douance/nevrose

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Message par vertus Mar 19 Avr 2011 - 23:22

bonsoir,
ce soir j'aimerais essayer de comprendre un peu mieux quelque chose:
c'est un point qui est souvent confondu si je peux dire par les psy non habitués des surdoués, on entend souvent qu'un psy qui ne connait rien a la douance face a un cas comme celui ci fera le diagnostique de névroses
alors face a ces deux éléments, j'aimerais voir quelques points
alors selon vous,
qu'est-ce qui les rend si proches ?
qu'est-ce qui au contraire les différencie catégoriquement ?
peut on avoir les caractéristiques d'un surdoué mais n'être que névrosé ?
et selon les réponses, pourquoi les psy confondent les 2, ca se rapproche un peu a ce qui les rend si proches mais là c'est juste comprendre ce qui amène a les confondre
je sais pas si je m'exprime bien j'ai un peu de mal ces temps ci, surtout cet après midi je n'arrivais plus a parler Razz
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Message par augenblick Mer 20 Avr 2011 - 0:01

J'ai bien conscience de ne pas répondre à ta question, mais je voulais toutefois signaler mon cas de :
— douance avérée
névrose avérée
— etc. mais comme ce n'est plus dans le DSM, je n'en parlerai pas lol!
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Message par DoomGopher Mer 20 Avr 2011 - 8:02

en meme temps je dirais que quiconque va chez un psy peut se faire diagnostiquer comme nevrosé ^^ on a chacun les siennes avec des degrés plus ou moins prononcés ^^
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Message par Invité Mer 20 Avr 2011 - 16:49

J'ai été maintes fois diagnostiquée névrosée et aujourd'hui mon psy HP me qualifie de névrosée obsessionnelle et on a depuis peu entamé le sujet de ma douance éventuelle (pas de test encore car perturbée)

Ce qui semble rapprocher les deux sans parler des troubles c'est la lucidité ( différence fondamentale entre psychose et névrose) et parfois le perfectionnisme ( notamment chez certains obsessionnels)

La réalité fait mal au névrosé mais bon je suis un peu courte sur le sujet Wink

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Message par vertus Mer 20 Avr 2011 - 17:23

lucidité oui biensur, après peut etre existe t-il des degrés, comme par exemple un névrosé qui serait lucide uniquement de sa "crise" ou ses petits délires quand la pensée s'emballe ou un surdoué lucide face au monde et a la situation du monde dans lequel on vit? en gros la lucidité d'un nevrosé serait-elle plus orientée, axée sur lui même que celle d'un surdoué ?

et la réalité pourquoi ne ferait-elle mal qu'au nevrosé ?
un surdoué qui regarde le monde qui l'entoure peut aussi avoir mal
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Message par Elijah Kvar Mer 20 Avr 2011 - 19:58

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Dernière édition par Eleu le Sam 10 Sep 2011 - 10:32, édité 1 fois
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Message par Invité Jeu 21 Avr 2011 - 13:14

vertus a écrit:lucidité oui biensur, après peut etre existe t-il des degrés, comme par exemple un névrosé qui serait lucide uniquement de sa "crise" ou ses petits délires quand la pensée s'emballe ou un surdoué lucide face au monde et a la situation du monde dans lequel on vit? en gros la lucidité d'un nevrosé serait-elle plus orientée, axée sur lui même que celle d'un surdoué ?

et la réalité pourquoi ne ferait-elle mal qu'au nevrosé ?
un surdoué qui regarde le monde qui l'entoure peut aussi avoir mal


Oui effectivement je pense que le névrosé non hp est plus axé sur sa personne enfin selon les individus

Justement en disant que la réalité fait mal au névrosé c'était une partie de ce qui rapproche les deux le surdoué aussi a souvent mal face au monde Smile

Eleu voit juste on a plus de chance je pense de devenir névrosé hihi


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Message par Gigi Ven 22 Avr 2011 - 21:09

Extrait du chapitre 1 de mon cours de L1 de psychologie clinique :
Les anciennes catégories nosographiques opposant de manière simpliste névroses et psychoses ont perdu toute légitimité diagnostique [...] Les systèmes diagnostiques du type DSM-IV ou CIM-10 ne les prennent pas en compte dans cette dichotomie simplificatrice. [...] ces troubles peuvent apparaître ou disparaître sans être structurés comme tels. Il y a en fait une confusion dans les esprits : un diagnostic ne porte que sur une apparition de symptômes et une répétition de ceux-ci, il ne porte en aucune manière sur la personnalité de l'individu concerné.
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Message par Marsienne Sam 23 Avr 2011 - 8:19

vertus a écrit:
et selon les réponses, pourquoi les psy confondent les 2, ca se rapproche un peu a ce qui les rend si proches mais là c'est juste comprendre ce qui amène a les confondre
je sais pas si je m'exprime bien j'ai un peu de mal ces temps ci, surtout cet après midi je n'arrivais plus a parler Razz

Non, non, tu t'exprimes très bien au contraire Very Happy

Selon moi ce qui amène les psy à confondre ? c'est leur propre cerveau drunken .
Tout comme nous n'arrivons pas à imaginer comment ça tourne dans la tête d'un normo pensant, il leur est impossible de concevoir comment ça tourne dans la notre (sauf pour un psy qui sera lui-même concerné par l'arborescence)

De plus, rien, absolument rien, à ce qu'on m'a dit, n'aborde la question de la douance dans leur formation.

Comme on ne pense finalement tous "qu'avec notre cerveau"... si celui est ci est ignorant des 2 manières que j'ai citées (connaissance par l'apprentissage ou connaissance par l'expérience), le résultat sera pour un cerveau normo-pensant face à un surdoué de "proposer" une solution parmi son éventail de connaissances (pathologies)... connaissances qui "ignorent" l'état de douance.


à mon avis les symptômes pathologiques que nous développons (on pas d'ailleurs) ne sont que des conséquences de notre volonté à "coller" au modèle (les gens normaux) et leur constance dans la durée et dans les rencontres à nous dire : "toi, t'es pas comme nous, vas jouer ailleurs !"
Tant qu'on ne sait pas où est cet ailleurs c'est compliqué...
En fait c'est eux qui ont raison depuis le début, ils nous crient de chercher notre place en nous excluant de leur groupe.
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Message par Ananke Sam 23 Avr 2011 - 15:13

Bonjour à tous !

Névrose ?
Nommons tout simplement ceci en cela : troubles psychologiques. Afin d'éviter l'écueil dichotomique et réducteur, dont la profession psy semblerait vouloir revenir d'ailleurs : psychose/névrose (d'autres troubles s'intercalant, ou étant inclassables là-dedans).

Oui, j'en suis sûre : de par leur empathie et leur capacité d'ingérence psychique (hypersensibilité et hyperacuité ouvrent ces portes), les "surdoués" sont en pleine ligne de mire de ce genre de problèmes. Valse y est assurée, selon celui/ceux ou celle/celles qui est/sont côtoyé(es/s), ou plus généralement selon contextes de vie et entourage du moment, pris en pleine tronche.
Déstabilisation est inévitable.

Troubles passagers ou permanents ?
Les deux sont possibles et s'intriquent savamment. En un foutoir obligé pour celui qui les vit... et en est bien sûr conscient (c'est cette ultra-conscience qui distingue le surdoué d'un classique patient en cabinet psy, ou d'une classique personne en troubles mentaux).

De par son fonctionnement hors-normes : le surdoué est obligé de se fondre en général, en souvent "as if", ou faux self (pffffff, râbaché, ce truc-là, mais indéniable tout de même) > adopter alors une façon d'être qui ne lui correspond pas. Ceci n'est pas sans troubler sa "nature", son "moi". Erreurs, ajustements sont à opérer en permanence. Incompréhensions et égarements inexorables à la clé.
Enfin, son entourage proche ou affectif, l'oblige de toute façon à ces ajustements, il y a même mimétisme inévitable il me semble, parfois inconscient.
Il s'agit, au moins, de trouver, pour lui, une personne avec qui il se sentira "lui-même", une personne qui lui permettra cela, en une fine adéquation, rare adéquation malheureusement il me semble.
Les gamelles sont à toutes les orées de bois de ses personnalités rencontrées.

Fichue ingérence émotionnelle, fichu caméléonnage psychique... Atout et fardeau à la fois.
Les personnes bien souvent sont d'insupportables livres ouverts, et le surdoué n'a plus qu'à être ce qu'il y "lit". Ceci n'est pas sans créer quelques dégâts. Ajoutés à ceux que la norme incompréhensible engendre pour lui (effort d'intégration psychique et comportementale, morale, etc.).

Sans ambage, exemple.
Je viens de côtoyer un homme qui pourrait être diagnostiqué par la profession de "personnalité limité", ou borderline (du débat du "diagnostic" enfiché en DSM IV : l'être humain a toujours eu besoin de nommer - donc cette classification/nomination aura toujours lieu, quoiqu'on dise).
Et bien, j'ai dû l'être moi-même, "borderline" (mot commun vulgarisé) et me calquer à sa façon d'être, de se comporter, de ressentir, à certains ou nombreux moments, en opposé ou mimétisme total (alterner, tenter, tester, à des fins de désamorçage), et j'en suis encore un peu déstabilisée aujourd'hui. Mais je m'en suis déjà quasi relevée, car heureusement consciente de tout ceci !
(Relevée tout à fait : non, je ne sais. Je verrai, doucement.)
Un travail de reconstruction, après cette "dissociation" mimétique, peut avoir lieu en quelques temps. Je le sais aujourd'hui et n'ai donc pas besoin de consulter afin d'y être aidée (quoique là, je me ferais bien chouchouter un peu, mais je courrais en conséquence en ce moment le risque de me voir affubler de ce trouble qui ne m'appartient en fait pas !).

J'ai lu une thèse de médecine hier, au sujet de ce fil de discussion.
Remontons : une visite hasard sur ce forum, interpellée par ce sujet qui me préoccupe de nouveau en ce moment, donc, et me voilà.

Mémoire/thèse, je la résumerais ainsi, avec mes petits raccourcis (je peux invalider ce travail de recherche également en quelques arguments, je le précise)...
La conclusion est pour moi : psychiatres, au minimum 17% de vos patients seraient des adultes surdoués, car leur acuité-intelligence les font souffrir, valses-déceptions-remises en question permanentes-égarements face à une norme, eux, atypiques manifestes.
Évitez les diagnostics erronés, ne les classez pas trop rapidement dans vos DSM IV à pathologies fichées, sans vous interroger sur l'un de ces facteurs probables de souffrances psychiques...


Passage intéressant, en page 33-34 :
"Le surdoué est sans cesse à la limite de la psychose sur le plan symptomatologique. En effet, le psychotique a souvent du mal à décerner ce qui est réel et imaginaire; donc il a du mal à choisir entre le rationnel et l'irrationnel, le logique et l'illogique. Le surdoué, lui, ne parvient pas à savoir ce qui est convenable et ce qui ne l'est pas. Car il sait ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est vrai et ce qui est faux. Mais autour de lui, les gens tiennent parfois pour vrai ce qui est faux, et réciproquement. Ils tiennent pour bien ce qui est mal, et réciproquement. Ils trouvent parfois convenable ce qui est absurde ou faux, et réciproquement.
En somme, ce qui paraît correct ou convenable pour le surdoué ne correspond pas ou est en décalage avec le point de vue du reste de la population. Le surdoué ne sait plus ce qui est convenable et ce qui ne l'est pas. Donc le surdoué ne sait pas ce que les gens attendent de lui, s'ils attendent de lui une réponse logique, rationnelle et exacte, ou bien une réponse illogique, irrationnelle et fausse. Il entre dans un dilemme : "Dois-je dire la vérité ? Car si je la dis mais qu'elle entre en contradiction avec ce que pensent mes interlocuteurs, cela va causer une discorde, et personne ou presque ne me donnera raison. Mais si je ne la dis pas, je serai dans l'erreur. Cependant sur le plan social, mieux vaut être approuvé et félicité dans l'erreur, qu'isolé et critiqué dans la vérité.".
Donc il y a un stress puisque jusqu'à ce que les auditeurs aient donné leurs points de vue, le surdoué n'a aucun moyen de savoir si ce qu'il fait sera bien ou mal accueilli, même si c'est la vérité. Et il ne sait pas non plus jusqu'à quel point il doit voiler ou masquer la vérité pour qu'elle soit acceptée. Cela peut expliquer le perfectionnisme et le besoin d'être guidé, non pas parce que le surdoué ignore où est la vérité, mais parce qu'il ignore comment et s'il peut la dire... "

Voici ce document, qui s'est fait connaitre sur le net, irrémédiablement (la question soulevée par ce fil de discut' est donc bien sûr, très pertinente) :

http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=18&ved=0CEoQFjAHOAo&url=http%3A%2F%2Fgappesm.net%2Ftest%2FArticles%2FDepistage-patients-psychiatrie-surdoues%2Fthese.pdf&rct=j&q=Philippe%20Narang&ei=bMiyTYaWAdSo8APexbyVDA&usg=AFQjCNGno8VXv8U50XegF1NwHNdxn1SXQQ&cad=rja

Pensée perso et égocentrée, me permettrai-je maintenant.
Je suis de guerre lasse, de ressentir tous les troubles et autres déviances, jusqu'au simple commun mécanisme de défense, chez autrui. Y compris proches, insupportable every body. Qui m'égare, que je dois suivre, et où je me fatigue et me morcelle, sans déconner.
Même psys (les quelques que j'ai pu rencontrer) furent hurlants pour moi : j'y vois tout ce que je ne devrais normalement pas voir, et non, je ne transfère pourtant pas. Cet accès à un langage méta-communicatif me pèse souvent, même si cela est un indéniable atout en même temps.

En résumé :
- risque de développement de troubles chez le surdoué, dû au rapport atypique face à une norme, dû à son hypersensibilité.
- risque de troubles toujours par mimétisme insufflés.

Enfin, il est à noter.
Les surdoués, de par leur extrême sensibilité souvent incomprise et rejetée, sont attirés... par d'autres hypersensibles. Or, les personnes "troublées" sont indéniablement hypersensibles, "écorchées" (à richesses atypiques indéniables planquées).
Je vous colle ce super poème de Dabrowski (psychiatre, rédigé il y a un demi-siècle par là), et voyez comme la boucle est bouclée !
(Note : névrose est à prendre ici au sens général du terme, c'est à dire : personne ressentant un mal-être, trouble-troublée.)
(La traduction n'est pas au top, mais vous saisirez.)


Texte de Kazimierz Dabrowski,
L’appel aux névrosés

Névrosés, je vous salue !
Parce que vous voyez de la sensibilité dans l’insensibilité du monde,
Et de l’incertitude dans ses certitudes.
Parce que souvent vous sentez les autres aussi bien que vous-mêmes.
Parce que vous ressentez l’anxiété du monde tout comme sa prétention
Et son étroitesse sans fin.
Soyez salués
Pour la phobie de laver la saleté du monde de vos mains.
Pour votre peur d’être enfermés dans les limitations du monde
Et pour votre crainte de l’absurdité de l’existence.
Pour la délicatesse que vous avez de ne pas dire aux autres ce que vous voyez en eux.
Pour votre maladresse à négocier avec les choses pratiques
Et pour votre sens pratique à négocier avec des choses abstraites et inconnues.
Pour votre réalisme transcendantal et pour votre manque de réalisme quotidien.
Pour votre goût de l’exclusivité et pour la peur de perdre vos amis intimes.
Pour votre créativité et votre extase.
Pour votre mésadaptation à ce qui est et votre adaptation à ce qui devrait être.
Pour habiletés grandes mais inutilisées.
(…)
Pour le fait que vous vous laissiez « traiter » au lieu de traiter les autres.
Pour votre pouvoir céleste sans cesse réprimé par la force brutale.
Pour ce qui est prescient, non-dit et infini en vous.
Pour la solitude et l’étrangeté de vos manières d’être.
Je vous salue !


Vous aurez normalement l'impression de vous y lire...
Je suis irrémédiablement attirée par ces gens troublés hypersensibles, qui me ressemblent à beaucoup d'endroits, mais comme c'est fatiguant, de les croiser.
Ils sont plus nombreux que les "surdoués", malheureusement.
Mais.
Quel surdoué n'a jamais été qualifié de "malade mental" ?
Ces personnes sont bien souvent les premières à vous qualifier ainsi, dés que l'occasion (la moindre déception, prise inévitablement hypersensiblement comme "trahison") se présente. Et cela abîme l'ego, n'est-ce-pas.
Le pire, est de réaliser qu'il sont en fait "aveuglés" par leurs troubles, à "faiblesses" et "richesses" emmêlées.
Alors que vous avez, vous, insupportablement, les yeux ouverts sur eux et sur tout, bref, là où ils sont : et vous hurlez dans leurs ravins, abîmes sondées et goûtées, impuissants, à parfois quasi nausée. Goût mortifère, crainte d'une folie, de sombrer dans ce gouffre qui peut s'ouvrir brusquement, sans prévenir, pour un rien.
Patatras pend au nez, avant le choc sous le menton, gamelle assurée : dents claquent violemment. Porte doit se claquer tout autant.

Ce poème traîne sur quelques sites connus ou moins connus de zébritude, bien sûr.
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Message par Ananke Sam 23 Avr 2011 - 15:34

A posteriori, sur contributions ici >
J'ai l'impression que tout le monde dans ce fil ne se trompe pas et cerne à différents endroits, grosso modo, en fait, au fait.
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Message par Ananke Sam 23 Avr 2011 - 15:58

Rah, j'ai oublié quelque chose.
Pour répondre à une question de Vertus.

Les ressemblances (ce poème le montre) entre "névrosés" et "surdoués" (termes bien discutables, mais je n'ai pas envie de tergiverser là-dessus, sont pour moi -indéniables-.

Comment faire le tri ?
Il peut être simple.

- Avez-vous ultra-conscience de vos troubles ? (Si oui, au fait, laissez tomber les consult' psy, car vous orienterez le psy malgré vous, et ce, de façon juste ou erronée, au choix, selon votre gré du moment.)

- ou bien au contraire : vous n'avez pas ultra-conscience de vos "troubles", ne savez mettre le doigt exactement dessus, vous ne les voyez pas, les clairement posés chez vous, identifiables en un effort d'élocution à mots savamment choisis ?...

Question posée à vous, tous ici, pourquoi pas.

Bien souvent, lorsque je suis attirée par une personne, qui semble me ressembler (hypersensibilité manifeste, premier "détect"), je ne peux que l'imaginer "surdouée"/zébrée comme moi, c'est mon élan, ma motivation, et je me mêle alors à elle.
Or, à quasi tous les coups, non, la personne était bien souvent seulement "névrosée", ou plutôt "troublée".

La dernière que j'ai rencontrée : a demandé à lire mon livre de Siaud-Facchin, puis s'y est reconnu à tous les endroits.
Voyez-vous le problème ici maintenant soulevé ?

Passera-t-il le test, lui, convaincu en ce moment d'être zébré ?
Est-il un simple zèbre, souffrant de sa douance, ou un simple névrosé, souffrant de ses troubles décalés ?

Voici la question, qui m'a quelque peu empêchée de dormir il y a peu.

Enfin, origine des souffrances chez les surdoués, pour ce médecin dans la thèse citée plus haut :
différence + surconscience.
Par rapport à une norme ou normalité.
De la page 53 à 56.
Intéressant...


Dernière édition par Ananke le Sam 23 Avr 2011 - 16:06, édité 1 fois
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Message par Lanza Sam 23 Avr 2011 - 16:04

Enfin, son entourage proche ou affectif, l'oblige de toute façon à ces ajustements, il y a même mimétisme inévitable il me semble, parfois inconscient.
Personne n'a le pouvoir d'obliger quiconque à quoi que ce soit, sinon soi-même, sauf contrainte physique, et encore...

C'est la culpabilité, la peur ou la honte qui obligent, pas l'autre.
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Message par Ananke Sam 23 Avr 2011 - 16:09

Oui, Lanza : culpabilité / peur / honte, et bien d'autres choses encore... peut-être.

Mais quelque chose me gêne, et je généralise donc (et cela se rejoint) :
Tout simplement : une volonté d'ajustement, de bien s'entendre.
C'est la même chose, mais exprimée positivement.
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Message par vertus Dim 24 Avr 2011 - 0:15

Ananke a écrit:
Bien souvent, lorsque je suis attirée par une personne, qui semble me ressembler (hypersensibilité manifeste, premier "détect"), je ne peux que l'imaginer "surdouée"/zébrée comme moi, c'est mon élan, ma motivation, et je me mêle alors à elle.
Or, à quasi tous les coups, non, la personne était bien souvent seulement "névrosée", ou plutôt "troublée".

c'est un problème que j'ai aussi, jusque là je n'ai encore jamais rencontré quelqu'un de semblable, on se sent seul au monde, vraiment... mais visiblement il y a quand même des contacts, j'ai découvert cela sur ce forum, malgré la distance on peut trouver des semblables, rien ne vaut d'en avoir un avec qui discuter sortir dehors etc, mais c'est tellement rare, à ce moment encore je me demande si un jour j'en trouverais un....
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Message par Ananke Dim 24 Avr 2011 - 8:41

Oui, Vertus.
On sort un peu du sujet, mais ce n'est pas grave...

Lorsque l'on se découvre surdoué, il y a ce phénomène psychosociologique : l'on a enfin trouvé enfin son "groupe", son "milieu", son "appartenance à", ses "semblables", ses "compagnons" > soulagement infini.

Plus tard, l'on s'aperçoit que non, que l'on peut ne pas s'entendre avec un surdoué, que la clé n'est pas là, mais simplement dans la conjugaison de deux personnalités.

Les surdoués sont (arbitrairement) quantifiés à 2% de la population.
De toute façon, 2%, c'est déjà énorme...
Dans le bled de mes parents, de 4000 habitants, il y aurait potentiellement 80 surdoués avec qui je pourrais m'entendre ?
Non.
Tu ne le sais pas, mais il y en a parmi tes amis ou ta famille, certainement.
Tu peux ne pas être à ce stade de le réaliser, et c'est peut-être la prochaine étape pour toi. La surdouance n'est pas la clé d'une bonne entente de base : juste le préciser, même si beaucoup d'entre vous le savent certainement.

J'ai rencontré pas mal de surdoués : je ne me suis pas entendue avec tous. Loin de là. Les chocs sont parfois même plus virulents... (La première discorde avec un surdoué est une super claque dans la tronche, que ce soit dans un forum ou IRL, de visu...)

Une fois ceci réalisé et dégluti, l'on se retourne vers tout l'entourage, surdoués ou pas : qu'importe, les horizons d'échange s'ouvrent de nouveau, et mieux, car l'on se connait alors davantage soi-même, l'on sait qui l'on est (non pas "plus intelligent", mais atypique tout simplement).

Mon profil cognitif a été évalué il y a deux ans à non pas à 2%, 2/100, mais à 2/1000, WAIS explosé. Si je pars du principe logique que seule 1 personne sur 500 peut me ressembler (probable bonne entente mutuelle, ajustée) : je me flingue le moral, immense sentiment de solitude. Car je n'ai pas 500 amis, et de toute ma vie, je ne pense pas que j'aurai l'occasion de bien connaitre 500 personnes (je réduis un peu le principe ou la logique, afin d'imager) !

Par contre, il y a des milieux où l'on se sent bien, où l'on peut librement s'exprimer. Il s'agit de le trouver.
J'ai trouvé moi un milieu de gens créatifs, hypersensibles et hors des sentiers battus : le milieu artistique, bien sûr. Et plus précisément, musical.
Je m'y éclate, à l'aise. Lorsqu'il y a de franches engueulades, passé quelque temps, le tout est désamorcé, effacé, excusé, assimilé, voire rigolé. Le hors-norme est qualifié de "barjot" (avec touche d'humour) > JAMAIS cela n'est qualifié de "maladie mentale", pur et dur, lancé avec intime conviction.

J'y suis pour l'instant en loisirs ou passion, hobby, je n'y travaille pas (mon domaine pro est ailleurs). L'idéal, plus tard, serait certainement d'y bosser, dans ce milieu trouvé qui permet liberté d'être et d'agir. Ou de continuer ainsi et de le garder précieusement, afin de filer s'y aérer, en "à côté" d'un boulot moins épanouissant, à domaine plus "chiant".
C'est ce que je pense.
Et il me semble que ce parcours, tout "surdoué" le fait, ou est porté vers, tâche de.
Reconnaissance/compréhension, soulagement, assimilation, nid, puis envol.

Les forums sont utiles et nécessaires, dans un premier temps : mais ensuite, oui, beaucoup "s'envolent".

Je viens m'y rassurer par moments, sonder autrui, creuser des questions.
Hier, par exemple, j'ai été ravie de voir que cette question (douance/troubles) pouvait préoccuper d'autres personnes, qui plus est "surdouées". Et mieux encore, rassurée de trouver d'autres topics (anciens ou toujours actifs) qui traitent encore de cette problématique, de cette remise en question, tout en citant notamment/également/précisément... Kazimierz Dabrowski, par exemple.


vertus a écrit:mais c'est tellement rare, à ce moment encore je me demande si un jour j'en trouverais un....
Donc, vertus, il y en a autour de toi, détrompe-toi, mais ce n'est pas la clé d'une bonne entente (mon avis est là). Prématuré, peut-être, de te dire cela ?
Te prévenir léger, on ne sait jamais.
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Message par Electre Ven 13 Mai 2011 - 1:02

Ananke, je viens de lire avec beaucoup d'intérêt ta contribution à ce fil.
Je suis troublée par le nombre de points que j'ai relevés qui font écho à mes réflexions et à mon parcours, mais comme je suis flemmarde et qu'il se fait tard, je ne vais pas en faire le détail exhaustif là maintenant et rebondir méthodiquement sur chaque point, il y en a tant ... juste comme ça rapide : le faux self comme constante, un atout et un poison à la fois (caractéristique dont je prends chaque jour un peu plus conscience dans mes mécanismes psychiques passés et présents), le raccourci tentant mais faux je présume, sans l'avoir vérifié empiriquement, selon lequel on ne pourrait s'entendre qu'avec ceux qui sont semblables, éventuellement en corrélation numérique avec notre score au WAIS (pour ma part ce serait 1/1000 ... woohoo mal barrée, j'habite dans une ville de 25 000 habitants ...), le poème, l'attirance magnétique vers les milieux artistiques ou plus généralement vers les anti-conformistes, la prédisposition assez logique (en fait) des surdoués à la névrose ....
J'ai lu ce fil car j'ai été interpelée par le titre. En fait, cette semaine justement, j'ai pour la première fois mis le doigt avec ma psy sur une de mes névroses. Je ne sais pas comment la qualifier, mais pour résumer, elle est potentiellement liée à ma douance, mais pas seulement, aussi très fortement à ma relation à ma mère. Il n'y a donc pas de confusion possible entre les 2 en ce qui me concerne. Simplement un lien de cause à effet, la douance n'étant pas plus prépondérante il me semble que ne l'a été le rôle de ma mère. Pour tout vous dire (devrais-je?), cette névrose m'empêche clairement aujourd'hui d'avoir une vie affective normale et épanouie. Je ne suis pas attirée par les hypersensibles névrosés ... moi, mon truc c'est (dans la sphère amoureuse) de n'être attirée QUE par ceux qui sont capables de me dominer (pour couronner le tout, ce sont des spécimen rarissimes Razz), me manquer d'attention et me faire souffrir, pour reproduire le schéma maternel. Les mecs gentils et du genre sans reproches, même lorsqu'ils sont pas trop bêtes, me font fuir comme si j'avais vu le grand méchant loup. Je cherche inconsciemment et inéluctablement à me mettre en infériorité, moi qui paradoxalement aurait également tendance à vouloir prendre le dessus dans la relation (ça je l'attribue en partie à ma douance). J'ai peur de pas être très claire là, c'est un peu difficile à expliquer, si tant est que cette théorie que nous avons échafaudée avec ma psy pour expliquer mes difficultés ne soit pas une vaste blague ! Bref dichotomie et tiraillements entre le moi névrotique qui se place en infériorité afin de souffrir, et l'autre moi (le vrai?) qui souhaite prendre le dessus et qui je crois ne veut pas souffrir = syntax error dans ma tête et relations névrotiques ou bien pas de relations du tout. Maintenant que je commence à comprendre tout ça, j'espère disposer des ressources pour arriver à me reprogrammer, condition nécessaire, mais sans doute pas suffisante, pour être en mesure de trouver chaussure à mon pied dans le futur. Mais c'est pas gagné.
En même temps je m'improvise un peu sur le sujet là, j'y connais rien à la psychologie et aux névroses ... C'est juste pour rebondir avec mon expérience perso sur ce qui a été dit, si jamais ça intéresse quelqu'un qui passe par là Razz
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Message par Invité Ven 13 Mai 2011 - 8:19

vertus a écrit:bonsoir,
ce soir j'aimerais essayer de comprendre un peu mieux quelque chose:
c'est un point qui est souvent confondu si je peux dire par les psy non habitués des surdoués, on entend souvent qu'un psy qui ne connait rien a la douance face a un cas comme celui ci fera le diagnostique de névroses
alors face a ces deux éléments, j'aimerais voir quelques points
alors selon vous,
qu'est-ce qui les rend si proches ?
qu'est-ce qui au contraire les différencie catégoriquement ?
peut on avoir les caractéristiques d'un surdoué mais n'être que névrosé ?
et selon les réponses, pourquoi les psy confondent les 2, ca se rapproche un peu a ce qui les rend si proches mais là c'est juste comprendre ce qui amène a les confondre
je sais pas si je m'exprime bien j'ai un peu de mal ces temps ci, surtout cet après midi je n'arrivais plus a parler Razz
Bonjour Vertu,
pour faire simple et éviter que je m'égare dans mes pensées, je vais faire court.
(ce qui suit n'engage bien sur que moi)

Je pense qu'il n'y à pas de différence:
dans sa "crise" le zèbre est bel et bien "névrosé", la différence se trouve dans le fonctionnement des cerveaux.
->Alors que pour le "neurotypique" la névrose est un cercle vicieux dont il ne peut se dépêtrer
-> pour le zèbre la névrose est aussi un cercle vicieux, simplement, sa pensée en arborescence lui permettra d'en sortir et de résoudre "l'incohérence"

pour visualisé comment je voit la névrose:
le neurotypique est un 45tours rayé qui tourne sans fin (très désagréable, voir horrible)
alors que le zèbre effectue un "up date/résolution de bug" du système d'exploitation (très, très désagréable, voir horrible aussi, mais temporaire)

ma petite note perso: ne pas se désocialisé, ni se "désaffectiser"
neurotypique ou zébre, tout deux peuvent perdre pied

et pour conclure, je réutiliserais le "salut" de Dabrowsky, qui (bien que déja cité est un des texte qui) me touche au plus haut point :

Je vous salue névrosés !

Parce que vous êtes sensibles dans un monde insensible, n’avez aucune certitude dans un monde pétri de certitudes

Parce que vous ressentez les autres comme si ils étaient vous-mêmes

Parce que vous ressentez l’anxiété du monde et son étroitesse sans fond et sa suffisance

Parce vous refusez de vous laver les mains de toutes les saletés du monde, parce que vous craignez d’être prisonniers des limites du monde pour votre peur de l’absurdité de l’existence

Pour votre subtilité à ne pas dire aux autres ce que vous voyez en eux

Pour votre difficulté à gérer les choses pratiques et pour votre pragmatisme à gérer l’inconnu, pour votre réalisme transcendental et votre manque de réalisme au quotidien

Pour votre sens de l’exclusivité et votre peur de perdre vos amis proches, pour votre créativité et votre capacité à vous extasier

Pour votre inadaptation à « ce qui est » et votre capacité d’adaptation à « ce qui devrait être », pour toutes vos capacités inutilisées

Pour la reconnaissance tardive de la vraie valeur de votre grandeur qui ne permettra jamais l’appréciation de la grandeur de ceux qui viendront après vous

Parce que vous êtes humiliés alors que vous veillez à ne pas humilier les autres, parce que votre pouvoir immense est toujours mis à bas par une force brutale; et pour tout ce que vous êtes capable de deviner, tout ce que vous n’exprimez pas, et tout ce qui est infini en vous

Pour la solitude et l’étrangeté de vos vies

Soyez salués!


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Message par AliceInWonderland Mar 22 Oct 2013 - 23:54

Electre a écrit:
En fait, cette semaine justement, j'ai pour la première fois mis le doigt avec ma psy sur une de mes névroses. Je ne sais pas comment la qualifier, mais pour résumer, elle est potentiellement liée à ma douance, mais pas seulement, aussi très fortement à ma relation à ma mère. Il n'y a donc pas de confusion possible entre les 2 en ce qui me concerne. Simplement un lien de cause à effet, la douance n'étant pas plus prépondérante il me semble que ne l'a été le rôle de ma mère. Pour tout vous dire (devrais-je?), cette névrose m'empêche clairement aujourd'hui d'avoir une vie affective normale et épanouie. Je ne suis pas attirée par les hypersensibles névrosés ... moi, mon truc c'est (dans la sphère amoureuse) de n'être attirée QUE par ceux qui sont capables de me dominer (pour couronner le tout, ce sont des spécimen rarissimes Razz), me manquer d'attention et me faire souffrir, pour reproduire le schéma maternel. Les mecs gentils et du genre sans reproches, même lorsqu'ils sont pas trop bêtes, me font fuir comme si j'avais vu le grand méchant loup. Je cherche inconsciemment et inéluctablement à me mettre en infériorité, moi qui paradoxalement aurait également tendance à vouloir prendre le dessus dans la relation (ça je l'attribue en partie à ma douance).
Ouh là je crois que cette discussion date un peu... je viens d'arriver sur le forum et découvre peu à peu des topics qui répondent à mes questionnements.
Je ne suis pas testée, et comme beaucoup je suppose, à qui on a parlé de leur éventuelle surdouance avant qu'ils y viennent eux-mêmes parce que quelque chose a résonné malgré tout, je commence par être très sceptique. J'ai un long passé de névrosée obsessionnelle qui a épuisé plusieurs psys, et au cours duquel la question de mon éventuelle zébritude n'a jamais été évoquée ; je me suis d'ailleurs très bien "identifiée" à cette étiquette, notamment parce que, comme Electre, une grande partie de ma névrose est relative à la relation désastreuse que j'ai eue avec ma mère et m'a personnellement fait frôler des états limites de ce type :

Ananke a écrit:
"Le surdoué est sans cesse à la limite de la psychose sur le plan symptomatologique. En effet, le psychotique a souvent du mal à décerner ce qui est réel et imaginaire; donc il a du mal à choisir entre le rationnel et l'irrationnel, le logique et l'illogique.
et rencontrer la même "quête" dans mes relations amoureuses que celle que décrit Electre.

Cependant, depuis que je lis sur le sujet de la douance, je me sens apaisée, j'ai l'impression (illusoire peut-être) d'être comme "arrivée à la maison" tout en continuant à douter profondément de moi, et je me retrouve aussi parfaitement dans le caméléonnage psychique, social et affectif (qui n'est pas sans conséquence dans ma construction identitaire), dans le fait de pressentir, de deviner même sans les nommer, les défenses des autres, qui fait que soit ils me parlent spontanément d'eux, soit me fuient, dans l'hésitation de ce que je peux/dois dire ou ne pas dire :

Ananke a écrit:
Le surdoué, lui, ne parvient pas à savoir ce qui est convenable et ce qui ne l'est pas. Car il sait ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est vrai et ce qui est faux. Mais autour de lui, les gens tiennent parfois pour vrai ce qui est faux, et réciproquement. Ils tiennent pour bien ce qui est mal, et réciproquement. Ils trouvent parfois convenable ce qui est absurde ou faux, et réciproquement.
En somme, ce qui paraît correct ou convenable pour le surdoué ne correspond pas ou est en décalage avec le point de vue du reste de la population. Le surdoué ne sait plus ce qui est convenable et ce qui ne l'est pas. Donc le surdoué ne sait pas ce que les gens attendent de lui, s'ils attendent de lui une réponse logique, rationnelle et exacte, ou bien une réponse illogique, irrationnelle et fausse. Il entre dans un dilemme : [i]"Dois-je dire la vérité ? Car si je la dis mais qu'elle entre en contradiction avec ce que pensent mes interlocuteurs, cela va causer une discorde, et personne ou presque ne me donnera raison. Mais si je ne la dis pas, je serai dans l'erreur. Cependant sur le plan social, mieux vaut être approuvé et félicité dans l'erreur, qu'isolé et critiqué dans la vérité."
Au départ quand on m'a parlé de surdouance, j'ai répondu non, je suis sans doute une hypersensible très très névrosée, mais pas surdouée.
Je n'en ai d'ailleurs pas le parcours typique, intellectuel du moins, dans mon enfance, beaucoup plus à partir de l'adolescence et après, mais décompensation névrotique à la même période...

Mais la question est revenue à plusieurs reprises. J'imagine que le mieux serait de me faire tester...
Si quelqu'un a une bonne adresse d'un psy qui sait distinguer les deux, ça m'intéresse!
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Message par Invité Mer 23 Oct 2013 - 8:47

AliceInWonderland a écrit:
Ouh là je crois que cette discussion date un peu...
ça date, mais c'est très instructif...

je réfléchis maintenant... :s et je doute.

Mais pareil, je pense qu'un psy qui distingue bien les choses ça peut le faire. mais je crains le pire pour mon compte !! HAHA c'est le foutoir là dedans^^

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