My World

Hello tout le monde

Je voulais vous faire partager des sons, des mots, des couleurs que j apprécie et que j ai dans la tête depuis des années
N'hésitez pas a me laisser vos impressions , toutes vos impressions , lâchez vous , mes amis !!

Bonne visite a vous

Soren


Suzanne Vega , une artiste que j écoutais beaucoup dans les années 90-2000 qui n'a jamais été reconnue par le grand public des X a son juste talent hormis avec Luka qui a été un tube mondial, mais pas sa meilleur chanson , sa discographie fourmille de titres magnifiques et encore mal connu en France, trop complexe, trop profond  









"If sand waves were sound waves
What song would be in the air now
What stinging tune
Could split this endless noon
And make the sky swell with rain
If war were a game that a man or a child
Could think of winning
What kind of rule
Can overthrow a fool
And leave the land with no stain"

Il y a aussi William Sheller un artiste qui a connu son heure de gloire avec "Un homme Heureux", applaudi et plébiscité par les X , alors que cette chanson est de trés trés moyenne par rapport a l ensemble de son oeuvre qui elle est titanesque !!










Little Nemo un groupe FRancais de cold wave des années 80 qui reprend ici un texte de Baudelaire , magnifique

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, à toi qui le savais !

Baudelaire
Les Fleurs du mal, 1857

Une vidéo a couper le souffle ou Guillaume Nery , champion du monde d apnée fait du "base-jump" sur le spot du Blue Hole de Dahab ,
Ne faites pas ca chez vous lol !

[

Départ de Chinon 6h10

Le temps est brumeux et humide, la route est déserte, on traverse la forêt domaniale
Le soleil commence à se dresser derrière le rideau des arbres qui défile à vive allure
Sa lumière puissante transperce de part en part la forêt
Elle dessine de grandes ombres rachitiques sur le bord de la route

Dans le camion de la variété sort de la radio , musique fade et sans intérêt ; mais
cela meuble une discussion
L autoroute s'offre à nous , dans 1h30 arrêt à Orléans pour une livraison.

On discute un peu de tout et de rien, puis black out.
J'ouvre les yeux , un peu goguenard ,sur la barrières de péage d'Orléans
On se gare sur un parking pas très loin

Benoit appelle le client, "j'arrive tout de suite" dit il a travers le haut parleur
Un vent nord souffle sur le parking
On discute de bagnoles,on attend 15 minutes

Le client arrive
Citroên Ds3 dernier cri
La quarantaine, 1m70, les cheveux mi court gris, lunette vuitton et t shirt d'iggy pop.
il a des baskets non lacées au pied
On décharge le camion, il signe , il paye et on repart.

L autoroute est vide, on roule bien, on passe le péage de St Arnoult en 30 sec!!
Au fur et a mesure de notre avancée le vert se transforme en béton et les arbres en poteaux électriques aux dimensions démesurées

On arrive par le périphérique, la capitale des Gaules est devant nous.
On y voit de cet océan d'asphalte tout ce qu'il y a a peu prés à voir comme monuments à Paris, la Tour Montparnasse, le Sacré coeur , la Tour Eiffel....

On y voir aussi une étrange couronne grisâtre et épaisse, brume ou smog allez savoir !!
On s'engouffre dans cette jungle urbaine.
Après 45 minutes a traînasser dans les bouchons , notre périple prend fin.

On arrive prés d'un quai
Plusieurs péniches y ont accostées

Les quais sont flanqués de caillebotis en bois
Il y a des chaises longues, des palmiers, un bar-restaurant, un club de vacances pour enfants avec des jeux.
On rejoint notre équipe , on commence à décharger et on monte notre stand dans une péniche

L'endroit est exiguë, ca tangue un peu, vivre sur une péniche modifie le centre de grévité.
Derrière le hublot, la Seine, plus loin le flot effrénée des voitures , encore plus loin, un incinérateur recrache dans l'air de la fumée grise....

Le ciel est nuageux mais il ne pleut pas, il fait bon dehors
Les premiers clients arrive vers 9h30
On fait notre boulot, on explique , on fait déguster et on vend.

Un visage familier aux yeux verts se présente à moi.
J'ouvre une bouteille de Chinon Blanc
Le vert de la "Bourgogne Élégance" se reflète dans ses yeux.
Ce vert me rappelle celui des feuilles de chasselas que j ai planté dans mon jardin, je pense à mon chez moi si loin.....

Ses yeux scintillent on croit y voir un peu de lumière.
Le vin lui plaît
La lumière s'éteint sur les rouges.......
La péniche tangue de plus en plus, les péniches a Touristes défilent,
Je regarde à travers le hublot la Seine, le flot effrénée des voitures et l' incinérateur qui recrache dans l'air de la fumée noire.

Vers 12h ca se calme, je sort de la péniche , le bar-restaurant des quais est bondé
Un disc jokey scratch à côté d'un magnum de Mercier plongé dans un grand sceau à glace.

Les gens "parisent", s'assoient autour d'une coupe , parlent de tout et de rien , malgré que ça soit un dimanche certains sont habillés comme en boîte, peu être un "after" comme on dit.

Chez moi a St Epain y a pas d'after, si peu être au pmu du coin autour d'un rapido !! ^^
On casse la croûte; on casse bien la croûte
Les clients nous laissent souffler un peu alors on se détend autour de la charcuterie fine de Vire ,de foie gras, de cochonailles nobles, d'une bonne coupe de champagne , de Bordeaux,de Beaujolais, de Bourgogne........

Vers 14h le rush reprend
On fait ce qu'on a faire, on explique , on fait déguster et on vend

16h30, on souffle un peu
Dehors il y a beaucoup de bruit, une foule compacte s'est formée

Sur le quai il y a un orchestre symphonique qui joue devant un public de 100 personnes, a côté le disc jokey scratch toujours derrière ses grosses lunettes noires, la bouteille de Mercier est toujours la
Je regarde les tarifs ;160 euros pièces !!!!

Sur les tables , il y en a plusieurs de disséminées autour de belles plantes accompagné de leur copains dont le style "lounge" voir "hype" collent bien avec le décor.
Il y a beaucoup de monde, j'étouffe un peu....

J 'entends soudain un bruit lointain de violon.

Sur une péniche voisine, un spectacle s'est improvisé, sur un air de violon des danseuses exécutent un sorte de danse contemporaine
C est très artistique et décalé

Une bonne centaine de personnes assistent à cet étrange ballet !!

L'air de violon est entêtant, mélancolique, je pense a mon chez moi de nouveaux que j'ai quitté ce matin dans la brume.

La musique me rappelle les routes sinueuses qui mène aux portes de Crissay sur Manse, je pense a ma femme, mes enfants et mon chien qui trainassent dans mon jardin mangeant des cerises et des fraises

Je pense a l'herbe coupée des champs et au blé qui pousse à perte de vue, faisant scintiller cette terre
généreuse et douce

Je pense un peu a tout ça l'air un peu rêveur

Le rêve est coupé par un appel téléphonique, je dois retourner faire ce que j'ai à faire

La journée se termine , la péniche se vide

On range, on remballe
Je regarde une dernière fois ce hublot, cette Seine, ces voitures effrénées et cet incinérateur qui s'est tue.

On repart, ça klaxonne dans tout les sens, ca fait des queues de poissons à tout va, ca bouchonne , l'air est chargée d'essence ca sent pas très bon!!

La longue route s'offre a nous

Un peu plus loin la grande forêt de Chinon, j'ouvre la fenêtre et commence a me détendre

Je reprends la route dans ma voiture
Les routes sinueuses de mon chez moi se dessinent tout doucement
Il y mon champs de blé et de l'herbe coupée
L'air est frais et ça sent bon

22h30

J'ouvre le portail et je retrouve femme, enfants et mon chien

Je reste quelques secondes a regarder mon jardin en ouvrant la fenêtre , je prend une grande respiration fin du programme !!

Un dimanche ordinaire
10 mai 2010, 09:47
Ce midi je suis descendu à la cave pour y chercher un outil.
Un tournevis plus précisément, un simple tournevis.

Depuis la cave j 'entend le son de la pluie remplir les récupérateurs d'eau.
La musique est hypnotique , douce et résonne comme l'écume de la mer.

Au bout d'un bon quart d'heure je trouve le tournevis tant convoité.
Dans la cave l'air est frais et bucolique, je traîne un peu à regarder des broques.

Doucement j' entend un son étrange ;une musique qui m'attire, un peu plus loin , dans l'ombre

Ce n'est pas la pluie.

Je crois reconnaître la flûte de Pan et le tambour de Bacchus
Une ménade semble danser sous un néon défaillant.

Sa chevelure invisible file entre mes doigts, elle rigole de son rire muet.

Je marche un peu voûté comme un vieil ermite car le plafond est bas

La bouteille est là ;dans l'ombre dans un endroit clos et oublié

La bouteille est consignée dans un sarcophage en bois où elle repose depuis le mois de Janvier
Sur l'étiquette y est écrit "Mouton Rotschild 2004".

Ma main devient lourde , très lourde, le poids de l'étiquette y est surement pour quelque-chose .

C'est psychologique, une étiquette...

J'essaie de m'approprier l'esprit du millésime en me plongeant dans ces étranges lettrines signées du Prince de Galles, ca ne me parle pas vraiment, l'étiquette est d ailleurs plutôt moche.

Je fait danser la bouteille entre mes doigts, cette belle bourgeoise habillée sobrement malgré son style commun son allure magnétique m 'intrigue.
Je la fais valser au son de cette musique secrète.
Un peu comme dans un bal des officiers

Je sais très bien qu'inconsciemment cette bouteille frôle la perfection , pas tout à fait selon Parker le grand chef d'orchestre américain qui la note a 92+/100

Non ce n'est pas parker qui me rassure au final mais plutôt le trait du niveau tracé de façon millimétrique avec la finesse d'un critérium et l'opacité du bouchon en liège maison.
Bon après tout Mouton Rotschild en 1924 était bien les premiers a boucher leurs vins au domaine ça on peut pas leur enlever....

Au final cela ne veut rien dire, ce qui compte est le plaisir, malgré tout cette bouteille est peut être bouchonnée...
Je n'ose pas imaginer le pire ...c'est le mystère du vin... le pire ou le meilleur.

A ce stade là , une furieuse envie m 'étreint, celle de scalper cette bouteille, et de m'approprier sa substance vitale.
Comme un prédateur des caves armé d 'une arme d'acier en forme de cep.
Je sent mon sang se réveiller , me poussant a commettre l'irréparable.

Ma petite bourgeoise avec ton chapeau rouge et tes formes sensuelles, je vais te défleurer égoïstement.
Ma soif de transgression exulte, mes doigts tremblent.

Sans aucune forme de procès, ni de respect de conventions, l ouvrir sans la carafer, sans l 'écouter... dans un mouvement de libération jouissif.

J'imagine déjà le bruit sacré du bouchon qui saute ,qui résonnerait dans la cave.
Bacchus criant victoire !
Ma belle capricieuse tu vas voir de quel bois je me chauffe !
Je vais te faire danser sur un tango viril !

Pouvoir respirer a plein poumon tes entrailles, gouter â ta chair charnue et délicate et me perdre dans les sublimes fragrances de tes arômes.

Avoir avec cette bouteille une relation anthropophage,en buvant son sang et son âme.

Mes yeux brillent dans l obscurité, mon cœur s'emballe , la promesse d'une joie intense.

Je perdrait la raison en faisant avec elle des accords mets vins de interdits!

Sur de la charcuterie, du sanglier, une côte de bœuf d1kg , de l agneau, du fromages de chèvre ou du vieux morbier , sur des desserts comme un gros fondant au chocolat ou une grosse tarte tatin....

Je l'emmènerait sur tout et n'importe quoi , inconscient de la profanation!!

Je la boirait du matin au soir, et même au delà...
Je te conduirais vers l aube avec Rilke, Baudelaire ou Byron
Me délectant de ton sang noble et sacré.

Et une fois ton âme bue, je t'enterrerais dans mon jardin au pied de mes cerisiers, en t'offrant une sépulture digne de ton rang !.

Je reste là quelques minutes à échafauder de noirs desseins de satisfactions immédiates.

La raison finalement l'emporte, malheureusement.
Je n'entend plus la musique, mon coeur baisse de rythme...

Je repose la belle endormie dans son sarcophage, délicatement , sans un baiser.
Je sent sa tête qui bascule entre mes doigts, plus lourde encore...
Je m'éloigne de l'obscurité et entre dans la lumière...

Je regarde ce tournevis, complice de cette tentative d'homicide, je sourit, j 'éteint la lumière et remonte bredouille.

A plus tard ...

"I LOVE WINSTON SAY JULIA
I FALLING DOWN JULIA
I LOVE WINSTON SAY JULIA"

https://play.spotify.com/trackset/mediabar/7GELmZjQS63CNPLWXByea9%2C24HIiDMTJBYwZeskfjNSb1%2C5WtLZ2zREiBLlOWnVqv3dD%2C7GMWYN4nNYGWUSQdlyDY6F%2C0mSg4gwlNiAHcG7PpCLJVu%2C3G3RpzaKBfwa51H2QfEtjG%2C0ROBLp16BkLWRKXItpqY6s%2C24HIiDMTJBYwZeskfjNSb1%2C7cjId67RLLNKEj8udhxFHW%2C1zDHLBoRZCc9b4mdtDYLHC%2C1gPGF8tnKaX5rzScIND44D%2C1HGjtJtx99svdpqnIioAnq%2C1gPGF8tnKaX5rzScIND44D/%23/5

Il y a peu d'impressions.

C' est la solitude des petits espaces   mais à vrai dire je suis que mon instinct
En tout cas bienvenue à toi CEThqi
  

Je me dis : la Terre est brêve –
L’Angoisse – absolue –
Nombreux les meurtris,
Et puis après ?

Je me dis : on pourrait mourir –
La Meilleure Vitalité
Ne peut surpasser la Pourriture,
Et puis après ?

Je me dis qu’au Ciel, d’une façon
Il y aura compensation –
Don, d’une nouvelle équation –
Et puis après ?
(Cahier 20, N°301)


J’essayais d’imaginer Solitude pire
Qu’aucune jamais vue –
Une Expiation Polaire – un Présage dans l’Os
De l’atrocement proche Mort –

Je fouillais l’Irrécupérable
Pour emprunter – mon Double –
Un Réconfort Éperdu sourd

De l’idée que Quelque Part –
À Portée de Pensée –
Demeure une autre Créature
De l’Amour Céleste – oubliée –

Je grattais à notre Paroi
Comme On doit scruter les Murs –
Entre un Jumeau de l’Horreur –et Soi –
Dans des Cellules Contiguës –

Je parvins presque à étreindre sa Main,
Ce devint – une telle Volupté –
Que tout comme de Lui – j’avais pitié –
Peut-être avait-il – pitié de moi –

Mon amie, ma soeur ou est tu?


"She spent the night alone with body bruised and skirts asunder. He found his sister in the morning, soaking, in a puddle. "Let's run away," she said. "He beats us both incessantly! I know a place beneath the city where we'll stay forever lost!"

Chorus One
"I've seen the waifs emerge from the underground. They roam the catacombs and everywhere underneath... We could live secretly, away from society!"

Two
Away after sunset they tumbled through the darkened city searching for cold grates and bars agape like twisted teeth and jawbones pulled wide and cracking. Wet and talking wind forbade them! "Just shut your ears," she said. "Orphans are surrounded by these things!"

Chorus Two
"Hold my hand, I'll lead you below. We'll find an alcove and no one will know about us! We can live secretly, away from society!"

Three
They wet their tiny kitten paws on rotting rocks and water. They skinned their whiskers digging deep where darkness settles into corners and tooth-marks, sightless eyes and sunken ceilings. Sentient depths awoke and noticed them... they started screaming.

Chorus Three
"Let's hurry back," she said, "before we are swallowed! Run now, my darling child, I'll be sure to follow closely! We must hide desperately, away from monstrosities!"

Outro One
Next week, next year, there is a somebody who hears their feet underneath. They stop, and tilt, and frown... they hear them drowning! No, the wind singing just below the street...

Outro Two
"You're here with me, it's just we two. So if you've died, why, then I have, too!"