les études supérieurs des enfants en avance.

C'est comme l'a décrit MarTigre. Je parle, je n'ai aucun problème à m'intégrer dans les cours, les binômes, les trinômes, les équipes. J'interagis socialement dans ce cadre, et aussi dans celui de mes activités. Je m'entends bien avec la majorité des personnes, je rigole des fois avec eux, ça m'est arrivé quelques fois d'aller manger ou boire un coup avec mon quatuor (rarement), mais ça s'arrête là.
Je mange seul, je vis seul, et ça me va très bien. La vie en société m'épuise, donc j'en ai besoin.
Et je sais très bien que quand je vais mal, je n'ai personne pour m'aider. Mais j'en tire toujours quelque chose, et c'est le coup de quelques heures, parfois quelques jours.
J'avais des amis au lycée, essentiellement parce que c'est un poids d'être solitaire, et que les autres aiment à le rabâcher. Je les ai gardé jusqu'à il y a deux semaines. Ça faisait un bout de temps que je m'éloignais d'eux, parce qu'ils n'ont eu de cesse de me décevoir, parce que nos mentalités étaient déphasées, donc j'ai coupé les ponts.
Il devrait réussir à s'intégrer et à créer des liens, à lui de voir l'importance qu'il leur accorde.
Les relations "de copinage" ne suffisent qu'à une faible minorité. La majorité des gens a une forte tendance à désirer l'intimité avec une personne, que ce soit une relation amicale ou amoureuse. Le besoin de compréhension, ne plus avoir à fournir d'efforts.
Je dois rentrer souvent parce que je n'habite pas très loin, donc ma mère prend très mal les WE où je ne rentre pas. Et j'ai du mal à dire non.

Je vous remercie de vos témoignages. C'est très sympas.

Coucou! J ai eu mon bac a 16 ans et qq jours. J ai quitte la maison pour partir en fac: liberation! Plus d etiquette " precoce" !, se fondre ds la masse, etre une ado ordinaire!!! C etait vrziment bien! J ai géré mes dépenses, ma pitance et mon linge.

Toutefois, pour l avoir vécu, on perd du temps a tout ca au detriment ... Des etudes. Ds mon cas tout au moins. C est pourquoi nous avons decidé pour nos petits précoces de déménager ds une grande ville universitaire. Afin que le superflu ne les empeche pas d avancer...

Voila, c etait mon experience, mais il y en a surement plein d autres!

Mon fils est persuadé qu'il sera encore stigmatisé par son jeune âge. Il a été tellement déçu au lycée qu'il m'a parlé de continuer ses études par correspondance après le bac. 
Il a encore le temps puisqu'il est en première.
Nous habitons à coté de lyon mais à la campagne. Je ne peux pas me rapprocher plus prêt à cause du prix de l'immobilier.

Est-ce que ton fils va sur des forums d'ados précoces? Ou échange avec des ados précoces qui ont de l'avance aussi? Qu'est que les autres lui disent?

Il me semble qu'il y a plusieurs problèmatiques:
- s'il ne veut pas être stigmatisé, on peut viser une filière "dite" d'excellence, ou du coup la proportion de zèbres est assez importante. donc, bcp d'enfants en avance, donc, moins de stigmatisation liée à ça. Je pense aux prépas, dont pas mal de zèbres disent après coup "enfin j'ai trouvé des gens comme moi" => bon, les prépas, ça ne correspond pas à tout le monde, mais sur ce point-là il faut y penser
- Qu'est-ce qui l’empêche aussi de ne pas dire vraiment son âge, de se "tromper" d'un an ou deux?
- S'il part sur des filières dites courtes (dut ou BTS), l'avantage c'est que c'est assez encadré par les profs. L'inconvénient, c'est que les élèves HQI qui y vont ne sont (en général) pas ceux qui ont des années d'avance, donc le risque de stigmatisation est encore assez grand. Et le risque de décalage est assez grand, les populations d'élèves sont sympas, mais ce ne sont pas des zèbres (je bosse avec ces filières, je parle en connaissance de cause)
- je ne parle pas de la fac classique car je ne la connais pas assez.

Perso, j'ai fait une prépa et une école après concours, j'ai adoré. Et ça ouvre à plein (mais vraiment plein) de possibilités ensuite, si tu es zèbre.
Si tu fais une école de management, tu peux occuper tous les postes sauf les très techniques, mais un zèbre qui veut s'approprier une technique peut le faire assez vite
Si tu fais une école d'ingé, tu peux occuper plein de fonctions techniques, et ensuite coupler avec une formation en management (ou assimilé, hein, je mets sciences po dedans par exemple), et tu peux occupe quasiment tous les postes du monde du travail (sauf les professions médicales), en adaptant juste à chaque fois un peu.
(et j'ai fait une école de management et je bosse dans l'ESS, j'en connais plein, donc ne restons pas non plus sur nos idées de telle filière mène QUE à tel métier)

Aujourd'hui je bosse avec des étudiants de filière courte en IUT, et de filière longue en grande école après prépa, et je peux te dire que les élèves brillants (enfin, pas scolairement, perso je m'en fous du scolaire, des gens qui carburent quoi), y en a partout, mais en IUT ils sont bien planqués, je les cherche, et en grande école ils sont pléthore.

Tiens-nous au courant?

Mon fils veut être dessinateur de BD, il veut juste faire des études pour avoir un métier "alimentaire". 
Il a choisi un bac littéraire, il a prit math en option. 
Il préfèrerai aller à la FAC car il a peur que les BTS soit trop scolaire mais il ne veut pas faire d'étude longue: là il a un problème car à la FAC je pense qu'il part sur au minimum 3 ans d'étude (il veut apprendre la programmation informatique). Il lui reste un an pour se décider mais à un moment il va devoir faire un choix.

Vu d'ici, je dirais: postuler en DUT informatique, plutot orienté web (IUT Lyon 1 à Bourg-en-Bresse). Comme ça il a la programmation, et aussi les aspects web qui peuvent aider s'il veut inclure ça dans/ avec/ autour de la BD.
Tu peux t'arrêter au bac+2, et les profs (en tout cas les enseignants-chercheurs) sont presque tous zèbres, (ce qui ne veut pas dire que c'est conscient, ni qu'ils sont très forts en relationnels, lol)

Comme il aura un dossier atypique (de par son bac), il aurait vraiment intérêt dès cette année à aller aux journées portes ouvertes (en janvier), et à discuter avec les profs, voire à prendre des RV individuels. Si son dossier passe par les chemins "classiques", il n'a aucune chance.
Est-ce qu'il bidouille de la prog par ailleurs, en loisirs?

Et du coup Bourg ça vous fait peut-être un peu moins loin que Lyon.
En tout cas le campus est vraiment à taille humaine.

oui il commence à apprendre la programmation (ne me demande pas comment je suis larguée avec mon fils sur cet aspect mais il me dit qu'avec internet il peut tout apprendre sans aller en cours) mais il se concentre cet année sur l'utilisation d'une "sorte" de tablette graphique pour dessiner sans avoir besoin de scanner ses dessins.
Il est inscrit sur un site d'ados précoce mais il a plus "la haine" contre les adultes que contre les ados ou enfants. Ce sont surtout les profs qui l'ont déçu pas vraiment les autres élèves de sa classe. Moi je le laisse murir mais je lui montre tout de même que sa théorie "les adultes c'est tous des connards" manque un peu de maturité car:
-je suis un adulte et pas "un connard" 
-les enfants précoces deviennent adultes au jour ou l'autre

Mais bourg ça à l'air d 'être une bonne option (sachant que je rend ma maison dont je suis en location pour passer l' année scolaire 2014-2015 au Sénégal)

J'ai eu mon bac à 16 ans, je m'étais inscrite dans un DUT qui m'intéressait beaucoup et la nécessité de partir vivre seule dans une chambrette ne m'a jamais inquiétée le moins du monde !
(Les profs insistant lourdement à cause de mon "profil" j'ai refusé ma place en DUT pour m'inscrire en prépa, et j'ai fini dans des études looongues... Mais je regrette de n'avoir pas fait mon DUT au départ Enfin du coup je n'ai pas l'expérience du salariat à 18 ans !

si c'est juste la solitude et la lessive qui te préoccupent, c'est sûrement un faux problème. Il fera à manger et il lavera son linge tout naturellement, car il n'y aura que lui pour le faire !
Tu peux toujours regarder les places en FJT, ou en foyers d'étudiants (souvent catholiques - mais pas forcément lourdement ! - en tous cas moi j'ai testé et j'ai aimé) où il y a des espaces communs, et où la bouffe peut être servie en réfectoire selon les endroits. C'est plus convivial que les cités U. Mais il y a un règlement intérieur un brin plus contraignant !

Malina a écrit:Merci pour ton témoignage.
Si ça ne t'embête pas, tu pourrais m'expliquer la différence entre les foyers et les résidences universitaires?

En gros, les foyers sont souvent (je dis bien souvent) plus encadrés que les résidences universitaires.
Une résidence universitaire, tu es un "locataire", donc en gros tu as ta chambre, ta clé, tu rentres quand tu veux le soir...en bref, tu es chez toi même si tu peux profiter de certains équipements en commun avec les règles qui y sont associées.
Un foyer, tu es un peu plus "cadré". Tous les foyers où j'ai été, et où mes amis ont été, avaient un couvre-feu, un horaire limite de retour le soir. Nous n'avions le droit d'inviter des gens qu'à certaines heures, pas la nuit par exemple, il était interdit d'héberger quelqu'un. Et nous avions un personnel, un encadrement plus développé. Ils sont parfois catholiques, mais vraiment pas toujours : j'ai fait deux foyers en prépa, mon frère en a fait un, une amie encore un différent et ces quatre-là n'étaient pas cathos pour un sou. A l'inverse, une autre de mes amies était dans un foyer plutôt catholique...et une dernière, cette année, est dans un foyer carrément très catholique. On trouve vraiment un peu de tout ! Certains acceptent les filles seulement, d'autres les filles et les garçons, d'autres juste les gars, d'autres les majeurs uniquement...et là, pas de miracle, il faut chercher un peu. En général, pour trouver de bonnes adresses, on peut prospecter alentours, parmi les amis étudiants, ou aller directement demander aux établissements qui seront à même de suggérer des adresses.
Si je caricaturais je dirais qu'en résidence U, tu es dans ton "appartement" (ou chambre, ça dépend de la résidence) alors qu'en foyer tu es plus dans un système "internat".

Je vous remercie vraiment pour toutes vos réponses je suis maintenant sereine. Je ne sais pas du tout si il sera en foyer, résidence ou si nous déménagerons prêt de son école mais nous trouverons une solution.

Merci pour vos témoignages.

J'ai toujours été en trop en avance, je n'ai pas eu mon bac assez tôt pour accepter l'enseignement supérieur du bon pied (16 ans). Dès mon entrée dans le monde universitaire, je me suis ennuyé et j'ai intégré les groupes de recherches... Là j'ai pris conscience de bien des choses, de l'hypocrisie générale, de la non-souveraineté, ni de la culture, ni l'intelligence, et bien moins de l'esprit complet, et j'ai déprimé...

Depuis j'ai voulu faire jardinier, paysagiste, trader en Roumanie, curé, pasteur, maçon... Et je me suis remis aux études à distance tout en me branlouillant dans des projets comme passer des permis, des aptitudes professionnelles, ou chercher des petits boulots, des intérims, etc...

Franchement, les études supérieures n'est qu'un boulet, mais il m'est nécessaire. C'est ça ou m'exiler, ou entreprendre.

Je n'ai aucune sagesse d'école... Nous nous haïssons mutuellement. Nous brisons en chacun les espoirs que nous placions en l'autre.

elnumaem a écrit:

Je n'ai aucune sagesse d'école... Nous nous haïssons mutuellement. Nous brisons en chacun les espoirs que nous placions en l'autre.

Mon fils aurai pu écrire cette phrase, elle est tellement juste.

Le bon point : c'est que je réussis quand même... Quoique je suis tellement désappointé par le système que je crache sur tous les pistons, toutes  les opportunités ou distinctions qui me sont offerts ou donnés à être offerts. J'ai fini par tout tester. Je reste dans mon coin avec des inconnus d'hui qui feront le bruit du lendemain de certains spécialistes... Etc, etc. Pépère, poète à la campagne...

Un de plus gros souci de l'académie est celui-ci : "Vous voulez la vérité ? Si quelqu'un l'avait, vous ne la liriez pas..."