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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 14:23

Vous connaissez mon intérêt pour lescroyances, que je considère être la pierre angulaire dans tout processus dechangement. Pour rappel, une croyance est une pensée construite et très personnelle dont nous avons l’intime conviction qu’elle est valide, vraie, réelle, authentique et véritable et qui nous sert de repère dans nos actes quotidiens, notre vision du monde, nos jugements sur nous-mêmes, les autres ou le temps. Parfois, voire même souvent, nos freins, nos blocages, nos difficultés quotidiennes sont issues de certaines de ces croyances qui se qualifient alors de limitantes. Voyons cette semaine, le top 10 des croyances limitantes sur nous-mêmes et quelques pistes pour les ramollir un peu.
A noter qu’il n’y a pas une croyance plus limitante qu’une autre; elles le sont toutes à priori et à des degrés divers pour chacun. Aussi, ne regardez pas le classement comme une échelle d’importance. Celui-ci est simplement établi en fonction de la récurrence des croyances entendues lors de séances de coaching… ou dans lesquelles je me suis reconnu à un moment donné de ma vie.
Ah! la nouveauté, le changement, l’originalité; Un grand classique dans les freins à l’évolution d’un individu, d’une équipe ou d’une organisation.  Pourtant, un philosophe grec du nom d’Héraclite d’Ephèse disait que “Rien n’est permanent, sauf le changement”. C’est beau!
Et puis il parait que le changement c’est maintenant, alors…
Question« Comment pouvez-vous essayer quelque chose de nouveau en respectant votre besoin de sécurité? »
J’en connais qui ont été poursuivi en justice pour discrimination et pour moins que ça :-). Cette croyance est la conséquence d’une autre, plus générale, qui part du principe que l’apprentissage n’est possible que pendant nos études et point barre. Dès que la vie active commence, l’apprentissage serait une page de tournée. Pas d’accord…
Question: « Comment pouvez-vous apprendre quelque chose maintenant en respectant votre rythme de vie?« 
Déjà, la réussite est un concept trop vague pour s’y appuyer assurément. Le billet de la semaine dernière nous a proposé quelques éclairages sur ce sujet. Ensuite, la créativité est un autre concept hyper large. Il va de “Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire à manger ce soir?” à “Comment construire un building rotatif en fonction de la course du soleil à Dubaï”. J’invente rien… Vidéo
Question: “Comment obtenir ce que que voulez avec les compétences dont vous disposez actuellement?”
Un must et grand classique pour se mettre une pression d’enfer et, soit remettre au lendemain le début d’un projet, une décision à prendre ou un choix à faire, soit y laisser sa santé pour (de toute façon) ne pas être satisfait du résultat produit. Là, ça sent le vécu…
Question“Comment avancer dans vos projets, choix, décisions en tenant compte des risques et des obstacles possibles et en respectant votre propre écologie?”
Voici une croyance très ancrée dans le milieu sportif. C’est même devenu un slogan célèbre avec le “no pain, no gain” auquel j’ai été moi-même longtemps attaché, que dis-je, accroché comme un hameçon dans la joue d’un poisson. Cette croyance se retrouve aussi et souvent dans le milieu professionnel où malheureusement ce n’est pas forcément celui qui veut, qui souffre… si vous voyez ce que je veux dire.
Question: “Quelles sont les autres options à envisager pour avoir droit à ce que vous voulez?”
Et avant d’être mort, le seigneur de La Palisse était encore en vie news lifes - news lifes :) - Page 14 1f642 Cette croyance limitante présente le désavantage d’adopter, sans s’en apercevoir, une ou plusieurs stratégies de sabotage afin précisément de ne pas réussir ce qui a été entrepris. Ne rigolez pas, c’est plus fréquent que vous ne le pensez.
Question“Comment pouvez-vous obtenir ce que vous souhaitez en restant aligné avec vos valeurs?”
Combien de fois ai-je entendu cette croyance ainsi que toutes ses déclinaisons possibles. Il n’y a qu’à voir la prolifération des sites de rencontres pour s’apercevoir que certains ont bien pris connaissance de cette croyance très répandue et l’ont exploitée à gogo. Bonjour les vendeurs de pelles…
Question“Comment pouvez-vous rencontrer des gens en utilisant les autres qualités que vous possédez déjà?”
Voici une autre croyance pouvant être limitante si ce fameux regard est blessant ou au mieux inexistant. Nous voyons clairement ici que je n’ai aucune prise sur l’état dans lequel je me trouve. C’est un peu comme si je laissais la télécommande de mes états émotionnels à tout un chacun. Allez-y les gens, amusez-vous avec mes émotions, c’est cadeau!!
QuestionQui souhaitez-vous être pour vous sentir heureux?”
Nous atteignons là une croyance limitante très répandue et source de bien des frustrations pour de nombreuses personnes. En premier lieu il est intéressant de faire une distinction entre “ne pas ETRE capable de…” qui engage lourdement toute l’identité de la personne et “ne pas AVOIR les capacités de…” qui est quand même plus léger à porter car ciblé sur une ou plusieurs compétences non encore apprises ou acquises.
Question: “Comment pouvez-vous réaliser ce projet en vous sentant plus sûr de vos compétences et de vos capacités?”
J’ai placé cette croyance en premier car, à mes yeux, elle représente bien ce que peut être un état de rigiditévis à vis de soi-même. Et en même temps, le simple fait de l’énoncer est encourageant car il y a au moins une minuscule prise de conscience qu’une situation pourrait être vue ou vécue différemment si la personne n’était pas dans ce carcan auto-modelé.
Question“Est-il trop tard pour devenir celui que vous auriez pu être?” (inspiré d’une citation de George Eliot de son vrai nom Mary Anne Evans, romancière britannique du XIX ème siècle)
Cette liste de croyances est bien sûr non exhaustive, et les questions pour les ramollir sont quelques exemples parmi des centaines. Elles ont pour objectifs de proposer un autre point de vue au propriétaire sur sa représentation de lui-même et lui permettre, peut-être, de le faire évoluer vers une croyance un peu plus aidante. Qui sait?
http://www.leblogdesrapportshumains.fr/top-10-des-croyances-limitantes-sur-soi-meme/




La pédagogie est l'art de la répétition ou l'inverse

Ben oui mais si l'autre se fait des films ?

Ben ça t'empêche pas de l'amener au ciné, si le film est bon, il devrait se taire au moins 1 heure 30

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 14:47

JEAN STAUNE 

Les Clés du Futur 

REPENSER ENSEMBLE LA SOCIÉTÉ, L’ÉCONOMIE ET LA SCIENCE 

Préface de Jacques Attali 

Résumé de la première partie 

Les deux révolutions qui vont changer notre vie La science influence notre société de deux façons, soit directement par le progrès technologique qu’elle permet, soit indirectement par la vision du monde qu’elle nous donne. De ce fait, l’évolution de la science provoque aujourd’hui deux révolutions, une révolution fulgurante, l’autre silencieuse. 

La révolution fulgurante, c’est celle qui résulte de la multiplication par plusieurs millions des capacités de stockage, de transmission et de traitement de l’information, et la mise en réseau de milliards d’êtres humains (et demain de milliards d’objets) via internet. 

Elle bouleverse nos modes de consommation mais aussi de production (imprimantes 3D à domicile), elle illustre la « puissance de la petitesse », la façon dont des milliers de personnes ou de petites unités en réseau peuvent être plus performantes que de grandes organisations ou de grandes industries. 

En redistribuant les cartes du pouvoir entre les particuliers, les états et les entreprises, en bouleversant des domaines aussi divers que la production et la distribution de l’énergie, l’émission de la monnaie ou l’éducation, elle est porteuse de mutations sociétales et politiques dont l’ampleur est encore difficile à imaginer. 

Mais elle est aussi porteuse de risques importants tels que la destruction de centaines de millions d’emplois, la fuite telle une drogue dans le monde virtuel au détriment du monde réel, la disparition de la vie privée par la mise en place de moyens d’espionnage généralisés, voire l’éventuel développement d’une intelligence artificielle susceptible de rendre obsolète l’espèce humaine. 

La révolution silencieuse, c’est celle qui nous fait passer du monde de la science classique déterministe, mécaniste et réductionniste qui s’est développée depuis les 2 travaux de Galilée, Copernic et Newton et sur laquelle reposent les fondements de la modernité, à un monde beaucoup plus complexe, subtile et profond, basé sur la physique quantique, la théorie du chaos, la relativité générale, la théorie du Big Bang et les découvertes que l’on peut prédire dans le monde des sciences de la vie et de la conscience qui ont, comme c’est le cas depuis 500 ans, un retard d’un siècle sur les révolutions dans les domaines des sciences de la matière et de l’univers. 

Comme toute civilisation dépend, pour son organisation sociale et économique, de la vision du monde qui domine parmi ses membres, les changements de vision du monde sont les événements les plus importants de l’histoire humaine. 

Cette révolution, malgré son caractère théorique, est porteuse de profonds changements sociétaux qui viendront renforcer à terme ceux issus de la révolution fulgurante. 

Résumé de la deuxième partie 

Aux racines de la crise Le capitalisme et l’économie de marché ont sorti de la pauvreté des dizaines de millions de personnes au cours du dernier siècle et ont permis une amélioration sans précédent de nos conditions de vie. 

C’est parce que, comme Adam Smith, et avant lui Benoît Mandeville, l’avaient pressenti, le capitalisme est en phase avec la nature humaine. En luttant pour améliorer leurs propres conditions de vie, les acteurs individuels améliorent l’ensemble de la société. 

A l’inverse, l’échec du communisme est basé sur le fait qu’il s’oppose à la nature humaine (seuls les saints sont prêts à faire des efforts pour améliorer la vie de la collectivité et non d’abord la leur). Mais, alors qu’il paraissait sans concurrence après la chute de Berlin, le capitalisme, sous sa forme occidentale, semble menacé comme jamais auparavant. Cela est dû, tout d’abord, à une grande erreur idéologique, appelée le fanatisme du marché. 

Comme la crise des « subprimes » l’a parfaitement démontré, la recherche de l’intérêt économique individuel d’un petit nombre d’acteurs peut aller à l’encontre des intérêts de quasiment tous les acteurs économiques et gravement menacer l’équilibre de la société. S’en remettre au marché pour résoudre les problèmes économiques essentiels, à commencer par celui de l’allocation des ressources, ne peut donc être systématique. 

Nous avons ensuite fait une grande erreur théorique, celle ayant conduit à minimiser les événements extrêmes et les risques qu’ils représentent dans le monde économique et financier. Cette erreur est directement due à la volonté de continuer à utiliser des outils classiques décrivant des situations simples, dans un monde qui ne l’est plus comme le montrent les chapitres 3 et 4. 

Enfin, par avidité, 3 pour mieux multiplier les profits grâce aux effets de levier et parfois tout simplement pour pouvoir mieux soustraire les risques potentiels aux yeux des acheteurs, nous avons volontairement créé de l’hyper-complexité dans un monde déjà complexe. C’est le grand multiplicateur de toxicité, toute cette « finance casino », qui permet de multiplier les gains mais également les risques, et donc les pertes, à des niveaux jamais vus de l’histoire économique et financière. 

On se rend compte ainsi que ce que l’on prenait pour la force principale du capitalisme est aussi sa plus grande faiblesse. Sauf exception, la nature humaine ne connaît pas la mesure et le juste milieu. C’est pourquoi, entre étatisme et interventionnisme (qui ne peuvent en aucun cas fonctionner comme avant dans un monde où plus personne n’a en mains les leviers de contrôle) et entre libéralisme et privatisations à tout crin (qui ont montré leurs limites), le rôle des états dans une société complexe comme celle du 21ème siècle, est entièrement à réinventer. 

Ce sont les défenseurs du libéralisme qui doivent être les premiers à travailler à son encadrement car il s’agit là d’une condition de sa survie. 

Résumé de la troisième partie 

Les germes d’une nouvelle société La modernité était basée sur le déterminisme et le réductionnisme. Cela amenait à une délimitation claire des ordres et des concepts, tels que vie privée/vie publique, à but lucratif/bénévole, ouvrier/patron, secteur public/secteur privé. Un certain type de raison et de rationalité y dominait rendant cette civilisation plus matérialiste que celles l’ayant précédée. Les corps constitués (syndicats, partis politiques) et les experts (professeurs, médecins) y jouaient un rôle essentiel de médiateur entre le peuple et ceux qui le dirigent. 

Tout ceci a déjà commencé à voler en éclats sous l’influence d’abord du développement de la post modernité introduisant une forme de relativisme (« tout se vaut ») qui appelle à la déconstruction des ordres et des structures établis. L’origine de ce mouvement remonte à Mai ’68 (« il est interdit d’interdire »). 

L’autre grand facteur de remise en cause de la modernité est le développement d’internet qui permet non seulement à chacun d’avoir accès instantanément à des informations réservées auparavant aux spécialistes mais aussi d’échanger des conseils, des remarques, des avis, sur des sujets particuliers, voire de créer des mouvements auto- 4 organisés et sans leaders qui ont pu prendre une ampleur extrêmement rapide, telles que les révolutions arabes, en surprenant tous les observateurs. 

Mais, en dissolvant un système trop figé, la post modernité a déjà effectué sa tâche et est désormais en partie dépassée, au profit d’une « trans-modernité » susceptible de reconstruire une nouvelle société avec de nouvelles valeurs et d’autres modes de fonctionnement. Selon les études d’opinion, un tiers de l’ensemble de la population occidentale a déjà basculé dans la trans-modernité. On appelle ces personnes les « culturels créatifs ». Elles se définissent par un intérêt pour l’écologie, la préservation de la nature, les médecines et les civilisations traditionnelles. 

Elles pratiquent au quotidien des gestes qui contribuent au développement durable, achètent des produits de l’agriculture biologique ou du commerce équitable, voire investissent dans les produits éthiques. Se méfiant des corps constitués des média et des experts, de la publicité et des formes classiques de consommation, ces personnes recherchent une dimension spirituelle, mais pas forcément dans le cadre des grandes religions constituées, ont une morale qui implique le retour à la fidélité mais pas forcément au mariage, la sincérité et la transparence, valeurs s’accompagnant d’une ouverture à l’autre, aux autres civilisations, aux autres religions, et du rejet du dogmatisme. 

Même si les contours de cette nouvelle société sont encore flous, on voit bien qu’une grande partie de nos pratiques et de nos attentes vont en être et sont déjà profondément bouleversées. 

Résumé de la quatrième partie 

Les bases d’une nouvelle économie 



Nos pratiques économiques connaissent une triple révolution, conceptuelle, écologique et éthique. Nous passons d’une société où la force économique reposait sur les machines et les capitaux qui permettaient de les acquérir, à une société où la force principale est le savoir, la gestion des connaissances et de la créativité, l’économie du marché passant ainsi du capitalisme au post-capitalisme. Ceci correspond au développement, non seulement d’une nouvelle économie, celle basée sur l’immatériel et sur l’échange ou le commerce via internet, mais aussi d’une nouvelle nouvelle économie dont les produits sont par principe gratuits et sont destinés à le rester, ce qui n’empêche pas certaines entreprises telle que Google de gagner énormément d’argent. 

On voit enfin apparaître de véritables services publics mondiaux de l’éducation et de l’information, comme Kahn Academy ou Wikipédia, qui sont des organisations à but non lucratif. Tout cela va de pair avec une explosion de l’offre (la « longue traine ») qui crée des opportunités pour des centaines de millions de personnes. Cette révolution implique que l’organisation des connaissances, et surtout leur validation (comment s’orienter dans la jungle actuelle de l’internet ?), sera l’un des enjeux majeurs du 21ème siècle. Une révolution écologique ensuite. 

Même si les affirmations des différentes cassandres sont en général prises en défaut, il est évident que notre mode de vie n’est ni durable ni partageable par l’ensemble de la planète. Nous devons donc nous diriger vers une révolution de la qualité dont le but sera non pas d’avoir plus, d’accumuler des biens matériels, mais de produire et de vivre mieux, de produire de façon durable en éliminant toute forme de gaspillage et en mettant en place des stratégies de recyclage qui imitent les lois de la nature. 

Construire des usines ou des voitures qui, par leur fonctionnement, dépolluent l’atmosphère autour d’elle en fonctionnant au lieu de le polluer, récupérer et valoriser la quasi totalité des déchets produits par notre civilisation, sont des buts qui, aussi difficiles qu’ils puissent paraître, devront être atteints par cette révolution écologique. C’est ici que des travaux comme ceux de Gunter Pauli, William Mc Donough et Michael Braumgart prennent tout leur sens. Il ne s’agit pas de minimiser nos déchets mais d’en supprimer le concept. 

Comme la Nature nous ne devons plus avoir de poubelles ! 

Révolution éthique enfin. Ces dernières décennies ont vu émerger et se perfectionner toute une série de pratiques qui, tout en utilisant l’économie de marché et la libre entreprise, intègrent une dimension éthique dans le processus même de la production et non pas à posteriori, sous forme d’une redistribution charitable des « fruits de la croissance ». 

Ce sont le microcrédit, le commerce équitable, le socialbusiness, la notation et l’investissement éthique, qui nous montrent qu’une autre forme de capitalisme est possible, un capitalisme tout aussi éloigné du collectivisme que du libéralisme classique. Des exemples comme ceux de Mohamed Yunus nous montrent qu’il est possible d’utiliser la force des principes-mêmes du capitalisme au profit de toute la société et pas seulement des actionnaires. 

Ces révolutions sont de plus portées par un mouvement puissant, elles correspondent profondément aux attentes et aux tendances lourdes d’une nouvelle génération qui se démarque à la fois des anciens et des modernes, celle que nous avons désignée, faute de mieux, sous le terme de « culturels créatifs » et analysée dans la troisième partie. 

Nous voyons ainsi comment la « bicyclette folle » qu’est notre société peut choisir d’autres routes que celles menant vers le gouffre que nous avons décrit dans la deuxième partie. 

Encore faut-il que nous ayons la lucidité de comprendre la nécessité de cette mutation et la volonté d’aller dans cette direction. 

Résumé de la cinquième partie 

De nouveaux types d’entreprises piliers du monde de demain Les entreprises sont un pilier du monde d’aujourd’hui et encore davantage de celui de demain. En effet, la plupart des grands Etats développés sont extrêmement endettés, les grands systèmes religieux ont perdu de leur toute puissance et les « experts » sont de plus en plus critiqués. L’entreprise apparaît donc comme une des seules institutions encore debout dans nos sociétés. 

Les entreprises comme Google ou Apple sont déjà plus puissantes que la majorité des pays de notre planète. On peut s’en désoler ou s’en indigner, vouloir combattre les multinationales tentaculaires au nom des bonnes vieilles idéologies collectivistes, mais ce n’est guère plus intelligent que de vouloir s’opposer à la montée de la marée. 

S’acharner dans une opposition stérile serait d’autant plus regrettable qu’il existe deux grands mouvements qu’il faut pousser les entreprises à adopter et à développer : la mise en place de processus pouvant permettre aux salariés de mieux se réaliser et une série de pratiques incitant les entreprises à travailler pour le bien commun et non pas seulement pour celui des actionnaires. 

Comme Jurassic Park nous l’apprend, plus un monde est complexe, plus il s’y développe des phénomènes imprévisibles, plus le « Cygne noir » y est roi, selon le concept développé par Nassim Taleb. Alors que les structures pyramidales et les organigrammes étaient parfaitement adaptés aux grandes entreprises de l’époque taylorienne, les modes de management classique, comme l’ont déjà compris depuis 30 ans un certain nombre de managers visionnaires ou pragmatiques, ne correspondent plus à ce monde complexe et incertain. 

Des structures qui donnent à tous les niveaux hiérarchiques une certaine autonomie et un certain pouvoir de décision aux salariés seront forcément plus réactives et mieux capables à s’adapter à des situations qu’on ne peut ni modéliser ni prévoir. Sans aller jusqu’à des cas aussi révolutionnaires que ceux où le salarié se doit d’inventer son propre poste de travail et où des leaders émergent naturellement parce que c’est avec eux que le plus de 7 salariés souhaitent travailler, tel que chez Gore, même les plus grandes entreprises, si elles veulent continuer à progresser, voire simplement à survivre, devront aller vers des structures qui non seulement permettent mais encouragent l’expression de la créativité et de l’innovation de tous leurs salariés.

 En permettant l’épanouissement de ces derniers, de telles entreprises sont susceptibles de voir augmenter la fidélité et l’implication de ceux qui y travaillent. Dans un monde où les réseaux sociaux peuvent monter en épingle des micro- événements, l’entreprise se doit de prendre en compte le bien commun, c'est-à-dire d’avoir un impact positif, non seulement sur ses actionnaires et sur ses salariés, mais aussi sur tous ceux qui sont liés à son activité, que ce soit les consommateurs, le personnel de leurs sous-traitants ou simplement les citoyens qui vivent à proximité de leurs usines. Etre une entreprise socialement responsable sera donc une nécessité au 21ème siècle, car les technologies actuelles permettent à des crises d’image débouchant sur des campagnes de boycott de prendre des proportions pouvant menacer la survie même des entreprises les plus solides. 

Ainsi, ces tendances font que l’intérêt de la société, des salariés et des entreprises peuvent parfois converger. C’est ce mouvement-là qu’il faut encourager, en transformant, comme le font les créatifs-culturels, notre caddy d’hypermarché, en arme de transformation de la société. Les entreprises ayant besoin d’investisseurs, de salariés et de consommateurs, nos choix personnels démultipliés par les réseaux sociaux peuvent avoir un impact jusqu’ici inégalé dans l’histoire humaine où les « petits » paraissaient sans défense par rapport aux « gros ». 

Même si de tels propos peuvent sembler naïfs à certains, je ne crois pas que nous ayons beaucoup d’autres voies pour engager la bicyclette folle de notre société sur la bonne route.
http://fondationdenisguichard.com/IMG/pdf/resume_du_livre_les_cles_du_futur.pdf






Gitan
Je rêvais enfant
De vivre libre comme un gitan

Je voyais des plages
De sable noir
Où couraient des chevaux sauvages

Et je dessinais dans mes cahiers
Les sentiers secrets
Des montagnes d'Espagne

Gitan
Quand plus tard
J'apprenais mes premiers accords de guitare

Sur les routes je partais sans bagages
En rêvant
D'autres paysages

Où je suivais les gens du voyage
Dans leurs caravanes
Au fil des violons tziganes

Vivre ma vie comme un gitan
Avoir la musique dans le sang
Et pour l'amour n'avoir dans la peau
Qu'une seule femme à la fois

Vivre ma vie comme un gitan
Vivre ma vie comme je l'entends
Avoir la liberté pour drapeau
"Sans foi ni loi" pour credo

Gitan
Je le suis et le resterai
Le temps de mon vivant

Mes guitares sont d'Amérique
Et mes paysages
De grands espaces blancs

Où je roule seul dans ma caravane
En éternel exil
Dans la jungle des villes

Vivre ma vie comme un gitan
Avoir la musique dans le sang
Et pour l'amour n'avoir dans la peau
Qu'une seule femme à la fois

Vivre ma vie comme un gitan
Vivre ma vie comme je l'entends
Avoir la liberté pour drapeau
"Sans foi ni loi" pour credo

Laï, Laï, Laï, Laï, ...

Vivre ma vie comme un gitan
Gagner ma vie de l'air du temps
Avoir la liberté pour drapeau
"Sans foi ni loi" pour credo






Je t'ai cherché, borracho dans les rues
Butant à chaque pas sur de l'amour perdu
Je t'ai cherché des heures sans bouger
Perdu désemparé
Mais il aurait fallu que je naisse Gitan
Pour hurler comme ça
Moi, ma voix, quand elle saigne pour toi
Tu ne l'entends pas
Et tu n'étais pas là
P'têtre même que t'existais pas
J'aurais du l'savoir
Mais j'voulais rien voir
Et dans la nuit noire
J'me suis remis à boire
Et j'ai maudit la vie
J't'ai cherché comme un taré
Dans Paris la putain
Qu'a une belle paire de seins
Oui mais en profondeur
Elle a perdu son coeur
Et dans la gorge j'en ai un bout
Et j'lui donne mon sang debout
En criant, en criant, en criant...
Mais il aurait fallu que je naisse Gitan
Pour hurler comme ça
Moi, ma voix
Quand elle saigne pour toi
Tu ne l'entends pas
Tu ne l'entends pas
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 17:59

.../...



1.2 - L’impact émotionnel d’une rupture dans son parcours professionnel


4
London (1998) souligne néanmoins l’impact émotionnel de ce type de cassures dans une trajectoire professionnelle. Ainsi, malgré la banalisation du licenciement, ce dernier constitue toujours une épreuve sur le plan psychologique pour les salariés (Guyonvarch, 2008). Parfois, la perte d’un travail peut même avoir des effets dévastateurs sur la santé psychologique et physique des individus (London, 1996). Par exemple, dans ce genre de situation, quelqu’un peut très bien perdre définitivement confiance en soi (Coutu, 2002 ; Margolis et Stoltz, 2010). Or, sans conscience de son efficacité et de sa valeur, l’individu ne sera pas en mesure de se relever (Bout-Vallot, 2008). Pour les victimes d’un licenciement, l’épreuve traversée sera a priori d’autant plus douloureuse que le processus de reclassement sera difficile. Il subsiste notamment une catégorie de salariés dits « fragiles » (âge élevé, forte ancienneté dans l’entreprise, faible qualification, itinéraires professionnels instables,...), pour lesquels la réinsertion reste problématique (Igalens et Vicens, 2005). D’une façon générale, la plupart des transitions de carrières soudaines et inattendues sont des moments de stress, de découragement et de doute (London, 1996). Pour Margolis et Stoltz (2010), les individus concernés tombent généralement dans une (ou deux) trappe(s) émotionnelle(s) :

  • la « déflation » : une personne qui a connu de nombreux succès peut avoir le sentiment d’être un « héros », capable de résoudre facilement n’importe quel problème. Un évènement traumatisant peut alors constituer un dur retour à la réalité.

  • la « victimisation » : face à l’adversité, les individus endossent généralement le costume du spectateur impuissant. Ils montrent ainsi du doigt ceux qui les ont mis dans cette position inconfortable, ils écartent toute critique et suggestions utiles, et ils continuent leur chemin en se persuadant qu’ils ont raison et que tout le monde a tort.




Selon De Bry (2008), les travaux sur la violation du contrat psychologique nous permettent de comprendre que la réaction du salarié sera d’autant plus vive qu’il se sentira floué par son entreprise. Dans certains cas, il peut notamment se replier sur soi, éprouver un sentiment d’insécurité, voire tomber en dépression, au point que l’on peut parler de véritable traumatisme remettant en cause son équilibre social et psychologique. D’ailleurs, Aquilanti et Leroux (1999) considèrent que la personne congédiée traverse tout simplement les cinq étapes du deuil identifiées par Kubler-Ross (1969) : le déni, la colère, la négociation, la dépression et l’acceptation. Sachant que le temps passé pour chacune des étapes varie selon les individus et que le modèle n’est pas linéaire, mais circulaire par nature. Tout dépend, en fait, du degré de résilience de la personne en termes de carrière (Waterman et al., 1994). En effet, tout le monde ne réagit pas de façon identique à un évènement d’une même gravité (Bernard, 2008).

1.3 - La résilience comme modérateur psychologique d’un choc professionnel


5
La résilience apparaît ainsi comme un modérateur psychologique clé de l’impact d’une « barrière de carrière » sur le fonctionnement global d’un individu et son bien-être psychologique (London, 1998). Plus précisément, elle renvoie à la capacité de ce dernier à traverser les épreuves les plus sévères, à rebondir face à l’adversité et à continuer de se développer malgré les traumatismes subis (Cyrulnik, 1999). En l’occurrence, certaines personnes peuvent s’appuyer sur leurs ressorts internes – innés ou acquis – non seulement pour surmonter les difficultés aiguës rencontrées, mais aussi pour saisir éventuellement de nouvelles opportunités (De Bry, 2008). D’autres auront, au contraire, besoin d’un soutien et d’un encouragement externes appropriés (London, 1996). À l’arrivée, nous dit Cyrulnik (1999), la résilience relève d’un processus dynamique et complexe d’interactions entre l’acteur et son environnement. Ce n’est donc pas une simple capacité à détenir. En l’occurrence, l’auteur envisage une résilience en deux temps. La première phase consiste en l’absorption du choc à travers un réflexe de résistance à la désorganisation. S’ensuit une phase d’intégration et de reconstruction largement dépendante des ressources internes et externes de l’individu (Bout-Vallot, 2008). La résilience ne se construit donc pas de façon instantanée. Elle possède, au contraire, une épaisseur temporelle, sans doute nécessaire à son élaboration et à sa maturation (Hollnagel et al., 2009). Bégin et Chabaud (2010) s’inscrivent pleinement dans cette perspective et proposent d’opérationnaliser le concept de résilience autour de trois dimensions, fortement imbriquées les unes aux autres, que nous synthétisons et adaptons dans le tableau N?1 [2]
[2] Même si l’unité d’analyse retenue par les auteurs est...
 :

Tableau N?1 - Opérationnalisation du concept de résiliencenews lifes - news lifes :) - Page 14 GRH_idPAS_D_ISBN_pu2012-04s_sa04_art04_img001


6
Il apparaît immédiatement, à la lecture de cette grille, que la capacité d’appropriation ne va pas de soi. London (1998) souligne effectivement que tirer les enseignements de ses difficultés et d’évènements traumatisants est délicat [3]
[3] Pour Bégin et Chabaud (2010), l’apprentissage nécessite...
. Tout d’abord, on peut devenir cynique et fataliste. De surcroît, les émotions vécues par un individu en cas d’échec peuvent avoir un impact sur l’attention qu’il portera à cette expérience douloureuse et, par conséquent, sur l’apprentissage qui en résultera (Cusin, 2009). En particulier, la personne peut préférer refouler ce souvenir malheureux plutôt que de s’engager dans une démarche d’autoréflexion, courant alors le risque de reproduire certaines erreurs à l’avenir (Shepherd, 2003). En tant que théoricien de l’attribution causale, Hilton (2002) fait toutefois remarquer que les individus éprouvent généralement le besoin de trouver des explications satisfaisantes aux expériences qu’ils vivent, a fortiori lorsque celles-ci sont désagréables ou imprévues. En effet, l’idée selon laquelle de tels évènements se produisent sans raison ou de façon aléatoire n’est pas acceptable pour les personnes concernées. Cependant, la plupart des travaux sur le sujet suggèrent qu’il y a, chez chacun d’entre nous, une propension à trouver des causes étrangères à nous-mêmes quand cela ne va pas (Elliott et al., 2000). Senge (1991) parle d’ailleurs de syndrome « l’ennemi est au-dehors » pour décrire un tel phénomène. Les individus vont ainsi avoir tendance à rattacher leurs échecs à la malchance ou à d’autres facteurs externes, quelles qu’en soient les vraies raisons, afin de ne pas paraître responsables de cette situation (Elliott et al., 2000). De tels biais cognitifs – qui empêchent évidemment de conduire une analyse efficace de l’échec (Cannon et Edmondson, 2005) – relèvent en fait des stratégies de « coping ». En effet, modifier ses cognitions et/ou changer la représentation qu’on a d’une situation défavorable et stressante font partie des adaptations possibles pour faire face à l’adversité (Meyer, 2005). Certains auteurs voient dans la manifestation du biais d’auto-complaisance une tentative ou un désir de protéger son estime de soi. Il constitue ainsi un moyen de protection contre les explications qui pourraient nous mettre en difficulté (Miller et Ross, 1975). D’autres travaux mettent plutôt l’accent sur le fait que les individus cherchent à protéger leur image publique aux yeux des autres (Weary et Arkin, 1981). Pour Staw (1981), cela correspond simplement à une application de la théorie de la dissonance cognitive (Festinger, 1962). Une telle situation est susceptible de survenir en cas de décalage entre, d’un côté, la conviction profonde de l’individu quant à la pertinence de ses décisions passées et, de l’autre, les mauvais résultats auxquels celles-ci ont donné lieu. Dans un tel cas de figure, l’individu peut chercher à réduire la dissonance, en attribuant l’échec à des causes externes, au lieu d’en assumer la responsabilité ultime (Baumard et Starbuck, 2005).

1.4 - Le rôle d’accompagnement des conseillers en transition de carrière


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Nous avons vu supra qu’il y a plusieurs aspects importants dans le concept de résilience, les uns sont rattachés à la personnalité de l’individu, les autres sont reliés aux dimensions externes (Cyrulnik, 1999). Sachant que, pour l’auteur, un tuteur de résilience peut servir de support à la transformation interne de la personne (Bernard, 2008). Pour des individus en situation d’échec sur le plan professionnel, on peut alors se demander si ce rôle-là ne peut pas être tenu par les conseillers en transition de carrière. Un tel accompagnement peut effectivement leur permettre de reprendre confiance en eux, d’avoir davantage conscience de leurs capacités et d’envisager de nouvelles orientations (London, 1996). Certains programmes d’outplacement offrent ainsi un conseil personnalisé approfondi comprenant une évaluation psychologique, alors que d’autres cabinets se contentent de proposer un conseil rudimentaire focalisé sur les techniques de recherche de travail (Aquilanti et Leroux, 1999). Dans tous les cas, les consultants valorisent la mobilité et atténuent le phénomène de rupture que constitue le licenciement, en appréhendant ce dernier comme un simple repositionnement ou comme une transition de carrière que le salarié doit transformer en opportunité (Guyonvarch, 2008).


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Igalens et Vicens (2005) soulignent que de nombreuses critiques sont adressées à ces dispositifs d’accompagnement, jugés iniques, inadaptés et inefficaces. Pourtant, certaines études suggèrent que les individus congédiés, bénéficiant de l’accompagnement d’un cabinet en outplacement, sont plus optimistes, moins dépressifs et plus efficaces dans leur recherche de travail que ceux qui n’y ont pas recours. En particulier, le conseiller aide à maintenir le niveau de stress lié à la perte de travail à un niveau modéré (Latack et Dozier, 1986 ; Vinokur et Caplan, 1987 ; Aquilanti et Leroux, 1999). D’ailleurs, pour Kirk (1994), la première étape d’une démarche d’outplacement consiste à regagner l’équilibre sur le plan émotionnel. Il s’agit ainsi de gérer le traumatisme psychologique lié au fait d’avoir été écarté de façon inattendue. Le conseiller va notamment rassurer la personne sur le fait que ses réactions de colère, de déception et de désespoir sont tout à la fois naturelles et saines. Il fait preuve d’écoute empathique et épaule l’individu pour qu’il gère ses sentiments de honte et de culpabilité et pour qu’il préserve son estime de soi. En résumé, le conseiller contribue à ce que le candidat regagne les compétences de base en matière de « coping » (Aquilanti et Leroux, 1999). Les conseillers savent, de toute façon, qu’un client ne doit pas prendre une décision relative à sa carrière tant qu’il n’a pas digéré la perte de son travail (Kirk, 1994). Une fois cet objectif atteint, il s’agit d’amener le bénéficiaire à faire des choix professionnels sans se substituer à lui ni l’influencer, avec l’objectif de le rendre autonome et acteur de la démarche, en l’aidant à développer des modalités de questionnement ainsi qu’une méthodologie de résolution de problèmes. Selon cette perspective, le consultant reste volontairement en retrait et a un rôle essentiellement pédagogique à jouer. Il ne s’agit pas, pour lui, de donner de bons conseils, mais plutôt de produire de la compétence à faire par soi-même (Bouder et al., 1992 ; Lhotellier, 2003 ; Doublet, 2006).


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Lhotellier (2000) souligne toutefois un paradoxe entre, d’un côté, le développement extrêmement rapide de la pratique du conseil et, de l’autre, le manque d’intérêt des universitaires pour cette question-là. On constate notamment qu’il n’y a pas beaucoup de travaux sur le conseil en transition de carrière dans la littérature en management, hormis dans des revues très ciblées telles que le Journal of Employment Counseling, où l’on retrouve quelques articles centrés sur l’outplacement manquant généralement de fondements théoriques. Ainsi, on a affaire à des modèles pratico-pratiques, censés guider les conseillers dans leur démarche d’accompagnement des personnes licenciées. Aquilanti et Leroux (1999) en proposent une synthèse, à travers un modèle en quatre phases (cf. encadré N°1) :


Encadré N°1 : Le modèle d’Aquilanti et Leroux (1999)
– Perte, deuil et transition : dans cette première phase, il est important que le conseiller développe une relation chaleureuse et ouverte avec les candidats. Ces derniers ont besoin de sentir qu’ils peuvent avoir confiance dans le conseiller, que celui-ci ne va pas les juger et sera toujours prêt à les écouter. Les conseillers doivent, quant à eux, avoir conscience de l’état émotionnel des bénéficiaires.
– Développement personnel : à ce stade, la première étape est l’évaluation (capacités, rêves, limites, valeurs, volontés, besoins, intérêts, tempérament, traits, accomplissements, réalisations,…). Cela peut passer par des tests, des questionnaires ou des exercices écrits. Ensuite, le conseiller travaille sur le stress personnel du candidat lié à sa réorientation de carrière. Enfin, un planning financier est élaboré.
– Recherche de travail : les éléments clés à ce stade sont : les entretiens d’information auprès de professionnels déjà en poste, la rédaction de CV, ainsi que l’acquisition de compétences en termes de networking et de conduite d’entretien de recrutement.
– Conseil et soutien en cours de recherche : le soutien ne s’achève pas dès que le candidat décroche son premier entretien d’embauche. Le conseiller doit, au contraire, aider l’individu pour que la transition soit la plus douce possible. À ce stade, les personnes ont notamment l’opportunité de réfléchir au processus de transition qu’ils ont vécu. Il est important, pour elles, de pouvoir apprendre de leurs expériences. À travers leur réflexion, les candidats sont finalement capables de mieux comprendre leurs comportements, leurs actions ainsi que leurs réactions après leur licenciement et dans le cadre de la recherche de travail. Cela peut les aider dans leur carrière future.


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En psychologie du travail, il existe en revanche une littérature relativement abondante sur les dispositifs d’orientation professionnelle des adultes, et notamment sur le plus emblématique d’entre eux : le bilan de compétences [4]
[4] Le bilan de compétences permet à tout salarié de faire...
(François, 1988 ; Levy-Leboyer, 1993 ; Michel, 1993 ; Lemoine, 1994 ; Kop et al., 1997 ; Ripon, 1998 ; Lhotellier, 2003 ; Doublet, 2006). Doublet (2006) rappelle, à ce titre, qu’on peut distinguer deux types de recherche dans ce champ :


  • celles mesurant la satisfaction post-bilan des bénéficiaires à travers l’adéquation entre leurs attentes et les résultats.

  • celles s’intéressant aux processus psychologiques impliqués dans le travail de bilan : estime de soi, sentiment d’efficacité, auto-analyse.




Par contre, l’auteur souligne que les travaux empiriques centrés sur les effets des bilans de compétences sont plutôt rares, même s’il existe quelques exceptions, à commencer par l’étude d’Alther et al., (2011) dans le contexte des institutions en Suisse Romande. De même, Doutre (2003) ou Robert et Cuny (2000) montrent que le bilan de compétences renforce l’internalité chez les bénéficiaires [5]
[5] « Le locus of control est considéré comme […] une prédisposition...
. Un tel dispositif est effectivement censé convaincre les individus qu’ils maîtrisent leur devenir sur le plan professionnel. Mais, si tel est bien le cas, le risque est grand que le bilan de compétences soit peu adapté pour les personnes en situation d’échec. En effet, comment considérer comme dépendant de soi une histoire personnelle marquée par une déconvenue ? (Gaudron et Croity-Belz, 2005).

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Quoi qu’il en soit, les ressources externes semblent jouer un rôle crucial pour gérer une transition de carrière et rebondir après une rupture. Certains individus semblent effectivement avoir besoin de l’accompagnement personnalisé d’un consultant – c’est-à-dire d’une main tendue (De Bry, 2008) – pour ne pas s’effondrer face au choc, pour être capables de s’inventer de nouveaux futurs et pour devenir plus forts de leurs expériences. Dans cette recherche, nous nous poserons donc la question suivante : « Dans quelle mesure le conseiller en bilan de compétences peut-il jouer le rôle de tuteur de résilience pour des personnes en situation d’échec sur le plan professionnel ? ». Nous faisons ainsi le choix de nous centrer sur le bilan de compétences, essentiellement pour des raisons méthodologiques. En effet, même si les outils mobilisés sont relativement semblables à ceux utilisés dans le cadre de l’outplacement (entretiens individuels, tests, questionnaires, travail de documentation, techniques de recherche d’emploi,…), le bilan de compétences est une démarche d’orientation très encadrée par le Code du Travail (Gaudron et Croity-Belz, 2005). Ainsi, son déroulement est expressément prévu par la loi de 1991 (cf. encadré N°2). Ce point paraît important dans le cadre d’une étude empirique exploratoire comme la nôtre, car il garantit a priori que la méthodologie utilisée d’un conseiller à l’autre est suffisamment similaire pour autoriser des comparaisons pertinentes.


Encadré N°2 : Présentation du bilan de compétences [6]
[6] Adapté de : http://www.cibc-idf.net/bdc.html

Le bilan de compétences est une prestation progressive qui se déroule sur un à trois mois (entre 16H et 24H) afin de favoriser réflexion et maturation. Il fait l’objet d’une convention tripartite entre l’organisme de bilans, le client et l’organisme financeur et se découpe en trois phases :

[list=decimal]
[*]Phase préliminaire d’accueil : pré-accueil et premier entretien ; information sur le bilan de compétences ; présentation des méthodes et techniques mises en œuvre ; analyse des besoins de la personne ; confirmation de l’engagement du bénéficiaire.

[*]
Phase d’investigation
[list=romainmin]
[*]Connaissance de soi : identification et analyse des compétences personnelles et professionnelles ; élaboration du profil de personnalité ; détermination des capacités et possibilités d’évolution professionnelle ; analyse des motivations et intérêts professionnels.

[*]Connaissance de l’environnement socioprofessionnel : informations sur les métiers, fonctions, secteurs d’activité, entreprises ; informations sur le marché du travail.

[*]Projet professionnel : étude des pistes d’orientation (contenus, conditions d’exercice, logiques d’accès, évolutions professionnelles) ; informations sur les formations.

[/list]

[*]Phase de conclusion : détermination du projet d’évolution professionnelle ; vérification de la faisabilité du projet ; détermination des étapes de la mise en œuvre (y.c., le cas échéant, un projet de formation) ; plans d’action à court, moyen, long terme ; remise au bénéficiaire d’un document de synthèse confidentiel.

[/list]




12
Pour traiter notre problématique, nous reprendrons finalement la grille théorique de Bégin et Chabaud (2010), en nous posant trois questions distinctes sur le conseiller en bilan de compétences :

  • Dans quelle mesure permet-il aux individus victimes d’une rupture dans leur carrière d’absorber ce choc, c’est-à-dire de l’accepter, d’y faire face et de le digérer ?

  • Dans quelle mesure leur permet-il de se relancer, en les aidant à reconstruire un projet professionnel et un plan de carrière solides pour se projeter dans l’avenir ?

  • Dans quelle mesure leur permet-il de s’approprier leur expérience malheureuse et de leur donner du sens afin que les leçons ainsi tirées leur permettent de grandir dans l’adversité ?




.../... 
https://www.cairn.info/revue-@grh-2012-4-page-75.htm

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 18:16

« Les 9 verrous psychologiques à faire sauter contre la peur de l’inconnu« 
 
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Laissez une marge de liberté et d’inconnu dans ce que vous faites
   Hier encore, j’ai passé quelques heures avec un correspondant du club que je coache.
Je peux dire qu’il s’agit d’une constante. En effet, moi et mes confrères (ou consœurs) ne comptent plus les situations de personnes qui se sentent figées au moment d’entreprendre un projet, ou d’effectuer un changement décisif dans leur vie.
   « La peur de l’inconnu », puisqu’il s’agit de cela est un frein d’une puissance considérable. Essayons d’y voir plus clair en vous donnant 9 pistes pour lever cet obstacle.
 
news lifes - news lifes :) - Page 14 Checkbox# 1er verrou : « Je veux tout contrôler » :
   Cessez de tout vouloir contrôler une bonne fois pour toute ! Personne sur cette Terre n’en est capable. Pourquoi vous y arriveriez mieux que les autres ?
   Laissez une marge de liberté et d’inconnu dans ce que vous faites.
En plus, vous pouvez éprouver un relatif plaisir à laisser les situations œuvrer avec un peu de hasard.
 
news lifes - news lifes :) - Page 14 Checkbox# 2ème verrou : La croyance que l’inconnu est mauvais pour vous
   C’est bien tout le contraire. Une dose d’inconnu laisse des opportunités se présenter dans votre vie. J’ai réalisé une enquête de quinze sur les gens chanceux.
   Or, ces personnes aiment et laissent entrer une dose d’inconnue dans leur existence. Elles considèrent que les situations non maîtrisées sont des sources de « coup de chance ».
   Et, les faits leur donnent raison… C’est bien ce qui se produit quand on observe leur vie. Elles ont plus de chance que le commun des mortels.
(source image https://www.flickr.com/photos/23658497@N00/4423375434 )
 
news lifes - news lifes :) - Page 14 Checkbox# 3ème verrou : « Ne parle pas à un inconnu »
    Sans doute un sage conseil de vos parents quand vous étiez enfant. Mais redoutablement vecteur d’échec en tant qu’adulte.
   Ces injonctions parentales ont laissé des traces dans votre subconscient. Aujourd’hui, vous devez changer les choses psychologiquement (ou subconsciemment). Accordez-vous cette affirmation :
   « Je dois aborder des personnes et des situations inconnues pour ma réussite »
 
news lifes - news lifes :) - Page 14 Checkbox# 4ème verrou : « Tout ce qui me semble inconnu me fait peur »
   C’est très vrai ! C’est d’ailleurs un des fondamentaux de celles et ceux qui souffrent d’un déficit de confiance en soi.
Ayez ce principe en tête :
      « On a peur de ce que l’on ne connait pas ». Mais, « on a confiance en ce que l’on sait »
   Informez-vous, allez chercher systématiquement la connaissance des zones d’ombres et des points non élucidés.
 
news lifes - news lifes :) - Page 14 Checkbox# 5ème verrou : « Je ne veux pas sortir de mes zones de confort »
   Une zone de confort peut vous priver de réussir votre vie. Elles ont un pouvoir d’inertie et peuvent engendrer la démarche de remettre à demain (procrastination).
Au contraire, acceptez une zone d’inconnue qui vous expose un peu plus que  les autres dans ce que vous faites.
   Prenez des risques calculés en analysant avant ce que vous pouvez vous permettre de perdre. Rappelez-vous que l’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs.
 
news lifes - news lifes :) - Page 14 Checkbox# 6ème verrou : « Je veux faire comme la majorité des gens »
   Bon, si c’est vraiment, résolument le cas, alors cessez une bonne fois pour toute de vouloir réussir votre vie.
Ou bien, admettez une bonne fois pour toute que TOUTES les personnes qui ont réalisées leurs ambitions sont sorties des limites du conformisme.
   Si vous ne faites pas « autrement », en agissant  en marge de l’immense majorité vous conduira à une existence fade et sans grande réussite.
Pensez- y !
 
news lifes - news lifes :) - Page 14 Checkbox# 7ème verrou : « Le pouvoir néfaste de votre dialogue intérieur »
   Vous savez, ce sont ces petits messages intérieurs que vous alimentez en permanence dans votre conscience.
A force que vous parlez en vous disant mentalement :
     « Oh, je préfère ne pas y aller », « Humm, je ne connais pas ce projet, je vais rester sur mes gardes », etc.
Vous finissez immanquablement par rester figé dans votre peur. Changez de discours intérieur :
     « J’aime de plus en plus m’ouvrir des horizons nouveaux »
 
news lifes - news lifes :) - Page 14 Checkbox# 8ème verrou : « La peur du qu’en dira-t-on« 
   Habituellement nommé « la peur du ridicule », cette crainte est paralysante si vous la laissez prospérer en vous. Si vous souffrez de ce problème de manière chronique, sachez qu’il existe des solutions efficaces (voir =>ICI)
   C’est un piège illusoire; les « autres » ne sont pas en permanence à vous épier, à vous juger. Ils ont bien d’autres « chats à fouetter ».
   Et puis, si vous vous trompez, ils oublieront bien vite cela.
 
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   Cette conviction est la plus répandue et pourtant la moins prise en considération. C’est une erreur fatale !
   La réalité démontre que les situations inconnues sont souvent à la source de nouvelles opportunités. Vous avez donc intérêt à changer votre conviction sur ce sujet.
   Les situations inconnues peuvent vous apporter de nombreux avantages dans la réalisation de vos projets. Les opportunités se présentent souvent en désordre.
   Soyez donc à l’affût des changements et des situations nouvelles que vous nne connaissez pas encore. 
(c) Didier Pénissard
https://developpement-personnel-club.com/les-9-verrous-psychologiques-a-faire-sauter-contre-la-peur-de-l-inconnu/
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L’inconscient est en nous



PORTÉ À VOTRE CONSCIENCE PAR ARCTURIUS,
LE 22 NOVEMBRE 2014
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(là inconsciemment je me referai bien un épisode avec Actarus, et puis les Gremlims...Smile. As tu pensé à donner des graines aux canaris ?....)

Inconnu, troublant, inquiétant, l’inconscient ne cesse d’attiser la curiosité. À quoi sert-il ? Comment nous influence-t-il ? Pourquoi son existence est-elle régulièrement mise en cause ? Réponses à quelques questions… et à de nombreuses idées reçues.

Aujourd’hui, l’idée d’un inconscient en nous n’étonne plus personne… Si nous perdons, deux jours de suite, les clefs de la maison, nous pensons : « C’est un acte manqué », sous-entendu un message de l’inconscient. Après un cauchemar, nous interrogeons nos amis : « Selon toi, que signifie mon rêve ? Que je veux inconsciemment rater mon examen ? » Quand un proche enchaîne les ratages amoureux, nous lui suggérons que, peut-être, il refuse inconsciemment de s’engager. Mais savons-nous vraiment de quoi nous parlons quand nous faisons appel à cette entité ?


Nous avons tendance à nous l’imaginer en dieu obscur ne cherchant qu’à nous rendre malade ou malheureux. Ou, au contraire, en divinité généreuse dont il suffit de s’attirer les bonnes grâces pour réussir sa vie. Ou encore lui attribuons-nous une volonté, un but, comme s’il était une personne à part entière… Autant d’interprétations, autant d’erreurs.


Selon l’expression de Freud, l’inconscient est une « autre scène », dissimulée aux regards, où se joue notre existence. Il est le lieu du refoulement des pulsions, de nos souvenirs, des désirs qui nous angoissent ou nous font honte. Sans en avoir conscience, nous pouvons être animés par une culpabilité qui nous pousse à nous autopunir en ratant notre vie amoureuse ou sociale parce que, par exemple, nous avons intériorisé et interprété certaines injonctions ou désirs parentaux. 

L’inconscient nous place face à une vérité dérangeante : des émotions, des fantasmes, des idées que nous ignorons peuvent déterminer notre vie davantage que notre volonté. Dans une époque qui fait la part belle au quantifiable et au rationnel, cette notion est très critiquée. Il y a quelques mois, le philosophe Michel Onfray a consacré des centaines de pages à de violentes attaques contre ce qui ne serait qu’une émanation de la névrose de Freud, une idée fallacieuse née dans l’esprit d’un imposteur. L’inconscient est également très critiqué par des thérapeutes qui l’estiment dépassé et de nombreuses techniques psychothérapeutiques prétendent s’en passer. 
Alors que savons-nous exactement de cette réalité intérieure qui influencerait nos vies ?

L’inconscient, une vieille histoire ?


L’intuition d’un savoir intérieur caché n’est pas récente. Au IVe siècle, les rabbins, auteurs du Talmud, l’un des textes majeurs du judaïsme, avaient déjà compris que nos songes nous parlent de nos aspirations secrètes et de nos désirs inavouables. Du côté des philosophes, au XVIIIe siècle, Spinoza déplorait que les causes véritables de nos actions nous soient presque toujours cachées. Leibniz, dans ses Nouveaux Essais sur l’entendement humain (Flammarion 1990), émettait l’idée de « petites perceptions inconscientes » influençant notre pensée. Toutefois, pour la philosophie, qui idéalise la conscience et la rationalité, l’inconscient ne recèle aucun savoir intéressant : c’est le lieu d’un manque, d’une
 confusion qu’il news lifes - news lifes :) - Page 14 Telechargement-21convient de balayer.



Le terme apparaît formellement un siècle plus tard. Selon le philosophe Schelling, l’inconscient est un élan vital qui unit les profondeurs de l’esprit et la nature. Schopenhauer, dans Le Monde comme volonté et comme représentation (Gallimard 2009), imagine des forces inconscientes qui régiraient à la fois les hommes et l’univers. 

Nietzsche, lui, a l’intuition d’un soi invisible – « maître plus puissant que le moi » – qui est le guide qu’il nous faut écouter, car le conscient est un « état personnel imparfait ». A la fin du siècle, c’est aux médecins de s’en emparer en soignant les malades mentaux par l’hypnose. 
En 1889, Freud, lors d’un voyage à Nancy, observe son confrère Hippolyte Bernheim qui traite par cette méthode ses patients névrosés. Ces expériences lui permettent de réaliser qu’un autre moi coexiste avec la personnalité consciente. Pour désigner ce dernier, le psychologue Pierre Janet invente le terme de « subconscient » en 1889 dans son ouvrage L’Automatisme psychologique (L’Harmattan 2005). 
Mais, comme tous les psys de son temps, il pensait que cette part inconsciente était un état pathologique, le signe d’une dissociation psychique, d’une névrose grave. Aucun d’eux, Freud excepté, ne comprend que nous possédons tous un inconscient.

Ami ou ennemi ?


L’inconscient ne nous veut ni bien ni mal. Nous en possédons un parce que notre moi refuse de laisser pénétrer dans la sphère consciente tout élément susceptible de nous heurter, de nous faire peur, de nous donner une trop mauvaise image de nous ou de ceux que nous aimons. Imaginons qu’une personne dangereuse veuille entrer chez nous. Nous allons la mettre à la porte – la refouler – et installer des verrous pour être sûr d’être bien protégé. Naturellement, elle ne sera pas d’accord et insistera pour signaler sa présence. C’est ce qui se produit avec les pensées et désirs refoulés dans l’inconscient. Ils ne sont jamais suffisamment réduits au silence pour se faire oublier. Et ils profitent des failles de la conscience – un moment de fatigue, le sommeil… – pour s’exprimer sous la forme de rêves, de lapsus, d’actes manqués. 

Ils surgissent quand nous nous y attendons le moins. Au lieu d’envoyer un SMS à notre amoureux, nous l’expédions à notre ex que nous ne réussissons pas à effacer de notre mémoire. Nous égarons l’adresse d’un rendez- vous professionnel dont dépend notre avenir matériel, mais qui ne satisfait pas notre créativité. Autant de rappels à l’ordre de nos vrais désirs. La sensation que l’inconscient est un danger, une menace n’est rien d’autre que l’angoisse du moi conscient qui réalise qu’il ne peut pas tout contrôler.

Inné ou acquis ?


Pour les psychanalystes qui se réclament de Freud, nous ne naissons pas dotés d’un inconscient. Très tôt, les expériences agréables ou déplaisantes laissent des traces mnésiques (de mémoire) dans le cerveau. Mais l’inconscient n’apparaît qu’avec l’acquisition du langage. Et les premiers désirs refoulés sont liés aux élans incestueux oedipiens auxquels nous devons renoncer pour grandir. C’est la raison pour laquelle il est difficile à certains d’accéder à une vie amoureuse satisfaisante : ils ne parviennent pas à se détacher de leurs premières amours pour maman et papa, tout en croyant être passés à autre chose depuis des décennies. 

C’est pour cette raison également que nous choisissons généralement, et sans nous en rendre compte, des partenaires qui ressemblent à nos parents. Car, ce qui est refoulé dans l’inconscient y survit éternellement, il « ignore le temps et la contradiction », nous dit Freud. 
A l’inverse, pour Jung (In Psychologie de l’inconscient – LGF, “Le Livre de poche”, 2010), disciple puis adversaire de Freud, il est présent dès notre naissance. Et à côté de l’inconscient individuel se tient, selon lui, un inconscient collectif qui nous relie à nos ancêtres ou aux héros des grands mythes fondateurs de la civilisation. Dans une optique jungienne, une pomme dans un rêve renvoie au mythe du paradis terrestre. Quand nous rêvons d’un avion en difficulté, nous devons nous souvenir du mythe d’Icare, ce héros grec qui chute pour avoir volé trop près du soleil et n’avoir pas écouté les conseils avisés de son père. Une facon de poser que tous les êtres humains ont tous les mêmes rêves, les mêmes attentes et les mêmes difficultés à atteindre leurs buts.

Un dialogue amoureux ?


Les inconscients dialoguent, c’est certain. Sur le divan bien sûr, entre le patient et le thérapeute. Mais pas uniquement. 

Pour Jung, « ce sont les rapports humains. Vous ne pouvez pas être avec quelqu’un sans être complètement imprégné par cette personne ». 
En amour, le phénomène vaut plus qu’ailleurs : « La réalité de l’inconscient dépasse la fiction, assure le psychanalyste Jacques-Alain Miller. Vous n’avez pas idée de tout ce qui est fondé, dans la vie humaine, et spécialement dans l’amour, sur des bagatelles, des têtes d’épingle, des “divins détails”. » 
A sa suite, le psychanalyste Yves Depelsenaire, auteur d’Un musée imaginaire lacanien (Lettre volée, 2009), évoque à propos de la rencontre amoureuse : « Ce qui est décisif, c’est l’écho que nous trouverons dans l’autre de notre propre symptôme, notre propre exil intérieur. Un je ne-sais-quoi qui résonne avec notre inconscient. »

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Un inconscient du corps ?

Les recherches actuelles le montrent : l’inconscient, ce n’est pas seulement « dans la tête », c’est toute une organisation psychocorporelle. Depuis la fin des années 1980, les neurobiologistes se penchent sur un deuxième inconscient, « cognitif ». 

Comme le décrit Boris Cyrulnik, il s’agit d’une mémoire purement corporelle, sans souvenirs, sans désirs secrets ni pensées honteuses. C’est grâce à lui que nous accomplissons les gestes du quotidien : nous laver les dents, sortir de chez nous, sauter dans le métro, rentrer, composer le code de la porte d’entrée sans même nous souvenir des chiffres, automatiquement, sans y réfléchir. Cet inconscient « corporel » explique aussi pourquoi sans le vouloir beaucoup d’enfants maltraités deviennent des adultes maltraitants. 
Ils ont intégré dans leur corps les gestes de la violence. Il peut également rendre compte des fausses allégations : une femme peut, par exemple, porter plainte « aujourd’hui » pour viol et éprouver le fait d’avoir été violée parce qu’elle l’a réellement été « dans le passé ». Son inconscient cognitif ayant conservé la trace du drame, il aura suffi que le sourire d’un homme dans le métro lui rappelle celui de son agresseur pour réactiver le drame. Si nous voulons vraiment comprendre nos émotions, nos vrais désirs, sortir de la spirale infernale de l’échec et nous épanouir, il est urgent d’accepter d’écouter notre inconscient.
© 2014, Recherche et transmission par Michel / Arcturius
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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 18:20

Résumé :

« Oui, … je suis venue sur terre comme une tortue, encombrée d’une carapace. Qui rentre la tête quand le monde extérieur est trop douloureux. J’ai essayé de leur faire comprendre qu’ils n’y pouvaient rien. Que j’étais maladroite et disgracieuse malgré eux. Malgré moi. […] Étonnant d’imaginer que les personnes disgracieuses n’ont pas conscience de leur laideur. Je l’ai toujours su, évidemment. Même si j’ai préféré considérer cela avec indulgence. Comment survivre sinon ? »


Lorsque Clotilde décide de venir s’installer à Bordeaux, sa ville natale, elle ne sait pas encore que sa vie va en être bouleversée : d’abord la découverte de voisines drôles et fantaisistes, puis l’amour d’un enfant et qui sait, celui d’un homme ? 


La recherche d’un travail va la conduire par le plus heureux des hasards à pénétrer un cercle bien fermé, celui de l’art contemporain. 

C’est dans un musée en quête de création et d’esthétisme que Clotilde va s’épanouir.


Un hymne à l’amitié, à la culture et à la différence ! Une écriture décomplexée et vive qui fait exploser les idées préconçues sur l’apparence physique !



La carapace de la tortue existe également en version numérique : 
http://www.numilog.com/267296/La-carapace-de-la-tortue.ebook

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 18:45

http://www.ac-grenoble.fr/ia26.pedagogie/IMG/pdf/tuteurderesilience.pdf



Les éléments qui permettent à un enfant blessé de devenir résilient n’ont rien d’extraordinaire : 
se sentir aimé, se développer dans un cadre structurant, découvrir que la vie a du sens, en sont les principales facettes. 
C’est ce que j’ai pu constater lors d’une recherche que j’ai menée auprès de personnes maltraitées dans leur enfance et devenues des parents affectueux, ainsi qu’à la suite de lectures d’autobiographies de personnes résilientes. 
Ceci m’a conduit à élaborer un modèle simple de la résilience de l’enfant et du jeune, que j’ai intitulé le triangle fondateur de la résilience. C’est lorsqu’un (ou des) adulte(s) manifeste(nt) de la sensibilité (le Lien) et impose des règles (la Loi) que le jeune peut trouver de la signification et une orientation pour son existence (le Sens)1. Dans cet exposé, j’aborderai les deux premiers aspects (le Lien et le Loi) qui relèvent de la responsabilité des adultes. 
TISSER DES LIENS
Les résilients ne sont pas des héros solitaires, dignes d’admiration pour avoir surmonté les pires difficultés. Non, ce sont des femmes et des hommes ordinaires, mais qui ont su saisir les mains disponibles qui se sont présentées à eux. 
Au fil des entretiens que j’ai menés, j’ai pu constater que certaines attitudes des «tuteurs de résilience» revenaient régulièrement. Il est intéressant de les connaître, éventuellement pour s’en inspirer, à condition toutefois de ne pas les considérer comme un catalogue à suivre, un manuel des bonnes pratiques conduisant à coup sur à la résilience : 
•Ils manifestent de l’empathie et de l’affection, 
•Ils s’intéressent prioritairement aux côtés positifs de la personne, 
•Ils laissent à l’autre la liberté de parler ou de se taire, 
•Ils ne se découragent pas face aux échecs apparents, •Ils respectent le parcours de résilience d’autrui, 
•Ils facilitent l’estime de soi d’autrui, 
•Ils évitent les gentilles phrases qui font mal. 
Ils manifestent de l’empathie et de l’affection Pour entrer pleinement dans un processus de résilience, l’enfant doit ressentir qu’un adulte porte sur lui un regard inspiré par un véritable intérêt personnel, une sensibilité authentique face à la souffrance qu’il perçoit chez ce petit d’homme. 
C’est le principal élément facilitateur de résilience. Voici par exemple le témoignage de Marie Raphaëlle, qui a vécu un enfer inouï quand elle était petite. Son père alcoolique l’abusait sexuellement et la prostituait auprès de ses amis, sa mère prostituée l’humiliait en permanence ; Marie-Raphaëlle recevait sa nourriture jetée par terre dans un fond de la pièce, elle n’a jamais dormi dans un lit, son anniversaire n’a jamais été fêté, etc. 
Une personne a joué un rôle essentiel de tuteur de résilience, sa deuxième maîtresse d’école primaire : «Elle ne m’a jamais fait de reproches concernant mes retards, mes endormissements en classe, mes vêtements sales. Elle m’a souvent répété que j’étais intelligente, me faisait faire des calculs pendant la récréation, me défendait quand les camarades de classe se moquaient de moi. Elle m’a coiffée, m’a appris à me brosser les dents, à utiliser du savon, etc. En quelques mois, souligne-t-elle, elle a réussi à me redonner courage et espoir. Désormais, je savais qu’il y avait vraiment des adultes qui faisaient autrement que mes parents, que ce qu’ils disaient correspondait à ce qu’ils faisaient et que je voyais d’eux. Elle était si gentille avec moi». 
Rien d’extraordinaire donc, dans ces comportements de la maîtresse d’école… qui ont pourtant définitivement transformé la vie de Marie-Raphaëlle. Ils s’intéressent prioritairement aux côtés positifs de la personne 
Chacun de nous a ses zones d’ombre et ses zones de lumière. 
Le tuteur de résilience, bien qu’il ne soit pas naïf et qu’il ait conscience des faces d’ombre de la personne qui est en face de lui, s’intéresse cependant prioritairement à ses faces de lumière. 
Il croit aux potentialités de cet être et l’aide à les découvrir et à les faire croître. 
Tim Guénard exprime cela très bien lorsqu’il affirme : «Au cours de nos vingt-deux années de vie commune, ma femme Martine ne m’a jamais enfoncé la tête dans l’eau lors de mes petits et grands dérapages. (…) 
Ma femme a toujours dit qu’elle avait vu mon cœur en premier. 
Elle a discerné ce qui était beau en moi. Cela, je l’admire, car ce ne devait pas être évident»
2. Martine aurait pu se focaliser sur le fait que Tim traînait derrière lui un lourd parcours de délinquance, mais elle s’est plutôt intéressée à son engagement béné- vole au service de personnes handicapées mentales. Ils laissent à l’autre la liberté de parler ou de se taire Il y a une très grande différence entre la liberté de parler et l’obligation de parler
3. Beaucoup de gens pensent que «ça fait du bien de parler de ses problèmes». 
Oui, mais dans certaines conditions seulement. 
Tout dépend de la personne qui nous écoute, de la façon dont les confidences sont exprimées et reçues. 
Le tuteur de résilience ne cherche pas à forcer les confidences, il laisse la personne libre de s’exprimer ou non, et au rythme qui est le sien. 
Un enfant caché de la Shoah devenu adulte a dit un jour a une amie : 
«Ne pas parler de ce passé, ce n’est pas le rayer, c’est peut être bien au contraire essayer de la garder au plus profond de soi-même, comme un secret qui ne se partage pas. 
..Le seul héritage possible quand l’image de tes parents s’estompe et qu’il ne te reste pas même de photo pour la récupérer…»
4. Ils ne se découragent pas face aux échecs apparents 
Concevoir la résilience, non comme un état mais comme un processus, aide à considérer les moments difficiles comme des étapes plutôt que comme des échecs. 
Bien entendu, nous préférerions que le parcours de résilience de la personne dont nous avons la charge soit linéaire, allant régulièrement de progrès en progrès, mais c’est rarement le cas. 
Il s’agit plutôt d’un parcours sinusoïdal, fait d’avancées et de reculs. 
Garder toujours espoir, en considérant que ce qui constitue apparemment un échec n’est qu’une étape dans un parcours de vie, est certainement une des attitudes les plus susceptibles de faciliter la résilience. 
Ils respectent le parcours de résilience d’autrui 
Même s’il existe des «grands principes» du processus de résilience (en particulier le Lien, la Loi et le Sens), ceux-ci se manifestent toujours concrètement d’une manière spécifique à chaque situation. 
Chaque parcours de résilience est unique, il est impossible de généraliser. 


Deux exemples parmi d’autres : la religion et la thérapie. 
La religion joue un rôle important dans le parcours de certains résilients. Il serait évidemment tout à fait déplacé d’en conclure qu’il faut nécessairement être croyant pour devenir résilient. 
Mais inversement, il serait tout aussi malvenu de sourire avec condescendance de la «faiblesse d’esprit» de celui qui trouve dans la religion un sens à son existence. 
De même, certaines personnes estiment que seule une thérapie permet d’être vraiment résilient. 
Or, de nombreuses personnes se sont relevées de leurs souffrances sans passer par ce chemin. 
Inversement, il serait erroné de penser qu’il est inutile de faire une thérapie puisque certains s’en sortent sans cela. Encore une fois, chaque parcours est spécifique, doit être respecté dans sa singularité, mais ne peut servir de modèle général pour d’autres personnes. Ils facilitent l’estime de soi d’autrui 
Deux éléments majeurs sont susceptibles de faciliter le développement de l’estime de soi : 
•sentir qu’on a de la valeur aux yeux d’autrui, 
•se prouver à soi-même qu’on a de la valeur. 
Ces deux aspects sont complémentaires. Il est évident que l’estime de soi d’un individu peut s’améliorer lorsqu’une personne significative à ses yeux lui exprime qu’elle croit en lui, qu’elle considère qu’il a de la valeur. Mais le plus important à long terme est qu’il puisse se prouver à lui-même qu’il a de la valeur. 
L’attitude de certains adultes est particulièrement remarquable à cet égard : ils s’efforcent de confronter le jeune à des défis correspondants à ses potentialités. 
Ce qui n’est pas simple à vrai dire : un défi trop élevé risque de conduire à l’échec et donc au découragement ; un défi trop facile risque d’être pris comme une marque de dévalorisation
Les caractéristiques que je viens d’évoquer sont des attitudes positives, facilitatrices. 
Mais les tuteurs de résilience savent aussi éviter les attitudes négatives, en particulier ce que j’appelle les «gentilles phrases qui font mal». 
En effet, un moyen très efficace de ne pas devenir tuteur de résilience consiste à utiliser certaines expressions toutes faites, prêtes à servir, parfois dans le but de manifester de l’empathie, mais qui ratent complètement leur but. 
En voici deux, souvent utilisées : 
•«Je me mets à ta (votre) place» 
•«Tout ça c’est du passé ; maintenant, il faut oublier» 
«Je me mets à ta (votre) place» est une phrase assez fré- quente et toxique, bien que la personne qui la prononce le fasse avec un maximum d’empathie et la volonté d’apporter son soutien moral. Mais le message est généralement très mal reçu. 
Une personne m’a dit que lorsqu’il lui est arrivé d’entendre cette phrase, elle a estimé qu’il s’agissait d’une véritable insulte à son histoire personnelle et à sa souffrance. 
Ce propos ne peut soulager que si celui qui l’entend sait que son interlocuteur a vécu une expérience identique ou très proche de la sienne. Sinon, cela signifie que, finalement, le drame vécu n’est pas si grave que cela, puisque quelqu’un qui ne l’a pas vécu peut éprouver le ressenti de la victime. Certes on peut se permettre des phrases telles que «j’imagine que ce que vous vivez doit être vraiment dur», mais il est dangereux d’aller au-delà. 
Inversement, il est parfaitement envisageable que quelqu’un qui a vécu la même chose que l’individu en souffrance puisse en parler librement, à condition, bien entendu, de ne pas renverser les rôles. Un bon exemple de ce genre de situation nous est fourni par ce propos de Kevin, un adolescent qui s’est fait expulser de plusieurs établissements dans lesquels la justice l’avait adressé. Il va se construire dans le centre dirigé par un certain Jim. 
Devenu adulte, il témoigne : «dés la première fois où je l’ai rencontré, Jim s’est montré amical. Quand il a vu dans mes dossiers que je n’avais pas eu de père, il m’a dit : «Je peux comprendre ce que tu ressens, parce que quand j’étais plus jeune, mon père est mort »». « Tout ça c’est du passé ; maintenant, il faut oublier» 
Comme la précédente, cette phrase est généralement dite avec la volonté explicite de soulager son destinataire, mais elle provoque l’effet exactement contraire. Elle est source fréquente de difficultés au sein des couples dont l’un a subi des blessures d’enfance. 
Se sentant impuissant à accompagner son conjoint dans son travail de mémoire, la personne tient des propos tels que «Mais enfin, oublie tout ça, tu es heureux(se) avec moi et les enfants. Ça ne sert à rien de repenser à ces trucs ». 
Les témoignages des résilients sont éloquents sur ce besoin de maintenir vivant le souvenir de ce qu’ils ont vécu, tout en lui donnant une interprétation positive. 
L’actrice Anny Duperey, orpheline jeune de ses deux parents, se souvient à quel point «sont de peu d’aide justement les personnes les plus intimes. Autour de moi on n’avait qu’une hâte, par amour ou par amitié, c’était de me voir «sortir de là le plus vite possible», alors que je venais à peine d’accepter d’y entrer»
FOURNIR DES REPÈRES 
L’enfant et l’adolescent en difficulté ont non seulement besoin d’amour, mais aussi de cadre structurant. 
Une erreur fondamentale serait de penser que le fait de tisser des liens est incompatible avec celui de poser des règles. 
Or ces deux attitudes sont non seulement compatibles, mais plus encore complé- mentaires et nécessaires. C’est pourquoi les tuteurs de résilience savent généralement jouer sur les deux registres complémentaires du lien et de la loi. 
Au cours de ma recherche, plusieurs témoins m’ont fait remarquer à quel point ils avaient souffert du manque de repères dans l’univers familial. 
Deux personnes m’ont même dit, après avoir décrit des situations de maltraitance physique et psychologique : «Mais, vous savez, au fond ce n’était pas le plus grave». Je me suis alors demandé qu’est-ce qui pouvait encore m’être décrit. «Non, le pire, c’était le manque de repères. 
Chez nous, il n’y avait aucune règle de vie, tout partait dans tous les sens». Quant à Samira Bellil, qui a grandi dans une famille sans amour et qui a subi trois viols collectifs, elle déclare : « Je souffre déjà de me construire sans repère, sans soutien, sans pouvoir le moins du monde discuter de mes efforts. Il me faut beaucoup de temps pour comprendre que je n’obtiendrai aucune aide de la part de mes parents et je me sens dans une grande solitude morale
 On retrouve cette idée également chez des adultes ayant passé leur adolescence dans des internats accueillant des adolescents en difficulté et qui disent à quel point les règles qu’ils ont dû respecter ont été structurantes pour eux, même s’ils avaient alors bien du mal à les supporter. 
Certains adultes ont peur d’imposer des limites à l’enfant. Or, ne pas fixer de limites à l’enfant est une façon involontaire de ne pas le reconnaître à sa juste valeur, de ne pas le considérer comme un être suffisamment responsable de ses actes. Au final, la loi sans lien n’est que contraintes insupportables et dénuées de sens. Inversement, le lien sans loi s’apparente à du laxisme de la part de l’adulte et risque de générer un sentiment de toute puissance chez le jeune. 
De l’équilibre entre les deux peut émerger la cohérence éducative et, par voie de conséquence, la résilience. Il n’est évidemment pas question de fournir ici un catalogue de règles permettant de savoir à tout coup que faire dans telle ou telle situation. 
Car, chaque individu est différent, tant du côté de l’adulte que de l’enfant, chaque institution également, et chaque situation bien spécifique. L’important est d’avoir présent à l’esprit cette nécessité de la présence de règles structurantes, complémentaires du lien tissé avec le jeune. 
La sensibilité du jeune à la réaction des adultes 
Faire intervenir la loi symbolique permet d’offrir au jeune un cadre structurant et imposer des règles, et sanctionner lorsque celles-ci sont enfreintes. Bien entendu, il y a toujours une marge de manœuvre ; punir systématiquement tout débordement, même léger, serait probablement inefficace à moyen et long terme. Il n’empêche, on n’aide pas un adolescent à se reconstruire en le considérant comme une victime irresponsable. 
Parallèlement, maintenir le lien, c’est lui manifester explicitement qu’on ne le rejette pas en tant que personne, qu’on ne réduit pas son être à son acte et qu’on est prêt à lui redonner sa chance. 
On dit parfois : «Ce jeune il nous teste en faisant des bêtises». C’est parfois le cas, mais il arrive fréquemment qu’un enfant ou un adolescent qui dépasse les limites imposées le fasse moins par volonté de tester que par impulsivité, par grande difficulté à gérer ses émotions et maîtriser sa violence. 
Par contre, même si son acte n’est pas posé a priori pour tester l’adulte, il va être très attentif et sensible à la réaction de ce dernier. 
Si celui-ci sanctionne l’acte et rejette le jeune (= la loi sans le lien), ce dernier pensera une fois de plus qu’il ne peut pas faire confiance aux adultes, que ceux-ci sont toujours prêts à le condamner en tant que personne. 
Inversement, si l’adulte passe l’éponge afin de garder de bonnes relations avec l’adolescent, qu’il considère plus comme une victime de la société que comme un acteur responsable de ses actes (= le lien sans la loi), le jeune finira par lui manquer de respect et ratera une bonne occasion de se construire des repères. Certes, ceci est plus facile à dire qu’à faire, d’autant plus que le temps d’approvisionnement d’un jeune en souffrance est très variable d’un individu à l’autre. Certains mettront des mois, voire des années, avant de croire que l’adulte en face d’eux est digne de foi. 
Ce qui exige une certaine forme de résilience chez ce dernier… Il est fréquent que l’on ne voit pas les résultats de l’action menée ; rappelons-nous cette leçon : les tuteurs de résilience ignorent souvent qu’ils le sont. 


Mais certains sont parfois récompensés des années plus tard. Ce qui arrive notamment lorsqu’un(e) jeune adulte revient frapper à la porte d’une institution où il a grandi. 
Aujourd’hui marié(e) et papa(maman), bien inséré(e) socialement et professionnellement, il vient témoigner du bienfait que lui a procuré cette période de sa vie, même si elle a été difficile pour lui… et pour les éducateurs. 
C’est aussi le cas lorsqu’un jeune adulte croise dans un magasin ou dans la rue un de ses enseignants qui a joué un rôle particulièrement important dans son parcours. Rien de bien extraordinaire finalement Nous constatons donc à quel point l’association équilibrée du lien et de la loi de la part d’un adulte permet aux enfants blessés de donner du sens à leur souffrance et, plus important encore, à leur existence. Mais, au fond, n’est-ce pas aussi ce qui se passe dans les situations normales d’éducation ? 
Car l’idéal pour enfant est bien de grandir auprès de parents affectueux mais qui instaurent des règles et les font respecter, comme l’ont montré de nombreuses études scientifiques. 
Ce qui nous montre qu’en fin de compte, les principes qui fondent la résilience n’ont rien d’extraordinaire, ce sont tout simplement ceux qui permettent à un enfant vivant dans un foyer «normal» d’être heureux. 
Jean-Marie Petitclerc, qui travaille depuis de longues années auprès d’adolescents en difficulté, résume très bien cela lorsqu’il écrit que «tout l’art éducatif repose dans cette conjugaison de l’amour et de la loi»9.
Pourtois J.P. & Desmet H. (1995), Parents, agents de développement, in J-P. Pourtois (dir), Blessure d’enfant ; la maltraitance : théorie, pratique et intervention, Bruxelles, De Boeck Université. Baumrind D. (1966), Effects of authoritative parental control on child behavior. Child Development, 37(4), 887-907. Lautrey J. (1980), Classe sociale, milieu familial, intelligence, Paris, Puf. 9. Petitclerc J-M. (2000), Le jeune, l’éducateur et la loi, Paris, Éditions Don Bosco, p.47.

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 18:59

Bon après beaucoup de jeunes dans des "centres de réinsertion" ou organismes toussa toussa (enfin moi j'ai toujours regardé plutôt les gens Smile)  et autres m'ont un peu prise pour leur mère ou autre .... Smile
Après tuteur de résilience 
ça se refuse aussi et si on le sent pas ni pour soi ni pour l'autre, il faut mieux Smile 
Mais bon il est des jeunes tellement intelligents, persévérants, combatifs, super sympas, adorables, avec un sens de l'humour absolument craquant, et plein d'autres qualités comme ça, et faisant preuve d'un argumentaire tellement enrichi et qui sont décidés et déterminés.... à s'en sortir que tu te dis que que ça va prendre un temps restreint qui pourrait apporter tant semble t il.
que tu gagnes parfois plus de temps à accepter qu'en refusant  Razz
Evidemment ça n'inclut absolument tout ce qui est du domaine médical...... puisque je n'en suis pas Smile

Mon chéri parfois il pourra se produire des choses que tu trouveras un peu bizarres.... que tu n'auras point à gérer et tu pourras tranquillement mon amour continuer comme si de rien n'était la dégustation de ta crêpe/boule de glace ou pas/chantilly, pendant que j'assumerai cet instant curieux Smile (et pendant ce temps, ma boule elle fond, c'est les risques Wink

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 19:38

Et en plus je suis une fille....... alors zyva pour t'y retrouver..... je m'imagine si j'avais mis en plus du QI, du HPI, du .... et du.... avec un peu de ..... et une touche... de....
Même que des fois les jeunes ils sont pas tout jeune....
Il faudrait que je réfléchisse, j'ai du créer un mode de triage ? ultra performant ? ou pas ... justement...
Le mode "Pages jaunes" ça pourrait bien porter son nom.
ou le mode à l'envers, je ne fais rien qui se pratique en cabinet, sauf si c'est le mien, et où la superbe phrase : mieux vaut être seul que mal accompagné prend un sens encore plus transcendant (surtout si c'est moi qui ai chopé la "Game boy".
Ca tombe dans les bouquins, si tu ne t'y retrouves pas, c'est tes modes non explorés ? et qui sait tu n'en as pas besoin ?
Et oui le "et pourquoi moi ?" n'a pas toujours forcément la réponse : "parce que c'était elle, parce que c'était moi". Smile des fois c'est plus complexe hein, avec des paradoxes.
Bon sinon on reprend donc sur le feeling où incroyable personne n'a du "dossier" la dessus. (3 fils ben mince c'est la première ici, forum tu me déçois, ça y est ça commence, je vais peut être découvrir à terme que je te mets sur une "maindésclavier"..... Wink

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 19:40

Piédestal



news lifes - news lifes :) - Page 14 220px-Statue_Henri_IV_Pont_Neuf


Statue d'Henri IV, sur le Pont Neuf à Paris, et son piédestal.

[ltr]
Un piédestal1 (pluriel : piédestaux) est un support isolé qui sert à recevoir une colonne, une statue, un buste ou un grand objet d'art et d'ornement (vase, candélabre, stèle, fontaine).
On parle de piédouche (de l’italien pieduccio) ou de scabellon pour désigner un petit piédestal, généralement destiné à poser un buste ou une statuette.[/ltr]

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 19:45

iliketotroll
MP

29 octobre 2011 à 04:43:14


Il s'agit donc d'oublier la question du « feeling ». La majorité des mecs pensent que ça ne peut marcher qu'avec certaines filles, qu'il faut une certaine alchimie pour que les deux êtres s'apprécient et se sentent attirés l'un par l'autre... 
Quelque chose d'aléatoire donc, un caprice du destin. 
Ici aussi, c'est totalement absurde. C'est à vous de provoquer votre chance, car vous avez la capacité de vous taper n'importe quelle fille, à condition que vous parveniez à éveiller son intérêt. Et ceci ne se fait pas toujours par hasard ; parfois il faut prendre les choses en main et forcer le destin pour y parvenir. Il faut être conscient qu'il existe des techniques pour vous aider à séduire une fille. Des techniques qui vont chercher la subtilité et toucher l'inconscient au contraire de la déclaration de but en blanc trop directe et trop souvent inefficace. 
Ce sont des outils indispensables qui vous permettront de conquérir une fille qui auparavant vous paraissait inaccessible. Ceux qui ne jurent que par le feeling, hurlant à qui veut l'entendre que l'attirance n'est que le résultat d'une concordance fortuite entre deux personnes se heurtent inévitablement à un problème de taille un jour ou l'autre : ils ressentent quelque chose pour une fille, qui de son côté n'est pas intéressée. Ils se voient donc forcés d'abandonner la partie, inventant toute sorte d'excuses comme « Elle n'était pas pour moi... » ou pire « C'est une salope ! », alors qu'avec une vision moins étriquée de la chose, ils se seraient appliqués à éveiller chez cette fille l'intérêt qui leur manquait, pour finalement réussir à sortir avec elle.

Inutile d'affirmer que les filles ne valent rien et qu'elles ne vous intéressent pas, car à moins d'être homosexuel, c'est complètement faux. L'homme est naturellement attiré par les femmes et a envie de niquer ; le nier ne fait qu'apporter la preuve d'une certaine immaturité, et d'une frustration née d'un sentiment d'incompétence. Les femmes sont des êtres désirables qui n'en méritent pas moins le respect, et accepter cette attirance naturelle tout autant que savoir tolérer l'échec est un préambule indispensable pour commencer à les comprendre. 
Pour séduire, c'est tout cet état d'esprit qu'il faut assimiler. Au-delà du fait que ça vous permettra de faire de multiples conquêtes, vous en profiterez également dans votre vie de tous les jours car beaucoup de sentiments négatifs comme la frustration ou l'affliction cesseront de vous tourmenter, pour laisser place à un enthousiasme et une fierté toujours grandissantes.
Copie d'un post d'un forumeur que j'ai trouvé très pertinent sur la question.

Les filles qui pensent que le feeling est du au hasard de la rencontre en deux personnes précises sont naives, les mecs qui pensent ca sont stupides et limitent leur potentiel.
http://www.jeuxvideo.com/forums/1-51-21492125-1-0-1-0-le-point-sur-le-fameux-feeling.htm


Non mais, dit la vieille, heureusement que "les petits cons de gamers qui jouent à des trucs que ça sert à rien dans la vie se posent encore des questions philosophiques et existentielles entre deux parties Smile De plus le langage utilisé permet une visualisation qui incite à une compréhension rapide Smile

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 20:02

Depuis la naissance de la psychologie cognitive au siècle dernier, les psychologues se sont toujours beaucoup plus intéressés aux enfants qu’aux adultes. Les surdoués ne font pas exception à la règle. Pour preuve, le faible nombre d’études consacrées aux adultes à haut potentiel intellectuel. Le mot « précoce », fréquemment employé, n’y est sûrement pas pour rien. « Il laisse entendre que les enfants sont en avance et qu’ensuite tout va rentrer dans l’ordre », s'irrite Arielle Adda, psychologue clinicienne spécialiste des personnes surdouées.
 

Des adultes bien dans leur peau


Lewis Terman, l’un des grands psychologues américains du XXe siècle, est l’un des premiers à s’intéresser à ce que deviennent les enfants à haut potentiel. Il commence ses études en 1921 sur 1528 enfants ayant en moyenne 11 ans et un QI supérieur à 135, et les soumet trente ans plus tard, entre 1950 et 1955, à de nouveaux tests. Environ 95 % des sujets d’origine participent à cette deuxième batterie d’examens. Les résultats sont rapportés dans le cinquième volume deGenetic Studies of Genius, et sont, bien entendu, à remettre dans le contexte des années 1950. Parmi ceux-ci on peut notamment citer qu'en 1955, 93 % des hommes et 90 % des femmes de l'échantillon sont mariés, ce qui correspond aux chiffres de la population américaine de la même tranche d’âge. Ils se disent à 85 % plus heureux, à 9 % aussi heureux, et à 6 % moins heureux en couple que la moyenne, contre respectivement 65 %, 20 % et 15 % pour les Américains en général. Côté professionnel, les revenus médians : 9640 $ pour les hommes et 4875 $ pour les femmes en 1954, sont supérieurs à ceux de la population américaine de l’époque. Les hauts potentiels gagnent plus et sont également plus épanouis dans leur vocation, d’après les travaux de Terman. En effet, entre 1950 et 1952, 49,2 % des hommes et 55,4 % des femmes se disent très satisfaits, et respectivement 37,2 % et 35,2 % assez satisfaits de leur parcours. Le psychologue en déduit que les enfants qu’il avait identifiés comme exceptionnels sont devenus des adultes équilibrés et épanouis dans leur vie familiale et professionnelle.
 

Petit précoce deviendra grand



Après la mort du grand maître en 1956, c’est sa collaboratrice Melita Oden qui reprend ses études jusqu’en 1960, avant de laisser la main à Robert Sears, professeur en psychologie à l’université de Stanford, qui les poursuivra jusqu’en 1986. 64 ans de travaux ! Quelques années plus tard, en 1990, Carol Tomlinson-Keasey et Todd D. Little, de l’université de Californie, Riverside, sortent une étude dans le Journal of Educational Psychology : « Prédire la réussite scolaire et professionnelle, le talent intellectuel et l’ajustement personnel chez les hommes et femmes à haut potentiel ». Ils cherchent à comprendre quels facteurs de l’enfance, autres que les capacités cognitives, jouent sur le devenir de l’adulte, et s’appuient pour cela sur les études de Terman et de ses successeurs. L’analyse des données récoltées par ces derniers - grâce à des tests, interviews et questionnaires - leur permet de tirer plusieurs conclusions. Sans surprise, les individus à haut potentiel vont plus loin dans leurs études que la moyenne : 70 % des hommes et 67 % des femmes obtiennent un diplôme universitaire, comparé à 8 % de la population en Californie à la même époque. L’éducation des parents serait le seul facteur - QI supérieur toujours mis à part - qui influence la réussite scolaire. Ainsi, un surdoué ayant des parents très éduqués aurait plus de chance de briller dans sa scolarité qu’un surdoué dont les parents ont fait moins d’études. La réussite professionnelle - évaluée selon le métier exercé, de la plus élevée pour les médecins, à la plus faible pour les conducteurs de poids lourds - serait, quant à elle, influencée par la réussite scolaire et légèrement par le talent intellectuel. Ils remarquent de plus qu’un haut niveau d’éducation des parents et une détermination intellectuelle élevée permettraient de maintenir le talent intellectuel alors que la sociabilité aurait un impact négatif sur celui-ci. D’autres chercheurs, comme Robert Albert et Mark Runco, ont rapporté que les enfants surdoués qui s’isolaient semblaient en effet fournir davantage d’efforts intellectuels que les autres. Ils avancent deux explications : cela leur apprend à travailler seuls et/ou ils développent plus de relations avec des adultes qu’avec des gens de leur âge. Enfin, l’ajustement personnel serait fortement déterminé par l’harmonie familiale, mais étonnement pas par la sociabilité de l’enfant.
 

Être un surdoué, c’est pas si facile



 
Plusieurs auteurs, comme Dean Simonton, ont cependant signalé des biais méthodologiques pouvant conduire à douter des conclusions de Terman, et donc de tous ceux qui se sont appuyés sur ses travaux. L’un des biais réside dans la toute première sélection des sujets, précédant les tests de QI, qui avait été réalisée par les enseignants. En effet, pour distinguer les enfants à haut potentiel, certains vont valoriser l’obéissance et le conformisme, plutôt que la curiosité et l’indépendance. Il est donc possible qu’il y ait une proportion anormalement élevée d’individus conformistes dans l’échantillon de Terman, ce qui pourrait expliquer pourquoi ils se sont si bien adaptés par la suite.
À la même époque, d'autres psychologues, comme l’Américaine Leta Hollingworth, prennent le contre-pied. Avec deux études publiées en 1926 et 1942 et basées sur des cas cliniques, elle conclut que sans aide psychologique spécifique, les hauts potentiels seraient trop souvent destinés à l’isolement social. Pour en arriver là elle étudie 50 enfants ayant un QI supérieur à 155, et 12 supérieur à 180. Les nombreux problèmes d’adaptation sociale qu’elle relève dans ses entretiens sont attribués à deux facteurs : une prise en charge inadaptée et l’absence de challenge intellectuel. Les enfants choisis par Hollingworth ne représentent néanmoins que des cas extrêmes : ceux du premier groupe se retrouvent dans la population à une fréquence d'un pour 10 000, et ceux du deuxième groupe à une fréquence inférieure à un millionième. Il convient par ailleurs de poser la question du degré d’hétérogénéité de la population d’enfants examinée, en particulier au niveau de leur origine socioéconomique. Impossible donc de généraliser ces observations à l’ensemble des personnes surdouées.
Nancy Alvarado, professeur en psychologie, rapporte elle aussi que nombre d’adultes à haut potentiel mènent des vies compliquées. Dans le premier volume du Advanced Development Journal, paru en 1989, elle décrit trois méthodes observées chez ces derniers pour gérer leur potentiel. La première est la technique d’« approche », et les individus qui y ont recours se divisent en deux catégories. D’abord, ceux qui acceptent ce que la société attend d’eux et investissent toute leur énergie pour faire de leur mieux. Ce sont des personnes compétitives et perfectionnistes, et donc souvent sujettes au stress. Puis, ceux qui cherchent juste à se fondre dans la masse et n’exploitent ainsi pas leur potentiel. Soit parce qu'il n’en ont pas conscience, soit parce qu’ils pensent qu’il est trop tard. Ce sont des personnes qui ont une faible estime d’eux-mêmes. La seconde technique est celle de l’« évitement ». Elle consiste soit à se retirer du monde en se consacrant au travail ou à une passion, soit à entrer délibérément en conflit avec le système. Cela permet d’éviter ou de rejeter les autres afin de ne pas subir les déceptions des relations humaines. La dernière technique est le « compromis ». C’est la situation gagnant-gagnant, à laquelle arrivent à accéder les personnes qui ont appris à s’accepter et à utiliser leur potentiel à bon escient.
Pour trancher entre Terman et Hollingworth, il faut se pencher sur les études empiriques menées par la suite. Dans son rapport de 2004 sur l’état de la recherche sur les surdoués, le laboratoire « cognition et développement » du CNRS en dresse un bilan : « Dans l’ensemble, les études empiriques présentent le portrait d'un enfant et d'un adolescent à haut potentiel intellectuel plutôt assez bien adapté à son environnement social. Cependant, les limites de ces études ne permettent pas d'écarter complètement la possibilité d'un lien entre fort potentiel intellectuel et inadaptation sociale. »
 

Les personnalités derrière l’étiquette « haut potentiel »  



 
Quel que soit leur statut dans la société, les adultes à haut potentiel semblent partager un certain nombre de traits de caractère. Dans son article « Can you hear the flowers sing ? » paru dans le Journal of Counseling and Development en 1986, la psychologue américaine Deirdre Lovecky fait état de cinq traits, les trois premiers étant présents chez l’ensemble des quinze adultes étudiés. Il les baptise ainsi : divergence, excitabilité, sensibilité, réceptivité, et entéléchie. La divergence est le fait d’apporter des réponses originales et créatives ; l’excitabilité caractérise une grande quantité d’énergie, une réactivité émotionnelle, et un éveil accru des sens ; la sensibilité, ou empathie, résulte d’une profondeur sentimentale inhabituelle ; la réceptivité est la capacité de voir simultanément plusieurs aspects d’une situation ou d’une personne et d'analyser rapidement le coeur d’un problème : l’entéléchie, mot venant du grec, désigne une motivation et une force de caractère visant à exploiter son potentiel au maximum. Lovecky fait remarquer que ces caractéristiques s’expriment à des degrés différents chez chacun des sujets. Conscient qu’on ne peut pas généraliser à partir de quinze personnes, il souligne également la nécessité de nouvelles recherches permettant de tester empiriquement ses conclusions. Ces dernières se font toujours attendre.
 

L’hyperstimulabilité, caractéristique des surdoués



 
Pendant que certains cherchent à brosser un portrait complet des hauts potentiels, d’autres creusent un aspect en particulier. C’est le cas de Piechowski, Silverman et Falk, qui se concentrent, dans leur étude de 1985, sur l’« hyperstimulabilité ». Le laboratoire « cognition et développement » du CNRS explique, dans son rapport de 2004, que cette notion apparait dans les années 1980 avec les travaux du psychologue polonais Kazimierz Dabrowski. « Les "hyperstimulabilités" correspondent à des réactions extrêmes et constantes en réponse à des stimuli internes et externes, pouvant s'exprimer à travers cinq formes postulées génétiquement indépendantes : psychomotrice, sensuelle, imaginaire, intellectuelle et émotionnelle. » L’étude des trois chercheurs compare les profils de trois groupes : des adultes à haut potentiel artistique, des adultes à haut potentiel intellectuel, et des étudiants universitaires de différents horizons (groupe contrôle). Les résultats montrent que les deux groupes de personnes à haut potentiel se distinguent du groupe contrôle par des scores plus élevés sur les échelles d'hyperstimulabilité intellectuelle, émotionnelle et imaginaire. Afin de savoir comment évolue l’hyperstimulabilité avec le temps, Piechowski et Colangelo avaient conduit, l’année précédente, une étude comparative entre un groupe d'adolescents à haut potentiel, un groupe d'adultes à haut potentiel, un groupe d'adultes « tout venant », et un groupe d'artistes adultes. Les résultats indiquent que les adolescents et adultes à haut potentiel présentent une constance des profils sur les différentes échelles d'hyperstimulabilité. En reprenant les données d'un groupe d'enfants à haut potentiel (9 et 11 ans), les auteurs retrouvent les mêmes profils sur les échelles imaginaire, émotionnelle et intellectuelle, qu'avec leurs échantillons adulte et adolescent. Des hyperstimulabilités intellectuelle, émotionnelle et imaginaire prononcées seraient donc des constantes de l’individu à haut potentiel, de son plus jeune âge jusqu’à sa mort.
 
Le laboratoire « cognition et développement » du CNRS insiste plusieurs fois dans son rapport de 2004 sur la nécessité de conduire davantage d’études sur les adultes à haut potentiel. Et d’être plus rigoureux au niveau de la méthodologie, en particulier en incluant obligatoirement des groupes de contrôle ! Bien que certaines caractéristiques et tendances aient déjà pu être identifiées, il est clair que l’oiseau rare n’a pas fini de nous livrer ses secrets.

http://www.thinkovery.com/adultes-haut-potentiel-les-oublies-de-la-psychologie

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 20:39

I. Valeurs informatives caractérisant la glu socio-affective Traditionnellement la méthodologie de recherche en sciences humaines et sociales est basée sur des méthodes qualitatives et quantitatives et sur des démarches, le plus souvent, hypothético-déductives et inductives. 
Les démarches hypothético-déductives et inductives, comme leur appellation l’indique, sont des démarches scientifiques qui reposent sur la constitution d’hypothèses dont la validation ou la non-validation se fait par des tests empiriques. 
Suite aux tests, le scientifique procède par une interprétation et une généralisation des données. 
L’observation se base souvent empiriquement sur des sondages ou des questionnaires auxquels les sujets sont amenés à répondre. Ce mémoire se situe dans une démarche orientée plutôt vers une ethnométhodologie de l’expérimentation. Notre dé- marche considère le sujet comme doté d’un sens singulier qui varie dans l’espace et dans le temps et seul le sujet a le pouvoir d’exprimer le sens qu’il a donné à ses actes pendant le temps de l’expérimentation
.../...
Dynamique de la glu socio-relationnelle en Interaction Humain-Robot : 
ébauche méthodologique du calcul des coûts langagiers TSVETANOVA Liliya 
Sous la direction de Véronique AUBERGE et Yuko SASA Laboratoire : LIG UFR LLASIC Mémoire de master 2 recherche - 30 crédits – 
Mention Sciences du langage Spécialité ou Parcours : Industries de la langue Année universitaire 2014-2015

---------------------------------
Pourquoi j'irai encore m'acheter un petit bouquin de SF chez un bouquiniste ? (avec les mots que tu places couramment au Scrabble....)

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 20:46

Dynamique de la glu socio-affective en Interaction Humain-Robot: ébauche méthodologique du calcul des coûts langagiers Liliya Tsvetanova 
Abstract: L’interaction humain-robot (HRI) comme système global s’intéresse aux deux soussystèmes qui sont les interactants. 
La notion de glu socio-affective en interaction face à face déplace le focus sur le lien affectif dynamique qui existe entre les deux agents communicants. 
En se basant sur le corpus EEE (Elderly Emox Expressions) constitué d’interactions entre des personnes âgées en isolement socio-relationnel et le robot Emox, la présente étude a comme objectif de présenter un premier essai de modélisation de la glu socio-relationnelle. 
Dans ce but, nous disposons de données extérieures déterminant le niveau de glu et des informations langagières (commandes domotiques paraphrasées). Notre but est de déterminer quels sont les paramètres qui changent dans les commandes observées par rapport aux commandes de référence et ainsi de retrouver la courbe de la glu socio-affective en manipulant manuellement la pondération du matériel langagier. A la place des algorithmes de « mapping », nous avons adopté une démarche de calcul des informations langagières basé sur un coût donné à la transformation, mais également à la nature des objets langagiers et communicationnels. 
Drone autonome inspiré de la perception des abeilles Erik Vanhoutte Abstract: Le laboratoire de Biorobotique de l'Institut des Sciences du Mouvement à Aix-Marseille Université s'inspire des mécanismes présents dans le monde animal et les intègrent sur des plateformes robotisées. Ces intégrations robotiques permettent souvent de confirmer ou de découvrir de nouvelles hypothèses sur notre compréhension du monde animal. 
C'est dans ce cercle vertueux que mon sujet de thèse tente de s’inscrire. 
J'ai pour mission de rendre autonome un drone (quadrirotor "X4-MaG") en m'inspirant des principes de perception de l'abeille en y intégrant des capteurs spécifiquement conçus pour calculer du flux optique à haute fréquence. Le "X4-MaG" est une plateforme robotique open-hardware de 300g avec 100g de charge utile. 
Le drone peut être programmé et piloté avec la toolbox open-source Matlab/Simulink "RT-MaG" et permet aussi de simplifier et d'optimiser la préparation, le suivi et le post traitement des phases d'expérimentations. 
D'autre part, une simulation du drone équipé de capteurs de flux optique dans un environnement totalement virtuel sera effectuée grâce à une adaptation du simulateur Morse/Blender.
http://jjcr2015.imag.fr/img/LivretAbstracts.pdf

Et là tu arrives avec ton costume de Maya l'Abeille dans une "Boum" où l'on ne t'a même pas invitée... en scooter avec ton sticker de captain flam dessus... et hop...

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 20:47

Je suis dans le sujet, c'est Internet qui s'écarte.

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 21:05

La colle colle, 


oui mais pourquoi ?
 
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La colle peut nous sortir de bien des situations difficiles. Qui n’a jamais réparé
le vase de grand-mère ou un meuble apprécié avec un tube de colle magique. Mais essayez de coller vos chaussures avec de la colle à bois et la magie ne
sera plus ce qu’elle était. Alors comment ça marche ?
 

La colle colle, oui mais pourquoi ?
 
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La colle peut nous sortir de bien des situations difficiles. Qui n’a jamais réparé le vase de grand-mère ou un meuble apprécié avec un tube de colle magique. Mais essayez de coller vos chaussures avec de la colle à bois et la magie ne sera plus ce qu’elle était. Alors comment ça marche ?
 
 

on se retrouve avec une fissure ou plusieurs morceaux. Le principe de la colle est de reconstituer artificiellement ces liaisons.
Pour qu’un collage soit efficace, il doit être le plus homogène possible. On doit donc pouvoir étaler la colle facilement sur toute la surface. Mais, pour les liquides, cela ne va pas de soit. En effet, ils n’aiment pas trop augmenter leur surface. Les molécules présentes dans un liquide ont pour habitude de s’attirer mutuellement pour être le plus stable possible. Celles situées à l’intérieur du liquide sont tranquilles, elles attirent autant qu’elles sont attirées. Mais celles qui sont en surface sont attirées par les molécules de l’intérieur. On appelle cela la « tension de surface ». Pour qu’une colle s’étale bien, il faut donc que sa tension de surface soit inférieure à celle du matériau à coller. Si cette condition est remplie, la colle peut pénétrer dans les petits trous du solide pour augmenter la zone de collage. Cela permet aussi de limiter les bulles d’air entre les deux parties à coller qui sont autant de points faibles dans les liens entre les deux surfaces.
Une fois que la colle est appliquée, comment adhère-t-elle ? Pour le savoir il faut entrer dans sa composition intime. Les atomes sont entourés d’électrons qui sont disposés autour du noyau par couche. Chaque couche peut accueillir un certain nombre d’électrons. Mais les atomes aiment bien quand leur dernière couche est pleine. Un atome du matériau et un atome de la colle vont donc se partager certains de leurs électrons pour remplir leur dernière couche. Cette liaison chimique, appelée covalente, est particulièrement solide. Il y a aussi un autre type de liaison que l’on appelle ionique. Toujours pour être le plus à l’aise possible, un atome du matériau donne cette fois un électron à un atome de colle. L’atome du matériau devient un ion positif et celui de la colle un ion négatif. Et bien sûr, le plus et le moins s’attirent créant une liaison rigide.
Reste la dernière étape pour accrocher les deux parties : solidifier la colle. Il existe plusieurs façons de procéder. Les plus courantes sont les colles à solvant. On dilue le principe collant dans un solvant qui rend la colle liquide. Quand on applique la colle, le solvant s’évapore (c’est lui le responsable de l’odeur) et la colle durcie. On utilise le plus souvent de l’eau ou de l’alcool. Il existe aussi les colles dites thermofusibles. Dures à l’origine, on les chauffe pour qu’elles deviennent liquides. En refroidissant, elles retrouvent leur ancienne propriété.
La résultante de tous ces éléments est qu’il n’existe pas de colle universelle. Pour chaque matériau il y a une colle associée. Mais alors pourquoi la superglue colle autant de matières ? La molécule qui compose la superglue possède la particularité de créer des liaisons avec les molécules d’eau. Celles-ci sont présentes à peu près partout, donc si vous êtes maladroit n’hésitez pas à en avoir toujours un tube sur vous.


Wilfried Rochard
30/01/2006

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 21:10

La colle
back to basic - par Cyprien Gay, Martine Regert dans mensuel n°368 daté octobre 2003 à la page 85 (2570 mots) | Gratuit
Elle relie les pages de ce numéro de La Recherche. Elle assemble vos chaussures, votre mobile, votre siège... En tube, en bâton, en ruban adhésif, la colle est omniprésente. Les responsables ? Les physico-chimistes qui, comprenant de mieux en mieux les principes fondamentaux de l'adhésion, proposent des colles toujours mieux adaptées à des usages spécifiques.

Pourquoi la colle ne colle-t-elle pas dans le tube?

( mais pourquoi je ne me la suis jamais posée celle là ? c'est magique !!!)

En général, les tubes de colle sont assez étanches, et la colle n'y sèche pas. En revanche, si on referme mal le bouchon, le contenu sèche et durcit. Une autre bonne raison de bien refermer les tubes ou les pots de colle est l'odeur forte que celle-ci dégage, bien souvent. Odeur et séchage sont d'ailleurs liés. La colle en tube est en effet constituée de longues molécules polymères, dissoutes dans un solvant, un liquide volatil. Lorsque la colle est étalée, ou que le tube est ouvert, le solvant s'évapore. Lorsque ses molécules parviennent à nos narines, nous les percevons comme une odeur, plus ou moins agréable. Dans le même temps, les molécules polymères, qui restent en place, ont moins d'espace pour bouger et finissent par se coincer les unes les autres : la colle devient solide. Dans certaines colles, il se produit même une réaction chimique entre les molécules polymères lorsqu'elles se rapprochent au cours du séchage, ce qui a pour effet de les attacher irréversiblement les unes aux autres en certains points. Dans tous les cas, la colle devient solide, et l'assemblage bien difficile à défaire. Bref, ça colle !


Est-ce que ça colle mieux si on en met beaucoup ?
Ne mets pas trop de colle ! Appuie bien ! Ces conseils de nos grand-mères sont fondés, comme on peut le constater aisément. Mettons une goutte de shampoing sur une table bien lisse, appliquons une plaque transparente, par exemple le couvercle d'un coffret de disque compact, et maintenons la pression : la goutte s'étale bien régulièrement en un film mince. Si nous essayons de faire glisser la plaque sur la table, nous y parvenons assez facilement : le shampoing n'est pas un bon adhésif. Néanmoins, si nous essayons de soulever la plaque, elle résiste et adhère obstinément à la table. Pourquoi ? Comme le shampoing est incompressible, son volume ne peut pas varier pendant le décollement, et il est nécessaire qu'il s'écoule vers le centre pendant que la plaque se soulève. Or, dans un si mince interstice, l'écoulement est malaisé, car il s'accompagne, comme le long d'une conduite très fine, d'une forte chute de pression. Du coup, la pression est fortement abaissée sous la plaque, et nous devons exercer une force élevée pour la soulever. C'est essentiellement pour la même raison que deux objets collés par une mince couche de colle sont difficiles à décoller : l'adhésif, comme le shampoing, est incompressible et est utilisé sous la forme d'un film mince. Mais ces deux matériaux viscoélastiques diffèrent sur un point essentiel. Le shampoing est liquide, alors que l'adhésif ne s'écoule pas, même si on lui en laisse le temps. Autrement dit, c'est un solide viscoélastique : avec un adhésif, pas moyen de faire glisser la plaque sur la table.
Pourquoi le ruban adhésif ne colle-t-il pas trop sur le rouleau ?
Lorsque le ruban adhésif est enroulé sur lui-même, le côté collant est en contact avec le dos du ruban de la couche immédiatement inférieure. Il devrait donc bien y adhérer. Pour qu'il ne soit tout de même pas trop difficile de les décoller l'un de l'autre lorsqu'on déroule le ruban, il faut que le côté collant, en quelque sorte, « n'aime pas trop » le dos du ruban. Pour cela, le mouillage des liquides offre une piste : une goutte d'eau s'étale sur du verre propre, mais se rétracte et roule facilement, presque comme une bille, sur une poêle antiadhésive ou sur un objet en plastique. Cette variété de comportements provient du degré d'affinité entre le liquide et la surface du solide. Le revêtement d'une poêle antiadhésive contient souvent des molécules fluorées, qui défavorisent le contact à la fois avec l'eau et avec les corps gras. De même, le côté non collant d'un ruban adhésif est souvent revêtu de molécules fluorées, de manière à affaiblir les interactions intimes avec le matériau adhésif qui constitue le côté collant du ruban. Le décollement est alors favorisé.
Que se passe-t-il lorsqu'on décolle ce ruban adhésif ?
Gardons notre rouleau de ruban adhésif et déroulons-le rapidement sur quelques tours : il produit un son strident.Sur le côté collant, l'adhésif apparaît désormais strié, trace des saccades qu'il vient de subir et qui sont à l'origine du bruit du décollement. Dans les zones encore transparentes, le décollement s'est fait en douceur, sans dommage pour l'adhésif. À l'inverse, dans les zones qui ont blanchi, le matériau adhésif a été déformé de manière importante. Et du fait de son incompressibilité, il n'a pu le faire que de façon hétérogène : des bulles ont grossi, jusqu'à un diamètre de l'ordre de la centaine de micromètres, et ont ainsi fourni le volume requis pour le décollement. À cette taille, leurs surfaces réfractent la lumière dans toutes les directions : l'adhésif apparaît blanc, plutôt que transparent. Si nous reprenons notre plaque collée à la table par du shampoing, nous pouvons également observer des déformations très hétérogènes, quoique sous une forme légèrement différente. Lorsque, à force de persévérance, nous avons réussi à soulever la plaque, le shampoing s'est retiré en une magnifique figure arborescente, poussé par l'air qui s'est infiltré en de nombreux endroits, parfois presque jusqu'au centre : c'est de cette manière que, pour s'accommoder de la traction exercée, l'air a pu fournir du volume partout sous la plaque sans devoir pousser le shampoing sur de longues distances dans le mince interstice. Vu de loin, l'arbre de shampoing est blanc, lui aussi.
Un collage peut-il vieillir ?
En explorant votre grenier, vous avez déniché un vieux livre rafistolé il y a quelques années avec un ruban adhésif. Pourquoi celui-ci a-t-il maintenant jauni ? Pourquoi se décolle-t-il plus facilement, voire ne colle-t-il plus du tout ? Alors que la colle est faite pour sécher en quelques minutes ou en quelques heures, le ruban adhésif doit demeurer stable. Mais avec le temps, certaines molécules diffusent, certaines réactions chimiques lentes avancent dans le matériau adhésif qui le constitue et peuvent, à la longue, altérer de façon appréciable ses propriétés mécaniques. Selon la nature de l'adhésif, cette évolution peut être accélérée par la présence d'eau l'air est toujours un peu humide ou d'un autre agent chimique, par la chaleur ou par la lumière. Mais plus encore que les seules modifications physico-chimiques, leur association avec la fatigue mécanique est parfois redoutable : si le joint adhésif est sollicité de manière répétitive et suffisamment forte, un décollement partiel peut se produire chaque fois au bord de la zone de collage. L'humidité de l'air pénètre alors plus avant et accélère l'évolution physico-chimique. Ainsi, les pales des hélicoptères étant des assemblages collés, on évite que leur bord d'attaque ne présente un joint de colle, car il vieillirait rapidement, soumis au vent, au sable, aux embruns, etc. La conception d'objets courants répond aussi à cette exigence. Dans sa salle de bains, Alice a fixé au mur un crochet adhésif classique [fig.1]. Le poids du gant de toilette déforme très légèrement le matériau plastique du crochet et comprime fortement la partie inférieure du film de matériau adhésif, tandis qu'il tire modérément sur le reste du film. Celui-ci n'est donc pas endommagé. De l'autre côté du mur, Barnabé a voulu tester une autre forme de crochet, afin de pouvoir suspendre plus haut son gant de toilette. La déformation de son crochet comprime modérément la plus grande part du film adhésif, mais cette fois-ci, pas de chance, elle tire fortement sur sa partie supérieure. Le gant de toilette de Barnabé affaiblira cette partie de l'adhésif, et son crochet vieillira plus rapidement que celui d'Alice.
Les colles liquides sont-elles les plus efficaces ?
Les fermes construites en granit sont rarement en pierre sèche. Cette roche étant difficile à tailler, les blocs empilés sont rugueux et ne se touchent qu'en quelques points. Non seulement l'assemblage ne serait pas très solide, mais il laisserait passer l'air froid du dehors. Ce n'est qu'avec le mortier que l'on obtient un contact continu entre les pierres. La même chose est vraie dans la vie courante, à l'échelle microscopique : vue de près, une surface qui nous paraît lisse ressemble bien souvent à du granit, et si l'on met en contact deux objets, ils ne se touchent pas sur la totalité de la surface de contact. Si on les enduit de colle, on obtient un bon contact, et finalement une bonne adhésion, comme avec du mortier. Une colle pâteuse bâton de colle blanche établit un bon contact, mais elle ne durcit pas beaucoup, et le collage résultant se révèle souvent médiocre. Une colle liquide s'étale encore mieux et durcit souvent beaucoup plus, elle est donc finalement plus efficace.
Existe-t-il une colle universelle?
Les colles présentées comme universelles par leurs fabricants fonctionnent assez bien sur presque toutes les surfaces. Elles ne sont toutefois pas les plus efficaces. Certes, elles sont suffisamment fluides pour pouvoir être étalées et former un contact intime avec les objets malgré leur rugosité de surface. Mais cela ne suffit pas. Ainsi, la rigidité de la colle doit être adaptée à celle des objets collés. Une colle qui demeure trop molle après séchage risque d'autoriser un jeu mécanique entre deux objets rigides, et cela fragilise progressivement le joint de colle, surtout s'il est un peu trop épais. À l'inverse, une colle qui durcit beaucoup, comme la colle à moquette, ne convient pas pour coller des objets flexibles. Si vous collez ensemble deux morceaux de moquette, le mince film de colle se rompra en mille morceaux lorsque vous déformerez l'ensemble après séchage ! Un autre élément important est la nature des objets à coller. La formulation des colles prévues pour un usage bien précis métal, papier, cuir, céramique, etc. est choisie en fonction de la nature chimique de l'objet, de manière à susciter un surcroît de liaisons avec sa surface, par des réactions chimiques. Comme la chimie de surface d'un objet évolue spontanément, par exemple par oxydation, on peut la préparer juste avant l'encollage, soit mécaniquement polissage, soit par nettoyage avec un détergent, soit par un traitement chimique élaboré. Cette dernière méthode, utilisée surtout dans l'industrie, suppose un encollage immédiat, car une surface moléculairement propre se pollue très rapidement.
Pourquoi les vieux chewing-gums collent-ils aux semelles ?
Le chewing-gum est mou dans la bouche, tandis que son goût s'affadit, et il durcit rapidement une fois au-dehors.Pourquoi ? Il est constitué de composés solubles qui passent peu à peu dans la salive sucre, arômes, et d'une gomme. Laquelle est un matériau polymère aux propriétés soigneusement ajustées pour que l'on puisse à la fois profiter d'une mastication pas trop malaisée ce qui suppose une bonne déformabilité, et épater la galerie avec de grosses bulles ce qui suppose une résistance du matériau aux très grandes déformations. Il s'agit souvent de polyacétate de vinyle. Il est mou dans la bouche grâce à la température et à la salive : l'agitation thermique et la présence des molécules d'eau contribuent à la mobilité des macromolécules et donc à la déformabilité de la gomme. Une fois que le chewing-gum est dehors, c'est tout autre chose. Il refroidit, et l'eau de la périphérie s'évapore : il se forme une croûte dure qui retient de l'humidité au centre. C'est ainsi que sur le tard, le chewing-gum devient vieux singe : il semble dur, et ne colle pas au toucher, mais gare à qui posera le pied dessus ! La chaussure casse la croûte, elle établit un bon contact avec le coeur du chewing-gum encore mou, elle l'écrase en un film mince, et ça colle ! Quand l'imprudent lève sa chaussure, il apparaît des fibrilles, souvent impressionnantes. En fait, elles ne résistent pas beaucoup et ne contribuent guère à la force d'adhésion, mais elles sont la trace des déformations très hétérogènes digitation ou cavitation survenues au début de la séparation.
La colle repositionnable, est-ce vraiment de la colle?
Puisqu'elle se solidifie lors du séchage, la colle ne peut pas être étalée de nouveau : elle ne sert qu'une fois. À l'inverse, l'étiquette repositionnable que l'on colle sur son bureau ou sur son écran est réutilisée dans le même état. Dans une certaine mesure, c'est vrai aussi d'un ruban adhésif. Du côté collant de l'étiquette, le matériau adhésif proprement dit est donc conçu pour sécher le moins possible, afin que ses propriétés mécaniques demeurent à peu près inchangées au cours du temps. Quelles sont-elles ? L'adhésif repositionnable ne peut être liquide, sans quoi, comme le shampoing, il ne résisterait pas au glissement. Il ne peut pas non plus être trop dur, sans quoi il serait impossible d'établir un bon contact. Conséquence, les fabricants formulent le polymère pour que l'adhésif repositionnable soit un solide viscoélastique assez mou. Peut-il alors réaliser une aussi bonne adhésion qu'une colle ? Paradoxalement, oui. Tirez sur une languette de papier, elle rompt sous une force importante après s'être déformée de seulement 3 %. Mais tirez sur un ruban élastique, il s'étire de 100 % sous une force modérée, et lorsqu'il rompt, vous vous en mordez les doigts! La même chose est vraie d'une colle et d'un adhésif. Une colle durcie par le séchage supporte une force élevée, puis rompt d'un coup : c'est un matériau fragile, comme le verre ou la languette de papier. Un adhésif repositionnable, plus mou, supporte de grandes déformations avant de rompre c'est un matériau plus ductile. La force exercée est plus faible que pour une colle, mais la déformation est plus grande : décoller un adhésif repositionnable peut fort bien requérir davantage d'énergie que de rompre un assemblage collé. À tel point que l'un des objets peut rompre avant l'adhésif. C'est le cas de l'étiquette sur votre poêle toute neuve, que vous avez tant de mal à ôter : elle se déchire dans l'épaisseur au lieu de se décoller.
De quand datent les premières colles ?
Elles ont plus de 40 000 ans et ont été fabriquées par l'homme de Neandertal, en Europe. L'analyse chimique de petits agrégats noirs et informes retrouvés sur le site paléolithique de Königsaue, en Allemagne, a montré qu'il s'agissait des plus anciennes colles connues. Cette sorte de goudron végétal est du brai de bouleau, fabriqué par un chauffage contrôlé d'écorce. Le même matériau a ensuite été très utilisé au Néolithique, il y a environ 6 000 ans pour emmancher des pointes de flèche, réparer des céramiques et, plus tard, pour imperméabiliser des récipients ou calfater des bateaux. Au Proche-Orient en revanche, c'est du bitume naturel qu'on utilisait il y a 40 000 ans, et jusqu'à des périodes récentes. Par la suite, les substances naturelles employées dans la production des colles se sont diversifiées, en particulier à partir des âges des métaux, probablement en raison d'une meilleure maîtrise des arts du feu. Ainsi, les résines de conifère sont utilisées en Europe et les résines de pistachier dans le monde méditerranéen. On commence aussi à mélanger divers matériaux : de la cire d'abeille est par exemple ajoutée au brai de bouleau comme plastifiant pour améliorer les propriétés des adhésifs. Ces diverses substances naturelles plus ou moins transformées ont, elles aussi, été employées jusqu'à nos jours, en particulier dans les pays nordiques. La technique de fabrication du brai de bouleau est toujours transmise en Finlande de génération en génération et entretenue lors de fêtes traditionnelles, bien que les colles synthétiques aient remplacé les adhésifs de nos ancêtres depuis le XIXe siècle.
Par Cyprien Gay, Martine Regert

http://www.larecherche.fr/idees/back-to-basic/colle-01-10-2003-89277

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Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 22:32

Surdoués, précoces et autres chimères [1]
par Claire Meljac 


[*]
La lettre de l'enfance et de l'adolescence

2003/3 (no 53)








« Je ne veux pas montrer aux autres que j’ai un gros qi »



[size=46]Qui parle ainsi ? Un obsédé sexuel pudique ? Un satiriste désirant se moquer de Freud, relu par Melanie Klein et par Jacques Lacan ? Un déficient mental abruti de discours insensés ?[/size]

2
Non point. L’auteur de tels propos est tout simplement un adolescent, repéré, le 12 mai 2003, par les informations de France 2 dont une séquence était consacrée aux surdoués autoproclamés. Un public s’élevant à plusieurs millions de personnes était donc convié, une fois de plus, au spectacle consternant du naufrage intellectuel qu’offrent les médias chaque fois qu’il est question des capacités exceptionnelles de certains individus, thème qui ne porte décidément pas chance. Et chacun de pleurer sur l’affreux martyre subi par les enfants dont le qi dépasse 125. De telles capacités, au demeurant assez courantes, comme nous le verrons un peu plus loin, sont pourtant souhaitables – condition insuffisante, bien entendu – si l’on désire poursuivre des études secondaires sans accroc.
3
Le but du présent article est de préciser la définition d’une des notions mises en cause dans de telles « enquêtes » : le « surdon », qualité attribuée au surdoué, appelé aussi enfant intellectuellement précoce (eip). Remarquons d’entrée, si nous abordons le sujet délicat de la « naissance du thème du surdoué », sur le plan épistémologique ou clinique, qu’il s’agit là d’une occasion rare, dans laquelle les psychologues jouent un rôle tout à fait privilégié. En tout état de cause, on ne saurait désigner un « surdoué » sans avoir vérifié, antérieurement, s’il répond aux critères. Le seul à pouvoir le faire, c’est, justement, le psychologue, muni, bien évidemment, des outils adéquats et maîtrisant l’art de s’en servir, ce qui n’est, hélas, pas toujours garanti par les universités.
4
Pour faire partie des « surdoués », l’affaire est simple : il s’agit d’obtenir à des épreuves précises (en général, aujourd’hui, le wisc iii) un quotient intellectuel supérieur. Qu’est-ce à dire ? C’est ce point essentiel qu’il me semble important de développer maintenant.
5
Commençons par prendre quelques précautions : la capacité intellectuelle, objet qu’il s’agit de mesurer ici, avec un beau chiffre tout rond (nous verrons plus loin que ce n’est pas possible), n’a évidemment pas d’existence en soi. On ne part pas à la recherche de l’intelligence d’un enfant comme Christophe Colomb en route vers les Indes... mais se trouvant face à face avec l’Amérique, nouvel objet. Dans le domaine du développement, on ne pourra approcher que des traits, des comportements, dont on supposera qu’ils relèvent d’une activité intellectuelle.
6
Ces considérations nous entraînent tout droit vers la description de ce qu’on appelle, en psychologie, un test, avec ses contraintes de fiabilité, de finesse, de reproductibilité. On dira aussi qu’un tel instrument doit être valide, sensible et fidèle. Pour que ces exigences soient respectées et que les résultats des comparaisons effectuées entre groupes et/ou individus (à partir de performances observées lors d’une situation antérieurement fixée) aient un sens, il convient de les rapporter à ce qu’on appelle un étalonnage.
7
L’étalonnage est en quelque sorte « l’épreuve de vérité » d’un test, qui sans ces références n’a aucune valeur. Les tables d’étalonnage résument les résultats obtenus au cours de l’étude préparatoire de l’instrument et permettent de comparer telle réponse, ou tel ensemble de réponses, à celles émanant d’une population pertinente, qui peut être différente selon la question posée : enfants du même âge, sujets de même culture, garçons, filles, groupes de malades atteints du même syndrome, etc. Sans constitution d’un étalonnage sérieux et approfondi, sans étude des comportements notés lors de cette phase d’expérimentation, la meilleure des techniques n’a pas plus de valeur qu’une question de magazine. Les techniques d’étalonnage ont cependant largement varié à travers les décennies, pour ne pas parler de siècles (nous avons maintenant environ un siècle d’étalonnages derrière nous).

Les apports de Binet

8
En 1904, une commission ministérielle charge Alfred Binet d’imaginer un moyen de dépistage des enfants incapables de suivre le rythme d’une classe habituelle. Cette demande a été très diversement interprétée, de même que la réponse de Binet. Insistons ici sur le fait que ses aspects « discriminatoires » sont loin d’être avérés, surtout si on opère la liaison qui s’impose entre les tentatives parallèles, contemporaines, de Bourneville, luttant pour sortir de l’asile du Kremlin-Bicêtre les enfants qui y étaient enfermés.
9
Avec l’aide de Simon, médecin de ce qui s’appelait l’asile de Perray-Vaucluse, Binet conçoit la notion d’âge mental.
10
L’âge mental est alors évalué par l’ensemble des activités sélectionnées du test réussies par le groupe d’enfants d’un âge donné à un taux de 75 %. L’étalonnage permet précisément de fixer de telles normes. On obtient un âge mental de 7 ans si on passe « victorieusement » le cap des tâches préparées pour les enfants de 7 ans (et par voie d’implication celles pour ceux de 6 ans, de 5 ans, etc.), en échouant en revanche à toutes celles concernant les enfants de 8 ans et plus. Des méthodes assez simples, ramenant chaque réussite à une portion d’année, permettent de calculer le score d’enfants présentant des profils plus irréguliers. Binet se borne alors à comparer l’âge chronologique de l’enfant à son âge mental : deux ans d’avance, trois ans de retard, etc.

Le qi de type Stern

11
On s’est cependant vite rendu compte que le même nombre d’années de retard (ou d’avance) ne pesait pas du « même poids » et n’avait pas la même signification psychologique selon l’âge du sujet. La différence exprime un absolu, alors qu’il convient de la traiter comme une relation. Mais Binet meurt prématurément, en 1911, avant d’avoir résolu le problème.
12
L’idée de Stern, en 1912, est de proposer de diviser l’âge mental, obtenu au test et calculé en mois, par l’âge réel. On multiplie alors le résultat par 100 pour supprimer les virgules fâcheuses. Un enfant de 7 ans qui répond aux questions d’un enfant de 7 ans obtient donc un quotient intellectuel (on voit ici l’origine du mot quotient) de 100. S’il atteint un âge mental de 10 ans, cette avance de trois ans représente presque la moitié de son âge réel et le résultat de la division, arrondi, est de 140. S’il avait eu une avance de 3 ans et 6 mois (la moitié de 7 ans), le qi aurait été de 150.
13
Cependant, le qi proposé par Stern n’a pas paru, lui non plus, complètement satisfaisant du point de vue de la métrique. À l’usage, on s’est rendu compte que la distribution des qi n’était pas la même à tous les âges. C’est, entre autres, la remarque de Merrill, qui travaille avec Terman, un psychologue américain, sur l’adaptation du Binet-Simon destinée aux États-Unis (on remarquera que Terman est le premier psychologue à s’intéresser, à partir de 1921, aux enfants « dotés » d’un très bon qi ; ils font l’objet de ses Genetic Studies of Genius). Merril signale, par exemple, qu’un qi de 118 à l’adaptation américaine du Binet-Simon opérée par Terman est dépassé par 15 % (environ) des enfants de 5 ans et seulement par 2 % des enfants de 11 ans. Le même qi classe donc différemment ces deux groupes d’enfants : on ne peut pas considérer qu’ils soient équivalents dans les deux cas. Les problèmes se compliquent encore notablement lorsqu’on applique la notion de qi aux adultes. La difficulté devient insurmontable.

Le qi Wechsler

14
À partir d’un tel ensemble de réflexions, David Wechsler, dès les années 1940, met au point ce qu’on a pris l’habitude de désigner sous le nom de qi type Wechsler. Le chiffre exprimé n’est alors rien d’autre qu’un rang par rapport à une population. On voit que le terme de quotient est, dans ce cas, abusivement utilisé.
15
Wechsler se rapporte, dans tous ses travaux, à ce qu’on nomme une courbe de Gauss normalisée, appelée encore courbe en cloche. On définit alors une distribution « idéale » que doit retrouver l’étalonnage effectué sur le terrain. Pour obtenir cette adéquation, tous les moyens sont évidemment bons : on élimine les épreuves qui ne conviennent pas, on les modifie, on joue sur les exigences de la cotation. Il ne s’agit absolument pas de « triche », car il importe de parvenir à un objectif très précis, fixé à l’avance. En ce qui concerne le wisc iii,pour chaque subtest, la moyenne est de 10, et l’écart type (défini dans tous les bons traités de statistiques par une valeur de la notation et le pourcentage de population qu’elle permet de regrouper) est fixé à 3. Pour chacune des échelles(verbale et de performance) la moyenne est établie à 100 et l’écart type à 15, de part et d’autre de la valeur moyenne. Cela signifie, tout simplement, qu’il convient de trouver, regroupés autour de 100, environ 68 % de la population : 34 % d’un côté (de cette moyenne), 34 % de l’autre. Les sujets dont la note est égale à cette valeur, légèrement supérieure ou légèrement inférieure, obtiennent donc des résultats « normaux ».
16
Voyons maintenant comment se répartissent les scores plus « excentriques » :

  • moins de 0,2 % des individus ont un score inférieur à 55 ;
  • 2 % des individus ont un score compris entre 55 et 69,9 ;
  • 14 % des individus ont un score compris entre 70 et 84,9 ;
  • 14 % des individus ont un score compris entre 115 et 129,9 ;
  • 2 % des individus ont un score compris entre 130 et 144, 9 ;
  • moins de 0,2 % des individus ont un score supérieur à 145.


Connaissant les caractéristiques de la distribution, il est facile de situer le score d’un sujet donné. Par exemple, je sais que le qi total (au wisc iii) de Paul, calculé selon les exigences de l’échelle normalisée, tant pour l’échelle verbale que celle de performance, est de 122. Je me reporte alors à la distribution et je vois immédiatement que 16 % des individus – ce qui n’est pas rien ! – obtiennent un score égal ou supérieur au sien. Son résultat est donc « bon » sans présenter de caractère exceptionnel. Il convient aussi de prendre en considération le milieu familial et social dont Paul est issu : on ne tirera pas les mêmes conclusions de ce constat selon que Paul est un enfant né de parents analphabètes et recueilli par la dass ou le rejeton d’une longue lignée d’intellectuels distingués.
17
En fait, les affaires sont encore plus subtiles. Comme noté plus haut, le chiffre « tout rond » n’existe pas. Il s’agit d’une approximation, établie au centre d’une bande d’erreurs possibles. Pour reprendre l’exemple du qi de 122, il se situe entre 115 et 126, si l’on décide de réduire les « chances » de se tromper (.05). L’enfant qui obtient un qi de 130 présente, en réalité, un résultat qui peut varier entre 122 et 135. Pour 145, on tiendra compte du fait que les limites se situent entre 136 et 149.
18
Quoi qu’il en soit, l’information apportée ne prétend pas à autre chose : elle ne permet qu’un certain classement des sujets, vus sous un angle déterminé et à un moment précis de leur développement. Cet ordonnancement va de celui dont le score est le plus bas jusqu’à celui dont le score est le plus élevé. Les instruments n’ont jamais prétendu dire plus. Ceux qui ne les utilisent pas et qui n’en connaissent pas les propriétés leur attribuent souvent des vertus et des pouvoirs hors de proportions.

Statistiques ou « sacrés mensonges [2]
[2] Expression employée par Winston Churchill.
 » ?


19
Comme toute donnée sensible, les résultats des tests sont susceptibles de faire l’objet de manœuvres diverses, la plus connue étant celle d’un usage intempestif de la règle de trois. Fabriquer un « enfant brillant » ? Rien de plus facile : il suffit d’abord d’abaisser les limites (voir un peu plus bas le paragraphe consacré à la question), ensuite de sélectionner les trois ou quatre épreuves les mieux réussies, de faire abstraction des autres et de ne retenir que les notes élevées, enfin d’en calculer la moyenne. On débouche ainsi sur un score total en multipliant cette valeur par le coefficient adéquat : 10, s’il s’agit, comme le wisc, d’une épreuve comprenant 10 subtests. D’une échelle cotée 105, par exemple, on passe ainsi très aisément à un chiffre fatidique, annonciateur de dons exceptionnels et prédicteur, en même temps, pour celui qui a fait le calcul, d’une clientèle nombreuse, désirant se faire annoncer la bonne nouvelle. Encore mieux que les feuilles mortes, les surdoués se ramassent alors à la pelle, cependant que leurs parents se transforment en « recruteurs » de consultants avides d’entendre accorder à leur délicieux bambin, par un prétendu « expert », le qualificatif de « surdoué ». Ajoutons à ces manipulations – commises par des opérateurs (on n’ose pas dire psychologues) sans scrupules – le fait que ces « professionnels » se retrouvent, en général, dans des groupements ou des associations portant en titre les mots de « brillance », « dons exceptionnels », « surdoués », « enfants précoces » et autres termes narcissiquement flatteurs.
20
Il ne reste plus, alors, aux psychologues (cette fois dûment diplômés) qu’à observer un phénomène sociologique d’importance, devant lequel il est quasi impossible de lutter : l’attirance extraordinaire (comme on parle de l’attirance des corps célestes par une étoile) exercée par ce type de pratiques. Chaque fois que le signifiant « surdoué » (ou assimilé) est mis « sur le marché », plus rien ne tient. Le bon sens élémentaire disparaît, et les familles, dans l’attente chimérique d’une satisfaction de leur demande réparatrice (de tous les malheurs de la vie), se mettent aussitôt à exiger de l’examen psychologique pratiqué sur leur(s) enfant(s) ce qu’il n’est pas, de toute évidence, destiné à fournir. 

Précocité ou bon classement ?

21
L’adjectif de « précoce », politiquement correct, qui tend actuellement à détrôner celui de « surdoué », semble provoquer des malentendus supplémentaires dans une situation déjà confuse : il fait appel à une idée d’avance intellectuelle, présente, certes, dans le modèle de Binet, mais qui a disparu chez Wechsler. Or, les normes d’étalonnage de Wechsler sont celles qui se trouvent, pour l’instant, le plus largement répandues, étant donné leurs qualités de robustesse. Ainsi, la Nemi, version du Binet-Simon revisitée en 1966 par Zazzo, fait actuellement l’objet d’un réétalonnage qui ne sera plus opéré à la mode de Binet. Plutôt que précoce, il faudrait sûrement dire : bien (ou très bien) « classé » – tout du moins au moment où l’évaluation est opérée. Nous n’avons, en effet, rien dit, dans le présent texte, de la constance (ou inconstance) du qi à travers le développement. C’est un aspect depuis longtemps ardemment débattu sur lequel il est impossible de s’étendre ici.

La question des limites

22
Que le QI se révèle, ou non, sujet à des variations inopinées, on se demandera, dans tous les cas, à partir de quelle limite un enfant sera considéré comme exceptionnel. Cette question a déjà été posée plusieurs fois précédemment. C’est la borne de deux écarts types (qi =130) qui est, en général, retenue et que nous avons reprise à notre compte dans le présent commentaire, écartant tout autre chiffre insuffisamment « sélectif ». Mais on pourrait, bien sûr, se vouloir plus exigeant et fixer le point de départ à trois écarts types : qi = 145. Tout, dans la matière, est une question de simple convention. Malheureusement, beaucoup d’auteurs ou de praticiens demeurent, sur le thème, parfaitement opaques.
23
Profitons, enfin, de l’occasion fournie par cet article pour évoquer ces « génies » prétendument dyslexiques (d’où la conclusion commune selon laquelle tout « dyslexique » est un génie). Léonard de Vinci serait le prototype de cet avatar – mais on sait que son écriture en miroir était, en fait, une écriture codée. Ceux des enfants prodigieux qui échapperaient à la dyslexie recevraient, à l’école, l’étiquette de cancres, comme on le signale pour Einstein. Or, chacun peut consulter les carnets de notes d’Einstein (ils ont été publiés par le New York Times) qui a toujours été un excellent élève. La plus grande partie de la littérature déversée sur ce sujet fait partie des contes et des légendes destinés à charmer ceux qui veulent bien les écouter.
24
Lorsqu’on examine, en conclusion, la question « vive » des surdoués, on voit à quel point elle se trouve liée avec celles concernant le temps, traitées dans le présent numéro. Les enfants dits surdoués présentent-ils un développement dont le rythme est, pour ainsi dire, accéléré – alors qu’il se révélerait retardé dans le cas d’enfants touchés par des difficultés d’apprentissage ? Binet a, d’une certaine façon, répondu à cette question par l’affirmative en présentant un modèle centré autour du concept d’âge mental. 
25
Il semble bien, de fait, que les grandes manœuvres d’expulsion du temps, en matière de psychologie, ne se déroulent plus dans le champ de l’évaluation de la puissance intellectuelle, mais bien dans celui des travaux neuropsychologiques, dont la dimension développementale est délibérément négligée. Position parfaitement logique puisque le postulat de base, organisant cette nouvelle discipline, repose sur une architecture modulaire préformée de l’esprit humain. Mais cela est une autre histoire.
« Les historiens de l’avenir se prendront la tête à deux mains : comment les gens de la fin du xx e siècle, au pays de la raison, ont-ils pu brusquement la perdre ? Quel virus rongea leur cerveau ? Quel ténia vrilla leur encéphale ? Ils contempleront avec stupeur ce siècle de fous, cabanon arrangé en prison. Et notre fumier d’âneries. Parmi elles, l’idolâtrie du présent, le mépris du passé. »
Paul Guth, Lettre à votre fils qui en a ras-le-bol.

« Jour après jour, les petits garçons grandissent. Ils en sont fiers : je ne sais pas s’ils ont raison, mais enfin c’est comme ça, on ne peut rien y changer. Ils commencent à vivre leur propre vie. À l’école, ils jouent un nouveau personnage, bien différent de celui qui rentre le soir à la maison. Ils ont de nouveaux amis, que leurs parents ne connaissent pas, et ils gardent jalousement leurs petits secrets. »
Marcel Pagnol, Le temps des secrets

Notes



[*]
On a vu que Wechsler, dans son désir de lisser les courbes d’étalonnage et d’homogénéiser les dispersions, a abandonné provisoirement cette dimension temporelle pour lui substituer la notion de « brillance ». Il n’a pu, toutefois, laisser de côté cette référence bien longtemps : les tables d’étalonnage actuelles accompagnant le test permettent de procéder à cette conversion de la brillance (note pondérée) au temps (résultat calculé en âge mental). Toute performance peut ainsi s’exprimer dans les deux langues. C’est, par la petite porte, le retour, sans doute encore timide, d’Alfred Binet, dont l’apport a trop longtemps été méconnu.


[*]
Comme, de plus, les enseignants (pour ne pas parler d’autres intervenants) suggèrent parfois à des parents que leur enfant est probablement « surdoué », dans l’espoir qu’ils iront enfin consulter (alors que, dans le cas de commentaires pessimistes, ces mêmes parents risqueraient de fuir les psychologues comme la peste), on voit que, statistiquement parlant, les chances de voir confirmée, lors d’investigations spécialisées véritablement sérieuses, une précocité supposée sont tout de même assez rares, dès qu’on quitte le pays des rêves et des arnaques. Ce qui n’implique pas qu’elles se révèlent négligeables. « J’ai même rencontré des enfants surdoués (heureux ou non) » : tel pourrait être le résumé de l’expérience personnelle de tout psychologue.
[*]

Claire Meljac, psychologue, docteur en psychologie, unité de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, hôpital Sainte-Anne, Paris.
[*]


[1]
Une précédente version de ces réflexions est parue dans le Journal de psychiatrie française, n? 18, érès, septembre 2003. L’ensemble de cette livraison est consacré au thème des enfants surdoués sur lesquels le lecteur intéressé trouvera de nombreuses informations.


[2]
Expression employée par Winston Churchill.

Plan de l'article


[list=section1]
[*]« Je ne veux pas montrer aux autres que j’ai un gros qi »
[*]Les apports de Binet
[*]Le qi de type Stern
[*]Le qi Wechsler
[*]Statistiques ou « sacrés mensonges » ?
[*]Précocité ou bon classement ?
[*]La question des limites
[/list]


Pour citer cet article

Meljac Claire, « Surdoués, précoces et autres chimères. », La lettre de l'enfance et de l'adolescence 3/2003 (no 53) , p. 39-46 
URL : www.cairn.info/revue-lettre-de-l-enfance-et-de-l-adolescence-2003-3-page-39.htm. 
DOI : 10.3917/lett.053.46.

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 0:03

Les échecs
à la base un outil pour poser une scène extérieure.
Des personnages dans le recul.
Visualiser extérieurement une situation ou justement moduler dans tous les sens possibles.
Je cherche sans trouver pour l'instant sur les connexions entre doués. Si connexions il est.
Et sur l'inverse de ce qui colle, un pot de glue et en sortir. Sur le fait de comment on peut avoir cette sensation d'être attirée par des personnes qui voudraient impérativement revenir en arrière alors que ça n'est possible.
Ou alors c'est la corde à noeuds, là où j'ai avant le premier noeud déjà dit : alors là ça va partir dans le canevas de toutes les couleurs histoire de bien varier Smile
Les doués sont ils attirés parfois par les mêmes choses ? se retrouvent ils de fait aux mêmes endroits ? et ont ils l'idée, même éloignés, de passer par les mêmes outils, qui vont leur permettre réflexion, et cheminement ?
Il y avait aussi ces passages sur la curiosité, qui pouvait mener à deux choses, soit du positif, soit des "emmerdes". En fait.
Je suis un globule qui ne s'est pas emmerdé dans les deux sens du terme. Je me suis rapidement entourée de beaucoup de choses et j'ai vite chercher autour plus loin, de plus en loin, et allez hop encore plus loin, pour me mettre tout un matériel accessible à disposition.
Et puis décomposer en étapes. Eviter que la découverte d'un inconnu de vie ne coïncide avec une urgence. Découvrir dans l'urgence, en surprise, ça décuple tout. Les processus sont différents et ne se mélangent pas forcément bien.
C'est sûr qu'être peinard en mode apprendre par curiosité : alors les relations empathiques.... pour passer subitement à : ah bon ça serait télépathique ? peut être ?, c'est un peu space Smile
De plus sur le fait de la résilience, ça serait à se tordre, je pense qu'il y avait un monsieur qu'on qualifiait de bizarre dans la famille de mon grand père, mais alors le parcours du combattant pour aller rechercher .... et effectivement dans ce cas aller à l'étranger ? et raviver des émotions, du passé ?
Sur le fait des enfants, j'ai fait toutes les options possibles.
Dire que j'étais stérile, et d'autres trucs pour finir par raconter absolument n'importe quoi pour voir à quel point des personnes sont capables d'aller. Elle veut pas d'enfants, elle veut pas d'enfants ? Je ne comprends pas le concept de pourquoi ? comment ? alors ? et tu crois pas que ça te viendrait du père du voisin de la soeur qui un soir de pleine lune mais on n'en voyait que la moitié aurait décidé que, plutôt que ça ?
pourquoi rajouter toujours des battants aux portes du bar ?
la relativisation oui mais pas trop. comme quand par exemple chez un doué peut se mélanger les fantasmes ou autres idem à un non doué.
Beauvoir avait sorti le "deuxième sexe", des gars te sortent le concept de la deuxième femme de leur vie ... allo y'a quelqu'un ?
C'est parce que j'ai un petit pressentiment, léger, comme ça. Pourquoi ça se serait ce arrêté subitement les retours du passé ?
Pour l'affectif des fois je me suis longuement questionnée quand je n'avais pas autre chose à faire ou quand ça venait sur le tapis Smile la question de me mettre sur le tapis Smile
Ca tombe mon horloge biologique aurait aussi eu un impact ? mais alors à quel dégré ? où ? quand ?
Je vais vraiment avoir du mal à m'y faire. Et cette réplique spontanée un jour : c'est tout à l'envers.
D'où ça sort ? comme "je peux ranger ta tête", c'est pas courant comme phrase.
Comme un de mes meilleurs potes qui m'avaient dit tu mets des murs, c'est curieux et au fond peut être que non. Lui s'en mettait peut être.
C'est une façon de faire qui s'est achevée il y a un bon moment mais je me souviens que oui, quand j'avais trouvé la réponse à un truc qu'avait dit quelqu'un qui sait 5 ans ou 10 ans avant, je le rappelais, en fait je rappelais le passé, du coup faut pas s'étonner de reprendre à chaque fois l'histoire ailleurs avant.
C'est comme pour mon boulot, si j'avais envisagé un jour que ça allait s'arrêter un jour, forcément quand ça arrive, je le sais déjà, qui sait j'ai déjà fait un processus de deuil donc du coup je n'ai plus à la faire.
Peut être que je dis avant ce que les gens se mettent à penser après un enterrement. mais alors pourquoi ? ou alors ça vient du décès de mon grand père ?
personne n'avait l'air super en forme pour en parler cash Smile....
la tonne de bouquins que j'ai pu engloutir à la lampe de poche en mode commando sous ma couette à plumes.
comme les gens qui font des enfants comme ça. et ensuite ben c'est toi l'enfant et il faut que tu te débrouilles entre les deux parties. dont tu demandes ce qu'ils ont pu se trouver en commun. pour cela que je me suis toujours tenue bien à l'écart des histoires ou des demandes trop en résonance avec mon histoire personnelle, sinon l'objectivité.
mon dentiste m'a dit qu'une douance ne devait pas avoir d'impact sur le structurel dentaire.
et puis il y a l'opposition entre les gens de la norme qui ne veulent surtout pas parler de choses ou le plus tard possible. et le doué qui dans ce cas lui ne peut dans certains cas ne pas faire autrement que de parler de ces choses pour pouvoir lui avancer....
comme quand il était écrit que le doué peut être le bon déclencheur de l'explosion de frustrations.
comme je peux capter une tension entre deux personnes en mode : fuyons ça va pêter.
comme le fait de ne jamais avoir parler de mes repères. qui font qu'on a pu passer que je n'étais pas cadrée, ou à risques.
on ne peut pas je pense parler d'un événement traumatique pendant ou juste après.
je peux sentir aussi l'amour entre deux personnes.
ne pas intervenir et ne pas prévenir sont des bons conseils.
ça ne m'a pas empêché de conseiller il y a deux jours dans l'escalier à ma voisine le nifluril. pour me dire du coup ensuite : tiens j'ai un mode "pharmacie" ?
c'est plus rigolo de raconter les choses comme elles viennent sauf si c'est urgent.
il y a aussi le "ça me rappelle". des choses qui ne sortent que lorsqu'il y a rappels, ambiance, contexte.
ça veut pas dire qu'on efface, qu'on ne se souvient plus, ça veut dire changer de jardin, d'herbe.
je pense enfin du moins pour ma part que les efforts que j'ai pu faire sont toujours venus d'un objectif. si tu agis vers un objectif, tu ne regardes pas tes défauts.
après sur l'histoire des séparations, des deuils ça fait mal, donc forcément ça me semble logique de ne pas vouloir éprouver la même douleur. mais en fait c'est pas la même si de nouveau douleur il y a, on n'est pas cons quand même. Smile on ne se remet pas exactement de la même façon au même endroit dans le même contexte Smile
Tirer parti de ses expériences c'est facile quand on s'en souvient. Des gens ne se souviennent pas.
Et puis y'a aussi sur la question de la famille, ça c'est du bon concept inversé. des gens s'imaginent ta vie.
je sais pas si on a parlé de substitution, pas de remplacement, de substitution.
je disais les amis se retrouvent au même endroit.
Après structurer. Je ne pense pas qu'on puisse structurer en fonction de rien, dans le flou. Ce serait comme se positionner par rapport à rien. (non pas celui là l'autre).
je ne pense pas que j'ai changé, ça va être choquant mais je me suis "dressée". puis "coachée".
Je conçois la musique de cette façon. Pour les chanteurs à textes. Je lis les bios des gens. Après je lis leur texte. Donc ensuite dans la vie, j'ai des brides de textes qui me reviennent. Ca peut donner : alors toi tu prends cette direction juste parce que l'autre il a dit ça, alors que c'est pas ça. L'autre là qui chante, il l'a vécu, il l'a ressenti, il l'a réfléchi, il refile une expérience.
Comme le fait d'étayer. Tu rigoles, j'ai bossé des plombes pour ne plus le faire, j'y retourne pas Smile
J'ai du essayer encore et encore jusqu'à y arriver. Et très vite, aucun phrase démotivante n'avait le droit de passer dans mon esprit et de s'y incruster.
C'était toujours : je vais y arriver. C'est en cela que pour mon cas Smile (pirouette) je pense qu'on peut court circuiter une pensée.
Après la conversation dite sociale c'est chouette en fait, ça va plus vite. La première tu te prends le chou à choisir laquelle des propositions ton cerveau te propose. La deuxième tu as déjà un choix moins réduit de fait. Et la troisième tu sais.
J'ai toujours commencé mes journées par les choses qui m'emmerdent. Après avoir passé des semaines à ruminer que je vais devoir le faire, processus inversé, on fait et hop on archive, suivant.
C'est pour ça que personne pourra être pareille, pas le même référentiel mais la même manière de l'utiliser.
Ensuite moi j'ai eu l'impression d'arriver par l'autre coté. En cherchant. Si tu fais du pavé parce que quelqu'un a balancé la thématique ça va l'intéresser, si tu fais du pavé à un autre moment inopportun, tu lui fais lire un livre. Si en plus il n'aime pas lire. 
Les gens forcément ne comprennent rien puisqu'ils ne vont pas le calcul. dans le temps.
J'ai emprunté 30 000 francs à une époque, alors que j'avais déjà 20 000 francs de dette avec un petit salaire, t'es dingue, ben non c'est la somme que j'aurai sûrement dépensé en 20 ans pour quelqu'un qui va partir bientôt.... donc c'est logique.
Après y'a un autre truc où je sais que je suis condamnée c'est comme ça. A savoir sur les ressentis. les stimuli comme ils disent. Ca on peut pas les prévoir. à quoi on va êre réactif ou pas. Faut tenter par petits pas. C'est comme le malsain, je peux être envahi par le malsain. C'est comme ça. Soit tu prends tes automatismes en fonction de ce que tu es et tu trouves des stratégies en fonction, soit tu ne fais rien et tu ne prends pas d'automatismes, pas d'autres réflexes, il se passe rien, tu ne ressens rien, mais tu ne fais rien, c'est un choix.
Comme celui de vivre sauf pathologies ect, et ça je ne rentre pas la dedans. Je ne suis jamais allée jusqu'à sombrer. En fait je sais pas si c'est chez tout le monde, je le souhaite, mais dès que ça commence à ternir, hop je redresse le cap, quand je sais que ça a chargé à fond, et ça va plonger, là c'est pilotage automatique direct, et pour cela il faut s'être fait un mode pilotage automatique. donc ça serait là mon fameux "programme".
Et peut être là où je dis verge Smile mais dans l'autre sens. Un mode créatif un jour pour m'intégrer dans le vilain quotidien, la routine. C'est sur que si tu as le temps total de faire divaguer tes pensées, elles peuvent partir à leur guise et atterrir dans le "paquet" triste.
Ne pas être une charge, c'est vrai. Et aussi ne pas vouloir sûrement qu'on mette son nez dans un gros bordel qui était déjà compliqué ou complexe.
C'est comme mon monsieur chapeau. J'ai fait comme lui. Comme pour l'histoire des balancements. Ca a été qu'un petit peu parfois. Cela dit j'appréhende les choses avec beaucoup de recul dans le temps, ça peut être plus facile, c'est déjà fort distancé.
Comme pour le forum. Je suis allée dans toutes les cases qui me parlaient. par contre aller se confronter à tout d'un coup à l'inverse, ce n'est peut être pas ça à faire.
Comme aussi quelqu'un qui appréhenderait ma vie dans l'ensemble, oui mais moi j'ai fait des morceaux. des étapes. et aussi des accélérations et des pauses. des modes en paquet tout d'un coup et des modes "pause".
En mode magnétoscope un peu ?
Très probablement aussi qu'en partie les zikos que j'aille bien sont des tuteurs de résilience, et du coup distancés. Comme ça on n'a que le bon.
Ca ne fait pas forcément de mauvais parents que de ne pas en vouloir comme modèles surtout en plus alors si on est particulier. Mais après il y a si on s'entend et si on en a des affinités aussi.
C'est vrai je me demande si un jour j'ai théorisé. J'ai lu beaucoup. mais théoriser ça je ne suis pas sûre. j'aurai eu un avantage pour zapper la case "intellectualisation" ?

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 0:06

Ca vient peut être des études ? dans le bon sens ? 
si j'avais choisi révision plutôt que le cocker et l'expérience avec pour ceux qui ont eu le courage de suivre, j'aurai fait "s" et j'aurai mis la colle colle ? dans mes petits histoires de vie ?
ça m'a fait penser à ces personnes qu'on ne pourrait alors rencontré que dans un contexte pour un moment et c'est bien comme ça. ça permet une espèce de confrontation mais pas dans la confrontation.

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 0:08

Ca tombe je suis la seule ici à placer "ah ben alors si on va par là" dans mes phrases ?

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 1:32

Tenter de maîtriser sa douance avant de maîtriser la douance ?
Le fait d'étayer surtout avec des gens et des référents, ça me rappelle quand plus jeune je disais, ma mère dit que, mon beau père a dit.
Ca alourdissait mes phrases à fond.
Ca existe vraiment ce truc à éviter de la personne qui va te tirer vers le passé pour pouvoir passer par ses noeuds et toi tu te barres et tu peux pas expliquer parce qu'elle comprendra pas tout de suite voire même jamais.
Imaginons que tu creuses avec quelqu'un sur un de ses trucs inconscients qu'elle a besoin de résoudre pour avancer mais elle le sait pas, si t'as creusé, elle sait que tu sais comment il faut faire et du coup elle te lâche plus.... si encore mieux c'est pas son moment de comprendre ?
Si c'est verrouillé c'est qu'il y a une raison où que c'est coincé. SI pour un rencard un gars me dit je suis sociopathe, pardon mais moi je me barre Smile
Un couple ça ne doit pas non plus être une infirmerie, un dispensaire, un détecteur de mensonges, un marteau piqueur Smile
Et parler psychiatrique, c'est pas romantique Smile
Une asso de boites à outils qui avancent, ça fait deux boites à outils qui avancent, 
deux boites à outils qui coulent, s'engluent, ça fait deux boites à outils qui coulent et s'engluent.
La douance à des avantages qui du coup peuvent complétement mener à s'auto suffire et donc à s'isoler voire à intérioriser, 
et là v'la Philippe qui me parle de ma monade. le système à lui tout seul.
déjà je suis douée et portée sur les autres, à m'être toujours demandée justement si c'était égoiste de pas partager, en plus je suis de gauche ça n'arrange rien Smile
je me revois y'a longtemps sur mon pc, un pc quelque part, je ne pense pas que j'ai lu de la psy pour me connaître, d'abord, mais plutôt parce qu'il y avait des problèmatiques autour de moi....
pendant longtemps on ne m'avait pas appris comment ne pas me mettre dedans, par le terme attirer j'aurai du plutôt dire : agripper, accrochée.
quand ça n'est pas une bonne nouvelle, je m'abstiens ou j'élude.
ce qui m'est arrivé il aurait fallu que je sois autre chose que moi même d'un coup et ce que j'étais pendant toujours, ..... forcément avec la meilleure volonté du monde Smile
moi après ce que j'ai pu capter chez quelqu'un à l'insu de son plein gré je lui rends Smile c'est à lui. Smile
Il ne faut pas se faire un avis sur un seul représentant de quelque chose. Je n'ai pas rencontré des paquets, j'ai rencontré des gens.
C'était perturbant du coup mais drôle, y'a même des fois où du coup j'ai dit je suis un microbe, une micro puce Smile
Comme les gens qui me disent quand ils me voient arriver : je me disais tiens je la vois plus, ben maintenant je dis plus, ben m'appeler pour me le dire ça n'est pas plus simple ? flûte, zut, les horizons.
l'amour parlé au bord du gouffre ça peut être subtil, ça peut être deux choses : ne dire les choses que parce qu'on croit qu'on va mourir, ça ressemble plus à de la bouée non ?
et il y a aussi celui beau qui est d'avoir conscience qu'on peut mourir demain et donc forcément on réfléchit plus vite Smile
c'est parce qu'au fond j'étais condamnée sur certaines choses que j'ai fait ma vie atypique. après parler condamnation pendant 45 ans, ouais bof Smile ça n'aurait pas été très réjouissant comme programme pour la suite Smile
je peux provoquer je pense en instantané chez quelqu'un d'autre une explosion des pansements sur les blessures sans le faire exprès.
j'ai eu du mal aussi à une époque avec ce truc là d'influencer. après savoir si tu t'influences, et si t'avais rien dit ... ou si c'était faire tilt à quelqu'un....
quand t'es dans le lisse t'as pas à te poser toutes ces questions. justement.
un jour j'ai commencé à me foutre la paix. voire même à foutre la paix aux autres pour peu qu'ils aient bien voulu m'indiquer que je les emmerde Smile ça c'est pas toujours gagné.
y'a aussi un truc sur le déclenchement du flot intuitif.
comme cette histoire du coeur au bord des lèvres.
après tout ça ça fait ma vie. par contre absolument tout expliqué, compartimenté, ça met tout en lisse.
c'est bien aussi les moments où tu comprends rien, où se mélangent les mots les émotions, les contradictions, les paradoxes. au début tu penses qu'il faut lutter, au secours je perds le contrôle, alors qu'en fait on dirait que c'est là où ça détend, tout le bordel, la machine Smile
Ben oui peut être qu'à 45 ans mon gros chien Smile c'est un substitut. Mais si je l'ai senti plutôt comme ça ? et puis en plus c'est mon lit Smile j'y vais ce que je veux Smile D'abord Smile 
Ca doit être bien subtil. t'es psycho tu veux aider un doué, il faut qu'il dise, mais en même temps, il faut pas qu'il dise Smile trouver le juste milieu la juste dose, ça doit pas être simple.
mais pareil pour des enfants de pas doués en fait.
si on avait inventé le divorce de l'enfant vis à vis de ses parents vers 2 ans, ça aurait évité pas mal de soucis quand même Smile oui je sais sur le coté pratique .... mais bon... on n'est pas obligé non plus de mettre en pratique tout ce qu'on dit hein.
si des personnes avaient démarré au quart de tour sur des élucubrations de plans de montage que j'ai pu faire, Smile 
comme le quiproquo sur les gars, si si elle t'a regardé droit dans les yeux, feu vert.
ben non je fais ça avec tout le monde, on m'avait pas dit Smile
aller au pas compliqué c'est restreindre l'arborescence, c'est stopper le feu d'artifice qui part bien mais pas forcément là où il n'y a pas à émettre autant d'hypothèses.
j'ai du coup arrêté le mode roue libre tout de suite pour aller me rentrer au garage.
ils parlaient aussi des scénarios catastrophes. il faut l'identifier ça et mettre du réel et du concret par étapes là dessus aussi. sinon tu restes tout seul avec ta peur.
faut pas oublier le mode "gros nounours".
ça semble être ça le processus créatif. dans le domaine du rêve tu échafaudes des plans, forcément si on vient t'interrompre ça fait arrêt sur images.
s'évader en pensée ça n'a pas de bénéfice si c'est pour se perdre. enfin chacun voit.
La délicatesse.
il y a la substance du propos, la confiance en l'autre qui le dit ou pas. et il y a tout ce que j'ai bien voulu apprendre uniquement parce que j'aimais bien ce prof.
j'avais bien aimé mon cap bep justement pour ça. un peu de tout sur tout et hop tu peux entrer dans la vie active.
maîtriser l'inconnu peut se faire en se forgeant soi alors plutôt. sinon c'est vaste. embrasser le monde entier Smile 
si je me fais faire un scan et que je vois rétroactivement où ça a pas connecté, ça risque d'être super bizarre Smile je vais me marrer à me disant ben punaise je pouvais tenter de le faire longtemps, ma pauvre puce, alors on bute contre le collage ?  Razz 
moi je me suis juste un peu trompée dans les écarts du cadre Smile je me suis mise la barre vachement super haute sans faire exprès Smile ça doit se situer dans les écarts mentaux. je suis naze en gym. mais alors là quelle souplesse..... Smile
est ce qu'on se met à la place du monde ? entier ? et du coup ça épuise on reçoit tous les coups ?
écouter sa musique intérieure Smile ça tombe quelqu'un peut ne pas être déprimant mais dans son discours son parcours se trouve des résonances mais pas complètement.
il faut savoir délimiter là où se trouve le commun ou le pas commun.
et alors dénominateur commun. devoir élargir son champ de connaissances dans des sujets variés pour pouvoir s'expliquer ? 
il n'y a pas de construction possible en cherchant des bouts de soi chez tout le monde, ça ne feedbackera jamais une complétude.
puisqu'il a des facultés d'apprentissage, n'importe quel doué peut donc devenir complet .
après sur les handicaps ça c'est autre chose. la bienveillance. la tendresse. ce que l'on met dans ses champs lexicaux.
toussa toussa. je l'ai bien senti alors le renvoi du paquet en bloc. du coup je pense pas que ce soit ça qu'il faille faire. il faudra alors que tout soit bien huilé et rodé à égalité.
par domaine. on n'oublie jamais mais avec le temps ça s'apaise. Et effectivement faire des choses chouettes en attendant que ça s'apaise c'est chouette.
Ben merde Smile pas encore comme les autres c'est chouette, les autres passent leur temps à essayer d'être pas pareils, c'est con hein ? 
Toujours penser à aller voir ailleurs si ça ne se passe pas mieux qu'on se l'imagine.
le jour a une fin, à 00h. (sauf si ... oui je sais mais bon). Il faut bien fragmenter. Sinon ça part en saucisse Smile
Y'a toujours un Petit Poucet qui aura déposé des cailloux pour toi quelque part, il te dit pas d'avance où ils sont, parce qu'il sait qu'au fond tu aimes bien chercher  Wink I love you

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 10:50

Le feeling : une impression d'être sur la même longueur d'onde

 Création : mercredi 28 janvier 2009 01:35
news lifes - news lifes :) - Page 14 Feeling-amoureux-coup

Voilà une expression de plus en plus employée dans nos relations amoureuses : "Je ne sais pas pourquoi avec cette nana je ressens un feeling avec elle", ou bien encore "Pourtant avec ce mec je sentais un bon feeling" mais alors ce mot à l'origine anglosaxone il signifie quoi exactement?


Après avoir consulter notre entourage et constater nombres de désaccords sur le sujet et faute de trouver beaucoup d'informations, nous avons comme d'habitudes, fait appel à notre communauté présente sur le forum pour nous donner notre avis sur le sujet et répondre à nos interrogations.
Sans grand étonnement, les réponses ont été plus que pertinentes donc nous allons pour essayer de définir "Le feeling" nous appuyer sur la plupart des suggestions du forum.



news lifes - news lifes :) - Page 14 Suivi

Mais alors c'est quoi pour vous le feeling vous ressentez quoi?



Comment définir quelques choses d'irrationnel, que beaucoup d'entre nous ne s'expliquent pas eux-même.Voici donc des morceaux extraits de témoignages :



"Quelque chose se passe bien, y a une attirance, aussi bien physique (et oui ça compte aussi) qu'intellectuelle. "
"T'as l'impression de comprendre ce qu'il a dans le crâne, que vous êtes sur la même longueur d'ondes etc, j'en passe."
Si l'on devait résumer le feeling par une phrase "avoir cette impression d'être sur la même longueur d'onde"


Le feeling est-il obligatoirement partagé?



Pourquoi avoir l'impression?
Grand désaccord parmi toutes les réponses, certains pensent qu'il l'est forcément sinon il n'existe pas et d'autres non.
Notre avis opte pour la deuxième solution :
Il peut y avoir feeling dans un sens et pas dans l'autre c'est une question de perception. On attend beaucoup de l'autre et on idéalise ces rencontres, on a l'impression que tout se passe bien, que le courant passe, parce qu'on se sent bien mais la perception de l'autre est différente et pour lui les choses ne ressemblent pas à ce qu'il avait imaginé.
Donc le feeling n'est pas forcement réciproque, mais quand il l'est alors les portes s'ouvrent pour aller plus loin et se découvrir et pourquoi pas laisser la place aux sentiments amoureux..
 

Mais alors le feeling est-il forcément un sentiment amoureux?






Chesterfield pense que le feeling est une façon de passer avant la case amoureuse, ça fait moins peur, c'est moins ringuard.
Aujourd'hui dire "j'ai vraiment un bon feeling avec cette nana", est plus fun, "que je crois que je suis amoureux d'elle..."
En fait pour la plupart ce serai le coté: je suis en train de commencer à ressentir des trucs.


Le feeling c'est donc la chose qui n'arrive pas avec toutes les personnes qu'on croisent, un sentiment bizarre de se comprendre, de se laisser glisser sur les propos de l'autre.
Ce sentiment peut souvent déboucher vers un sentiment amoureux mais pas obligatoirement.
Il peut devenir une belle amitié, mais une chose est sûre quand il est réciproque il peut donner lieu à de belles histoires qu'elles soient amoureuses ou amicales.




Pour conclure, nous reprendrons une phrase citée sur le forum "Nous sommes des êtres HYPER Sensibles qui s'ignorent ou que notre éducation a ignorés pour nous éduquer à rentrer dans le moule de notre société" alors laisser parler votre feeling...


http://www.lesbridgets.com/index.php/Rencontre-Seduction-Drague-Conseils/Le-feeling-une-impression-d-etre-sur-la-meme-longueur-d-onde.html

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 11:06

DÉFINITIONS

[size=33]FEELING[/size]

30 DÉCEMBRE 2014 LAISSER UN COMMENTAIRE

De l’anglais feeling, sentiment, impression.


Le feeling c’est le jugement inconscient que l’on se fait d’unenews lifes - news lifes :) - Page 14 Nez-209x300personne dans les premiers échanges (échanges pouvant se faire dans la vie courante ou dans le virtuel). On parle aussi d’intuition.
Dans le cadre d’une rencontre amoureuse, les impressions que l’un ressent pour l’autre sont primordiales et c’est souvent en se basant sur ces impressions que l’on décide ou non de continuer la relation.
Ces impressions peuvent trouver leur source dans un certain nombre d’éléments, comme l’aspect physique de la personne, sa voix, son regard, si elle sourit ou pas, sa tenue vestimentaire, les propos qu’elle tient, les expressions de son visage, son odeur etc. A partir de cet ensemble, il se dégage une attirance ou pas. On dit que le feeling passe bien quand cette attirance et effective.
news lifes - news lifes :) - Page 14 Brucewillis
J'ai rajouté une photo d'homme par hasard, c'est pour respecter la parité Smile
http://www.2lamour.fr/tag/feeling/
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https://books.google.fr/books?id=731QU9Tv8YkC&pg=PT111&lpg=PT111&dq=avoir+un+feeling+avec+une+personne&source=bl&ots=k2RlO9jS1f&sig=fF8WgN63kKQQFuVheiRh5Osu_7E&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiJh8eRlNTMAhUJOhoKHWO5D3g4ChDoAQhSMAg#v=onepage&q=avoir%20un%20feeling%20avec%20une%20personne&f=false
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http://www.club-50plus.ca/forum/-le-feeling--t70541.html
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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 11:12

http://www.filmspourenfants.net/video/incroyablehistoiredewinterledauphin.html

Handicap. On peut vivre avec un handicap, améliorer sa vie avec une prothèse. En plus de l’histoire avec le dauphin qui a perdu sa queue, on voit comme c’est difficile de faire le deuil de son passé, ici un jeune homme sportif, blessé à la guerre, va devoir faire face à sa nouvelle vie. Le monde du handicap peut lever des fonds pour sauver les animaux. Handicap. Même avec une infirmité on peut très bien s’en sortir, on voit qu’une prothèse peut changer la vie d’une personne ou d’un animal handicapés.
Mobilisation. Importance de croire au changement, de s’investir pour des choses que l’on trouve justes. Un enfant va découvrir une passion. Sentiment d’utilité. C’est une bonne motivation à être actif que de s’occuper de l’autre. Conceptualisation. On voit comment des personnes imaginent une prothèse, esprit d’équipe. Utilisation d’internet pour lever des fonds. Motivation d’enfants qui osent être irréalistes et qui vont parvenir à y arriver.
Amour des animaux. Revalorisation du dauphin qui est un animal intelligent avec lequel l’homme peut communiquer. Vétérinaire. Soin à l’autre, un hôpital pour les animaux. Intelligence de l’animal. On nous montre un dauphin qui s’amuse à jouer sous l’eau. Parc aquatique. Pour rendre éthique un endroit où les humains peuvent regarder des animaux des océans, on le mélange à un hôpital, et on dit bien qu’une fois les animaux guéris, on le remet dans la nature. - Un film qui est plus de la propagande delphiniums qu’autre chose, on y voir bien toutes les gentilles personnes qui s’occupent des dauphins et comme ils y sont bien traités (pourtant la réalité est tout autre, et ces animaux souffrent souvent en captivité). - On nous montre des personnes impressionnées parce qu’elles découvrent dans ces parcs.
Amitié. Difficulté de trouver des amis, un jeune garçon a de la peine à se faire des amis, il va trouver de la confiance en soi dans un nouveau groupe d’appartenance. Relation avec un animal. On voit comme c’est possible d’avoir un feeling avec un animal. Il y a des gens qui ont le contact plus facile que d’autres. Timidité. Une jeune fille tente de rentrer en communication avec un garçon très réservé.
Ingéniosité. On voit que le jeune garçon est intéressé par ce qui est technique. Une personne va offrir son temps et son savoir pour créer une prothèse pour dauphin.
Nécessité d’avoir de l’argent. L’argent fait tourner la vie. C’est nécessaire que les organismes d’entraide puissent recevoir de l’argent des collectivités. Difficulté d’obtenir des bourses. Ici un garçon prometteur doit faire l’armée pour gagner de l’argent (système américain) pour espérer payer ses entrainements de natation et participer aux Jeux olympiques.
Revalorisation de l’armée. C’est grâce à un sympathique centre de réhabilitation de blessés militaire que l’on pourra créer une prothèse. - Ovation à celui qui a donné des bouts de lui-même à la guerre.
Le monde du business peut être éthique. Celui qui rachetait le terrain pour y construire un hôtel est touché par l’histoire du dauphin et permet au centre de rester.
Importance du parent. Qui doit être à l’écoute, suivre les hobbies de son enfant, prendre les bonnes décisions. On voit que les craintes peuvent risquer d’empêcher des choses. On voit un père qui parle avec les enfants, qui ose leur faire confiance, une mère accepte qu’il puisse passer du temps avec les animaux.
Enseignant qui n’écoute pas les arguments de la mère, l’intérêt… s’il veut des crédits, il doit venir en classe, s’arrête au formel, la mère voit plus loin, voit l’intérêt de l’enfant.
Mise en danger. On voit le dauphin échoué sur la plage, on craint pour sa vie, on voit du sang à la queue du dauphin, puis aussi sur la bouche du dauphin. On apprend qu’un ouragan va arriver, tout le monde va se protéger, on entend l’orage qui gronde, il fait nuit le vent souffle, on sent la crainte des personnages.
Malaise. On sent la tristesse du jeune garçon quand son cousin part à l’armée, il perd un ami et craint qu’il lui arrive quelque chose (lui est orphelin, son père est mort à l’armée). Il tente de ne pas se faire repérer et un oiseau risque de le faire découvrir. La mère n’entend pas l’inquiétude de son enfant, elle veut qu’il parte à l’école. Tristesse de la petite fille quand on voit que le dauphin a été amputé. On voit que le dauphin ne veut pas de sa prothèse, il veut la casser, tout le travail a été fait pour rien. Il n’y a plus d’argent, plus de possibilité de s’occuper des animaux qui vont être donnés à d’autres parcs, et Winter va devoir être piqué.
Ennui d’argent. L’argent est souvent un problème (le jeune sportif part à l’armée pour se payer ses cours. Le parc est en déficit et l’ouragan crée trop de dégâts, le comité décide de le vendre).
http://www.filmspourenfants.net/video/incroyablehistoiredewinterledauphin.html

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 11:17

Reconnaître et suivre son intuition

  • Développement personnel / spirituel


par Arielle Camille

Bonjour à toutes et à tous,
Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel article. Dans la « boite à outils » dont nous sommes tous dotés à la naissance, se trouve un instrument extraordinaire et pourtant très peu utilisé : Notre intuition. Nous allons voir comment la reconnaître et comment s’y fier.
L’être humain n’utilise qu’une partie de ses capacités. Nous avons certes un corps et un esprit, maisl’intuition va trouver sa source dans une autre partie de nous-même : Notre âme. Notre guide intérieur. Chaque personne peut avoir accès à cette sagesse et à cette connaissance illimitée. Mais, faire confiance à son intuition demande clarté et courage.
news lifes - news lifes :) - Page 14 Intuition-en-fleur-300x287

Qu’est-ce que l’intuition ?


L’intuition est un savoir qui ne passe pas par le filtre du mental ni de la pensée. C’est quelque chose que l’on ressent, que l’on sait d’instinct. C’est un ressenti qui transcende tous les obstacles pour nous avertir ou nous indiquer une solution plutôt qu’une autre. Savoir intuitivement quelque chose n’est bien sûr pas rationnel, mais s’avère pourtant souvent beaucoup plus juste, plus vrai.Suivre son intuition, nous amène toujours vers le bon choix.
Cependant, parmi tous les ressentis qui nous habitent, il est parfois difficile d’entendre et dereconnaître son intuition. Comprendre ce qui se passe en nous, être attentif à ses émotions, à son corps, et à ses ressentis… puis être parfaitement honnête avec soi-même sont des conditions favorables au développement de l’intuition.

Quand et comment se manifeste-elle ?


Notre intuition peut se manifester à tout instant. Cependant, on n’y prête pas toujours attention. Déjà, pour l’entendre ou la sentir, il faut être au clair avec soi-même. Si votre esprit est sans arrêt encombré de pensées et de doutes, votre corps d’angoisses, vous aurez du mal à percevoir votre intuition mais ce n’est pas impossible même dans ce cas. En effet, lors de certains moments de relâchement elle apparaîtra clairement. Encore faut-il savoir la reconnaître !
news lifes - news lifes :) - Page 14 Intuition-lumi%C3%A8rePour reconnaître son intuition, vous devez être attentif à vos ressentis. Si vous ne savez jamais ce que vous ressentez, cela risque d’être compliqué. Par contre si vous savez reconnaître une sensation de bien-être ou de malaise en vous-même, c’est déjà un premier pas. En général dans toute situation nous avons un ressenti, et souvent sans l’avoir appelé ni cherché, il apparaît. Bien sûr, ce ressenti est beaucoup plus complexe et subtil qu’un simple sentiment positif ou négatif car l’intuition nous envahit et nous alerte. Une intuition peut être une conviction, une certitude, une sensation de battements du coeur ou de légèreté.
Par exemple : On vous présente une personne, et hop, tout à coup vous avez un sentiment négatif qui vous envahit, l’atmosphère est moins joyeuse, vous avez un noeud à l’estomac…Votre intuition ou la lecture intuitive que vous avez de cette personne sans la connaître, vous donne des informations précieuses. Vous pouvez décider de suivre ou de ne pas suivre votre intuition.
Dans l’exemple qui va suivre j’ai décidé de ne PAS suivre mon intuition ! grosse erreur !
Un jour on m’a présenté une nouvelle collègue, et je me suis dit que j’allais l’accueillir comme il se doit. Pourtant dès le premier contact, j’ai senti cette personne fausse et méfiante. J’ai eu un mouvement d’arrêt mais je lui ai quand même souri et dit bienvenue. Nous avons échangé quelques mots puis un nouveau sentiment m’est apparu de sa part : la jalousie. Il s’est avéré par la suite que cette personne était dans une perpétuelle compétition avec les autres et voulait être mieux, donc devenait très jalouse quand quelqu’un était soit mieux habillé ou réussissait à attirer l’attention par une répartie ou encore faisait une meilleure présentation en réunion. Mon intuition de départ ne m’avait pas trompée mais…
…malheureusement j’ai laissé le raisonnement prendre le dessus : « Bon, apprend à la connaître avant de te faire une idée ! » me suis-je dit. Et c’est ce que j’ai fait… Cependant, il s’est avéré plusieurs mois après, que mon intuition première était parfaitement juste…mais ne l’ayant pas écoutée, j’ai souffert inutilement d’une mauvaise relation. J’aurais pu, si je l’avais suivie, soit ne pas essayer de sympathiser avec cette personne, soit juste être polie quand je la voyais sans m’investir émotionnellement par exemple. Si j’avais réellement suivi mon intuition, je me serais éloignée d’elle et cela m’aurait évité bien des déboires ! Mais les échecs sont là également pour nous apprendre quelque chose : désormais, si j’ai un ressenti très négatif sur une personne, je n’irais pas plus loin.

L’intuition peut se manifester dans les moments suivants :



- Quand on nous présente une personne
- Quand on nous propose un emploi
- Quand on doit partir en voyage ou se rendre à un endroit
- Quand on doit résoudre un problème ou prendre une décision difficile
- Pour des choses anodines comme le choix d’un restaurant
- Pour un achat immobilier ou important
- Pour un traitement médical adapté ou non
etc…et dans beaucoup d’autres situations.

Reconnaître son intuition :


- Un ressenti très fort comme une boule au ventre ou au contraire un sentiment très joyeux
- Une voix intérieure, une injonction
- Une pensée fulgurante qui passe et qui nous dit ce qui va se passer
- Une sensation physique intense
- Un signe extérieur, comme un slogan qui résonne très fort en nous
- Une image qui se forme clairement en nous
- Une certitude intérieure
- Une injonction
etc…
Exemples personnels :

J’ai déjà eu des intuitions dans des situations tout à fait bizarres. Par exemple, un jour je suis allée voir mon médecin pour certains troubles de mon cycle et il m’a prescrit des hormones à ingérer. Quand je suis sortie du rdv, j’étais inexplicablement triste eu lieu d’être contente d’avoir trouvé un remède pour mes troubles…tout dehors me paraissait morne… et d’un pas lourd, je suis allée à la pharmacie. J’ai acheté ces hormones et j’ai commencé à en prendre. Mais à chaque fois que je portais le médicament à ma bouche, j’entendais « ce n’est pas bon pour toi »…et au bout de quelques jours j’ai eu des vertiges…J’ai décidé de tout arrêter et j’ai cherché des solutions naturelles. Tout d’abord, j’ai essayé la sauge (j’en ai parlé dans un article), puis après un certain temps j’ai fini par trouver des gélules d’huile d’onagre et de bourrache qui ont remplaçé avantageusement les hormones pendant un certain temps.
Puis récemment, j’ai eu une autre intuition : « Ne prends plus rien » et j’ai décidé de tout arrêter. Ce n’était pas rationnel mais je suis mieux depuis et j’ai retrouvé mon équilibre en…écoutant mon intuition !
Autre chose, j’ai souvent des intuitions dans les domaines administratifs. Par exemple, j’envoie une attestation alors qu’on ne me l’a pas demandée ou encore une lettre avec A.R alors que cela ne semble pas nécessaire …mais ça s’avère souvent très utile ! Quand j’ai une intuition de ce type, je dois la suivre, car si je ne la suis pas, j’ai des problèmes ! Cela m’est arrivé récemment avec mon assurance appartement : J’ai envoyé l’attestation d’assurance en simple lettre en me disant (bizarre) : « Pourvu qu’elle ne se perde pas ». Plusieurs mois plus tard, j’ai reçu une relance de mon bailleur qui n’était pas très aimable, me rappelant qu’une assurance appartement était obligatoire ! Il n’avait jamais reçu mon attestation. J’ai dû téléphoner plusieurs fois en étant confrontée à des répondeurs téléphoniques, puis m’excuser, expliquer, pour enfin renvoyer mon attestation en A.R au plus vite ! Quel temps perdu !

Suivre ou ne pas suivre son intuition ?



Donc la question est : Doit-on écouter son intuition ? Après tout ce que je viens de dire, on aurait envie de dire OUI ! suivons-là !
Pourtant ce n’est pas toujours aussi facile. Quand on est face à un choix cornélien et que l’intuition nous souffle quelque chose de complètement irrationnel, on a envie d’écouter sa raison. Par exemple, elle peut nous indiquer de quitter un emploi et notre esprit rationnel nous dit « gardenews lifes - news lifes :) - Page 14 Intuition-rayonnement-300x237 cet emploi, tu vas te retrouver sans rien ». Dans ce cas, la raison correspond à la peur.
Car l’intuition a accès à des informationsque nous n’avons pas. Il se peut que quitter cet emploi dirige nos pas vers un meilleur job ou une opportunité extraordinaire. La raison et la pensée se basent sur ce qu’elles voient immédiatement et se souviennent de ce qu’on entend à la télé : C’est la crise !
Je ne dis pas que la raison n’est pas nécessaire ! Notre esprit analytique, rationnel, pensant, est indispensable dans beaucoup de domaines de la vie. Mais quand il s’agit de prendre des décisions importantes, je pense sincèrement que si nous arrivons à reconnaître notre intuition, il faut la suivre.
En ce qui concerne une intuition qui nous incite à quitter un emploi, il faut être prudent. Je n’incite personne à quitter son emploi, il faut être sûr qu’il s’agisse bien d’une intuition. Elle se reconnaît souvent quand le choix entre 2 propositions d’emploi se présentent, d’un côté on se sent bien et de l’autre non…

Une petite histoire personnelle :
En ce qui me concerne, je suis un vrai baromètre. Certainement grâce (ou à cause) du travail sur moi que je fais depuis de nombreuses années, je sais et j’écoute ce qui se passe en moi. Bien sûr cela s’avère utile et m’empêche d’aller dans une mauvaise direction, mais ce n’est pas toujours facile à supporter. Un jour, il y a environ 3 ans, alors que je cherchais du travail, j’ai reçu une proposition alléchante pour travailler dans les locaux d’un grand site de rencontre dont je tairais le nom. Je trouvais cela ludique et j’ai passé des entretiens, puis des tests. Dès le départ je me suis sentie mal mais je n’en comprenais pas la cause. C’était un travail très près de chez moi, les locaux étaient agréables et jolis, l’ambiance bonne. Le salaire proposé était correct.
D’où pouvait bien provenir cette sensation ? J’ai donc persisté. J’ai passé une formation très approfondie en interne sur leur activité pendant au moins 2 semaines. Chaque soir, je rentrais épuisée et désemparée comme si on m’avait vidée de ma substantifique moelle. Le matin, je faisais le court trajet avec une drôle de sensation : mon corps y allait mais mon esprit se voyait partir en sens inverse. j’y allais à contre-cœur. Cela devenait de plus en plus épuisant et horrible pour moi. J’en pleurais. Aucune raison apparente à ce malaise et de plus je me sentais coincée. J’avais besoin d’argent rapidement et nous étions vers la fin du mois de juillet (donc très peu de chance de retrouver quelque chose avant septembre).
Mon  entourage me disait que je devais persévérer que ça allait s’arranger et ils avaient peur que je me retrouve sans ressources. J’ai continué quelques jours comme ça, puis s’est passé en moi une sorte de certitude qui dépassait le risque et la peur : Je savais que je n’allais pas rester, même si ils m’avaient déroulé le tapis rouge, ou bien même si je me retrouvais sans rien. La formation s’est terminée et j’ai commencé à prendre mon poste. Quelle ne fût pas ma surprise de voir que mes conversations téléphoniques étaient écoutées par ma supérieure, qu’elle me faisait des grands signes pendant que je parlais au téléphone avec des clients pour me dire quoi dire, que mes mails étaient systématiquement corrigés et remaniés, qu’il fallait avertir pour se lever faire pipi, etc….cela a duré une matinée. A midi, je suis partie déjeuner : je suis sortie et  j’ai pris un grand bol d’air…ouf
Je ne suis pas revenue travailler l’après-midi. J’ai appelé vers 16h pour dire que j’allais passer prendre mon solde de tout compte. Quel soulagement et quelle joie !!! je suis partie en vacances avec mes dernières économies et en septembre j’ai retrouvé un emploi de rêve, bien mieux à tous niveaux !
Suivre son intuition peut être un risque à prendre car nous pouvons nous tromper en confondant nos ressentis. Je conseille au début de « tester » son intuition sur de petites choses, puis en devenant plus claire, celle-ci doit devenir notre alliée de tous les jours dans les petites et les grandes décisions. Acceptons la marge d’erreur comme dans tout risque à prendre !

Comment développer son intuition ?


Rendre son intuition plus fine et plus présente est possible. Il suffit de l’écouter et de la suivre le plus souvent possible. C’est comme un muscle : Plus on l’entraîne et on s’en sert, plus il se développe. Si vous n’écoutez pas votre intuition, si vous la laissez de côté, elle va devenir de plus en plus petite et vous aurez de plus en plus de mal à la reconnaître et à la suivre.
Ne mentalisez pas. Quand vous recevez des informations de votre intuition, ne les jugez pas et n’essayez pas de les comprendre. Laissez vous envahir par cette sensation et acceptez-la.
news lifes - news lifes :) - Page 14 Intuition-rouages
Avoir une intuition aiguisée est également directement liée au lâcher-prise. Dès que nous réfléchissons trop, dès que nous contrôlons les choses, l’intuition n’a plus sa place. La respiration et la méditation sont aussi des outils qui nous aident à sentir, à s’éveiller, à s’ouvrir à notre sagesse intérieure, mais cela fera l’objet d’un autre article news lifes - news lifes :) - Page 14 Icon_wink !
Donc, pour la développer nous devons commencer par nous faire confiancenous aimer et être attentif à nos sensations.


Récapitulatif pour déclencher son intuition :


1- Ouverture d’esprit
2- Confiance en soi
3- Etre à l’écoute de soi
4 – Lâcher-prise
5 – Non-jugement
Vous l’aurez compris, notre intuition est un outil très précieux qui renforce la confiance en soi. Il serait vraiment idiot de s’en priver. D’ailleurs certains grands hommes de ce monde prennent des décisions uniquement par rapport à ce qu’ils ressentent, même dans des domaines tels que les affaires et la bourse, par exemple.

http://www.le-blog-du-potentiel-humain.fr/reconnaitre-et-suivre-son-intuition/

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 11:21

Le petit délire du matin : 
Du coup je me suis imaginée dans le cadre de mon métier, d'avoir lu tous les courriers que j'ai pu recevoir dans mon travail en mode "doué", voire pire, au lieu de répondre au courrier sur le sujet, le renvoyer à l'expéditeur : 
vous m'avez demandé un formulaire avec un courrier où la structure de votre texte est pathétique, de plus il m'a été insupportable de devoir vous corriger vos nombreuses fautes d'orthographe..... vous utilisez de plus un langage familier, et parfois les mots trucs ou machins.... à mon avis les études ça n'a pas du être votre truc et vous avez de plus du évoluer plus jeune dans un milieu ouvrier... je vous remercie de bien vouloir m'envoyer un courrier mieux rédigé et avec des phrases plus compréhensibles et qui ne heurtent pas ma sensibilité. Ainsi qu'un chèque puisque je vous ai souligné et commenté en rouge vif toutes les preuves de votre nullité...
je ne vous joins donc pas le formulaire administratif demandé, vous ne l'avez pas mérité Smile

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 11:38

Comment lutter contre sa tendance à être trop critique ?
 

par sandy64 |
   
Avez-vous remarqué que l'être humain est un animal critique. Est-ce que cela remonte à sa scolarité, où on l'invitait souvent à être plus critique ? Certes, on ne peut pas être toujours d'accord avec tout et tout le monde, à moins d'être un tantinet hypocrite, mais lorsque l'on commence la journée avec une critique et qu'on la termine de même : là, çà devient pathologique. Voici comment lutter contre sa tendance à être trop critique.



Quelles sont les fournitures nécessaires ?



  • - un papier,
     


  • - un crayon


Étapes de réalisation

1.


Observez-vous pendant 24 heures et voyez le nombre de critiques que vous faites dans la journée. Comptabilisez également toutes les fois où vous émettez un jugement négatif et sans fondement sur une personne, que ce soit verbalement, ou juste dans votre tête.

2.

Vous allez commencer à y voir clair. Bien souvent, les personnes qui critiquent tout sans arrêt, n'en sont pas forcément conscientes. Peut-être ont-elles vécu dans un foyer où des parents n'arrêtaient pas de tout critiquer et elles en ont déduit que c'était une attitude, somme toute, normale, ou peut-être que les personnes qu'elles côtoient actuellement ont une mauvaise influence sur elles.

3.


Lorsque l'on a éclairci ce premier point, cela signifie qu'une prise de conscience est en train de se faire. Par contre, si votre entourage se plaint de vous trouver trop critique et de passer votre temps à juger les autres et que vous n'en ayez pas conscience, c'est qu'il y a vraiment un travail de fond à faire.

4.


Commencez ensuite par de petits défis. Dites-vous par exemple, que pendant une journée entière vous n'émettrez aucun jugement sur qui que ce soit et ne ferez pas de critiques à propos de tout et de rien. Même si le temps est pluvieux, qu'il y a une grève générale, et qu'on vous doit des sous. Soyez fort !

5.


Dites-vous que critiquer à tout bout de champs ne sert à rien. Vous n'allez pas pour autant ramener le soleil, rendre les gens plus intelligents, votre patron plus compréhensif ou votre collègue de travail moins superficiel. Autant dire que cela ne fait progresser ni votre cible - qui le trois quart du temps ne sait pas ce que vous pensez d'elle - ni vous même qui vous rendez aigri et pessimiste à l'égard de l'entourage.

6.


Dès qu'une pensée de critique apparaît et s'il est vraiment difficile de ne pas vous en défaire : observez-la. Cette pensée est-elle légitime ? Si vous pensez qu'un collègue est superficiel et en faite une critique, voyez au-delà des apparences : peut-être qu'il cache un profond mal-être derrière cette espèce de superficialité. Essayez de comprendre le pourquoi des choses au lieu de n'en voir que la surface visible qui vous indispose.
Astuces et mises en garde


Astuce(s) :
Pour un travail de fond, il peut être utile au départ, à certains d'utiliser un papier et un crayon afin de noter leurs impressions. De plus, au moment où une critique se présente, si la personne en a conscience mais n'a pas le temps d'y réfléchir parce qu'elle est occupée par son travail, elle peut noter immédiatement le fait et y réfléchir calmement plus tard.


http://www.commentfaiton.com/fiche/voir/11749/comment-lutter-contre-sa-tendance-a-etre-trop-critique

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 11:41

Comment être épanoui si vous avez des difficultés d’interactions sociales ?
 

par bibi86 |
[url=https://www.facebook.com/sharer/sharer.php?u=http%3A%2F%2Fcommentfaiton.com%2Ffiche%2Fvoir%2F69104%2Fcomment-etre-epanoui-si-vous-avez-des-difficultes-d-interactions-sociales]   
[/url]
news lifes - news lifes :) - Page 14 9faaf9e3d40323e4561408255f3c073a

La difficulté d’interactions sociales se traduit par le fait d’éprouver des difficultés à déceler les implicites ou encore à comprendre les impacts de ses propres paroles sur autrui. Si vous faites partie de cette catégorie de personne, voici pour vous aider.
news lifes - news lifes :) - Page 14 57674672456c6330546d774144705155?_RM_EMPTY_&
Étapes de réalisation

1.






Si vous êtes confronté à ce genre de problème, vous devez fournir des efforts continus pour vous épanouir sur le plan social. Pour cela, la première chose à éviter est de vous enfermer sur vous-même : plus vous côtoierez du monde, mieux vous vous améliorerez dans votre comportement social. Si au début, vous êtes un peu gauche, ne vous en inquiétez donc pas.

2.






Parlez de votre problème à vos interlocuteurs : ne vous appesantissez pas là-dessus, leur juste brièvement votre difficulté d’interactions sociales et que vous avez besoin de leur aide pour comprendre les choses, parfois. Grâce à cela, vous ne passerez pas pour une personne bizarre à leur yeux mais juste pour une personne qui a besoin d’aide.

3.






Pour avoir une vie sociale épanouie, vous devez aussi accepter de vous faire aider. Ce, par un médecin mais aussi par des proches qui doivent vous soutenir au quotidien. Faites ainsi attention à ne pas être froissé lorsqu’ils vous corrigent sur certaines erreurs que vous commettez en société car ce n’est que pour votre bien.

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 11:49

LE PSYCHOPATHOLOGIQUE ET LE SENTIR
Nietzsche et les micro-incarnations 
Adolfo Fernandez-Zoïla

news lifes - news lifes :) - Page 14 AFZsentir
En couverture: " Parcours 35 ", Charles Bellenfant (collection A.F-Z.)
L'Harmattan éd. 2002, 220p.
COLLECTiON " Psychanalyse et civilisation " dirigée par Jean NADAL. Série: " Trouvailles et retrouvailles " dirigée par Jacques CHAZAUD
Cet ouvrage entreprend une exploration du " sentir " dans ses diverses formes d'apparition. Le sentir pathique des souffrances psychopathologiques. Le sentir des oscillations de la présence à soi. Le sentir aîguîsê par les percepdons savantes sollicitées par les pratiques vives de la diversité des œuvres d'art.
L'ontologie de l'œuvre d'art met en valeur l'être de l'œuvre, témoigne d'une créativité. Peut-on rapprocher " les folies " d'une sorte de créativité d'art? La psychopathologie productive, . délires et névroses, élabore des originalités mêlées aux souffrances des activités psychiques, qui aiguisent le sentir. Elle se différencie des démences ou états déficitaires que signe l'absence d'œuvre. Selon la perspective ouverte par Nietzsche, le psychopathologigue peut, à travers le mêta-homme ou sur-homme aller au delà, vers les œuvres qui recueillent les nouveaux plis formés par les variations du sentir. Ce livre y fait expressément écho et montre que ces intimités du sentir, incarnées en autant de points de micro-incamations, sont susceptibles d'enrichir l'être-homme. Il s'agît d'apprendre à déceler les plis des souffrances ou sentir pathique et à agir sur leurs plissements afin de modifier les incarnations de l'être-soi.
Le psychopathologique et le sentir vient compléter les essais de psychopathologie productive : La chair et les mots (La Pensée sauvage, 1995), Récits de vie et crises d'existence (L'Harmattan, 1999), Psychopathologie du discours-délîre (L'Harrnattan, 2000). Dans cette herméneutique métamorphique la quête de soi a découvert le passage obligé des variantes dialogiques de l'un avec (ou sans) l'autre pour parvenir à ces points du sentir qui servent 1"architectonisation vive des micro-incarnations de l'être-soi.
http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/ey/Zoila_Sentir.htm

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 11:53

Cahiers pratiques
Développement professionnel
16/11/2012

Comment donner un feed-back négatif ?


Donner un feed-back négatif est sans doute l’une des activités managériales les plus délicates à mener.


Nombreux sont les témoignages qui expriment les difficultés des managers et associés à exprimer leur insatisfaction face à un travail fourni par un collaborateur : « je ne le regardais pas dans les yeux », « j’ai arrêté de lui donner du travail intéressant mais je ne lui ai jamais dit pourquoi », « j’aimerais qu’il comprenne de lui-même que son travail n’est pas bon ». Malheureusement, aucune des stratégies d’évitement n’est efficace et le malentendu peut durer longtemps, jusqu’à dégénérer en conflit larvé puis ouvert. Il n’est pas rare de constater que dans les situations de coopération professionnelles conflictuelles, il y a souvent à l’origine un défaut de communication sur la qualité du travail réalisé. Pourtant, il semble évident à chacun que recevoir du feed-back – c’est-à-dire un ensemble d’informations sur sa performance – est indispensable pour, dans un premier temps, rectifier les éventuelles erreurs et, dans un second temps, éviter de les reproduire la fois suivante.
Quelle est la démarche à suivre pour surmonter ces difficultés ?

1.    Surmonter le sentiment de culpabilité tout en assumant sa responsabilité

À l’origine de ces difficultés se trouve bien souvent la culpabilité, le sentiment de n’avoir pas fait ce qu’il fallait (même si l’associé ou le manager n’arrive pas à identifier précisément ce qu’il aurait dû faire). La culpabilité ne doit pas être confondue avec la responsabilité : c’est à l’associé ou au manager d’assumer la responsabilité des erreurs ou de l’absence de qualité d’un travail réalisé par ses collaborateurs. Cette responsabilité s’exerce justement lorsque face à un comportement ou une performance insatisfaisante, l’associé se tourne vers le collaborateur concerné pour lui faire un feed-back négatif et l’aider à s’améliorer. Il faut pour cela que l’associé ou le manager se détache de tout sentiment de colère vis-à-vis d’un collaborateur qui aurait fait une erreur.

2.    Avoir clairement exprimé ses attentes

Plus les attentes auront été clairement exprimées en amont, plus il sera facile de pointer l’écart entre ce qui était demandé et ce qui a été réalisé. Il s’agit donc, pour le manager ou l’associé, de se préparer en listant les attentes ou en reprenant les instructions qui avaient été communiquées. 

3.    Ne pas attendre trop longtemps

Plus le feed-back arrive tard, plus il est difficile de communiquer pour le manager ou l’associé. Et la personne concernée aura également du mal à améliorer sa performance (voire, même elle renouvellera ses erreurs le temps qu’on les lui signale !).

4.    Critiquer le travail sans juger la personne

Pour l’associé comme pour son collaborateur, il s’agit de comprendre que le sujet n’est pas la personne sur laquelle on porterait un jugement à la fois global et définitif, mais que le feed-back concerne une tâche, une action ou un comportement spécifique qui doit être amélioré ou modifié.

5.    Rester factuel, précis, concret

Les jugements généraux du type « ce travail n’est ni fait ni à faire », « c’est complètement nul » sont à proscrire car ils n’aident pas la personne à comprendre ce qui ne va pas et ils font passer le feed-back du côté du jugement (et donc de la faute, puis de la sanction). Pour être constructif, un feed-back doit pointer précisément les failles, les défauts ou les erreurs. Par exemple : « trop de fautes d’orthographe », « il manque une introduction », « ta présentation orale était trop longue », etc.

6.    Équilibrer avec des éléments de feed-back positif

Pour que la personne comprenne où se situe sa performance et quels sont les écarts avec les attentes de l’associé ou du manager, celui-ci a tout intérêt à nommer aussi ce qui dans le travail réalisé, fonctionne bien, ce qui est conforme aux instructions, etc.

7.    Reformuler ses attentes

En fin de discussion, redire ce qu’on attend de la personne soit sur sa façon de faire les choses (par exemple, « classer les documents par ordre chronologique ») soit sur la forme et la qualité du travail réalisé (par ex., « produire des documents sans aucune faute d’orthographe ou de ponctuation »).

8.    Proposer des pistes d’amélioration

Éventuellement, chercher avec la personne la ou les causes de sa défaillance ou de ses erreurs (ou aider la personne à se remettre en question).

9.    Savoir accueillir les réactions de la personne à laquelle on fait un feed-back négatif

Certaines personnes ont du mal à faire face à la critique qu’on leur adresse et peuvent avoir des comportements de justification, par exemple en essayant de reporter la faute sur quelqu’un d’autre. Il peut également y avoir des pleurs ou des réactions agressives liées à la peur de décevoir, d’être sanctionné, etc. Toutes ces réactions sont humaines et courantes. Même si elles contribuent à rendre l’exercice inconfortable, voire même désagréable, il s’agit juste pour celui qui donne le feed-back de les accueillir sans les juger ou les dénoncer. Si la personne s’enferre dans la justification, il peut être possible de pointer calmement ce qui est en train de se passer et de réorienter la discussion sur le travail critiqué.

10.    Se placer dans un contexte favorable à l’écoute et à la discussion

Éviter de donner un feed-back négatif en public ou dans un environnement inadapté parce que bruyant ou distrayant. Préparer son intervention.

http://e-magazine.lamy.fr/actualites/detail/60105/comment-donner-un-emfeed-backem-negatif-.html

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[size=34]Cahiers pratiques[/size]
Coaching
14/10/2011

Comment faire correctement un feed-back ?

« Un confrère, dans mon cabinet, me demande un "feed-back" sur la manière dont je le perçois. J’en ai profité pour lui dire ce que je pensais de lui, puisqu’il me tendait la perche. (…) Depuis nous sommes fâchés. Les gens ne savent pas ce qu’ils veulent ! »

Vous souriez ? Et pourtant, cette anecdote n’est pas un cas isolé. Lorsque nous sommes en situation de faire un « feed-back », si nous voulons qu’il soit constructif, nous sommes invités à suivre un processus précis. Une des traductions proposées pour « feed-back » est : « nourrir en retour ». C’est un outil que nous pouvons utiliser dans de nombreuses situations : lors de la réalisation d’un objectif ponctuel, lors d’un retour basé sur l’observation d’une « façon de faire », dans le cadre de la réalisation d’une tâche déléguée, ou encore lors des entretiens annuels d’évaluation, etc.
C’est aussi un levier d’apprentissage puissant lorsqu’il est utilisé de manière pertinente. Comment s’y prendre ?
1 – Construisons sur du positif !
Un « feed-back » commence toujours par un retour sur les points positifs (cf. fiche n° 13 sur les signes de reconnaissance positifs conditionnels et inconditionnels). « Ce que j’ai apprécié dans ta façon de t’y prendre avec le client, c’est … » ; « J’apprécie la rigueur de ton raisonnement » ; « Tu parles posément » ; etc.
2 – Pistes de travail
La deuxième partie du « feed-back » propose des axes, des pistes pour monter en compétence. Ces pistes doivent être concrètes (pour être aidantes), positives (pour être constructives) et tournée vers l’avenir (pour ne pas créer ou entretenir une culpabilité).
a) Concrètes, orientées vers une solution et pratiques :
« Sur le prochain dossier, je t’invite à être plus concis dans ta façon de rédiger… ».
b) Positives et constructives en montrant le gain que mon interlocuteur va obtenir pour lui :
« …Ce que tu as écrit en un paragraphe page 14, tu pourrais le dire en deux phrases et ainsi tu serais plus percutant ».
c) Tournées vers l’avenir en déculpabilisant l’interlocuteur car on ne parle plus du passé sur lequel on ne peut plus agir, mais on s’oriente vers l’avenir (qui est à nous !) :
« … Ainsi, je t’invite à l’avenir à être vigilant sur ce point. Je suis certain que ton travail en sera d’autant plus efficace ».
3 – Apporter/Proposer son soutien
Un « feed-back » se termine comme il a commencé, par quelque chose de positif : 
« Si tu le désires, à l’avenir, je suis disponible pour relire tes notes ».
Pour finir, nous restons libres face à un « feed-back » de prendre ou de ne pas prendre ce que l’on nous offre. La qualité des « feed-backs » reste aléatoire.
Un bon outil de mesure pour faire le tri « des bonnes choses à prendre » dans la restitution, est de se poser la question suivante : « les pistes proposées ont-elles vraiment vocation à me faire grandir ? Ai-je, au fond de moi, l'impression que ce que l'on vient de me dire est "bon" pour moi ? ».
Dans le cas où c'est vous qui proposez un « feed-back », vous pouvez vous poser la question pour votre interlocuteur : « est-ce que ce que je lui restitue est bon pour lui/elle ? » Vous verrez, c'est très efficace, pour les deux.
http://e-magazine.lamy.fr/actualites/detail/44840/comment-faire-correctement-un-ifeed-backi-.html

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 11:56

[size=34]Cahiers pratiques[/size]
Coaching
25/11/2011

La puissance de l’intelligence émotionnelle



Un client me faisait part de son agacement à chaque fois qu’il assistait à une manifestation d’émotions au sein de son cabinet. Qu’elle vienne de son assistante, de ses collaborateurs ou de ses associés. Ou même de ses clients ! Pour lui, « les émotions n’ont pas leur place dans le business » ou « au sein du cabinet ».


Cette fiche ne suffira certainement pas à décrire ce qu’est l’intelligence émotionnelle (I.E.) et tout ce qu’elle recouvre. Pourtant ce concept, qui tend à se démocratiser, est passionnant et surtout, très aidant. En particulier, lorsque nous sommes amenés à communiquer, vivre et travailler avec d’autres personnes. Á « manager » ! Par conséquent, nous sommes nombreux à être concernés.
Daniel Goleman, célèbre docteur en psychologie américain, a été un des pionniers en la matière dans les années 1990. Il a longtemps enseigné ce concept aux étudiants de Harvard, dont beaucoup sont aujourd’hui des dirigeants. En simplifiant au maximum son propos, voilà ce qu’il nous dit :
Beaucoup d’entre nous avons été élevés dans des sphères où le quotient intellectuel (Q.I.) est particulièrement valorisé. Et, il est vrai « qu’avoir une tête bien faite » est fort utile. Le Q.I. fait référence au domaine de la pensée. On parle notamment de « cerveau gauche », qui nous permet d’analyser les situations à l’aide de notre raison, notre pensée et notre logique.
Les personnes qui se sont penchées sur la question nous disent que si nous utilisons uniquement la pensée, notre Q.I. donc, alors nous sommes peu efficaces et ce, même avec un quotient élevé.
Alors que si nous intégrons les émotions, comprenons celles qui nous animent, si nous savons les décoder, si nous comprenons les conséquences qu’elles ont sur nos comportements – et ceux de nos interlocuteurs, alors nous sommes amenés à être beaucoup plus « puissants », entendez : efficaces. On parle d’activer notre « cerveau droit », le lieu de nos sentiments et de nos émotions.
Il est donc essentiel nous dit Goleman, d’avoir une connaissance étendue de notre fonctionnement global, et de celui de l’autre afin de savoir nous « gérer » d’une part, et d’autre part de mieux gérer notre relation aux autres.
Concrètement, qu’est-ce que cela donne ? 
Par exemple : imaginons que je sois responsable d’un cabinet, d’une équipe ou d’un dossier. Nous sommes en 2009 et c’est la crise. J’ai toute les « bonnes raisons » d’annoncer qu’il n’y aura pas d’augmentations, ou que les effectifs vont être réduits, etc. Pour être un « bon » manager, il est essentiel que je sois à l’écoute de ce que ces décisions ont comme effet sur moi. Que je sois prêt à recevoir des remarques désagréables, teintées de colère, de tristesse et sans doute également de peur. Que je sois capable de compréhension, voire d’empathie. Et si j’ai mis à profit mon quotient intellectuel et émotionnel, alors j’ai toutes les chances d’être plus performant dans mon rôle. Ceux qui ont fait l’économie d’une telle démarche, ont pu constater les nombreux dégâts engendrés par des méthodes vécues comme violentes, savamment « justifiées » par les chiffres donnés par la direction financière.
Si nous fuyons – plus ou moins consciemment – les manifestions émotives des autres et les nôtres, si nous les rejetons, nous nous coupons de notre potentiel.
C’est vrai dans la vie. Dans la vie du cabinet. Dans les affaires.
Pour revenir aux propos du client, il convient de dire que oui, à partir du moment où je travaille avec des humains, des « sujets en croissance » et pas seulement des « objets de production », alors il est essentiel de travailler notre intelligence émotionnelle. De quelle manière ? En lisant des ouvrages consacrés à ce thème. Avec un coach. Ou un thérapeute, pourquoi pas ? Les possibilités sont multiples.
Pour en savoir plus : « L’intelligence émotionnelle » Daniel Goleman – Editions J’ai Lu.
http://e-magazine.lamy.fr/actualites/detail/46581/la-puissance-de-l-intelligence-emotionnelle.html

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:00

La communication indirecte – exemples, observations et réflexions
vendredi 7 septembre 2012
Par Benjamin PELLETIER
news lifes - news lifes :) - Page 14 Magritte_les_amants_1928
Magritte, Les Amants

Lors de mes formations en management interculturel, la question de la communication est souvent au cœur des préoccupations des participants. Pour aborder cette question complexe, il peut être tentant de procéder à des simplifications en distinguant des cultures à communication directe et d’autres à communication indirecte.
Mais qu’entend-on exactement par direct/indirect? Et ces distinctions sont-elles pertinentes? Voici donc quelques éléments de cadrage pour alimenter la réflexion.

De la communication directe (A=A’)…




news lifes - news lifes :) - Page 14 0-direct

Dans la communication directe, l’émetteur du message fait en sorte que le signifiant A soit aussi proche que possible du signifié A’. De A à A’, il ne doit pas y avoir de place pour l’interprétation, l’ambiguïté ou le double sens. Il ne s’agit pas non plus de chercher à tisser un lien interpersonnel derrière le discours mais d’atteindre efficacement au but.
En voici un exemple extrait du roman de Dickens Temps difficiles. Au début du livre, Thomas Gradgrind, un notable de la ville de Coketown, fait l’apologie des faits, de l’enseignement des faits, de la connaissance par les faits. « Dans la vie on n’a besoin que de Faits. Ne plantez rien d’autre et extirpez tout le reste. » C’est l’injonction que Gradgrind adresse au maître d’école.
Il interroge une de ses élèves. Elle dit s’appeler Sissy (diminutif de Cécilia), son père est clown dans un cirque. Pour Gradgrind, c’est  intolérable. « Sissy » n’est pas le vrai prénom de cette élève qui ne doit s’appeler que Cécilia et rien d’autre, car c’est son vrai prénom, c’est un fait. De même, « clown » ne peut pas être une occupation sociale. C’est là du divertissement, une distraction par rapport aux faits, un écart coupable par rapport à la dimension rationnelle et pratique de l’existence.
Et quand Gradgrind demande à Cécilia de définir ce qu’est un cheval, l’enfant ne sait que répondre à une question aussi simple. C’est la preuve qu’elle ne connaît rien aux faits. Gradgrind interroge ensuite un élève éduqué selon ses principes philosophiques :
– Bitzer, demanda Thomas Gradgrind, votre définition du cheval ?
– Quadrupède. Herbivore. Quarante dents, à savoir : vingt-quatre molaires, quatre canines, douze incisives. Perd son poil au printemps. Egalement ses sabots dans les régions marécageuses. Ses sabots sont durs mais doivent être ferrés. On reconnaît son âge à certains signes dans la bouche.
La réponse de l’élève Bitzer s’apparente à celle d’un automate, dénuée de toute subjectivité et de tout écart par rapport à la réalité objective. Pas d’interprétation, pas d’ambiguïté, mais des mots précis pour dire des faits. Bitzer vit dans un monde d’exactitude et de communication directe. Ce qui est dit ne peut être autre que ce qui est signifié et l’adéquation de l’un avec l’autre doit être vérifiée à chaque instant.
Notons au passage que si ce point de vue devient rapidement infernal au quotidien (comme le montre très bien la suite du roman), il est néanmoins précieux dans certaines circonstances, par exemple pour les activités à forts enjeux de sécurité où la pratique de la check-list et la communication directe et sans ambiguïté sont à la base de la gestion des risques (cockpit d’un avion, bloc opératoire, salle de commande d’une centrale nucléaire, etc.).

… à la communication indirecte (A=B=C=D=…=A’)




La communication directe vise tout simplement à dire ce qui est, sans interférence ni court-circuit. L’idéal de la communication directe est l’impersonnalité. Or, la communication humaine vise aussi à produire et à gérer des relations interpersonnelles. Chaque parole peut s’enrichir de différentes dimensions qui sont autant de détours pour toucher au but: l’implicite, l’allusion, la suggestion, l’intention, le sous-entendu, le non-dit, etc., qui indiquent au récepteur que l’émetteur cherche à dire plus ou moins que ce qui est, à dire autre chose que ce qui est, voirele contraire de ce qui est. C’est la formule A=B=C=D=…=A’ où B, C, D, etc., sont les objets indirects du discours pour dire A’.
news lifes - news lifes :) - Page 14 Direct-indirect-2

Sans prétendre être exhaustif tant le sujet est vaste, illustrons ce propos en présentant quelques exemples de communication indirecte :
news lifes - news lifes :) - Page 14 1-evitement





1) La communication indirecte peut être une forme d’évitement ou decontournement par rapport à une réalité considérée comme gênante ou embarrassante, ou bien tout simplement parce qu’on n’a pas de réponse précise à apporter à un questionnement. La communication indirecte s’apparente alors à la langue de bois. Elle sert à détourner l’attention de la réalité ou à dissimuler une incompétence.
Par exemple, avec la crise financière puis économique en France, les gouvernements de droite et de gauche évitent à tout prix les mots  « rigueur » et « austérité ». Ils contournent et dissimulent la réalité en évoquant plutôt les « efforts », la « maîtrise des dépenses » et,récemment, le « redressement dans la justice ».
La communication indirecte peut même mener à une novlangue, comme si les mots eux-mêmes étaient trop directs au sein même de la communication indirecte. On se souvient de Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie de Nicolas Sarkozy, évoquant la « rilance », curieux mot-valise fait de rigueur et de relance, que la ministre définit selon un chef-d’œuvre de communication indirecte : « La ‘ri-lance’ est un subtil dosage entre des mesures de responsabilité dans une situation exceptionnellement difficile. » Dit plus directement, cela donne : « Vous allez en baver car c’est la crise. »
news lifes - news lifes :) - Page 14 2-attenuation

2) La communication indirecte peut être le signe de l’atténuation d’une réponse directe qui pourrait heurter, blesser, faire perdre la face ou signifier une importance excessive de la subjectivité de l’émetteur et du récepteur. De surcroît, une sollicitation ou un reproche trop directs contreviennent la plupart du temps aux règles de la politesse et de la vie en communauté.
Dans de nombreux contextes culturels où l’appartenance au groupe prime sur l’expression de soi et où l’ego lui-même a peu, voire pas du tout, d’importance, la production ou la préservation d’une relation harmonieuse entre l’émetteur et le récepteur obligent à certains détours dans l’expression, à masquer son intention première derrière une intention seconde, à ne pas se mettre en avant de son discours mais en retrait.
Dans un dialogue indirect où A cherche à savoir ce que B pense, il sera fondamental que A obtienne la coopération de B, plutôt que de l’obliger à se prononcer (du type : « Que pensez-vous de ceci ? »). A saura ce que B pense en coopérant avec lui et en observant les signes indirects de son état d’esprit, son langage corporel, son engagement ou non dans des actions secondaires proches de l’action principale, autrement dit en devinant plutôt qu’en demandant.
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3) La communication indirecte peut viser à sélectionner ceux qui saisissent les éléments contextuels non-dits qui véhiculent le sens et à les séparer de ceux qui ne partagent pas les mêmes références implicites. Elle produit une relation privilégiée entre l’émetteur et le récepteur et exprime leur intimité commune avec les références implicites du discours.
Il suffit parfois d’un seul mot, même inconsciemment utilisé, pour activer certaines représentations, diffuser un message implicite et provoquer adhésion ou rejet de la part des récepteurs. Nous pratiquons tous ce type de communication, certains plus que d’autres, comme par exemple l’homme politique (cf. les « dérapages » de Jean-Marie Le Pen), l’intellectuel (cf.l’usage de l’obscurité), l’humoriste (cf. Pierre Desproges, le maître en la matière) ou le publicitaire.
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4) Enfin, la communication indirecte peut être une exacerbation de la dimension précédente en indiquant un sens en apparence, mais en visant en réalité un autre sens. Nous sommes là au-delà des trois autres types mentionnés car ce qui est visé, c’est radicalement autre chose que ce que est dit. C’est le type même de communication des sociétés secrètes, des groupes fermés et des comploteurs fonctionnant selon un langage codé.
Durant la seconde guerre mondiale, Radio Londres a ainsi diffusé des centaines de messages codés dont le sens réel n’était connu que des groupes de résistants concernés (par exemple, le premier vers d’un poème de Verlaine, « les sanglots longs des violons de l’automne », invitait les saboteurs ferroviaires à se tenir prêts). Pris directement, le message codé n’a d’autre sens que lui-même. Mais pour ceux qui en ont la clé, il constitue le message d’un autre message. En ce sens, le langage codé constitue l’essence de la communication indirecte : le code vient redoubler le langage usuel pour contourner ou atténuer une réalité, sélectionner un auditoire ou signifier autre chose.

L’essence de la communication humaine




Tout l’enjeu tient donc à la maîtrise du code permettant de décrypter la dimension indirecte de la communication. Ce code peut se manifester sous de multiples formes en fonction des interactions humaines et des types de messages : code du langage corporel propre à une culture, code des membres d’une même famille, code des amis, code métier et code professionnel, code du discours politique, code de la séduction et de l’amour, etc. L’importance de ces codes et la fréquence de leur usage varient selon les individualités, les situations et les contextes culturels.
Nulle culture n’est à proprement parler « à communication directe », ce qui reviendrait à l’identifier à un peuple d’automates, tels l’élève Bitzer. En ce sens, la communication humaine est fondamentalement indirecte. On constate seulement que, dans certaines situations, des cultures ont tendance à être plus directes dans la communication tandis que d’autres seront plutôt indirectes. Si les Français sont plus directs que les Coréens pour exprimer ce qu’ils pensent, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas une part d’indirect dans leur communication.
Si les Coréens sont indirects dans leur façon d’exprimer leur opinion personnelle, ils peuvent être très surprenants dans la façon extrêmement directe d’aborder des sujets qui, même entre Français, seraient l’objet d’une approche plus ambiguë, par exemple tout ce qui se rapporte au corps et à ses désordres. Autre exemple : si les Français sont très directs dans leur façon de communiquer sur le négatif (irritation, agacement, ennui, mécontentement, etc.), ils sont en revanche beaucoup moins directs pour communiquer sur le positif. Et s’ils sont très directs pour parler de sexe ou de politique, ils le seront beaucoup moins pour parler d’argent…
Gardons-nous donc de toute simplification en distinguant de façon trop abrupte des cultures à communication directe et des cultures à communication indirecte. D’autant plus que, fondamentalement, la communication humaine n’est pas directe mais indirecte. Je vois deux raisons pour appuyer cette affirmation :

  • D’une part, le langage corporel précède le langage verbal, qu’il s’agisse d’une réalité préhistorique du point de vue de l’histoire de l’humanité ou de l’état de nourrisson du point de vue de l’histoire de l’individualité. Ce langage corporel était alors de la communication directe. Quand le langage verbal a pris le pas sur le langage corporel, il ne l’a pas remplacé, il l’a redoublé. Le langage corporel subsiste dans la communication à l’état de vestige de l’humanité pré-verbale. De même que le relief géologique donne sa forme au paysage, le langage corporel précède et soutient le langage verbal : sans les clés pour décoder le langage corporel, le langage verbal s’appauvrit considérablement. Communication directe à l’origine, le langage corporel est ainsi devenu progressivement une des formes de la communication indirecte.



  • D’autre part, le langage verbal recèle en lui-même une dimension fondamentalement indirecte. En effet, les mots ne sont pas des panneaux indicateurs ni des répliques verbales des objets qu’ils désignent. L’imprécision et l’ambiguïté du langage amène le locuteur à utiliser des métaphores, des images, des périphrases, l’allusion, le sous-entendu, le non-dit, pour exprimer au plus juste ce qu’il veut dire. Tout le paradoxe tient au fait que la communication indirecte peut appuyer en fait une recherche de communication directe.


Le piège de la communication indirecte




Dans la plupart des cas, nous usons de la communication indirecte sans même nous en rendre compte. Nous en prenons conscience lorsque nous échangeons avec un étranger qui ne saisit pas nos allusions et ne manque pas de nous interpeller régulièrement : Je n’ai pas compris ce que tu as dit…. Que veux-tu dire par là ? Peux-tu m’expliquer ce que cela veut dire ? Dans d’autres cas, nous le faisons délibérément pour les quatre raisons données précédemment. La communication indirecte est en effet un merveilleux instrument pour glisser un message dans un message. Mais elle peut être dangereuse si son abus entraîne la suspicion sur tous les messages émis.
C’est ce qui arrive actuellement à Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande. On se souvient du tweet de soutien à Olivier Falorni, candidat PS qui a remporté la législative de juin dernier face à Ségolène Royal : « Courage à Olivier Falorni qui n’a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d’années dans un engagement désintéressé. » Ce message de soutien direct à Olivier Falorni a été immédiatement compris comme une forme de gifle indirecte visant Ségolène Royal.
Juste après ce tweet est paru un ouvrage sur la campagne présidentielle de François Hollande, illustré par des photographies légendées par Valérie Trierweiler. Sous une photographie prise le 4 avril 2012 à Rennes et montrant François Hollande avec Ségolène Royal, elle écrit : « Oui, l’homme que j’aime a eu une femme avant moi. Et il se trouve qu’elle a été candidate à l’élection présidentielle, je fais avec ». Ce texte ne mentionne pas directement d’éléments décrivant le ressentiment de Valérie Trierweiler envers Ségolène Royel, mais en contient indirectement une quantité.
Désormais, le piège s’est refermé sur Valérie Trierweiler. Chaque article que cette journaliste écrira, chaque déclaration qu’elle fera, ses gestes, son intonation et son langage corporel en général quand elle utilisera certains mots ou évoquera certaines personnes, seront scrutés et analysés pour identifier le message implicite, l’allusion, le non-dit. Tout signe émis de sa part devient potentiellement signe d’autre chose. Comme on le voit, lorsqu’elle est associée à la malveillance, la communication indirecte possède un redoutable retour de flamme et s’avère aussi dangereuse pour le récepteur que pour l’émetteur.

Communication indirecte et influence




Cette note a mis en évidence que la communication indirecte permet de contourner ou atténuer une réalité, sélectionner son auditoire ou signifier autre chose que ce qui est dit. En outre, la dimension indirecte de la communication renvoie à la fois au langage corporel et à l’ambiguïté des mots eux-mêmes. Au fond, la communication est dans son essence indirecte et ce n’est que par réduction de l’ambiguïté des mots et du bruit produit par le langage corporel qu’une communication directe peut être atteinte.
Ce bruit de la communication, chacun doit en connaître les codes pour lui donner du sens. Quand tel est le cas, le bruit devient une sorte de communication silencieuse où l’indirect définit le mode relationnel sous-jacent des personnes qui sont en interaction. Ce mode relationnel, c’est l’influence que nous exerçons les uns sur les autres, ce que François Roustang définit comme « l’arrière-plan ou le fondement de toute communication possible » (Influence, p.75, éd. de Minuit). Si l’on supprime cet arrière-plan, toute la dimension intersubjective de la communication s’effondre :
« Car il n’y a pas de communication d’une volonté à une autre, d’une intelligence à une autre, qui ne passe par cet intermédiaire obligé. On peut sans doute se passer de cette médiation, mais à la condition de transformer l’être humain en machine qui reçoit et exécute les ordres sans y participer comme être humain. » (p.75)
C’est tout à fait le cas de l’élève Bitzer du roman de Dickens. Eduqué selon le principe que rien d’autre ne compte que les faits et la réalité objective, il répond comme un automate quand on lui demande ce qu’est un cheval. L’idéal de ses éducateurs est de parvenir à produire un type d’élève qui fonctionne sur le mode mécanique où une impulsion extérieure doit entraîner une réponse adéquate, toujours la même quel que soit l’élève interrogé.
Or, dès que nous sommes en présence les uns avec les autres, nous nous ajustons les uns par rapport aux autres, nous prenons en compte la présence de l’autre dans nos comportements et modes de pensée, aussi bien dans la complémentarité que dans l’indifférence. Et nous communiquons, même dans le silence ou l’ignorance de l’autre. La communication indirecte, corporelle et/ou verbale, est notre façon de signifier notre relationnel et de négocier de nouvelles relations avec les autres.
Autrement dit, la communication indirecte renvoie à notre façon de nous manipuler mutuellement. Celui qui en possède parfaitement les codes saura faire passer un message implicite, glisser une allusion décisive, imposer une suggestion, susciter un désir, activer certaines représentations, orienter les comportements et modifier les modes de pensée. L’influence, c’est l’autre nom de la communication indirecte.

http://gestion-des-risques-interculturels.com/risques/la-communication-indirecte-exemples-observations-et-reflexions/

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[size=36]Nunchi: souci des autres avant souci de soi[/size]
vendredi 2 avril 2010
Par Benjamin PELLETIER


news lifes - news lifes :) - Page 14 Cor%C3%A9e-1933
Corée - 1933

« La croissance de l’homme ne s’effectue pas du bas vers le haut mais de l’intérieur vers l’extérieur. » Kafka, La Métamorphose



Importance du non-verbal dans la communication




50 à 90% de la signification d’un message oral est transmis à travers la communication non-verbale. Autrement dit, la majeure partie de ce que nous signifions oralement ne passe pas par les mots mais par le corps. Les expressions du visage, le regard, l’intonation, les gestes, toute la mise en forme du discours autrement que par les mots, apportent quantité d’informations qui dépassent les mots, les complètent, voire les contredisent.

Ainsi, ce que l’on dit n’est pas toujours ce que l’on veut dire. On peut dire le contraire de ce que l’on pense, et le faire savoir par le choix de certains mots ou de certaines expressions, ainsi que par l’intonation de la voix, le débit ou les hésitations. Un reproche peut se cacher dans un compliment, la désapprobation dans un assentiment, le malaise dans un sourire, un non dans un oui.

La variation de 50 à 90% s’explique par deux facteurs : d’une part, par le recours plus ou moins important à la communication indirecte selon les cultures; d’autre part, par un langage du corps plus ou moins expressif. Or, ces deux facteurs ne vont pas forcément de pair. La difficulté survient lorsque la communication est à la fois très indirecte dans le verbal et très discrète dans le non-verbal.


Le nunchi coréen




Cette situation singulière se retrouve en Extrême Orient, notamment en Corée. L’importance de savoir décrypter le non-verbal y est telle que les Coréens ont forgé un concept très spécifique : le nunchi (눈치- prononcez noun-dchi). Il n’existe évidemment pas d’équivalent en français. Le mot « nun-chi » associant à la fois « l’œil et la mesure », il pourrait être rendu par « prendre la mesure de l’autre par le regard » ou bien « intuition de l’autre » en suivant le sens d’intuition comme « contemplation et connaissance immédiate ».

Le nunchi est donc une sorte de sixième sens sans lequel il n’y a pas de relation sociale harmonieuse. Manquer de nunchi n’est pas seulement un grave manquement à la politesse mais aussi, plus profondément, une atteinte à sa propre dignité et à celle de l’autre. C’est ignorer les pensées et les sentiments que l’autre n’exprime pas forcément par les mots. C’est rompre la nécessaire harmonie au profit d’un rapport conflictuel.

Faire preuve de nunchi réclame ainsi une attention particulière pour ne pas froisser l’être véritable de l’individu qui se dissimule derrière les apparences ou les convenances. Par suite, manquer de nunchi, c’est à la fois se montrer indifférent à la personne et ne pas faire preuve de retenue en infligeant aux autres des pensées et des sentiments qui peuvent les offenser ou tout simplement les gêner.

Avec le nunchi, nous nous trouvons donc sur deux plans essentiels d’exigence :

  • savoir décrypter ce qui gêne l’autre et qu’il ne dit pas, d’où la nécessité de développer un art de l’observation dans le domaine de l’implicite, du tacite et du « signal faible »,
  • ne pas perturber l’autre par ses propres pensées et sentiments, d’où l’exigence de retenue, de discrétion et de modestie.




Quand il fait trop chaud…




Quelque chose d’aussi simple que le fait d’avoir trop chaud peut amener en Corée différents types de communications indirectes pour exprimer cette gêne.

Un collègue coréen peut vous demander gentiment : Vous n’avez pas trop chaud ?, ce qui signifie moins un souci porté sur votre personne qu’une gêne de l’émetteur qui, lui, a effectivement trop chaud. Même si vous n’avez effectivement pas trop chaud, il sera judicieux de comprendre le message indirect et de remercier l’interlocuteur de s’enquérir de votre bien-être et de lui demander si cela ne le dérange pas qu’on ouvre un peu la fenêtre.

Dans ce cas de figure, un Français qui a trop chaud aura plutôt tendance à râler d’abord : On crève de chaud, ici !, voire à ne rien dire du tout et à ouvrir d’autorité la fenêtre. En France, cette attitude peut amener une remontrance de la part de collègues qui n’ont pas trop chaud, d’où une discussion parfois vive sur la démarche unilatérale d’ouvrir la fenêtre. Il se peut aussi que, pour marquer son mécontentement face à cette initiative, un autre collègue ferme d’autorité la fenêtre sans plus d’explication. La conflictualité fait partie ici des éléments les plus anodins de la vie quotidienne.

Si ce même Français, cette fois-ci en Corée, se plaint ouvertement de la chaleur comme il le fait en France, il mettra ses autres collègues coréens très mal à l’aise. En effet, même si ce n’est pas l’intention du Français, ils vont comprendre que cette plainte recèle un message indirect : à savoir que le Français critique indirectement ses collègues coréens pour avoir laissé le chauffage trop élevé. C’est là tout le problème avec les Français qui expriment si spontanément le négatif : leur plainte aura toujours une double dimension dont ils n’ont pas forcément conscience. Voyez ainsi l’échec d’une négociation analysé dans Comment perdre 50 millions d’euros pour 1 euro…

Mais l’expression du malaise n’est pas toujours indirectement verbale, elle peut aussi être indirectement non-verbale. Dans ce cas, le Coréen ne va pas demander à son collègue s’il a trop chaud, il va éloigner légèrement sa chaise du chauffage ou bien jeter de petits coups d’œil au radiateur et à la fenêtre. Ce sera au collègue de comprendre qu’une gêne est en train de se créer. Et, cette fois-ci, même s’il n’a pas trop chaud, il prendra sur lui cette gêne en disant qu’il a trop chaud, de façon à ce que le collègue ayant vraiment trop chaud ne se sente pas gêné de gêner les autres… Délicate dialectique du quotidien…


Y a-t-il un nunchi français ?




J’ai déjà insisté sur l’importance de la représentation sociale en milieu professionnel dans divers articles, notamment dans L’impression de compétence ou d’autorité, L’art du caméléon, enjeux culturels ou  L’autre dimension cachée : la théâtralité. Une telle importance du paraître exige également de savoir décrypter l’être qui se dissimule sous le masque social. D’une part, pour ne pas être la dupe ou la victime des apparences ; d’autre part, pour percevoir les signaux faibles annonciateurs de malaise, voire de crise, dans la relation interindividuelle.

Comprendre que le jeu social et professionnel n’est qu’un jeu théâtral ne signifie pas qu’il faille sombrer dans le cynisme et le relativisme. Il est nécessaire de dépasser cette étape pour une bonne entente. C’est dans cette perspective qu’il est fondamental d’apprendre des Coréens. Si nous sortons – certes, très artificiellement – le nunchi de son contexte culturel, il peut nous apporter beaucoup pour affronter ces deux dimensions de la relation interindividuelle : décrypter l’autre, anticiper la crise.

Enfin, le nunchi nous apprend à jouer sur les facteurs indirects de nos exigences envers les autres. Sur ce sujet, une objection pourrait être formulée, selon laquelle il est vain d’élaborer une approche indirecte pour nos revendications si les autres n’ont culturellement pas la faculté de percevoir la dimension indirecte de la communication. Je répondrais à cela en disant que la très grande majorité des cultures dans le monde ont une approche plus ou moins indirecte de leurs revendications, notamment en ce qui concerne l’expression du négatif.

La France est un cas à part où la culture de la revendication directe, de la critique ouverte, de la contestation radicale et de l’insatisfaction permanente est plus forte qu’ailleurs. D’où une immense et double difficulté à adapter notre comportement à des contextes indirects et à décrypter les comportements indirects des autres cultures.

Ceci dit, il ne faut pas non plus passer à côté d’une dimension essentielle de la culture française en affirmant un peu rapidement que les Français seraient tous et de tout temps trop directs dans leur communication, notamment à propos du négatif. Evidemment, il serait absurde de parler d’un nunchi français. Sorti de son contexte coréen imprégné de confucianisme, lenunchi perd une grande part de sa signification. Mais il conserve ce qui en fait la structure même, à savoir : la faculté de décrypter l’autre en faisant la part de l’apparence et de l’être.
Or, il ne faut pas oublier qu’il existe une grande tradition littéraire française d’analyse des passions et du jeu social, de décryptage des comportements, de mise à jour de la vanité des apparences et de jeu avec ces mêmes apparences. La littérature libertine des XVIIe et XVIIIe siècles a mis en scène ces jeux de l’amour et du hasard où les personnages savaient jongler entre l’être et l’apparence pour faire passer le message indirect de leur amour ou de leur détestation. La littérature du XIXe a démonté les jeux de l’ambition et de la vanité au sein du corps social.

Lisez ou relisez les Essais de Montaigne, les Caractères de La Bruyère, les Pensées de Pascal, les Maximes et aphorismes de La Rochefoucauld, les Maximes de Chamfort, les romans de Crébillon Fils, Balzac, Stendhal, Flaubert, Zola. Il y a une dimension propre à la littérature française qui exprime cette profonde exploration de soi et des autres à une époque où il était nécessaire de faire preuve de communication indirecte pour être intégré dans la société aristocratique et dans le monde intellectuel.

Ainsi, cette communication indirecte s’appuyait sur le jugement de valeur culturel et individuel. La base de la relation avec l’autre n’était pas la recherche de l’harmonie relationnelle mais la confrontation des esprits. Si la culture française possède bien une longue tradition de décryptage de l’autre, les Français n’ont pas coutume d’utiliser cette faculté comme les Coréens, à savoir pour renforcer l’harmonie du groupe, mais pour lutter avec l’autre.
Or, il n’y a pas de nunchi dans une compétition des egos…
http://gestion-des-risques-interculturels.com/pays/europe/france/nunchi-souci-des-autres-avant-souci-de-soi/

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:06


Ressentiment et colère


Ressentiment  et colère

« La colère et le chagrin nous font beaucoup plus de mal que les choses mêmes dont nous nous plaignons, et qui les font naître ». Marc AURELE

Dans une vie partagée qu’elle soit amicale, familiale ou de couple, il n’est pas rare d’éprouver du ressentiment à un moment donné ou à un autre, car  l’autre est notre « perpétuel » miroir. En principe, le dialogue permet d’éviter que cela s’envenime.

Cette vie partagée génère des frustrations, des non-dits et peut vite se transformer en conflits. La raison en est que lorsque nous nous sentons « affectés », l’ego prend cela comme étant une   agression et nous ne voyons plus que par notre monde  émotionnel. Cela devient un dialogue de « sourd ».
Au lieu d’en sortir « grandis », on laisse le ressentiment prendre le dessus et envahir notre Etre tout entier, ce qui n’est pas sans conséquence sur notre communication, verbale et non-verbale.
Tout est prétexte à « nourrir » le conflit, la communication ne fonctionne plus que par tort ou raison, les moindres faits et gestes font l’objet de critiques, car tout est déformé et monté « en épingle ».

La colère est parfois projetée sur l’autre avec un fort désir de le rendre responsable de l’objet du litige.
Dans cet état, il y a un désir de faire souffrir et de punir, ou de briser le lien et d’exclure la personne par qui cette colère a été déclenchée. Cela peut se traduire par une attitude de fermeture  en ne lui adressant plus la parole. La confiance en l’autre est ébranlée, retirée.
Dans un état de colère, il n’y a pas d’écoute possible et ni dialogue possible. Seul est retenu tout ce qui peut servir à agresser l’autre, dans la seule intention de lui « faire du mal »  .
A ces fins, l’ironie est utilisée et sert le mépris que cette colère a engendré.  


Le ressentiment ne rend pas heureux, car il nous fait ressasser nos colères  rentrées, rendant les autres responsables de celles-ci. Il est insidieux et pire que la colère elle-même, car il dure dans le temps et ne permet pas de l’évacuer, ni d’agir de façon consciente.
Il est issu de frustrations liées au non-respect de ses propres codes ou règles enfreintes « par autrui ». C’est un état de non-acceptation de ces « violations ».
Il est souvent vécu en terme d’échec et d’impuissance à agir et parfois même, il peut être dirigé contre nous-mêmes.

Le ressentiment est une mauvaise humeur qui est réanimée sans cesse, plus on rumine et on ressasse, et plus on se connecte à ce  mal-être qu’il a engendré et qui, par conséquent s’ancre davantage en nous, ayant pour effet de nous étriquer dans une perception de la réalité erronée.

Il nourrit des « senti-ments » de haine, ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Son but n’est pas de chercher des solutions, mais des punitions pour pouvoir se donner raison de détester, de se « victimiser » ou d’être dans le vrai ou la raison.

Si notre ressentiment nous amène à ressasser, on donne plus d’emprise à l’ego. Ne percevant plus que les défauts, nous occultons la douleur que ce conflit a pu engendrer aussi chez l’autre.

Le ressentiment  n’est qu’un leurre et ne permet pas l’objectivité !
Car, lorsque le ressentiment nous habite, nous obéissons à la pulsion qu’exige l’ego, d’écarter quiconque lui fait obstacle lorsqu’il se sent menacé, sans considération aucune pour le bien-être d’autrui.
Sous son emprise, la perception est déformée et à coup sur nous nous nuisons à nous mêmes. Le ressentiment détruit alors, tout sentiment d’intimité et il établit dans la relation à l’autre, un schéma destructeur qui ne peut que s’intensifier s’il n’est pas immédiatement brisé.

En effet lorsque le ressentiment est trop douloureux, vient le rejet qui a pour effet de nous faire rechercher toutes sortes de moyens pour rendre l’autre responsable. Arrivés à ce point, il y a séparation émotionnelle, car tout ce que fait l’autre nous irrite ou nous ennuie.


La colère peut contenir plusieurs émotions.

Dans la colère, il peut y avoir un mélange d’émotions telles que le sentiment de rejet, d’abandon, d’humiliation, d’injustice etc., qui peuvent engendrer des ressentiments de déception, désillusion, rancœur, haine …, la liste est non-exhaustive.

Le mental va en quelque sorte filtrer les informations qui nous parviennent, pour ne retenir que ce qui peut servir à nous donner raison, qui ne sert, je le rappelle, qu’à  nourrir l’ego.
Donc tout ce que nous percevons va être déformé et s’inscrire dans notre monde émotionnel, qui sera réactivé à la moindre occasion.

Comment pouvons-nous alors être objectif ?


 
Le ressentiment semble bien inévitable, à moins de vivre reclus et encore. Il est donc nécessaire d’apprendre à l’accueillir et à comprendre ce qui se cache derrière, puis à exprimer ce que l’on a sur le « cœur ».
Pour cela, nous devons parfois nous remettre en question  en nous « délestant » de certaines croyances et certitudes, mais aussi d’attentes, qui au final engendre très souvent de la déception.


N’oublions pas que nous sommes interdépendants les uns des autres et que ce qui nous est renvoyé, vient faire « écho » en nous, pour mieux nous percevoir.

http://se-ressourcer.over-blog.com/article-ressentiment-et-colere-98504399.html

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:08



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Se libérer du ressentiment


Quand on se dispute avec quelqu’un, la douleur et la colère s’enfouissent en nous et y demeurent,laissant apparaître le ressentiment.
On se déconnecte de ce qui a pu se passer auparavant ou de ce qui pourrait arriver à l’avenir, et on reste donc coincé dans cette situation désagréable.
«Je suis fâchée avec ma soeur car quand j’ai besoin de son aide, elle ne s’intéresse pas à moi ni ne s’inquiète pour moi, et ne valorise jamais ce que je fais», «Je suis fâché avec mon compagnon/ma compagne car cela fait un an qu’il/elle ne tient pas compte d’une décision importante que j’ai prise»…


On ne s’intéresse plus à l’autre et on essaie de faire comme si ses dires ne nous avaient pas blessé. Mais on ne peut pas se défaire complètement de la sensation de frustration, de haine, d’impuissance ou de douleur, ni demeurer impassible face à quelque chose qui nous a offensé.
Le ressentiment est un petit repaire où se logent la douleur et la colère non résolues ni exprimées qui se sont accumulées au fil du temps.
Et si on ne fait rien pour s’en débarrasser, cette douleur et cette colère peuvent grandir, si bien qu’on abritera alors un monstre en nous qui n’aura de cesse de prendre de l’ampleur.
Dans un premier temps, quand on a du ressentiment, on ne se trouve pas dans les conditions nécessaires pour comprendre ou résoudre le problème, ni pour l’oublier. Le ressentiment, c’est une émotion socialement peu acceptée.
Mais comme toute émotion, le ressentiment n’arrive pas au hasard, car il nous indique la présence d’un problème ou d’une difficulté qu’on a du mal à résoudre.


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Sentir et ressentir




On commence à avoir du ressentiment dès lors qu’on vit une expérience qui nous frustre, nous déstabilise, et au cours de laquelle on n’exprime ni notre douleur, ni notre colère.
Généralement, les personnes hypersensibles sont les plus à même de ressentir cette émotion, car ce sont celles qui vivent la douleur et la colère à fond, n’ayant pas appris à les exprimer de manière appropriée.
Par conséquent, avec le temps, la douleur et la colère vont s’ancrer en nous et s’intensifier, au point d’en devenir disproportionnées.
La douleur et la colère logées dans notre grotte grandissent et deviennent ce monstre qui peut nous contrôler. On sait que tout ce qui n’est pas exprimé ou accepté, devient toxique, déconnecté du reste, et chronique.
Quand le ressentiment dure dans le temps, il semble judicieux de se demander quelle image on a de soi pour enfouir une telle colère. Cela pourra nous aider à comprendre comment cette colère est née.
Il existe différentes manières de se voir soi-même. Certaines pourront nous aider à nous débarrasser du ressentiment, alors que d’autres l’aggravent.
Si en plus de la douleur et de la colère apparaissent les auto-reproches, alors on peut se sentir «mauvais», et penser ne pas mériter d’être aimé ou soutenu, ce qui a donc une influence négative sur l’estime de soi.
Par conséquent, si on veut éviter le ressentiment, il faut savoir maîtriser sa colère et, surtout, reconnaître et exprimer la douleur que l’on ressent.
Certains ne savent pas, ou n’ont pas appris à exprimer leur colère de façon appropriée, ni même à contrôler l’énergie émanant de cette émotion.


En ayant un tel comportement, ces personnes produiront plus de problèmes que de solutions.
Quand on s’énerve, nos mots dépassent souvent nos pensées. Il faut savoir que la colère implique une augmentation d’énergie nécessaire pour avoir davantage de force et pour être en mesure de résoudre le problème auquel nous devons faire face.
Tout dépend donc de notre façon d’exprimer notre colère.
Grâce à ce type de comportement, associé à une verbalisation de notre douleur qui ne passe pas par des reproches, on pourra vaincre le ressentiment.
Dans le cas où le ressentiment s’installe malgré tout, il sera nécessaire de porter un regard différent sur nos ressentis.
Ainsi, si au lieu de se dévaloriser, on se donne la chance d’exprimer ce que l’on ressent et ce dont on a besoin, alors on se rendra compte qu’en fait, on est blessé et en colère, et on pourra donc communiquer cela à l’autre de manière appropriée.
Il faut avoir conscience de nos émotions et identifier nos ressentis plutôt que d’agir de manière automatique.
Cependant, il faut aussi comprendre que selon les circonstances, tout le monde ne peut pas nous apporter ce dont on a besoin, car souvent, on n’est pas habitué à exprimer ce genre d’émotion. 


En savoir plus sur http://nospensees.fr/se-liberer-ressentiment/#l3uLFTmQ5U82c2qp.99

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:10

LES PRISONS DU COEUR
par
MARIE LISE LABONTÉ

Extraits de son livre Parlez-moi d'amour vrai, p. 135 à 145
Les Édition de l'Homme, 2007 
 




Notre cœur peut être entouré de prisons, piliers de l'amour blessant. Ces prisons édifient leurs murs autour de lui s'il est meurtri. Elles sont des protections inconscientes qui nous empêchent de ressentir ce qui nous a blessés, et elles entravent en même temps notre élan d'amour spontané. Sur elles, petit à petit, va s'édifier un amour conflictuel avec les autres et avec soi-même. Ces prisons s'appellent la colère non justifiée, la haine, le ressentiment, la culpabilité et la pitié. Ces prisons ne sont pas des émotions telles que la colère et la tristesse, non, elles sont des états semi-conscients ou inconscients qui entretiennent l'amour en le nourrissant de haine et en font un amour caractériel. Explorons ces prisons du cœur avant d'entrer plus en profondeur dans la découverte de l'amour caractériel.



Colère, haine, ressentiment, culpabilité, pitié



L'émotion est physique, elle correspond à une décharge d'énergie hormonale déversée dans notre sang. L'émotion est vie, et elle circule, elle est mouvement. Elle est soit une réponse spontanée à un évènement ou à une personne, soit une expression conditionnée par nos croyances. Par exemple, je me sens triste parce que je crois que personne ne m'aime. L'émotion provient du cerveau limbique et, dans son aspect le plus primitif, elle est le signal qu'un besoin fondamental n'est pas satisfait.



Le nourrisson pleure parce qu'il a faim, ou il se met en colère parce qu'on l'enlève des bras de sa mère. Une émotion peut aussi être héritée de la famille: nous portons par exemple la tristesse de notre mère, ou sa colère, ou encore sa frustration face à la vie et à l'amour. C'est ainsi qu'il nous arrive de vivre avec des émotions qui ne nous appartiennent pas. Une émotion peut naître d'un désir d'imiter nos parents dans leurs gestes, leurs pensées, leurs façons de voir le monde. Joseph, cinq ans, piquait souvent de vraies colères. À l'école, on lui posa la question: "Joseph, pourquoi te mets-tu ainsi en colère?" À quoi il répondit: "C'est comme papa." Joseph imitait son père irascible.



Ce qu'il est important de comprendre face aux émotions, c'est qu'elles sont de l'énergie en mouvement et qu'elles passent. Lorsque le tout-petit fait durer son émotion, c'est qu'il a compris qu'il pouvait se figer en elle de façon soit à attirer l'attention sur lui, soit à faire en sorte que son besoin soit reconnu. L'individu, se fixant ainsi dans une certaine émotion, peut en arriver à se construire une carapace émotionnelle. Cette fixation, qui devient rapidement inconsciente, aboutit à la construction psychique d'un état émotionnel permanent. Ce dernier est le signal que quelque chose s'est durci en nous avec le temps.



La colère



La colère, dans son expression pure, est un élan vital sain au moyen duquel nous tentons de sortir d'un état jugé intolérable par notre personnalité consciente. En nous mettant en colère, nous disons à notre entourage que ce que nous vivons est intolérable. La colère pure peut également surgir quand les limites de son territoire vital sont menacées. Elle sert alors à les rétablir. La colère peut aussi s'apparenter à un réflexe de défense et de survie face à une trop grande souffrance. Ce qui est malsain dans la colère, ce n'est pas l'émotion de colère elle-même, mais ce que nous en faisons.



Nous pouvons refouler notre colère parce qu'elle nous fait peur ou parce que notre milieu familial n'accepte pas que nous nous mettions en colère. Nous pouvons aussi nier notre colère parce qu'elle défait l'image du bon garçon ou de la bonne fille que nous souhaitons donner. Nous pouvons également vivre notre colère, non pas pour nous-mêmes, mais en la projetant sur les autres. Dès que nous sentons la colère jaillir, nous l'exprimons sans avoir pris la peine de réfléchir, prenant pour cible les personnes qui nous entourent alors que celles-ci ne sont pas concernées. Nous pouvons aussi prendre l'habitude de vivre en colère au quotidien, comme si cet état relevait d'un bon vieux conditionnement familial et était naturel: "Chez nous, tout le monde était toujours en colère pour tout ou pour rien!", entend-on dire parfois. Qu'elle soit refoulée, niée, projetée ou conditionnée, la répétition de la colère produit une fixation chronique qui mène à l'induration, qui va à son tour conduire à la haine.



La colère non justifiée ou caractérielle



Il existe différents types de colère indurée. La colère triste en est une. Prenons l'exemple de Lucie qui, chaque fois qu'elle se sentait gagnée par la tristesse, se mettait en colère. Lucie ne sentait plus sa tristesse. Un autre type de colère indurée est la colère coupable: Antoine refusait de ressentir le sentiment de culpabilité qui l'habitait depuis la mort de son petit frère; chaque fois que venait en lui la pensée qu'il était coupable, il se mettait en colère. Sa colère lui évitait de ressentir sa culpabilité. La colère caractérielle, qui fait l'objet de ce chapitre, est une colère répétitive et non justifiée, dirigée contre quelqu'un de l'entourage qui ne la comprend pas, précisément parce qu'elle n'est pas justifiée. Elle est malheureusement tout aussi incompréhensible pour la personne qui la vit. Elle surgit sous la forme d'une pulsion irrésistible et confuse, sans raison apparente. Cette forme de colère sème l'étonnement et la confusion, parfois même l'effroi. Elle peut aussi être destructrice. Elle instaure un territoire d'agressivité et de conflit. Elle est une réaction de défense mais contre quoi? Car il n'y a pas eu d'attaque. C'est pourquoi on la qualifie de non justifiée.



La colère est une énergie émotionnelle qui fait mal si elle est dirigée contre un être humain. Lorsqu'une personne se met en colère sans raison contre son entourage, elle sème une énergie malsaine. Le réflexe premier de l'interlocuteur, devant une telle attitude, est de fuir ou d'attaquer. Ces réactions sont des défenses instinctives. Il arrive toutefois que certaines personnes réagissent différemment et se soumettent à la colère. La soumission est une absence de réaction de défense. Et elle est fort révélatrice au sens où elle nous informe que nous nous sommes "suradaptés" à une agression répétée. Malheureusement, la soumission nous rend victimes de notre agresseur. Prenons l'exemple de Martine qui est née d'une mère caractérielle.



Martine vivait seule avec sa mère qui faisait souvent des crises de colère non justifiée. Son père avait quitté très tôt le foyer conjugal. Tentant de fuir ses propres réactions caractérielles, la mère de Martine prenait de la cocaïne, ce qui ne faisait qu'amplifier ses crises. Dans ces moments-là, elle battait souvent Martine.



Si elle avait été plus grande, Martine aurait pu fuir sa mère ou l'attaquer en retour, mais comme elle n'avait que cinq ans, elle ne pouvait que se soumettre. Ainsi dEvint-elle la victime de sa mère. Quiconque se soumet ainsi à une colère, le fait instinctivement car il a peur du danger. En se soumettant, il prend cependant sur lui la décharge d'adrénaline de l'autre et la sienne. La soumission semble passive de l'extérieur mais intérieurement, elle est très active, elle est une réaction à des peurs multiples: peur d'agir, peur de fuir, peur d'être de nouveau attaqué, et finalement peur de ne pas être assez fort pour se défendre et d'en mourir. Ce cumul de peurs se traduit dans le corps par une décharge d'adrénaline. Le cerveau ancien envoie cette hormone dans le sang, ce qui permet au corps et à tout le système musculaire de réagir. Quand il y a soumission, au contraire, l'adrénaline, au lieu de servir à la fuite ou à l'attaque, est stockée dans les muscles et, à la longue, intoxique le corps et la psyché. Qui plus est, entre le cerveau animal de celui qui se soumet et le cerveau animal de celui qui agresse s'établit un code: "Je me soumets, je te reconnais plus fort, je te cède mon pouvoir." La hiérarchie s'est installée: désormais, il y a un agresseur et un agressé.



Lorsqu'une colère peut être justifiée, expliquée et comprise, il n'y a ni agresseur ni agressé, les choses reprennent leur place dans la compréhension. Martine, au contraire, comme bien d'autres enfants et adultes, était l'objet d'une colère injustifiée; elle était donc perturbée, blessée et plongée dans la confusion. Lorsqu'un adulte est l'objet d'une telle colère, il se questionne, à juste titre: "Qu'ai-je fait de mal pour être la cible d'une telle colère? Ai-je blessé involontairement l'autre?", se demandet-il. Ce même adulte peut parler et questionner afin de tenter de comprendre le geste de colère de l'autre. Et il est capable de discernement. Mais qu'en est-il d'un enfant comme Martine? Ne court-il pas un danger réel quant à sa vie affective? L'enfant n'est pas toujours en âge et en mesure de discerner et de comprendre l'autre. Pour cette raison, il se bâtit des croyances. Martine, par exemple, était convaincue d'être une enfant méchante, coupable de quelque chose de grave et devant être punie. Ces idées qu'elle s'était faites sur elle-même lui permettaient de justifier la colère de sa mère. Lorsque l'on demandait à Martine ce qu'elle avait fait de mal, elle répondait qu'elle ne le savait pas mais qu'elle était sûre que c'était très grave pour que sa mère lui en veuille ainsi. Les conclusions que Martine avaient tirées sur elle-même étaient dangereuses pour son équilibre et pour son développement affectif. Un parent averti et conscient peut vite rétablir les choses après une colère injustifiée; il peut expliquer à l'enfant les raisons de sa colère, s'excuser et recadrer l'enfant dans son univers affectif. Un parent non averti, ou un parent dont la personnalité est caractérielle, laisse son enfant avec des questions sans réponse, sans lui offrir de cadre de soutien pour comprendre le pourquoi du déferlement de sa colère. Pour cette raison, l'enfant devient confus et incertain quant à sa compréhension des choses et à sa relation avec le parent.



À la longue, la colère répétitive et non justifiée blesse le corps, le cœur et l'âme de celui qui la subit comme de celui qui l'éprouve. La mère de Martine regrettait ses gestes violents et ses colères démesurées qui ont perduré même après une cure de désintoxication. Elle-même ne savait pas pourquoi elle projetait ainsi sa colère sur sa fille. En fait, la colère de la mère de Martine comme la colère de tous ceux qui se comportent comme elle, a des raisons que seul l'inconscient connaît, car elle relève de ce qui a été refoulé dans le passé. La colère non justifiée cache en général une très grande souffrance. La plupart du temps, elle est une défense interne face à un amour fondé sur la maltraitance comme nous le verrons dans le prochain chapitre.



La haine



La haine est une colère refoulée dont la personne n'assume pas la responsabilité. Elle relève de la position de victime face à la blessure d'amour, cette blessure originelle remontant au conditionnement affectif de la petite enfance et se transmettant de génération en génération. La haine se fonde sur une croyance fondamentale qui peut s'exprimer ainsi: "Je suis victime et l'autre m'a blessé", ou encore "C'est la faute de l'autre si je suis blessé". La victime est convaincue qu'elle a été l'objet d'un persécuteur, d'un bourreau. Cette position de victime, et la haine qui lui est liée, se transmet également de génération en génération. Pour cette raison, la haine n'est pas toujours consciente, elle peut avoir été héritée de l'inconscient de la famille. Ainsi, des croyances telles que "Je suis victime ...", "C'est la faute de l'autre si ...", peuvent être vraies même s'il n'y a pas eu d'agresseur. Quoi qu'il en soit, la blessure est là et la victime est blessée. Celle-ci souffre, elle est triste, elle a peur, elle se soumet et elle éprouve de la colère. Si la colère n'est pas entendue, respectée et recadrée par rapport à ce qui l'a provoquée, la victime la refoulera, la ruminera et restera fixée à elle. Un état émotionnel s'installe alors: la haine. Martine, à l'âge de sept ans, détestait sa mère. Elle s'était bâti une armure de haine face à sa mère pour survivre aux crises de celle-ci.



La haine est le moment où la victime a le sentiment de prendre le pouvoir sur son bourreau, cela même s'il n'y a pas de prise de pouvoir effective dans la réalité. La haine donne un sentiment de puissance et de contrôle à la victime sur son agresseur. La haine aide la victime à sortir psychologiquement de son état de soumission, cela, même si celle-ci, dans les faits, continue de se soumettre. Sous l'effet de la haine, la colère, la tristesse, la peur sont reléguées aux oubliettes. La haine prend le dessus sur toutes les autres émotions et se fixe. Pendant que la victime se nourrit de haine, elle ne ressent pas sa souffrance, elle a au contraire le sentiment d'avoir le dessus sur son agresseur, et sa douleur disparaît. La victime se nourrit de la haine qu'elle éprouve pour son agresseur. La haine peut devenir une raison de vivre face à une souffrance qui pourrait anéantir la personnalité de la victime. Cet état est violent, l'amour en est absent. Comme il procure à la victime un sentiment de puissance, celle-ci se transforme peu à peu en persécuteur: elle devient le bourreau de son agresseur, celui qui est coupable de sa blessure; mais à la longue, elle devient en fait une victime de sa propre haine. La haine s'apparente ainsi à une prison du cœur, elle devient la base d'un amour fondé sur la maltraitance.



Le ressentiment



L'état de haine devenu chronique crée une fixation psychique: l'individu rumine sa haine, ce qui le conduit à un désir irrépressible de punir l'autre. C'est ainsi que la haine conduit au ressentiment. Encore une fois, nous sommes loin de l'amour. Le ressentiment est une véritable prison, car il crée un cercle vicieux dans la relation à l'autre. Celui qui est animé par le ressentiment est convaincu de la responsabilité de l'autre dans ce qui lui arrive: l'autre est coupable d'avoir blessé son cœur, son corps, sa vie. Aussi, après s'être soumis pendant un long moment à des abus et en avoir souffert, l'individu en vient à se dire que le moment est venu de sévir pour que l'autre se soumette à son tour: il faut faire souffrir l'autre. Martine punissait sa mère en se réfugiant dans un mutisme qui pouvait durer des semaines. Sa mère devenait folle car elle savait que Martine pouvait parler. L'enfant parlait en effet aux autres, mais avec sa mère elle se taisait.



En faisant souffrir l'autre, le bourreau connaît un soulagement temporaire de sa haine, et même de sa souffrance. Il est dans le ressentiment. Celui qui est animé par le ressentiment est dans l'illusion qu'en faisant souffrir l'autre, non seulement il le punit mais il lui fait subir une souffrance similaire à celle qu'il a lui-même connue. La dimension vicieuse de cet état tient à cette volonté de faire souffrir comme on a souffert. Il s'agit bel et bien de vengeance. L'exemple d'Hélène, qui était atteinte d'un cancer et envahie par un terrible ressentiment envers son conjoint qu'elle disait pourtant aimer follement, illustre bien ce point.



Hélène avait été orientée vers moi par son médecin, car elle ne répondait pas bien aux traitements médicaux. Le ressentiment qu'elle éprouvait envers son mari l'empêchait de se consacrer à sa guérison et à ses soins. Hélène était en effet convaincue que sa maladie était le résultat de son couple. Elle n'avait pas tort, car le couple semblait souffrir d'une sorte de cancer psychologique. A écouter Hélène, je comprenais que sa relation de couple relevait d'un amour caractériel qui les détruisait, elle et son conjoint. Hélène était non seulement victime de son cancer mais aussi victime du ressentiment qui affaiblissait tous ses systèmes de défense sur le plan physiologique. Elle me disait aimer son conjoint, en même temps, elle lui en voulait "à mort" de l'avoir un jour abandonnée pour une autre. Il est évident que ce qu'Hélène vivait était douloureux. L'évènement avait toutefois pris des proportions exagérées dans la psyché d'Hélène car il avait réveillé le souvenir d'une trahison par le père. Son conjoint, Paul, qui avait pris conscience de son acte, s'en était excusé maintes et maintes fois auprès d'elle, mais Hélène était restée fixée à cet acte de "trahison" (c'est ainsi qu'elle le nommait). Sa santé a commencé à se détériorer à compter de cet évènement. Un an après, Hélène recevait un diagnostic de cancer virulent au sein droit. Paul, quant à lui, se sentait coupable de "lui avoir donné un cancer". C'est ainsi qu'il le vivait. Quotidiennement, Hélène le lui rappelait. Tel un bourreau qui torture sa proie, elle lui disait que c'était sa faute si elle perdait son sein. Elle le punissait non pas en le trompant avec d'autres hommes, mais en lui faisant subir sa maladie. Ainsi ne l'épargnait-elle pas sur certains détails de son cancer. Elle lui montrait sa plaie béante, se promenait nue dans la maison en hurlant sa haine et son ressentiment. Paul pleurait et par la suite se défendait en contre-attaquant. Leur amour n'était plus que de la maltraitance réciproque: un amour caractériel. Hélène jouissait de faire mal à Paul. Ce qu'elle oubliait, c'est qu'elle était devenue elle-même une victime: la victime de son ressentiment.



Le ressentiment donne l'illusion d'une diminution de la haine car il permet de punir. Mais le ressentiment est vicieux car celui qui en est animé se transforme souvent en martyr à seule fin de punir l'autre. En ce sens, le ressentiment est le poison de l'amour. Il est un pur acide pour le corps et une réelle prison pour le cœur. Il scelle les couches de haine et enferme l'élan d'amour. Il est un des piliers de l'amour caractériel. Il ouvre la porte à une dégradation telle qu'elle peut aller jusqu'à une dégénérescence de l'amour: humiliation, méchanceté, sadisme apparaissent alors. Le cœur est fermé dans une prison de glace, l'amour ne peut plus ni naître ni s'épanouir. Lorsque la petite Martine sortait de son mutisme, c'était pour crier à sa mère: "Je te déteste maman, je veux te tuer."



La culpabilité



À la longue, le besoin de vengeance et de punition, le désir d'éliminer l'autre pour ne plus souffrir, créent en nous un énorme sentiment de culpabilité. Quand cet état nous envahit, il prend toute la place. De quoi sommes-nous coupables? Combien de fois ai-je posé cette question à mes patients: "De quoi êtes-vous coupable?" D'avoir été méchant? D'avoir persécuté quelqu'un? D'être animé par une envie chronique de vous venger? Ces convictions nous donnent l'impression d'être un monstre ou d'avoir en nous une bête noire plus forte que nous.



La culpabilité est pernicieuse car elle nous conduit à l'autopunition, à l'autodestruction, le but étant de tuer en nous le "méchant monstre". J'ai rencontré dans ma pratique nombre de gens qui stagnaient dans la culpabilité. Il y a parfois en effet une certaine complaisance, un certain "confort" à s'installer dans la culpabilité. Elle est comme un ultime rempart avant de devoir faire face, c'est-à-dire travailler sur la problématique fondamentale. Ces patients ne ressentent en général plus rien d'autre que cette "chère" culpabilité qui leur est une souffrance connue, moins douloureuse que la blessure fondamentale. Souvent même, ces patients ne savent plus de quoi ils se sentent coupables! La difficulté avec la culpabilité, c'est non seulement qu'elle est difficile à vivre, mais qu'elle cache les états antérieurs de haine et de ressentiment qui se sont logés dans l'inconscient. Éprouver de la culpabilité est douloureux, mais cette douleur nous évite d'affronter une blessure plus profonde, celle qui a fait que nous nous sommes fermés à l'amour.



La pitié



Lorsque nous nous sentons coupables, nous désirons généralement sauver la victime que nous avons persécutée. Non seulement la sauver, mais aussi la ressusciter, lui donner un nouveau souffle de vie. Le bourreau a pitié de sa victime et lui tend une main pour qu'elle se relève. La victime accepte, le persécuteur devenu sauveur la prend dans ses bras. Il panse ses plaies physiques et psychologiques. Il a pitié. Le persécuteur a un cœur, la souffrance de l'autre le touche. Pourtant, en même temps, elle lui fait du bien, ce qui le culpabilise encore plus. La pitié n'est pas l'amour, la pitié est l'amour du repentant, de celui qui pense qu'il a péché: "J'ai été méchant, je me sens coupable, je vais te sauver, j'ai pitié de toi qui souffre", telle est la pensée du repentant. En ce sens, la pitié dégrade l'amour.



Reprenons l'histoire du couple d'Hélène et de Paul. Hélène vit son cancer et perd un sein. Elle est victime de sa maladie. Tout est difficile pour elle car elle souffre non seulement physiquement, mais aussi psychologiquement: elle est toujours aux prises avec son besoin de se venger. Avant la maladie d'Hélène, le couple était toujours en guerre. Paul souffrait de cet amour conflictuel. Il en était épuisé. C'est pourquoi il est allé voir ailleurs: il avait besoin de respirer. Paul savait, presque consciemment, qu'en agissant ainsi il blesserait Hélène encore plus. De plus, il était lui-même psychiatre et il connaissait son histoire, il savait donc qu'elle était très fragile sur la question de la trahison. Paul, en allant voir ailleurs, a choisi d'agir pour lui. Il ne voulait pas nuire à Hélène, mais en se comportant comme il l'a fait, il a touché directement la blessure d'Hélène. À présent, Paul a pitié d'Hélène et se sent très coupable. Il se soumet et il paie le prix de son "péché". Il subit la présence d'une femme malade qui l'accuse sans répit. Il étouffe, jusqu'au moment où il fait un arrêt cardiaque. Hospitalisé et soigné à temps, il s'en sort. C'est au tour d'Hélène de se sentir coupable et d'avoir pitié. Hélène connaît alors l'amour du repentant: "Je vais aider Paul, il fait tellement pitié", me dit-elle. Paul, convalescent, passe de la position de la victime à celle de l'attaquant. Il accuse maintenant Hélène de sa crise cardiaque. Il le lui reproche à haute voix, il la maltraite verbalement, il est impitoyable avec elle, il se venge de ce qu'elle lui a fait subir. Et voilà le couple reparti dans son amour caractériel! Ils sont emprisonnés et dansent dans le cercle vicieux de la colère, de la haine, du ressentiment, de la culpabilité et de la pitié. Bientôt, Hélène retombe malade, son cancer récidive, et leur vie continue ...



Le cercle vicieux



Même si le sauveur a pitié de la victime qui souffre, il savoure le fait qu'il n'est plus seul à souffrir. Le sauveur espère, en général inconsciemment, que l'autre, en souffrant, comprendra ce que fut sa propre souffrance. Par contre, dès que l'autre va mieux, le sauveur doit renoncer à son rôle. Pour cette raison, le mieux-être de l'autre lui est intolérable. Le jeu recommence alors, la culpabilité et la pitié sont vite remplacées par la haine, la colère non justifiée et le ressentiment. Le cœur est à nouveau pris dans le cercle vicieux de l'amour caractériel. La relation que Martine avait avec sa mère en est un bon exemple.



Lorsque Martine a eu 12 ans, sa maman fut hospitalisée pour des troubles de la vision et du langage. On diagnostiqua une tumeur au cerveau. Martine a alors éprouvé une grande culpabilité. À la question "De quoi te sens-tu coupable?", elle répondait: "J'ai tué ma maman.C'est alors qu'elle développa un comportement anorexique d'autopunition: elle voulait mourir, ne plus exister. Elle fut placée chez une tante pendant l'hospitalisation de sa mère. Avec l'aide de celle-ci, elle commença à aller mieux. Elle côtoyait des groupes d'adolescents dont les parents avaient été dépendants de drogues. Sa maman fut opérée de sa tumeur et, à la suite des traitements de chimiothérapie, elle connut une phase de rémission de la maladie. Elle mit également un terme à sa toxicomanie. Martine revint alors à la maison maternelle. Dès ce retour, elle commença à attaquer sa mère en lui manquant de respect et en se vengeant sur elle de diverses manières. Elle retrouvait toute la haine et le ressentiment qu'elle avait mis de côté pendant la maladie de celle-ci. L'adolescente ne supportait pas que sa mère aille mieux. Martine était tiraillée entre aimer sa mère, la détester et vouloir se venger. Ces états affectifs contradictoires la plongeaient dans une grande confusion. Pour tenter d'oublier son mal-être et toujours avec l'idée de punir sa mère, elle se mit à son tour à consommer de l'alcool et des drogues ainsi qu'à commettre des actes de délinquance. Sa mère devint alors très active auprès de sa fille: elle voulait l'aider. Toutes deux allèrent en thérapie familiale et, petit à petit, Martine retrouva le goût de vivre, de s'aimer et d'aller mieux. Grâce à l'amour de sa mère qui était, elle, définitivement guérie, Martine put entamer sa propre guérison.



Nous venons d'explorer les piliers de l'amour caractériel qui constituent les prisons du cœur. Ces prisons sont des protections pour un cœur blessé qui a bien des raisons de se protéger ainsi. Ce sont ces raisons que nous allons découvrir en regardant comment naît et se développe la personnalité caractérielle.



Visualisation pour sortir du ressentiment [ p. 213-214 ]



Avant de commencer la visualisation, vous devez savoir envers qui vous éprouvez du ressentiment. Vous pouvez aussi partir d'un évènement qui a suscité en vous du ressentiment. Pour les fins de cette visualisation, nous nommerons la personne envers qui vous éprouvez du ressentiment l'objet de ressentiment. Cette personne peut changer au fur et à mesure de la visualisation; vous pouvez ainsi débuter avec une personne et vous sentir guidé par votre inconscient vers une autre personne. Un exemple: vous éprouvez du ressentiment vis-à-vis de votre conjoint, mais au fur et à mesure de la visualisation, vous réalisez que l'image de l'un de vos parents vous vient spontanément. Vous devez poursuivre la visualisation avec la personne dont votre inconscient vous parle. Un tel changement indique que vous éprouvez du ressentiment envers l'un de vos parents, mais que vous l'aviez refoulé; la figure du conjoint était donc un substitut.




  • Commencez par vous imaginer en train de recevoir tout ce dont vous avez besoin sur tous les plans: plénitude amoureuse, joie au sein de la famille et au travail, solidité de votre situation financière, cela, sans faire de lien avec votre objet de ressentiment.





  • Visualisez ensuite la personne qui est l'objet de votre ressentiment en train de recevoir tout ce dont elle a besoin, cela, sans votre aide; vous voyez cette personne comblée par la vie, sans que vous soyez pour quoi que ce soit dans ce qui la comble.





  • À présent, visualisez les deux scènes ensemble: la première scène dans laquelle vous recevez tout ce dont vous avez besoin, et la seconde dans laquelle l'objet de votre ressentiment reçoit tout ce dont il a besoin; maintenez ces deux scènes côte à côte pendant deux ou trois secondes .




Pour terminer, remerciez-vous; vous pouvez également noter ce que vous ressentez et pensez dans un journal.



À faire pendant trois semaines, une fois par jour ...

Il se peut que cette visualisation soulève en vous des émotions, surtout au début; il est cependant important de poursuivre tout en notant vos réactions physiques et psychiques. Si cette visualisation est trop difficile, ne forcez pas le processus. C'est un signe que vous êtes attaché à votre ressentiment. C'est votre droit. Attendez quelques jours ou quelques semaines, puis tentez de recommencer. N'oubliez pas qu'il n'y a que l'amour qui guérit le ressentiment et vous aide à sortir de la position de victime.

Marie Lise Labonté
http://www.eveildelaconscience.ca/labontecoeur.htm

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:14

Sentiments négatifs
Les parents signalent régulièrement que leur enfant manifeste davantage de sentiments négatifs que positifs. Les personnes avec autisme semblent connaître plus souvent que nous des sentiments de tristesse, d'angoisse, de peur et de colère. Il y a probablement deux explications à ce fait.
Nous exprimons très souvent les sentiments positifs, non en fonction de nous-mêmes mais en fonction des autres. Nous voulons faire partager aux autres notre joie, notre fierté, notre ravissement. Également, exprimer des sentiments négatifs va souvent de pair avec la communication d'un besoin. Les personnes avec autisme communiquent en fonction de leurs propres besoins plutôt que pour faire plaisir aux autres. Le fait qu'elles montrent plus volontiers leurs sentiments négatifs que positifs est donc lié à un manque d'ordre social et à la nécessité de répondre à leurs besoins.
Les personnes avec autisme manifestent plus de sentiments négatifs parce qu'elles ont plus d'expériences négatives. En raison de leur handicap et de leur compréhension limitée et différente de ce monde, elles vivent bien plus de frustrations que nous. Elles ressentent davantage de stress. Elles sont souvent incomprises ; on attend beaucoup trop d'elles, leur environnement n'est pas adapté, elles sont victimes de moqueries, elles sont exclues, elles sont punies et réprimandées pour des choses auxquelles elles ne peuvent rien faire,… Bref, la vie n'est pas facile pour elles.


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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:15

Comprendre l'autisme de l'intérieur
Vous venez d'apprendre que votre enfant a de l'autisme. Que faire à présent ? Allez-vous tout d'abord essayer de changer son comportement ? Ou allez-vous essayer de le comprendre ? Face à une personne différente, il est d'abord important d'essayer de se mettre à sa place et de comprendre d'où vient son comportement. Si on ne regarde que le comportement, on ne peut que penser : ce n'est pas ‘normal' et cela doit devenir ‘normal'. En essayant de comprendre l'autisme ‘de l'intérieur', on tente de découvrir d'où provient ce comportement et de cette façon, de travailler sur les causes.

La partie visible de l'iceberg



Le comportement d'une personne présentant de l'autisme peut être comparé à la partie visible d'un iceberg : vous voyez les symptômes (le comportement), mais vous savez qu’une autre partie de l'iceberg est invisible (le pourquoi de ce comportement). Ainsi, en ce qui concerne l'autisme, l’important est de découvrir la cause du comportement.

news lifes - news lifes :) - Page 14 AutismeInterieur_iceberg

Chercher la cause



La cause d'un comportement n'est cependant pas toujours aussi facile à comprendre. Les personnes avec autisme traitent les informations de manière différente. Il n'est pas toujours simple d'appréhender soi-même cette autre manière de penser. Si nous essayions de nous mettre dans leur tête et de voir le monde comme nous pensons qu'elles le voient, nous pourrions apprendre à comprendre ce qui est si difficile pour elles dans la vie et nous pourrions mettre en place un accompagnement qui s'oriente sur la prévention des problèmes, même si ce n'est pas toujours possible. En effet, nous comprenons de mieux en mieux l'autisme, mais il nous reste encore beaucoup à apprendre…
Ils racontent...
J'avais une règle concernant les verres d'eau, quand nous allions au restaurant. L'eau était pour moi un breuvage insipide et sans intérêt. Par conséquent, on ne devait pas en servir dans un restaurant.... Quand on apportait de l'eau à table, j'entrais dans une colère terrible.
Sean Barron


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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:21

[size=30]Pas de comédie émotionnelle. Un avantage ?
news lifes - news lifes :) - Page 14 Celien_divan
La compréhension sociale de la capacité à tempérer les émotions extrêmes fait défaut chez les personnes avec autisme. Nous pouvons cependant considérer cette incapacité ou ce déficit de façon positive. Comme les personnes avec autisme ne contrôlent pas et ne tempèrent pas leurs émotions, elles se montrent très droites et directes dans l'expression de leurs sentiments. Tout ce qui est en leur for intérieur sort sans ambages.
C'est nettement moins le cas des personnes ordinaires qui, pour des raisons sociales peuvent exprimer quelque chose de différent que ce qu'elles ressentent en réalité. Celles-ci jouent régulièrement une comédie émotionnelle. Qui n'a jamais fait bonne figure en recevant un cadeau qu'il n'apprécie pourtant pas ? La désillusion est correctement camouflée pour ne pas offenser la personne qui offre le cadeau. De telles mascarades sont rares chez les personnes avec autisme. Leur communication émotionnelle est, en général, foncièrement honnête.[/size]


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Clip de MASCARADE (groupe de "hip-hop de rockers" composé de JB -gratteux de Marcel et son orchestre- et de JNEB -artisan pluridisciplinaire)


J"Né Besoin de rien.....

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:23

Le fonctionnement cérébral
Les tentatives pour expliquer le trouble du spectre de l’autisme (TSA) par des anomalies de certaines zones cérébrales, comme le cerveau social, ou même de variétés particulières de cellules cérébrales comme les neurones miroirs, se sont révélées jusqu’à présent infructueuses. Le perfectionnement des techniques d’imagerie cérébrale et la multiplication des recherches nous ont amenés à mieux comprendre pourquoi les personnes avec autisme traitent l’information différemment.

Cerveau et croissance


A la naissance, le cerveau des enfants avec un TSA est de taille normale. Durant les 4 premières années, certaines régions du cerveau se développent plus vite que la moyenne chez beaucoup d’enfants qui, plus tard, développeront un TSA. Ensuite, la croissance ralentit de telle manière que, souvent, lorsque l’enfant est en âge de fréquenter l’école primaire, les différences ne sont plus très importantes.
Cette croissance initiale excessive est observée tant dans la matière grise que dans la substance blanche du cerveau. La matière grise est constituée principalement de cellules nerveuses tandis que la substance blanche est composée de fibres nerveuses ou de connexions entre les cellules nerveuses. Les cellules grises ont pour fonction le traitement de l’information alors que la substance blanche assure la communication entre les cellules nerveuses. Les zones cérébrales dans lesquelles on observe une croissance supérieure chez les enfants avec autisme interviennent dans les compétences sociales, de communication et de motricité.
Au cours du développement des enfants avec autisme, le processus normal ‘d’élagage’ des connexions qui ne sont pas ou peu utilisées ne se ferait pas comme chez les enfants ordinaires. Cela constituerait vraisemblablement l’explication des particularités au niveau de la substance blanche chez les personnes avec un TSA. Si les connexions inutiles sont insuffisamment réduites, les liaisons moins fonctionnelles restent intactes, ce qui peut mener à une coopération moins efficace entre les différentes zones du cerveau.

Fonctionnement cérébral perturbé


Les chercheurs rapportent aussi bien une augmentation qu’une diminution de la connectivité dans certaines parties du cerveau. Il semble y avoir un surplus de connexions à l’intérieur de certaines régions du cerveau et un déficit de connexions entre des zones du cerveau qui sont plus éloignées les unes des autres. Les liaisons fonctionnent de manière moins efficace, de telle manière que les personnes avec un TSA perçoivent moins vite le lien entre ce qu’elles perçoivent et ce qu’elles connaissent déjà. Il leur est également plus difficile d’intégrer une information isolée à un ensemble significatif, ce qui leur fait parfois ressentir le monde comme chaotique.
Là où le cerveau avec un développement typique emprunte une autoroute à 3 bandes pour transporter l’information entre ses différentes zones, le cerveau des personnes avec un TSA doit se débrouiller avec de petits chemins dans lesquels le traitement de l’information circule plus difficilement.

Les mini-colonnes


Les mini-colonnes sont les plus petites unités transportant de l’information dans le cerveau. L’information est envoyée via le noyau des mini-colonnes et les fibres inhibitrices qui l’entourent signalent que les unités voisines sont activées. Dans certaines zones du cerveau des personnes avec autisme, les mini-colonnes sont plus petites, plus nombreuses et leurs cellules ont une structure différente. En raison de cette construction différente des mini-colonnes au niveau des fibres inhibitrices, les stimulations ne restent pas à l’intérieur de ces mini-colonnes, mais migrent vers des mini-colonnes proches qui amplifient leur effet. Ceci pourrait expliquer la surstimulation et l’hypersensibilité chez les personnes avec TSA.
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Mini colonnes mais fait le maximum ?

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:26

[size=30]Contenu du carnet de route[/size]

Le carnet de route est divisé en différentes rubriques que vous pouvez compléter chacune séparément. En voici un petit aperçu…

1. Mon entourage et moi



La rubrique ‘Mon entourage et moi’ présente mes informations personnelles et celles qui concernent mon entourage : qui suis-je ?, qui sont les personnes les plus importantes pour moi ?, où je vis ?, ce que je fais pendant la journée ?, …

2. Mes intérêts et mes points forts



Pour bien me connaître, vous pouvez vous renseigner sur mes intérêts et mes points forts.

3. Mon diagnostic



Le diagnostic peut s’avérer être une réponse à une longue recherche d’explication aux difficultés et aux comportements particuliers. Il définit également une ligne de conduite pour l’éducation, l’accompagnement et le soutien de la personne avec autisme.

4. Ma santé



La rubrique ‘Ma santé’ décrit mes problèmes médicaux éventuels. Elle indique aussi comment s’apercevoir que je suis malade ou que j’ai mal et de quelle façon on peut réagir. Les informations relatives à ma médication éventuelle y sont précisées (posologie, manière de prendre le médicament, …). Les aspects particuliers, à prendre en compte lorsqu’on me soigne, sont également présentés.

5. Ma communication



Dans l’autisme, c’est d’abord le processus de communication qui est perturbé, mais aussi les moyens de communication ou la manière dont on communique. Avec cette rubrique, vous apprendrez comment je m’exprime, ce que je comprends et quelles sont les stratégies pour rendre ma communication optimale.

6. Mes récompenses



Ce qui peut être agréable pour la plupart des personnes ne l’est pas forcément pour moi. Vous trouverez, ici, ce qui me motivera le plus à essayer quelque chose de nouveau ou à persévérer.

7. Mes relations sociales



Les difficultés de relations sociales sont typiques pour les personnes avec autisme. Chaque personne est unique. Dans cette rubrique, vous pourrez trouver mes préférences dans mes contacts, la manière dont j’entre en contact et comment vous pouvez vous adresser à moi. 
Vous apprendrez aussi comment un contexte particulier peut influencer mon attitude dans mes relations. Vous serez également informés de la manière dont vous pourrez m’aider ou me soutenir dans mes relations sociales.

8. Mon autonomie



Pour stimuler au mieux l’autonomie des personnes avec autisme, il est important d’être informé sur ce qu’elles savent faire seul(e)s et les actions pour lesquelles elles ont besoin d’aide. Cette rubrique décrit ce que je sais faire seul(e) et pourquoi j’ai besoin d’aide dans les activités telles que manger, boire, faire ma toilette, …

9. Mes compétences cognitives



Connaître les compétences cognitives de la personne avec autisme permet à l’entourage d’adapter les attentes et le soutien proposé.

10. Mes compétences motrices



Les problèmes moteurs ne sont pas typiques des personnes avec autisme. Cela ne signifie pas qu’elles ne peuvent pas en avoir. Ces problèmes peuvent rendre les activités quotidiennes difficiles mais ils peuvent être résolus grâce à un soutien adapté.

11. Mes loisirs



Quand on choisit une activité de loisirs, on le fait en fonction de nos intérêts mais aussi de nos compétences. Vous pourrez trouver, ici, mes préférences et ce que je n’aime pas.

12. Mes activités à l’extérieur



Il n’est pas possible de tout prévoir quand on va à l’extérieur, mais on n’a jamais trop d’informations. Pour la sécurité de chacun, il est important de savoir ce que je peux faire seul(e) et quand j’ai besoin d’aide.

13. Mon alimentation



Les problèmes alimentaires sont souvent présents chez les personnes avec autisme. Ces problèmes peuvent être divers : manger peu varié, manger lentement ou très vite, avoir des habitudes alimentaires particulières telles que ne pas vouloir manger des aliments d’une certaine couleur, avoir besoin d’être assis à la même place, … Comme tout un chacun, la personne avec autisme a ses goûts, la différence est que celle-ci ne va pas l’exprimer clairement.

14. Mon sommeil



Une bonne nuit de sommeil est appréciée par tout le monde. Les conditions pour passer une bonne nuit de sommeil sont variables d’une personne à l’autre. Vous trouverez, ici, les informations suivantes : quelle routine mettre en place ?, quelle(s) stimulation(s) me perturbent ?, que faire pour me calmer ?, …

15. Mes rituels et mes habitudes



Des préoccupations, des comportements répétitifs et le besoin de routine sont typiques de l’autisme. La manière dont ces caractéristiques s’expriment est individuelle et très variée. Il est important que vous soyez informés des situations particulières dans lesquelles j’ai besoin de routines ou de rituels.

16. Mes peurs



Les personnes avec autisme ont souvent des angoisses (il)logiques. Grâce à cette rubrique, vous pourrez, peut-être, m’aider à éviter certaines angoisses et vous saurez comment y faire face.

17. Je suis stressé(e)



Les causes du stress peuvent être très nombreuses. Les conséquences sont aussi variées. Avec cette rubrique, vous pourrez, peut-être, m’éviter d’accumuler trop de stress. Vous saurez également comment m’aider et ce qu’il vaut mieux éviter.

18. Mes problèmes de comportements



Les problèmes de comportement ne sont pas une caractéristique de l’autisme mais en sont la conséquence. Pour les personnes de mon entourage, il n’est peut-être pas toujours évident de voir la cause du comportement-problème : ce qu’elles peuvent faire et ne doivent absolument pas faire. Grâce aux informations concrètes de cette rubrique, vous pourrez comprendre mes problèmes de comportement, éventuellement les prévenir et savoir comment y réagir.

19. Mes sens



Les personnes avec autisme ont les mêmes sens que tout un chacun mais elles traitent les informations sensorielles différemment. De plus, ces perceptions peuvent varier d’une personne à l’autre. Pour bien me connaître, une description détaillée de mes particularités sensorielles est indispensable : par quelle(s) stimulation(s) suis-je attiré(e) ?, pour quelle(s) stimulation(s) suis-je hyper ou hyposensible ?, …

20. Mes intervenants (soutien professionnel)



Dans cette rubrique, vous trouverez les informations relatives à l’accompagnement professionnel dont je bénéficie peut-être : quels services sont déjà intervenus, qui étaient mes intervenants, quels étaient les objectifs, qu’en est-il actuellement …

21. Ce que je voudrais ajouter



Cette rubrique apporte des informations supplémentaires telles que, éventuellement, un rapport diagnostique, des photos, des documents, …


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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:29



et vice versa, tous les jours y'a un crapaud.. ou un prince charmant...

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:35

La réactivité : une exigence de professionnalisation

Parmi les vertus qui caractérisent le degré de performance d’un individu dans l’entreprise, la « réactivité » trouve une place de choix, même s’il n’est pas toujours aisé d’en discerner des révélateurs fiables, ni de faire état des comportements observables qui la manifestent sans ambiguïté.
La réactivité, par exemple, ne saurait se ramener à une gestion au coup par coup des urgences qui se présentent, au fur et à mesure où elles se présentent. Elle ne peut même pas se circonscrire à une rapidité de réaction ; même si c’en est une certaine partie, c’est loin d’être la plus importante.



La véritable réactivité suppose d’intégrer rapidement du nouveau à l’existant, certes, mais cela suppose – par définition – une certaine vision du futur et des plans d’actions ayant prévu des solutions de repli et de développement. Il s’agit, en fait, de « voir » rapidement comment une nouvelle demande s’inscrit dans la cohérence d’ensemble – ce qui suppose qu’elle existe et qu’on en garde une conscience très vive –, puis d’être capable de mettre une réponse en œuvre dans un délai performant.
En ceci, la réactivité ne saurait non plus s’apparenter à la pure improvisation. 

Loin de la soi-disant « créativité instantanée » ou de « l’innovation en temps réel » – qui n’ont d’existence que dans l’imaginaire ou dans le discours verbeux –, elle suppose de s’appuyer sur un champ de possibles qui ont déjà été pesés dans le cadre d’une élaboration stratégique. 

En ceci, la réactivité s’oppose totalement à la précipitation désordonnée de celui qui croit pallier son incompétence par de l’agitation visible.



Ainsi, par exemple, ne parlera-t-on pas de réactivité pour faire face à une demande de produit radicalement nouveau, réclamant un développement complet à partir de rien d’existant ! On n’en parlera pas plus pour désigner la simple capacité à produire plein d’idées générales tout en passant à l’acte d’une manière improvisée et approximative.

En effet, il faut avoir envisagé rationnellement de multiples solutions ou orientations pour être capable de mettre en œuvre la plus adéquate en un temps réduit. Avoir adopté un choix parmi de véritables possibles ne supprime pas l’opportunité des autres choix étudiés : ils peuvent être activés à leur tour – en totalité ou en partie – si le besoin s’en fait sentir ou si l’évolution significative d’un environnement le rend nécessaire.

Nous ne pouvons changer quelque chose à une orientation que nous avons prise que pour autant que nous avons la conviction préalable qu’un tel changement est possible et que sa probabilité est non nulle. Aussi la réactivité est-t-elle une adaptation optimale d’un système déjà pensé, en vertu de pistes préparées à l’avance, de potentialités envisagées dans leur essentiel. Il ne reste plus alors qu’à en transcrire les modalités concrètes en un temps performant.

En définitive, la créativité est à la mesure de la qualité de la vision que l’on a et de sa déclinaison en plans d’actions rigoureux, mais à géométrie variable, en recomposant des « modules » pensés et préparés comme tels.
A ce titre, il est possible de dire que la réactivité est une vraie compétence et qu’elle repose sur un professionnalisme avéré.
http://www.rhinfo.com/thematiques/formation-et-developpement/la-reactivite-une-competence

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:37

LE JOUR DU CONSENSUS
Par Patrick Bouvard, le 29/04/2016
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En cette période un peu agitée par divers mouvements sociaux, des conflits d’intérêts, des prises de conscience tardives sur l’état de notre planète, des querelles d’ambition et une méfiance devenue plus mondialisée encore que le commerce, chacun parle de « consensus » à trouver, en tous domaines. Comme si un consensus pouvait faire abstraction des évènements et de l’histoire ! Comme s’il pouvait effacer d’un coup d’un seul : les coups bas, les promesses non tenues, les menaces et les irresponsabilités. Certes, l’intention est louable, mais elle est loin de suffire. Car c’est sur les actes d’abord qu’un consensus peut se construire.

Le consensus n’est pas un compromis


Il faut bien considérer que le « consensus », loin d’être la recherche d’un compromis – confusion regrettable –, est d’abord une relation d’interdépendance qui implique chacun de ses acteurs dans ses responsabilités et dans ses propres relations fonctionnelles et/ou opérationnelles. Rappelons-nous ainsi qu’il n’y a de consensus « fort » que là où les acteurs en présence ont reconnu explicitement le besoin qu’ils ont les uns des autres pour parvenir aux buts qu’ils se sont fixés ; cette reconnaissance repose d’ailleurs sur un respect et une estime professionnelle – voire personnelle – réciproque. Mais le pur compromis établi par des négociations d’intérêts ne donne lieu qu’à un consensus « mou ». Ainsi est-ce d’abord la forme de participation des membres qui composent le groupe social ou professionnel qui fera la force du consensus. Elle suppose évidemment le respect de la pluralité des participants et une garantie certaine de liberté de parole et d’action pour chacun d’eux ; mais on peut penser sa régulation de différentes manières.

Consensus « normé »


On peut envisager que l’accès des membres du groupe à la discussion et à la décision soit réglé par la hiérarchie existante, civile ou professionnelle. On parle alors d’un consensus « normé ». Les membres s’y distinguent par la compétence relative assignée à chacun, et par le degré auquel ils peuvent s’investir dans la décision et la conclusion d’un accord. Il s’agit dans ce cas d’une interdépendance quasi fonctionnelle. Elle met en relation des hommes ayant des atouts spécifiques, et reconnus par tous ; elle le fait selon des règles – non moins définies – qui définissent le conflit tolérable... Ensuite, elle oriente les délibérations de manière à favoriser une hiérarchie d’opinions correspondant à la hiérarchie des personnes.

Consensus « extrême »


Mais on peut aussi penser que la participation se déroule de manière à tenir la balance égale entre les individus, sans avantager la majorité ou désavantager une minorité, qui peut s’exprimer en dehors de toute règle prescrite. On parle alors de consensus « extrême ». Cela suppose que chacun des membres reconnaisse à tous les autres une liberté totale d’expression ; ce qui ne peut se faire positivement que lorsqu’il y a une confiance réelle entre eux. Dans ce cas, aucun n’est avantagé par rapport à l’autre, chacun saisissant bien le problème de la même façon, mais les uns et les autres proposant des solutions différentes, et pouvant s’exprimer sans contrainte ni limitation de temps. Les oppositions y sont donc transformées en opportunités et les doutes partagés en risques légitimes.

Une question de bien commun


Ces deux formes peuvent d’ailleurs être complémentaires et s’exercer à tour de rôle en fonction des contraintes de temps et des exigences opérationnelles concrètes. Mais il demeure toujours important, dans une démocratie, que des consensus extrêmes puissent se nouer régulièrement au sein d’un groupe humain ; ce sont eux en effet qui permettent, malgré une perte de temps encourue au départ, une cohésion supérieure… et un gain de temps au final.

C’est – encore ! – une question de bien commun.
http://www.rhinfo.com/thematiques/gestion-administrative/relations-sociales/le-jour-du-consensus

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 12:50

Différences entre l'autisme et le syndrome d'Asperger
by Wendell



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Il ya un débat considérable quant au statut du syndrome d'Asperger et les différences entre le syndrome d'Asperger et l'autisme. Selon un article du New York Times 2009, les membres du groupe de travail American Psychiatric Association chargés d'élaborer le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, Cinquième édition (DSM-V) considéré enlever Asperger du manuel. La préoccupation impliqué le désordre représentant un autisme de haut niveau. Par exemple, les symptômes autistiques peuvent aller de quelqu'un avec cognitive grave, insuffisance sociale et de la langue à quelqu'un qui est intellectuellement doué et a quelques déficits linguistiques continue mais est sociale avec facultés affaiblies.

Langue Dépréciation

Les personnes autistes doivent posséder des déficits dans la communication verbale. Historiquement, 50 pour cent resta muet pendant toute leur vie. Parce que d'un diagnostic précoce et d'intervention depuis les années 1990, ce chiffre a diminué. Environ 85 pour cent de ceux qui ne apprennent à parler, cependant, ont souvent recours à l'écholalie, qui est la répétition verbale des mots et des phrases entendues auparavant. Ils peuvent également afficher la prosodie anormale, ce qui est la parole avec le rythme atypique, le stress, l'intonation et le volume. En outre, les autistes inverser souvent pronoms, ont des difficultés à établir la réciprocité dans les conversations et peuvent être sujets concernant tangentielles. En revanche, les personnes ayant le syndrome d'Asperger ne ont pas les retards de langage ou ces problèmes de communication. Ils peuvent effectivement parler plus couramment et utiliser un vocabulaire qui peut être supérieure de développement pour ce qui était attendu. Certaines personnes atteintes d'autisme de haut peuvent obtenir les mêmes compétences linguistiques et de communication que ceux avec le syndrome d'Asperger, rendre variable la distinction de langue moins viable. Selon une étude de 2000 menée par le Dr Sally Ozonoff et ses collègues et publié dans la revue "l'autisme" comparant les adolescents autistes avec les adolescents Asperger haute fonctionnement, les groupes avaient aucune différence cliniquement significative de la langue.

Intérêts idiosyncrasiques

L'intensité et l'orientation des intérêts idiosyncrasiques est une caractéristique de la maladie d'Asperger. Ces intérêts, qui impliquent souvent des objets mobiles, prennent généralement la priorité sur l'interaction sociale. Selon le Dr Simon Baron-Cohen dans un article de 2000 dans le "Journal of Cognitive Neuroscience," cela devrait être considéré comme une différence plutôt qu'une faiblesse. Les personnes autistes sont généralement plus intéressés par l'ordre et de routine et peuvent être préoccupés par des parties d'objets, mais les personnes atteintes d'Asperger peuvent posséder les mêmes traits.

Fonctionnement intellectuel

Selon les critères de diagnostic dans le DSM-IV Révision du texte, les personnes ayant le syndrome d'Asperger ne ont pas d'importants retards dans le développement cognitif, adaptées à l'âge d'entraide compétences, comportement adaptatif lié nonsocial ou des intérêts dans leur environnement. Ils peuvent aussi avoir un QI supérieur à la moyenne, en particulier dans l'intelligence verbale, qui est souvent plus élevé que la performance, ou non verbale, l'intelligence. En revanche, de nombreuses personnes atteintes d'autisme ont un faible QI, soins auto-pauvres et les capacités d'adaptation, mais, contrairement à celles avec retard mental, ils présentent souvent le développement des compétences inégales. Ceux avec autisme de haut niveau, cependant, présentent généralement plus comme le syndrome d'Asperger dans leur absence de déficits cognitifs et de compétences.

http://www.oemglass.net/OD547KRP0/

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 13:15

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 13:18


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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 13:38

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https://books.google.fr/books?id=5IB2AgAAQBAJ&pg=PA108&lpg=PA108&dq=les+personnes+qui+utilisent+le+mot+elle&source=bl&ots=xYsCx1yCjQ&sig=nnFAv68ags82a6nRsX89QrA746E&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiGxPSorNTMAhWFvRoKHRdHCvg4ChDoAQg4MAY#v=onepage&q=les%20personnes%20qui%20utilisent%20le%20mot%20elle&f=false

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 13:40



On découvre ce que l'on a fait quand les journalistes en parlent...

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 14:21

Le QI des Ashkénazes

news lifes - news lifes :) - Page 14 Icon_minipost09:28:04, Catégories: QI et Intelligence, 724 mots
http://www.evoweb.net/blog/Le-QI-des-Ashk-nazes.html
Les Ashkénazes [1] présentent un QI verbal moyen estimé entre 112 et 115, soit presque un écart-type (SD) au dessus de celui des Européens (98) et presque 1,5 SD au dessus de la moyenne de la population mondiale (90). Un tel écart est énorme : il signifie par exemple que 2% des Ashkénazes présentent un QI de 145 ou plus, alors qu'il n'y a qu'un Terrien sur 10 000 à ce niveau [2]. Bien sûr, un tel écart se retrouve directement de nos jours dans la très forte représentation Ashkénaze dans le monde intellectuel. 

A ce niveau d'écart, aucune explication environnementale, non biologique, n'est possible, aussi trois types d'hypothèses ont été avancées : 
 

#1: L'ascendance : les Ashkénazes seraient les descendants d'une population ayant elle-même un très haut QI.

Cette hypothèse était celle de H.G. Wells en 1922, qui dans son chapitre XXIII [3] propose que les Ashkénazes proviennent partiellement des Carthaginois vaincus (146 BC, 3ème guerre punique) par les Romains. Les Carthaginois étaient des Phéniciens (qu'on appellerait maintenant des Libanais), population qui a en effet toujours montré un très fort niveau intellectuel [4]. Il faut cependant noter qu'après leur victoire, les Romains ont reconstruit Carthage, qui ne sera définitivement rayée de la carte qu'en 698 AD par la colonisation arabe. 

#2: La sélection par le groupe : c'est la culture et la solidarité interne qui expliqueraient cet écart.

Cette hypothèse est celle défendue par Kevin MacDonald, et je l'ai très partiellement décrite à "Allégorie eugénique" en décembre dernier. L'idée fondamentale est que les règles de vie judaïques, strictement suivies, auraient favorisé la sélection par l'intelligence. 
Cette hypothèse n'explique cependant pas pourquoi le QI des Sépharades [1] n'est plus au dessus de celui des autres populations sémites, et elle souffre surtout de la faiblesse fondamentale des théories de sélection par le groupe, à savoir le risque de trahison interne. 

#3: La sélection individuelle : des conditions particulières environnementales au cours de l'histoire auraient entraîné une sélection par le QI. 

Gregory Cochran, Jason Hardy et Henry Harpending, viennent d'apporter des éléments en faveur de cette troisième approche :
Abstract:

We develop the hypothesis that the unique demography and sociology of Ashkenazi in medieval Europe selected strongly for intelligence. The usury laws provided a unique niche, and Ashkenazi literacy and closure to inward gene flow led to a social environment in which there was high fitness payoff to intelligence, specifically verbal and mathematical intelligence but not spatial ability. As with any regime of strong directional selection on a quantitative trait, genetic variants that were otherwise fitness reducing rose in frequency. In particular we propose that the well-known clusters of Ashkenazi genetic diseases, the sphingolipid cluster and the DNA repair cluster in particular, increase intelligence in heterozygotes, although there is direct evidence only for Gaucher disease. Other Ashkenazi disorders like torsion dystonia and the disorders of steroid synthesis are known to increase intelligence. Although these disorders have been attributed to a bottleneck in Ashkenazi history and consequent genetic drift, there is no evidence in the genes of any bottleneck. Further, the clustering of the disorders in only a few pathways and the presence at elevated frequency of more than one deleterious allele at many of them could not have been produced by drift. Instead these are signatures of strong and recent natural selection.

COCHRAN, G. ; HARDY,J. & HARPENDING, H. (2004) :"The Natural History of Ashkenazi Intelligence" (PDF)





A noter que leur article a été refusé de publication pour des raisons assez délirantes, la principale critique étant :
"African-Americans have average lower IQ scores by a standard deviation. Japanese have higher than average IQ scores In both cases, the developmental environment as children and the culture might explain these differences. For example, African-Americans do not believe in reason because of racism and therefore score poorly on IQ tests. Japanese mothers put a tremendous emphasis within a stable family in a stable homogeneous society; thus the children score well."

... qui nous affirme que les Noirs Américains ne croient pas en la raison !!!

NOTES :
[list="box-sizing: border-box; margin-right: 0px; margin-left: 0px;"]
[*]
Ashkénazes : Juifs ayant vécu une partie de leur histoire en Europe Centrale
Sépharades : Juifs ayant vécu une partie de leur histoire au Maghreb et en Espagne
[*]Calcul théorique basé sur une répartition en Loi Normale. Voir surDouance "Table de comparaison entre le QI Classique et le LN-QI" pour une autre modélisation.
[*]H.G. Wells (1866 1946). A Short History of the World. 1922. XXXII. Rome and Carthage
[*]Voir par exemple le Liban d'avant les invasions "Palestinienne" puis Syrienne : c'était "La Suisse du Moyen-Orient".
[/list]


©Philippe Gouillou

http://www.evoweb.net/blog/Le-QI-des-Ashk-nazes.html

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 14:25

Etes-vous satisfait de votre Dieu ?
14 Aoû 10

Etes-vous satisfait de votre Dieu ?





14:24:51, Catégories: International, Sélection, Bêtisier, 1555 mots
http://www.evoweb.net/blog/Etes-vous-satisfait-de-votre-Dieu-.html

A l'heure où une partie significative des 1,5 milliards de fidèle font au moins 
semblant de suivre les difficiles prescriptions d'un Bédouin mort il y a 
1 400 ans, il me semble intéressant de remettre en avant 
ce "Questionnaire 
divin de management de la qualité totale
que j'avais déjà publié il y a presque 7 ans : 
 
Questionnaire divin de management de la qualité totale
Dieu aimerait vous remercier pour votre foi et votre patronnage.
Dans le but de pouvoir mieux servir vos besoins, Il vous demande de
consacrer quelques minutes pour répondre aux questions suivantes.
Merci de prendre en considération que vos réponses resteront
confidentielles, et que vous n'êtes pas obligé de dévoiler vos noms
et adresses, sauf si vous souhaitez une réponse directe à vos commentaires
ou suggestions.

1. Comment avez-vous découvert votre Dieu ?
- Journeaux
- Bible
- Torah
- Livre des Mormons
- Coran
- Inspiration divine 
- Rouleaux de la mer morte
- Ma maman m'a dit
- Expérience de mort imminente
- Expérience de vie imminente
- Radio publique nationale
- Magazine
- Buisson ardent
- Autre (préciser): ----_

2. Quel modèle de Dieu avez-vous acquis ?
- Yahweh
- Père, Fils et Saint-Esprit [Pack Trinité]
- Jéhovah
- Jésus
- Krishna
- Zeus et entourage [Pack Olympus]
- Odin et entourage [Pack Valhalla]
- Allah
- Satan
- Gaïa/Terre Mère/Nature Mère
- Dieu 1.0a (arbu lanceur d'éclair)
- Dieu 1.0b (muffin cosmique)
- Aucun de ceux qui précèdent ; j'ai été floué par un faux dieu
3. Votre Dieu vous est-il arrivé en bone état, avec tous ses composants en état de marche, et sans dégâts apparents ni pièces manquantes ?
- Oui
- Non
Si non, merci de décrire les problèmes rencontrés. Indiquez tout ce qui correspond :
- Pas éternel
- Fini dans l'espace / N'occupe pas ou n'habite pas tout l'univers
- Pas omniscient
- Pas omnipotent
- Pas infiniment plastique (incapable d'être tous les objets de toutes les créations)
- Autorise le sexe en dehors du mariage
- Interdit le sexe en dehors du mariage
- Commet des erreurs (Geraldo Rivera, Jesse Helms)
- Provoque ou permet que des choses mauvaises arrivent à des personnes bonnes
- Quand imploré, ne reste pas imploré
- Requiert des offrandes dans le feu
- Requiert des sacrifices de vierges
- Joue aux dés avec l'univers
4. Quels sont les facteurs qui ont eu une influence sur votre décision d'acquérir une Divinité ?
Merci d'indiquer tous les choix correspondants :

- Endoctriné par les parents
- Avait besoin d'une raison pour vivrer
- Endoctriné par la société
- Avait besoin de quelqu'un à mépriser
- Ami imaginaire ayant grandi
- Voulait connaître bibliquement Jésus
- Graduated from the tooth fairy
- Déteste penser par moi-même
- Voulait rencontrer des filles/garçons
- Peur de la mort
- Voulait emmerder les parents
- Avait besoin d'un jour de repos
- Besoin désespéré de certitude
- Aime la musique d'orgue
- Besoin de se sentir moralement supérieur
- Pensait que Jerry Falwell était cool
- Mon buisson a pris feu et m'a dit de le faire
5. Aviez-vous déjà acquis une Divinité ? Si oui, par quels faux dieux avez-vous été floué ? Merci d'indiquer tous ceux qui correspondent :
- Mick Jagger
- Rajanish
- Baal
- Le dollar tout puissant
- Bill Gates
- Libéralisme de gauche
- Droite radicale
- Ra
- Beelzebub
- Barney T.B.P.D.
- Le Grand Esprit 
- La Grande Citrouille
- Le soleil
- Elvis
- Cindy Crawford
- La lune
- Le journal TV
- Buisson ardent
- Autre : -----_
6. Utilisez-vous actuellement d'autres sources d'inspiration en plus de Dieu ? Merci de cocher tous ceux qui correspondent :
- Tarot
- Loterie
- Astrologie
- Télévision
- Fortune cookies
- Ann Landers
- Psychic Friends Network
- Dianétique
- Chiromancie
- Playboy et/ou Playgirl
- Livres de Self-help 
- Sexe, drogue, rock and roll
- Biorhythmes
- Alcool
- Bill Clinton
- Feuilles de thé
- EST
- Compuserve
- Mantras
- Jimmy Swaggert
- Cristals 
- Sacrifices humains
- Pyramides
- Vagabondage dans le désert
- Buisson ardent
- Barney T.B.P.D.
- Barney Fife
- Autre :---
7. Dieu emploie une quantité limitée d'invervention divine pour préserver
l'équilibre entre la présence sentie et la foi aveugle. Que préféreriez-vous
(entourez votre choix) ?

a. Plus d'intervention divine
b. Moins d'intervention divine
c. Le niveau actuel d'intervention divine est parfait
d. Ne sais pas ... Qu'est-ce qu'une intervention divine ?
8. Dieu essaie aussi de maintenir un équilibre entre les désastres
et les miracles. Merci de noter sur une échelle de 1 à 5 sa gestion des désastres et miracles :
1= insatisfaisant, 5 = excellent)

Désastres :
1 2 3 4 5 Innondations
1 2 3 4 5 Famines
1 2 3 4 5 Tremblements de terre
1 2 3 4 5 Guerre
1 2 3 4 5 Peste
1 2 3 4 5 Fléau
1 2 3 4 5 Spam
1 2 3 4 5 AOL
Miracles:
1 2 3 4 5 Sauvetages
1 2 3 4 5 Guérisons spontannées
1 2 3 4 5 Etoiles stationnaires au dessus des villes
1 2 3 4 5 Statues pleurant
1 2 3 4 5 Eau se changeant en vin
1 2 3 4 5 Marche sur l'eau
1 2 3 4 5 Magnétoscope se mettant à l'heure tout seul
1 2 3 4 5 Saddam Hussein toujours vivant
1 2 3 4 5 Avoir toute relation sexuelle dans toute condition
9. Auriez-vous des commentaires supplémentaires ou des suggestions
pour améliorer la qualité des services Divins ? (utiliser une page
supplémentaire si nécessaire)


Si vous êtes capable de compléter ce questionnaire et de le retourner
à l'une de nos boites de remises bien placées avant le 31 octobre,
vous serez automatiquement inscrit à notre tirage de Un Miracle Gratuit
de Votre Choix (chances de gains approximativement de 1 / 6.023 x 10
puissance 23, en fonction du nombre de réponses reçues).
Auteur inconnu

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Message par Invité Jeu 12 Mai 2016 - 14:39

Invisibles à l’extrémité du spectre autistique : le cas des adultes, des femmes et des personnes surdouées
Publié le 29/09/2014
J’ai lu il y a quelques années un article absolument passionnant du Dr Ruth Baker – elle-même autiste Asperger – sur les individus qui se situent à l’extrémité invisible du spectre autistique. (1)


Elle aborde dans cet article la question épineuse du diagnostic pour ces individus qui, s’ils ne présentent pas toutes les caractéristiques de l’autisme, auraient pourtant besoin de voir leurs difficultés légitimées par une reconnaissance officielle. C’est par exemple le cas de certains adultes, des femmes, et des personnes douées/surdouées.



Ces personnes passent inaperçues car, vu de l’extérieur, leur vie semble tout à fait banale (pour ne pas dire « normale »). Elles ont un emploi, une vie de famille, des activités. Mais cette apparente normalité ne s’obtient qu’au prix de nombreux efforts et est le résultat de puissantes stratégies de compensation mises en place au fil des années. 


L’individu aura appris à jouer le jeu de la comédie sociale, à se familiariser avec les codes sociaux, le second degré, le langage imagé. Il aura su mettre en place une forme de « gymnastique intellectuelle » lui permettant d’interagir avec ses pairs et de donner le change. Cette apparente normalité pourrait presque faire oublier ses difficultés, qui si elles sont invisibles aux yeux des autres, n’en demeurent pas moins réelles.


Les traits autistiques sont donc bien présents, mais masqués par des années de « caméléonite aigue ». L’individu, à force d’observer et d’imiter ses congénères, devient un acteur hors pair et parvient à se fondre dans la masse, comme un caméléon (2). Si vous ajoutez à cela le fait qu’il peut présenter des caractéristiques qui – par méconnaissance du praticien – seront jugées incompatibles avec l’autisme (comme le sens de l’humour, la théorie de l’esprit, l’empathie) vous comprendrez aisément pourquoi, à l’âge adulte, soit :



1°) Le diagnostic d’autisme est écarté, les traits autistiques ne se manifestant pas/plus avec suffisamment d’intensité.



2°) Une erreur diagnostique est commise. Par exemple, le praticien pourra détecter l’état dépressif du patient, sans réaliser que cette dépression n’est que le résultat d’années de surcompensation liées à son autisme. Et ce diagnostic erroné deviendra l’arbre qui cache la forêt, occultant complètement le diagnostic d’autisme.



Un enfant qui présentait donc les caractéristiques du syndrome d’Asperger (ou forme d’autisme « légère ») passera, une fois adulte, entre les mailles du filet.



Cela est également vrai pour les femmes. Les descriptions génériques du syndrome d’Asperger ont été réalisées à partir de l’étude de cas masculins et ne sont pas représentatives de la façon dont l’autisme se manifeste chez les femmes. 




Elles ont par exemple des intérêts spécifiques plus discrets et socialement acceptables que ceux des garçons (elles pourront s’intéresser aux animaux et à la littérature alors que leurs homologues masculins s’intéresseront aux trains et aux plans de métro) 

Elles sont également plus sociables et peuvent avoir une meilleure amie avec laquelle elles entretiendront une relation fusionnelle. Elles sont imaginatives et parviennent à s’investir dans les jeux de « faire semblant ». Elles sont, enfin, de très bonnes actrices qui excellent dans la stratégie du « caméléon ». Pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, de nombreux praticiens ont tiré la sonnette d’alarme et militent pour l’extension des critères diagnostiques afin d’améliorer la pose du diagnostic – et l’accompagnement – des femmes Asperger.


Enfin, les individus doués/surdoués passent eux aussi inaperçus. Il est très compliqué de savoir démêler la douance du syndrome d’Asperger, cela demande une expertise certaine (d’autant que l’on peut tout à fait être autiste Asperger ET surdoué). Et pour ne rien faciliter, les chercheurs n’ont pas encore accordé à ce champ d’étude l’intérêt qu’il mérite.



Je vous fais grâce des difficultés rencontrées par les femmes adultes surdouées qui sont en quête d’un diagnostic de syndrome d’Asperger… C’est quasiment mission impossible tant elles sont « adaptées ».



Pourtant, quand un diagnostic ne peut être posé, les conséquences pour l’individu sont dramatiques :



–          Il ne pourra pas avoir accès aux aides et aux services dont il a pourtant besoin.
–          Il se verra affublé par son entourage de tout un tas d’étiquettes peu flatteuses : « bizarre », « asocial », « égoïste », « arrogant » sans pouvoir mettre à l’écart ces jugements moraux en expliquant les raisons de sa différence.
–          Il ne pourra pas se réconcilier avec son identité profonde de personne autiste et demeurera dans l’ignorance de ses limites et de ses possibles (avec le risque de s’enkyster dans un fonctionnement psychique en faux-self).



Alors, que faire ?



Comment prendre en compte ces personnes et leurs spécificités, alors même que dans les classifications officielles, les différentes sous-catégories sont vouées à disparaître au profit d’un continuum plus large ? (Les différents sous-types du DSM IV, dont le syndrome d’Asperger, ont été supprimés dans le DSM V au profit d’une catégorie générale « Troubles du Spectre Autistique »)



Comment parvenir à identifier et intégrer dans les critères diagnostiques les particularités de ces individus?



Doit-on continuer à ignorer cette frange de la population autistique sous prétexte qu’elle est « minoritaire au sein d’une minorité » ?
Comment peut-on espérer inclure dignement ces personnes au sein de notre société si nous n’avons même pas la capacité/volonté de reconnaître leur différence ?



Il me semble que l’article de Ruth Baker est, aujourd’hui plus que jamais, d’actualité et qu’il soulève un débat qui mériterait plus d’attention de la part des praticiens et des chercheurs.
 

 

 

(1)    L’article de Ruth Baker a été rédigé en 2004, époque à laquelle le syndrome d’Asperger n’avait pas encore été sorti du DSM. J’ai donc choisi de conserver cette appellation pour rester fidèle à l’article de Ruth Baker (et aussi parce que j’estime de façon personnelle que c’est une catégorie qui a du sens !).
(2)    Je fais référence ici à « l’imitation », soit à l’une des quatre stratégies de compensation et d’ajustement décrites par Tony Attwood dans son ouvrage « le syndrome d’Asperger : guide complet ». Les trois autres stratégies étant : les dépressions réactives, la fuite dans l’imaginaire, le déni et l’arrogance.
Sources :
Attwood, T. (2010). Syndrome d’Asperger : guide complet. Paris : De Boeck.
Baker, A. Ruth (2004). Invisible at the End of the Spectrum: Shadows, Residues, ‘BAP’, and the Female Asperger’s Experience. In March 2004 Proceedings of Autism: Unlocking the Potential within Autism NZ Conference, Christchurch, New Zealand; also available at www.avaruthbaker.com
Gould, J. & Ashton-Smith, J. (2011). Missed diagnosis or misdiagnosis: girls and women on the autism spectrum. Good Autism Practice, 2011, Vol.12 (1), pp. 34-41
Simone, R. (2013). L’Asperger au féminin : comment favoriser l’autonomie des femmes atteintes du syndrome d’Asperger. Paris : De Boeck.


http://autismesdi.hypotheses.org/44



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Le Blanc Caillou : Une maison adaptée aux adultes présentant des traits autistiques
news lifes - news lifes :) - Page 14 13-248-vue-aerienne
Notre projet le Blanc Caillou est un bâtiment adapté spécifique et novateur.
Il s'agit d'une maison au sein du Village n°1 qui sera destinée à l'accueil des personnes présentant des traits autistiques et troubles du comportement afin de pallier au manque de structures d'accueil adaptées. Ces personnes adultes souffrent de grande dépendance tant psychique que physique et nécessitent un accompagnement spécifique.

 
Article presse septembre 2014
Téléchargez le fichier (.pdf 4.03 Mb )

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http://www.levillage1.be/accompagnement/focus-8/document-2635.html

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