comment reagissez vous quand on vs prend pour un zebre?

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Ca dépend.
Si c'est quelqu'un de proche, qui a juste un mauvais passage, je fais semblant de rien et je parle d'autre chose.
Si c'est quelqu'un qui ne compte pas trop, ça dégage.

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Et biën consideres ces questions et constatations comme une chose équivalente au fait d'etre brun, ou européen. Ne te sens pas gênée, c'est juste une remarque qui a le mérite d'être vraie. 

Des tas de gens sont polyglotes, des tas de gens ont des parcours variés, des tas de gens mangent du poisson (j'ai pas compris si y'a un sens cachè désolée). On peu etre interprete et avoir tenté des etudes de plomberie et de coiffure avant la fac en plus d'etre omnivore ou vegétarien. Ca ne fait meme pas de toi une personne forcément surdoué. Ca arrive a des tas de personne dans la moyenne. , il suffit d'entrer dans une faculté et d'interroger les étudiants qui ont plus de 20 ans. 

Excuse moi mais je crois ne pas cerner ce qu'il y a de gênant.J'ai pas payé canal + x)

Quand on me prend pour un zèbre, ça me fait tout drôle : j'ai l'impression d'avoir affaire à un lion.

Quand on m'attribue des qualités supérieures, j'ai souvent l'impression que c'est pour de mauvaises raisons. C'est ce qui fait qu'on suppose que je réussirai davantage que je ne suis capable tout en méconnaissant que mes capacités dépassent la simple réussite.

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On m'a jamais pris pour un zèbre...

MaoMao a écrit:L'inconfort c'est aussi cette attente tacite de la part des autres, et je me demande: "mais tu (me) veux quoi?

Oui, mais n'est-il pas compréhensible que les autres attendent de nous qu'on se situe : est-ce qu'on s'estime au-dessus ou en dessous d'eux ? est-ce qu'on est ailleurs, mais à quoi bon ?

Par ailleurs, je ne crois pas qu'il faille être affecté par le terme d'anormalité. La norme, c'est la médiocrité, ou un peu plus, ou un peu moins. L'anormalité, ce n'est stigmatisant qu'en référence à un manque qui importe à ceux qui jugent, indépendamment d'autres facultés qui peuvent nous sembler plus importantes. Sinon c'est juste le constat qu'on n'entre pas dans le moule.

Moi aussi, relativement à moi-même je me sens normal. J'ai un fonctionnement qui a sa cohérence, qui se tient... Mais je veux bien assumer d'être considéré comme anormal. Dans certaines situations je m'adapte, parce qu'il ne sert à rien d'exhiber sa différence, mais dans d'autres je suis presque seul, et ce presque est déjà suffisant.

Merci pour ces précisions.  Soit tu es tombée sur des gens que je trouve assez étranges, soit je suis dans le space ( et je n'écarte pas cette option. )

Mais je pourrais comprendre de la jalousie dans le sens ou ces gens s'imaginent que ta vie est absolument plus facile que la leur. Ce qui sur certains point peut être vrai et sr d'autres faux cela va de sois et il en est de meme pour chacun sur terre. Après tu peu voir ça comme de la curiosité humaine et répondre sur le ton de l'explication medicale. Par medical je ne sous entends pas une maladie. je veux dire comme on parlerait du développement d'une cellule. Il faut peut etre voir cette question comme une saine curiosité. celle qui pousse l'humain à se questionner sur son environnement et à évoluer.

C'est une suggestion, je n'entends pas etre à ta place, ou manquer de respect à tes convictions. Je veux dire qu'un pourcentage existe que tu te sentes attaquée ou menacée alors que de l'autre coté les intentions sont (qui sait) louables.( je le met au conditionnel vraiment je ne veux pas asséner quoique ce soit ) Peut etre qu'il n'y a aucune attente et qu'on peu se mettre la pression tout seul non ? Je ne sais pas personnellement.

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@MaoMao Ironique de voir que c'est toi qui as ouvert ce topic alors qu'au final, au vu du dernier post, j'ai l'impression que tu gères bien mieux la chose que moi lol

Tu viens de mettre le doigt sur un point très particulier pour moi, je trouve...

Le fait est que, contrairement au titre du post, on ne m'a jamais pris pour un "zèbre", auquel cas il aurait été peut-être plus facile pour moi de gérer ce que j'aurais eu à gérer de mon côté si dès le départ on m'avait casé directement dans un registre en adéquation avec certaines de mes particularités (réelles ou pas)... Non: moi, peut-être par rapport à mon apparence, j'en sais rien, on a toujours imaginé des tas de choses pouvant expliquer ce que je pouvais me retrouver à savoir faire mais qui n'étaient bien entendu jamais liées à de simples capacités cognitives: "Mais pourquoi il est bilingue? Pourquoi il joue de cet instrument? Pourquoi il sait faire ci? Pourquoi il sait faire ça... il doit forcément y avoir une raison, il ne peut pas avoir appris tout ça de lui-même"... Et pourtant. Le monumental problème est que pour éviter la jalousie de l'autre devant quelque chose qu'il ne se voyait tout simplement pas capable de faire, étant jeune j'ai malheureusement énormément menti pour essayer moi-même de donner un sens à ce que j'étais également incapable d'expliquer et Dieu sait à quel point je le regrette... Mais en même temps, j'avais tellement SOUFFERT, même au sein de ma propre famille, de la jalousie que j'étais prêt à presque tout pour donner une raison beaucoup plus "acceptable". C'est encore aujourd'hui quelque chose qui me fait énormément de mal et qui m'attriste...

Ma réaction? je n'ai limite même pas besoin d'en avoir une car le seul remède que j'ai trouvé jusqu'à aujourd'hui pour éviter la violence de l'incompréhension et/ou de la jalousie, c'est de m'isoler, ou de cacher mes capacités. Chose que j'essaye malgré tout de combattre aujourd'hui mais ça semble encore beaucoup trop pour moi... Je vis avec la peur constante que l'on ne comprenne pas que j'ai juste appris telle ou telle chose parce que ça, ils ne le comprennent pas (ou putot n'ont pas envie de le comprendre, je pense).
Aujourd'hui je vis malheureusement avec "l'immesurable" rancoeur de m'être littéralement m'empêcher de vivre et faire des choses à cause de ça et des gens... J'ai envie que ça cesse, mais je ne trouve pas les clés...

Bonjour à tous,
Entièrement d'accord avec Stauk, c'est exactement la réponse qui convient. Claire et concise.
Désolé mais je ne vais pas faire dans la dentelle.
Je ne comprends pas ce "besoin" que semblent avoir plusieurs ici de chercher à "s'intégrer" à un groupe (les normo-pensants, on va dire...) qui, de toutes façons, ne les acceptent pas. Ils en retirent une grande souffrance et ne pensent qu'à changer ce qu'ils sont afin de ne plus "jurer dans le paysage". Mais, bordel, envoyez les bouler !!!
Aujourd'hui, et ce forum en est la preuve, on peux facilement trouver des semblables alors pourquoi s'emmerder avec des abrutis qui, au mieux, refusent notre différence.
Sans vouloir juger, je trouve que vous manquez passablement de gniak, les zèbres. Va falloir me "résilier" tout ça.
Je vais organiser un stage, "survie en milieu hostile", pour les zèbres cet été.
Cordialement.
Alain.

Ton stage m'intéresse...
Le souci, c'est qu'on est majoritairement entourés de gens normaux. J'ai essayé lors de mes premiers stages lors de mes études supérieures/ au début de ma scolarité, en C.P. d'être moi: poser plein de questions, remettre les choses en cause. Soit je suis insolente, soit ce n'est pas le sujet...

Je crois que malheureusement sauf à être son propre patron ou exercer un emploi particulier (en autonomie ou un poste indispensable), dans le milieu professionnel, il faut se brider pour s'intégrer.
Dans le milieu personnel, si on n'a cure de s'intégrer, ma foi, ça ne coûte rien d'essayer. Parfois, on a beau tirer vers le haut, ça ne décolle pas donc on se contente de ce que les gens peuvent apporter intellectuellement.

J'en suis là actuellement.

Aujourd'hui je ne dis pas directement que je suis zèbre.
Je ne l'ai dis qu'à mon meilleur pote qui l'a mal pris. non pas du fait de la différence ou du fait que je sois bizarre ou prétentieux. mais parce qu'il a un complexe d'infériorité depuis toujours et que ca l'a amplifié. Il m'a toujours vu comme la ou une des personnes les plus intelligentes de ses connaissances (il n'a pas beaucoup de connaissances non plus ... agoraphobie n'aidant pas).
Maintenant il ne se prends pas plus la tête que ca à ce propos. Il a vu je pense que pour moi ca ne changeait rien qu'il le sache ou non. (et puis ca fait quand même 20 ans qu'on se fréquent ^^)

Pour d'autres personnes, mes parents le savent (j'ai été testé petit) mais ma mère seulement en a vraiment pris conscience ou bien mon père s'en tape. ca se passe bien et ca me va bien comme ca.

J'en ai parlé au taff mais de manière détourné. à propos d'autres personnes qui montrent des capacités différentes et en montrant que j'avais des connaissances à ce sujet dû au fait que je fasse partie d'une communauté qui traite de cela. enfin ce genre de chemins détournés. mais seulement à la personne que je considère suffisamment ouverte pour envisager cette possibilité.
Ca n'a pas posé problème. mais je ne suis pas sûr non plus du résultat étant donnée que la discussion n'a pas statué explicitement sur mon état.

par contre quand on discute de mes méthodes, approches, capacités de montée en compétences, etc, je ne me cache pas, et comme cela se ressent dans mon discours et par les faits, cela semble accepté comme un avantage.

Ça arrive souvent qu'on me prenne pour un zèbre sur ce forum...
Quand ça arrive en plus d'être vexé, je râle et je relance un truc tigre...

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On distingue en fait deux patterns ici :
- les personnes que cela dérange profondément d'être distinguées/pointées comme différentes
- les personnes que cela ne dérange pas plus que ça.

Intéressons-nous à la catégorie des personnes qui vivent mal le fait d'être distinguées, et posons la question qui importe :  mais pourquoi cela les dérange-t-ils ?

On touche à des problématiques très complexes et difficilement objectivables; en tout cas, elles sont uniques à chacun. On peut tout de même tenter de cerner quelques grandes lignes.

Est-ce qu'on vit sa différence en creux, en l'ayant tellement intériorisé qu'on a l'impression que les autres font bloc et sont eux-mêmes naturellement intégrés ? Or je ne crois pas, chacun fait du mieux qu'il peut pour trouver un équilibre entre soi et l'altérité, et c'est un exercice toujours difficile à mener.
J'avoue avoir du mal à comprendre les attitudes de jalousie que vous rapportez avoir cernées chez les autres. Personnellement, c'est quelque chose que je n'ai jamais vécu, ou à tout le moins jamais interprété comme tel. C'est peut-être arrivé, mais ça ne s'est jamais produit assez souvent pour pourrir une relation.
Les autres, d'une manière générale, en ont rien à cirer de vous. Ce n'est pas par vous qu'ils se définissent, et faut pas leur en tenir rigueur, car c'est signe de bonne santé mentale : on vit avant tout pour et à travers soi, et ceci vaut pour tout le monde (bon, la donne change légèrement quand on a des enfants, granted).
Les difficultés/facilités relationnelles ne dépendent pas de l'intellect, elles dépendent en fait de sa confiance en soi et de son estime de soi.
Si vos failles se situent à ce niveau, vous aurez sans cesse tendance à vouloir les combler par la manière la plus naturelle qui soi : en recherchant réconfort et bienveillance chez autrui. C'est humain, c'est un comportement universel exprimé dès la première seconde de vie. Or, quand on est adulte, c'est aussi un deuil à faire, que de comprendre que les autres ne sont pas là pour prendre la place de nos parents. Vous prenez ce qu'ils ont à donner, et point barre. Le reste, vous le trouvez en vous-même, car vous êtes et vous demeurerez votre meilleur ami.  
Aimez-vous, et rien ne pourra vous faire vaciller.

Ça me rend très mal à l'aise. Depuis un an, il m'est arrivé plusieurs fois de le dire, quasi toujours en rapport avec mes enfants eux-mêmes zèbres aussi, et j'ai eu pas à chaque fois mais plusieurs fois le sentiment de voir s'éveiller derrière un sentiment de curiosité bizarre envers moi, comme si j'étais une bête bizarre ou comme si je devais forcément faire des choses extraordinaires... Avec des questions sur mes activités, sur mon parcours. Il y a soudain cette petite lueur qui s'allume dans le regard lorsque je parle de quelque chose qui, sans ça, serait surement passé pour anodin et qui me donne le sentiment que la personne l'observe soudain en le voyant comme quelque chose lié à ma zébritude. Il y a un petit côté "sentiment d'être une bête de cirque", du coup, qui est très très gênant, surtout quand on a du mal, soi-même, à se trouver extraordinaire (dans le sens positif, du moins).