Quand vient l'heure du choix...
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Plurebati
itank
Eclipse lunaire
Camille Onaite
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Quand vient l'heure du choix...
Bonjour à toutes et à tous,
Première pour moi sur ce forum, que je viens de découvrir avec enthousiasme et soulagement. Enthousiasme de voir que je ne suis pas tout seul. Et soulagement pour la même raison.
Mon premier post sera sur ce topic. En effet, je suis actuellement perdu face aux foultitudes de possibilités qui s'ouvrent à moi, et lorsque j'avance d'un pas, j'en recule de deux.
Je vais tout d'abord me présenter. Aujourd'hui âgé de 23 ans, j'ai un baccalauréat scientifique que j'ai passé et obtenu sans travail ni réel objectif aucun. Suite à ça, je me suis inscrit (une heure avant la clôture des inscriptions) à une école de commerce post-bac plutôt bien reconnue sur Angers. Concours que j'ai réussi sans préparation aucune, au détriment de nombre de mes amis, qui avaient engagé des dépenses faramineuses dans des prépas privées. Lorsque le moment est venu de finaliser l'inscription et d'ouvrir le portefeuille, j'ai paniqué. Etais-je fait réellement pour ça ? N'était-ce pas un choix par "hasard" ? Devant la pression de l'engagement, et le total désintérêt de mes parents pour qui un emprunt était synonyme d'un fardeau à porter pour un jeune en rentrant dans la vie active, j'ai - à mon grand regret - abandonné cette idée, et me suis piteusement orienté en fac de droit. L'année d'après, je me suis réorienté, cette fois en école multimedia, en région parisienne. J'ai passé un concours, que j'ai obtenu. Seulement, je ne me suis pas vu continuer, car à cet instant, je me demandais si j'avais réellement envie de passer mon existence à travailler par le biais d'une machine impersonnelle. Je caricature, mais dans mon esprit, c'est ce que je ressentais à cet instant précis. J'ai donc continué, un peu plus longtemps cette fois, puis j'ai arrêté avant d'atteindre la fin de mes 3 années de Bachelor.
A la rentrée suivante, j'ai décidé de "me prendre en main", et j'ai postulé absolument partout. Ecole d'Architecture, école de Design, école d'Ostéopathie, DUT Génie Biologique etc...
Au cours des entretiens, j'ai su me projeter, et convaincre les personnes que j'avais face à moi, que, oui, c'était moi qui devait être choisi, et personne d'autres. Résultat, fier comme un paon, et rassuré face à mes "capacités" intactes, j'ai été accepté partout. Mais j'ai été incapable de choisir. Pourquoi ceci plus que cela ? Pourquoi cela plus que ceci ? Crise d'angoisse, cerveau qui turbine 24h/24h, choix hypothétique d'une option, puis planification de moi sur 5 ou 10 ans avec prise en compte de toutes les variables possibles et imaginables pour peser le pour et le contre. Au final, de nombreuses crises d'angoisse, des maux de tête constant, pour aboutir sur une impossible prise de décision.
Depuis longtemps, je sentais que quelque chose ne tourne pas rond chez moi, et j'ai pris de moi même la décision de consulter une psychiatre, pour "vider mon sac", et faire part de toutes ces choses qui paraissent futiles ou stupides à mes amis et mon entourage, mais revêtent une importance capitale pour moi. La démarche ne fut pas évidente, mais je ressentais le besoin de faire le point avec une personne neutre ayant un regard objectif sur moi et sur mon parcours.
Après cinq ou six séances, j'ai été "diagnostiqué" (j'utilise ce terme car pour moi cela se rapproche plus de la maladie par son caractère très pénalisant que d'une facilité ou d'un quelconque don) adulte zèbre.
De fait, je souhaitais poser cette question, aux personnes qui se sont épanouies dans leurs études et maintenant dans leur travail. Comment avez-vous fait pour choisir votre profession, votre domaine, votre spécialité ?
En effet, je considère le choix d'un travail ou d'une profession comme quelque chose d'extrêmement important, sinon capital et existentiel. Non pas vis à vis du salaire, ou d'une position hiérarchique comme objectif à atteindre. Mais plus comme identité. Car il faut bien se l'avouer, pour une grande majorité des personnes, en France, un individu reste cantonné à son métier. Ce qui revient d'ailleurs toujours lors d'une rencontre avec une nouvelle personne "Bonjour, vous vous appelez ? Et sinon vous faîtes quoi dans la vie ?"
Ainsi, j'ai longtemps pensé que tout à chacun était voué, prédestiné à une profession, et qu'il lui suffisait de faire l'introspection nécessaire pour trouver sa voie, et pfiou, bosser puis être heureux. Or, plus ça va, et plus j'ai l'impression que ce n'est absolument pas le cas, et que tout ceci est du hasard.
Car je me vois aussi bien ostéopathe, que designer, que ingénieur, que architecte, que véto, ou encore ouvrir un centre équestre et un club de plongée à l'étranger. Ou alors, ne rien faire du tout, douter, angoisser, pleurer, et me laisser couler.
Je mets déjà deux jours à choisir lorsque je veux acheter une paire de chaussures, alors là, à un autre niveau, je me sens vraiment incapable de choisir.
Ma question est donc: comment avez-vous fait ? Avez-vous laissé le hasard se faire, ou avez-vous adopté une autre stratégie ?
En vous remerciant
Première pour moi sur ce forum, que je viens de découvrir avec enthousiasme et soulagement. Enthousiasme de voir que je ne suis pas tout seul. Et soulagement pour la même raison.
Mon premier post sera sur ce topic. En effet, je suis actuellement perdu face aux foultitudes de possibilités qui s'ouvrent à moi, et lorsque j'avance d'un pas, j'en recule de deux.
Je vais tout d'abord me présenter. Aujourd'hui âgé de 23 ans, j'ai un baccalauréat scientifique que j'ai passé et obtenu sans travail ni réel objectif aucun. Suite à ça, je me suis inscrit (une heure avant la clôture des inscriptions) à une école de commerce post-bac plutôt bien reconnue sur Angers. Concours que j'ai réussi sans préparation aucune, au détriment de nombre de mes amis, qui avaient engagé des dépenses faramineuses dans des prépas privées. Lorsque le moment est venu de finaliser l'inscription et d'ouvrir le portefeuille, j'ai paniqué. Etais-je fait réellement pour ça ? N'était-ce pas un choix par "hasard" ? Devant la pression de l'engagement, et le total désintérêt de mes parents pour qui un emprunt était synonyme d'un fardeau à porter pour un jeune en rentrant dans la vie active, j'ai - à mon grand regret - abandonné cette idée, et me suis piteusement orienté en fac de droit. L'année d'après, je me suis réorienté, cette fois en école multimedia, en région parisienne. J'ai passé un concours, que j'ai obtenu. Seulement, je ne me suis pas vu continuer, car à cet instant, je me demandais si j'avais réellement envie de passer mon existence à travailler par le biais d'une machine impersonnelle. Je caricature, mais dans mon esprit, c'est ce que je ressentais à cet instant précis. J'ai donc continué, un peu plus longtemps cette fois, puis j'ai arrêté avant d'atteindre la fin de mes 3 années de Bachelor.
A la rentrée suivante, j'ai décidé de "me prendre en main", et j'ai postulé absolument partout. Ecole d'Architecture, école de Design, école d'Ostéopathie, DUT Génie Biologique etc...
Au cours des entretiens, j'ai su me projeter, et convaincre les personnes que j'avais face à moi, que, oui, c'était moi qui devait être choisi, et personne d'autres. Résultat, fier comme un paon, et rassuré face à mes "capacités" intactes, j'ai été accepté partout. Mais j'ai été incapable de choisir. Pourquoi ceci plus que cela ? Pourquoi cela plus que ceci ? Crise d'angoisse, cerveau qui turbine 24h/24h, choix hypothétique d'une option, puis planification de moi sur 5 ou 10 ans avec prise en compte de toutes les variables possibles et imaginables pour peser le pour et le contre. Au final, de nombreuses crises d'angoisse, des maux de tête constant, pour aboutir sur une impossible prise de décision.
Depuis longtemps, je sentais que quelque chose ne tourne pas rond chez moi, et j'ai pris de moi même la décision de consulter une psychiatre, pour "vider mon sac", et faire part de toutes ces choses qui paraissent futiles ou stupides à mes amis et mon entourage, mais revêtent une importance capitale pour moi. La démarche ne fut pas évidente, mais je ressentais le besoin de faire le point avec une personne neutre ayant un regard objectif sur moi et sur mon parcours.
Après cinq ou six séances, j'ai été "diagnostiqué" (j'utilise ce terme car pour moi cela se rapproche plus de la maladie par son caractère très pénalisant que d'une facilité ou d'un quelconque don) adulte zèbre.
De fait, je souhaitais poser cette question, aux personnes qui se sont épanouies dans leurs études et maintenant dans leur travail. Comment avez-vous fait pour choisir votre profession, votre domaine, votre spécialité ?
En effet, je considère le choix d'un travail ou d'une profession comme quelque chose d'extrêmement important, sinon capital et existentiel. Non pas vis à vis du salaire, ou d'une position hiérarchique comme objectif à atteindre. Mais plus comme identité. Car il faut bien se l'avouer, pour une grande majorité des personnes, en France, un individu reste cantonné à son métier. Ce qui revient d'ailleurs toujours lors d'une rencontre avec une nouvelle personne "Bonjour, vous vous appelez ? Et sinon vous faîtes quoi dans la vie ?"
Ainsi, j'ai longtemps pensé que tout à chacun était voué, prédestiné à une profession, et qu'il lui suffisait de faire l'introspection nécessaire pour trouver sa voie, et pfiou, bosser puis être heureux. Or, plus ça va, et plus j'ai l'impression que ce n'est absolument pas le cas, et que tout ceci est du hasard.
Car je me vois aussi bien ostéopathe, que designer, que ingénieur, que architecte, que véto, ou encore ouvrir un centre équestre et un club de plongée à l'étranger. Ou alors, ne rien faire du tout, douter, angoisser, pleurer, et me laisser couler.
Je mets déjà deux jours à choisir lorsque je veux acheter une paire de chaussures, alors là, à un autre niveau, je me sens vraiment incapable de choisir.
Ma question est donc: comment avez-vous fait ? Avez-vous laissé le hasard se faire, ou avez-vous adopté une autre stratégie ?
En vous remerciant
Camille Onaite- Messages : 4
Date d'inscription : 27/04/2016
Re: Quand vient l'heure du choix...
Ouh là là...les pb de choix je connais!
Tout d'abord bienvenue!
Ensuite, pour m'être bien souvent réorientée, je peux te dire que le mieux pour valider son choix est d'aller voir des professionnels et leur demander de parler de leur métier, (avantages/inconvénients) afin de t'y projeter au plus prêt de la réalité et non du fantasme que tu t'en fais.
Dans ton cas, c'est peut-être déjà trop tard si tu dois donner une réponse rapidement?
Pour ce qui est de rester cantonner à ton métier...c'est dans la tête de la majorité des gens peut-être, certes nous y passons beaucoup de temps, mais il y a possibilité d'enrichir sa vie de loisirs ou autres projets qui nous tiennent à coeur à côté, surtout si on ne souffre pas trop financièrement.
Ne fais pas l'erreur de rester paralysée par le non choix, le non choix c'est subir plutôt que choisir.
Si tous les métiers en question te plaisent , base ton choix sur d'autres critères que celui-là (ex: nbres d'années d'études, salaire, débouchés, facilité de commencer son travail à son compte, études dans quelle ville, facilité de changer de métier si tu te lasses...).
Et essaye peut-être de faire un petit état des lieux de ce que tu aimes vraiment faire depuis que tu es petite, ce qui ressort le plus (des passions?) et qui ne te lasse pas, et regarde ensuite lequel de ces métiers est le plus proche de ta conclusion.
En espérant que ça t'aide! Bon courage!
Tout d'abord bienvenue!
Ensuite, pour m'être bien souvent réorientée, je peux te dire que le mieux pour valider son choix est d'aller voir des professionnels et leur demander de parler de leur métier, (avantages/inconvénients) afin de t'y projeter au plus prêt de la réalité et non du fantasme que tu t'en fais.
Dans ton cas, c'est peut-être déjà trop tard si tu dois donner une réponse rapidement?
Pour ce qui est de rester cantonner à ton métier...c'est dans la tête de la majorité des gens peut-être, certes nous y passons beaucoup de temps, mais il y a possibilité d'enrichir sa vie de loisirs ou autres projets qui nous tiennent à coeur à côté, surtout si on ne souffre pas trop financièrement.
Ne fais pas l'erreur de rester paralysée par le non choix, le non choix c'est subir plutôt que choisir.
Si tous les métiers en question te plaisent , base ton choix sur d'autres critères que celui-là (ex: nbres d'années d'études, salaire, débouchés, facilité de commencer son travail à son compte, études dans quelle ville, facilité de changer de métier si tu te lasses...).
Et essaye peut-être de faire un petit état des lieux de ce que tu aimes vraiment faire depuis que tu es petite, ce qui ressort le plus (des passions?) et qui ne te lasse pas, et regarde ensuite lequel de ces métiers est le plus proche de ta conclusion.
En espérant que ça t'aide! Bon courage!
Re: Quand vient l'heure du choix...
Coucou Eclipse,
Tout d'abord, merci pour ta réponse
J'ai également analysé tout ça. La facilité pour moi serait de m'orienter dans le commerce. Aisance à l'oral, à l'écrit, facilité à ressentir les émotions des gens, et m'y adapter en conséquent, voir à "manipuler".
Seulement, je trouve que le commerce, c'est vraiment trop "l'argent pour l'argent", et je préfère exercer une profession où l'argent n'est pas le but premier. J'aurais le sentiment d'avoir un objectif qui en soit n'en est vraiment pas un. Je trouve qu'il n'y a rien de glorieux à faire cela.
Pour mes envies, j'ai surtout envie de bouger, de m'exporter, surtout ne pas rester en France. Mon rêve serait de bosser un jour pour le National Geo. Mais ce n'est pas en soit un métier, juste une opportunité qui peut surgir à un moment donné, et il vaut mieux assurer ses arrières !
Tout d'abord, merci pour ta réponse
J'ai également analysé tout ça. La facilité pour moi serait de m'orienter dans le commerce. Aisance à l'oral, à l'écrit, facilité à ressentir les émotions des gens, et m'y adapter en conséquent, voir à "manipuler".
Seulement, je trouve que le commerce, c'est vraiment trop "l'argent pour l'argent", et je préfère exercer une profession où l'argent n'est pas le but premier. J'aurais le sentiment d'avoir un objectif qui en soit n'en est vraiment pas un. Je trouve qu'il n'y a rien de glorieux à faire cela.
Pour mes envies, j'ai surtout envie de bouger, de m'exporter, surtout ne pas rester en France. Mon rêve serait de bosser un jour pour le National Geo. Mais ce n'est pas en soit un métier, juste une opportunité qui peut surgir à un moment donné, et il vaut mieux assurer ses arrières !
Camille Onaite- Messages : 4
Date d'inscription : 27/04/2016
Re: Quand vient l'heure du choix...
Bonjour Camille et bienvenue,
Je me demande si on choisit vraiment un métier pour la vie. Tu vas changer en route et évoluer dans tes choix. L'idéal étant d'avoir le bagage qui te permet d'être flexible.
J'ai choisi le commerce international ("coopération industrielle internationale", pour être précis). J'ai aimé ce qu'on m'a enseigné et par la suite j'ai pu évoluer dans des postes très variés (marketing, communication, vente), pour finir dans le supply chain.
Quand on aime le contact, les déplacements, les chiffres et les projets prise de tête c'est top.
17 ans dans ce domaine et j'ai eu envie de changer pour devenir enseignante (choix lié à ma vie de famille). J'espère à long terme pouvoir enseigner le supply chain d'ailleurs, ça serait genial.
En espérant d'avoir un peu aidé par mon expérience.
Je me demande si on choisit vraiment un métier pour la vie. Tu vas changer en route et évoluer dans tes choix. L'idéal étant d'avoir le bagage qui te permet d'être flexible.
J'ai choisi le commerce international ("coopération industrielle internationale", pour être précis). J'ai aimé ce qu'on m'a enseigné et par la suite j'ai pu évoluer dans des postes très variés (marketing, communication, vente), pour finir dans le supply chain.
Quand on aime le contact, les déplacements, les chiffres et les projets prise de tête c'est top.
17 ans dans ce domaine et j'ai eu envie de changer pour devenir enseignante (choix lié à ma vie de famille). J'espère à long terme pouvoir enseigner le supply chain d'ailleurs, ça serait genial.
En espérant d'avoir un peu aidé par mon expérience.
Invité- Invité
Re: Quand vient l'heure du choix...
bienvenue!!
Le problème du choix c'est le renoncement à tous les autres choix.....
Je ne suis pas le meilleur exemple pour ce qui est des études. Lorsqu'il a fallu choisir, je n'ai pas su le faire et j'ai donc arrêter mes études donc bon pas vraiment un exemple à suivre ^^
Sinon pour le travail, au delà de tes capacités, des opportunités d'emploi, salaires,.... je pense que le plus important c'est de savoir quel est ton but premier. Une fois ce but en tête, il sera temps de réfléchir quel rôle pourras tu jouer pour atteindre cette objectif.
Je pense qu'il faut avoir une vision plus large et répondre au pourquoi avant le comment.
Perso mon idée çà à été la lutte contre la désertification. De fil en aiguille, je suis devenu forestier, je commence a entrevoir des solutions, mon projet au sahel se concrétise, çà suit son cours... Je trouve un sens réel à ce que je fais et je pense que c'est le plus important.
La vie est trop courte pour la perdre à la gagner
Le problème du choix c'est le renoncement à tous les autres choix.....
Je ne suis pas le meilleur exemple pour ce qui est des études. Lorsqu'il a fallu choisir, je n'ai pas su le faire et j'ai donc arrêter mes études donc bon pas vraiment un exemple à suivre ^^
Sinon pour le travail, au delà de tes capacités, des opportunités d'emploi, salaires,.... je pense que le plus important c'est de savoir quel est ton but premier. Une fois ce but en tête, il sera temps de réfléchir quel rôle pourras tu jouer pour atteindre cette objectif.
Je pense qu'il faut avoir une vision plus large et répondre au pourquoi avant le comment.
Perso mon idée çà à été la lutte contre la désertification. De fil en aiguille, je suis devenu forestier, je commence a entrevoir des solutions, mon projet au sahel se concrétise, çà suit son cours... Je trouve un sens réel à ce que je fais et je pense que c'est le plus important.
La vie est trop courte pour la perdre à la gagner
Re: Quand vient l'heure du choix...
J'ai choisi d'être enseignante, et je ne l'ai jamais regretté. Dans cette profession l'important ce n'est pas ce qu'on enseigne ou à qui on le fait, mais la démarche d'enseigner, de ce rapport qu'on a aux savoirs et à leur transmission, à l'individu et au désir de le voir trouver sa propre voie. C'est une profession où on peut trouver moyen de ne jamais refaire les mêmes choses, un jour après l'autre, une année après l'autre. Ne pas s'ennuyer demande de travailler plus (plus d'adaptation si on change de niveau entre les 2ans et le supérieur, si on change de profil d'élèves entre zep et établissement sélectif, si on change de discipline, plus de remise en question en reconstruisant ses cours chaque année pour qu'ils soient meilleurs). La notion de liberté pédagogique est à la base de cette profession ce qui la rend parfois jouissive. Un autre intérêt c'est de mieux comprendre autrui (puisqu'un des appuis de ce travail est l'observation). Enfin on se sent utile, ce qui motive pour continuer même lorsque la situation est difficile.
Je ne t'ai pas décrit cette profession pour que tu la choisisses : elle est aussi ingrate par sa place dans la société, le poids des tentatives de formatage actuels, le faible salaire par rapport au niveau d'exigence de la hiérarchie et la valeur du travail fourni, la difficulté d'en sortir pour trouver un autre emploi (un prof est considéré comme ne sachant rien faire et un faignant), les contraintes de postes demandant parfois beaucoup d'années pour obtenir ce qu'on attend : des profs attendent parfois toute une carrière pour aller dans le sud, ou pour obtenir un établissement recherché. (C'est plus facile dans le primaire, mais ce niveau demande deux fois plus de travail que le secondaire)
Mon exemple reprend les éléments qui peuvent te permettre de choisir :
- la diversité des tâches et leur exigence intellectuelle
- les possibilités de changer d'activité
- l'autonomie (choix des domaines travaillés, manières de le faire)
- les revenus qui doivent te permettre de te payer ce qui est important pour toi (la culture, les voyages, un logement là et comme tu aimes etc...)
- le temps que tu es disposé à passer avant de commencer à travailler
Une chose importante : plus le niveau d'études est élevé et fait partie des domaines contemporains, plus tu auras d'ouvertures pour que les critères ci-dessus soient tous réunis. La chose à éviter, le bac+2 ou 3, qui te placerons dans une situation d'exécutant d'où il te sera difficile de sortir (généralement les DUT et BTS correspondent à des professions de contrôle de qualité et de la maintenance, par exemple le DUT génie biologie appliquée te mène dans un laboratoire d'analyse où tu analyseras jour après jour la "qualité" du sang, des urines et autres)
Selon le domaine que tu auras choisi, il pourra être intéressant pour toi de continuer à étudier tout en travaillant pour avoir d'autres diplômes puisque notre société s'appuie sur eux pour les emplois. Travailler dans des pays étrangers est plus accessible avec certaines professions, le niveau attendu est au minimum ingénieur, mieux encore le niveau doctorat. (Les employés des niveaux inférieurs ne posent pas de problème de recrutement local et sont plus facilement employables, entre connaissances du milieu et salaires plus bas).
Quels que soient tes choix, il te faudra accepter d'avoir un patron (tant que tu n'auras pas créé ta propre entreprise), et un patron que tu pourras souvent trouver stupide, ce qui est, je pense, la plus grosse difficulté à surmonter pour un zèbre.
J'espère que ces pistes t'auront donné des réponses.
Je ne t'ai pas décrit cette profession pour que tu la choisisses : elle est aussi ingrate par sa place dans la société, le poids des tentatives de formatage actuels, le faible salaire par rapport au niveau d'exigence de la hiérarchie et la valeur du travail fourni, la difficulté d'en sortir pour trouver un autre emploi (un prof est considéré comme ne sachant rien faire et un faignant), les contraintes de postes demandant parfois beaucoup d'années pour obtenir ce qu'on attend : des profs attendent parfois toute une carrière pour aller dans le sud, ou pour obtenir un établissement recherché. (C'est plus facile dans le primaire, mais ce niveau demande deux fois plus de travail que le secondaire)
Mon exemple reprend les éléments qui peuvent te permettre de choisir :
- la diversité des tâches et leur exigence intellectuelle
- les possibilités de changer d'activité
- l'autonomie (choix des domaines travaillés, manières de le faire)
- les revenus qui doivent te permettre de te payer ce qui est important pour toi (la culture, les voyages, un logement là et comme tu aimes etc...)
- le temps que tu es disposé à passer avant de commencer à travailler
Une chose importante : plus le niveau d'études est élevé et fait partie des domaines contemporains, plus tu auras d'ouvertures pour que les critères ci-dessus soient tous réunis. La chose à éviter, le bac+2 ou 3, qui te placerons dans une situation d'exécutant d'où il te sera difficile de sortir (généralement les DUT et BTS correspondent à des professions de contrôle de qualité et de la maintenance, par exemple le DUT génie biologie appliquée te mène dans un laboratoire d'analyse où tu analyseras jour après jour la "qualité" du sang, des urines et autres)
Selon le domaine que tu auras choisi, il pourra être intéressant pour toi de continuer à étudier tout en travaillant pour avoir d'autres diplômes puisque notre société s'appuie sur eux pour les emplois. Travailler dans des pays étrangers est plus accessible avec certaines professions, le niveau attendu est au minimum ingénieur, mieux encore le niveau doctorat. (Les employés des niveaux inférieurs ne posent pas de problème de recrutement local et sont plus facilement employables, entre connaissances du milieu et salaires plus bas).
Quels que soient tes choix, il te faudra accepter d'avoir un patron (tant que tu n'auras pas créé ta propre entreprise), et un patron que tu pourras souvent trouver stupide, ce qui est, je pense, la plus grosse difficulté à surmonter pour un zèbre.
J'espère que ces pistes t'auront donné des réponses.
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: Quand vient l'heure du choix...
............
Dernière édition par danslesétoiles le Mar 28 Juin 2016 - 21:25, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Quand vient l'heure du choix...
Salut Camille (Le jeu de mot de ton pseudal'... )
J'ai bien des choses à te répondre, pour trouver pas mal d'échos entre ton parcours et le mien. J'ai longtemps eu ce "dégoût" de l'argent pour l'argent (et de nombreuses désillusions quant au fait que c'est malheureusement comme ça que fonctionne le monde).
Si tu souhaites partir vers le journalisme (National Geo), n'hésite pas à me contacter en MP (J'ai exploré cet univers là, après l'ingénierie, le commerce ... un univers assez féroce et qui comme tout univers a ses propres avantages, mais aussi de nombreuses difficultés à connaître avant de se lancer. Ce n'est pas tout rose et ça paye difficilement le loyer au début, en tout cas si on veut faire un truc qui sorte des sentiers battus. Mais ce n'est pas une raison valable de ne pas l'envisager non plus ).
En tout cas +1 avec ceux qui disent que la réorientation pro est notre constante (et je ne dis pas ça parce que je me suis amusée à décrocher 4 diplômes de Master 2 (et comme je fais plus jeune que 29 ans, mes interlocuteurs se demandent parfois où est l'embrouille entre mes diplômes et mes 6 ans d'expérience pro): quand il s'agit de notre formation "initiale" on se met la pression en se disant qu'on ne tiendra jamais tout une vie dans un domaine trop étroit (comme tous les domaines le sont). En fait, il faut se dire que chaque itération professionnelle correspond à une phase de notre vie mais que rien n'est jamais fermé, l'univers des possible reste ouvert. Parfois le choix du moment c'est d'aller vers un métier passion, parfois le choix c'est d'aller vers un métier rémunération qui donne suffisamment de stabilité (et qui paye le loyer) pour envisager de s'éclater dans ses passions à côté... mais ces choix ne doivent jamais être figés ad vitam, ils sont contingents.
Je fais une réponse plus longue et détaillée un peu plus tard
J'ai bien des choses à te répondre, pour trouver pas mal d'échos entre ton parcours et le mien. J'ai longtemps eu ce "dégoût" de l'argent pour l'argent (et de nombreuses désillusions quant au fait que c'est malheureusement comme ça que fonctionne le monde).
Si tu souhaites partir vers le journalisme (National Geo), n'hésite pas à me contacter en MP (J'ai exploré cet univers là, après l'ingénierie, le commerce ... un univers assez féroce et qui comme tout univers a ses propres avantages, mais aussi de nombreuses difficultés à connaître avant de se lancer. Ce n'est pas tout rose et ça paye difficilement le loyer au début, en tout cas si on veut faire un truc qui sorte des sentiers battus. Mais ce n'est pas une raison valable de ne pas l'envisager non plus ).
En tout cas +1 avec ceux qui disent que la réorientation pro est notre constante (et je ne dis pas ça parce que je me suis amusée à décrocher 4 diplômes de Master 2 (et comme je fais plus jeune que 29 ans, mes interlocuteurs se demandent parfois où est l'embrouille entre mes diplômes et mes 6 ans d'expérience pro): quand il s'agit de notre formation "initiale" on se met la pression en se disant qu'on ne tiendra jamais tout une vie dans un domaine trop étroit (comme tous les domaines le sont). En fait, il faut se dire que chaque itération professionnelle correspond à une phase de notre vie mais que rien n'est jamais fermé, l'univers des possible reste ouvert. Parfois le choix du moment c'est d'aller vers un métier passion, parfois le choix c'est d'aller vers un métier rémunération qui donne suffisamment de stabilité (et qui paye le loyer) pour envisager de s'éclater dans ses passions à côté... mais ces choix ne doivent jamais être figés ad vitam, ils sont contingents.
Je fais une réponse plus longue et détaillée un peu plus tard
Dernière édition par HazaH le Jeu 28 Avr 2016 - 20:00, édité 3 fois
Omnia vanitas- Messages : 131
Date d'inscription : 20/04/2016
Localisation : Rit-pas, ville riante (ou pas)
Re: Quand vient l'heure du choix...
Camille, je n'ai qu'une question : tu as des capacités et de multiples possibilités de carrière, mais as-tu une passion ? Quand on a une passion, on peut se permettre de négliger les questions matérielles comme critère de choix, même si elles restent importantes par la suite.
Alors, tu es peut-être attirée principalement par la science, ou par l'art, ou alors par l'engagement auprès des gens, ce qui n'empêche pas de combiner ces grandes directions. Et dans ce cas, en fonction du niveau que tu souhaites atteindre, il te faudra sans doute te demander quel investissement en termes de temps et de travail tu es capable de fournir sans avoir de doutes.
Alors, tu es peut-être attirée principalement par la science, ou par l'art, ou alors par l'engagement auprès des gens, ce qui n'empêche pas de combiner ces grandes directions. Et dans ce cas, en fonction du niveau que tu souhaites atteindre, il te faudra sans doute te demander quel investissement en termes de temps et de travail tu es capable de fournir sans avoir de doutes.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Quand vient l'heure du choix...
grâce à Hazah (joli Palindrome ) je viens de comprendre ton pseudo (capillotracté quand meme)
Invité- Invité
Re: Quand vient l'heure du choix...
Bonsoir à tous,
Merci pour vos réponses, cela fait vraiment plaisir
Parisette Comment as-tu fait ce choix du commerce ? Quel était ton "but" réel ? J'ai vraiment du mal à saisir cette voie, et à trouver une source d'épanouissement autre que le fait de gagner de l'argent... Pourrais-tu m'expliquer ?
Itanku Oui, c'est également ce "but" que je recherche. Et ce n'est pas évident. Penses-tu que ce but puisses être trouvé en se posant la question suivante: si j'étais rentier et que je n'avais plus à m'occuper de problème d'argent, la manière dont je souhaiterais occuper le reste de mes jours serait en définitive mon but premier dans la vie ?
En tout cas ça à l'air vraiment chouette ce que tu fais !
Plurebapti Merci pour cette réponse détaillée. Pour ma part, je ne me vois pas devenir prof. En tout cas pas maintenant, c'est pour moi une évidence
Pour ma part, l'idée du DUT Génie Biologique était dans l'optique de faire une L3 par la suite, puis un Master, pourquoi pas en énergies renouvelables, à l'Université de Reykjavik. Je ne souhaite pas m'arrêter là.
L'idée du patron, à vrai dire, ce qui me fait le plus peur. Et d'être directement confronté au tristement célèbre "principe de Peter".
De fait, j'ai du mal à savoir si il est plus pertinent de viser une profession libérale, style Ostéo ou dentaire, histoire d'assurer ses arrières et ensuite avoir du temps libre pour exercer ses passions, où alors, préférer la doctrine de Confucius: "Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie."
Qu'en penses-tu ?
danslesétoiles Le voyage à l'étranger est prévu pour cet été ! Je me suis mis à l'équitation en Septembre, alors que je n'avais jamais monté auparavant. Et, 6 mois plus tard, j'ai obtenu mon galop 4 (oui, normalement c'est plutôt 2-3 ans). Du coup, cet été je suis guide et vais encadrer des balades pour les touristes en Islande !
HazaH J'attends avec impatience ta réponse détaillée Tu as l'air d'avoir un parcours vraiment atypique !
Mais pour le National Géo, j'ai vraiment l'impression que c'est vraiment une sorte de "second métier" pour les appelés, et que se fixer là dessus sans plan de secours est une entreprise plutôt chimérique. Sinon, mon compte est encore trop jeune, je n'ai pas la possibilité de t'envoyer de MP !
Pieyre Oui, j'ai une véritable passion, à travers le sport que je pratique. Mais même si j'aurais eu l'opportunité de peut-être passer professionnel, maintenant je n'ai plus l'âge, et c'est quelque chose à laquelle je ne peux désormais plus vraiment me raccrocher :/
-------------
Ah oui. Mon nom est parfois trompeur, mais j'ai un chromosome Y
Merci pour vos réponses, cela fait vraiment plaisir
Parisette Comment as-tu fait ce choix du commerce ? Quel était ton "but" réel ? J'ai vraiment du mal à saisir cette voie, et à trouver une source d'épanouissement autre que le fait de gagner de l'argent... Pourrais-tu m'expliquer ?
Itanku Oui, c'est également ce "but" que je recherche. Et ce n'est pas évident. Penses-tu que ce but puisses être trouvé en se posant la question suivante: si j'étais rentier et que je n'avais plus à m'occuper de problème d'argent, la manière dont je souhaiterais occuper le reste de mes jours serait en définitive mon but premier dans la vie ?
En tout cas ça à l'air vraiment chouette ce que tu fais !
Plurebapti Merci pour cette réponse détaillée. Pour ma part, je ne me vois pas devenir prof. En tout cas pas maintenant, c'est pour moi une évidence
Pour ma part, l'idée du DUT Génie Biologique était dans l'optique de faire une L3 par la suite, puis un Master, pourquoi pas en énergies renouvelables, à l'Université de Reykjavik. Je ne souhaite pas m'arrêter là.
L'idée du patron, à vrai dire, ce qui me fait le plus peur. Et d'être directement confronté au tristement célèbre "principe de Peter".
De fait, j'ai du mal à savoir si il est plus pertinent de viser une profession libérale, style Ostéo ou dentaire, histoire d'assurer ses arrières et ensuite avoir du temps libre pour exercer ses passions, où alors, préférer la doctrine de Confucius: "Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie."
Qu'en penses-tu ?
danslesétoiles Le voyage à l'étranger est prévu pour cet été ! Je me suis mis à l'équitation en Septembre, alors que je n'avais jamais monté auparavant. Et, 6 mois plus tard, j'ai obtenu mon galop 4 (oui, normalement c'est plutôt 2-3 ans). Du coup, cet été je suis guide et vais encadrer des balades pour les touristes en Islande !
HazaH J'attends avec impatience ta réponse détaillée Tu as l'air d'avoir un parcours vraiment atypique !
Mais pour le National Géo, j'ai vraiment l'impression que c'est vraiment une sorte de "second métier" pour les appelés, et que se fixer là dessus sans plan de secours est une entreprise plutôt chimérique. Sinon, mon compte est encore trop jeune, je n'ai pas la possibilité de t'envoyer de MP !
Pieyre Oui, j'ai une véritable passion, à travers le sport que je pratique. Mais même si j'aurais eu l'opportunité de peut-être passer professionnel, maintenant je n'ai plus l'âge, et c'est quelque chose à laquelle je ne peux désormais plus vraiment me raccrocher :/
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Ah oui. Mon nom est parfois trompeur, mais j'ai un chromosome Y
Camille Onaite- Messages : 4
Date d'inscription : 27/04/2016
Re: Quand vient l'heure du choix...
@ camille Pour répondre à ta question : NON ^^
On nous fait croire qu'il faut chercher de l'argent pour être heureux mais il vaut mieux chercher à être heureux directement. Cela a été une évidence pour moi lors d'un voyage au Sahel où je n'ai jamais vu autant de gens pauvres et autant de gens heureux.
Quand tu auras trouvé ton but, pas à pas, tout deviendra comme une évidence.
Le monde est à toi
On nous fait croire qu'il faut chercher de l'argent pour être heureux mais il vaut mieux chercher à être heureux directement. Cela a été une évidence pour moi lors d'un voyage au Sahel où je n'ai jamais vu autant de gens pauvres et autant de gens heureux.
Quand tu auras trouvé ton but, pas à pas, tout deviendra comme une évidence.
Le monde est à toi
Re: Quand vient l'heure du choix...
Ah ! oui... Désolé pour la méprise. J'avais un grand-oncle qui s'appelait Camille pourtant; mais, à notre époque, il doit y avoir eu une mode pour attribuer ce prénom plutôt aux filles.Camille Onaite :
Ah oui. Mon nom est parfois trompeur, mais j'ai un chromosome Y
Sur le fond, on peut aussi avoir des passions secondaires, ou s'investir dans le sens où l'on a le plus grand talent et y trouver une passion.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Quand vient l'heure du choix...
L'argent : renseigne-toi auprès de tes proches, sur ce que permettent les différents niveaux de salaire, choisis celui qui te parait la base minimum que tu acceptes : il n'y a que toi qui peut décider ce qui te convient. Avoir des bons revenus coïncide souvent avec une profession intéressante...
Une chose qui compte aussi : la stabilité professionnelle favorise la vie de couple.
Une chose qui compte aussi : la stabilité professionnelle favorise la vie de couple.
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: Quand vient l'heure du choix...
Merci beaucoup.
Et quant à ceux qui se sont réorientés, comment faites-vous pour vous outrepasser au quotidien l'idée préconçue typiquement française, à savoir que dès la terminale on doit avoir un plan de carrière fixe et s'y tenir, et que changer de direction en cours de route c'est mal vu, et fait de nous une personne virevoltante et non fiable ?
Et quant à ceux qui se sont réorientés, comment faites-vous pour vous outrepasser au quotidien l'idée préconçue typiquement française, à savoir que dès la terminale on doit avoir un plan de carrière fixe et s'y tenir, et que changer de direction en cours de route c'est mal vu, et fait de nous une personne virevoltante et non fiable ?
Camille Onaite- Messages : 4
Date d'inscription : 27/04/2016
Re: Quand vient l'heure du choix...
Camille: ma stratégie est différente en cela que j'ai considéré les études comme un moyen et non comme une finalité. Comme toi, je ne savais absolument pas quoi faire après mon bac scientifique. La vie dite active ne m'emballait pas plus que ça, et aucun horizon plausible me tentait.
Aussi ai-je pris la décision de faire des études pour engranger un niveau (bêtement bac +). J'ai quand même opté pour une voie sélective pour me donner le change et me booster (étant assez fainéante à la base) : donc me voilà en IUT dans un domaine qui ne me correspond pas. Toutefois sa facture (combinatoire théorie et stage) m'a plu, sans compter sur un professorat ouvert et sympa. De plus, me frottant à la réalité du travail j'ai pu apprécier la vraie vie : aussi avais-je à son issue bien avancé => je savais ce que je ne voulais absolument pas faire. Ce qui fut pour moi décisif je dois le dire.
Du coup étant sortie major j'ai eu le choix et ai choisi une grande école pour approfondir une thématique que j'avais découverte et qui m'intéressait. J'y ai rencontré des personnes et personnalités enrichissantes et instructives. Cela m'a en outre permis d'attendre que le métier que j'exerce actuellement (responsable qualité, environnement, sécurité) se crée car il n’existait pas véritablement à l'époque comme maintenant où nous avons la chance de vivre une phase transitionnelle puissante plutôt favorable à l'émergence de métiers nouveaux.
Voilà : il a s'agit pour moi de me positionner en acteur de choix prompte à réagir aux éventuelles opportunités (les fameux champs des possibles) en jouant la carte de l'ouverture constant. Le chemin s'est fait chemin faisant si je puis dire : ce qui évite GPS etc etc chose que je ne pouvais pas supporter en fait, tout en admirant ceux qui savent dès la sixième qu'ils feront math sup et Centrale et qui le font !!! Quelle chance ils ont en effet d'être débarrassés de ces questions existentielles !!!! Quel gain de temps qui plus est, mais j'ai amorti cette perte de temps passée à m'interroger en appréciant bien désormais ce qui est devenu mon métier
Aussi ai-je pris la décision de faire des études pour engranger un niveau (bêtement bac +). J'ai quand même opté pour une voie sélective pour me donner le change et me booster (étant assez fainéante à la base) : donc me voilà en IUT dans un domaine qui ne me correspond pas. Toutefois sa facture (combinatoire théorie et stage) m'a plu, sans compter sur un professorat ouvert et sympa. De plus, me frottant à la réalité du travail j'ai pu apprécier la vraie vie : aussi avais-je à son issue bien avancé => je savais ce que je ne voulais absolument pas faire. Ce qui fut pour moi décisif je dois le dire.
Du coup étant sortie major j'ai eu le choix et ai choisi une grande école pour approfondir une thématique que j'avais découverte et qui m'intéressait. J'y ai rencontré des personnes et personnalités enrichissantes et instructives. Cela m'a en outre permis d'attendre que le métier que j'exerce actuellement (responsable qualité, environnement, sécurité) se crée car il n’existait pas véritablement à l'époque comme maintenant où nous avons la chance de vivre une phase transitionnelle puissante plutôt favorable à l'émergence de métiers nouveaux.
Voilà : il a s'agit pour moi de me positionner en acteur de choix prompte à réagir aux éventuelles opportunités (les fameux champs des possibles) en jouant la carte de l'ouverture constant. Le chemin s'est fait chemin faisant si je puis dire : ce qui évite GPS etc etc chose que je ne pouvais pas supporter en fait, tout en admirant ceux qui savent dès la sixième qu'ils feront math sup et Centrale et qui le font !!! Quelle chance ils ont en effet d'être débarrassés de ces questions existentielles !!!! Quel gain de temps qui plus est, mais j'ai amorti cette perte de temps passée à m'interroger en appréciant bien désormais ce qui est devenu mon métier
Invité- Invité
Re: Quand vient l'heure du choix...
Bonjour Camille,
Si je peux me permettre mon modeste témoignage, je te dirais que pour beaucoup d'entre nous, la vie, ainsi que nos objectifs se construisent tout au long de la vie... il est donc nécessaire de s'inquiéter de son futur... mais pas trop non plus...cela apporte sinon souvent plus de blocage qu'autres choses....
Ce que je retiens de mon expérience....
- bac c sans motivation
- 1 an à la fac puis abandon
- surveillante en collège
- aucune idée de projet....
- petits boulots......
- 5 ans plus tard, poste d'animatrice en maison familiale rurale....je retrouve les jeunes...
- sur mon bureau prospectus sur une formation professionnelle dans le social bts...
- 2 mois après je démarre cette formation, 1 année à fond, j'obtiens mon bts...
- je trouve du boulot à droite à gauche....rien de concret.... 1er enfant...
- je le garde jusqu'à ses 3 ans à la maison
- re petit boulots dans le social...puis arrêt car mon fils supporte mal mon absence....
- je décide de mettre mes objectifs pro de côté
- 2 semaines plus tard, le collège de mon village me propose un poste de surveillance...
- retour aux 1er job, les ados....
- 6 ans auprès des jeunes...fin de contrat...
- chômage.....
- 1 an plus tard je réponds à une annonce pour faire un remplacement prof de 2 semaines....
- heureusement que j'ai pas trop réfléchis...pas d'expérience...pas de diplôme...
- 1 semaine plus tard, par intermédiaire l'esfora m'appelle...mon cv les intéresse...
- 2 jours plus tard...remplacement de 2 mois en prof !!!!
- 1 mois plus tard... je postule sans espoir à un poste au rectorat....
- 2 jours plus tard j'enchaîne sur 6 mois !!!!....
- bientôt 3 ans que je suis prof...
- cette année je décide de prendre un trois quart temps... 2 propositions dans l'année sur le décrochage scolaire...que j'accepte....
- j'évolue dans ce secteur depuis 10 ans environ...
- pleins d'idées, de formation...
- je pense que d'ici quelques temps je monterais mon école....
tout ça pour dire qu'avec du recul...heureusement que je n'ai pas trop réfléchi...
mon projet profesionnel se dessine sous mes yeux petit à petit....et je m'éclate dans ce que je fais....et je pense que c'est loin d'être fini !!!!.......
les pièces du puzzle se déroulent petit à petit sous mes pieds....
Je pense qu'on peut se former tout au long de sa vie....et qu'il vaut mieux ne pas s'arrêter à ce que pense les autres....
Autre chose, c'est le domaine qui m'agace le plus...l'éducation, là où je fais ma part actuellemnt...
Mais il y a aussi l'environnement...je garde ça pour mon temps libre....je ne me limite plus....
Bon courage à toi ...
Si je peux me permettre mon modeste témoignage, je te dirais que pour beaucoup d'entre nous, la vie, ainsi que nos objectifs se construisent tout au long de la vie... il est donc nécessaire de s'inquiéter de son futur... mais pas trop non plus...cela apporte sinon souvent plus de blocage qu'autres choses....
Ce que je retiens de mon expérience....
- bac c sans motivation
- 1 an à la fac puis abandon
- surveillante en collège
- aucune idée de projet....
- petits boulots......
- 5 ans plus tard, poste d'animatrice en maison familiale rurale....je retrouve les jeunes...
- sur mon bureau prospectus sur une formation professionnelle dans le social bts...
- 2 mois après je démarre cette formation, 1 année à fond, j'obtiens mon bts...
- je trouve du boulot à droite à gauche....rien de concret.... 1er enfant...
- je le garde jusqu'à ses 3 ans à la maison
- re petit boulots dans le social...puis arrêt car mon fils supporte mal mon absence....
- je décide de mettre mes objectifs pro de côté
- 2 semaines plus tard, le collège de mon village me propose un poste de surveillance...
- retour aux 1er job, les ados....
- 6 ans auprès des jeunes...fin de contrat...
- chômage.....
- 1 an plus tard je réponds à une annonce pour faire un remplacement prof de 2 semaines....
- heureusement que j'ai pas trop réfléchis...pas d'expérience...pas de diplôme...
- 1 semaine plus tard, par intermédiaire l'esfora m'appelle...mon cv les intéresse...
- 2 jours plus tard...remplacement de 2 mois en prof !!!!
- 1 mois plus tard... je postule sans espoir à un poste au rectorat....
- 2 jours plus tard j'enchaîne sur 6 mois !!!!....
- bientôt 3 ans que je suis prof...
- cette année je décide de prendre un trois quart temps... 2 propositions dans l'année sur le décrochage scolaire...que j'accepte....
- j'évolue dans ce secteur depuis 10 ans environ...
- pleins d'idées, de formation...
- je pense que d'ici quelques temps je monterais mon école....
tout ça pour dire qu'avec du recul...heureusement que je n'ai pas trop réfléchi...
mon projet profesionnel se dessine sous mes yeux petit à petit....et je m'éclate dans ce que je fais....et je pense que c'est loin d'être fini !!!!.......
les pièces du puzzle se déroulent petit à petit sous mes pieds....
Je pense qu'on peut se former tout au long de sa vie....et qu'il vaut mieux ne pas s'arrêter à ce que pense les autres....
Autre chose, c'est le domaine qui m'agace le plus...l'éducation, là où je fais ma part actuellemnt...
Mais il y a aussi l'environnement...je garde ça pour mon temps libre....je ne me limite plus....
Bon courage à toi ...
laetisoeur- Messages : 1
Date d'inscription : 20/05/2016
Re: Quand vient l'heure du choix...
Salut Camille,
Je ne sais pas où tu en es sur ton projet mais je pense pouvoir t'aider un peu étant donné tes désirs de vocations. J'ai vraiment cru que j'avais écrit ton message tant j'ai hésité pour (exactement !!!) les mêmes métiers.
Tout d'abord, essaye de savoir ce que tu aimerais faire au quotidien en étant toi même. Pas ton faux self qui s'imagine un personnage mais ton vrai toi.
Par exemple, j'ai choisi le marketing international. J'ai été pris dans une top business school sans bosser les concours (ok on est super fier mais il n'y a aucun mérite au final ). Après mes études j'ai bossé chez Nestlé puis d'autres grandes boîtes. On me félicité pour mon travail mais j'ai absolument détesté le côté inhumain de l'entreprise. Tout est dirigé par le fric, tu ne fais qu'appliqué les consignes des actionnaires, tes collègues sont tes concurrents, tes partenaires si géniaux te tournent le dos dès que les résultats sont moins bons...
Bref j'ai été dégouté par le commerce et ai décidé de me réorienté dans la santé. Après une grosse année à tenté le concours de kiné (j'en ai vraiment bavé durant un an...) j'ai obtenu le concours et suis maintenant en deuxième année de kiné. Je suis absolument RAVI de me retrouvé dans un métier humain, utile, sympa, dynamique, autonome et ou je peux être moi-même sans faux semblants.
Cherche ce qui te ferais te sentir toi même et fonce !!!
Je ne sais pas où tu en es sur ton projet mais je pense pouvoir t'aider un peu étant donné tes désirs de vocations. J'ai vraiment cru que j'avais écrit ton message tant j'ai hésité pour (exactement !!!) les mêmes métiers.
Tout d'abord, essaye de savoir ce que tu aimerais faire au quotidien en étant toi même. Pas ton faux self qui s'imagine un personnage mais ton vrai toi.
Par exemple, j'ai choisi le marketing international. J'ai été pris dans une top business school sans bosser les concours (ok on est super fier mais il n'y a aucun mérite au final ). Après mes études j'ai bossé chez Nestlé puis d'autres grandes boîtes. On me félicité pour mon travail mais j'ai absolument détesté le côté inhumain de l'entreprise. Tout est dirigé par le fric, tu ne fais qu'appliqué les consignes des actionnaires, tes collègues sont tes concurrents, tes partenaires si géniaux te tournent le dos dès que les résultats sont moins bons...
Bref j'ai été dégouté par le commerce et ai décidé de me réorienté dans la santé. Après une grosse année à tenté le concours de kiné (j'en ai vraiment bavé durant un an...) j'ai obtenu le concours et suis maintenant en deuxième année de kiné. Je suis absolument RAVI de me retrouvé dans un métier humain, utile, sympa, dynamique, autonome et ou je peux être moi-même sans faux semblants.
Cherche ce qui te ferais te sentir toi même et fonce !!!
Benjino- Messages : 38
Date d'inscription : 13/06/2013
Age : 40
Localisation : Sud-Ouest
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