Du "bon" usage du doute
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Quel est votre rapport au doute?
Du "bon" usage du doute
Je me suis toujours demandé jusqu'où le doute pouvait s'insinuer.
Oui, oui, le doute, douter de ses perceptions, de ses intuitions, des intentions, douter de n'être qu'un, douter de sa propre existence, douter du sentiment, douter de sa raison, douter du..doute ?
Comment peut on construire, se construire si le doute, lancinant revient sans cesse remettre les compteurs a zéro ? Comment établir une croyance -voire une foi- et se dire une fois pour toute "cette information, ce concept, cette idée n'a plus besoin d'etre traitée, elle appartient a présent au domaine de la croyance, voire de la certitude"
Comment éviter de se retrouver piégé par son propre fonctionnement ? A quel moment le délire se sépare t il de ce qui "est" ? L'angoisse doit bien pouvoir être endiguée par la raison, mais si la raison ne trouve plus de ciment, plus de bases de réflexions sur lesquelles elle peut s'appuyer sereinement avec croyance ou certitude, que se passe t il ?
J'ai cru devenir fou, et je crois que je l'ai été pendant un certain temps. Quelle réaction peut on avoir face a une telle poussée de irrationnel? Comment se débarrasser par exemple de la paranoïa qui au départ existe a cause d'un excès de doute et qui finit par s'installer non pas en croyance, mais en certitude ? Jusqu'ou peut on aller pour se construire hors de ce carcan? Ne peut on pas se dédoubler? se détripler pour reculer encore et encore l'emprise de l'être sur l'existence?
Le doute semble être un outil qui résiste a lui même des lors qu'on parvient a l'appliquer a l'infini; mais dans ce cas comment définir le vrai, le réel, le censé, le rationnel ?
Je suis en droit de douter de tout, et dans certains cas j'ai plutôt intérêt a le faire, mais douter de nos perceptions ne revient il pas a nier notre propre substance ?
Comment définir un "bon" usage du doute? Celui qui se place juste entre l'aveuglement et la démence? Faudrait il créer des petites cases? une zone tampon? Une boîte ou nous mettrions toutes les croyances, toutes les certitudes en attente d'être soupesées pour la nième fois ?
Quel est votre rapport au doute? est ce pour vous un moteur? un danger? un jeu? une passion? un travail ? une tarte au citron meringuée?
Oui, oui, le doute, douter de ses perceptions, de ses intuitions, des intentions, douter de n'être qu'un, douter de sa propre existence, douter du sentiment, douter de sa raison, douter du..doute ?
Comment peut on construire, se construire si le doute, lancinant revient sans cesse remettre les compteurs a zéro ? Comment établir une croyance -voire une foi- et se dire une fois pour toute "cette information, ce concept, cette idée n'a plus besoin d'etre traitée, elle appartient a présent au domaine de la croyance, voire de la certitude"
Comment éviter de se retrouver piégé par son propre fonctionnement ? A quel moment le délire se sépare t il de ce qui "est" ? L'angoisse doit bien pouvoir être endiguée par la raison, mais si la raison ne trouve plus de ciment, plus de bases de réflexions sur lesquelles elle peut s'appuyer sereinement avec croyance ou certitude, que se passe t il ?
J'ai cru devenir fou, et je crois que je l'ai été pendant un certain temps. Quelle réaction peut on avoir face a une telle poussée de irrationnel? Comment se débarrasser par exemple de la paranoïa qui au départ existe a cause d'un excès de doute et qui finit par s'installer non pas en croyance, mais en certitude ? Jusqu'ou peut on aller pour se construire hors de ce carcan? Ne peut on pas se dédoubler? se détripler pour reculer encore et encore l'emprise de l'être sur l'existence?
Le doute semble être un outil qui résiste a lui même des lors qu'on parvient a l'appliquer a l'infini; mais dans ce cas comment définir le vrai, le réel, le censé, le rationnel ?
Je suis en droit de douter de tout, et dans certains cas j'ai plutôt intérêt a le faire, mais douter de nos perceptions ne revient il pas a nier notre propre substance ?
Comment définir un "bon" usage du doute? Celui qui se place juste entre l'aveuglement et la démence? Faudrait il créer des petites cases? une zone tampon? Une boîte ou nous mettrions toutes les croyances, toutes les certitudes en attente d'être soupesées pour la nième fois ?
Quel est votre rapport au doute? est ce pour vous un moteur? un danger? un jeu? une passion? un travail ? une tarte au citron meringuée?
Re: Du "bon" usage du doute
Le doute est un excellent moyen et une très mauvaise fin.
Un médecin doute qu'une maladie soit incurable, et découvre un traitement. Son moyen est le doute, et le résultat une certitude.
Un fou ne doute pas qu'il est Napoléon, du coup, les portes de l'asile restent fermées pour lui.
Si l'intelligence est la capacité de faire des liens LOGIQUES, elle devrait sensément nous disposer à douter de l'excès de relativisme...
Un médecin doute qu'une maladie soit incurable, et découvre un traitement. Son moyen est le doute, et le résultat une certitude.
Un fou ne doute pas qu'il est Napoléon, du coup, les portes de l'asile restent fermées pour lui.
Si l'intelligence est la capacité de faire des liens LOGIQUES, elle devrait sensément nous disposer à douter de l'excès de relativisme...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Du "bon" usage du doute
Marrant ce topic, qui arrive pile au moment où je méditais sur l'utilité de la certitude ^^.
Lanza- Messages : 1913
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Re: Du "bon" usage du doute
Je doute de moi même et a partir de là je doute sur tout !
ce qui engendre des défenses et enclenche le contrôle, la paranoïa la réflexion intense...
ce qui engendre des défenses et enclenche le contrôle, la paranoïa la réflexion intense...
Invité- Invité
Re: Du "bon" usage du doute
Lanza a écrit:Marrant ce topic, qui arrive pile au moment où je méditais sur l'utilité de la certitude ^^.
Et donc ?
Fata Morgana- Messages : 20818
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Age : 67
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Re: Du "bon" usage du doute
Et donc, faudrait que je développe.
J'ai bien envie de faire l'éloge de la certitude, même fausse. Vivre dans le doute en permanence, c'est pas tenable, et épuisant et c'est bien, parfois, de s'arrêter un peu en chemin.
J'ai bien envie de faire l'éloge de la certitude, même fausse. Vivre dans le doute en permanence, c'est pas tenable, et épuisant et c'est bien, parfois, de s'arrêter un peu en chemin.
Lanza- Messages : 1913
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Re: Du "bon" usage du doute
Lanza a écrit:Et donc, faudrait que je développe.
J'ai bien envie de faire l'éloge de la certitude, même fausse. Vivre dans le doute en permanence, c'est pas tenable, et épuisant et c'est bien, parfois, de s'arrêter un peu en chemin.
Une certitude peut-elle n'être que fausse, ou simplement partielle ? Je veux dire pour toi ?
D'ailleurs le coté gauche de la certitude est-il le doute, ou l'incertitude ? Cette seconde me semble avoir quelque chose de plus "ouvert".
Fata Morgana- Messages : 20818
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Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Du "bon" usage du doute
Partielle, oui. Fausse c'est plus dangereux si on la vit mal. L'important c'est que ce soit une certitude qui nous permette d'être bien avec nous même, et suffisamment confortable avec un cercle d'autres, pour vivre.
Lanza- Messages : 1913
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Re: Du "bon" usage du doute
Lanza a écrit:Partielle, oui..
De toute façon quelqu'un qui affirmerait que sa certitude est achevée et complète serait un véritable danger...Tyran ou gourou.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Du "bon" usage du doute
A condition qu'on le suive, il pourrait juste être fou ou con.
Lanza- Messages : 1913
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Re: Du "bon" usage du doute
Lanza a écrit:A condition qu'on le suive, il pourrait juste être fou ou con.
Ou avoir raison...
Fata Morgana- Messages : 20818
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Du "bon" usage du doute
Vous avez raison tous les deux, bande de pochtrons !
Pour moi, le doute, c'est tout ça .
Et pour la dernière proposition , j'aime bien des blancs de poireaux , de la creme fraiche , des échalottes et du parmesan rapé ..
Pour moi, le doute, c'est tout ça .
Et pour la dernière proposition , j'aime bien des blancs de poireaux , de la creme fraiche , des échalottes et du parmesan rapé ..
Plume sans sa Paradoxe- Messages : 418
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Re: Du "bon" usage du doute
Lanza a écrit:Et donc, faudrait que je développe.
J'ai bien envie de faire l'éloge de la certitude, même fausse. Vivre dans le doute en permanence, c'est pas tenable, et épuisant et c'est bien, parfois, de s'arrêter un peu en chemin.
je suis d'accord; comment choisir ces certitudes ? Y aurait il des certitudes plus confortables qui au lieu de réduire notre champ permettraient de l'étendre?
Re: Du "bon" usage du doute
Un fou, c'est bien ce que disais.Fata Morgana a écrit:Lanza a écrit:A condition qu'on le suive, il pourrait juste être fou ou con.
Ou avoir raison...
Lanza- Messages : 1913
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Re: Du "bon" usage du doute
Alors des certitudes qui commencent par "pourquoi" ?Orange a écrit:comment choisir ces certitudes ? Y aurait il des certitudes plus confortables qui au lieu de réduire notre champ permettraient de l'étendre?
Re: Du "bon" usage du doute
@orange : justement, quand je parle de l'utilité d'avoir des certitudes, le but est de limiter le champ, histoire d'avoir des points d'appui, plutôt que de s'empêtrer en permanence dans des sables mouvants.
Dernière édition par Lanza le Dim 20 Fév 2011 - 21:18, édité 1 fois
Lanza- Messages : 1913
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Re: Du "bon" usage du doute
si je prends l'exemple de l'amour-exemple bateau s'il en est mais je pense essentiel- et de la possibilité de celui ci.
Avec la certitude qu'il est possible de vivre intensément une relation amoureuse, avec la bonne personne, on peut construire quelque chose sans pour autant limiter le champ non ? prendre une décision, faire le choix de croire c'est déja dépasser le doute d'une certaine manière
Avec la certitude qu'il est possible de vivre intensément une relation amoureuse, avec la bonne personne, on peut construire quelque chose sans pour autant limiter le champ non ? prendre une décision, faire le choix de croire c'est déja dépasser le doute d'une certaine manière
Re: Du "bon" usage du doute
Faire le choix de croire, c'est exactement ça.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
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Localisation : Finistère sud
Re: Du "bon" usage du doute
merci j'ai pu cocher plusieurs réponses car chez moi ça dépend des fois
et comme souvent dac avec Lanza, les choix, aussi, c'est bien
de toute façon les grands philosophes eux-mêmes sont partis des doutes, et ont douté longtemps, remis en question, puis ont fini par trouver leurs réponses à leurs questions, celles qui leur convenaient (d'où ils ne sont pas tjs d'accord entre eux) mais peu importe...tant que chacun a trouvé sa vérité nue à lui à partir de là on peut faire des choix...
et comme souvent dac avec Lanza, les choix, aussi, c'est bien
de toute façon les grands philosophes eux-mêmes sont partis des doutes, et ont douté longtemps, remis en question, puis ont fini par trouver leurs réponses à leurs questions, celles qui leur convenaient (d'où ils ne sont pas tjs d'accord entre eux) mais peu importe...tant que chacun a trouvé sa vérité nue à lui à partir de là on peut faire des choix...
Invité- Invité
Re: Du "bon" usage du doute
Pour moi, c'est comme vous dites mais pas pareil :
Un choix suppose un réflexion qui crée le doute, "la vérité existe-t-elle?", au lieu de la certitude.
Une certitude n'est pas non plus la vérité.Une certitude pourrait être une croyance irrationnelle, positive(d'un point de vu psy), personnelle et inconsciente; partant de là le doute serait le contraire, un non choix, rationnel, négatif, conscient.
Un choix suppose un réflexion qui crée le doute, "la vérité existe-t-elle?", au lieu de la certitude.
Une certitude n'est pas non plus la vérité.Une certitude pourrait être une croyance irrationnelle, positive(d'un point de vu psy), personnelle et inconsciente; partant de là le doute serait le contraire, un non choix, rationnel, négatif, conscient.
\Alex/- Messages : 165
Date d'inscription : 20/10/2010
Age : 48
Localisation : Lyon
Re: Du "bon" usage du doute
Ca, c'est un langage psy. Parce que le doute est tellement déstructurant qu'il ne peut pas être fait consciemment. Si on peut décider de douter d'un point, ou même sur tout un pan de sciences, on ne peut pas douter sur tout. Humainement, c'est invivable, la vie n'est faite que de questions, d'hésitations, d'anxiété. Comment se sentir bien si on n'a aucune certitude ? Aucune base de sécurité ? Aucun garde-fou ? C'est juste impossible. On serait juste bon à s'arracher les yeux et à les manger par les narines.alcachufas a écrit:Pour moi, c'est comme vous dites mais pas pareil :
Un choix suppose un réflexion qui crée le doute, "la vérité existe-t-elle?", au lieu de la certitude.
Une certitude n'est pas non plus la vérité.Une certitude pourrait être une croyance irrationnelle, positive(d'un point de vu psy), personnelle et inconsciente; partant de là le doute serait le contraire, un non choix, rationnel, négatif, conscient.
La certitude est la base. Base essentielle et nécessaire. Il en faut un peu, pas trop sinon on devient con, mais au moins quelques unes. Se dire par exemple : en cas de problème, je peux compter sur untel. Ou : quand le feu est vert, je passe. Ou encore : quand je fais mes courses, je paie. Ca, c'est à la fois des certitudes et des vérités. Mais c'est apaisant de savoir qu'il y a des choses qui ne vont pas changer tout de suite du tout au tout, des choses sur lesquelles on peut compter : les feux, payer ses courses...
Re: Du "bon" usage du doute
moi je parlais d'une vérité subjective...genre quand on s'est trouvé soi mieux, on arrive à faire des choix qui nous ressemblent mieux selon notre "vérité propre"
c'est ce que je nomme la "vérité nue"
(je crois qu'on a chacun son dictionnaire de toute façon...et que ça peut être bien de préciser "ce qu'on entend" par des termes....mais ça oblige à faire long...?
mais je comprends très bien votre point de vue
c'est ce que je nomme la "vérité nue"
(je crois qu'on a chacun son dictionnaire de toute façon...et que ça peut être bien de préciser "ce qu'on entend" par des termes....mais ça oblige à faire long...?
mais je comprends très bien votre point de vue
Invité- Invité
Re: Du "bon" usage du doute
@ Caeruleum et Phaedra
je suis d'accord.
Mais si je laisse le doute me gagner, je n'essaierais même pas de donner un semblant subjectif de réponse objective à un sujet métaphysique.
je suis d'accord.
Mais si je laisse le doute me gagner, je n'essaierais même pas de donner un semblant subjectif de réponse objective à un sujet métaphysique.
\Alex/- Messages : 165
Date d'inscription : 20/10/2010
Age : 48
Localisation : Lyon
Re: Du "bon" usage du doute
Douter de tout me semble avoir peu de sens.
Pour préciser ma pensée (et sans m'épancher sur la réponse apportée par la méthode cartésienne), le fait de douter suppose une remise en question de ce que mon moi intègre comme un fait /une certitude, etc. Tout cela reste parfaitement relatif dans la mesure où je reste, quoiqu'il arrive, LA référence (à comprendre dans son sens large au regard des interactions et de la conception qui en résulte) de mon monde (à l'image de tout un chacun d'ailleurs).
Dans ces conditions, la seule réalité qui ait un sens ne peut être que la mienne (sans remettre en cause la qualité de la votre d'ailleurs). Dès lors, le doute ne peut être qu'un outil à mon service pour explorer de nouveaux développements, de nouvelles possibilités et me permettre de progresser.
En complément,un livre sympa qui est "La Secte des Egoistes".
In fine, il n'existe de toute façon aucune vérité universelle. Dès lors, un usage excessif du doute constitue plus une pathologie proche des TOCs qu'un comportement rationnel.
Pour préciser ma pensée (et sans m'épancher sur la réponse apportée par la méthode cartésienne), le fait de douter suppose une remise en question de ce que mon moi intègre comme un fait /une certitude, etc. Tout cela reste parfaitement relatif dans la mesure où je reste, quoiqu'il arrive, LA référence (à comprendre dans son sens large au regard des interactions et de la conception qui en résulte) de mon monde (à l'image de tout un chacun d'ailleurs).
Dans ces conditions, la seule réalité qui ait un sens ne peut être que la mienne (sans remettre en cause la qualité de la votre d'ailleurs). Dès lors, le doute ne peut être qu'un outil à mon service pour explorer de nouveaux développements, de nouvelles possibilités et me permettre de progresser.
En complément,un livre sympa qui est "La Secte des Egoistes".
In fine, il n'existe de toute façon aucune vérité universelle. Dès lors, un usage excessif du doute constitue plus une pathologie proche des TOCs qu'un comportement rationnel.
Penitenzia- Messages : 62
Date d'inscription : 11/02/2011
Age : 45
Localisation : Lyon, enfin un peu à l'est...
Re: Du "bon" usage du doute
en passant des fois on termine de trouver sa vérité subjective avec un autre...que, à ce qu'il semble, notre être fait douter lui-même sans contrainte et s'améliorer; et qui nous fait douter nous-mêmes et nous améliorer...
ces derniers temps, j'ai aimé douter, beaucoup...car certaines certitudes, (non pas sur des idées mais sur moi) ont été changées naturellement, et je ne cesse pas de me surprendre...
je trouve que les belles choses et les belles personnes nous font douter, mais à bon escient, c'est-à-dire heu...il y a des personnes qui nous renvoient en nous-même ) ce que nous avons de meilleur et nous donnent envie de l'enrichir encore ce meilleur...et des personnes ou des "choses" qui nous renvoient en nous-même à ce que nous avons de pires (ceux-là ne me font plus douter, ceux-là me font fuir, ou je leur résiste avec conviction...)
heu pardon pour la digression
ces derniers temps, j'ai aimé douter, beaucoup...car certaines certitudes, (non pas sur des idées mais sur moi) ont été changées naturellement, et je ne cesse pas de me surprendre...
je trouve que les belles choses et les belles personnes nous font douter, mais à bon escient, c'est-à-dire heu...il y a des personnes qui nous renvoient en nous-même ) ce que nous avons de meilleur et nous donnent envie de l'enrichir encore ce meilleur...et des personnes ou des "choses" qui nous renvoient en nous-même à ce que nous avons de pires (ceux-là ne me font plus douter, ceux-là me font fuir, ou je leur résiste avec conviction...)
heu pardon pour la digression
Invité- Invité
Re: Du "bon" usage du doute
J’ai appris à ne pas mêler le doute et la confiance en soit.
Car la confiance en soit, c’est de dire « ok, je doute, mais je sais que j’ai une porte de sortie si je fais le mauvais choix, je peux reculer, ça vas aller, fonce » tant que tu analyses les possibilités que tu te prépares à réagir à chacune d'elle avant de foncer.
Car la confiance en soit, c’est de dire « ok, je doute, mais je sais que j’ai une porte de sortie si je fais le mauvais choix, je peux reculer, ça vas aller, fonce » tant que tu analyses les possibilités que tu te prépares à réagir à chacune d'elle avant de foncer.
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: Du "bon" usage du doute
Douter de tout me semble avoir peu de sens
Je crois que tout le monde est d'accord sur le fait que ce n'est pas très raisonnable, mais si l'on va au bout de la recherche de la Vérité, que je me figure comme une chaîne où chaque connaissance dépend d'autres connaissances (ex : les mammifères allaitent leurs petits, les chats allaitent leurs petits, donc le chat est un mammifère), on arrive forcément un jour à l'observation qu'une certitude qui ne repose sur rien de logique est nécessaire en amont du tout. Ainsi, il est possible de douter de tout si on refuse et rejette ce constat...
Je rejoint donc complétement Lanza sur l'idée qu'il faut accepter d'avoir des certitudes même en prenant le risque d'avoir tort, puisqu'il n'est jamais possible de totalement vérifier si on a tort ou raison. La recherche de la Vérité est louable, mais je ne crois pas qu'elle justifie de se rendre fou ou de se condamner à mort : il faut faire l'effort de mettre la valeur Vie au dessus de la valeur Vérité.
@Cathoo : si tant est qu'il y ait des bons et mauvais choix . Peut être que tous les choix sont gris de nuit comme de jour
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Du "bon" usage du doute
La première certitude de Descartes était de douter.
Son postulat de départ était:Je doute,donc je pense donc je suis.
Le doute,il n'y a que ça de sur.
Son postulat de départ était:Je doute,donc je pense donc je suis.
Le doute,il n'y a que ça de sur.
cleobule- Messages : 200
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 54
Localisation : kemper
Re: Du "bon" usage du doute
Fusain a écrit:Descartes n'est pas Dieu.
Totalement d'accord. Et à beaucoup de sujet, il peut être réfuté très facilement. Ne serait-ce que par son utilisation du "je". Avant même d'affirmer sa "première vérité", il présuppose un sujet.
Pour moi le doute est un moteur. Il me permet de me dire que "peut-être que si je fais ça, je parviendrai à [...], mais peut-être pas". Ca me donne envie d'essayer, pour voir. Pour vérifier par moi-même. J'aime cette idée de toujours pouvoir remettre les choses en doute, de ne pas avoir de certitude. De cette façon, chaque fois que j'accomplis quelque chose, je me laisse la possibilité de réfléchir à toutes les autres possibilités, et de changer d'avis, de faire autre chose.
Un peu difficile à concilier avec la nécessité de faire des choix sur le moment, mais ça permet de pouvoir prendre des virages par la suite, de ne jamais se contenter de ce que l'on a, de ce que l'on sait (ou croit savoir).
J'ai cependant dit, aussi, que le doute était pour moi "délirant", puisque je suis dépersonnalisée / déréalisée depuis quelques années. Je doute de tout, parce que tout me semble irréel, parce que j'ai l'impression de ne pas être là, que vous n'êtes pas là, que le monde et la vie n'existent pas. Mais c'est optionnel, cet aspect du doute s'effacera peut-être, si j'arrive à me reconnecter, en attendant j'ai le confort de pouvoir observer en paix, ce n'est pas désagréable.
Sanseverina- Messages : 45
Date d'inscription : 27/03/2012
Age : 31
Localisation : Paris
Re: Du "bon" usage du doute
Quand on affirme haut et fort que la seule chose à laquelle on croit, c'est le doute, il est utile, de temps en temps, d'aller regarder en profondeur si derrière cette façade on n'a pas un bon assemblage de certitudes mal étayées, qu'on exempte de toute démarche de doute par confort.
Je pense qu'il vaut mieux, déjà, débarrasser le mot "certitude" de la charge péjorative qu'il prend trop souvent ici. Où est le problème d'être certain que la Terre est à peu près ronde et tourne autour du Soleil selon une ellipse ? Quant aux croyances, on ne peut pas vivre sans. Si on cherche à vivre sur le seul assemblage des quelques certitudes irréfutables et qu'ensuite, on refuse de tenir quoi que ce soit pour vrai ne fût-ce qu'une seule seconde, on peut bien se draper dans une dignité de philosophe outragé : on tourne en rond. Le principal n'est-il pas d'être au clair avec ce qu'on tient pour certain, ce qu'on tient comme croyance - cad : j'y crois, je peux même y croire fermement, mais je sais que je n'ai pas de preuve tangible, et je navigue ainsi en sachant cela - et de ne pas prendre les unes pour les autres ?
Descartes s'exprime. On ne sait pas ce qu'il a remis en cause en lui-même par la suite. Il s'est bien gardé de nous le dire.
Je pense qu'il vaut mieux, déjà, débarrasser le mot "certitude" de la charge péjorative qu'il prend trop souvent ici. Où est le problème d'être certain que la Terre est à peu près ronde et tourne autour du Soleil selon une ellipse ? Quant aux croyances, on ne peut pas vivre sans. Si on cherche à vivre sur le seul assemblage des quelques certitudes irréfutables et qu'ensuite, on refuse de tenir quoi que ce soit pour vrai ne fût-ce qu'une seule seconde, on peut bien se draper dans une dignité de philosophe outragé : on tourne en rond. Le principal n'est-il pas d'être au clair avec ce qu'on tient pour certain, ce qu'on tient comme croyance - cad : j'y crois, je peux même y croire fermement, mais je sais que je n'ai pas de preuve tangible, et je navigue ainsi en sachant cela - et de ne pas prendre les unes pour les autres ?
Descartes s'exprime. On ne sait pas ce qu'il a remis en cause en lui-même par la suite. Il s'est bien gardé de nous le dire.
Invité- Invité
Re: Du "bon" usage du doute
C'est bien ça, on tourne en rond. Avec le doute, le temps s'arrête, rien n'existe et rien n'existe pas. C'est de la non-vie, du néant.
Sanseverina- Messages : 45
Date d'inscription : 27/03/2012
Age : 31
Localisation : Paris
Re: Du "bon" usage du doute
Merci pour cette fine précision qui éclaire ma vie.Fusain a écrit:Descartes n'est pas Dieu.
Mais plus séieusement je voulais juste signifier(maladroitement visiblement) que notre cerveau si peu évolué n'a peut etre pas encore la capacité d'appréhender la réalité dans toute sa complexité,et que seul le doute est certitude.
cleobule- Messages : 200
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 54
Localisation : kemper
Re: Du "bon" usage du doute
Tu as raison fusain,il y a des réalités physiques indéniables;tu as raison ,il ne faut pas voir le mot certitude comme forcément péjoratif,peut etre pourrais tu en faire autant avec le mot doute;
je respecte les croyances (je n'ai pas le choix car par essence une croyance ne se discute pas),mais le doute n'est pas cette chose stérile et cette posture facile que tu décris,à mon petit niveau le doute est créateur et est un combat,je méprise aussi le nihilisme bon teint de certains .
Mon expérience et mes petites connaissances m'aménent juste à la conclusion que mon petit cerveau ne peut voir le monde que par le trou de la serrure,mais je n'exclut pas qu'un jour la vérité me soit révélé,mais je crains que ce jour la je sois mur pour l'HP
Et pour en finir avec Descartes,sans nier son importance dans l'histoire de la philosophie;de nos jours il serait plus à ranger dans le rayon comique que philosophie de nos bibliothéques (cf les animeaux machines ou sa démonstration prouvant l'existence de dieu)
je respecte les croyances (je n'ai pas le choix car par essence une croyance ne se discute pas),mais le doute n'est pas cette chose stérile et cette posture facile que tu décris,à mon petit niveau le doute est créateur et est un combat,je méprise aussi le nihilisme bon teint de certains .
Mon expérience et mes petites connaissances m'aménent juste à la conclusion que mon petit cerveau ne peut voir le monde que par le trou de la serrure,mais je n'exclut pas qu'un jour la vérité me soit révélé,mais je crains que ce jour la je sois mur pour l'HP
Et pour en finir avec Descartes,sans nier son importance dans l'histoire de la philosophie;de nos jours il serait plus à ranger dans le rayon comique que philosophie de nos bibliothéques (cf les animeaux machines ou sa démonstration prouvant l'existence de dieu)
cleobule- Messages : 200
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 54
Localisation : kemper
Re: Du "bon" usage du doute
Personnellement, mon relativisme m'a permit de ne plus envisager le doute comme un état paralysant mais bien comme un état dynamique.
Le doute sous tend toutes mes pensées, il est le "carburant" de ma réflexion et me fait par la même avancer...enfin je crois
Le doute sous tend toutes mes pensées, il est le "carburant" de ma réflexion et me fait par la même avancer...enfin je crois
Trèfle- Messages : 240
Date d'inscription : 30/08/2012
Age : 56
Localisation : Belgique
le doute une angoisse sourde......
Le doute est tout d'abord anxiogène chez moi, il me ronge de l'intérieur, m'oblige à me questionner sans cesse, la pensée ne me lâche que très rarement, et quand elle n'est pas en premier plan elle se transforme en une sourde angoisse qui vous retourne les tripes vous serre le ventre et dans un moment calme ou lorsqu'une situation le permet, elle remonte du fond des entrailles avec une fougue et une force un peu comme l'eau qui gronde en dévalant la montagne pour inonder mon être entier et la c'est la crise, la panique, la peur....
Le doute je le vis quotidiennement dès qu'une situation n'a jamais ete vécue le doute m'immisce, pour ne pas douter je dois expérimenter et seul la répétition et l'analyse me permet de contrecarrer cette tendance naturelle.
Le doute je le vis quotidiennement dès qu'une situation n'a jamais ete vécue le doute m'immisce, pour ne pas douter je dois expérimenter et seul la répétition et l'analyse me permet de contrecarrer cette tendance naturelle.
michange- Messages : 12
Date d'inscription : 23/08/2012
Age : 47
Localisation : lyon
le doute une angoisse sourde......
Le doute est tout d'abord anxiogène chez moi, il me ronge de l'intérieur, m'oblige à me questionner sans cesse, la pensée ne me lâche que très rarement, et quand elle n'est pas en premier plan elle se transforme en une sourde angoisse qui vous retourne les tripes vous serre le ventre et dans un moment calme ou lorsqu'une situation le permet, elle remonte du fond des entrailles avec une fougue et une force un peu comme l'eau qui gronde en dévalant la montagne pour inonder mon être entier et la c'est la crise, la panique, la peur....
Le doute je le vis quotidiennement dès qu'une situation n'a jamais ete vécue le doute m'immisce, pour ne pas douter je dois expérimenter et seul la répétition et l'analyse me permet de contrecarrer cette tendance naturelle.
Le doute je le vis quotidiennement dès qu'une situation n'a jamais ete vécue le doute m'immisce, pour ne pas douter je dois expérimenter et seul la répétition et l'analyse me permet de contrecarrer cette tendance naturelle.
michange- Messages : 12
Date d'inscription : 23/08/2012
Age : 47
Localisation : lyon
Re: Du "bon" usage du doute
\Alex/ a écrit:Pour moi, c'est comme vous dites mais pas pareil :
Un choix suppose un réflexion qui crée le doute, "la vérité existe-t-elle?", au lieu de la certitude.
Une certitude n'est pas non plus la vérité.Une certitude pourrait être une croyance irrationnelle, positive(d'un point de vu psy), personnelle et inconsciente; partant de là le doute serait le contraire, un non choix, rationnel, négatif, conscient.
Dis Alex, ta certitude est t'elle la mienne ???, le doute me fait penser au chat de Schrödinger, la certitude ne permet qu'une hypoythèse, mais le doute ronge l'être est t'il vivant est t'il mort ?
michange- Messages : 12
Date d'inscription : 23/08/2012
Age : 47
Localisation : lyon
Re: Du "bon" usage du doute
Le doute ou l'indécision ? L'indécision c'est l'attente d'une décision, mais le doute c'est quoi ? Sur le premier dictionnaire que je trouve on donne ces définitions :
doute (nom masculin) - Définition Mediadico
Incertitude où l'on est sur la réalité d'un fait, la vérité d'une assertion, etc.
Scepticisme.
Soupçon.
Face au doute (que je comprends comme un manque d'information) on peut bien sûr aller de l'avant pour pêcher d'autres infos plus pertinentes.
Mais j'ai l'impression que l'on est plus souvent en proie à l'indécision qu'au doute.
doute (nom masculin) - Définition Mediadico
Incertitude où l'on est sur la réalité d'un fait, la vérité d'une assertion, etc.
Scepticisme.
Soupçon.
Face au doute (que je comprends comme un manque d'information) on peut bien sûr aller de l'avant pour pêcher d'autres infos plus pertinentes.
Mais j'ai l'impression que l'on est plus souvent en proie à l'indécision qu'au doute.
Re: Du "bon" usage du doute
Le doute c'est la liberté,la vérité ou peut etre la folie,je sais pas.
cleobule- Messages : 200
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 54
Localisation : kemper
Re: Du "bon" usage du doute
Les trois?
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Du "bon" usage du doute
Nous exigeons de l'autre qu'il doute afin qu'il abandonne ses certitudes au profit des nôtres.
Fusain, en crise matinale de Rochefoucaldite
Fusain, en crise matinale de Rochefoucaldite
Invité- Invité
Re: Du "bon" usage du doute
Le doute comme méthode est fécond. Le doute comme fin est stérile.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Du "bon" usage du doute
Le doute, c'est ça.
é parfoi ser sa.
édité 42 fois.
Il sert au perfectionnement, mais dans une certaine mesure il gâche tout. Sans parler de la spontanéité !
é parfoi ser sa.
édité 42 fois.
Il sert au perfectionnement, mais dans une certaine mesure il gâche tout. Sans parler de la spontanéité !
Deambulation- Messages : 53
Date d'inscription : 24/09/2012
Age : 34
Localisation : Cannes
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