"Vis ma vie professionelle"

Je voudrais partager avec vous ces quelques moments quotidiens irréels au cours desquels sont énumérées des évidences à la grande satisfaction des protagonistes qui semblent passer une excellente journée...

Voici l'intégralité des dialogues de ce matin dans toute leur splendeur, brute, non retouchée.

Nous sommes 5 dans le bureau.

---------------9h45--------------

Fille1 : Oh merci ! Mais ça ne serait pas raisonnable…

Fille2 : Le chocolat ça se mange sans faim. Il n’y a pas d’heure!

Mec1 : Ah oui, surtout les filles hahaha!

(aucune protestation féminine)

Fille2 : Le petit déjeuner c’est important, je préfère perdre un peu de temps pour prendre un bon petit déjeuner et arriver plus tard au boulot.

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Clap clap clap bruits de clavier
---------------10h15--------------

Mec2 : Bon ben plus que 3 jours avant mon départ, j’ai hâte !

Fille2 : Prague c’est beau et en plus c’est à une heure et quart de Paris.

Fille1 : Alors Mec2 tu as commencé ta valise ?

Mec2 : Oui , je préfère commencer tôt ça me permet de ne pas tout faire au dernier moment.

Fille1 : Tu es limité en poids non, pour la valise ?

Mec2 : Oui 20 kg

Fille2 : Attention Mec2, on y arrive vite à 20 kg, ça+ça+ça, on ne se rend pas compte hein!

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Clap clap clic clic
----------------10h30-----------------

La chef qui rentre de week end un mercredi: Alors, comment s’est passé votre week-end?

En chœur : Ah ben… trop court hein!

Fille1 : On serait bien restés en week-end un jour de plus hein!

Mec du bureau d’à côté : Vous avez vu qu’on a perdu un ministre? Un de plus qui saute quoi…

Mec1 : Mais il est innocent, jusqu’à preuve du contraire en tout cas…

Mec DBAC : Pour moi il est innocent. Moi je respecte beaucoup la présomption d’innocence. Il faut! sinon ça serait la porte ouverte à tout !

Mec1 : De toute façon lorsque tu fais une malversation il faudrait être interdit à vie. Au moins ils comprendraient…

Mec DBAC. :Sinon c’est évident hein, ils remettent le couvert.

--------------------11h------------

Fille du bureau d’à côté : Alors Mec1, tu as passé ton oral ?

Mec1 : Ha! Ne m’en parle pas…

Fille DBAC : Ah ben au moins c’est fait, c’est fait ! Maintenant tu es tranquille hein, il n’y a plus qu’à attendre.

Mec1 : Ouais mais après tu es lessivé quoi. Parce qu’ils te titillent à fond…

Mec1 : De toute façon ils disent « l’administration propose ça , qui est pour ? » ben tu lèves ta main quoi… Tu vas pas dire non…

F DBAC : Bon ben y a plus qu’à hein…

Mec1 : A priori la réponse c’est lundi

FDBAC : Oui mais bon ils savent déjà à mon avis, ils le disent pas mais ils ont déjà les résultats.

Fille 1 : Bon au moins c’est fait allez hop, t’as pas le temps de cogiter machin… Bon tant mieux hein

Mec1 : Oui les dés sont jetés hein….

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Des brèves de comptoir ?

... J'ai lu tout ton message, en ayant oublié la première phrase.

Plus ça allait et plus je me disais "mais elle veut nous dire quoi par là ? J'me fais plus que chier à lire ça, on dirait des personnes qui parlent pour parler, pour montrer qu'elles existent".

Du coup à la fin, j'ai relu le début de ton post. Et là.... ô joie

J'ai travaillé avec des gamins (monitrice pour des vacances). L'avantage est que tu peux leur mettre un caramel bien collant dans la bouche, pendant 5 minutes (le temps qu'ils mâchent, se collent les dents, enlèvent le bonbon collant et se nettoient les quenottes innocentes avec leur langue, voire leurs doigts) tu n'entends pas de bruit de fond. C'est avantageux. (et de toutes facons je trouve que les jeunes enfants racontent moins de bêtises et brassent moins de vent que les adultes, ils n'ont pas encore intériorisé les conventions sociales qui disent de causer pour marquer son territoire et prouver son existence, comme le matou qui pisse sur les buissons de roses.)

Sinon... bon courage. Et effectivement bel effort de mémoire.

Par contre je ne suis pas persuadé que la meilleure façon de se démarquer de ceux qui ne parleraient que pour ne rien dire, consiste à retranscrire une nouvelle fois leur formulation du rien.
Je reste néanmoins particulièrement ébahi de cet effort de mémoire. Il est toujours très difficile de se rappeler le rien, qui plus est de façon fidèle.

.

Ma retranscription, qui n'a nécessité aucun effort de mémoire puisque faite "en live", n'a pas pour but de me démarquer de ces personnes.

Je trouvais juste ça amusant de le partager avec vous puisqu'il n'y a (plus) personne avec qui je peux échanger en live des haussements de sourcils et des regards complices...

Je comprends un peu ce que veut dire qwerty, ce n'est pas la plus judicieuse des thérapies que de se rassurer soi-même en illustrant la bêtise et la vacuité ambiantes... mais des fois, trop c'est trop et il vaut mieux en rire.

Dédicace à ce collègue qui avec des yeux comme des marmites à soupe me demandait "mais... mais... y'a des jours où vous allumez pas la télé du tout ??"
Ben oui, et même des semaines entières des fois...

Ca me fait penser au jour où mes collègues disaient :

Mec "Tiens tu sais que Philippe Manoeuvre a eu un enfant?"
Fille 1"Ah bon? mais il est assez âgé non?"
Fille 2"Oui il doit bien avoir 50 ans"
Fille 3"C'est vrai, mais je ne savais pas, ah ben c'est super pour lui"

Moi (qui ouvre la bouche à peu près toutes les 48 heures) :
"C'est un ancien collègue qui travaillait ici?

Fou rire général.
Aucune explication de la part de mes collègues à part "nan mais toi t'es vraiment space Laetitia"

J'ai du aller sur Wikipédia pour comprendre...

Je vis ça trop quotidiennement et je passe vraiment pour l’imbécile alors que j’hallucine des propos de certain tous les minutes, ce qui est con c'est que personne a part les cadre savont que le Pc a internet ( cliqué sur l'icone firefox pour autre chose que rentrés les heure de travail c'est dure) et que tous vont voir ce que je fait. Mais bon je vais noté sur les page de mon calepin.

C'est très, très vaniteux ce que je vais dire, mais j'avoue que quand je passe pour un imbécile parce que je ne connais pas tel ou tel people face à un énergumène qui se fait épeler Brossolette ou qui ne sait pas ce qu'est une parabole au sens sacré/littéraire, j'applique l'adage courtelinesque.