Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
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Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Je voudrais partager avec vous un de mes questionnement: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs ?
Je précise un peu ma pensée... Aurions-nous une certaine responsabilité vis à vis de la société (au sens extra-large), de son fonctionnement, de son évolution (...) du fait que nous serions dotés d'une capacité à penser "différemment"? Avons-nous le "droit" d'être "égoïste" et de garder ces "capacités" pour notre seul épanouissement personnel? Ou avons-nous le devoir de partager les atouts de notre spécificité, de nous impliquer dans la vie publique, par exemple? Avons-nous un rôle à jouer, de façon active, ailleurs que dans notre propre vie?
Pour ma part, je suis d'un tempérament "engagé" et me sens plutôt concernée par la marche (devrait-on dire la dégringolade, la folle cavalcade... ) du monde actuel qui, me semble-t-il, se tape un sprint hystérique les yeux fermés, sur un pont sans rambarde et qui s'affine tel un tronc de séquoïa qui deviendrait brin d'herbe.
J'ai pourtant, chaque jour, cette fatale certitude qui me chope au pied du lit: "ça ne sert à rien, le monde ne changera pas parce que les gens ne veulent pas qu'il change... Des Hommes ont consacré leur vie au combat pour un "monde meilleur" et force est de constater que le Bonheur n'a pas grandi, que l'injustice avance à la vitesse d'une marée montante, alors à quoi bon passer sa vie à se battre là où tant de grands hommes ont échoué..."
Certains diront peut être que si! le monde à évolué, qu'il faut être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître la légitimité du progrès, des avancées, du confort gagné, de la vie plus facile, plus longue, plus sécure...
Mais au final, les humains sont-ils plus heureux? Qu'ont-ils appris? Ont-ils grandi?
Je ne vous ferai pas l'injure de répondre à ces questions...
Tenaillée entre la sensation du "devoir agir" (depuis toujours) et le renoncement du "quoique tu fasses, le monde n'en tirera rien", j'oscille entre volonté naïve et sentiment d'impuissance.
Je me suis toujours sentie in-utile et je le suis sans aucun doute. Si je pouvais avoir réellement conscience de ce que l'on me présente comme étant un "atout", si j'arrivais à vraiment "croire" que cette vision particulière est une richesse... aurais-je le droit de vivre une vie sans ambition?
Si l'ambition m'était indifférente et étrangère, je répondrais peut être Oui! Mais le fait est qu'elle ne l'ai pas et ne l'a jamais été... Comme une boule de feu dans la boîte crânienne, je ne me rappelle pas avoir vécu sans elle. Je l'ai nourrie durant l'enfance, l'ai entretenue à l'adolescence, puis l'ai peu à peu étouffée sous le poids des ans et des désillusions.
Mais ce feu là ne s'éteint jamais vraiment et parfois quelques fumerolles reviennent me brûler les tripes et l'espoir. Comme une force de vie imputrescible...
Vous posez-vous, vous aussi, ces questions sur ce que votre zébritude implique comme responsabilité, au delà de celle de parvenir à votre propre épanouissement-bonheur, celle de participer, de relever les manches et de mouiller le maillot dans ce match contre l'aliénation, la désinformation, la domination... ?
Je précise un peu ma pensée... Aurions-nous une certaine responsabilité vis à vis de la société (au sens extra-large), de son fonctionnement, de son évolution (...) du fait que nous serions dotés d'une capacité à penser "différemment"? Avons-nous le "droit" d'être "égoïste" et de garder ces "capacités" pour notre seul épanouissement personnel? Ou avons-nous le devoir de partager les atouts de notre spécificité, de nous impliquer dans la vie publique, par exemple? Avons-nous un rôle à jouer, de façon active, ailleurs que dans notre propre vie?
Pour ma part, je suis d'un tempérament "engagé" et me sens plutôt concernée par la marche (devrait-on dire la dégringolade, la folle cavalcade... ) du monde actuel qui, me semble-t-il, se tape un sprint hystérique les yeux fermés, sur un pont sans rambarde et qui s'affine tel un tronc de séquoïa qui deviendrait brin d'herbe.
J'ai pourtant, chaque jour, cette fatale certitude qui me chope au pied du lit: "ça ne sert à rien, le monde ne changera pas parce que les gens ne veulent pas qu'il change... Des Hommes ont consacré leur vie au combat pour un "monde meilleur" et force est de constater que le Bonheur n'a pas grandi, que l'injustice avance à la vitesse d'une marée montante, alors à quoi bon passer sa vie à se battre là où tant de grands hommes ont échoué..."
Certains diront peut être que si! le monde à évolué, qu'il faut être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître la légitimité du progrès, des avancées, du confort gagné, de la vie plus facile, plus longue, plus sécure...
Mais au final, les humains sont-ils plus heureux? Qu'ont-ils appris? Ont-ils grandi?
Je ne vous ferai pas l'injure de répondre à ces questions...
Tenaillée entre la sensation du "devoir agir" (depuis toujours) et le renoncement du "quoique tu fasses, le monde n'en tirera rien", j'oscille entre volonté naïve et sentiment d'impuissance.
Je me suis toujours sentie in-utile et je le suis sans aucun doute. Si je pouvais avoir réellement conscience de ce que l'on me présente comme étant un "atout", si j'arrivais à vraiment "croire" que cette vision particulière est une richesse... aurais-je le droit de vivre une vie sans ambition?
Si l'ambition m'était indifférente et étrangère, je répondrais peut être Oui! Mais le fait est qu'elle ne l'ai pas et ne l'a jamais été... Comme une boule de feu dans la boîte crânienne, je ne me rappelle pas avoir vécu sans elle. Je l'ai nourrie durant l'enfance, l'ai entretenue à l'adolescence, puis l'ai peu à peu étouffée sous le poids des ans et des désillusions.
Mais ce feu là ne s'éteint jamais vraiment et parfois quelques fumerolles reviennent me brûler les tripes et l'espoir. Comme une force de vie imputrescible...
Vous posez-vous, vous aussi, ces questions sur ce que votre zébritude implique comme responsabilité, au delà de celle de parvenir à votre propre épanouissement-bonheur, celle de participer, de relever les manches et de mouiller le maillot dans ce match contre l'aliénation, la désinformation, la domination... ?
Dernière édition par Morgane le Mer 11 Nov 2009 - 11:38, édité 2 fois
Morgane- Messages : 1346
Date d'inscription : 06/06/2009
Age : 49
Localisation : Quelque part en milky way
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Utilises plutôt tes capacités à te planquer, toi, ta famille et tes proches... La fin arrive...
Bon, plus sérieusement, nul n'est tenu que par sa propre volonté.
Peut importe la façon dont ton cerveau fonctionne, si tu veux t'engager, personne ne t'en empêche. La société a toujours été changée par des personnes ayant la volonté de la faire changer.
Ce n'est, à mon sens, pas une question de devoir ou d'obligation.
C'est avant tout un engagement personnel.
Bon, plus sérieusement, nul n'est tenu que par sa propre volonté.
Peut importe la façon dont ton cerveau fonctionne, si tu veux t'engager, personne ne t'en empêche. La société a toujours été changée par des personnes ayant la volonté de la faire changer.
Ce n'est, à mon sens, pas une question de devoir ou d'obligation.
C'est avant tout un engagement personnel.
Dilbert- Messages : 119
Date d'inscription : 10/06/2009
Age : 45
Localisation : Somewheeeere over zeu rainbowww
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Ce sujet est traité dans notre fameux livre de chevet ! Pour moi et apparemment je ne suis pas le seul, c'est un sentiment récurent. C'est une des raisons pour laquelle je me fixe jamais sur une chose très longtemps pensant que je peux faire mieux ailleurs. Je pense que le livre te répondra mieux que moi.
7 milliards d'être humain.... je pense qu'on a le droit de penser un peu à nous même.
7 milliards d'être humain.... je pense qu'on a le droit de penser un peu à nous même.
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Merci pour ce point de vue... percutant
Mais n'as-tu jamais été, Dilbert, confronté à une volonté divergeante? Parce qu'à te lire, je ressens que pour toi la volonté serait tel un bloc, une sorte de noyau inaltérable...
Ta propre volonté ne serait-elle donc jamais remise en question? Jamais attaquée par une force contraire d'intensité équivalente?
Et pourtant, on ne peut pas dire qu'il n'y ont pas mis d'huile de coude, siècle après siècle, tous ces grands hommes de bonne volonté.
Alors, est-ce que la volonté nue suffit ? Et pourquoi (dans quel but) certains individus développeraient une perception différente, si cela ne représente au fond aucune utilité?
Dans le règne du vivant, tout processus d'adaptation se révèle "utile" en terme d'évolution. Tout ce qui ne l'ai pas, du fait qu'il n'occupe pas la place d'un "maillon", est voué à disparaître, n'est ce pas?
Alors, occupons-nous une sorte de "maillon-cul de sac" qui n'est sensé aboutir à rien? (sauf à bien nous prendre le chou et nous taper des nuits d'insomnie)
Ou sommes-nous dévolus à créer une sorte d'impulsion-relais?
Mais n'as-tu jamais été, Dilbert, confronté à une volonté divergeante? Parce qu'à te lire, je ressens que pour toi la volonté serait tel un bloc, une sorte de noyau inaltérable...
Ta propre volonté ne serait-elle donc jamais remise en question? Jamais attaquée par une force contraire d'intensité équivalente?
Mais qu'est ce qui a réellement changé? La nature profonde de l'Homme ne me semble pas s'être tellement modifié (et je le dis comme un euphémisme), ne me semble pas s'être libérée de sa pulsion de mort...La société a toujours été changée par des personnes ayant la volonté de la faire changer.
Et pourtant, on ne peut pas dire qu'il n'y ont pas mis d'huile de coude, siècle après siècle, tous ces grands hommes de bonne volonté.
Alors, est-ce que la volonté nue suffit ? Et pourquoi (dans quel but) certains individus développeraient une perception différente, si cela ne représente au fond aucune utilité?
Dans le règne du vivant, tout processus d'adaptation se révèle "utile" en terme d'évolution. Tout ce qui ne l'ai pas, du fait qu'il n'occupe pas la place d'un "maillon", est voué à disparaître, n'est ce pas?
Alors, occupons-nous une sorte de "maillon-cul de sac" qui n'est sensé aboutir à rien? (sauf à bien nous prendre le chou et nous taper des nuits d'insomnie)
Ou sommes-nous dévolus à créer une sorte d'impulsion-relais?
Mais l'engagement personnel n'est-il pas, à la base, mû par la notion de "devoir"? Je dis ça dans le sens où si tu t'engages, de quelque façon que ce soit, c'est parce que tu ressens intimement le "devoir" de le faire, à cet instant, à cet endroit... non?!Ce n'est, à mon sens, pas une question de devoir ou d'obligation. C'est avant tout un engagement personnel.
Dernière édition par Morgane le Mer 11 Nov 2009 - 11:48, édité 3 fois
Morgane- Messages : 1346
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Age : 49
Localisation : Quelque part en milky way
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Dans mon cas, il n'y a pas de devoir, d'objectif absolu.
Il y a tellement de choses à faire, a apprendre, à comprendre...
L'engagement dont je parlais plus haut est un engagement politique, il s'agit d'acquérir le pouvoir pour 'imposer' sa volonté aux autres, et, c'est peut-être un tord, cela est à milles lieues de mes préoccupations.
Je pense que si le siècle dernier n'a rien à envier aux barbaries des croisades, il fut néanmoins source de changement, de progrès. La volonté d'un petit nombre a permis la reconnaissance du travailleur, le droit de vote des femmes, puis leur indépendance, l'abolition de l'esclavage. Certes, nous ne sommes pas au bout de nos peines, mais je crois, sincèrement, que nous prenons une bonne direction. Il y a de plus en plus de prises de conscience de la souffrance de la planète, du caractère injuste de notre modèle économique.
La technologie permettra d'apporter des solutions à la famine (sinon, elle nous permettra au moins d'aller saccager d'autres écosystèmes ailleurs dans l'espace )
Nous tendons à nous améliorer mais ces avancées ne sont pas linéaires, elles se font par saccades, reculant parfois pour mieux avancer...
Je me rends compte que je suis assez affirmatif dans mes réflexions. Tenez bien compte qu'il s'agit de mon opinion et qu'elle est bien évidemment sujette à controverse.
Il y a tellement de choses à faire, a apprendre, à comprendre...
L'engagement dont je parlais plus haut est un engagement politique, il s'agit d'acquérir le pouvoir pour 'imposer' sa volonté aux autres, et, c'est peut-être un tord, cela est à milles lieues de mes préoccupations.
Je pense que si le siècle dernier n'a rien à envier aux barbaries des croisades, il fut néanmoins source de changement, de progrès. La volonté d'un petit nombre a permis la reconnaissance du travailleur, le droit de vote des femmes, puis leur indépendance, l'abolition de l'esclavage. Certes, nous ne sommes pas au bout de nos peines, mais je crois, sincèrement, que nous prenons une bonne direction. Il y a de plus en plus de prises de conscience de la souffrance de la planète, du caractère injuste de notre modèle économique.
La technologie permettra d'apporter des solutions à la famine (sinon, elle nous permettra au moins d'aller saccager d'autres écosystèmes ailleurs dans l'espace )
Nous tendons à nous améliorer mais ces avancées ne sont pas linéaires, elles se font par saccades, reculant parfois pour mieux avancer...
Je me rends compte que je suis assez affirmatif dans mes réflexions. Tenez bien compte qu'il s'agit de mon opinion et qu'elle est bien évidemment sujette à controverse.
Dilbert- Messages : 119
Date d'inscription : 10/06/2009
Age : 45
Localisation : Somewheeeere over zeu rainbowww
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Mouais, ben ça me laisse bien songeuse tout ça... Merci Dilbert d'avoir développé ton point de vue, même si, je l'avoue, j'espèrais quelque chose de différent...
Morgane- Messages : 1346
Date d'inscription : 06/06/2009
Age : 49
Localisation : Quelque part en milky way
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Morgane a écrit:Vous posez-vous, vous aussi, ces questions sur ce que votre zébritude implique comme responsabilité, au delà de celle de parvenir à votre propre épanouissement-bonheur, celle de participer, de relever les manches et de mouiller le maillot dans ce match contre l'aliénation, la désinformation, la domination... ?
Tu utilises des mots très forts et je vois très bien ce que tu veux dire... Tu sembles te sentir coupable de ne pas "mieux" utiliser tes capacités pour résoudre les grandes questions de ce monde et il y a un très grand chapitre sur ce point dans TIPEHas...
Je ne ressens pas un devoir, une responsabilité... et je dois dire que je commence à en avoir très honte depuis ce matin (moment où j'ai lu ledit chapitre!).
Un bien pensant dirait: C'est la responsabilté de tous et je comprend Dilbert dans ces propos.
Mais de ce que je me souvienne, je n'ai jamais été très poussée sur les questions existentielles, la vie/mort, pourquoi les guerres et la famine, comment sauver le monde... Je sais, je sais, je sais très bien. J'ai honte, très...
Je dirais que je suis une énorme paresseuse et égocentrique
Mais voilà, en lisant ce fameux paragraphe qui me foutait la honte du siècle, je me suis rappelée mon école primaire, les cours de morales, mes grandes valeurs (j'ai encore de très fortes valeurs ceci dit, je ne suis pas un monstre!), ma naïveté, cette idée que notre génération allait tout changer... et les déceptions.
Le choc de l'arrivée au secondaire, monde des ados, où l'on réalise ce qu'est la vraie vie... Oh je le savais avant d'arriver là! J'avais compris (justement à cause des cours de morale mais aussi de mes parents, hippies désillusionnés...), mais je ne sais pas je me croyais plus forte que tout le reste faut croire... Je crois que j'ai tout repoussé au fond.
Tout ça pour dire que je crois qu'à l'adolescence je suis devenue lucide et j'ai envoyé promener le reste...
Bon je dois partir... mais je continue ce monologue plus tard... en fait pour expliquer comment finalement je sauve le monde à ma façon!
mariel1978- Messages : 523
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Age : 46
Localisation : Montréal
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Pour moi, je n'ai jamais pensé que mon envie d'améliorer les choses était due au fait de ma zébritude. Tous les jours je pense à des inventions, des systèmes, des décisions politique qui pourraient changer les choses. Je n'ai jamais mit ça sur le dot de ma particularité....avant de tomber sur le livre, ce qui m'a un peu déçu je dois avouer. Je me suis senti réduit bizarrement à juste être un zèbre et que mon envie de faire évoluer le monde était source de ça. Je veux aussi être tellement de choses aussi ...
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
message effacé dsl solhaan
Dernière édition par rodollphe le Lun 15 Juin 2009 - 23:55, édité 2 fois
Anonyme- Messages : 9
Date d'inscription : 15/06/2009
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Je me suis senti réduit bizarrement à juste être un zèbre et que mon envie de faire évoluer le monde était source de ça. Je veux aussi être tellement de choses aussi ...
(Solhaan, tu voulais bien dire que tu t'interroges sur le fait que ton "envie de faire évoluer le monde" trouverait sa source dans ta zébritude, et que tu ressens ça comme réducteur de toi même, c'est bien ça?)
Parce que si oui, c'est à peu près ce que je ressens, moi aussi, en ce moment... La sensation que, finalement, ce que je croyais être "moi" ne serait en réalité que le "résultat-conséquence-produit" d'une sorte d'équation neuronale qui ne me devrait rien... Je ne serais donc pour rien dans la façon que j'ai de voir le monde...
En fait, c'est un coup de dés? On est zèbre ou on l'est pas? Une sorte de roulette génétique-environnementale? Vu comme ça, et plus les jours passent, plus je sens ma propre identité m'échapper et presque me devenir "étrangère". Je ne sais pas si c'est clair
Disons que ma sensation, aujourd'hui, serait celle d'un pommier donnant des bananes, le seul de son verger avec cette particularité (qui fait son identité), mais qui comprend qu'il n'est pour rien dans l'apparition de ces fruits "exotiques", le jour où on lui dit que ses bananes ne sont le résultat que d'un greffage mécanique.
Moi, à la place du pommier, j'aurais un gros coup de blues...
Dernière édition par Morgane le Mer 11 Nov 2009 - 11:49, édité 2 fois
Morgane- Messages : 1346
Date d'inscription : 06/06/2009
Age : 49
Localisation : Quelque part en milky way
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Morgane tu m'as tout à fait comprit... Le livre est génial pour se découvrir, mais il est blessant quelques par de se savoir cataloguer ou de découvrir que les petites particularités qui faisaient notre fierté n'est quand fait... normal puisqu'on est zèbre...
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Solhaan a écrit:Oui mais pour moi ce n'est pas suffisant. ^^
Le mental est source de confusion et donc de souffrance , faisons taire le mental . Viva la vida , c'est ça mon message précédant.
Anonyme- Messages : 9
Date d'inscription : 15/06/2009
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Le soucis c'est que mon mental est impossible à museler. Viva la vida, ok, mais on ne peut pas faire taire le mental. En tout cas pour moi c'est impossible mais si quelqu'un à la recette je suis preneur.
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Rha zut... j'avais fait une superbe (c'est facile à dire maintenant ) et longue réponse sur le thème du pommier aux bananes, mais le site a planté et j'ai perdu mon texte
L'important c'est que je disais que l'on se construisait chacun de notre façon tout dépendant de nos carcatéristiques innées (et nous c'est certaines faculté mentales et affectives) et que nous devenons tous différents... Oui, nous avons des éléments en commun, mais nous les avons construits ces éléments, chacun à notre façon. Si nous nous ressemblons c'est que nous avons des caractéristiques de base communes et que nous avons évolué dans des circonstances semblables...
Mais je ne crois pas qu'il était écrit que nous grandirions comme ça. Nous sommes loin d'être identiques et surtout programmés
L'important c'est que je disais que l'on se construisait chacun de notre façon tout dépendant de nos carcatéristiques innées (et nous c'est certaines faculté mentales et affectives) et que nous devenons tous différents... Oui, nous avons des éléments en commun, mais nous les avons construits ces éléments, chacun à notre façon. Si nous nous ressemblons c'est que nous avons des caractéristiques de base communes et que nous avons évolué dans des circonstances semblables...
Mais je ne crois pas qu'il était écrit que nous grandirions comme ça. Nous sommes loin d'être identiques et surtout programmés
mariel1978- Messages : 523
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 46
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Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
et hop hop hop
Dernière édition par Morgane le Mar 29 Sep 2009 - 19:40, édité 1 fois
Morgane- Messages : 1346
Date d'inscription : 06/06/2009
Age : 49
Localisation : Quelque part en milky way
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
mariel1978.... tu m'enlèves les mots de la bouche. J'ai voulu écrire un texte à peu près identique au tien ( grrrrr lol) vers 2h du mat. J'appuie sur envoie et paf le site plante...
J'y disais que nous somme unique dans notre manière d'utiliser notre zébritude et donc sommes différent. D'ailleurs j'ai mis un copyright sur mes bandes noirs ! Je suis blanc avec des raillures noir et pas le contraire ! lol
J'y disais que nous somme unique dans notre manière d'utiliser notre zébritude et donc sommes différent. D'ailleurs j'ai mis un copyright sur mes bandes noirs ! Je suis blanc avec des raillures noir et pas le contraire ! lol
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Merci Morgane, là tu me comble et tu comprendras pourquoi si tu as lu ce que j'ai écris sur ce désir de vouloir utiliser mes "talent" pour éclairer les autres
Eden, je crois que nous avons cher payé ( ) la modification de l'apparence de notre blog Bonjour Sly si tu nous lis sans participer à ton propre forum
Eden, je crois que nous avons cher payé ( ) la modification de l'apparence de notre blog Bonjour Sly si tu nous lis sans participer à ton propre forum
mariel1978- Messages : 523
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 46
Localisation : Montréal
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Il est dommage que nous soyons si peu à discuter sur ce forum où il y a de si nombreux zèbres inscrits...
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Oui, c'est fou le nombre de personnes incrite sur le site...
Mais j'ai remarqué que 5 personnes se sont inscrites au forum depuis 2 jours
Mais j'ai remarqué que 5 personnes se sont inscrites au forum depuis 2 jours
mariel1978- Messages : 523
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 46
Localisation : Montréal
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Perso, je peux plus trop participer tant que je n'aurais pas vu l'intégral de 'the big bang theory'... Désolé...
(Mais je reviendrais après )
(Mais je reviendrais après )
Dilbert- Messages : 119
Date d'inscription : 10/06/2009
Age : 45
Localisation : Somewheeeere over zeu rainbowww
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Ça existe l'intégrale de Big Bang Theory?
Bah je les ai tous vus de toute façon!
C'est assez impressionnant de voir à quel point on se tient au sujet et on reste centrés...
Bah je les ai tous vus de toute façon!
C'est assez impressionnant de voir à quel point on se tient au sujet et on reste centrés...
mariel1978- Messages : 523
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 46
Localisation : Montréal
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Qui sait, on va peut-être finir par parler du sujet principal ? Hé !
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Ben je crois qu'il a été couvert!
En fait, théoriquement on devrait en débattre sans fins...
En fait, ça me rappelle que j'avais dit que je vous expliquerais comment je crois que j'aide à ma façon, mais là je dois aller manger
En fait, théoriquement on devrait en débattre sans fins...
En fait, ça me rappelle que j'avais dit que je vous expliquerais comment je crois que j'aide à ma façon, mais là je dois aller manger
mariel1978- Messages : 523
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 46
Localisation : Montréal
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Bonjour à tous,
je me lance dans mon premier post ici car je ne crois pas avoir relevé de rubrique "présentation".
En lisant ce forum et vos réflexions concernant la "zébritude", oui, je me suis sentie con, cernée.
Un peu comme toi Morgane, je suis d'un tempérament plutôt "engagé", m'étant toujours sentie impliquée (bien souvent de façon totalement indirecte) dans les incohérences de notre monde. Les injustices, les souffrances, les aberrations m'affectent à tel point qu'il m'est devenu impossible de regarder un 20h : immanquablement j'oscille entre une profonde envie de pleurer, de la colère et parfois des rires absurdes face à cette désinformation, ces montages, ces faux-semblants, ces élucubrations sur du néant. Comment peut-on traiter à la chaîne, quasi sans transition, des extraits d'informations sur le sort des enfants palestiniens et un reportage fleur bleue sur les vacances de Mr Untel au camping de Palavas ? C'est un mystère pour moi... Comment suis-je censée recevoir cela ? En usant de ma zapette émotionnelle ? En ouvrant la vanne "empathie" pour aussitôt la fermer et ouvrir la vanne "divertissement" ?
Je me sens fautive de vivre tout en sachant sciemment cela, tout en ayant conscience du foutu hasard initial qui me permet chaque jour d'avoir devant moi une assiette garnie et la place mentale pour m'éduquer, pour réfléchir, sans avoir peur de recevoir une roquette dans ma chambre. Je ne supporte pas le hasard qui m'a permis de grandir et me développer dans un certain confort que l'on pourrait même facilement qualifier de luxe face à ce même hasard qui fait naître certains dans une réalité dont la survie est bien souvent la seule logique. J'ai longtemps cru que cette empathie, cette sensibilité profonde au sort des autres me venait du fait que je n'ai pas toujours vécu en France, ni dans une société aux valeurs occidentales. Puis les expériences de la vie et les rencontres m'ont permis de constater que non, cette empathie n'est pas uniquement déterminée par ce que l'on a vécu. Beaucoup peuvent ressentir ou en tout cas être sensibles à une réalité qu'ils n'ont pas pénétrée directement et par conséquent à ses injustices...
Il me semble que ce sujet d'un "devoir agir" dépasse la "zébritude"... Il le croise bien entendu, mais il ne m'apparait pas intrinsèquement lié.
Les zèbres ont une analogie de fonctionnement peut-être, mais les expériences et l'environnement se sont chargés de teinter cette zébritude de mille manières. On ne peut pas penser tout génétique ou tout environnement. Il faut absolument se détacher de ces manières dualistes de définir chaque chose mais plutôt prendre le risque d'une pensée moins tranchée, plus complexe, mais il me semble plus à l'image de la réalité, multidimensionnelle...
Je n'ai pas croisé assez de zèbres pour savoir si tous ressentent profondément ce besoin d'engagement... Je ne réponds donc que pour mon propre compte, ne prétendant aucunement être dans le juste.
Oui je me pose aussi cette question... Ai-je la responsabilité de me servir de ma perception différente du monde pour autre chose que ma propre construction ? Je pense que oui.
Tu évoques le fait que "dans le règne du vivant, tout processus d'adaptation se révèle "utile" en terme d'évolution. Tout ce qui ne l'ai pas, du fait qu'il n'occupe pas la place d'un "maillon", est voué à disparaître". Il me semble que concernant l'espèce humaine, cette théorie ne fonctionne pas... Il faut faire attention avec la dualité nature / culture. L'humain n'est plus tout à fait naturel, il est aussi un produit de la culture qu'il a engendrée. La culture a de nos jours autant si ce n'est plus d'impacts sur l'évolution humaine que la nature. Selon la théorie que tu évoques, les handicapés de naissance seraient amenés à disparaitre, ils n'auraient aucun espoir de survie, or ce n'est pas le cas. Mais je doute que ce soit ce que tu as voulu dire.
J'essaye de ne pas trop m'égarer... Pour me recentrer sur ton questionnement initial... Être zèbre me donne-t-il des devoirs ? Oui. Seulement je n'entends pas "devoir", au sens moral. Si je sens en mon fors intérieur que j'ai ce devoir d'agir, ce n'est pas pour faire le "bien" ou parce-que c'est juste, mais parce-qu'égoïstement j'en ai besoin, c'est moi, ça me nourrit. Ce sont des devoirs envers soi-même. Quelque part, l'altruisme est en fait un rapport à soi. Avant de devoir quelque chose à la société, tu te le dois à toi. Rester les bras croiser ou rester en permanence centrée sur ma construction personnelle, ça ne serait pas moi, je n'aurais pas la sensation de m'accomplir et il me semble que je passerais ma vie à côté de mes pompes. Ce serait comme un musicien qui sentirait en son fors intérieur un besoin énorme d'expression par le son et qui passerait sa vie à regarder son instrument sans en sortir une seule note, par peur de s'engager, par peur de ne pas réussir à tout dire...
Cependant, au fil du temps, ma vision de l'engagement a considérablement évoluée, principalement parce-que j'ai été touchée par l'immense impact des choses simples. Vouloir changer le monde ? C'est une aspiration, mais c'est aussi griller une étape.... Voir grand est une qualité, mais on a tendance à oublier à quel point voir petit peut en être une. Je crois que pour changer le monde, il faut d'abord commencer par changer son propre monde, la toute petite réalité dans laquelle on évolue tous les jours, quotidiennement, banalement... C'est tout de même cette banalité qui nous floue principalement. Parvenir déjà à désapprendre son quotidien, à le percevoir différemment, avec des potentialités, des interstices, des failles où l'on peut jouer et rendre les choses moins normées, c'est déjà un grand pas il me semble. De nos jours, pour s'engager dans de grandes causes, il faut déjà se faire entendre. Les réseaux d'informations sont tellement saturés que le message ou les actions réalisées se noient bien vite dans ce brouhaha et quand bien même elles sont diffusées, c'est souvent au prix d'une récupération bien agencée. Alors le monde, chacun le change avec sa manière propre, en s'engageant avec d'autres engagés, en effectuant des actions partielles de diffusion de l'information ou encore en tentant de modifier sa propre réalité et ceux qu'elle atteint.
A petite échelle, on peut toucher des cœurs et ce n'est pas rien... Pour ma part, c'est pour l'instant ce que je me sens capable de faire. Je m'engage à ma façon par le biais de l'art, mais pas toujours, quelques fois, il faut faire preuve d'inventivité. Écrire sur les murs, parler, surprendre, réinventer ce quotidien, démontrer que faire différemment peut être tout aussi juste que faire normalement... Toucher ne serait-ce qu'une personne et l'amener à reconsidérer sa norme, c'est hais-norme !
Peut-être suis-je floue ou trop abstraite... et puis je n'ai pas évoqué cette oscillation permanente : oui il est difficile d'être constant. L'engagement, c'est une dynamique, un état d'esprit je crois. Au sens propre, je ne le suis pas toujours, j'ai mes phases purement auto centrées, mes phases de vide, mes phases d'égoïsme aussi... Je suis moi-même un pur produit normé, aussi zèbre que je sois. Simplement, à mon échelle et par des moyens bricolés, j'essaye de garder le cap, de rester consciente des choses, d'apprendre des autres et de donner. Juste donner, c'est tellement rare de donner de l'immatériel...
je me lance dans mon premier post ici car je ne crois pas avoir relevé de rubrique "présentation".
En lisant ce forum et vos réflexions concernant la "zébritude", oui, je me suis sentie con, cernée.
Un peu comme toi Morgane, je suis d'un tempérament plutôt "engagé", m'étant toujours sentie impliquée (bien souvent de façon totalement indirecte) dans les incohérences de notre monde. Les injustices, les souffrances, les aberrations m'affectent à tel point qu'il m'est devenu impossible de regarder un 20h : immanquablement j'oscille entre une profonde envie de pleurer, de la colère et parfois des rires absurdes face à cette désinformation, ces montages, ces faux-semblants, ces élucubrations sur du néant. Comment peut-on traiter à la chaîne, quasi sans transition, des extraits d'informations sur le sort des enfants palestiniens et un reportage fleur bleue sur les vacances de Mr Untel au camping de Palavas ? C'est un mystère pour moi... Comment suis-je censée recevoir cela ? En usant de ma zapette émotionnelle ? En ouvrant la vanne "empathie" pour aussitôt la fermer et ouvrir la vanne "divertissement" ?
Je me sens fautive de vivre tout en sachant sciemment cela, tout en ayant conscience du foutu hasard initial qui me permet chaque jour d'avoir devant moi une assiette garnie et la place mentale pour m'éduquer, pour réfléchir, sans avoir peur de recevoir une roquette dans ma chambre. Je ne supporte pas le hasard qui m'a permis de grandir et me développer dans un certain confort que l'on pourrait même facilement qualifier de luxe face à ce même hasard qui fait naître certains dans une réalité dont la survie est bien souvent la seule logique. J'ai longtemps cru que cette empathie, cette sensibilité profonde au sort des autres me venait du fait que je n'ai pas toujours vécu en France, ni dans une société aux valeurs occidentales. Puis les expériences de la vie et les rencontres m'ont permis de constater que non, cette empathie n'est pas uniquement déterminée par ce que l'on a vécu. Beaucoup peuvent ressentir ou en tout cas être sensibles à une réalité qu'ils n'ont pas pénétrée directement et par conséquent à ses injustices...
Il me semble que ce sujet d'un "devoir agir" dépasse la "zébritude"... Il le croise bien entendu, mais il ne m'apparait pas intrinsèquement lié.
Les zèbres ont une analogie de fonctionnement peut-être, mais les expériences et l'environnement se sont chargés de teinter cette zébritude de mille manières. On ne peut pas penser tout génétique ou tout environnement. Il faut absolument se détacher de ces manières dualistes de définir chaque chose mais plutôt prendre le risque d'une pensée moins tranchée, plus complexe, mais il me semble plus à l'image de la réalité, multidimensionnelle...
Je n'ai pas croisé assez de zèbres pour savoir si tous ressentent profondément ce besoin d'engagement... Je ne réponds donc que pour mon propre compte, ne prétendant aucunement être dans le juste.
Oui je me pose aussi cette question... Ai-je la responsabilité de me servir de ma perception différente du monde pour autre chose que ma propre construction ? Je pense que oui.
Tu évoques le fait que "dans le règne du vivant, tout processus d'adaptation se révèle "utile" en terme d'évolution. Tout ce qui ne l'ai pas, du fait qu'il n'occupe pas la place d'un "maillon", est voué à disparaître". Il me semble que concernant l'espèce humaine, cette théorie ne fonctionne pas... Il faut faire attention avec la dualité nature / culture. L'humain n'est plus tout à fait naturel, il est aussi un produit de la culture qu'il a engendrée. La culture a de nos jours autant si ce n'est plus d'impacts sur l'évolution humaine que la nature. Selon la théorie que tu évoques, les handicapés de naissance seraient amenés à disparaitre, ils n'auraient aucun espoir de survie, or ce n'est pas le cas. Mais je doute que ce soit ce que tu as voulu dire.
J'essaye de ne pas trop m'égarer... Pour me recentrer sur ton questionnement initial... Être zèbre me donne-t-il des devoirs ? Oui. Seulement je n'entends pas "devoir", au sens moral. Si je sens en mon fors intérieur que j'ai ce devoir d'agir, ce n'est pas pour faire le "bien" ou parce-que c'est juste, mais parce-qu'égoïstement j'en ai besoin, c'est moi, ça me nourrit. Ce sont des devoirs envers soi-même. Quelque part, l'altruisme est en fait un rapport à soi. Avant de devoir quelque chose à la société, tu te le dois à toi. Rester les bras croiser ou rester en permanence centrée sur ma construction personnelle, ça ne serait pas moi, je n'aurais pas la sensation de m'accomplir et il me semble que je passerais ma vie à côté de mes pompes. Ce serait comme un musicien qui sentirait en son fors intérieur un besoin énorme d'expression par le son et qui passerait sa vie à regarder son instrument sans en sortir une seule note, par peur de s'engager, par peur de ne pas réussir à tout dire...
Cependant, au fil du temps, ma vision de l'engagement a considérablement évoluée, principalement parce-que j'ai été touchée par l'immense impact des choses simples. Vouloir changer le monde ? C'est une aspiration, mais c'est aussi griller une étape.... Voir grand est une qualité, mais on a tendance à oublier à quel point voir petit peut en être une. Je crois que pour changer le monde, il faut d'abord commencer par changer son propre monde, la toute petite réalité dans laquelle on évolue tous les jours, quotidiennement, banalement... C'est tout de même cette banalité qui nous floue principalement. Parvenir déjà à désapprendre son quotidien, à le percevoir différemment, avec des potentialités, des interstices, des failles où l'on peut jouer et rendre les choses moins normées, c'est déjà un grand pas il me semble. De nos jours, pour s'engager dans de grandes causes, il faut déjà se faire entendre. Les réseaux d'informations sont tellement saturés que le message ou les actions réalisées se noient bien vite dans ce brouhaha et quand bien même elles sont diffusées, c'est souvent au prix d'une récupération bien agencée. Alors le monde, chacun le change avec sa manière propre, en s'engageant avec d'autres engagés, en effectuant des actions partielles de diffusion de l'information ou encore en tentant de modifier sa propre réalité et ceux qu'elle atteint.
A petite échelle, on peut toucher des cœurs et ce n'est pas rien... Pour ma part, c'est pour l'instant ce que je me sens capable de faire. Je m'engage à ma façon par le biais de l'art, mais pas toujours, quelques fois, il faut faire preuve d'inventivité. Écrire sur les murs, parler, surprendre, réinventer ce quotidien, démontrer que faire différemment peut être tout aussi juste que faire normalement... Toucher ne serait-ce qu'une personne et l'amener à reconsidérer sa norme, c'est hais-norme !
Peut-être suis-je floue ou trop abstraite... et puis je n'ai pas évoqué cette oscillation permanente : oui il est difficile d'être constant. L'engagement, c'est une dynamique, un état d'esprit je crois. Au sens propre, je ne le suis pas toujours, j'ai mes phases purement auto centrées, mes phases de vide, mes phases d'égoïsme aussi... Je suis moi-même un pur produit normé, aussi zèbre que je sois. Simplement, à mon échelle et par des moyens bricolés, j'essaye de garder le cap, de rester consciente des choses, d'apprendre des autres et de donner. Juste donner, c'est tellement rare de donner de l'immatériel...
Leï- Messages : 12
Date d'inscription : 17/06/2009
Age : 40
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Rhhhaaaa j'adôôôre ta finale Leï...Je suis moi-même un pur produit normé, aussi zèbre que je sois.
Ni floue, ni abstraite, tu es tout à fait claire Dans tout ton texte, je te rassure, pas juste sur cette citation que je me devais de reproduire parce qu'elle représente bien mon feeling... et le cynisme de ce monde!
A petite échelle, on peut toucher des cœurs et ce n'est pas rien... Pour ma part, c'est pour l'instant ce que je me sens capable de faire. Je m'engage à ma façon par le biais de l'art, mais pas toujours, quelques fois, il faut faire preuve d'inventivité. Écrire sur les murs, parler, surprendre, réinventer ce quotidien, démontrer que faire différemment peut être tout aussi juste que faire normalement... Toucher ne serait-ce qu'une personne et l'amener à reconsidérer sa norme, c'est hais-norme !
Toucher, un individu à la fois, ce n'est peut-être pas rassurant quant à l'avenir du monde, mais c'est réellement aider. Peu importe comment.
mariel1978- Messages : 523
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 46
Localisation : Montréal
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
bienvenue leï ! je suis content qu'il y est une personne de plus parmi les participants.
Ton texte est tout à fait claire (pour nous lol), tu verra qu'il est bon de se faire comprendre sans prendre de détour.
Je suis tout à fait d'accord avec ton idée de fond. L'engagement se fait à toutes les échelles; A notre échelle d'être humain, non ?
J'aime croire que plus je me connais plus j'aide les autres. Il faut savoir se faire écouter et pour cela déjà nous comprendre.
Ton texte est tout à fait claire (pour nous lol), tu verra qu'il est bon de se faire comprendre sans prendre de détour.
Je suis tout à fait d'accord avec ton idée de fond. L'engagement se fait à toutes les échelles; A notre échelle d'être humain, non ?
J'aime croire que plus je me connais plus j'aide les autres. Il faut savoir se faire écouter et pour cela déjà nous comprendre.
Le pommier à bananes
Je reviens sur l'idée du pommier qui donne des bananes. Oui, il y'a de quoi avoir un gros coup de blues de sentir que notre façon de voir le monde est en quelque sorte programmée. J'ai moi même failli tout rejeter en bloc le jour où j'ai eu l'impression de réaliser que je n'étais qu'un instrument au service d'une cause plus large et que mon petit bonheur personnel finalement, ils s'en foutaient pas mal là-haut...
Mais en même temps, c'est quand je vais dans ce sens là, que j'apporte ma pierre à l'édifice, que je me sens la plus heureuse.
C'est peut-être personnel mais je crois qu'on est peu de choses sur cette terre et qu'on existe finalement bien plus à travers nos réalisations et l'épanouissement de notre potentiel (dans tous les domaines, ne serait-ce qu'arriver à enfin se délester de ses névroses familiales qui remontent à des dizaines de générations).
Mon grand but dans la vie, et quoi que je fasse finalement (même si ça n'a rien à voir et que j'ai l'impression de le faire très égoistement, ça s'avère toujours être une pierre nécessaire de plus pour le grand dessin), c'est d'aider les autres à devenir qui ils sont, à accoucher d'eux-mêmes comme ils disaient dans l'Antiquité. Et même si je ne touche qu'1 personne sur 1 million, c'est déjà énorme. Car cette personne là touchera aussi 1 personne sur 1 million etc (à ce sujet il y'a un film très sympa, Un monde meilleur je crois et dans le Werber "La révolution des fourmis". Toujours dans Werber et "L'empire des anges" cette fois, j'adore sa vision du Jugement dernier où l'âme est jugée non pas selon ses actions morales mais selon si elle a su laisser exprimer son potentiel ou pas).
Mais en même temps, c'est quand je vais dans ce sens là, que j'apporte ma pierre à l'édifice, que je me sens la plus heureuse.
C'est peut-être personnel mais je crois qu'on est peu de choses sur cette terre et qu'on existe finalement bien plus à travers nos réalisations et l'épanouissement de notre potentiel (dans tous les domaines, ne serait-ce qu'arriver à enfin se délester de ses névroses familiales qui remontent à des dizaines de générations).
Mon grand but dans la vie, et quoi que je fasse finalement (même si ça n'a rien à voir et que j'ai l'impression de le faire très égoistement, ça s'avère toujours être une pierre nécessaire de plus pour le grand dessin), c'est d'aider les autres à devenir qui ils sont, à accoucher d'eux-mêmes comme ils disaient dans l'Antiquité. Et même si je ne touche qu'1 personne sur 1 million, c'est déjà énorme. Car cette personne là touchera aussi 1 personne sur 1 million etc (à ce sujet il y'a un film très sympa, Un monde meilleur je crois et dans le Werber "La révolution des fourmis". Toujours dans Werber et "L'empire des anges" cette fois, j'adore sa vision du Jugement dernier où l'âme est jugée non pas selon ses actions morales mais selon si elle a su laisser exprimer son potentiel ou pas).
Elsee- Messages : 7
Date d'inscription : 06/07/2009
Age : 45
Localisation : Paris, Montmartre
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Mon grand but dans la vie, et quoi que je fasse finalement (même si ça n'a rien à voir et que j'ai l'impression de le faire très égoistement, ça s'avère toujours être une pierre nécessaire de plus pour le grand dessin), c'est d'aider les autres à devenir qui ils sont, à accoucher d'eux-mêmes comme ils disaient dans l'Antiquité.
Oui! C'est tout à fait ma vision aussi...
Nous n'avons pas à sauver l'Univers... c'est l'amertume qui nous y guette!
Faire quelque chose qui nous plait et nous amène à communiquer notre bonheur, initier les autres à ce bonheur... c'est déjà un grand pas. Lorsqu'il nous est en plus possible d'agir d'une façon ou d'une autre pour aider quelqu'un, peu importe comment, il faut en être fier. Pas nécessaire que ce soit noble! Par l'action, la parole, la musique, l'art, le rire, l'écoute... propager l'amour, les valeurs, la vie, l'entre-aide, le bonheur, le savoir, la sécurité mais surtout, surtout... la compréhension, la magie, l'espoir.
Nous avons tous un rôle... petit ou grand. Il ne s'agit pas d'y laisser sa peau, son moral, son âme. On peut le chercher longtemps... ne pas se rendre compte qu'on le rempli
Beaucoup dénigrent mon travail et à un certain moments j'ai fini par les croire: faire du droit de la santé mentale, ce n'est pas du vrai droit et ça ne fait pas avancer le monde!
J'aurais pu faire droit internationnal public, travailler au Tribunal Internationnal... ou alors plaider de grandes cause, faire avancer le droit... J'aurais pu enseigner dans une grande université...
Mais non, je travaille dans un petit bureau et je fais du droit facile... du droit de paresseuse. De l'aide juridique...
Je ne sais pas pourquoi, ça m'a pris 5 ans avant d'être en paix avec moi-même et de réaliser tout le bien que je faisais à ma hauteur!
Oui, j'aurais rêvé de faire quelque chose de noble mondialement, d'avoir cette sensation de changer le monde...
Ne pas le faire m'a rendu acerbe: j'envoyais promener ces faux-humanitaire qui se faisaient du bien en essayant de sauver un monde fini... Et là, je me sentais mal de penser ça!
Mais moi ma force, c'est quoi? De comprendre le chaos, de le résumer, de le gérer. Et l'empathie...
Quelle meilleure façon d'utiliser mes supers pouvoirs que de me mettre au services des personnes les fragilisées par leur tête!!!
Ce que je fais? Je les aide à comprendre, je les accompagne à travers le processus, je les écoute et je synthèse, je les coach... mais surtout, j'essaie de les comprendre, de ne pas les juger et, délicatement, de leur montrer une partie d'eux même qu'ils refusent de voir... de les aider à s'accepter tels qu'ils sont.
Et pour ça J'AIME mon travail et je crois qu'il est le plus noble au monde!
et comme a dit Eden:
L'engagement se fait à toutes les échelles; A notre échelle d'être humain, non ?
mariel1978- Messages : 523
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 46
Localisation : Montréal
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Marie, ton travail est très important à mes yeux. Si un jour un zèbre vient et t'appel à l'aide je sais que tu sauras soigner sa blessure. NOUS avons besoin de toi.
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
éden a écrit: Si un jour un zèbre vient et t'appel à l'aide je sais que tu sauras soigner sa blessure. NOUS avons besoin de toi.
HEY OH! Woaaah!
T'as pas l'impression de mettre un peu trop de pression là?!?
C'est un des risques de mon travail: chaque fois je passe près de me perdre dans le malaise profond de mes clients. J'ai expérimenté l'intrusion psychologique (une cliente bipolaire qui a réussi à décharger son mal-être sur moi, qui l'a absorbée - une sorte de possession quoi! Expérience presque surnaturelle... tiens, j'en parlerai dans le post sur la folie!), la projection et surtout l'envahissement... Hypocondriaque mentale Être fragile à la douleur des autres et s'y consacrer corps et âme, il semblerait que j'ai un côté légèrement maso!
mariel1978- Messages : 523
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 46
Localisation : Montréal
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Vive la vie !
Dernière édition par Syïlis le Mer 16 Déc 2009 - 14:14, édité 1 fois
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Bonsoir,
Zèbres perfectionnistes (je ne parle pas forcément de toi Morgane ), je vous recommande la lecture de "De ménager sa volonté" de Montaigne :
"Si quelque fois on m'a poussé au maniement d'affaires étrangères, j'ai promis de les prendre en main, non pas au poumon et au foie; de m'en charger, non de m'en incorporer; de m'en soigner, oui; de m'en passionner, nullement: j'y regarde, mais je ne les couve point. J'ai assez à faire à disposer et ranger la presse domestique que j'ai dans mes entrailles et dans mes veines, sans y loger et me fouler d'une presse étrangère."
Je précise un peu ma pensée... Aurions-nous une certaine responsabilité vis à vis de la société (au sens extra-large), de son fonctionnement, de son évolution (...) du fait que nous serions dotés d'une capacité à penser "différemment"? Avons-nous le "droit" d'être "égoïste" et de garder ces "capacités" pour notre seul épanouissement personnel? Ou avons-nous le devoir de partager les atouts de notre spécificité, de nous impliquer dans la vie publique, par exemple? Avons-nous un rôle à jouer, de façon active, ailleurs que dans notre propre vie?
Zèbres perfectionnistes (je ne parle pas forcément de toi Morgane ), je vous recommande la lecture de "De ménager sa volonté" de Montaigne :
"Si quelque fois on m'a poussé au maniement d'affaires étrangères, j'ai promis de les prendre en main, non pas au poumon et au foie; de m'en charger, non de m'en incorporer; de m'en soigner, oui; de m'en passionner, nullement: j'y regarde, mais je ne les couve point. J'ai assez à faire à disposer et ranger la presse domestique que j'ai dans mes entrailles et dans mes veines, sans y loger et me fouler d'une presse étrangère."
Henson- Messages : 35
Date d'inscription : 10/08/2009
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Gros pléonasme, ça, non? non???Zèbres perfectionnistes
Tout dépend de ce que l'on considère comme "étranger" à soi-même... ou pas Et c'est bien là, le noeud de mon questionnement (qui date... qui date! que le temps passe vite! ) Il est des "affaires étrangères" en apparence qui se logent dans nos propres entrailles et enflamment nos veines, dès lors que notre conscience s'en empare en fraternité, en empathie, voire en responsabilité...J'ai assez à faire à disposer et ranger la presse domestique que j'ai dans mes entrailles et dans mes veines, sans y loger et me fouler d'une presse étrangère."
Morgane- Messages : 1346
Date d'inscription : 06/06/2009
Age : 49
Localisation : Quelque part en milky way
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Bonjour,
Personnellement il faut que je le lise et que je le relise sans quoi je me dis "non, il raconte n'importe quoi!, je dois ...".
Je crois que par "étranger", il désigne tout ce qui ne concerne pas sa petite personne.
C'est que tu les as pris "au poumon et au foie" au lieu de les prendre en main... Normal pour un zèbre.
Je crois qu'au début on ne peut pas s'en empêcher et c'est bien, mais au bout d'un moment, quand on commence à bien connaître, il faut savoir les reprendre seulement en main.
Mais je n'ai donné qu'un court passage: il faut lire tout le chapitre en entier, je pense que cela pourrait t'aider dans ton questionnement !
Gros pléonasme
Personnellement il faut que je le lise et que je le relise sans quoi je me dis "non, il raconte n'importe quoi!, je dois ...".
Tout dépend de ce que l'on considère comme "étranger" à soi-même...
Je crois que par "étranger", il désigne tout ce qui ne concerne pas sa petite personne.
Il est des "affaires étrangères" en apparence qui se logent dans nos propres entrailles et enflamment nos veines
C'est que tu les as pris "au poumon et au foie" au lieu de les prendre en main... Normal pour un zèbre.
Je crois qu'au début on ne peut pas s'en empêcher et c'est bien, mais au bout d'un moment, quand on commence à bien connaître, il faut savoir les reprendre seulement en main.
Mais je n'ai donné qu'un court passage: il faut lire tout le chapitre en entier, je pense que cela pourrait t'aider dans ton questionnement !
Henson- Messages : 35
Date d'inscription : 10/08/2009
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
C'est que tu les as pris "au poumon et au foie" au lieu de les prendre en main...
Et au coeur... Malheureusement, il n'y a définitivement que par "là" que je veux les prendre, mes mains n'étant qu'une habile excroissance de mes poumons, de mon foie, de mon coeur...
Tout dépend de ce que l'on considère comme "étranger" à soi-même...
Je crois que par "étranger", il désigne tout ce qui ne concerne pas sa petite personne.
J'avais bien compris... Mais voilà... Existe-t-il vraiment des "choses" dans ce monde qui ne nous concernent pas... aussi petit soyons nous...
Morgane- Messages : 1346
Date d'inscription : 06/06/2009
Age : 49
Localisation : Quelque part en milky way
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Comme dirait spiderman, "WITH GREAT POWER COMES GREAT RESPONSABILITIES"
Paul Hudemin- Messages : 11
Date d'inscription : 23/09/2009
Age : 47
Localisation : Génève Paris Vannes
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
" Aurions-nous une certaine responsabilité vis à vis de la société (au sens extra-large), de son fonctionnement, de son évolution (...) du fait que nous serions dotés d'une capacité à penser "différemment"? Avons-nous le "droit" d'être "égoïste" et de garder ces "capacités" pour notre seul épanouissement personnel? Ou avons-nous le devoir de partager les atouts de notre spécificité, de nous impliquer dans la vie publique, par exemple? Avons-nous un rôle à jouer, de façon active, ailleurs que dans notre propre vie?"
Personnellement j'ai fini par faire moitié - moitié, j'essaie en tout cas, le plus difficile restant d'arriver à accorder une pleine et vraie moitié à ma pomme. Mais il s'impose à moi que mes ressources (certaines en tout cas) doivent d'une façon ou d'un autre servir à mes frangins-frangines sapiens-sapiens. Sans m'y engloutir non plus...
Pour ce qui est de l'égoïsme, si on considère que développer ses talents propres peut participer à faire du bien aux autres (je crois que le Taoïsme se rapproche de cette idée), ça peut-être vu aussi comme une sorte de devoir de cultiver ses propres capacités.
Personnellement j'ai fini par faire moitié - moitié, j'essaie en tout cas, le plus difficile restant d'arriver à accorder une pleine et vraie moitié à ma pomme. Mais il s'impose à moi que mes ressources (certaines en tout cas) doivent d'une façon ou d'un autre servir à mes frangins-frangines sapiens-sapiens. Sans m'y engloutir non plus...
Pour ce qui est de l'égoïsme, si on considère que développer ses talents propres peut participer à faire du bien aux autres (je crois que le Taoïsme se rapproche de cette idée), ça peut-être vu aussi comme une sorte de devoir de cultiver ses propres capacités.
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
J'arrive après la bataille. La jolie quête de sens...
Pourquoi séparer s'occuper de soi et s'occuper des autres ? Personnellement, je trouve que ça n'a pas de sens. Si je m'occupe des autres, c'est pour vivre mieux moi-même... Si j'essaie d'améliorer le monde, c'est pour qu'il colle mieux avec mes valeurs, et donc, c'est un prolongement de mon développement personnel. Ça n'a strictement aucun sens de faire le contraire, ce serait avoir l'impression d'empirer le monde.
Je n'ai personnellement jamais réussi à agir en dehors de mon corps. Donc quelle que soit l'action que j'entreprends, elle fait partie de ma vie, j'y suis impliqué plein et entier.
Il y a une idée répandue qui veut que l'égoïsme et l'altruisme soient antinomiques. Je prétends que c'est faux.
Question : qui peut décider de cet éventuel devoir, sinon nous-même ?Aurions-nous une certaine responsabilité vis à vis de la société (au sens extra-large), de son fonctionnement, de son évolution (...) du fait que nous serions dotés d'une capacité à penser "différemment"? Avons-nous le "droit" d'être "égoïste" et de garder ces "capacités" pour notre seul épanouissement personnel? Ou avons-nous le devoir de partager les atouts de notre spécificité, de nous impliquer dans la vie publique, par exemple?
Pourquoi séparer s'occuper de soi et s'occuper des autres ? Personnellement, je trouve que ça n'a pas de sens. Si je m'occupe des autres, c'est pour vivre mieux moi-même... Si j'essaie d'améliorer le monde, c'est pour qu'il colle mieux avec mes valeurs, et donc, c'est un prolongement de mon développement personnel. Ça n'a strictement aucun sens de faire le contraire, ce serait avoir l'impression d'empirer le monde.
Faudra qu'on m'explique comment on peut être actif en dehors de sa propre vie.Avons-nous un rôle à jouer, de façon active, ailleurs que dans notre propre vie?
Je n'ai personnellement jamais réussi à agir en dehors de mon corps. Donc quelle que soit l'action que j'entreprends, elle fait partie de ma vie, j'y suis impliqué plein et entier.
Il y a une idée répandue qui veut que l'égoïsme et l'altruisme soient antinomiques. Je prétends que c'est faux.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Je suis d'accord avec toi.Lanza a écrit:(...)Il y a une idée répandue qui veut que l'égoïsme et l'altruisme soient antinomiques. Je prétends que c'est faux.
Il faut savoir faire preuve d'un peu d'égoïsme pour être un altruiste efficace...
Par ailleurs, vis-à-vis de la société ce ne sont pas des devoirs mais plus une mise à disposition de nos capacités que nous pouvons faire.
Seulement, pour l'instant, la société (surtout en France) ne semble pas très intéressée par ces capacités.
Lui feraient-elles un peu peur car plus difficilement contrôlables ?
Maurelle (IRM)- Messages : 1167
Date d'inscription : 02/08/2010
Age : 110
Localisation : 94
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
mais la société exige déjà qu'on lui fournisse notre travail et notre énergie !Aurions-nous une certaine responsabilité vis à vis de la société ...
puisqu'on a "des facilités" on doit être bons à l'école, on doit aider les autres, on n'a pas à se plaindre, on n'a pas besoin d'aide etc... vous avez oublié ? ou vous avez réussi à échapper à ça ?
Zardoz- Messages : 144
Date d'inscription : 07/03/2011
Localisation : IdF
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Je comprends ton questionnement, Morgane, il me parle. je me pose aussi ces questions.
je partage l'avis et le ressenti d'Eden (j'ai du mal à me fixer sur un objectif car je cherche toujours comment faire mieux et finalement ça m'empêche d'avancer) et de Lanza (concernant l'altruisme. je me souviens, il y a quelques années, avoir cherché si les vraies BA, complètement altruistes, existaient et j'en étais arrivée à répondre non, car on retire forcément quelque chose, ne serait-ce que du plaisir ou de la fierté).
Je suis d'accord avec Léi mais je pense être encore loin du compte, loin d'arriver à cette sagesse finalement, mais je sens que les choses avancent dans ma tête...
je partage l'avis et le ressenti d'Eden (j'ai du mal à me fixer sur un objectif car je cherche toujours comment faire mieux et finalement ça m'empêche d'avancer) et de Lanza (concernant l'altruisme. je me souviens, il y a quelques années, avoir cherché si les vraies BA, complètement altruistes, existaient et j'en étais arrivée à répondre non, car on retire forcément quelque chose, ne serait-ce que du plaisir ou de la fierté).
Je suis d'accord avec Léi mais je pense être encore loin du compte, loin d'arriver à cette sagesse finalement, mais je sens que les choses avancent dans ma tête...
enzèbrée- Messages : 384
Date d'inscription : 31/03/2011
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Attention, si on affiche les années des messages (à chercher dans les paramétrages), on se rend compte qu'entre octobre 2009 et avril 2011, ce fil n'a pas connu d'activité. Eden revient encore très ponctuellement quelques fois, mais ça fait longtemps que je n'ai pas lu Morgane ici ^^.
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Je ne sais si être zèbre... Ou drôle de zèbre pour certains engage à des devoirs.
Ce qui est certain, est que l'on peut avoir ou non la volonté de faire bouger les choses.
Personnellement, j'essaie de me battre contre certaines pratique que je ne citerai pas ici.... J'ai l'impression de mettre des coups d'épée dans l'eau à chaque fois.
Il faut dire aussi que j'ai un système d'expression relativement brut de fonderie, ou l'euphémisme est inconnu. Gros problème, dire les mots vrais équivaut pour beaucoup a "tout de suite les grands mots".
Lassitude me prend *gros soupir*
Ce qui est certain, est que l'on peut avoir ou non la volonté de faire bouger les choses.
Personnellement, j'essaie de me battre contre certaines pratique que je ne citerai pas ici.... J'ai l'impression de mettre des coups d'épée dans l'eau à chaque fois.
Il faut dire aussi que j'ai un système d'expression relativement brut de fonderie, ou l'euphémisme est inconnu. Gros problème, dire les mots vrais équivaut pour beaucoup a "tout de suite les grands mots".
Lassitude me prend *gros soupir*
Izarias- Messages : 1
Date d'inscription : 19/04/2011
Age : 61
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Rediffusion (from another topic) : lutter contre me paraît sans issue, donc je préfère lutter pour.Izarias a écrit:Personnellement, j'essaie de me battre contre certaines pratique que je ne citerai pas ici.... J'ai l'impression de mettre des coups d'épée dans l'eau à chaque fois.
Si j'en crois mon expérience, se battre "contre" des pratiques donne très souvent ce résultat (coup d'épée dans l'eau, pisser dans un violon). Je ne sais pas de quoi il s'agit, (et donc si c'est applicable), mais il est en général beaucoup plus efficace de promouvoir une alternative plus efficace, en montrant l'exemple.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
- Spoiler:
- Pour illustrer une certaine poésie des coups dans l'eau (depuis mon FB et mon instructrice de kung fu ^^) :
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Morgane a écrit:Je voudrais partager avec vous un de mes questionnement: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs ?
Je pense que non. Mais que si on les prend et qu'on fait c'est mieux, pour nous et pour les autres sauf pour les méchants Dans ce cas, il faut gentiment leur démontrer comment ils peuvent l'être moins mais ne pas fraterniser avec eux, on a autre chose à faire, de plus intéressants avec les gentils.
La vieille machine que je suis désormais estime qu'avoir partagé, diffusé, ect a fait de ce fait de sa vie une belle vie riche et intense et curieusement pleine de réciprocité, parfois déséquilibrée par du don de dons mais en échange d'autres choses et découvertes faites grâce à d'autres moins dontés. Des différences naissent beaucoup de choses.
Invité- Invité
Re: Etre zèbre nous donne-t-il des devoirs...
Je crois que nous avons deux types de devoirs :
— l'un est personnel, lié à la prudence : pour nous faire accepter, nous devons œuvrer pour les autres;
— l'autre est collectif, c'est-à-dire commun avec tous les individus; mais il est supérieur parce que lié à nos moyens, sous la condition que notre potentiel se réalise.
C'est un sujet qui est revenu sous différentes formes à plusieurs reprises. Il est intéressant de constater qu'il était présent dès l'origine de ce forum, avec la même opposition concernant le second point, toujours le seul pris en compte.
— l'un est personnel, lié à la prudence : pour nous faire accepter, nous devons œuvrer pour les autres;
— l'autre est collectif, c'est-à-dire commun avec tous les individus; mais il est supérieur parce que lié à nos moyens, sous la condition que notre potentiel se réalise.
C'est un sujet qui est revenu sous différentes formes à plusieurs reprises. Il est intéressant de constater qu'il était présent dès l'origine de ce forum, avec la même opposition concernant le second point, toujours le seul pris en compte.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
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