Une journée sans émotions

Il y a maintenant deux mois, il m'ait arrivé quelque chose de très étrange.

En me réveillant un matin avant d'aller travailler, je me suis rendu compte que quelque chose n'allait pas, mais ne sachant pas quoi, je suis vite passé à autre chose (je suis du genre pressé le matin ).
Une demi-heure plus tard, sur la route pour rejoindre mon travail, j'ai compris ce qui n'allait pas, je ne ressentais simplement plus aucunes émotions !
Et quand je dit que je ne les ressentais plus, j'entend par là, que je n'étais ni triste ni joyeux, ni apeuré ni en colère, etc...
J'avais atteint un niveau de neutralité parfait !

Ne sachant pas ce qui avait provoqué ceci, je n'ai pas pu remédié à ce problème dans l'immédiat.

Jusqu'ici, lorsque je ne me sentais mal je m'était toujours fier à mes émotions, pour me guider vers les raisons de mon mal-être, et pouvoir y remédié.
Mais là, sans mes émotions, il m'était impossible de faire ce travail.

Je me suis sentis, tellement... vide...

Le lendemain matin, en ouvrant les yeux j'ai constaté que tout était redevenu dans l'ordre ! (youhou \o/ )

Cela n'avait duré qu'une seule journée, une seule journée dont je me souviendrai longtemps.

Cependant, depuis ce jour, j'ai l'impression que je replonge peu a peu vers cet état, comme ci ce jour avait servis d'avertissement à ce qui m'attendait.
J'ai l'impression d'être de moins en moins sensible à ce qui m'entour.

Ma vie semble tout perdre de son intérêt...

Tout ce dont j'ai envie, chaque matin en me réveillant, et chaque soir en m'endormant, c'est de disparaître (et je ne parle pas de suicide, mais de disparaître, du jour au lendemain comme si je n'avait jamais existé).


J'aurais donc voulus savoir si ils vous étaient déjà arriver ce genre d'expérience ? Ou bien si vous aviez déjà traversiez ce genre de passe ? Et surtout si vous aviez trouvez des solutions efficaces ? :/

Merci d'avance,

Salut !

Je m'en vais de ce pas éclairer ta lanterne.
Il faut que tu saches que ton mode de fonctionnement atypique, celui du zèbre, est la source de ton état.
C'est à dire que, "nous les zèbres", on n'est pas comme tout le monde.
On a cette faculté de ressentir certaines choses, de voir le monde d'une certaine façon.
Nous sommes en décalage avec le monde qui nous entoure.
Pour éviter d'être jugé, pour éviter d'être une proie, pour éviter d'être seul face aux autres, nous avons un fonctionnement très particulier.
Nous nous construisons une forterresse.
Il est difficile de "mettre le doigt dessus".

Tout ce que tu nous dis, ça sonne juste. C'est logique. En plus, ça m'est déjà arrivé. Je veux dire, j'ai déjà été sans âme, sans émotion.

Je ne suis pas sûr d'être parfaitement renseigné, d'ailleurs, c'est juste mon idée personnelle : Je pense que dans notre tête, nous sommes 2.

Il est difficile de le concevoir et de s'en rendre compte.
Mais tu dois faire la paix avec toi même.

Nous sommes "né" comme ça, avec notre âme, notre personnalité, notre amour, une espèce de "moi-vivant" .
A côté de cela, nous nous construisons, nous grandissons.
Pour nous protéger des autres, nous construisons une forteresse, un masque, un "moi-pensant", un "moi" qui n'a pas d'émotions . Une espèce de détachement inconscient au fin fond de notre âme.
Je crois que nous avons peur de souffrir, et pour éviter cela, on navigue du "moi-vivant", qui ressent et qui n'est pas conscient, vers le "moi-pensant", qui n'a pas d'émotion, mais qui réfléchi .
En gros, les 2 émisphères de notre cerveau ?
Nous sommes un tout. Si nous occultons un partie de nous, nous risquons de nous perdre.

Souvent, nous ne sommes pas en paix avec nous même pour diverses raisons... parce que le monde tourne a l'envers et qu'on se trouve égoïste de ne pas le sauver. Parce qu'on est en permanence jugé et incompris par les autres, donc on se construit avec une forteresse, c'est à dire qu'on n'arrive jamais à être nous même. On n'arrive jamais vraiment à être en phase avec les autres, à être connectés. On se sent seul. On sent que tout est faux. On est à côté de la plaque. Nous ne sommes pas en paix avec nous même parce que nous n'avons pas fait le tour de la question, donc on ne comprend pas parfaitement qu'on est un zèbre, et donc on n'accepte pas vraiment d'être un zèbre. ça signifie que, même si on va bien, quelque part, quelque chose cloche, et on n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Mais c'est tout simple : il faut s'accepter, s'aimer soi, se valider, s'autoriser à vivre, à penser, à ressentir !

Et ce processus de déverrouillage, d'acceptation de soi, ouvre des portes. C'est le commencement de tout.
Il suffit de lire des bouquins sur les zèbres, d'oser parler, d'oser se confier à d'autres personnes (pas forcément zèbres, mais de confiance). Quoique, la meilleure façon de s'accepter soi même, c'est aussi tout simplement, d'observer autour de toi, que tu n'es pas seul, que d'autres personnes existent, et sont exactement passé par là. Parce qu'elles sont zèbres. Peu importe si "ton cas", ton "problème" est propre au zèbre, ou pas. Aucune importance. Si je fais de ton cas une généralité, c'est effectivement une erreur car je me trompe peut être. Mais ce processus de "forteresse" est valable pour toutes les personnes qui souffrent, qui sont différentes des autres, ou qui se sentent seules. Autrement dit, les zèbres, mais pas que !

Après, si jamais certains problèmes persistes, là il sera peut être temps d'y réfléchir. Mais il est inutile de griller les étapes.

Découvres qui tu es, et tu trouvera les réponses à tes questions

La vie a un sens.
La vie n'est qu'un jeu.
La vie n'est qu'un exercice.
Chaque fois qu'une merde te tombera dessus, il n'y aura pas de justice, ce sera parfois par ta faute, parfois par celle d'un connard, parfois ce sera juste pas de bol.
Ton travail est de grandir, t'élever. La réponse à notre question fondamentale (à savoir : "qui suis-je ? qu'est ce que je fais sur cette planète ? ou est ma place ?etc...) la réponse à cette question est simple : allons vers la conquète de soi, allons vers la spiritualité, la philosophie, la sagesse. Laissons de côté les misères du monde. Elle était là avant notre naissance, et elle y restera après.
Parce que le monde est peuplé de 80% de gens cons. C'est pour moi une fatalité contre laquelle je ne me bats plus.
Je ne fuis plus.
Mais je ne baisse pas les bras. Il y a toujours un moyen d'aller vers le haut . Il existe une autre façon de se battre, pour gagner.
A toi de faire ce travail , et tu découvriras bien assez tôt, que la paix est en route.

@Wallace
Pour le côté du jour au lendemain, durée d'un jour, je trouve ça étonnant.
Mais sinon ça ressemble à de l'apathie https://fr.wikipedia.org/wiki/Apathie
Vu que ça à l'air de durer (avec plus ou moins d'intensité) depuis plusieurs mois, et que ça a l'air de prendre de bonnes proportions, tu pourrais peut-être consulter ton médecin, si ce n'est pas déjà fait ?
Deuxième fois que je donne ce conseil en pas longtemps, on va finir par croire que j'ai des actions quelque part  
Disons que des troubles bénins pourraient peut-être être à l'origine de tes soucis, et ce serait dommage de t'enfoncer dans des idées noires pour rien.

edit: Il y a ce lien aussi : http://www.revmed.ch/RMS/2010/RMS-236/L-apathie-un-symptome-transnosographique-diagnostic-differentiel-et-prise-en-charge si tu y comprends quelque chose (moi pas trop) et si c'est bien de l'apathie (je ne suis pas certaine non plus). Voir l'étendue des possibilités peut parfois être utile.

Cela m'arrive également, par contre à l'inverse de toi, c'est un état que je provoque quand la pression devient trop forte. C'est presque naturel, je rentre dans cet état très facilement et c'est très reposant. On a presque l'impression d'être drogué, les choses nous glissent dessus sans nous atteindre.

Je pense que ton cerveau se met en mode "défense". Je ne sais pas si c'est bien ou non, tout ce que je sais, c'est que cela m'a aidé à chaque fois que je l'ai fait. Par contre, attention, car le piège est de ne pas arriver à ressortir de cet état. La dernière fois, j'ai vraiment dû lutter pour redevenir "normale", avec les émotions... Donc aujourd'hui j'ai décidé de faire l'inverse, de m'ouvrir encore plus et d'essayer d'analyser, comprendre et donc contrôler cela... Ca va pas être simple...

Je pense qu'il serait intéressant pour toi de savoir exactement pourquoi tu as plongé dans cet état. Essaie de repenser à tout ce qu'il c'est passé dernièrement, même si c'est dur, et mettre le doigt sur ce qui a déclenché cela...

Tout d'abors, merci pour vos réponses.

thunderhead74 a écrit:Je pense que ton cerveau se met en mode "défense".

C'est peut être le cas, pour protéger ma conscience, mon inconscience aurait peut être ordonné à mon cerveau de se soustraire de ses émotions.
Ce que je sais c'est que ce système de défense ne ressemble pas à celui que je me suis bâtis au fil des années.

thunderhead74 a écrit:Je pense qu'il serait intéressant pour toi de savoir exactement pourquoi tu as plongé dans cet état. Essaie de repenser à tout ce qu'il c'est passé dernièrement, même si c'est dur, et mettre le doigt sur ce qui a déclenché cela...

C'est un travail dont j'ai l'habitude, rechercher les raisons de mes maux. Et je dois dire que je me suis toujours bien débrouillé pour ça (jusqu'à cette année en tout cas).
Je sais que parfois cela peut prendre du temps, cela m'ai déjà arrivé de cherché ces raisons durant des mois, mais si tout ça est lié à ce dont je pense, c'est mal partis :/

Je pense que le fait de découvrir jour après jour ce dont l'homme est capable (dans le mauvais sens du terme), et entendre toutes les conneries qu'il peut raconter puisse être la cause de tout çà. J'ai peut être trop accumulé des ces choses pour finir par être "saturés" (c'est le genre de chose qui m'affecte beaucoup).

doc-pisto-colle a écrit:Je ne suis pas sûr d'être parfaitement renseigné, d'ailleurs, c'est juste mon idée personnelle : Je pense que dans notre tête, nous sommes 2.

Je partage cette idée moi aussi. Dans ma tête il y à le "moi" sous sa forme la plus pure, et le "moi" que les gens aperçoivent . C'est deux "moi" sont exactement les même, mais celui que je laisse les gens apercevoir est filtré, et semble donc bien différent vus de l'extérieur.

doc-pisto-colle a écrit:Et ce processus de déverrouillage, d'acceptation de soi, ouvre des portes. C'est le commencement de tout.
Il suffit de lire des bouquins sur les zèbres, d'oser parler, d'oser se confier à d'autres personnes (pas forcément zèbres, mais de confiance). Quoique, la meilleure façon de s'accepter soi même, c'est aussi tout simplement, d'observer autour de toi, que tu n'es pas seul, que d'autres personnes existent, et sont exactement passé par là. Parce qu'elles sont zèbres. Peu importe si "ton cas", ton "problème" est propre au zèbre, ou pas. Aucune importance. Si je fais de ton cas une généralité, c'est effectivement une erreur car je me trompe peut être. Mais ce processus de "forteresse" est valable pour toutes les personnes qui souffrent, qui sont différentes des autres, ou qui se sentent seules. Autrement dit, les zèbres, mais pas que !

Après, si jamais certains problèmes persistes, là il sera peut être temps d'y réfléchir. Mais il est inutile de griller les étapes.

Découvres qui tu es, et tu trouvera les réponses à tes questions

C'est un travail que j'ai commencer depuis à peu prêt dix ans (découvrir qui je suis), et je sais que je continuerai toute ma vie a le faire. Je sais qui je suis et ce dont je suis capable.
Depuis quelque mois j’étudie pas mal de choses, concernant les émotions, l'intelligence, pour comprendre toujours mieux le monde qui m'entour. Mais plus j'en apprend et plus je me rend compte des défauts de ce monde. Mais je ne peut pas me passé de ces études (on m'as déjà mis en garde de ne pas devenir trop "intelligent", au risque de mal finir)
Ce que j'essais là, sur ce forum c'est ce que tu dit : j'ose me confié comme je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire avec quiconque (car je n'en ai trouvé personne capable de me comprendre, de A à Z). C'est peut être cela qui pourrait m'aidé le plus.

doc-pisto-colle a écrit:Laissons de côté les misères du monde. Elle était là avant notre naissance, et elle y restera après.
Parce que le monde est peuplé de 80% de gens cons. C'est pour moi une fatalité contre laquelle je ne me bats plus.

Tu as totalement raison, et j'aimerai bien perdre l'envie de me battre. Mais le simple fais d'imaginer abandonner ce combat me fait aller à l'encontre de mes principes, et ça je m'y refuse.
Il y a deux semaines, au cours d'une discussion (durant laquelle j'ai découvert que mon interlocuteur était zébré et le savait), on a abordé ce sujet, et il m'as dit la même chose que toi, d'arrêter de vouloir changer le monde car je n'y arriverai pas.
Je sais que j'ai tort sur ce point, mais le simple fait d'envisager la possibilité que je puisse y arriver me motive à vivre. Je ne suis pas encore capable d'accepter de vivre sans envisagé d’apporter de réel changement au monde qui m'entour d'une manière ou d'une autre.

Sibylle a écrit:Vu que ça à l'air de durer (avec plus ou moins d'intensité) depuis plusieurs mois, et que ça a l'air de prendre de bonnes proportions, tu pourrais peut-être consulter ton médecin, si ce n'est pas déjà fait ?

Non je n'en ai pas parler à un médecin pour le moment.

Sibylle a écrit:Deuxième fois que je donne ce conseil en pas longtemps, on va finir par croire que j'ai des actions quelque part  Razz
Disons que des troubles bénins pourraient peut-être être à l'origine de tes soucis, et ce serait dommage de t'enfoncer dans des idées noires pour rien.

Désolé de te demander ça mais, avons nous déjà eu l'occasion d'échanger sur ce forum? Ou bien aurais'je un homonyme?! (ou bien c'est moi qui perd la tête...)

@wallace
Je ne parlais pas de toi pour la deuxième fois.
Ça me faisait juste bizarre de sortir ça aussi souvent, comme un bot.