Je refuse de réussir mieux que les autres
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ortolan
itank
Sun Simiao
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Je refuse de réussir mieux que les autres
Bonjour bonsoir les amis
A une certaine époque de ma vie (j'ai 19 ans) il m'est arrivé de vivre plusieurs souffrances mentales et corporelles qui m'ont laissé des cicatrices dans l'esprit, qui m'ont ébranlées jusqu'au fond de mon être, et qui m'ont changé radicalement de l'intérieur.
Passons les détails sordides. Tout cela à eu des répercussions sur ma conception du monde, et pour en venir au vif du sujet cela à eu la conséquence de me rendre incapable moralement de m'élever dans la société, de "monter en grades" alors que mes semblables que j'ai aimé et que j'aime toujours sont voués à la perdition.
A chaque fois que je réussis la ou ceux qui sont là d'où je viens échouent je ne ressens pas le plaisir d'avoir gagné, tout cela pour moi est entaché d'exclusivisme et d'orgueil.
L'honneur tel qu'il est conçu par ceux qui veulent la puissance me révulse.
Quand je gagne là ou les justes échouent je me sens coupable.
Quelqu'un est il dans un cas similaire? Avez vous des conseils et des réflexions à me donner?
A une certaine époque de ma vie (j'ai 19 ans) il m'est arrivé de vivre plusieurs souffrances mentales et corporelles qui m'ont laissé des cicatrices dans l'esprit, qui m'ont ébranlées jusqu'au fond de mon être, et qui m'ont changé radicalement de l'intérieur.
Passons les détails sordides. Tout cela à eu des répercussions sur ma conception du monde, et pour en venir au vif du sujet cela à eu la conséquence de me rendre incapable moralement de m'élever dans la société, de "monter en grades" alors que mes semblables que j'ai aimé et que j'aime toujours sont voués à la perdition.
A chaque fois que je réussis la ou ceux qui sont là d'où je viens échouent je ne ressens pas le plaisir d'avoir gagné, tout cela pour moi est entaché d'exclusivisme et d'orgueil.
L'honneur tel qu'il est conçu par ceux qui veulent la puissance me révulse.
Quand je gagne là ou les justes échouent je me sens coupable.
Quelqu'un est il dans un cas similaire? Avez vous des conseils et des réflexions à me donner?
Invité- Invité
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
"Quand je gagne là ou les justes échouent je me sens coupable."
Si tu pars du principe que "les justes" échouent, évidemment...
Si tu pars du principe que "les justes" échouent, évidemment...
Sun Simiao- Messages : 735
Date d'inscription : 04/08/2016
Localisation : ici
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
C'est l'histoire de mon enfance....
Je suis passé au delà en comprenant que le but ce n'est pas d'être meilleur que les autres mais de donner le meilleur de soi.
Pour cela il faut de l'amour propre.
Je suis passé au delà en comprenant que le but ce n'est pas d'être meilleur que les autres mais de donner le meilleur de soi.
Pour cela il faut de l'amour propre.
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
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Dernière édition par ortolan le Ven 15 Déc 2017 - 9:31, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
Juste pour voir si j'ai pigé :
Ce que tu as vécu a créé en toi un contrat moral de solidarité avec les autres ?
Tu es passé du coté de ceux qui vous persécutaient ? Ou tu le ressens comme ça même si c'est pas tout à fait vrai ?
Ce que tu as vécu a créé en toi un contrat moral de solidarité avec les autres ?
Tu es passé du coté de ceux qui vous persécutaient ? Ou tu le ressens comme ça même si c'est pas tout à fait vrai ?
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
Alpha Phoenix a écrit:
A chaque fois que je réussis la ou ceux qui sont là d'où je viens échouent je ne ressens pas le plaisir d'avoir gagné
Peut être que "réussir" n'est pas "gagner".
Tu seras content de toi, quand tu réussiras à "gagner".
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
ortolan a écrit:Pas de honte à avoir quand on réussit : c'est la récompense normale des efforts et pas vraiment une puissance. Je viens d'un milieu modeste et je ne me sentirais pas fier si ce que j'ai obtenu (situation sociale) m'avait été servi sur un plateau (le piston est très répandu dans les "hautes sphères"). Ceux de ton milieu d'origine devraient être fiers de toi, d'y être arrivé-e et pas jaloux ; de ton côté, tu peux être reconnaissant-e à ceux qui t'ont donné les moyens et permis d'y arriver (famille, système éducatif...). L'orgueil, ce serait de dire : "Je me suis fait tout-e seul-e, les autres sont nazes de ne pas y être arrivés puisque je l'ai fait." C'est ça le vrai sens de l'honneur : rester juste dans ton regard sur la situation (heureusement qu'il y a l'ascenseur social, même grippé) et en tenir compte dans la vie pour appliquer tes valeurs à tes actes, ni plus, ni moins.
C'est vrai, mais je prendrais l'exemple de l'époque ou j'étais au lycée, j'étais avec 3 amis garçons et une fille, et l'un de ces amis désirait cette fille sans retour, et cette fille par contre me faisait de la séduction à moi et pas à lui, jusqu'à ce qu'elle m'annonce qu'elle m'aimait, et cet ami étant un brave garçon il ne m'a jamais détesté pour cela même si je l'aurais totalement compris.
Et bien dans les moments ou cette fille me faisait du charme certes je me sentais bien, mais en même temps je souffrais en moi, je me disais "pourquoi moi et pas mon ami qui mériterait cela davantage que moi?" "pourquoi moi et pas tous les autres qui sont seuls ?" Je n'aime pas le fait de me faire une place parmi les bourreaux, je veux sortir de cette dualité gagnant/perdant, esclavagiste/esclave, homme apprécié par les femmes/homme abandonné, je rêve de faire péter toutes ces catégories, car a mon avis ce n'est pas je ne sais quel complexe psychanalytique obscur qui crée la frustration intense, la jalousie, la violence symbolique de ceux qui ont réussi, mais ce qui crée tout cela c'est bel et bien la structure de cette société construite sur la base de ces schémas Winner/Loser complètement démentiels
Enfaîte mon dégout des signes extérieurs de réussite vient du fait que je sais comment est toujours acquise la réussite, et je sais que les plus sages et méritants ne sont pas en haut de l'échelle
Invité- Invité
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
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Dernière édition par ortolan le Ven 15 Déc 2017 - 9:32, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
Il faut accepter l'imperfection.
Je comprends bien ton aversion. Je la connais aussi.
Seulement, on ne peut pas tout avoir, tous avoir la même chose (même femme par exemple).
Echouer et être déçu fait parti de l'expérience humaine.
Si tout le monde avait ce qu'il souhaitait, réussissait tous ce qu'il entreprend, est-ce que ce serait un monde agréable à vivre? Ou plus vraisemblablement un monde blasant et ennuyant?
Sans compter que nos désirs de l'instant ne sont pas forcément les choses qu'il nous faut.
Pour recentrer sur ce malaise a être supérieur aux autres, est-ce qu'il ne s'accompagnerait pas d'un peu de vexation lorsqu'on ne reconnait pas ta supériorité?
Je dirais qu'il y a 2 moteurs à ce malaise: l'aversion pour l'injustice en général, et la culpabilité de faire se sentir mal quelqu'un (parce que se rendre compte que quelqu'un réussit mieux que toi peut être une blessure).
Comment soigner ça? La seule chose que je vois, c'est de se placer au delà de soi et de l'autre. Faire entrer un peu de spiritualité, au sens de celle que tu peux trouver dans un bouquin de Paulo Coelho.
Et puis, apprendre que le mal n'est pas forcément destructeur, mais qu'il est aussi créateur, et que les gens oublie et sont sages.
Je comprends bien ton aversion. Je la connais aussi.
Seulement, on ne peut pas tout avoir, tous avoir la même chose (même femme par exemple).
Echouer et être déçu fait parti de l'expérience humaine.
Si tout le monde avait ce qu'il souhaitait, réussissait tous ce qu'il entreprend, est-ce que ce serait un monde agréable à vivre? Ou plus vraisemblablement un monde blasant et ennuyant?
Sans compter que nos désirs de l'instant ne sont pas forcément les choses qu'il nous faut.
Pour recentrer sur ce malaise a être supérieur aux autres, est-ce qu'il ne s'accompagnerait pas d'un peu de vexation lorsqu'on ne reconnait pas ta supériorité?
Je dirais qu'il y a 2 moteurs à ce malaise: l'aversion pour l'injustice en général, et la culpabilité de faire se sentir mal quelqu'un (parce que se rendre compte que quelqu'un réussit mieux que toi peut être une blessure).
Comment soigner ça? La seule chose que je vois, c'est de se placer au delà de soi et de l'autre. Faire entrer un peu de spiritualité, au sens de celle que tu peux trouver dans un bouquin de Paulo Coelho.
Et puis, apprendre que le mal n'est pas forcément destructeur, mais qu'il est aussi créateur, et que les gens oublie et sont sages.
Sarella- Messages : 256
Date d'inscription : 02/06/2016
Age : 36
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
ortolan a écrit:"Le coeur a ses raisons que la raison ignore." Et ça tu ne pourras rien y faire.
Pour la société, on ne peut pas (et tu ne peux pas) te demander de changer les choses : ça reviendrait à soulever des montagnes. Donc il va te falloir accepter l'état de cette société même si tu n'aimes ni ce qu'elle représente ni ce qu'elle défend.
Ce n'est pas une vision sombre des choses, juste réaliste. Oui, c'est vrai, l'injustice est partout (y compris en amour) ; le plus difficile est de rester fidèle à ses valeurs et ne pas céder à cette société de consommation, de pouvoir et d'argent.
Tu es réalistes, mais pas jusqu'au bout, tu définies la relation de couple homme/femme comme une histoire de coeur alors que tout le monde sait bien (même si les faux culs mentent par omission) que celui qui arrive à pécho n'y arrive pas parce qu'il y a "compatibilité" entre cet homme et cette femme, mais parce qu'il est puissant sociologiquement, je propose qu'on arrête 5 minutes de prendre en référence les films américains et qu'on soit un peu plus dans la réalité, le coeur n'a pas ses raisons, il n'a pas d'importance sociologique parce qu'il n'existe pas aujourd'hui et peut-être qu'il n'a jamais existé en dehors d'exceptions dont on a fait des normes pour rendre toujours plus malheureux les gens de la vraie vie qui y croient
Mais comme je vois ce que tu veux dire je reformulerais ton proverbe par "la volonté d'une fille d'être avec un garçon à ses raisons que la raison ignore"
Et encore même reformulé comme ça c'est faux, comme je l'ai dis plus haut une fille choisit un gars (et pas l'inverse dans nos sociétés) toujours parce que cela représente une valeur ajoutée à sa propre personne, or aujourd'hui tout est défini par ce qu'on possède, par le pouvoir qu'on a sur les gens.
Les mecs comme DSK reçoivent des tonnes de lettres de demandes en mariages de femmes inconnues tu crois vraiment que c'est parce qu'ils ont un grand coeur? Et tu penses vraiment que c'est parce qu'ils ont une compatibilité avec les femmes qui leur envoient ces lettres?
Quand cette fille m'a fait de la séduction sous les yeux de mon ami qui la désirait, elle ne l'a pas fait pour des raisons de coeur, comme je pourrais le dire à tout le monde pour me faire mousser et pour brouiller les pistes des gens de bonne foi, elle l'a fait parce que j'étais influent à cette époque donnée et point barre, et j'entends déjà "Elle ne représente pas toutes les filles", et bien si. Elle n'était absolument pas atypique, une fille tout ce qu'il y a de plus normal
Quand un couple se sépare, ce n'est pas parce qu'il n'y a plus d'amour, c'est parce que le garçon n'a plus assez d'emprise sur son petit monde et pour la fille c'est le statut social du garçon qui est attirant, manque ou déclin de statut social masculin ce qui donne une baisse de valeur ajoutée à sa propre personne (celle de la fille) et donc la fille va chercher un bourreau/esclavagiste/winner ailleurs
Invité- Invité
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
Sarella a écrit:Il faut accepter l'imperfection.
Je comprends bien ton aversion. Je la connais aussi.
Seulement, on ne peut pas tout avoir, tous avoir la même chose (même femme par exemple).
Echouer et être déçu fait parti de l'expérience humaine.
Si tout le monde avait ce qu'il souhaitait, réussissait tous ce qu'il entreprend, est-ce que ce serait un monde agréable à vivre? Ou plus vraisemblablement un monde blasant et ennuyant?
Sans compter que nos désirs de l'instant ne sont pas forcément les choses qu'il nous faut.
Pour recentrer sur ce malaise a être supérieur aux autres, est-ce qu'il ne s'accompagnerait pas d'un peu de vexation lorsqu'on ne reconnait pas ta supériorité?
Je dirais qu'il y a 2 moteurs à ce malaise: l'aversion pour l'injustice en général, et la culpabilité de faire se sentir mal quelqu'un (parce que se rendre compte que quelqu'un réussit mieux que toi peut être une blessure).
Comment soigner ça? La seule chose que je vois, c'est de se placer au delà de soi et de l'autre. Faire entrer un peu de spiritualité, au sens de celle que tu peux trouver dans un bouquin de Paulo Coelho.
Et puis, apprendre que le mal n'est pas forcément destructeur, mais qu'il est aussi créateur, et que les gens oublie et sont sages.
Le vieil adage selon lequel vivre dans une société d'abondance serait ennuyeux et désagréable a vivre, c'est ce que se disent les gens pour se convaincre qu'ils sont chanceux d'être malchanceux
Au contraire si on vivait dans l'abondance je pense que ce serait ça la vraie vie, mais vu que cette vie là représente pour beaucoup l'inconnu, cela fait peur, et les gens disent qu'ils préfèrent la bonne vieille vie de merde plutôt que le changement radical
Et puis le connais un petit peu la spiritualité de Paulo Coelho, j'ai lu L'Alchimiste et excuse moi mais le message m'a semblé le même que celui du Bouddhisme, du Taoisme, Du Confucianisme, et de toutes les spiritualités en général du despotisme oriental, ca peut se résumer ainsi:"Les salauds qui dominent ce merdier ont raison de se la raconter à mort et de continuer à jouer leur rôle de dominant (c'est a dire de parasites) et n'ont pas à avoir de remise en question d'eux même parce que c'est soit-disant l'ordre du monde, et ceux qui souffrent d'être écrasés, opprimés et en manque eux par contre ils ont intérêt à accepter et légitimer intérieurement cet ordre injuste car ça les aide a vivre"
En gros l'ami Coelho comme le reste des systèmes de croyances du despotisme oriental y'a pas mieux pour faire des sociétés bien segmentaires, ou les oppresseurs/dominants/winners se gavent pendant que les opprimés/losers portent dans leur conscience le mal commis par les enculés et disent merci
Invité- Invité
Re: Je refuse de réussir mieux que les autres
Chacun de nous , gagnant d'une course pour la vie , avons sacrifié nos frères spermatozoïdes , , ,
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