Hyperactivité comment chez vous ?

Hello,

Je suis à tendance hyperactive psychomotrice et cérébrale.

Quand j'ai une crise d'hyperactivité c'est un peu compliqué à gérer. Il faut que je fasse un truc.

C'est comme si je prenais de la drogue ou autres addictions le manque se fait sentir. Il faut que je bouge pour faire un truc.

Comment se manifeste chez vous cette hyperactivité par vagues ? tout le temps ? contrôlable ?

J'ai noté que dans mon cas elle survient quand je fais pas grand chose (tout est relatif) et que l'ennuis pointe sont bout de nez de manière théorique (anticipation négative). C'est comme si je me disais "il faut que ma journée soit productive"

Ma gestion de l'hyperactivité du moment c'est le sport entre être raisonnable et calmé.....Pas facile de discerner.

Merci pour vos futurs témoignages

Personnellement, je suis comme un vélo: tant que je pédale, fais des choses avec mes mains et occupe mon cerveau, tout va bien, j'avance.
Dès que je ralentis, ou pire, que j'arrête de m'occuper les mains ou l'esprit, je tombe (comprendre: je déprime, je broie du noir, je pleure, je me déclenche des maladies etc.).
Alors comme mesure prophylactique, je fais en sorte de TOUJOURS m'occuper et de planifier des choses à faire, jusqu'à ce que je tombe de fatigue!

Très bizarre.
Par exemple, avant hier je me suis levée à 5h30 et j'ai fait un jogging. Le soir même, après 8h de travail intellectuel, je suis retournée à la salle de sport pour une séance de tapis, soulever de la fonte, et faire des abdos fessiers niveau intermédiaire sur vidéo. Toujours pas fatiguée. Normalement, j'en ai assez vite marre, et là c'était du gâteau, j'avais besoin de bouger, encore et encore. Je le paye aujourd'hui par des courbatures douloureuses.
Un autre jour, je vais vider le bassin de jardin, enlever 50kg de vase, repeindre les bordures, jardiner sur les berges, nettoyer la pompe, une quantité de tâches tout à fait anormale. Je ne sens pas l'épuisement, et pourtant parfois il n'est pas loin.
Quand il pleut, je fais des planches de BD, un site web, j'écris, je ne peux pas rester sans rien faire, je hais le vide.

Dans mon cas, je mélange un peu vos expériences SB.ABcube et Nonoskf.
Quand je sens que l'ennui arrive ou va arriver, je trépigne, je tiens plus en place, il faut que je bouge physiquement. D'ailleurs, mes collègues de classe m'ont appelé le singe, car j'arrête pas de grimper sur ma chaise à m'asseoir dans des positions improbables, car être assise me rend folle au bout d'1h30. Je sais aussi que je suis plus efficace intellectuellement quand je m'active physiquement. Mais dans un cadre académique, c'est pas évident de ne pas être perçue comme une provocatrice. Bref, c'est une autre histoire.
Pareil si le rythme est trop lent, si j'ai pas assez de choses de prévu ou si intellectuellement je ne suis pas assez stimulée, ça me laisse le temps de trop réfléchir, alors je commence à broyer du noir etc.
Et pareil, je suis du genre à toujours dépasser les limites, du coup je suis une fatiguée chronique, je me blesse ou tombe malade facilement, ainsi de suite.
J'ai toujours envie que ma journée soit utile, comme tu dis, productive, je déteste rentrer le soir et me dire : ok cette journée n'a servi à rien. Il faut un progrès, un rendement, une lumière, quelque chose de positif qui fait avancer les choses. sinon je suis pas satisfaite et à nouveau, je broie du noir, je me dis : "mais qu'est-ce que je fou là", "mais pourquoi je fais pas plutôt ça", "mais pourquoi j'ai pas dis ça", etc.
Parfois c'est ridicule, j'ai des poussés "d'envie de bouger" dans des moments improbables et surtout imprévisibles, alors je fais souvent des gestes étranges : sautiller, me balancer d'avant en arrière, taper des mains, faire des cercles sur le sol avec ma chaussure, ça ressemble presque à des gestes autistiques ou plutôt des réflexes archaïques.
D'avoir trop conscience que le temps passe vite, et d'avoir trop envie de ne pas le laisser filer sans l'utiliser à fond ou encore d'avoir trop envie de ne surtout pas avoir le temps de réfléchir ça rend parfois fou.
Personnellement c'est pas quelque chose de constant, je ne pense pas que ce soit aussi puissant que ce que peut vivre Virtuanimal (d'après son post).

Mais je suis pas toujours capable de la contrôler, j'essaie dans la mesure du possible, mais comme je l'expliquais, en cours je ne peux pas m'empêcher de bouger sur ma chaise, mes gestes chelou sont tout autant incontrolables, alors j'ai l'air bizarre, mais tant pis ! (les gens s'habituent)
Et puis je fais beaucoup de sport aussi, pour me crever et vider cette folle énergie, (je fais un sport assez violent pour le corps donc ça calme bien) mais dès que je fais plus de sport, je le sens, je le vois mes accès d'hyperactivités sont plus fréquents.
J'écoute beaucoup d'ASMR (autonomous sensitive meridian response, sorte de stimuli qui provoque d'intenses moments de relaxation) pour me canaliser un peu.
J'ai remarqué aussi, que je parle de plus en plus, pour combler, pour créer, pour enlever ce vide, qui laisse la place à l'ennui et aux réflexions. Mais d'ailleurs, parler de ça avec des gens, ça aide aussi à canaliser. Je pense particulièrement à mon expérience en travaux de groupe, je suis toujours à 100 à l'heure et j'ai compris que les autres ne vont pas aussi vite, alors comme je travaille souvent avec la même personne, je lui en ai parlé, que j'étais une hyperactive, une excessive, que j'vais toujours trente milles idées et je lui ai demandé de me dire quand je vais trop loin, trop vite, de ne vraiment pas hésiter. Et j'ai de la chance, car elle le fais et du coup, ça m'aide à trouver un rythme un peu plus normal, c'est pas évident, mais à force, je réfléchis avant de proposer ou de faire. Dans le même genre, quand je sens que mon cerveau ralenti et que je commence à broyer du noir, souvent j'appelle un ami, pour boire un verre, se balader, bref peu importe, mais juste un moment à passer avec la personne pour détourner mon attention de ces "ruminations" inutiles et néfastes. Peut-être que je m'éloigne un peu du sujet, mais ce que je veux dire, c'est que se faire aider par ses collègues, amis, ou famille c'est une bonne solution. (en tout cas moi ça marche plutôt bien).

Voilà, j'en reviens pas de tout ce que j'ai écris ahaha ! c'est drôle car, jusqu'à ce que j'écrive pour te répondre, je suis pas sûre que j'avais véritablement pris conscience de tout ça, mais d'y réfléchir... c'est fou !

toutes mes excuses pour les fautes d'orthographe !

Je suis hyper active et le domaine dans lequel je suis une pro c'est l'instabilité professionnelle.
A peine, arriver au nouveau lieu de taf j'ai déjà envie de partir.
Mon hyper activité me joue des tours aussi émotionnellement je n'arrive pas à contrôler mes pensées, j'ai envie de faire plein de chose mais au finale je fais rien car je trouve toujours un truc qui pourrait pas le faire au milieu du chemin.
Le sport j'en est eut fait pour canaliser le surplus d'énergie jusqu'à 20h/semaine, résultat de nombreuses blessures non soignées car c'était devenue une drogue même blessée je continuais à courir, nager , marcher en montagne.
J'ai pas mal bu et consommer certaines drogues rien n'y a changer au contraire ça empire.
Quand je bouge, je fais de nouvelle chose, je sors du cadre enfin bref tout va bien j'arrive à gérer à l'inverse je sombre dans l'hypo activité et là je broie du noir et rien ne me motive, même si en temps normal ce sont des activités que j'apprécie.
Je me suis vue rentrer dans le moule "bipolaire" ou " borderline" par des psy, dans le DSM il y aura toujours une case pour la différence.
Mon constat, quand je suis dans l'activité et que je cherche a tout prix y rester car tout va bien ( croyance ), c'est que par ce mode d'action je me fuis moi-même, la remise en question que je connais par coeur car pas une minute échappe a mon cher cerveau pour tout analyser, au pire ça me réveille la nuit pour y penser !
Ma psy me dit que le mentale ça se travaille, il n'y a pas d'autre solution si on veut apprendre à mieux se connaître pour ensuite mieux gérer la crise qu'elle soit dans l'hyper ou l'hypo activité.
D'abord, faut se recentrer sur nos besoins réels ( vitaux ce qu'on ne pas se passer autre que manger,boire,dormir et respirer oui c'est la réponse que je lui est sortie quand elle m'a poser la question).
Quelle valeur avons nous de nous ?
Quand on sent la mayonnaise monter, qu'est ce qui a ce moment là nous met dans cet état ou qu'est que j'ai pas et que j'aimerai avoir dans les moments de crise ?
Plein de question en ce genre là, je sais pas besoin d'en avoir en plus car nous avons notre quotas tout les jours avec notre cerveau.
Comment votre entourage vit votre hyperactivité surtout compagne/compagnon ?

Mon entourage le vit assez bien en prenant beaucoup de recul et en relativisant énormément.

Un autre truc, je l'écoute énormément c'est mon guide.... whaou c'est beau!!!! mais vrai

Et elle m'écoute aussi. Elle arrive à me freiner et à me rediriger. Bon, c'est pas tout simple non plus.

Et moi, j'arrive à la dynamiser à la pousser à la tracter....Des fois trop

On se complète assez bien en fait. La "dynamite et la raison" et quand la dynamite et utilisée avec raison on peut aller loin....

Voilà mon expérience et mon cheminement pour gérer la chose...

Courage!!!

Bonsoir à tous,
Sujet super intéressant sur lequel je me permet de taper l'incruste. En ce qui me concerne, l'hyperactivité aurait plutôt lieu dans des situations assez précises je dois dire, enfin tout dépend.. Premièrement de nature je suis un peu toujours à mille à l'heure dans ma tête, c'est sûr , je rejoins beaucoup de témoignages ci dessus quand au fait d'avoir besoin de trouver de nouveau défis à relever, l'importance de trouver sa journée utile etc.... J'ai toujours besoins de défis, de challenge à relever me concernant, en fait, je pense que ce qui me fait du bien, c'est de sentir le fait que OUI, j'évolue, j'apprend, je progresse, je fais de nouvelles choses, je " m'améliore" ... Oui il s'agit de toujours allez plus loin, se dépasser... mais en même temps, dans mes phases pourries ou j'ai l'impression de stagner justement, je n'ai pas la capacité de tenir ce genre de discours, c'est comme si tout était négatif, je ne sais même plus si j'ai envie de nouveaux challenges ou pas, si j'en ai envie, ou les trouver ? est-ce vraiment les bons etc... bref un vrai bordel ..

Deuxièmement il y a ce que j'appellerait les CRISES d'hyperactivité.. Egalement, beaucoup de témoignages ci dessus me font écho... J'ai presque soudainement une ENORME ENVIE DE RESSENTIR, de bouger, de hurler bref de me sentir en vie.

C'est une sensation INTERNE tellement intense, que du coup, si je ne l'assouvis pas physiquement ( et là je me dis oui, même par une partie de jambe en l'air ça bouge haha ) bref si je ne l'assouvis pas physiquement si je vais pas courir, si je danse pas, si je parle pas de qqch d'intéressant des heures, de prenant, si je ne ressens pas qqch d'INTENSE alors là... je sais que c'est la merde hahahaha. Enfin soit j'arrive à assouvir ce besoin la ( d'ailleurs je me demande quel est réelement le besoin que je ( on ) cherche à assouvir dans ces moments là ) , SOIT , je doit me contenir ( soit on me demande de me contenir, soit je suis dans un contexte ou je ne peux pas, soit je suis pas avec la bonne personne etc... ) et là .... soit je devient agressive, soulée, envie d'envoyer chier tout le monde enfin c'est la merde hahaha soit je suis très frustrée... et bien plus tard, je pleure... je cogite, je suis triste ... et seulement plus tard ( parfois des heures, parfois des jours ) eh bah LA, ca repart avec un nouveaux challenge sorti de je ne sais ou etc .....

C'est fou en écrivant tout cela je n'en avait pas forcement autant conscience aussi... mes émotions , ma complexité, c'est un espèce de cycle bisard, une ratatouille de pleins de choses et lorsque l'on pose tout ça par écrit. on comprend des choses qui en fait sont pas si compliquées... Je suis pas hyperactive, j'ai besoin non pas de vivre, juste de me sentir vivante... et ça, tout le temps ?


couraaage !