Que veut dire "se voir vivre" ?

?

Peut-on être malade de sa capacité à s'observer vivre et fonctionner ? malade de sa "métacognition" ?

Mon JSF a fini déchiqueté à la poubelle, mais il y avait bien un chapitre sur le fait de se voir vivre dedans. Si ça inspirait quelqu'un, son approche de la question... De tête, je crois qu'elle mettait ce phénomène sur le dos de l'"hyperconscientisation" : elle supposait qu'un surdoué arrivait à tout prévoir dans une conversation et qu'il s'ennuyait. Je me rappelle aussi d'une histoire de couches-culottes (mais bon, ça s'est tout le monde qui se fout de l'aventure des popos d'un rejeton, sauf la mère évidemment (peut-être chez bost...)). Un peu comme un jedi (rien à voir avec les couches culottes), un surdoué ça arriverait à tout capter de ce qui se passe dans une pièce (épisode 2) et je ne sais plus de quels autres pouvoirs elle parle...

doggie a écrit:?

Peut-on être malade de sa capacité à s'observer vivre et fonctionner ? malade de sa "métacognition" ?

Déréalisation ?

doggie a écrit:De tête, je crois qu'elle mettait ce phénomène sur le dos de l'"hyperconscientisation" : elle supposait qu'un surdoué arrivait à tout prévoir dans une conversation et qu'il s'ennuyait.

Le mot je ne sais pas, mais un type a dit un jour "connais toi toi même et patata" , je suppose que le rapport a "l'introspection" favorise la connaissance de la "psyché" , de la gestuel, du comportemental etc.. Cela dit, ça peut aussi le fausser, pour le peu que l’introspection soit trop égotique.

Narkyss a écrit:
Le mot je ne sais pas, mais un type a dit un jour "connais toi toi même et patata"

"Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux", c'était marqué à l'entrée du Temple de Delphe.

Sinon, ça peut peut-être être le fait de voir son corps effectuer des actions et que en même temps ta conscience se demande "Mais pourquoi ?" comme si tu étais détaché de ton corps ?
Je ne sais pas trop.

Pourquoi malade ?

On peut être mal de ce qu'on observe, qui ne nous plaît pas, ne correspond pas à une belle image, à la rigueur. A la longue, on s'habitue à cette particularité mentale, elle n'est plus gênante, juste intégrée au quotidien. Ou bien c'est la curiosité et le goût du jeu de l'esprit qui font qu'on s'en sert comme d'un outil, plutôt que de considérer le fait de "se voir vivre" ou de s'observer en situation comme un handicap ou une gêne.

C'est une aptitude très utile, à laquelle on peut trouver plein d'avantages. Je trouve. Finalement. Une fois qu'on a stabilisé une faction de fonctionner débarrassée d'un certain nombre de lourdeurs, ou de fausses obligations. Ce qui est en fait le boulot le plus long et difficile ; qu'il faut avoir envie de faire, on ne sait pas très bien pourquoi, à part s'alléger, aspiration à la légèreté têtue et un peu incompréhensible. Se voir vivre ou s'observer aide beaucoup pour ce faire. (Boucle bouclée.)

Donc c'est toujours instructif, et même surprenant, une façon de sortir de ses propres sentiers battus et rebattus. Occasions d'aller baguenauder dans des directions différentes, sans pour autant se sentir étranger à soi-même.

Quant à tout "prévoir", c'est pas mal aussi, exercice mental intéressant, entraînement constant à ce qui pourrait arriver. Mais ce n'est jamais ce qu'on prévoit qui arrive, ou à de rares exceptions près que l'on ne peut pas prévoir, ou après coup, donc ça revient au même. "Prévisible", c'est une blague, très efficace, on ne s'en lasse pas  

Le JSF, je l'ai revendu, je comprends le mouvement de rage, mais ç'aurait été bête qu'il ne serve pas au moins à acheter d'autres bouquins plus intelligents.

Se voir Vivre ? La pleine conscience du miracle de la Vie.

CitrusParadisi a écrit:Sinon, ça peut peut-être être le fait de voir son corps effectuer des actions et que en même temps ta conscience se demande "Mais pourquoi ?" comme si tu étais détaché de ton corps ?
Je ne sais pas trop.

Dépersonnalisation :

La dépersonnalisation est le pendant intérieur de la déréalisation

Parallèlement à ça, j’ai la désagréable impression de n’être qu’un spectateur de ma vie et de mon fonctionnent. Le point de vue de ma conscience s’est déplacé depuis une situation centrale vers un point plus périphérique. Je n’ai plus le sentiment d’être l’investigateur de mon propre fonctionnement, mais d’être simplement l’observation d’un fonctionnement automatique qui ne nécessite pas mon intervention.

http://www.recherche-clinique-psy.com/spip.php?article129

Déréalisation :

La déréalisation (DR est parfois employé) est une altération de la perception ou de l'expérience du monde extérieur qui apparaît étrange, irréel, comme si on venait d'y atterrir. Suivant les cas, les éléments normalement ancrés dans la personnalité comme la notion d'existence peuvent être par exemple remis en question. La déréalisation est en quelque sorte une expérimentation d'un doute métaphysique de manière concrète (...)

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9r%C3%A9alisation

Pour moi, ce n'est pas être dans l'instant présent, épouser le temps, mais plutôt le regarder s'écouler.

Mais bon, je suis un grand malade !

Se connaître soi-même... et autres Γνῶθι σεαυτόν

et voici un rappel plus que bienvenu dans ma boîte email :

Reflect on this teaching: Once we understand the nature of our personality's mechanisms, we begin to have a choice about identifying with them or not. If we are not aware of them, clearly no choice is possible. (The Wisdom of the Enneagram, 38)

@Ethéréa : un grand merci à toi pour ce texte magnifique.

c'est assez simple pour un entraiment pour mieux comprendre il faut se définire non dans les sentiments profond est faire une journée puis analysé cette journée se que vous estimez de bien de mal je prefaire sa ou autre choses sa ameliore la critique est mieux la recevoir , dans la perspective du neutre , quand on n'est pas habituer c'est compliqué donc reflechir en fin de journée est une choses a la fois

J imagine qu en intellectualisant a outrance le fonctionnement de son propre corps et esprit on doit en arriver a des extremes comme le sentiment de ne plus être aux commandes et donc spectateur de ses comportements humains.

Ce n'est pas vraiment l'impression de ne pas être aux commandes. Plutôt un hypercontrôle, ou avec l'habitude la capacité à ne plus être dans le contrôle. Juste là.