Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
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Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
@diatribe : je ne suis plus... la, l'idee de ton topic, c'est bien de trouver des idees pour etre apaisée vis a vis de ton amis imaginaire ?
J'ai l'impresssion qu'on s'oriente vers un truc du genre : si t'es trop originale, c'est que tu devrais te faire soigner pour tendre vers la norme-alité?
Perso, c'est quand j'ai accepté de quitter la dite normalité que je me suis mis a etre heureux
J'ai l'impresssion qu'on s'oriente vers un truc du genre : si t'es trop originale, c'est que tu devrais te faire soigner pour tendre vers la norme-alité?
Perso, c'est quand j'ai accepté de quitter la dite normalité que je me suis mis a etre heureux
Invité- Invité
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Revz a écrit:@diatribe : je ne suis plus... la, l'idee de ton topic, c'est bien de trouver des idees pour etre apaisée vis a vis de ton amis imaginaire ?
J'ai l'impresssion qu'on s'oriente vers un truc du genre : si t'es trop originale, c'est que tu devrais te faire soigner pour tendre vers la norme-alité?
Perso, c'est quand j'ai accepté de quitter la dite normalité que je me suis mis a etre heureux
J'essaie pas de tendre vers la normalité, juste de trouver des solutions pour "enlever" les choses dérangeantes de mon AM. A la limite, ce n'est pas le fait de l'avoir qui me dérange, mais le fait qu'il me bloque sur certains trucs et que je suis focalisée dessus.
De toute façon, même sans ça je rentre pas dans la norme, et ça me va !
Diatribe- Messages : 1055
Date d'inscription : 30/08/2012
Localisation : Entre mon espace-tempes.
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
J'aime beaucoup ta dernière réponse, encore une fois précise et lucide.
Je découvre que ton parcours a été plus difficile que je n'imaginais...
Tu sais quoi ? Si tu sens que tu es sur la bonne voie, que tu te sens de mieux en mieux, tu es peut-être tout simplement impatiente
Tu anticipes sur ce que tu gagneras plus tard, avec beaucoup d'envie de vivre, mais peut-être que dans l'immédiat tu n'as rien de particulier à faire sur ce sujet d'ami imaginaire
A part accepter le fait que, pour l'instant, tu as en besoin !
Je découvre que ton parcours a été plus difficile que je n'imaginais...
Tu sais quoi ? Si tu sens que tu es sur la bonne voie, que tu te sens de mieux en mieux, tu es peut-être tout simplement impatiente
Tu anticipes sur ce que tu gagneras plus tard, avec beaucoup d'envie de vivre, mais peut-être que dans l'immédiat tu n'as rien de particulier à faire sur ce sujet d'ami imaginaire
A part accepter le fait que, pour l'instant, tu as en besoin !
Sun Simiao- Messages : 735
Date d'inscription : 04/08/2016
Localisation : ici
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Un membre d'un autre forum avait pour signature une citation que j'aimais beaucoup : "ce que les autres te reprochent, cultive-le, c'est toi."
Invité- Invité
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Marion79 a écrit:Un membre d'un autre forum avait pour signature une citation que j'aimais beaucoup : "ce que les autres te reprochent, cultive-le, c'est toi."
Invité- Invité
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Sunsimiao a écrit:J'aime beaucoup ta dernière réponse, encore une fois précise et lucide.
Je découvre que ton parcours a été plus difficile que je n'imaginais...
Et encore, là c'était l'acte I !
Sunsimiao a écrit:Tu sais quoi ? Si tu sens que tu es sur la bonne voie, que tu te sens de mieux en mieux, tu es peut-être tout simplement impatiente
Tu anticipes sur ce que tu gagneras plus tard, avec beaucoup d'envie de vivre, mais peut-être que dans l'immédiat tu n'as rien de particulier à faire sur ce sujet d'ami imaginaire
A part accepter le fait que, pour l'instant, tu as en besoin !
Ouep, je fais peut-être preuve d'impatience, puis à part les choses qui me dérangent, je l'aime beaucoup donc !
Marion79 a écrit:"ce que les autres te reprochent, cultive-le, c'est toi."
Tutafé !
Dernière édition par Diatribe le Mer 10 Aoû 2016 - 21:41, édité 1 fois
Diatribe- Messages : 1055
Date d'inscription : 30/08/2012
Localisation : Entre mon espace-tempes.
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Hello. Bon j'ai un peu (~) réfléchis à propos de cette histoire, ou cogité plutôt (distingo subtil). Je ne vais pas prendre trop de précaution, et y aller à l'imagination plus qu'à l'esprit d'analyse critique.
Ta remarques à propos de "le principe même du psy en tant que tierce personne (payée) ne convient pas forcément à tout le monde" à amené de l'eau au moulin. En effet, si on suppose que c'est vrai, alors ça signifie que tout le monde n'est pas forcément pareil. Pour la pluspart des gens un psy, tiers payé pour t'aider à aller mieux est une excellente chose, et pour quelques autres, ce n'est pas le cas.
Du coup si on ne considère plus uniquement cet aspect, mais la structure psychologique dans son entier, ça voudrait dire que certaines personnes ont des besoins différents. On retrouve d'ailleurs cette notion fortement dans le clivage neuro-typique / asperger, qui sont deux catégories dont les besoins fondamentaux ne se regroupent pas toujours.
Pourquoi ne pas postuler là encore qu'il puisse éventuellement exister des variations soit dans les besoins psychologiques fondamentaux, soit peut être dans leurs intensités.
Auquel cas le phénomène étrange de l'ami imaginaire photo, est peut être la manifestation de quelque chose, un besoin psychologique fondamental que tout le monde n'a pas.
La question suivante est : est ce que moi j'ai un tel besoin ? Quel est d'ailleurs le besoin ? L'expérience que j'ai eu envie de faire alors, est d'essayer de me mettre au mieux dans une situation similaire (en pensées). Je vais essayer de décrire cette situation.
J'ai donc choisis la photo d'une personne qui existe, et j'utilise cette photo pour créer sur moi la pression (agréable et structurante) d'un regard externe. Pour cela j'ai un protocole qui implique de disposer stratégiquement la (les) photo(s) de telle sorte que le regard devient "réel".
Par ailleurs ce regard réel, est à la fois présent, mais aussi absent. Comme si la personne nous jugeait (de façon très posée et énigmatique, sans stigmatisation de qui on est), mais n'est par ailleurs pas intéressée pour nous apporter autre chose. Elle ne répondra pas à nos questions, ne nous donnera pas de conseil, ne pourra pas être un alibi etc ...
La question est : est ce que moi j'aurais eu bénéfice à avoir un tel regard dans ma vie ? Je crois que la réponse est oui. Je crois que j'ai souffert de ne pas avoir à disposition un regard extérieur sur mes activités et propos, et c'est peut être de là que vient ma tendance à m'éteindre : personne n'est là pour me structurer, je suis "seul", avec pas même nécessairement l'espoir de l'existence d'un regard (il m'est arrivé de ne plus rien faire, et de me laisser aller, c'est à dire être dépressif).
La grosse différence que je remarque entre les moments où je suis dépressif, et les moments ou je vais à peu près bien, c'est justement la quantité d'espoir qu'un regard extérieur puisse (bientôt ou maintenant) "peser" sur moi. Ce regard serait donc comme une sorte de force gravitationnelle, qui donne une direction, qui permet de renforcer les os, etc. Pas pratique de vivre en apesanteur en permanence, quand soixante millions d'années d'évolution nous ont préparé à vivre dans le puit gravitationnel terrestre.
Donc j'ai manqué de cette pression, la pression d'un regard qui juge ( présent en tant qu'extérieur), mais sans jugement (pas de critique, d'attentes extra personnelles etc). On pourrait dire que c'est d'un ami que j'ai manqué, mais s'agit t'il vraiment d'amitié ? Je ne suis pas sûr. D'ailleurs ton ami imaginaire est finalement un piètre ami, c'est plus une existence qu'un ami. Il a le mérite d'exister.
Quand j'étais jeune, j'avais un ami imaginaire aussi, qui se manifestait sous la forme d'un dialogue intérieur. Il était bonne pâte, et assumait la majorité des reproches que je pouvais me faire à moi même (et que je lui faisais à lui). Il répondait, mais de façon assez soumise. En grandissant j'ai décidé de me débarrasser de ce monologue intérieur, et je me suis retrouvé paralysé largement, car mes capacités dépendaient beaucoup de ce monologue. Plus tard j'ai tenté petit à petit de le restaurer, mais je ne pense pas avoir tout réparé.
Est ce que je manquais déjà de ce regard extérieur avant de tuer le monologue intérieur ? Je ne suis pas sûr en fait. Je n'ai aucun souvenir d'avoir ressenti ce manque avant. Mais j'ai le clair souvenir que le regard extérieur à manqué ensuite. J'ai le sentiment que j'aurais accompli beaucoup plus si j'avais pu en bénéficier.
La question n'est pas tellement donc de savoir si on doit se débarrasser de son ami imaginaire, mais bien plutôt de savoir s'il ne vaut pas le coup de prendre le temps et le soin d'en créer un qui convienne bien. Je pense qu'en tant qu'adulte ça sera plus difficile que quand on était enfant. D'ailleurs ce procédé que tu utilises encore aujourd'hui date de ton enfance.
Cette question de comment créer un ami imaginaire je me la suis déjà posé il y a quelques années. Je m'étais renseigné d'ailleurs sur les amis imaginaires, et j'ai ainsi appris qu'un certain nombre de personnes célèbres avaient des amis imaginaires. Certains prétendent que le "Démon" de Socrate était lui aussi un ami imaginaire.
C'est à se demander si les esprits de la forêt ne pourraient pas être eux aussi des amis imaginaires, mais on entrerait là dans des considérations trop complexes. Alors restons dans le monde occidental rationnel athée classique : nous et notre "imagination", même si on a pas besoin nécessairement de définir la nature de l'imagination, ni ses limites.
On sait donc qu'un certain nombre (d'écrivains célèbres en particulier ) avaient des amis imaginaires à l'age adulte, on sait aussi que beaucoup d'enfants en ont également. Et on sait qu'au moins une personne utilise des photos pour créer la pression d'un regard extérieur sur elle même.
Ca m'évoque un peu ces autistes qui créés des machines ou des vêtements de pression, qui s'enroulent et appuient sur leur corps pour satisfaire des besoins spécifiques de contacts. Je me souviens assez bien d'un témoignage d'une autiste de haut niveau qui pouvait concevoir des machines complexes dans sa tête, et qui créait des systèmes pour animaux, étant capable de visualiser les situations rencontrées par les bêtes, et d'anticiper ce qui allait leur causer soucis. Elle avait aussi créé une machine pour la prendre dans ses bras comme elle avait besoin.
Etant bébé elle hurlait beaucoup, car personne ne la prenait dans ses bras, "comme elle avait besoin".
Peut être que nous rencontrons là une situation similaire, mais il ne s'agit cette fois plus de la pression directe d'un corps physique contre un autre, mais de la pression d'un regard sur un "corps" (ou identité) psychique.
On postulerait alors que certaines personne ont besoin que la pression s'exerce de façon particulière, de sorte que sans doute les autres, l'entourage n'est plus suffisant pour spontanément appliquer la force correcte à la construction de l'individu, et à la persistance de sa capacité d'action.
L'ami imaginaire photo servirait donc à fournir cette capacité d'action. Peut être mon ami imaginaire de type dialogue intérieur remplissait également cette fonction (difficile d'être sûr). Maintenant l'ami imaginaire photo possède aussi de gros inconvénients. C'est une personne réelle, une présence qui voit, mais qui refuse obstinément de manifester la moindre sympathie directe, de témoigner d'un peu d'humanité pour le sujet qui recherche le contact de ce regard.
C'est donc un compagnon très fiable, mais quelque peu bancal.
J'ai fait le parallèle l'autre fois avec la dépendance affective, j'ai envie presque aussi de faire le parallèle avec l'Erotomanie. Il y avait une personne qui disait qu'elle avait eu une interdiction de justice d'en approcher une autre, et qu'elle considérait que cette autre personne était essentielle dans sa vie, qu'elle lui avait énormément apporté (et le problème venait du fait que cette autre personne "utile" n'étais pas au courant et était perturbée qu'on vienne lui dire ça).
Comme si finalement, plutôt que d'utiliser une photo, l'Erotomane utilisais une "vrai personne" ou plutôt opérait une fusion entre son ami imaginaire inspiré de la personne réelle, et la personne réelle en tant qu'être habité de besoins, composé d'un corps, et doté d'une capacité au bonheur qui lui est propre, et est fort différente des besoins de son avatar imaginaire.
Alors on pourrait presque conclure, que la force de base, le besoin d'un regard extérieur, par une personne aimée dont on aimerait capter l'attention est un besoin fondamental courant. Arrivé là, le plus naturel est de supposer que beaucoup de personnes satisfont par des stratégies diverses ce besoin particulier, et qui serait similaire dans sa nature à celui qui a sous tendu la création de l' AM qui nous occupe ici.
Peut être en revanche, que quand une solution fonctionne bien, elle devient invisible pour la personne. Et peut être dans un certain sens, c'est justement là ce qui arrive à l'Erotomane : il trouve une solution qui fonctionne "bien", et perd la conscience de l'existence de sa stratégie (ce qui conduit ici à une folie, du fait que sa stratégie à des conséquences pratiques pour la personne qui est victime d'être l'inspiration de l'ami imaginaire).
Puisque j'inclu l'erotomanie dans la réflexion, c'est supposer que l'AM qui nous intéresse, n'occupe pas uniquement la niche permettant la pression extérieure, il occupe aussi la niche de compagnon (ou en tout cas intérêt) privilégié. Si on suppose que nous somme naturellement orienté vers la fidélité, et un nombre restreint d'intérêts privilégiés, alors on comprend bien que le surinvestissement dans une relation qui ne répond pas vraiment au critère de la réciprocité risque de nous poser problème à un moment.
Néanmoins, un individu normal peut s'attendre à passer une bonne partie de sa vie, sans avoir "la chance" de disposer d'une personne occupant la place privilégiée d'ami solide, ou à fortiori de compagnon de vie avec la dimension fantasmée du couple à l'occidentale. Dans tous ces moments qui sont pratiquement garantis au cours d'une vie, un ami imaginaire bien formulé, pourrait être d'une grande aide, et augmenter la résilience individuelle, et les chances de la personne de s'intégrer dans le groupe grâce à la stabilité que ne manquera pas de lui apporter la sécurité inaliénable d'avoir créé sa propre autonomie.
L'autonomie du regard extérieur. Devenir sinon son propre regard extérieur, du moins le générateur principal d'une solution de regard extérieur de sécurité garanti et disponible 24/24 7/7. Alors comment tous ces gens (les dépressifs comme moi, les dépendant à l'AM comme diatribe, et peut être de nombreux autres qui souffrent d'un déficit de la pression et de la constance de l'extérieur) vont pouvoir structurer leur fort intérieur (à travers la notion d'AM ou même sans) pour obtenir le plein bénéfice de cette autonomie ?
C'est toute la question que je me pose.
Ta remarques à propos de "le principe même du psy en tant que tierce personne (payée) ne convient pas forcément à tout le monde" à amené de l'eau au moulin. En effet, si on suppose que c'est vrai, alors ça signifie que tout le monde n'est pas forcément pareil. Pour la pluspart des gens un psy, tiers payé pour t'aider à aller mieux est une excellente chose, et pour quelques autres, ce n'est pas le cas.
Du coup si on ne considère plus uniquement cet aspect, mais la structure psychologique dans son entier, ça voudrait dire que certaines personnes ont des besoins différents. On retrouve d'ailleurs cette notion fortement dans le clivage neuro-typique / asperger, qui sont deux catégories dont les besoins fondamentaux ne se regroupent pas toujours.
Pourquoi ne pas postuler là encore qu'il puisse éventuellement exister des variations soit dans les besoins psychologiques fondamentaux, soit peut être dans leurs intensités.
Auquel cas le phénomène étrange de l'ami imaginaire photo, est peut être la manifestation de quelque chose, un besoin psychologique fondamental que tout le monde n'a pas.
La question suivante est : est ce que moi j'ai un tel besoin ? Quel est d'ailleurs le besoin ? L'expérience que j'ai eu envie de faire alors, est d'essayer de me mettre au mieux dans une situation similaire (en pensées). Je vais essayer de décrire cette situation.
J'ai donc choisis la photo d'une personne qui existe, et j'utilise cette photo pour créer sur moi la pression (agréable et structurante) d'un regard externe. Pour cela j'ai un protocole qui implique de disposer stratégiquement la (les) photo(s) de telle sorte que le regard devient "réel".
Par ailleurs ce regard réel, est à la fois présent, mais aussi absent. Comme si la personne nous jugeait (de façon très posée et énigmatique, sans stigmatisation de qui on est), mais n'est par ailleurs pas intéressée pour nous apporter autre chose. Elle ne répondra pas à nos questions, ne nous donnera pas de conseil, ne pourra pas être un alibi etc ...
La question est : est ce que moi j'aurais eu bénéfice à avoir un tel regard dans ma vie ? Je crois que la réponse est oui. Je crois que j'ai souffert de ne pas avoir à disposition un regard extérieur sur mes activités et propos, et c'est peut être de là que vient ma tendance à m'éteindre : personne n'est là pour me structurer, je suis "seul", avec pas même nécessairement l'espoir de l'existence d'un regard (il m'est arrivé de ne plus rien faire, et de me laisser aller, c'est à dire être dépressif).
La grosse différence que je remarque entre les moments où je suis dépressif, et les moments ou je vais à peu près bien, c'est justement la quantité d'espoir qu'un regard extérieur puisse (bientôt ou maintenant) "peser" sur moi. Ce regard serait donc comme une sorte de force gravitationnelle, qui donne une direction, qui permet de renforcer les os, etc. Pas pratique de vivre en apesanteur en permanence, quand soixante millions d'années d'évolution nous ont préparé à vivre dans le puit gravitationnel terrestre.
Donc j'ai manqué de cette pression, la pression d'un regard qui juge ( présent en tant qu'extérieur), mais sans jugement (pas de critique, d'attentes extra personnelles etc). On pourrait dire que c'est d'un ami que j'ai manqué, mais s'agit t'il vraiment d'amitié ? Je ne suis pas sûr. D'ailleurs ton ami imaginaire est finalement un piètre ami, c'est plus une existence qu'un ami. Il a le mérite d'exister.
Quand j'étais jeune, j'avais un ami imaginaire aussi, qui se manifestait sous la forme d'un dialogue intérieur. Il était bonne pâte, et assumait la majorité des reproches que je pouvais me faire à moi même (et que je lui faisais à lui). Il répondait, mais de façon assez soumise. En grandissant j'ai décidé de me débarrasser de ce monologue intérieur, et je me suis retrouvé paralysé largement, car mes capacités dépendaient beaucoup de ce monologue. Plus tard j'ai tenté petit à petit de le restaurer, mais je ne pense pas avoir tout réparé.
Est ce que je manquais déjà de ce regard extérieur avant de tuer le monologue intérieur ? Je ne suis pas sûr en fait. Je n'ai aucun souvenir d'avoir ressenti ce manque avant. Mais j'ai le clair souvenir que le regard extérieur à manqué ensuite. J'ai le sentiment que j'aurais accompli beaucoup plus si j'avais pu en bénéficier.
La question n'est pas tellement donc de savoir si on doit se débarrasser de son ami imaginaire, mais bien plutôt de savoir s'il ne vaut pas le coup de prendre le temps et le soin d'en créer un qui convienne bien. Je pense qu'en tant qu'adulte ça sera plus difficile que quand on était enfant. D'ailleurs ce procédé que tu utilises encore aujourd'hui date de ton enfance.
Cette question de comment créer un ami imaginaire je me la suis déjà posé il y a quelques années. Je m'étais renseigné d'ailleurs sur les amis imaginaires, et j'ai ainsi appris qu'un certain nombre de personnes célèbres avaient des amis imaginaires. Certains prétendent que le "Démon" de Socrate était lui aussi un ami imaginaire.
C'est à se demander si les esprits de la forêt ne pourraient pas être eux aussi des amis imaginaires, mais on entrerait là dans des considérations trop complexes. Alors restons dans le monde occidental rationnel athée classique : nous et notre "imagination", même si on a pas besoin nécessairement de définir la nature de l'imagination, ni ses limites.
On sait donc qu'un certain nombre (d'écrivains célèbres en particulier ) avaient des amis imaginaires à l'age adulte, on sait aussi que beaucoup d'enfants en ont également. Et on sait qu'au moins une personne utilise des photos pour créer la pression d'un regard extérieur sur elle même.
Ca m'évoque un peu ces autistes qui créés des machines ou des vêtements de pression, qui s'enroulent et appuient sur leur corps pour satisfaire des besoins spécifiques de contacts. Je me souviens assez bien d'un témoignage d'une autiste de haut niveau qui pouvait concevoir des machines complexes dans sa tête, et qui créait des systèmes pour animaux, étant capable de visualiser les situations rencontrées par les bêtes, et d'anticiper ce qui allait leur causer soucis. Elle avait aussi créé une machine pour la prendre dans ses bras comme elle avait besoin.
Etant bébé elle hurlait beaucoup, car personne ne la prenait dans ses bras, "comme elle avait besoin".
Peut être que nous rencontrons là une situation similaire, mais il ne s'agit cette fois plus de la pression directe d'un corps physique contre un autre, mais de la pression d'un regard sur un "corps" (ou identité) psychique.
On postulerait alors que certaines personne ont besoin que la pression s'exerce de façon particulière, de sorte que sans doute les autres, l'entourage n'est plus suffisant pour spontanément appliquer la force correcte à la construction de l'individu, et à la persistance de sa capacité d'action.
L'ami imaginaire photo servirait donc à fournir cette capacité d'action. Peut être mon ami imaginaire de type dialogue intérieur remplissait également cette fonction (difficile d'être sûr). Maintenant l'ami imaginaire photo possède aussi de gros inconvénients. C'est une personne réelle, une présence qui voit, mais qui refuse obstinément de manifester la moindre sympathie directe, de témoigner d'un peu d'humanité pour le sujet qui recherche le contact de ce regard.
C'est donc un compagnon très fiable, mais quelque peu bancal.
J'ai fait le parallèle l'autre fois avec la dépendance affective, j'ai envie presque aussi de faire le parallèle avec l'Erotomanie. Il y avait une personne qui disait qu'elle avait eu une interdiction de justice d'en approcher une autre, et qu'elle considérait que cette autre personne était essentielle dans sa vie, qu'elle lui avait énormément apporté (et le problème venait du fait que cette autre personne "utile" n'étais pas au courant et était perturbée qu'on vienne lui dire ça).
Comme si finalement, plutôt que d'utiliser une photo, l'Erotomane utilisais une "vrai personne" ou plutôt opérait une fusion entre son ami imaginaire inspiré de la personne réelle, et la personne réelle en tant qu'être habité de besoins, composé d'un corps, et doté d'une capacité au bonheur qui lui est propre, et est fort différente des besoins de son avatar imaginaire.
Alors on pourrait presque conclure, que la force de base, le besoin d'un regard extérieur, par une personne aimée dont on aimerait capter l'attention est un besoin fondamental courant. Arrivé là, le plus naturel est de supposer que beaucoup de personnes satisfont par des stratégies diverses ce besoin particulier, et qui serait similaire dans sa nature à celui qui a sous tendu la création de l' AM qui nous occupe ici.
Peut être en revanche, que quand une solution fonctionne bien, elle devient invisible pour la personne. Et peut être dans un certain sens, c'est justement là ce qui arrive à l'Erotomane : il trouve une solution qui fonctionne "bien", et perd la conscience de l'existence de sa stratégie (ce qui conduit ici à une folie, du fait que sa stratégie à des conséquences pratiques pour la personne qui est victime d'être l'inspiration de l'ami imaginaire).
Puisque j'inclu l'erotomanie dans la réflexion, c'est supposer que l'AM qui nous intéresse, n'occupe pas uniquement la niche permettant la pression extérieure, il occupe aussi la niche de compagnon (ou en tout cas intérêt) privilégié. Si on suppose que nous somme naturellement orienté vers la fidélité, et un nombre restreint d'intérêts privilégiés, alors on comprend bien que le surinvestissement dans une relation qui ne répond pas vraiment au critère de la réciprocité risque de nous poser problème à un moment.
Néanmoins, un individu normal peut s'attendre à passer une bonne partie de sa vie, sans avoir "la chance" de disposer d'une personne occupant la place privilégiée d'ami solide, ou à fortiori de compagnon de vie avec la dimension fantasmée du couple à l'occidentale. Dans tous ces moments qui sont pratiquement garantis au cours d'une vie, un ami imaginaire bien formulé, pourrait être d'une grande aide, et augmenter la résilience individuelle, et les chances de la personne de s'intégrer dans le groupe grâce à la stabilité que ne manquera pas de lui apporter la sécurité inaliénable d'avoir créé sa propre autonomie.
L'autonomie du regard extérieur. Devenir sinon son propre regard extérieur, du moins le générateur principal d'une solution de regard extérieur de sécurité garanti et disponible 24/24 7/7. Alors comment tous ces gens (les dépressifs comme moi, les dépendant à l'AM comme diatribe, et peut être de nombreux autres qui souffrent d'un déficit de la pression et de la constance de l'extérieur) vont pouvoir structurer leur fort intérieur (à travers la notion d'AM ou même sans) pour obtenir le plein bénéfice de cette autonomie ?
C'est toute la question que je me pose.
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Qui te dit que disposer de son propre regard extérieur ou qu'être le générateur d'un ou plusieurs regards extérieurs
(=> je me regarde, me regarde me regarder sous tous les angles, dissèque mes comportements présents passés) te dispense de ne pas être structuré, et te rend ce fabuleux être autonome que l'on nous vante comme l’accomplissement de soi ?
(=> je me regarde, me regarde me regarder sous tous les angles, dissèque mes comportements présents passés) te dispense de ne pas être structuré, et te rend ce fabuleux être autonome que l'on nous vante comme l’accomplissement de soi ?
Dadais- Messages : 82
Date d'inscription : 09/08/2016
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
En conclusion, une part de l'humanité a(urait) naturellement besoin d'amis imaginaires. La question est de savoir ce qui est possible d'une part, et ce qui est éthique de l'autre.
Ne pas être seul dans notre pratique de l'imagination, et profiter de l'expérience des uns et des autres. Je ne sais pas grand chose de l'éthique, c'est pour moi à priori quelque chose de personnel, et qui est relativement instinctif. Je n'ai jamais très bien compris les grands débats à ce propos.
Pourtant quand il s'agit de savoir comment se dépatouiller avec mon imagination, je pense que je pourrais bénéficier de règles qui dépassent mes seules capacités d'essai/erreur.
Surtout si il existe chez moi un besoin fondamental qui fait que de me passer de cette construction personnelle est en fait une façon de m'enlever une partie de ce que je suis. Alors j'aurais besoin de parler et de décrire mes expériences ... mais à qui en parler ? Sinon à d'autres personnes qui sont dans la même recherche ?
Ne pas être seul dans notre pratique de l'imagination, et profiter de l'expérience des uns et des autres. Je ne sais pas grand chose de l'éthique, c'est pour moi à priori quelque chose de personnel, et qui est relativement instinctif. Je n'ai jamais très bien compris les grands débats à ce propos.
Pourtant quand il s'agit de savoir comment se dépatouiller avec mon imagination, je pense que je pourrais bénéficier de règles qui dépassent mes seules capacités d'essai/erreur.
Surtout si il existe chez moi un besoin fondamental qui fait que de me passer de cette construction personnelle est en fait une façon de m'enlever une partie de ce que je suis. Alors j'aurais besoin de parler et de décrire mes expériences ... mais à qui en parler ? Sinon à d'autres personnes qui sont dans la même recherche ?
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Oui à d'autres personnes,
à défaut de toi-même qui n'y peut rien et pourtant plus que d'autres personnes.
à défaut de toi-même qui n'y peut rien et pourtant plus que d'autres personnes.
Dadais- Messages : 82
Date d'inscription : 09/08/2016
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
L'idée du regard d'une divinité (sévère, bienveillante...) ou de plusieurs posé sur les actions de chaque être humain étant largement répandu dans toutes les cultures humaines, on peut sans doute en déduire qu'il est utile à beaucoup de personnes à l'âge adulte, et le fait que ce regard soit souvent un garant du respect de l'ordre social ne fait que renforcer cette idée, dans le sens où il permet de s'intégrer à la société.
L'ami imaginaire de Diatribe me semble d'ailleurs posséder les attributs d'un dieu, d'une présence réelle et active.
L'ami imaginaire de Diatribe me semble d'ailleurs posséder les attributs d'un dieu, d'une présence réelle et active.
Sun Simiao- Messages : 735
Date d'inscription : 04/08/2016
Localisation : ici
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Au contraire, je ne le "vénère" pas, il n'a aucune puissance : c'est moi qui l'oblige et lui fait faire ce que je veux, et je lui impose mes points de vue et mes/ses actions ; Il est plutôt esclave de mes envies et il subit toutes mes colères le pauvre
Diatribe- Messages : 1055
Date d'inscription : 30/08/2012
Localisation : Entre mon espace-tempes.
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Ah, d'accord, c'est un djinn entre les mains d'une sorcière !
J'avais mal compris... je croyais qu'il te bouffait un peu la vie.
J'avais mal compris... je croyais qu'il te bouffait un peu la vie.
Sun Simiao- Messages : 735
Date d'inscription : 04/08/2016
Localisation : ici
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
C'est le fait que je n'arrive pas à le "lâcher" et que j'aménage mon quotidien pour lui parler qui me bouffe, en soi la relation est amicale, mais c'est moi qui "dirige", qui commande sa gestuelle ^^
Diatribe- Messages : 1055
Date d'inscription : 30/08/2012
Localisation : Entre mon espace-tempes.
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
.
Dernière édition par ortolan le Ven 15 Déc 2017 - 9:29, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
ortolan a écrit:Est-ce que ça s'apparente pour toi à un trouble obsessionnel compulsif (TOC en langage courant)? Pas d'interprétation hâtive ni psychologie à 2 balles dans ce que je dis: c'est juste le fait que tu y consacres beaucoup du temps de ta journée qui me fait dire ça. Un besoin de contrôler chaque détail jusqu'à la perfection?
Oui, disons que c'est de la perfection dans la "logique" du truc... Par exemple, je fais tout pour qu'il ne sache pas qu'il est imaginaire, donc quand je l'emmène dans une autre pièce, que je le pose quelque part, je suis obsédée par les possibles reflets des objets, des miroirs, etc., dans lesquels il ne faut pas qu'il se voit ; je deviens méticuleuse dans son placement à un endroit.
Idem pour les choses embarrassantes, comme aller aux toilettes, sortir de la douche... Je dois le "cacher" d'abord, pour qu'il ne voit ni n'entende pas, ce genre de petites choses qui me demandent beaucoup de temps, plusieurs fois par jour. J'en suis venue à ne plus utiliser mes toilettes mais celles de ma mère (qui sont plus loin) pour ne pas avoir à le cacher. Quand j'étais avec mon ex, je devais le cacher avant chaque rapport sexuel et le reprendre après.
Comme je renouvelle les photos régulièrement et que je me retrouve comme devant une nouvelle personne, chaque fois je dois recommencer la relation au début, et donc me répéter, regarder les mêmes films, écouter les mêmes chansons, etc., pour qu'il en prenne connaissance.
Ça peut aller assez loin. Du coup, c'est vrai que ça ressemble à des TOC.
Diatribe- Messages : 1055
Date d'inscription : 30/08/2012
Localisation : Entre mon espace-tempes.
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
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Dernière édition par ortolan le Ven 15 Déc 2017 - 9:30, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
"Au contraire, je ne le "vénère" pas, il n'a aucune puissance : c'est moi qui l'oblige et lui fait faire ce que je veux, et je lui impose mes points de vue et mes/ses actions ; Il est plutôt esclave de mes envies et il subit toutes mes colères le pauvre"
Tu en as été amoureuse : tu l'aimes toujours ? Il était comme ça dès le début ou il a évolué ?
Tu en as été amoureuse : tu l'aimes toujours ? Il était comme ça dès le début ou il a évolué ?
Sun Simiao- Messages : 735
Date d'inscription : 04/08/2016
Localisation : ici
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
"...il n'a aucune puissance : c'est moi qui l'oblige et lui fait faire ce que je veux, et je lui impose mes points de vue et mes/ses actions ; Il est plutôt esclave de mes envies et il subit toutes mes colères le pauvre."
Mais il te bouffe la vie, t'impose plein de choses, et t'oblige même "à ne plus utiliser mes toilettes mais celles de ma mère"... Tiens, curieux. Ca ne te gêne pas, d'empiéter sur le "territoire" de ta mère ? Elle en dit quoi, elle ?
Et ça se passe comment les relations entre tes parents ? Comment imagines-tu les sentiments de ta mère vis-à-vis de ton père, cette chiffe molle ? Ont-ils évolués ? L'a-t-elle choisi uniquement pour avoir le contrôle et dominer ?
Mais il te bouffe la vie, t'impose plein de choses, et t'oblige même "à ne plus utiliser mes toilettes mais celles de ma mère"... Tiens, curieux. Ca ne te gêne pas, d'empiéter sur le "territoire" de ta mère ? Elle en dit quoi, elle ?
Et ça se passe comment les relations entre tes parents ? Comment imagines-tu les sentiments de ta mère vis-à-vis de ton père, cette chiffe molle ? Ont-ils évolués ? L'a-t-elle choisi uniquement pour avoir le contrôle et dominer ?
Sun Simiao- Messages : 735
Date d'inscription : 04/08/2016
Localisation : ici
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Bonjour Diatribe,
comment vas-tu ?
Il y a une chose curieuse que j'ai oubliée : lorsque j'ai croisé ton avatar, j'ai pensé que tu étais un homme, et la façon dont tu avais lancé une violente polémique dans un fil de discussion avait renforcé ce sentiment. Il a fallu que je lise ce fil pour réaliser que tu es une femme.
Le magnifique animal qui te sert d'avatar me fait penser au cheval -la chasse, sans doute- et du coup à ta malheureuse histoire d'équitation racontée ailleurs. A ce propos, n'aurais-tu pas envie de reprendre les rênes ?
comment vas-tu ?
Il y a une chose curieuse que j'ai oubliée : lorsque j'ai croisé ton avatar, j'ai pensé que tu étais un homme, et la façon dont tu avais lancé une violente polémique dans un fil de discussion avait renforcé ce sentiment. Il a fallu que je lise ce fil pour réaliser que tu es une femme.
Le magnifique animal qui te sert d'avatar me fait penser au cheval -la chasse, sans doute- et du coup à ta malheureuse histoire d'équitation racontée ailleurs. A ce propos, n'aurais-tu pas envie de reprendre les rênes ?
Sun Simiao- Messages : 735
Date d'inscription : 04/08/2016
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Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Sun Simiao a écrit: A ce propos, n'aurais-tu pas envie de reprendre les rênes ?
Alaintuitif- Messages : 1159
Date d'inscription : 24/05/2016
Age : 57
Localisation : Bordeaux Cestas
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Sun Simiao a écrit:".Tiens, curieux. Ca ne te gêne pas, d'empiéter sur le "territoire" de ta mère ? Elle en dit quoi, elle ?
Non, ça ne me gêne pas, elle n'est pas là alors je fais ce que je veux. La maison entière est son "territoire", j'habite chez elle en même temps. Elle n'est pas au courant, sinon elle râlerait ; quoique pas forcément : mon chien a eu une crise d'arthrose récemment alors j'ai dormi dans la chambre d'ami, je l'ai dis à ma mère et elle n'a rien dit, elle s'inquiétait juste que le chien ne rentre pas dans la maison (pour qu'il ne mette pas des poils partout ; mais il est rentré quand même ).
Sun Simiao a écrit:Et ça se passe comment les relations entre tes parents ? Comment imagines-tu les sentiments de ta mère vis-à-vis de ton père, cette chiffe molle ? Ont-ils évolués ? L'a-t-elle choisi uniquement pour avoir le contrôle et dominer ?
Par contre, mon père n'est pas une chiffe molle. Lorsque mon beau-frère a frappé ma soeur une fois, il lui a cassé la gueule (même si je trouve ça d'une grande bêtise d'user de violence). Et il s'engueulait fréquemment avec ma mère. Mes parents sont des "colériques", des "gueuleurs" passé pro, surtout entre eux.
La relation avec mes parents... Ils sont divorcés depuis des années. Ils s'entendent plutôt bien, quoique parfois, mon père soit con avec ma mère, mais ça toute la famille s'est rendue compte qu'il devient hargneux en vieillissant.
Ma mère est mon père s'aiment bien. Elle est triste qu'il soit parfois méchant et énervée qu'il ne fasse rien pour moi. Leur relation n'a jamais évolué, ils s'engueulent toujours mais cherchent un terrain d'entente quand même, ils sont conciliants.
Elle ne l'a pas choisi pour avoir le contrôle et le dominer, pas du tout. Elle est très loin d'être une sorte de "Pervers narcissique" (avec de très gros guillemets). Elle n'est pas méchante, juste coléreuse. Elle contrôle la maison parce qu'elle est elle-même contrôlée par sa maniaquerie. Si elle n'était pas maniaque, je pense qu'il n'y aurait peut-être aucun conflit ou presque entre elle et les autres. C'est son obsession qui est dure à vivre.
D'ailleurs, mon père aime ça, qu'on prenne les décisions à sa place. Avec sa nouvelle femme, c'est pire qu'avec ma mère : il se doit, de sa volonté, de l'appeler pour savoir s'il a le droit de faire quelque chose, même simplement passer saluer ses filles. C'est de lui-même qu'il le fait, il est très heureux avec sa nouvelle femme, ils ne se disputent jamais.
Diatribe- Messages : 1055
Date d'inscription : 30/08/2012
Localisation : Entre mon espace-tempes.
Re: Je n'arrive pas à me débarrasser de mon ami imaginaire.
Sun Simiao a écrit:Bonjour Diatribe,
comment vas-tu ?
Il y a une chose curieuse que j'ai oubliée : lorsque j'ai croisé ton avatar, j'ai pensé que tu étais un homme, et la façon dont tu avais lancé une violente polémique dans un fil de discussion avait renforcé ce sentiment. Il a fallu que je lise ce fil pour réaliser que tu es une femme.
Le magnifique animal qui te sert d'avatar me fait penser au cheval -la chasse, sans doute- et du coup à ta malheureuse histoire d'équitation racontée ailleurs. A ce propos, n'aurais-tu pas envie de reprendre les rênes ?
Ca va bien !
Ce n'est pas ce "problème" d'ami imaginaire qui me ferait aller mal !
Ce n'est pas un peu simpliste, de se fier à un avatar ? Je veux dire, tu aurais pu également te fier au pseudo, une diatribe ^^
Par contre, je ne vois pas du tout ce qui t'as fais renforcer le sentiment que j'étais un homme vis-à-vis de la "polémique" (d'ailleurs, laquelle ? J'en ai fais pas mal !) Penserais-tu qu'il y a des façons de fonctionner, parler, propres aux hommes ? Loin de moi l'idée de déclencher un débat sur le sujet (il y en a déjà trop), mais ça m'intrigue, moi qui ne me reconnait psychologiquement ni femme, ni homme, juste moi (mais qui pour tous les autres ressemble surtout à un mec ; jamais compris pourquoi d'ailleurs...)
Non, l'équitation ce n'est plus mon truc. J'en referais surement un jour, mais pour l'instant j'ai (trop) d'autres passes-temps (puis je n'ai pas du tout les moyens ni le temps, je rentre peut-être en fac de droit par correspondance dans quelques semaines et je n'ai toujours pas appris la notion d'effort dans le travail !)
Diatribe- Messages : 1055
Date d'inscription : 30/08/2012
Localisation : Entre mon espace-tempes.
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