Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
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Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Bonjour à tous !
Voilà maintenant 3 ans qu'entendre parler de souffrance due à la surdouance m'a fait l'effet d'une décharge électrique. Lire " Trop intelligent pour être heureux ? " et " Comment faire simple quand on est compliqué " m'a pris pas loin d'un an, fait ressentir beaucoup d'angoisses et couler des sceaux de larmes. Cela fait 5 ans que je me demande qui je suis, pourquoi je ressens un tel mal-être et un tel sentiment d'incomplétude, et la douance est visiblement l'une des réponses à ces questions. Je n'ai pas fait de test mais les émotions innombrables et intenses que je ressens à chaque fois que je lis quelque chose sur le haut potentiel me semblent plus probantes que n'importe quel test (plus ou moins) rationnel.
Mon parcours scolaire a été une réussite d'un point de vue social, puisque je suis allée jusqu'au doctorat. Le lendemain de ma soutenance de thèse, je me suis dit " J'ai fait ce qu'on attendait de moi, maintenant je peux vivre pour moi ". Suite à ça… patatras !! Après une année et demie de découverte du milieu " alternatif " (en faisant du wwoofing en France, notamment), la dépression m'est tombée dessus. Car même là, dans ce milieu qui me ressemblait, où je me découvrais, je ne parvenais pas à m'intégrer vraiment, à me sentir bien, à mettre en place un projet personnel et/ou professionnel.
S'en est suivi un intense et interminable travail sur moi, toujours en cours. Durant toutes ces années, je n'ai pas travaillé (pour l'extérieur, j'entends), et j'ai vécu de façon marginale. J'ai repris contact avec mes émotions, largement refoulées jusque là, et suis depuis lors confrontée au quotidien à la tristesse et l'angoisse. Je comprends maintenant que mes études, mon doctorat, je ne les ai pas faits seulement pour mon père (le seul qui en ait exprimé de la fierté) mais aussi, et peut-être avant tout, pour moi. Car sans réflexion intellectuelle, je m'écroule. Elle compense mon hypersensibilité.
Mon souhait pour l'avenir est de réussir à concilier ma réflexion et mes émotions, et de les mettre au service de la cause qui me tient le plus à cœur aujourd'hui : l'écologie. J'ai déjà commencé, doucement, et j'espère pouvoir créer mon activité professionnelle dans ce domaine d'ici quelques temps. Quand ma dépression aura pris un peu le large…
Après six années d'errance, je suis revenue dans ma contrée d'origine, la Loire-Atlantique, et je la redécouvre avec plaisir. Je savais que la mer me manquait, mais maintenant que je la retrouve, qu'elle est toute proche, je sais que je ne la quitterai plus jamais ! Mes racines, elles sont ici. Malgré tout.
Mon histoire avec la douance est largement liée à mon histoire avec ma famille, puisque je suis visiblement la seule, de mes parents et mes deux frères, à être surdouée. Heureusement, il me semble déceler parmi mes neveux et mes cousines quelques congénères… ça fait du bien. La solitude me pèse, c'est pour ça que je suis ici, bien sûr Me reconnaître et être reconnue, me sentir appartenir à une communauté, une humanité.
Parmi mes passions se trouvent la nature, l'écriture, la recherche, la compréhension du monde et de l'être humain, la psychologie, et peut-être bientôt le dessin…
Au plaisir de partager avec vous toutes ces idées et émotions qui me brassent !
Voilà maintenant 3 ans qu'entendre parler de souffrance due à la surdouance m'a fait l'effet d'une décharge électrique. Lire " Trop intelligent pour être heureux ? " et " Comment faire simple quand on est compliqué " m'a pris pas loin d'un an, fait ressentir beaucoup d'angoisses et couler des sceaux de larmes. Cela fait 5 ans que je me demande qui je suis, pourquoi je ressens un tel mal-être et un tel sentiment d'incomplétude, et la douance est visiblement l'une des réponses à ces questions. Je n'ai pas fait de test mais les émotions innombrables et intenses que je ressens à chaque fois que je lis quelque chose sur le haut potentiel me semblent plus probantes que n'importe quel test (plus ou moins) rationnel.
Mon parcours scolaire a été une réussite d'un point de vue social, puisque je suis allée jusqu'au doctorat. Le lendemain de ma soutenance de thèse, je me suis dit " J'ai fait ce qu'on attendait de moi, maintenant je peux vivre pour moi ". Suite à ça… patatras !! Après une année et demie de découverte du milieu " alternatif " (en faisant du wwoofing en France, notamment), la dépression m'est tombée dessus. Car même là, dans ce milieu qui me ressemblait, où je me découvrais, je ne parvenais pas à m'intégrer vraiment, à me sentir bien, à mettre en place un projet personnel et/ou professionnel.
S'en est suivi un intense et interminable travail sur moi, toujours en cours. Durant toutes ces années, je n'ai pas travaillé (pour l'extérieur, j'entends), et j'ai vécu de façon marginale. J'ai repris contact avec mes émotions, largement refoulées jusque là, et suis depuis lors confrontée au quotidien à la tristesse et l'angoisse. Je comprends maintenant que mes études, mon doctorat, je ne les ai pas faits seulement pour mon père (le seul qui en ait exprimé de la fierté) mais aussi, et peut-être avant tout, pour moi. Car sans réflexion intellectuelle, je m'écroule. Elle compense mon hypersensibilité.
Mon souhait pour l'avenir est de réussir à concilier ma réflexion et mes émotions, et de les mettre au service de la cause qui me tient le plus à cœur aujourd'hui : l'écologie. J'ai déjà commencé, doucement, et j'espère pouvoir créer mon activité professionnelle dans ce domaine d'ici quelques temps. Quand ma dépression aura pris un peu le large…
Après six années d'errance, je suis revenue dans ma contrée d'origine, la Loire-Atlantique, et je la redécouvre avec plaisir. Je savais que la mer me manquait, mais maintenant que je la retrouve, qu'elle est toute proche, je sais que je ne la quitterai plus jamais ! Mes racines, elles sont ici. Malgré tout.
Mon histoire avec la douance est largement liée à mon histoire avec ma famille, puisque je suis visiblement la seule, de mes parents et mes deux frères, à être surdouée. Heureusement, il me semble déceler parmi mes neveux et mes cousines quelques congénères… ça fait du bien. La solitude me pèse, c'est pour ça que je suis ici, bien sûr Me reconnaître et être reconnue, me sentir appartenir à une communauté, une humanité.
Parmi mes passions se trouvent la nature, l'écriture, la recherche, la compréhension du monde et de l'être humain, la psychologie, et peut-être bientôt le dessin…
Au plaisir de partager avec vous toutes ces idées et émotions qui me brassent !
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Bienvenue à toi ^^
Et bonne découverte du forum
Et bonne découverte du forum
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
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Dernière édition par ortolan le Lun 11 Déc 2017 - 22:24, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Merci à vous! Je découvre, je découvre...
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
salut, je viens de faire suite à un des tes posts sur un autre fil ^^
je suis de nantes sinon pour le côté "proche de la loire"
bon dimanche à toi
je suis de nantes sinon pour le côté "proche de la loire"
bon dimanche à toi
utilisateurdebase- Messages : 787
Date d'inscription : 30/04/2016
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Ah bah oui, Nantes, avec la mer, c’est ce que je suis le plus contente de retrouver depuis que je suis de nouveau ici! C'est vraiment une chouette ville je trouve, dynamique, agréable et tout et tout. Moi qui étais un peu fâchée avec la ville (overdose due à 7 ans de vie en région parisienne dont 3 dans Paris), ça me réconcilie un peu...
Et j'ai répondu à l'autre post
Et j'ai répondu à l'autre post
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
hey!! ça a l'air bien ta thèse! ça se trouve où? moi, j'ai fait une thèse en socio
sinon, je ne pense pas être un zèbre. je suis juste un mix entre un introverti et un hypersensible avec, en prime et/ou par conséquent, quelques soucis d'ordre relationnel et une inadaptation chronique au monde du travail ^^
on devrait faire du lobbying pour qu'on nous permette de vivre sans bosser
sinon, je ne pense pas être un zèbre. je suis juste un mix entre un introverti et un hypersensible avec, en prime et/ou par conséquent, quelques soucis d'ordre relationnel et une inadaptation chronique au monde du travail ^^
on devrait faire du lobbying pour qu'on nous permette de vivre sans bosser
utilisateurdebase- Messages : 787
Date d'inscription : 30/04/2016
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
utilisateurdebase a écrit:hey!! ça a l'air bien ta thèse! ça se trouve où? moi, j'ai fait une thèse en socio
C'était sur quoi, ta thèse?
utilisateurdebase a écrit:on devrait faire du lobbying pour qu'on nous permette de vivre sans bosser
Oui, ou promouvoir le revenu universel...
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
olala, je sais pas si je peux dire ^^ c'était sur le masochisme (venez nombreux ^^)
en fait, j'aimerais bien qu'il y est une vraie réflexion sur la condition des fonctionnements alternatifs au travail. objectivement, il y a des potentiels pour une entreprise mais comme tout le monde s'en fout ça génère juste du mal être et ces potentiels sont gâchés. c'est dommage. du coup, pour ne pas être mal, ben j'ai pas d'autres solution dans l'immédiat que de ne pas me confronter à cette difficulté. donc soit j'arrive à trouver quelque chose de vraiment adapté, soit je pries pour un revenu universel c'est con mais des fois je me dis qu'une reconnaissance des fonctionnements alternatifs et des souffrances que ça génère pourrait ptete favoriser la mise en place de certaines choses pour que l'accès et le maintien dans l'emploi soit plus cool et que tout le monde y gagne. mais pour l'heure, je ne vois pas d'autre alternative que la fuite ou me taper la tête contre les murs
en fait, j'aimerais bien qu'il y est une vraie réflexion sur la condition des fonctionnements alternatifs au travail. objectivement, il y a des potentiels pour une entreprise mais comme tout le monde s'en fout ça génère juste du mal être et ces potentiels sont gâchés. c'est dommage. du coup, pour ne pas être mal, ben j'ai pas d'autres solution dans l'immédiat que de ne pas me confronter à cette difficulté. donc soit j'arrive à trouver quelque chose de vraiment adapté, soit je pries pour un revenu universel c'est con mais des fois je me dis qu'une reconnaissance des fonctionnements alternatifs et des souffrances que ça génère pourrait ptete favoriser la mise en place de certaines choses pour que l'accès et le maintien dans l'emploi soit plus cool et que tout le monde y gagne. mais pour l'heure, je ne vois pas d'autre alternative que la fuite ou me taper la tête contre les murs
utilisateurdebase- Messages : 787
Date d'inscription : 30/04/2016
Yoda300- Messages : 1254
Date d'inscription : 12/06/2016
Age : 51
Localisation : Haute-Garonne
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
@ utilisateurdebase: Sur le masochisme?! C'est pas plutôt un sujet de psycho ça? Enfin j'imagine qu'on peut aussi l'étudier sous un angle sociologique. Effectivement c'est sympa comme sujet à placer dans une soirée...
Et tu veux dire quoi par "il y a des potentiels pour une entreprise"? J'ai pas bien compris.
@ Yoda300: Merci!
Et tu veux dire quoi par "il y a des potentiels pour une entreprise"? J'ai pas bien compris.
@ Yoda300: Merci!
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
inutile de te dire que j'ai été l'attraction de bien des soirées ^^
ben, le potentiel pour une boite c'est que c'est un regard différent sur une situation, donc potentiellement une solution à un problème, des éléments de compréhension en plus. mais plutôt que de capitaliser là-dessus, les collègues préfèrent au mieux s'en foutre, au pire te fracasser pour te faire rentrer dans leur moule. combien de fois on a identifié des problèmes, apporté des débuts de solutions, voire des solutions clés en main, pour se prendre un vent cosmique... et après, ils s'étonnent que les soucis durent... bah maintenant, qu'ils se démerdent !!!!
ben, le potentiel pour une boite c'est que c'est un regard différent sur une situation, donc potentiellement une solution à un problème, des éléments de compréhension en plus. mais plutôt que de capitaliser là-dessus, les collègues préfèrent au mieux s'en foutre, au pire te fracasser pour te faire rentrer dans leur moule. combien de fois on a identifié des problèmes, apporté des débuts de solutions, voire des solutions clés en main, pour se prendre un vent cosmique... et après, ils s'étonnent que les soucis durent... bah maintenant, qu'ils se démerdent !!!!
utilisateurdebase- Messages : 787
Date d'inscription : 30/04/2016
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Coucou MerQuiBrasse
Je fais une petite escale par ici
Alors ce sujet de thèse ?
Moi le mien est un peu capillotracté
J'ai eu la chance de visiter Nantes 2 / 3 fois et c'est vrai que c'est une ville agréable entre les nouveaux quais et la rencontre d'un pachyderme de bois
Par contre sur Paris depuis 6 ans, je me sens comme un poisson dans l'eau de mer dans la vie parisienne entre musées, spectacles, concerts etc...
Bon les montagnes me manquent quand même un peu
Je fais une petite escale par ici
Oui un peu le même sentiment que toi, la page de la scolarité se termine enfin, on est allé au bout du bout, difficile d'aller encore plus loin...On peut enfin décider seul de ce qu'on veut faireMerQuiBrasse a écrit:Mon parcours scolaire a été une réussite d'un point de vue social, puisque je suis allée jusqu'au doctorat. Le lendemain de ma soutenance de thèse, je me suis dit " J'ai fait ce qu'on attendait de moi, maintenant je peux vivre pour moi "
Alors ce sujet de thèse ?
Moi le mien est un peu capillotracté
MerQuiBrasse a écrit:Ah bah oui, Nantes, avec la mer, c’est ce que je suis le plus contente de retrouver depuis que je suis de nouveau ici! C'est vraiment une chouette ville je trouve, dynamique, agréable et tout et tout. Moi qui étais un peu fâchée avec la ville (overdose due à 7 ans de vie en région parisienne dont 3 dans Paris), ça me réconcilie un peu...)
J'ai eu la chance de visiter Nantes 2 / 3 fois et c'est vrai que c'est une ville agréable entre les nouveaux quais et la rencontre d'un pachyderme de bois
Par contre sur Paris depuis 6 ans, je me sens comme un poisson dans l'eau de mer dans la vie parisienne entre musées, spectacles, concerts etc...
Bon les montagnes me manquent quand même un peu
Jarod- Messages : 21
Date d'inscription : 30/10/2016
Age : 40
Localisation : Le Centre
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Jarod a écrit:Coucou MerQuiBrasse
Je fais une petite escale par ici
Bienvenue à bord!
Jarod a écrit:Oui un peu le même sentiment que toi, la page de la scolarité se termine enfin, on est allé au bout du bout, difficile d'aller encore plus loin...On peut enfin décider seul de ce qu'on veut faire
Alors ce sujet de thèse ?
Moi le mien est un peu capillotracté
Ben, mon sujet de thèse, c'était l'étude des conflits au sein des colonies de fourmis (du point de vue de la théorie de l'évolution)... Oui oui J'en rigole encore! En vrai c'était intéressant, et un peu "hors du commun", c'est sans doute aussi pour ça que ça me plaisait. Je faisais du terrain dans le sud de la France (Banyuls, Argelès), et le sud de l'Espagne (Séville et la parc naturel de Donana), ça c'était vraiment bien! Le reste du temps au labo à Paris était un peu long, j'étais pas fan de biblio ni de rédaction d'articles. Pis bon, surtout, je trouvais pas ça très utile ce que je faisais (c'était de la recherche fondamentale), alors je me voyais pas le faire toute ma vie. Ça et les autres contraintes de la recherche...
Et toi, c'était sur quoi?! Tu fais quoi maintenant, tu n'as pas non plus continué dans la recherche?
Jarod a écrit:J'ai eu la chance de visiter Nantes 2 / 3 fois et c'est vrai que c'est une ville agréable entre les nouveaux quais et la rencontre d'un pachyderme de bois
Par contre sur Paris depuis 6 ans, je me sens comme un poisson dans l'eau de mer dans la vie parisienne entre musées, spectacles, concerts etc...
Bon les montagnes me manquent quand même un peu
J'ai voulu aller saluer l'éléphant de ta part aujourd'hui (pis aussi de la mienne parce que ça fait ben ben longtemps que je l'ai pas vu), mais finalement non... Je vais attendre de garder mes neveux pour y aller avec eux.
Ah! Paris... Pendant plusieurs années, je ne voulais plus en entendre parler! Mais maintenant j'ai presque un brin de nostalgie... Pour la culture, comme tu dis. Et puis pour l'ouverture d'esprit, la diversité des personnes qu'on y croise ou rencontre, les découvertes incessantes... J'y ai passé de bons moments, mais à la fin je ne supportais plus le bruit, le monde, et la pollution. Surtout le bruit en fait.
Les montagnes? Lesquelles? Quand j'habitais à Paris justement, j'allais de temps en temps dans les Alpes (je n'y étais jamais allée avant, depuis Nantes on va plutôt dans les Pyrénées), ça me faisait un bien fou!! Ça aussi ça me manque. Bon ok, je suis nostalgique en ce moment...
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Ah pas mal en effetMerQuiBrasse a écrit: l'étude des conflits au sein des colonies de fourmis
Je me débrouille pas mal avec le mien aussi !! Quand j'ai dit capilotracté, j'en étais pas loin : la détection des cheveux dans une photoMerQuiBrasse a écrit: Et toi, c'était sur quoi?! Tu fais quoi maintenant, tu n'as pas non plus continué dans la recherche?
J’avais pas beaucoup de déplacements pour mes recherches mais j'ai eu la chance de pouvoir voyager pour les conférences, Bucarest, San Diego et Hong Kong
Chercher pour chercher c'était pas suffisamment pour moi... à un moment il fallait pouvoir trouver un peu !!
Non surtout je voulais plus de concret que juste la recherche fondamentale en effet et le milieu universitaire
D'où mon exil parisien !!
Tu lui feras la bise la prochaine fois mais sans faute !!MerQuiBrasse a écrit: J'ai voulu aller saluer l'éléphant de ta part aujourd'hui
J'ai habité pendant plus de 20 ans entre Grenoble (Gre pour les locaux) et Chambéry (Chambé)MerQuiBrasse a écrit: Les montagnes? Lesquelles?
Au pieds d'un des meilleurs spots de parapentes au monde et théâtre chaque année de la fête du Vol Libre, la Coupe Icare
Et bien sûr un super spot si tu es sportive : vélos, randonnées, ski ...
Tu étais allée où dans les Alpes ?
Jarod- Messages : 21
Date d'inscription : 30/10/2016
Age : 40
Localisation : Le Centre
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Jarod a écrit:Tu étais allée où dans les Alpes ?
Entre Gre et Chambé... À Allevard, plus précisément. Je connaissais du monde là-bas. On allait se promener aux alentours: randonnées avec, en hiver, quelques descentes en "galette" (ce truc tout plat en plastique qu'a la forme d'une galettière, et qui glisse si bien sur la neige)... Trop bien!!
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Bienvenue Merquibrasse.
Je connais bien les alpes, je suis savoyarde d'origine et j'ai travaillé un moment à Saint Hilaire du Touvet chez les personnes handicapées physiques. La montagne me manque.
Je connais bien les alpes, je suis savoyarde d'origine et j'ai travaillé un moment à Saint Hilaire du Touvet chez les personnes handicapées physiques. La montagne me manque.
Colane- Messages : 27
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : sud Touraine
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Merci Colane, et bienvenue à toi aussi!
La Touraine, c'est sympa aussi (je connais un peu Tours et j'ai de la famille à Montbazon)... Tu t'y plais?
La Touraine, c'est sympa aussi (je connais un peu Tours et j'ai de la famille à Montbazon)... Tu t'y plais?
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
MerQuiBrasse a écrit:Merci Colane, et bienvenue à toi aussi!
La Touraine, c'est sympa aussi (je connais un peu Tours et j'ai de la famille à Montbazon)... Tu t'y plais?
J'ai beaucoup de mal à vivre ici car je suis une montagnarde, en fait je n'ai pas choisi de vivre ici, c'est un concours de circonstances.
Colane- Messages : 27
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : sud Touraine
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Ah voilà! Je ne pouvais pas te répondre sur ma présentation avant d'avoir lu la tienne Sincèrement, j'ai trop aimé tous les sujets que tu y abordes et j'avais juste besoin de lire ta présentation avant d'aller plus loin! C'est maintenant chose faite (même si je ne suis pas sûre d'avoir le temps de te répondre ce soir)!
J'ai l'impression de bien comprendre ce que tu as vécu. Ma compréhension, c'est que: pendant tes études, tu pouvais te concentrer sur ton côté intellectuel et laisser ton émotivité de côté? Et peut-être que même si tu te sentais inadaptée dans le milieu universitaire parfois, tu laissais ça de côté en te disant que ça irait mieux quand tu serais «vraiment à ta place»?
Mais ensuite, quand tu es retournée «dans la vie» et que tu cherchais à trouver ta place et t'intégrer dans un milieu qui aurait dû te convenir, tu t'es prise un mur? Est-ce que ma compréhension est bonne?
Je suis désolée d'apprendre que tu souffres de la dépression, MerQuiBrasse. Mais si tu veux mon avis, c'est en fait positif que tu passes par là. Selon moi, tu ne pouvais pas continuer à faire taire ton émotivité au profit de ta réflexion intellectuelle. Tu es les deux, et c'est jamais très sain de faire taire (inconsciemment ou pas) une partie de soi. (Et je dis pas ça en jugeant hein, c'est juste ma propre expérience qui parle: je serais devenue un monstre si j'avais continué à tout rationnaliser!)
Bref, je pense que tu es en train de déconstruire pour reconstruire et que c'est super. C'est sans doute difficile, mais courage
À très bientôt, chère écolo
P.S. Ton sujet de thèse, il me semble carrément fascinant! Il faudra vraiment que tu me fasses un résumé un jour!
Suite à ça… patatras !! Après une année et demie de découverte du milieu " alternatif " (en faisant du wwoofing en France, notamment), la dépression m'est tombée dessus. Car même là, dans ce milieu qui me ressemblait, où je me découvrais, je ne parvenais pas à m'intégrer vraiment, à me sentir bien, à mettre en place un projet personnel et/ou professionnel.
J'ai l'impression de bien comprendre ce que tu as vécu. Ma compréhension, c'est que: pendant tes études, tu pouvais te concentrer sur ton côté intellectuel et laisser ton émotivité de côté? Et peut-être que même si tu te sentais inadaptée dans le milieu universitaire parfois, tu laissais ça de côté en te disant que ça irait mieux quand tu serais «vraiment à ta place»?
Mais ensuite, quand tu es retournée «dans la vie» et que tu cherchais à trouver ta place et t'intégrer dans un milieu qui aurait dû te convenir, tu t'es prise un mur? Est-ce que ma compréhension est bonne?
Je suis désolée d'apprendre que tu souffres de la dépression, MerQuiBrasse. Mais si tu veux mon avis, c'est en fait positif que tu passes par là. Selon moi, tu ne pouvais pas continuer à faire taire ton émotivité au profit de ta réflexion intellectuelle. Tu es les deux, et c'est jamais très sain de faire taire (inconsciemment ou pas) une partie de soi. (Et je dis pas ça en jugeant hein, c'est juste ma propre expérience qui parle: je serais devenue un monstre si j'avais continué à tout rationnaliser!)
Bref, je pense que tu es en train de déconstruire pour reconstruire et que c'est super. C'est sans doute difficile, mais courage
À très bientôt, chère écolo
P.S. Ton sujet de thèse, il me semble carrément fascinant! Il faudra vraiment que tu me fasses un résumé un jour!
*M*- Messages : 47
Date d'inscription : 04/01/2017
Localisation : Montréal, Québec
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
*M* a écrit:J'ai l'impression de bien comprendre ce que tu as vécu. Ma compréhension, c'est que: pendant tes études, tu pouvais te concentrer sur ton côté intellectuel et laisser ton émotivité de côté?
Je ne dirais pas les choses comme ça. Ma compréhension actuelle est que de graves traumatismes que j'ai vécus enfant m'ont coupée de mes émotions (via le phénomène de dissociation, il y a un post sur le sujet https://www.zebrascrossing.net/t28115-la-dissociation-ca-vous-parle?highlight=dissociation si ça t'intéresse ). Mon refuge a été de verser dans la chose intellectuelle, et c'est comme ça que je m'en suis sortie. Ça a marché jusqu'à la fin de ma thèse car j'évitais de me poser des questions sur moi, ma vie, ma satisfaction, tout ça. Ensuite je suis sortie du cadre de l'université et je suis partie à l'aventure, c'est là que les choses se sont gâtées parce que j'ai été confrontée à d'autres parties de moi-même, à mes limites, à mes envies et mon incapacité à les réaliser...
*M* a écrit:Et peut-être que même si tu te sentais inadaptée dans le milieu universitaire parfois, tu laissais ça de côté en te disant que ça irait mieux quand tu serais «vraiment à ta place»?
En fait je me sentais à ma place dans le milieu universitaire. J'avais tout misé sur ma réussite scolaire donc y avait intérêt que je réussisse... Pendant ma thèse, je n'ai pas douté une seule fois que j'irais au bout. Par contre, dès le début j'ai cherché ce que je pourrais faire d'autre que de la recherche...
*M* a écrit:Mais ensuite, quand tu es retournée «dans la vie» et que tu cherchais à trouver ta place et t'intégrer dans un milieu qui aurait dû te convenir, tu t'es prise un mur? Est-ce que ma compréhension est bonne?
Mais l'université c'est la vie! Sérieusement, je n'avais pas l'impression de ne pas être dans la vie quand j'y étais. Seulement effectivement, j'ai ressenti certains manques et pas mal de déceptions qui ont fait que j'ai décidé de faire autre chose ensuite. J'ai pensé au départ que le milieu alternatif me convenait, et effectivement je me suis pris un mur quand j'ai constaté que je ne parvenais pas à y prendre vraiment ma place. Aujourd'hui, je pense qu'il y a des choses qui me conviennent dans chacun de ces milieux, et je souhaite faire un pont entre les deux en créant ma propre activité, qui serait tournée à la fois vers l'écologie scientifique et l'écologie pratique.
J'espère avoir éclairé ta compréhension des choses. Merci pour tes questions, elles m'aident à y voir un peu plus clair sur mon propre parcours
*M* a écrit:Je suis désolée d'apprendre que tu souffres de la dépression, MerQuiBrasse. Mais si tu veux mon avis, c'est en fait positif que tu passes par là. Selon moi, tu ne pouvais pas continuer à faire taire ton émotivité au profit de ta réflexion intellectuelle. Tu es les deux, et c'est jamais très sain de faire taire (inconsciemment ou pas) une partie de soi. (Et je dis pas ça en jugeant hein, c'est juste ma propre expérience qui parle: je serais devenue un monstre si j'avais continué à tout rationnaliser!)
Je suis d'accord avec toi sur le côté positif de la dépression, lorsqu'on arrive à faire un travail sur soi. C'est "grâce" à cette dépression que j'ai retrouvé le souvenir de mes traumatismes d'enfant et que j'en ai compris les conséquences sur ma vie. C'est aussi grâce à elle que j'en suis arrivée à me reconnaître dans la douance. Je pense que tout cela est primordial pour moi, et j'ai d'ailleurs misé dessus en faisant beaucoup de travail sur moi, avec diverses méthodes.
Pour autant, je pense aussi que la dépression est une maladie, qu'il est parfois (très) difficile de soigner. Je pense que j'ai beaucoup avancé depuis 5 ans, je me sens maintenant "prête à guérir", à revenir dans la société, à y prendre ma place, de fil en aiguille. Et pourtant... ça coince. Les émotions sont trop fortes, je ne parviens pas à les contrôler. Je fais des crises d'angoisses qui débarquent sans prévenir. Elles n'arrivent pas quand je suis face aux gens (j'ai donc quand même un certain contrôle dessus), mais parfois je dois partir parce que je me sens trop mal, et dès que je suis seule la crise arrive (j'ai acquis la capacité de faire des crises d'angoisse en conduisant, je me demande si c'est très prudent ). Même sans crises d'angoisse, le sentiment de tristesse est trop grand, la fatigue aussi, et parfois je m'énerve sans bonne raison, juste parce que je suis trop sur les nerfs.
Tout ça pour dire que j'ai besoin d'aide pour franchir l'étape qui me permettra d'aller suffisamment bien pour pouvoir travailler à nouveau (je vise un temps partiel pour commencer). J'ai un RDV avec une psychiatre qui pratique l'hypnose (c'est recommandé pour traiter les angoisses dues à des traumatismes) dans 10 jours, ça fait plus de deux mois que je l'attends ce RDV, et je peux te dire que je stresse! Si cette psychiatre ne me convient pas ou ne peut pas m'aider (ces deux cas me sont déjà arrivés), je ne sais pas comment je ferai car je sens que je ne peux pas me sortir seule du trop-plein émotionnel dans lequel je suis. Alors je croise les doigts...
*M* a écrit:Bref, je pense que tu es en train de déconstruire pour reconstruire et que c'est super. C'est sans doute difficile, mais courage
À très bientôt, chère écolo
Merci pour le courage, je prends!
*M* a écrit:P.S. Ton sujet de thèse, il me semble carrément fascinant! Il faudra vraiment que tu me fasses un résumé un jour!
J'en ai dit un peu plus sur un autre fil, je te copie ça ci-dessous
- Quelques infos en plus sur mon sujet de thèse:
- Et bien j'ai travaillé sur les conflits au sein des colonies de fourmis, chez deux espèces méditerranéennes qui se reproduisent de façon assez particulière, en scindant la colonie en plusieurs nouvelles colonies (au lieu des traditionnels vols nuptiaux, qui conduisent les reines survivantes (y en a très peu, les pauvres) à fonder une nouvelle colonie toute seules). J'ai donc essayé de savoir comment les nouvelles reines étaient choisies (il y en a plus de produites que nécessaire), à combien de nouvelles colonies la reproduction aboutissait chez ces deux espèces, et autres questions liées.
C'était de l'écologie comportementale dans le sens où tous les questionnements étaient tournés vers la compréhension des mécanismes évolutifs sous-jacents, alors que l'éthologie est plus descriptive et fonctionnelle. Moi, j'aime bien les "pourquoi" alors je préférais... Ce que j'aimais bien dans mon sujet de thèse, c'est que les questionnements théoriques étaient assez complexes (le fonctionnement des sociétés d'insectes est assez fascinant je trouve), sans être trop casse-tête non plus. Et puis il mettait à mal l'idée reçue selon laquelle les sociétés d'insectes fonctionnement parfaitement bien, sans conflits, avec une reine-mère qui régente tout son petit monde: belle projection des humains que nous sommes...
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Salut MerQuiBrasse,
Je pense que j'écris seulement pour me défouler: je viens de passer la dernière heure à t'écrire un long message de réponse et quand j'ai cliqué sur ''envoyer''... ben j'avais été déconnectée du site et j'ai tout perdu!
Bon, je suis sûre que c'est arrivé à tout le monde ici au moins une fois et que, maintenant, tout le monde prend la peine de copier son message au cas où... Mais en ce moment même, je suis vraiment frustrée!! (haha je me fous de ma gueule mais rrrrrrrrrrrrrrrrrrr)
Alors tu m'excuseras, mais je suis vraiment trop frustrée en ce moment pour tout recommencer!
À demain sans doute
P.S. Et là au bout d'une demi-heure et l'aide généreuse de mon copain, je viens de retrouver la moitié, mais bon je suis trop énervée quand même
Je pense que j'écris seulement pour me défouler: je viens de passer la dernière heure à t'écrire un long message de réponse et quand j'ai cliqué sur ''envoyer''... ben j'avais été déconnectée du site et j'ai tout perdu!
Bon, je suis sûre que c'est arrivé à tout le monde ici au moins une fois et que, maintenant, tout le monde prend la peine de copier son message au cas où... Mais en ce moment même, je suis vraiment frustrée!! (haha je me fous de ma gueule mais rrrrrrrrrrrrrrrrrrr)
Alors tu m'excuseras, mais je suis vraiment trop frustrée en ce moment pour tout recommencer!
À demain sans doute
P.S. Et là au bout d'une demi-heure et l'aide généreuse de mon copain, je viens de retrouver la moitié, mais bon je suis trop énervée quand même
*M*- Messages : 47
Date d'inscription : 04/01/2017
Localisation : Montréal, Québec
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Aaaaargh, je suis désolée pour toi!
J'ai lu plusieurs messages qui évoquaient des dysfonctionnements du forum hier soir.
J'espère que tu auras le courage de réécrire la deuxième moitié car je suis curieuse!
À bientôt!
J'ai lu plusieurs messages qui évoquaient des dysfonctionnements du forum hier soir.
J'espère que tu auras le courage de réécrire la deuxième moitié car je suis curieuse!
À bientôt!
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
(Voici donc ce fameux message perdu et à moitié retrouvé!)
Bon, c'est malin... Maintenant que j'ai entamé une conversation avec toi sur deux fils différents, je ne sais plus où te répondre! Si tu me permets, et bien que ce soit un peu lourd, je pense que je vais répondre aux deux endroits: ça risque tout de même d'être plus simple!
Tout d'abord, pardonne-moi: je n'avais pas enregistré que tu es en dépression depuis 5 ans. Évidemment, dans ce contexte, tu fais bien de nuancer le côté «positif» de la maladie. Je pense cependant bien comprendre quand tu dis que ''Ça coince''. C'est pas parce qu'on se sent prêt à aller mieux que le reste coule naturellement et parfois c'est très frustrant! Et même quand le travail psycho a bien été fait et tout et tout, les réactions sont souvent quasi-instinctives et non-contrôlables... c'est malheureusement souvent le cas avec tout ce qui est lié aux traumatismes...
D'où le fait que je trouve géniale ta démarche d'aller voir une psychiatre qui fait de l'hypnose! C'est vrai que c'est particulièrement approprié! Je te souhaite que ça fonctionne avec elle et que tu puisses entrer dans une nouvelle étape! Tu nous/me tiendras au courant, dis? Sinon, je sais pas à quel point c'est connu en France ou non, mais on m'a dit beaucoup de bien aussi de l'IMO ou l'EMDR. Ça a l'air un peu de n'importe quoi à première vue, mais c'est aussi reconnu pour les traumatismes. Je connais deux personnes que ça a bien aidé (et je tenterai peut-être ma chance un jour). Bref, peut-être une piste de plus pour toi?
Et si je peux me permettre un truc, sans vouloir faire la morale gnangnan... Je sais que, parfois, j'oublie d'être indulgente avec moi-même. Donc je ne sais pas si c'est ton cas aussi, mais rappelle-toi que tu as vécu au moins une vingtaine d'années sans tes émotions. C'est juste normal que tu ne parviennes pas facilement à gérer ce que tu as enfoui tant d'années : tu es en apprentissage dans un contexte salement déstabilisant! Donc ne te culpabilise pas trop : indulgence, indulgence.
(À partir d'ici ça risque de se gâter, car c'est moi qui essaie de réécrire ce que j'ai perdu hier )
Ensuite, merci pour tes explications sur ton passé et ta vie. Je peux me permettre de te demander quelques précisions? Tu dis:
et
Je me demande quels sont les manques et déceptions que tu as ressentis dans le milieu universitaire? Quand je parlais de se sentir inadaptée, je ne pensais pas aux capacités intellectuelles, mais plutôt aux relations avec les autres peut-être? Ou autres difficultés? Je te pose cette question parce que je me demande s'il y a un lien entre ce que tu as vécu ensuite dans le milieu alternatif? Un bref aperçu de ce à quoi tu allais être confrontée, ou c'était sur deux registres complètement différents?
Cette question m'en amène une autre. Si tu veux en parler, peux-tu préciser «tes limites, tes envies et ton incapacité à les réaliser» et ce sentiment de ne pas «parvenir à ta prendre ta place» vécus dans le milieu alternatif? (Entretemps, j'ai lu le sujet sur la dissociation. Peut-être que tes limites sont ce que tu décris sur ce fil? (Au passage, sujet très intéressant, merci!))
Je te pose cette question car je n'arrive pas à bien comprendre si tes freins proviennent de tes relations/enjeux avec les autres, ou de la relation que tu as avec toi-même. C'est sans doute un peu des deux, mais je serais curieuse d'en lire plus à ce sujet.
(Sinon, t'as raison : l'université c'est aussi la vie, haha! J'avoue que, quand j'y étais, je ne voyais pas les choses comme ça car j'idéalisais vraiment mon futur travail. Cela dit, j'ai l'impression que le cadre y est tout de même différent : plus intellectuel, donc plus accueillant aussi peut-être? En tout cas chez moi, l'esprit critique y est beaucoup plus valorisé que dans la société en général. Mais bon, c'est pas très pertinent pour toi tout ça et je m'égare! )
Je crois que c'est tout! Je sais que ça fait beaucoup de questions, et personnelles en plus, alors sens-toi bien à l'aise d'y répondre ou pas. Tu m'as l'air d'une fille intéressante et j'aime toujours en apprendre plus sur le riche vécu de chacun, mais surtout pas de pression ou d'indiscrétion!
Pour conclure, j'ai simplement envie de t'envoyer d'autre courage, si ça peut vouloir dire quelque chose. Je n'ai jamais fait de crises d'angoisse, alors je peux seulement imaginer à quel point ça doit être atroce... (Cela dit, euh NON ça ne semble pas prudent de conduire en même temps... Mais chapeau pour la maitrise, quand même! ) Toutefois, la tristesse et la fatigue plus grandes que soi, je connais alors je t'envoie aussi plein de compassion.
Mais sincèrement : à te lire, à ressentir ton intelligence, ta sensibilité et voir ce que tu entreprends pour t'en sortir, tout mon instinct me dit que tu vas parvenir à trouver un mieux-être.
Accroche-toi solidement au mât pendant la tempête, MerQuiBrasse!
Bon, c'est malin... Maintenant que j'ai entamé une conversation avec toi sur deux fils différents, je ne sais plus où te répondre! Si tu me permets, et bien que ce soit un peu lourd, je pense que je vais répondre aux deux endroits: ça risque tout de même d'être plus simple!
Tout d'abord, pardonne-moi: je n'avais pas enregistré que tu es en dépression depuis 5 ans. Évidemment, dans ce contexte, tu fais bien de nuancer le côté «positif» de la maladie. Je pense cependant bien comprendre quand tu dis que ''Ça coince''. C'est pas parce qu'on se sent prêt à aller mieux que le reste coule naturellement et parfois c'est très frustrant! Et même quand le travail psycho a bien été fait et tout et tout, les réactions sont souvent quasi-instinctives et non-contrôlables... c'est malheureusement souvent le cas avec tout ce qui est lié aux traumatismes...
D'où le fait que je trouve géniale ta démarche d'aller voir une psychiatre qui fait de l'hypnose! C'est vrai que c'est particulièrement approprié! Je te souhaite que ça fonctionne avec elle et que tu puisses entrer dans une nouvelle étape! Tu nous/me tiendras au courant, dis? Sinon, je sais pas à quel point c'est connu en France ou non, mais on m'a dit beaucoup de bien aussi de l'IMO ou l'EMDR. Ça a l'air un peu de n'importe quoi à première vue, mais c'est aussi reconnu pour les traumatismes. Je connais deux personnes que ça a bien aidé (et je tenterai peut-être ma chance un jour). Bref, peut-être une piste de plus pour toi?
Et si je peux me permettre un truc, sans vouloir faire la morale gnangnan... Je sais que, parfois, j'oublie d'être indulgente avec moi-même. Donc je ne sais pas si c'est ton cas aussi, mais rappelle-toi que tu as vécu au moins une vingtaine d'années sans tes émotions. C'est juste normal que tu ne parviennes pas facilement à gérer ce que tu as enfoui tant d'années : tu es en apprentissage dans un contexte salement déstabilisant! Donc ne te culpabilise pas trop : indulgence, indulgence.
(À partir d'ici ça risque de se gâter, car c'est moi qui essaie de réécrire ce que j'ai perdu hier )
Ensuite, merci pour tes explications sur ton passé et ta vie. Je peux me permettre de te demander quelques précisions? Tu dis:
En fait je me sentais à ma place dans le milieu universitaire. J'avais tout misé sur ma réussite scolaire donc y avait intérêt que je réussisse.
et
Mais l'université c'est la vie! Razz Sérieusement, je n'avais pas l'impression de ne pas être dans la vie quand j'y étais. Seulement effectivement, j'ai ressenti certains manques et pas mal de déceptions qui ont fait que j'ai décidé de faire autre chose ensuite.
Je me demande quels sont les manques et déceptions que tu as ressentis dans le milieu universitaire? Quand je parlais de se sentir inadaptée, je ne pensais pas aux capacités intellectuelles, mais plutôt aux relations avec les autres peut-être? Ou autres difficultés? Je te pose cette question parce que je me demande s'il y a un lien entre ce que tu as vécu ensuite dans le milieu alternatif? Un bref aperçu de ce à quoi tu allais être confrontée, ou c'était sur deux registres complètement différents?
Cette question m'en amène une autre. Si tu veux en parler, peux-tu préciser «tes limites, tes envies et ton incapacité à les réaliser» et ce sentiment de ne pas «parvenir à ta prendre ta place» vécus dans le milieu alternatif? (Entretemps, j'ai lu le sujet sur la dissociation. Peut-être que tes limites sont ce que tu décris sur ce fil? (Au passage, sujet très intéressant, merci!))
Je te pose cette question car je n'arrive pas à bien comprendre si tes freins proviennent de tes relations/enjeux avec les autres, ou de la relation que tu as avec toi-même. C'est sans doute un peu des deux, mais je serais curieuse d'en lire plus à ce sujet.
(Sinon, t'as raison : l'université c'est aussi la vie, haha! J'avoue que, quand j'y étais, je ne voyais pas les choses comme ça car j'idéalisais vraiment mon futur travail. Cela dit, j'ai l'impression que le cadre y est tout de même différent : plus intellectuel, donc plus accueillant aussi peut-être? En tout cas chez moi, l'esprit critique y est beaucoup plus valorisé que dans la société en général. Mais bon, c'est pas très pertinent pour toi tout ça et je m'égare! )
Je crois que c'est tout! Je sais que ça fait beaucoup de questions, et personnelles en plus, alors sens-toi bien à l'aise d'y répondre ou pas. Tu m'as l'air d'une fille intéressante et j'aime toujours en apprendre plus sur le riche vécu de chacun, mais surtout pas de pression ou d'indiscrétion!
Pour conclure, j'ai simplement envie de t'envoyer d'autre courage, si ça peut vouloir dire quelque chose. Je n'ai jamais fait de crises d'angoisse, alors je peux seulement imaginer à quel point ça doit être atroce... (Cela dit, euh NON ça ne semble pas prudent de conduire en même temps... Mais chapeau pour la maitrise, quand même! ) Toutefois, la tristesse et la fatigue plus grandes que soi, je connais alors je t'envoie aussi plein de compassion.
Mais sincèrement : à te lire, à ressentir ton intelligence, ta sensibilité et voir ce que tu entreprends pour t'en sortir, tout mon instinct me dit que tu vas parvenir à trouver un mieux-être.
Accroche-toi solidement au mât pendant la tempête, MerQuiBrasse!
*M*- Messages : 47
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Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Merci beaucoup pour tes encouragements, *M*, ça m'a beaucoup touchée!
Je te réponds dans les jours qui viennent, le temps de réfléchir à tout ça...
Je te réponds dans les jours qui viennent, le temps de réfléchir à tout ça...
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
*M* a écrit:D'où le fait que je trouve géniale ta démarche d'aller voir une psychiatre qui fait de l'hypnose! C'est vrai que c'est particulièrement approprié! Je te souhaite que ça fonctionne avec elle et que tu puisses entrer dans une nouvelle étape! Tu nous/me tiendras au courant, dis? Sinon, je sais pas à quel point c'est connu en France ou non, mais on m'a dit beaucoup de bien aussi de l'IMO ou l'EMDR.
Oui, je te/vous tiendrai au courant, avec plaisir! Je connais aussi l'EMDR, c'est d'abord cette pratique que j'ai recherchée, mais les choses ont fait que j'ai finalement trouvé cette psychiatre qui pratique l'hypnose. Et ce n'est peut-être pas plus mal car d'après ce que j’ai lu et ce qu'on m'a dit, l'EMDR peut provoquer de fortes réactions émotionnelles, qu'il faut donc pouvoir gérer. Et à vrai dire, j'ai (eu) ma dose de fortes émotions, et je cherche plutôt à fortement les réduire... Je ne me suis pas énormément renseignée sur l'hypnose, mais ma cousine qui est interne en psychiatrie et est très cartésienne m'en a parlé avec enthousiasme, donc je lui fais confiance.
*M* a écrit:Et si je peux me permettre un truc, sans vouloir faire la morale gnangnan... (...) Donc ne te culpabilise pas trop : indulgence, indulgence.
Je ne trouve pas que ce soit de la morale gnangnan! C'est le genre de choses que je me répète périodiquement, puisque j'ai une forte tendance à me culpabiliser et à être exigeante envers moi-même... En plus c'est tout à fait d'actualité donc merci pour ta piqûre de rappel!
*M* a écrit:Je me demande quels sont les manques et déceptions que tu as ressentis dans le milieu universitaire? Quand je parlais de se sentir inadaptée, je ne pensais pas aux capacités intellectuelles, mais plutôt aux relations avec les autres peut-être? Ou autres difficultés? Je te pose cette question parce que je me demande s'il y a un lien entre ce que tu as vécu ensuite dans le milieu alternatif? Un bref aperçu de ce à quoi tu allais être confrontée, ou c'était sur deux registres complètement différents?
Quand j'ai écris ça, je pensais à ce que j'ai ressenti pendant ma thèse, et donc ces manques et déceptions étaient vis-à-vis de la science et de la recherche. Je me suis rendue compte que l'idéal scientifique que je m'étais forgé durant ma scolarité était loin loin loin... de la réalité. J'ai halluciné devant les approximations lors des expérimentations, devant le faible niveau des chercheurs (de biologie en tous cas) en statistiques (alors que c'est ce qui permet les conclusions qui sont faites!), et aussi devant l'apparente inutilité de ce que nous étudiions. Au niveau des manques, je dirais que c'était le manque d'encadrement puisque les cinq années d'université qui précèdent semblent avoir pris soin de ne pas nous préparer au travail de recherche qui logiquement, dans un assez grand nombre de cas, s'ensuit...
Tiens, je sens que ça m'énerve encore ce dernier point! Disons que quand on arrive en thèse, on a quand même 20 ans d'école derrière soi, donc ça fait un petit peu mal de découvrir qu'on ne maîtrise pas assez bien l'anglais (pour lire et écrire les articles scientifiques) ni les statistiques (oui, j'insiste) ni le design expérimental (à peine si on m'en a parlé de toutes mes années de fac, et d'un coup il faut que j'invente des expériences de haut niveau, fastoche!)... Bref, je me suis rendue compte que toutes ces années à bachoter à la fac ne m'avaient pas bien préparée à ce métier, et ça m'a à la fois déstabilisée et énervée. Je vais garder la critique de système scolaire français pour une autre fois sinon on y est encore demain (voire après-demain)...
Pour ce qui est de mes relations avec les autres, en fait c'est pendant ma thèse que je me suis sentie le mieux avec les autres. Je me suis fait de vrais amis et beaucoup de connaissances pendant ces quelques années, c'était vraiment chouette. Les copains du labo (plusieurs zèbres parmi eux) m'ont d'ailleurs bien aidée à me dépatouiller avec tout ce que je ne savais pas (bien) faire... Par contre, les années universitaires qui ont précédé ont été beaucoup moins fastes de ce côté-là, et je me suis sentie souvent seule. Hasard des rencontres ou effet de l'environnement (grandes promos qui favorisent l'anonymat vs petit labo), je ne sais pas...
*M* a écrit:Cette question m'en amène une autre. Si tu veux en parler, peux-tu préciser «tes limites, tes envies et ton incapacité à les réaliser» et ce sentiment de ne pas «parvenir à ta prendre ta place» vécus dans le milieu alternatif? (Entretemps, j'ai lu le sujet sur la dissociation. Peut-être que tes limites sont ce que tu décris sur ce fil? (Au passage, sujet très intéressant, merci!))
Disons que jusque là j'étais sérieuse et très terre à terre, je ne me posais pas de questions sur mon avenir ni sur ma vie en général, je suivais mon intuition pour mes études et mon futur boulot et voilà. Ensuite, une fois dans le milieu alternatif, j'ai découvert plein de choses et ça m'a ouvert de nouveaux horizons. C'était comme la caverne d'Ali Baba! Tout me faisait envie! Un peu comme ce que tu décris sur le fil de ta présentation je crois. Dès le départ j'ai eu envie de travailler dans l'agriculture, bio bien sûr, sur une ferme collective (idéaux idéaux...). En moins d'un an, je suis allée sur une dizaine de lieux en wwoofing (des fermes, mais aussi des particuliers), puis j'ai participé à une formation de 4 mois au travail coopératif, au sein d'un réseau qui s'appelle REPAS (Réseau d'Échanges et de Pratiques Alternatives et Solidaires). Cette formation consistait surtout en des immersions dans des entreprises coopératives (GAEC, SCOP, associations), et en une période de "groupe-action", où plusieurs apprenants devaient menaient à bien un travail au sein d'une des structures du réseau, et aussi vivre ensemble (donc organiser à la fois leur travail et leur vie collectifs). C'était une formation très expérimentale...
Après tout ça, j'étais un peu étourdie et je ne savais plus trop ce que je voulais faire. Je m'étais rendue compte que l'agriculture c'était hyper dur physiquement (surtout le maraîchage, qui m'attirait au départ), et que le collectif c'était hyper dur moralement. Il faut dire que je ne me suis pas entendue avec les personnes de mon groupe-action et que ça a été une expérience vraiment difficile. Mais même quand je m'entendais bien avec les autres, je ressentais beaucoup de fatigue et j'avais souvent besoin de prendre le large, de m'isoler. J'ai ainsi pris conscience de mes limites. En même temps, toutes ces expériences, et d'autres rencontres qui ont suivi, m'avaient vraiment ouvert le champ des possibles, m'avaient donné envie de faire plein de choses, d'expérimenter, de créer, d'innover... C'était donc à la fois riche et enthousiasmant, et épuisant et frustrant. Je me suis rendue compte que je n'étais pas en mesure de réaliser mes envies, de mettre en oeuvre un projet professionnel (qu'en outre j'avais du mal à définir) et c'est donc quelques mois après la fin de cette formation au travail coopératif que ma dépression a commencé.
Avec tout ça, bien sûr, j'avais le sentiment de ne pas trouver ma place. J'ai fait la formation avec l'espoir de trouver un lieu auquel m'intégrer, mais ça n'a pas été le cas, et au contraire ça m'a plutôt découragée du collectif/coopératif. J'ai mis beaucoup de temps à digérer tout ça, et aujourd'hui encore j'ai quelques ballonnements je crois... J'ai vécu des rencontres fortes et enrichissantes (mais toujours éphémères), et en même temps je n'ai pas trouvé ma place. C'est donc que les problèmes venaient de moi (ce que je savais déjà plus ou moins, mais là ça m'est vraiment tombé dessus). C'est pour ça qu'ensuite j'ai entamé un gros travail sur moi, pour aller découvrir ce qui me bloquait dans mon rapport aux autres et m'empêchait de construire ma vie. Maintenant je sais ce qui me bloquait et me bloque encore, il me reste à trouver comment débloquer...
*M* a écrit:Je te pose cette question car je n'arrive pas à bien comprendre si tes freins proviennent de tes relations/enjeux avec les autres, ou de la relation que tu as avec toi-même. C'est sans doute un peu des deux, mais je serais curieuse d'en lire plus à ce sujet.
Je dirais que ça vient avant tout de ma relation à moi-même, mais que ça rejaillit sur mes relations avec les autres. Je m'intègre généralement assez bien, j'aime assez facilement les gens, mais malgré cela je me sens souvent mal au milieu des autres. J'ai facilement l'impression de ne pas faire partie du groupe, voire même d'en être exclue. Je suis très inhibée quand je suis avec une ou des personne(s) que je ne connais pas, et de façon générale quand je suis dans un groupe. Effectivement, cela a à voir avec la dissociation! J'avais fait le lien avec les traumatismes, bien sûr, et avec la peur qui en découle. Mais je n'avais pas vraiment fait le lien avec le phénomène de dissociation. Pourtant, c'est bien ce mécanisme qui m'exclut, qui me fait me sentir à part, me fait perdre mes pensées, émotions et sensations, et donc le contact avec les autres. Merci à toi d'avoir fait le lien!
*M* a écrit:Je crois que c'est tout! Je sais que ça fait beaucoup de questions, et personnelles en plus, alors sens-toi bien à l'aise d'y répondre ou pas. Tu m'as l'air d'une fille intéressante et j'aime toujours en apprendre plus sur le riche vécu de chacun, mais surtout pas de pression ou d'indiscrétion!
Ah oui, je crois que j'ai fait un méga-pavé pour répondre à tes questions! Mais j'ai passé la plus grande partie de ma vie à très peu parler de moi, et les dernières années de ma vie à ne faire que travailler sur moi, alors maintenant je suis heureuse de pouvoir partager à la fois mon parcours et mes compréhensions. Si ça t'enrichit aussi, c'est super, parce que de mon côté répondre à tes questions m'aide à y voir encore plus clair!
*M* a écrit:Accroche-toi solidement au mât pendant la tempête, MerQuiBrasse!
Merci encore pour tes encouragements, et j'aime beaucoup cette image!
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Tiens j'avais jamais dit bonjour ici ?
Il y a beaucoup à lire ^^
Je retiens écologie, fourmis, et un coté chaleureux malgré les tempêtes ^^
En amateur de vieux films un peu kitschs, voila un extrait qui te rappellera ta thèse, tiré de "Phase IV", seul film a ma connaissance traitant d'un affrontement hommes/fourmis ^^ (sur un mode assez étrange, faut avouer, mais il y a des scènes de fourmillieres franchement reussies)
Il y a beaucoup à lire ^^
Je retiens écologie, fourmis, et un coté chaleureux malgré les tempêtes ^^
En amateur de vieux films un peu kitschs, voila un extrait qui te rappellera ta thèse, tiré de "Phase IV", seul film a ma connaissance traitant d'un affrontement hommes/fourmis ^^ (sur un mode assez étrange, faut avouer, mais il y a des scènes de fourmillieres franchement reussies)
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Godzilla a écrit:Tiens j'avais jamais dit bonjour ici ?
Tu l'as toujours pas dit!
Godzilla a écrit:Il y a beaucoup à lire ^^
Bah oui, sur les autres fils je me retiens (un peu) mais là j'me lâche... C'est que j'ai toujours aimé écrire moua!
Godzilla a écrit:En amateur de vieux films un peu kitschs, voila un extrait qui te rappellera ta thèse, tiré de "Phase IV", seul film a ma connaissance traitant d'un affrontement hommes/fourmis ^^ (sur un mode assez étrange, faut avouer, mais il y a des scènes de fourmillieres franchement reussies)
Houlàaaa, oui, ça a l'air space! Peut-être que c'est ce film qui a inspiré à Bernard Werber sa trilogie "Les fourmis" dont tous les néophytes que j'ai croisés m'ont parlé quand j'ai évoqué mon sujet de thèse?! D'ailleurs, bravo, tu fais preuve d'une grande originalité avec "Phase IV"!!
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
On va y arriver : Bonjour, bienvenue sur ZC
Je suis notoirement "connu" pour ma crampe de l'écrivain, comme quoi
(Pour Werber, oui, connaissant Phase IV depuis longtemps, j'avais un peu vu le pot aux roses de la trilogie de Werber, au demeurant fort sympathique ^^)
Je suis notoirement "connu" pour ma crampe de l'écrivain, comme quoi
(Pour Werber, oui, connaissant Phase IV depuis longtemps, j'avais un peu vu le pot aux roses de la trilogie de Werber, au demeurant fort sympathique ^^)
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
.
Dernière édition par ortolan le Lun 11 Déc 2017 - 22:30, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Salut MerQuiBrasse!
Je pense que tu as bien raison! On m'a également dit la même chose, avec rêves/cauchemars à profusion et etc. Et en effet, t'as l'air d'avoir eu ton lot de fortes émotions et je pense que l'hypnose est une thérapie plus douce. D'ailleurs, si je sais calculer, ton rendez-vous c'était bien aujourd'hui (mercredi) non? Alors? Le feeling avec la psy était bon, j'espère? (je cherchais un smiley qui croise les doigts, mais pas trouvé!)
Tiens, c'est drôle, je ne suis pas du tout surprise! Zébritude ou pas, j'aurais pu parier que c'était aussi ton cas!
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt tes expériences en collectif, merci. Je vais essayer de répondre de façon intelligible, même si tout ça stimule ma réflexion!
Ça. Tu sais, sur mon fil, quand je te disais ne plus vraiment avoir confiance au système et surtout en ma motivation d'y participer? Il y a des tas de raisons à ce que je ressens, mais je me reconnais aussi dans ce que tu dis. Dans tous les projets qui pourraient me tenter, j'ai toujours l'impression qu'il y a un truc qui cloche... Que le «défaut» du projet me saute rapidement aux yeux. Par exemple, ça me semble très sensé quand tu décris ces limites de l'agriculture et du collectif. Et comme je n'ai pas envie de me crever moralement ou physiquement dans un seul aspect de ma vie...
Et ça a d'ailleurs un lien avec la suite:
Avec notre perfectionnisme, notre hypersensibilité, notre lucidité, notre vision globale du monde, notre conscience de nos limites qui se mélange curieusement à nos envies de tout expérimenter (je parle pas pour tous les zèbres hein, mais je pense que toi et moi on se ressemble là-dessus), est-ce que ça ne devient pas particulièrement difficile de «trouver sa place»? J'ai parfois l'impression que ma place, c'est partout et nulle part à la fois... Ressens-tu quelque chose de semblable? (Bon, je sais que c'est pas particulièrement encourageant ce que je dis là, mais en même temps je suis convaincue qu'il est mieux de savoir où on se situe vraiment...)
Et en même temps, «trouver sa place»... J'ai de plus en plus de difficulté avec ce concept, surtout au niveau professionnel. J'ai l'impression que c'est un truc qui marchait pour les anciennes générations (et encore), mais dans un monde qui tourne si vite et qui multiplie les paradoxes? Peut-être que ça fonctionne pour des gens hein, mais autour de moi je vois plusieurs personnes qui galèrent sérieusement à trouver un sens à leur vie. Alors est-ce qu'on ne donne pas trop d'importance à un concept un peu vide ou trop simpliste? Est-ce qu'on se met pas un peu trop de pression avec ça? Est-ce qu'il faudrait pas se contenter de chercher un équilibre entre ce qui nous fait chier et ce qui nous fait vibrer (et ça, ça s'applique autant au niveau professionnel que personnel)? Accepter les compromis et «trouver sa place» peu à peu, dans différentes sphères de sa vie?
Ce sont des réflexions générales, ça ne s'adresse pas nécessairement à toi! Mais si tu essaies d'imaginer ta place idéale, ça ressemble à quoi?
Ce qui m'amène au prochain point!
et
Je ne te connais pas très bien, mais quand je lis ça, j'ai envie de te dire de faire attention et de te rappeler l'indulgence avec toi-même Si tu vis bel et bien de la dissociation quand tu es avec les autres, oui bien sûr, travaille là-dessus! Mais ne te mets pas tout le fardeau de la responsabilité sur les épaules! Il y a bel et bien des gens qui ne font pas de grands efforts pour inclure les autres, qui prennent toute la place, qui n'ont pas d'empathie ou que sais-je encore!
Par exemple, lorsqu'il m'est arrivé d'avoir vraiment de la difficulté à m'intégrer, c'était souvent avec des gens qui étaient un peu trop focalisés sur leur nombril à mon goût! (note: au Québec on dit «focusser» au lieu de focaliser, je suis contente d'avoir pensé à «traduire» haha!) C'est peut-être la zébritude, mais j'ai l'impression qu'ils ne voient pas ce que je vois. Je pose toujours 1000 questions aux nouvelles personnes que je rencontre, j'essaie de les dégêner lorsqu'elles le sont, de faire parler la personne qui reste un peu plus silencieuse... Mais est-ce que c'est la norme? Non!
Donc encore une fois, les choses sont nuancées: oui, on doit faire un travail pour prendre notre place et nous intégrer quand c'est plus difficile, malgré notre peur de l'agression, du rejet, etc. Mais ce n'est pas toujours entièrement notre faute non plus, non? Et maintenant que je sais que tu es aussi une pro en culpabilisation (fil de danslesétoiles), est-ce que tu penses que ça te concerne?
En concluant, tu m'excuseras si je me perds un peu dans de grandes généralités dans ce message! J'espère n'avoir rien oublié et ne pas avoir noyé ton propos! Mais je trouve intéressant de faire des allers-retours entre l'expérience personnelle et le monde en général (même s'il est toujours analysé à partir d'une expérience personnelle... mais bon, on va pas chipoter là!). Après tout, les deux sont intimement liés, non?
Je connais aussi l'EMDR (...) Et ce n'est peut-être pas plus mal car d'après ce que j’ai lu et ce qu'on m'a dit, l'EMDR peut provoquer de fortes réactions émotionnelles, qu'il faut donc pouvoir gérer. Et à vrai dire, j'ai (eu) ma dose de fortes émotions, et je cherche plutôt à fortement les réduire...
Je pense que tu as bien raison! On m'a également dit la même chose, avec rêves/cauchemars à profusion et etc. Et en effet, t'as l'air d'avoir eu ton lot de fortes émotions et je pense que l'hypnose est une thérapie plus douce. D'ailleurs, si je sais calculer, ton rendez-vous c'était bien aujourd'hui (mercredi) non? Alors? Le feeling avec la psy était bon, j'espère? (je cherchais un smiley qui croise les doigts, mais pas trouvé!)
C'est le genre de choses que je me répète périodiquement, puisque j'ai une forte tendance à me culpabiliser et à être exigeante envers moi-même...
Tiens, c'est drôle, je ne suis pas du tout surprise! Zébritude ou pas, j'aurais pu parier que c'était aussi ton cas!
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt tes expériences en collectif, merci. Je vais essayer de répondre de façon intelligible, même si tout ça stimule ma réflexion!
Je m'étais rendue compte que l'agriculture c'était hyper dur physiquement (surtout le maraîchage, qui m'attirait au départ), et que le collectif c'était hyper dur moralement.
Ça. Tu sais, sur mon fil, quand je te disais ne plus vraiment avoir confiance au système et surtout en ma motivation d'y participer? Il y a des tas de raisons à ce que je ressens, mais je me reconnais aussi dans ce que tu dis. Dans tous les projets qui pourraient me tenter, j'ai toujours l'impression qu'il y a un truc qui cloche... Que le «défaut» du projet me saute rapidement aux yeux. Par exemple, ça me semble très sensé quand tu décris ces limites de l'agriculture et du collectif. Et comme je n'ai pas envie de me crever moralement ou physiquement dans un seul aspect de ma vie...
Et ça a d'ailleurs un lien avec la suite:
Il faut dire que je ne me suis pas entendue avec les personnes de mon groupe-action et que ça a été une expérience vraiment difficile. Mais même quand je m'entendais bien avec les autres, je ressentais beaucoup de fatigue et j'avais souvent besoin de prendre le large, de m'isoler. J'ai ainsi pris conscience de mes limites. En même temps, toutes ces expériences, et d'autres rencontres qui ont suivi, m'avaient vraiment ouvert le champ des possibles, m'avaient donné envie de faire plein de choses, d'expérimenter, de créer, d'innover... C'était donc à la fois riche et enthousiasmant, et épuisant et frustrant. Je me suis rendue compte que je n'étais pas en mesure de réaliser mes envies, de mettre en oeuvre un projet professionnel (qu'en outre j'avais du mal à définir)
Avec notre perfectionnisme, notre hypersensibilité, notre lucidité, notre vision globale du monde, notre conscience de nos limites qui se mélange curieusement à nos envies de tout expérimenter (je parle pas pour tous les zèbres hein, mais je pense que toi et moi on se ressemble là-dessus), est-ce que ça ne devient pas particulièrement difficile de «trouver sa place»? J'ai parfois l'impression que ma place, c'est partout et nulle part à la fois... Ressens-tu quelque chose de semblable? (Bon, je sais que c'est pas particulièrement encourageant ce que je dis là, mais en même temps je suis convaincue qu'il est mieux de savoir où on se situe vraiment...)
Et en même temps, «trouver sa place»... J'ai de plus en plus de difficulté avec ce concept, surtout au niveau professionnel. J'ai l'impression que c'est un truc qui marchait pour les anciennes générations (et encore), mais dans un monde qui tourne si vite et qui multiplie les paradoxes? Peut-être que ça fonctionne pour des gens hein, mais autour de moi je vois plusieurs personnes qui galèrent sérieusement à trouver un sens à leur vie. Alors est-ce qu'on ne donne pas trop d'importance à un concept un peu vide ou trop simpliste? Est-ce qu'on se met pas un peu trop de pression avec ça? Est-ce qu'il faudrait pas se contenter de chercher un équilibre entre ce qui nous fait chier et ce qui nous fait vibrer (et ça, ça s'applique autant au niveau professionnel que personnel)? Accepter les compromis et «trouver sa place» peu à peu, dans différentes sphères de sa vie?
Ce sont des réflexions générales, ça ne s'adresse pas nécessairement à toi! Mais si tu essaies d'imaginer ta place idéale, ça ressemble à quoi?
Ce qui m'amène au prochain point!
J'ai vécu des rencontres fortes et enrichissantes (mais toujours éphémères), et en même temps je n'ai pas trouvé ma place. C'est donc que les problèmes venaient de moi (ce que je savais déjà plus ou moins, mais là ça m'est vraiment tombé dessus). C'est pour ça qu'ensuite j'ai entamé un gros travail sur moi, pour aller découvrir ce qui me bloquait dans mon rapport aux autres et m'empêchait de construire ma vie. Maintenant je sais ce qui me bloquait et me bloque encore, il me reste à trouver comment débloquer...
et
Je dirais que ça vient avant tout de ma relation à moi-même, mais que ça rejaillit sur mes relations avec les autres. (...) J'ai facilement l'impression de ne pas faire partie du groupe, voire même d'en être exclue. Je suis très inhibée quand je suis avec une ou des personne(s) que je ne connais pas, et de façon générale quand je suis dans un groupe. (...) je n'avais pas vraiment fait le lien avec le phénomène de dissociation. Pourtant, c'est bien ce mécanisme qui m'exclut, qui me fait me sentir à part, me fait perdre mes pensées, émotions et sensations, et donc le contact avec les autres.
Je ne te connais pas très bien, mais quand je lis ça, j'ai envie de te dire de faire attention et de te rappeler l'indulgence avec toi-même Si tu vis bel et bien de la dissociation quand tu es avec les autres, oui bien sûr, travaille là-dessus! Mais ne te mets pas tout le fardeau de la responsabilité sur les épaules! Il y a bel et bien des gens qui ne font pas de grands efforts pour inclure les autres, qui prennent toute la place, qui n'ont pas d'empathie ou que sais-je encore!
Par exemple, lorsqu'il m'est arrivé d'avoir vraiment de la difficulté à m'intégrer, c'était souvent avec des gens qui étaient un peu trop focalisés sur leur nombril à mon goût! (note: au Québec on dit «focusser» au lieu de focaliser, je suis contente d'avoir pensé à «traduire» haha!) C'est peut-être la zébritude, mais j'ai l'impression qu'ils ne voient pas ce que je vois. Je pose toujours 1000 questions aux nouvelles personnes que je rencontre, j'essaie de les dégêner lorsqu'elles le sont, de faire parler la personne qui reste un peu plus silencieuse... Mais est-ce que c'est la norme? Non!
Donc encore une fois, les choses sont nuancées: oui, on doit faire un travail pour prendre notre place et nous intégrer quand c'est plus difficile, malgré notre peur de l'agression, du rejet, etc. Mais ce n'est pas toujours entièrement notre faute non plus, non? Et maintenant que je sais que tu es aussi une pro en culpabilisation (fil de danslesétoiles), est-ce que tu penses que ça te concerne?
En concluant, tu m'excuseras si je me perds un peu dans de grandes généralités dans ce message! J'espère n'avoir rien oublié et ne pas avoir noyé ton propos! Mais je trouve intéressant de faire des allers-retours entre l'expérience personnelle et le monde en général (même s'il est toujours analysé à partir d'une expérience personnelle... mais bon, on va pas chipoter là!). Après tout, les deux sont intimement liés, non?
*M*- Messages : 47
Date d'inscription : 04/01/2017
Localisation : Montréal, Québec
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Hello *M*!
Je vais faire une réponse (assez) courte pour une fois...
Merci d'y avoir pensé, ça me fait plaisir! Tu as juste un jour d'avance... C'est demain (enfin jeudi quoi), ça y est enfin!! Je te ferai un petit "compte-rendu" demain soir...
Ahah! Je me demande (sérieusement) ce qui t'a fait penser ça? Est-ce que c'était intuitif ou est-ce que tu saurais dire ce qui te l'as "révélé"? Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes qui s'en rendent compte...
Ça me le fait aussi maintenant. Ça m'inquiète un peu d'ailleurs, parce qu'il va bien falloir que je m'intègre quand même, notamment professionnellement... L'heure des compromis approche!!!
Houlàlà, mais comment t'es trop forte!!! Tu me résumes vachement bien là!! Et je me sens moins seule du coup...
Houlàlà, que oui!! Je dirais même que j'ai l'impression que ma place ça POURRAIT être partout et que ça n'EST nulle part... Mais on ne va pas pinailler (ça se dit au Québec, "pinailler" ?)
Ah oui oui, c'est bien ce que je disais... L'heure des compromis approche! J'vais pouvoir changer mon avatar tiens...
J'en rigole mais ça me fait un peu flipper en fait. J'ai l'impression que je vais "me perdre", que je ne serai plus entière, et en même temps je me doute bien que je ferai encore des rencontres, découvertes et compréhensions enrichissantes grâce à ce que je vivrai, et que je trouverai de nouvelles façons d'être moi-même (en-dehors du boulot peut-être, puisque c'est surtout lui qui me fait peur), et que je continuerai à poursuivre mes rêves (et parfois même les réaliser?)...
Là je renonce... Sujet trop sensible à l'heure actuelle, peut-être.
*M*, sors de ma tête!! Là encore, c'est ce que je me dis en ce moment... Que bon, j'ai ma part de responsabilité dans ce que je vis, mais que quand même, le monde, il est pas très beau à voir. Et que des comportements violents et agressifs, on en croise à la pelle dès qu'on sort le nez de chez soi. Je vais même jusqu'à me dire que franchement, je suis quelqu'un de gentil et attentif aux autres, et que peut-être je mérite mieux que ce que je reçois... Tu crois que je suis sur la bonne pente?
Je te le dis franchement (et sincèrement) *M*: tu es une personne exceptionnelle! Et je crois que je ne suis pas la seule à l'avoir remarqué sur le forum...
C'est qui la pro?! Hihi
Mais voyons, tu n'as pas à t'excuser, il est parfait ton message!! Sincèrement!
Tout à fait! J'adhère, j'adore!
Euh... il était vraiment (assez) court mon message?! Bon, on va pas chipoter...
À bientôt pour de nouvelles aventures! Et une nouvelle fois, ça m'a mis le sourire aux lèvres tout ça... c'est chouette!
Je vais faire une réponse (assez) courte pour une fois...
*M* a écrit:D'ailleurs, si je sais calculer, ton rendez-vous c'était bien aujourd'hui (mercredi) non? Alors? Le feeling avec la psy était bon, j'espère? (je cherchais un smiley qui croise les doigts, mais pas trouvé!)
Merci d'y avoir pensé, ça me fait plaisir! Tu as juste un jour d'avance... C'est demain (enfin jeudi quoi), ça y est enfin!! Je te ferai un petit "compte-rendu" demain soir...
MerQuiBrasse a écrit:C'est le genre de choses que je me répète périodiquement, puisque j'ai une forte tendance à me culpabiliser et à être exigeante envers moi-même...
*M* a écrit:Tiens, c'est drôle, je ne suis pas du tout surprise! Zébritude ou pas, j'aurais pu parier que c'était aussi ton cas!
Ahah! Je me demande (sérieusement) ce qui t'a fait penser ça? Est-ce que c'était intuitif ou est-ce que tu saurais dire ce qui te l'as "révélé"? Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes qui s'en rendent compte...
*M* a écrit:Dans tous les projets qui pourraient me tenter, j'ai toujours l'impression qu'il y a un truc qui cloche... Que le «défaut» du projet me saute rapidement aux yeux.
Ça me le fait aussi maintenant. Ça m'inquiète un peu d'ailleurs, parce qu'il va bien falloir que je m'intègre quand même, notamment professionnellement... L'heure des compromis approche!!!
*M* a écrit:Avec notre perfectionnisme, notre hypersensibilité, notre lucidité, notre vision globale du monde, notre conscience de nos limites qui se mélange curieusement à nos envies de tout expérimenter (je parle pas pour tous les zèbres hein, mais je pense que toi et moi on se ressemble là-dessus)
Houlàlà, mais comment t'es trop forte!!! Tu me résumes vachement bien là!! Et je me sens moins seule du coup...
*M* a écrit:J'ai parfois l'impression que ma place, c'est partout et nulle part à la fois... Ressens-tu quelque chose de semblable?
Houlàlà, que oui!! Je dirais même que j'ai l'impression que ma place ça POURRAIT être partout et que ça n'EST nulle part... Mais on ne va pas pinailler (ça se dit au Québec, "pinailler" ?)
*M* a écrit:Est-ce qu'il faudrait pas se contenter de chercher un équilibre entre ce qui nous fait chier et ce qui nous fait vibrer (et ça, ça s'applique autant au niveau professionnel que personnel)? Accepter les compromis et «trouver sa place» peu à peu, dans différentes sphères de sa vie?
Ah oui oui, c'est bien ce que je disais... L'heure des compromis approche! J'vais pouvoir changer mon avatar tiens...
J'en rigole mais ça me fait un peu flipper en fait. J'ai l'impression que je vais "me perdre", que je ne serai plus entière, et en même temps je me doute bien que je ferai encore des rencontres, découvertes et compréhensions enrichissantes grâce à ce que je vivrai, et que je trouverai de nouvelles façons d'être moi-même (en-dehors du boulot peut-être, puisque c'est surtout lui qui me fait peur), et que je continuerai à poursuivre mes rêves (et parfois même les réaliser?)...
*M* a écrit:Ce sont des réflexions générales, ça ne s'adresse pas nécessairement à toi! Mais si tu essaies d'imaginer ta place idéale, ça ressemble à quoi?
Là je renonce... Sujet trop sensible à l'heure actuelle, peut-être.
*M* a écrit:Je ne te connais pas très bien, mais quand je lis ça, j'ai envie de te dire de faire attention et de te rappeler l'indulgence avec toi-même Si tu vis bel et bien de la dissociation quand tu es avec les autres, oui bien sûr, travaille là-dessus! Mais ne te mets pas tout le fardeau de la responsabilité sur les épaules! Il y a bel et bien des gens qui ne font pas de grands efforts pour inclure les autres, qui prennent toute la place, qui n'ont pas d'empathie ou que sais-je encore!
*M*, sors de ma tête!! Là encore, c'est ce que je me dis en ce moment... Que bon, j'ai ma part de responsabilité dans ce que je vis, mais que quand même, le monde, il est pas très beau à voir. Et que des comportements violents et agressifs, on en croise à la pelle dès qu'on sort le nez de chez soi. Je vais même jusqu'à me dire que franchement, je suis quelqu'un de gentil et attentif aux autres, et que peut-être je mérite mieux que ce que je reçois... Tu crois que je suis sur la bonne pente?
*M* a écrit:Je pose toujours 1000 questions aux nouvelles personnes que je rencontre, j'essaie de les dégêner lorsqu'elles le sont, de faire parler la personne qui reste un peu plus silencieuse... Mais est-ce que c'est la norme? Non!
Je te le dis franchement (et sincèrement) *M*: tu es une personne exceptionnelle! Et je crois que je ne suis pas la seule à l'avoir remarqué sur le forum...
*M* a écrit:Et maintenant que je sais que tu es aussi une pro en culpabilisation (fil de danslesétoiles), est-ce que tu penses que ça te concerne?
En concluant, tu m'excuseras si je me perds un peu dans de grandes généralités dans ce message!
C'est qui la pro?! Hihi
Mais voyons, tu n'as pas à t'excuser, il est parfait ton message!! Sincèrement!
*M* a écrit:J'espère n'avoir rien oublié et ne pas avoir noyé ton propos! Mais je trouve intéressant de faire des allers-retours entre l'expérience personnelle et le monde en général (même s'il est toujours analysé à partir d'une expérience personnelle... mais bon, on va pas chipoter là!). Après tout, les deux sont intimement liés, non?
Tout à fait! J'adhère, j'adore!
Euh... il était vraiment (assez) court mon message?! Bon, on va pas chipoter...
À bientôt pour de nouvelles aventures! Et une nouvelle fois, ça m'a mis le sourire aux lèvres tout ça... c'est chouette!
Dernière édition par MerQuiBrasse le Jeu 19 Jan 2017 - 4:37, édité 1 fois (Raison : une pinaillerie)
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Bonjour MerQuiBrasse (joli pseudo), je vois qu'il y a pas mal de chaleur ici aussi , c'est bien pour l’hiver.
De l’Orient à Grande-Terre,
Vent arrière, vent avant,
Les fleurs d’hiver étaient belles,
Elles annonçaient le printemps.
Les fleurs d’hiver étaient belles,
Guerre guerre, vente vent.
De l’Orient à Grande-Terre,
Vent arrière, vent avant,
Les fleurs d’hiver étaient belles,
Elles annonçaient le printemps.
Les fleurs d’hiver étaient belles,
Guerre guerre, vente vent.
- Hisse et oh matelot ! :
soto²- Messages : 2760
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Localisation : Au delಠ(31)
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
soto a écrit:Bonjour MerQuiBrasse (joli pseudo), je vois qu'il y a pas mal de chaleur ici aussi , c'est bien pour l’hiver.
Ah oui, il faut bien ça avec le temps qu'il fait en ce moment !!
soto a écrit:De l’Orient à Grande-Terre,
Vent arrière, vent avant,
Les fleurs d’hiver étaient belles,
Elles annonçaient le printemps.
Les fleurs d’hiver étaient belles,
Guerre guerre, vente vent.
Rrrrrhoooo, du coup je suis allée l'écouter, ça faisait longtemps!!!! C'était chouette, merci!
Bashung je suis moins fan (disons que j’aime mieux quand il joue de l'harmonica que quand il chante ) mais j'ai bien compris la référence...
Dernière édition par MerQuiBrasse le Sam 28 Jan 2017 - 15:54, édité 1 fois (Raison : erreur de mot)
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Bienvenue. :-)
PJ- Messages : 1151
Date d'inscription : 10/01/2017
Age : 33
Localisation : Europe
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Merci PJ, bienvenue à toi aussi (ou surtout...)
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
@*M*: ça s'est bien passé!
(et ça m'a appris à faire bref de chez bref... )
(et ça m'a appris à faire bref de chez bref... )
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Oh trop chouette, MerQuiBrasse!!! C'est de bon augure pour ton évolution et c'est vraiment cool!! Si tu veux en dire plus prochainement, te gêne pas Mais vraiment très contente pour toi!! Et, je dois l'avouer, bien curieuse de voir tes commentaires futurs sur l'hypnose pour les traumatismes. Dans longtemps hein, quand tu auras du recul, pas de pression!
(Ah non, l'hypnose va faire que tu n'écriras plus jamais de pavés?? Mais je les aimais, moi, tes pavés! )
(Je te réponds en bonne et due forme un autre jour! J'ai accouché d'un méga-truc sur le fil de danslesétoiles et pfiou!)
(Ah non, l'hypnose va faire que tu n'écriras plus jamais de pavés?? Mais je les aimais, moi, tes pavés! )
(Je te réponds en bonne et due forme un autre jour! J'ai accouché d'un méga-truc sur le fil de danslesétoiles et pfiou!)
*M*- Messages : 47
Date d'inscription : 04/01/2017
Localisation : Montréal, Québec
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Envie de poster un petit poème que j’ai écrit il y a une bonne dizaine d'années. Des fois que ça me motiverait à en écrire de nouveau...
Et puis, il a un rapport avec mon pseudo, alors...
La mer
Infinie
Aux couleurs changeantes
Du bleu au vert, du gris au marron
Tour à tour somnolente et passionnée
Toujours liée aux rochers
Toujours mêlée au vent
Elle éclabousse les pieds
De ceux qui s'en approchent trop près
Et plus encore le cœur
De ceux qui l'aiment de trop près
Voilà!
Et puis, il a un rapport avec mon pseudo, alors...
La mer
Infinie
Aux couleurs changeantes
Du bleu au vert, du gris au marron
Tour à tour somnolente et passionnée
Toujours liée aux rochers
Toujours mêlée au vent
Elle éclabousse les pieds
De ceux qui s'en approchent trop près
Et plus encore le cœur
De ceux qui l'aiment de trop près
Voilà!
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
MerQuiBrasse,*M* a écrit:Et, je dois l'avouer, bien curieuse de voir tes commentaires futurs sur l'hypnose pour les traumatismes. Dans longtemps hein, quand tu auras du recul, pas de pression!
On avait échangé sur un autre fil à ce sujet. Tes impressions m'intéressent aussi.
Pas d'obligation, pas de pression, pas d'urgence, patati, patata.
tieutieu- Messages : 953
Date d'inscription : 20/05/2016
Age : 47
Localisation : LA
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Eh bien le rythme prévu est d'un RDV toutes les deux semaines, avec un petit bilan au bout de 3 RDV pour voir si "ça le fait", donc je vous donnerai mes premières impressions d'ici 1 mois 1/2... En espérant que ce ne seront pas les dernières!
Je précise qu'il s'agit d'hypnose conversationnelle, donc assez légère. Mais je ne me suis pas beaucoup renseignée sur le sujet, je verrai "en live" je crois... D'autant plus que l'utilisation d'une technique dépend toujours beaucoup de la personne qui l'utilise, et du feeling qu'on a avec elle.
Affaire à suivre...
Je précise qu'il s'agit d'hypnose conversationnelle, donc assez légère. Mais je ne me suis pas beaucoup renseignée sur le sujet, je verrai "en live" je crois... D'autant plus que l'utilisation d'une technique dépend toujours beaucoup de la personne qui l'utilise, et du feeling qu'on a avec elle.
Affaire à suivre...
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
@ tieutieu
Oh, ça a l'air intéressant. Si vous discutiez sur les façons de surmonter des traumatismes, pourrais-tu me fournir le lien stp? Mais t'embête pas trop à le retrouver non plus, juste si tu l'as pas loin
@ MerQuiBrasse
Je sais bien que je ne t'ai pas encore répondu sur mon propre fil, mais au diable la chronologie, bon: j'ai envie de répondre ici avant
Tout d'abord: j'ai vu ce que tu as écrit sur le fil de danslesétoiles, alors j'espère que tu tiens relativement le coup. Je ne sais pas si c'est ce que tu vis en ce moment, mais mon expérience des thérapies, c'est qu'elles font remuer des choses... En tout cas, prends tout le temps qu'il te faut. Et si tu as envie d'écrire (des poèmes ou sur le forum), gâte-toi! C'est toujours plus difficile quand c'est négatif (perso, j'aime moins me montrer quand je suis vulnérable) mais l'exercice reste tout aussi pertinent, voire plus pertinent même.
Pour répondre à ta question, je dirais que c'est mi-intuitif et mi-observation? C'est souvent pas grand-chose: le fait que tu as une écriture fluide et un orthographe parfait, ta gentillesse qui montre que tu accordes de l'importance à tes interactions, la «loyauté» qui se dégage de tes messages (déjà en soi le fait que tu répondes, et tes réponses réfléchies, longues)... Le fait que tu sembles vraiment vouloir évoluer, t'en sortir, te poser des questions, améliorer ton sort, quoi. Le côté écolo rentre là-dedans aussi, car ça démontre un souci de la planète et une volonté d'évolution.
Je ne sais pas ce que tu dégages IRL, mais à mon avis, tout ça me montre une fille qui met de l'attention dans chacun de ses gestes. Une fille qui a à coeur de bien faire les choses. Et pas comme une emmerdeuse, au contraire Mais il y a bel et bien un potentiel «négatif» à être autant attentionnée: l'écueil du perfectionnisme et de la culpabilisation!
Peut-être que je me trompe et que je fais simplement de la projection de ma personnalité sur la tienne, mais c'est l'impression que tu me donnes (D'ailleurs ce que j'ai appris sur toi depuis va dans le même sens, notamment sur le fil de danslesétoiles. Mais je me suis limitée aux éléments que j'avais au moment où j'ai écrit ça!)
Ça me fait la même chose, je me sens moins seule
J'adopte ta rectification: c'est exactement ÇA!! (Et non, on ne dit pas pinailler, mais c'est joli! Et à bien y penser, on ne dit pas «chipoter» non plus... Mais bon, je ne m'égarerai pas sur le niveau de vocabulaire des Québécois en général haha)
Ohlala, encore une fois, je me reconnais ici! Après ma dernière période de chômage (suite du licenciement collectif), j'ai ressenti exactement la même chose. Pour parler très franchement, je n'avais nullement envie de recommencer le bal des compromis et j'aime nettement mieux qui je suis (et ma vie) quand je ne travaille pas. Pas envie de travailler avec des personnalités incompréhensibles, pas envie d'être encore «la perfectionniste» qui se prend la tête, pas envie d'être à nouveau confrontée aux impératifs financiers qui ont le dessus sur tout, pas envie, pas envie, pas envie!!! Etc.
Et maintenant que j'ai recommencé? Ben, ça a pas trop changé haha! Mais je pense que c'est justement mon envie de demeurer entière qui me préserve. Je ne me prends plus la tête comme avant, je fais ce qu'on me demande et je retourne dans mon univers après. Je ne pourrais pas affirmer que c'est sain ou pas. J'ai juste l'impression que j'attends moins de la vie professionnelle qu'avant.
Et oui, on peut effectivement faire des rencontres et des expériences intéressantes. Mais perso, rien qui ne m'a chamboulée jusqu'à présent. J'accepte d'être plus ou moins moi-même et de ne pas me retrouver dans les autres. Mais ce qui est salvateur ici, c'est clairement le temps partiel et un boulot qui me permet de travailler en solo. Et le plus dur, c'est de commencer ce fameux boulot! Après, on s'habitue peu à peu.
Si je te raconte tout ça, c'est que j'espère que ça te permettra d'évacuer le poids de «l'heure des compromis». Oui, tu devras en faire c'est certain. Mais peut-être que le plus gros effort, c'est changer son approche face au boulot?
D'ailleurs, à propos de:
Je dois m'excuser, car je t'ai posé une question piège sans vraiment m'en apercevoir. Ce que je voulais souligner, c'est qu'il est pratiquement impossible de se plier à cet exercice. Parce qu'il y a toujours un écart entre «l'idéal» et le «réel». Et «trouver sa place», ça me semble être une formule qui appartient plutôt au registre de l'idéal et qui laisse peu de place au réel. Je crois que ça revient peut-être aux attentes dont je parlais plus haut?
D'autre part:
Clairement que la poursuite de tes rêves, de ton apprentissage de toi-même et de nouvelles façons d'être ne s'arrête pas avec le boulot! Une chance, haha! Je suis sûre que tu sauras te le rappeler et que tu trouveras 1001 façons originales de te réaliser. D'ailleurs, quelqu'un m'a dit un jour «ta peur est saine, car c'est elle qui saura t'éviter ce dont tu as peur, justement». Je pense que ça s'applique bien, ici!
Et je dois absolument allonger ce pavé en concluant par un aparté:
Quand j'ai lu ça la première fois, j'ai fait une crise d'imposturite aiguë! Ça ressemblait à «Nonononononon MerQuiBrasse, tombe pas dans le panneau toi aussi!» J'en suis pas fière hein, c'est super gentil ce que tu m'as écrit...
Mais je ne suis pas une personne exceptionnelle, loin de là! Et quand je lis de tels compliments, j'ai peur! Les gens m'aiment souvent beaucoup au début, j'ai même parfois l'impression d'être mise sur un piédestal... et ça fait mal quand je tombe! Oui, j'aime échanger, je «ressens» bien les autres, je suis souriante, j'ai un certain charisme... Mais je ne sais pas me taire, j'analyse beaucoup et je suis parfois entêtée et impatiente... J'ai l'impression que les gens en ont marre, au bout d'un certain temps.
Ça m'a même poussée jusqu'à me dire «Non mais je suis qui, moi, pour lui dire d'accepter que les gens sont parfois méchants? Oui c'est vrai, mais le reconnaître, est-ce que ça ne pousse pas encore plus à s'écarter des autres? Qui me dit que c'est un bon conseil?» Mais bon, je me suis calmée et maintenant: je persiste et signe! Si tu remets déjà tout en question, aussi bien le faire avec soi-même ET les autres, non? Mais je n'oserais affirmer que tu es sur la bonne pente ou pas, haha
Je pense que je dis tout ça pour te «prévenir» et pour me rassurer... En tout cas, ma réaction était trop forte pour ne pas te le laisser savoir! Et t'inquiète: oui, je travaille sur tout ça
Fin de l'aparté!
Hahaha, bien vu! Coupable de culpabilisation, je l'avoue!!
Non, mouhaha! Mais vraiment, ça me fait toujours très plaisir d'échanger avec toi! J'espère que l'envie des pavés te reviendra et, si non, c'est pas grave! Je suis déjà très reconnaissante d'avoir pu échanger comme ça avec toi.
Et il me plait, ton poème. J'ai l'impression qu'il n'a pas juste un rapport avec le pseudo, mais avec son auteure aussi... Le «trop près»... j'aimerais bien en savoir plus sur ce sentiment!
Quand tu veux! Je te souhaite surtout que ça te fasse du bien et que ça t'apporte de la sérénité.
Au plaisir, MerQuiBrasse
Oh, ça a l'air intéressant. Si vous discutiez sur les façons de surmonter des traumatismes, pourrais-tu me fournir le lien stp? Mais t'embête pas trop à le retrouver non plus, juste si tu l'as pas loin
@ MerQuiBrasse
Je sais bien que je ne t'ai pas encore répondu sur mon propre fil, mais au diable la chronologie, bon: j'ai envie de répondre ici avant
Tout d'abord: j'ai vu ce que tu as écrit sur le fil de danslesétoiles, alors j'espère que tu tiens relativement le coup. Je ne sais pas si c'est ce que tu vis en ce moment, mais mon expérience des thérapies, c'est qu'elles font remuer des choses... En tout cas, prends tout le temps qu'il te faut. Et si tu as envie d'écrire (des poèmes ou sur le forum), gâte-toi! C'est toujours plus difficile quand c'est négatif (perso, j'aime moins me montrer quand je suis vulnérable) mais l'exercice reste tout aussi pertinent, voire plus pertinent même.
Ahah! Je me demande (sérieusement) ce qui t'a fait penser ça? Est-ce que c'était intuitif ou est-ce que tu saurais dire ce qui te l'as "révélé"? Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes qui s'en rendent compte...
Pour répondre à ta question, je dirais que c'est mi-intuitif et mi-observation? C'est souvent pas grand-chose: le fait que tu as une écriture fluide et un orthographe parfait, ta gentillesse qui montre que tu accordes de l'importance à tes interactions, la «loyauté» qui se dégage de tes messages (déjà en soi le fait que tu répondes, et tes réponses réfléchies, longues)... Le fait que tu sembles vraiment vouloir évoluer, t'en sortir, te poser des questions, améliorer ton sort, quoi. Le côté écolo rentre là-dedans aussi, car ça démontre un souci de la planète et une volonté d'évolution.
Je ne sais pas ce que tu dégages IRL, mais à mon avis, tout ça me montre une fille qui met de l'attention dans chacun de ses gestes. Une fille qui a à coeur de bien faire les choses. Et pas comme une emmerdeuse, au contraire Mais il y a bel et bien un potentiel «négatif» à être autant attentionnée: l'écueil du perfectionnisme et de la culpabilisation!
Peut-être que je me trompe et que je fais simplement de la projection de ma personnalité sur la tienne, mais c'est l'impression que tu me donnes (D'ailleurs ce que j'ai appris sur toi depuis va dans le même sens, notamment sur le fil de danslesétoiles. Mais je me suis limitée aux éléments que j'avais au moment où j'ai écrit ça!)
Houlàlà, mais comment t'es trop forte!!! Shocked Tu me résumes vachement bien là!! Et je me sens moins seule du coup
Ça me fait la même chose, je me sens moins seule
Houlàlà, que oui!! Je dirais même que j'ai l'impression que ma place ça POURRAIT être partout et que ça n'EST nulle part... Mais on ne va pas pinailler Wink (ça se dit au Québec, "pinailler" ?)
J'adopte ta rectification: c'est exactement ÇA!! (Et non, on ne dit pas pinailler, mais c'est joli! Et à bien y penser, on ne dit pas «chipoter» non plus... Mais bon, je ne m'égarerai pas sur le niveau de vocabulaire des Québécois en général haha)
L'heure des compromis approche! (...) J'en rigole mais ça me fait un peu flipper en fait. J'ai l'impression que je vais "me perdre", que je ne serai plus entière, et en même temps je me doute bien que je ferai encore des rencontres, découvertes et compréhensions enrichissantes grâce à ce que je vivrai
Ohlala, encore une fois, je me reconnais ici! Après ma dernière période de chômage (suite du licenciement collectif), j'ai ressenti exactement la même chose. Pour parler très franchement, je n'avais nullement envie de recommencer le bal des compromis et j'aime nettement mieux qui je suis (et ma vie) quand je ne travaille pas. Pas envie de travailler avec des personnalités incompréhensibles, pas envie d'être encore «la perfectionniste» qui se prend la tête, pas envie d'être à nouveau confrontée aux impératifs financiers qui ont le dessus sur tout, pas envie, pas envie, pas envie!!! Etc.
Et maintenant que j'ai recommencé? Ben, ça a pas trop changé haha! Mais je pense que c'est justement mon envie de demeurer entière qui me préserve. Je ne me prends plus la tête comme avant, je fais ce qu'on me demande et je retourne dans mon univers après. Je ne pourrais pas affirmer que c'est sain ou pas. J'ai juste l'impression que j'attends moins de la vie professionnelle qu'avant.
Et oui, on peut effectivement faire des rencontres et des expériences intéressantes. Mais perso, rien qui ne m'a chamboulée jusqu'à présent. J'accepte d'être plus ou moins moi-même et de ne pas me retrouver dans les autres. Mais ce qui est salvateur ici, c'est clairement le temps partiel et un boulot qui me permet de travailler en solo. Et le plus dur, c'est de commencer ce fameux boulot! Après, on s'habitue peu à peu.
Si je te raconte tout ça, c'est que j'espère que ça te permettra d'évacuer le poids de «l'heure des compromis». Oui, tu devras en faire c'est certain. Mais peut-être que le plus gros effort, c'est changer son approche face au boulot?
D'ailleurs, à propos de:
Mais si tu essaies d'imaginer ta place idéale, ça ressemble à quoi? Là je renonce... Sujet trop sensible à l'heure actuelle, peut-être.
Je dois m'excuser, car je t'ai posé une question piège sans vraiment m'en apercevoir. Ce que je voulais souligner, c'est qu'il est pratiquement impossible de se plier à cet exercice. Parce qu'il y a toujours un écart entre «l'idéal» et le «réel». Et «trouver sa place», ça me semble être une formule qui appartient plutôt au registre de l'idéal et qui laisse peu de place au réel. Je crois que ça revient peut-être aux attentes dont je parlais plus haut?
D'autre part:
je trouverai de nouvelles façons d'être moi-même (en-dehors du boulot peut-être, puisque c'est surtout lui qui me fait peur), et que je continuerai à poursuivre mes rêves (et parfois même les réaliser?)...
Clairement que la poursuite de tes rêves, de ton apprentissage de toi-même et de nouvelles façons d'être ne s'arrête pas avec le boulot! Une chance, haha! Je suis sûre que tu sauras te le rappeler et que tu trouveras 1001 façons originales de te réaliser. D'ailleurs, quelqu'un m'a dit un jour «ta peur est saine, car c'est elle qui saura t'éviter ce dont tu as peur, justement». Je pense que ça s'applique bien, ici!
Et je dois absolument allonger ce pavé en concluant par un aparté:
*M*, sors de ma tête!! Laughing Là encore, c'est ce que je me dis en ce moment... Que bon, j'ai ma part de responsabilité dans ce que je vis, mais que quand même, le monde, il est pas très beau à voir. Et que des comportements violents et agressifs, on en croise à la pelle dès qu'on sort le nez de chez soi. Je vais même jusqu'à me dire que franchement, je suis quelqu'un de gentil et attentif aux autres, et que peut-être je mérite mieux que ce que je reçois... Tu crois que je suis sur la bonne pente? (...)
Je te le dis franchement (et sincèrement) *M*: tu es une personne exceptionnelle! Et je crois que je ne suis pas la seule à l'avoir remarqué sur le forum...
Quand j'ai lu ça la première fois, j'ai fait une crise d'imposturite aiguë! Ça ressemblait à «Nonononononon MerQuiBrasse, tombe pas dans le panneau toi aussi!» J'en suis pas fière hein, c'est super gentil ce que tu m'as écrit...
Mais je ne suis pas une personne exceptionnelle, loin de là! Et quand je lis de tels compliments, j'ai peur! Les gens m'aiment souvent beaucoup au début, j'ai même parfois l'impression d'être mise sur un piédestal... et ça fait mal quand je tombe! Oui, j'aime échanger, je «ressens» bien les autres, je suis souriante, j'ai un certain charisme... Mais je ne sais pas me taire, j'analyse beaucoup et je suis parfois entêtée et impatiente... J'ai l'impression que les gens en ont marre, au bout d'un certain temps.
Ça m'a même poussée jusqu'à me dire «Non mais je suis qui, moi, pour lui dire d'accepter que les gens sont parfois méchants? Oui c'est vrai, mais le reconnaître, est-ce que ça ne pousse pas encore plus à s'écarter des autres? Qui me dit que c'est un bon conseil?» Mais bon, je me suis calmée et maintenant: je persiste et signe! Si tu remets déjà tout en question, aussi bien le faire avec soi-même ET les autres, non? Mais je n'oserais affirmer que tu es sur la bonne pente ou pas, haha
Je pense que je dis tout ça pour te «prévenir» et pour me rassurer... En tout cas, ma réaction était trop forte pour ne pas te le laisser savoir! Et t'inquiète: oui, je travaille sur tout ça
Fin de l'aparté!
C'est qui la pro?! Hihi
Hahaha, bien vu! Coupable de culpabilisation, je l'avoue!!
Euh... il était vraiment (assez) court mon message?!
Non, mouhaha! Mais vraiment, ça me fait toujours très plaisir d'échanger avec toi! J'espère que l'envie des pavés te reviendra et, si non, c'est pas grave! Je suis déjà très reconnaissante d'avoir pu échanger comme ça avec toi.
Et il me plait, ton poème. J'ai l'impression qu'il n'a pas juste un rapport avec le pseudo, mais avec son auteure aussi... Le «trop près»... j'aimerais bien en savoir plus sur ce sentiment!
donc je vous donnerai mes premières impressions d'ici 1 mois 1/2...
Quand tu veux! Je te souhaite surtout que ça te fasse du bien et que ça t'apporte de la sérénité.
Au plaisir, MerQuiBrasse
*M*- Messages : 47
Date d'inscription : 04/01/2017
Localisation : Montréal, Québec
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Hello *M*
Oui oui, je tiens le coup! Le mât est solide, depuis le temps que je m'y accroche, s'il avait du rompre il l'aurait déjà fait, alors lui et moi on tient bon...
Ah oui, c'est beaucoup plus difficile de se montrer vulnérable (là encore, assez peu de gens en ont conscience, je pense), mais je trouve que j'ai bien progressé de ce côté-là... À mon dernier RDV avec l'infirmier que je vois une fois par mois au CMP, je me suis même permise de faire mon caliméro (truc incroyable)... J'ai bien vu qu'il était déstabilisé mais j'ai tenu le coup, et on s'en est finalement sortis (je me sentais mieux en repartant, sans avoir pour autant caché ma misère)... Je suis fière de moi, tiens!
Ça, c'est sûr! Même si je ne suis pas bien sûr de savoir ce qu'elle est, mon approche face au boulot... C'est un sujet sur lequel je n'ai pas tellement réussi à réfléchir, ces dernières années. Il y a deux choses qui sont sûres: je ne suis pas prête à faire n'importe quel boulot, quand bien même j'ai besoin d'argent pour vivre; et je suis suffisamment réaliste pour savoir que le "boulot de mes rêves" n'existe pas... Avec ça, je dirais que je suis prête à faire avec les inconvénients d'un boulot, tant qu'il rentre dans mes critères éthiques et qu'il ne me pousse pas à bout, que ce soit physiquement ou moralement. Ça peut à la fois paraître très restrictif et très large, je crois... Mais pour l'instant, c'est tout ce que j'ai!
Durant la formation au travail coopératif que j’ai faite, on nous a indiqué que plutôt que de "trouver sa place", il s'agissait de "prendre sa place". Je l'ai justement perçu comme une façon plus réaliste et pragmatique de voir les choses: il y a en théorie mille places qu'on pourrait prendre, mais en pratique une seule qu'on prend... Ce qui ne veut pas dire que cette place ne peut pas se modifier et évoluer au fil du temps, bien sûr. Ça te parle?
C'est vrai qu'on peut autant s'épanouir dans sa vie personnelle que dans sa vie professionnelle, et je compte bien le faire! Pour autant, j'aspire vraiment, profondément, à me réaliser dans mon travail. Je désire m'y sentir utile, pouvoir mettre mes compétences au service d'une cause, et progresser intellectuellement, créativement et humainement grâce à cette activité. Je n'ai pas complètement lâché mes rêves...
Je suis désolée d'avoir provoqué en toi cette crise de culpabilité! D'autant plus qu'en t'écrivant cette phrase, j'ai eu un "flash" durant lequel je me suis dit que tu n'allais peut-être pas bien le prendre, mais bon, ça m'arrive souvent, ce genre de pensée-éclair, alors ça ne m'a pas arrêtée...
En tous cas c'est sûr, pour des personnes perfectionnistes et empathiques comme nous, qui de plus se reconnaissent l'une dans l'autre, l'échange écrit est un peu biaisé... On peut ne donner que le meilleur de nous-même, et cacher nos défauts! Pour ma part, IRL je peux facilement envoyer des piques ou des phrases agressives voire assassines (avec certaines personnes plus spécifiquement), quand j'ai peur je me ferme comme une huître et suis inaccessible (ça peut durer des heures), et puis je suis parfois si discrète qu'on pourrait m'oublier...
Eh bien moi je l'affirme, je suis sur la bonne pente! Je me suis lancée dans la chasse à la (mauvaise) culpabilité et on ne m'arrêtera plus!
Oh, y a pas trop de risques que je perde ma pavéite aïgue! C'est juste qu'après le RDV avec la psychiatre, je n'avais finalement pas trop la tête à en parler... Comme tu l'as dit, ça brasse beaucoup, ce genre de choses, surtout un premier RDV attendu depuis deux mois...
C'est drôle, car c'est un poème que j'ai écrit il y a longtemps maintenant, à une période où j'étais assez loin de mes émotions, mais il y avait des choses qui perçaient quand même, surtout par le biais de l'écriture justement. Le "trop près", c'est quand on aime quelque chose (ou quelqu'un) très fort... mais je ne saurais pas en dire plus... la poésie, c'est pour moi du domaine du sensible et je n'aime pas l'analyser...
Merci beaucoup! Les soutiens que je reçois ici sont précieux, car IRL il n'y a qu'avec ma mère que je peux parler de ce genre de choses, et parfois elle est un peu partie prenante, et puis de toute façon un seul soutien ce n'est pas très bon (ni pour elle ni pour moi)...
À bientôt *M*!
*M* a écrit:Tout d'abord: j'ai vu ce que tu as écrit sur le fil de danslesétoiles, alors j'espère que tu tiens relativement le coup. Je ne sais pas si c'est ce que tu vis en ce moment, mais mon expérience des thérapies, c'est qu'elles font remuer des choses... En tout cas, prends tout le temps qu'il te faut.
Oui oui, je tiens le coup! Le mât est solide, depuis le temps que je m'y accroche, s'il avait du rompre il l'aurait déjà fait, alors lui et moi on tient bon...
*M* a écrit:Et si tu as envie d'écrire (des poèmes ou sur le forum), gâte-toi! C'est toujours plus difficile quand c'est négatif (perso, j'aime moins me montrer quand je suis vulnérable) mais l'exercice reste tout aussi pertinent, voire plus pertinent même.
Ah oui, c'est beaucoup plus difficile de se montrer vulnérable (là encore, assez peu de gens en ont conscience, je pense), mais je trouve que j'ai bien progressé de ce côté-là... À mon dernier RDV avec l'infirmier que je vois une fois par mois au CMP, je me suis même permise de faire mon caliméro (truc incroyable)... J'ai bien vu qu'il était déstabilisé mais j'ai tenu le coup, et on s'en est finalement sortis (je me sentais mieux en repartant, sans avoir pour autant caché ma misère)... Je suis fière de moi, tiens!
*M* a écrit:Mais peut-être que le plus gros effort, c'est changer son approche face au boulot?
Ça, c'est sûr! Même si je ne suis pas bien sûr de savoir ce qu'elle est, mon approche face au boulot... C'est un sujet sur lequel je n'ai pas tellement réussi à réfléchir, ces dernières années. Il y a deux choses qui sont sûres: je ne suis pas prête à faire n'importe quel boulot, quand bien même j'ai besoin d'argent pour vivre; et je suis suffisamment réaliste pour savoir que le "boulot de mes rêves" n'existe pas... Avec ça, je dirais que je suis prête à faire avec les inconvénients d'un boulot, tant qu'il rentre dans mes critères éthiques et qu'il ne me pousse pas à bout, que ce soit physiquement ou moralement. Ça peut à la fois paraître très restrictif et très large, je crois... Mais pour l'instant, c'est tout ce que j'ai!
*M* a écrit:Ce que je voulais souligner, c'est qu'il est pratiquement impossible de se plier à cet exercice. Parce qu'il y a toujours un écart entre «l'idéal» et le «réel». Et «trouver sa place», ça me semble être une formule qui appartient plutôt au registre de l'idéal et qui laisse peu de place au réel. Je crois que ça revient peut-être aux attentes dont je parlais plus haut?
Durant la formation au travail coopératif que j’ai faite, on nous a indiqué que plutôt que de "trouver sa place", il s'agissait de "prendre sa place". Je l'ai justement perçu comme une façon plus réaliste et pragmatique de voir les choses: il y a en théorie mille places qu'on pourrait prendre, mais en pratique une seule qu'on prend... Ce qui ne veut pas dire que cette place ne peut pas se modifier et évoluer au fil du temps, bien sûr. Ça te parle?
*M* a écrit:Clairement que la poursuite de tes rêves, de ton apprentissage de toi-même et de nouvelles façons d'être ne s'arrête pas avec le boulot! Une chance, haha! Je suis sûre que tu sauras te le rappeler et que tu trouveras 1001 façons originales de te réaliser. D'ailleurs, quelqu'un m'a dit un jour «ta peur est saine, car c'est elle qui saura t'éviter ce dont tu as peur, justement». Je pense que ça s'applique bien, ici!
C'est vrai qu'on peut autant s'épanouir dans sa vie personnelle que dans sa vie professionnelle, et je compte bien le faire! Pour autant, j'aspire vraiment, profondément, à me réaliser dans mon travail. Je désire m'y sentir utile, pouvoir mettre mes compétences au service d'une cause, et progresser intellectuellement, créativement et humainement grâce à cette activité. Je n'ai pas complètement lâché mes rêves...
*M* a écrit:Quand j'ai lu ça la première fois, j'ai fait une crise d'imposturite aiguë! Ça ressemblait à «Nonononononon MerQuiBrasse, tombe pas dans le panneau toi aussi!» J'en suis pas fière hein, c'est super gentil ce que tu m'as écrit...
Mais je ne suis pas une personne exceptionnelle, loin de là! Et quand je lis de tels compliments, j'ai peur! Les gens m'aiment souvent beaucoup au début, j'ai même parfois l'impression d'être mise sur un piédestal... et ça fait mal quand je tombe! Oui, j'aime échanger, je «ressens» bien les autres, je suis souriante, j'ai un certain charisme... Mais je ne sais pas me taire, j'analyse beaucoup et je suis parfois entêtée et impatiente... J'ai l'impression que les gens en ont marre, au bout d'un certain temps.
Je suis désolée d'avoir provoqué en toi cette crise de culpabilité! D'autant plus qu'en t'écrivant cette phrase, j'ai eu un "flash" durant lequel je me suis dit que tu n'allais peut-être pas bien le prendre, mais bon, ça m'arrive souvent, ce genre de pensée-éclair, alors ça ne m'a pas arrêtée...
En tous cas c'est sûr, pour des personnes perfectionnistes et empathiques comme nous, qui de plus se reconnaissent l'une dans l'autre, l'échange écrit est un peu biaisé... On peut ne donner que le meilleur de nous-même, et cacher nos défauts! Pour ma part, IRL je peux facilement envoyer des piques ou des phrases agressives voire assassines (avec certaines personnes plus spécifiquement), quand j'ai peur je me ferme comme une huître et suis inaccessible (ça peut durer des heures), et puis je suis parfois si discrète qu'on pourrait m'oublier...
*M* a écrit:Ça m'a même poussée jusqu'à me dire «Non mais je suis qui, moi, pour lui dire d'accepter que les gens sont parfois méchants? Oui c'est vrai, mais le reconnaître, est-ce que ça ne pousse pas encore plus à s'écarter des autres? Qui me dit que c'est un bon conseil?» Mais bon, je me suis calmée et maintenant: je persiste et signe! Si tu remets déjà tout en question, aussi bien le faire avec soi-même ET les autres, non? Mais je n'oserais affirmer que tu es sur la bonne pente ou pas, haha
Eh bien moi je l'affirme, je suis sur la bonne pente! Je me suis lancée dans la chasse à la (mauvaise) culpabilité et on ne m'arrêtera plus!
*M* a écrit:J'espère que l'envie des pavés te reviendra et, si non, c'est pas grave! Je suis déjà très reconnaissante d'avoir pu échanger comme ça avec toi.
Oh, y a pas trop de risques que je perde ma pavéite aïgue! C'est juste qu'après le RDV avec la psychiatre, je n'avais finalement pas trop la tête à en parler... Comme tu l'as dit, ça brasse beaucoup, ce genre de choses, surtout un premier RDV attendu depuis deux mois...
*M* a écrit:Et il me plait, ton poème. J'ai l'impression qu'il n'a pas juste un rapport avec le pseudo, mais avec son auteure aussi... Le «trop près»... j'aimerais bien en savoir plus sur ce sentiment!
C'est drôle, car c'est un poème que j'ai écrit il y a longtemps maintenant, à une période où j'étais assez loin de mes émotions, mais il y avait des choses qui perçaient quand même, surtout par le biais de l'écriture justement. Le "trop près", c'est quand on aime quelque chose (ou quelqu'un) très fort... mais je ne saurais pas en dire plus... la poésie, c'est pour moi du domaine du sensible et je n'aime pas l'analyser...
*M* a écrit:Quand tu veux! Je te souhaite surtout que ça te fasse du bien et que ça t'apporte de la sérénité.
Merci beaucoup! Les soutiens que je reçois ici sont précieux, car IRL il n'y a qu'avec ma mère que je peux parler de ce genre de choses, et parfois elle est un peu partie prenante, et puis de toute façon un seul soutien ce n'est pas très bon (ni pour elle ni pour moi)...
À bientôt *M*!
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Salut MerQuiBrasse!
J'ai été contente de lire ça Franchement, je te trouve bonne! Il se dégage tellement de positivité de tes écrits! J'imagine que c'est pas rose tous les jours, mais tu gardes le cap! (Ohlala, y'a tellement de jeux de mots avec la vie en mer sur ce fil!)
Tu vois, une autre preuve de ton beau cheminement et oui tu as raison d'être fière! Ça fait du bien de faire son caliméro parfois, c'est sain! (Meh, y'a fallu que je fasse une recherche pour caliméro ) Et ça me fait presque rire la réaction de l'infirmier... Est-ce que, par hasard, tu es quelqu'un qui dégage de la force? Ou en tout cas, est-ce que les gens te disent ça? Perso, je crois que c'est mon cas et parfois j'ai l'impression d'être «obligée» de me tenir à ce rôle. Sinon on dirait que ça désempare les gens, parce qu'ils ont l'habitude de me voir autrement... Ça part de moi hein, du fait que je garde mes ressentis négatifs pour moi, que je veux pas emmerder les gens (même des professionnels), de mon orgueil aussi j'imagine... et du fait que je suis sûrement un peu forte/résiliente pour vrai mais des fois j'en ai marre qu'on me dise «tu es forte, ça va aller»! «Non j'ai envie d'être faible, vulnérable et qu'on me cajole bon!»
Ça me fait penser à une vieille anecdote (je papote!): je me rappelle d'un examen de maths à l'adolescence. J'ai souvent été nulle en maths et j'avais vraiment du mal avec cet examen... Et là, tout d'un coup, y'a une fille de la classe qui se met à pleurer parce qu'elle n'y arrive pas... Le prof l'a escortée en dehors de la classe, elle a pu reprendre une autre fois... Je me rappelle tellement mon sentiment à ce moment «Merde, moi aussi j'y arrive pas avec cet exam, pourquoi j'arrive juste pas à pleurer comme elle? Au secours, j'suis pas aussi forte que j'en ai l'air!» Sentiment que j'ai vécu à de nombreuses reprises, dans différents contextes. Ça te parle? (Je suis presque sûre que oui, car je me rappelle que tu es capable de résister à tes crises d'angoisse jusqu'à ce que tu sois seule!)
(D'ailleurs, je dois me corriger... Je t'ai déjà dit que je n'avais jamais fait de crise d'angoisse, mais j'ai réalisé que c'est probablement faux! Si je ne me trompe pas, j'en ai fait enfant.)
Oui, je comprends que ça reste quelque chose de très abstrait pour l'instant : ça fait quand même quelques années que tu es ailleurs! Toutefois, tu me sembles réaliste alors c'est déjà un avantage pour toi. M'enfin, je ne m'étendrai pas car tu abordes le sujet plus en détails sur mon fil : à suivre! (promis pas de piétinement de rêves)
Hmm. Je dirais oui... mais non à la fois D'un côté, c'est une réflexion que je me fais régulièrement ces derniers temps, alors c'est intéressant que tu amènes ça. Oui, ne pas attendre que les gens me fassent une place et finir bêtement déçue, mais plutôt prendre cette place. Après tout, c'est la normalité : c'est bel et bien comme ça que les gens fonctionnent entre eux. (D'ailleurs j'ai interrompu la rédaction de ce message pour me joindre à une longue conversation avec le meilleur pote de mon copain, que j'aime bien. J'ai pensé à ce que je venais d'écrire et j'ai essayé de plus prendre ma place en acceptant de parler un peu plus de mon «vrai moi», de ma vie intérieure... Ouilleouille, c'est pas facile!)
Mais d'un autre côté, je tique sur l'expression «sa place». Ça sous-entend qu'on a une place... On n'est pas loin de la «destinée» ici, il me semble! (oui oui, j'exagère, j'ai bien lu ce que tu as écrit sur cette place qui peut évoluer) Mais quand même, j'ai vraiment de la difficulté à avaler ces concepts...
Attention, je ne suis pas fataliste hein! Je pense vraiment qu'il y a lieu de s'affirmer et que parfois ça peut changer le cours des choses. Et c'est une chose que je dois réapprendre à faire. Mais je ne pense pas non plus que j'ai le contrôle sur tout. Parfois, il y a des impondérables, des impossibilités, des contextes, des limites qui ne dépendent pas de moi... et qui font que «ma place» me file entre les doigts. Et ne pas en avoir conscience, ou l'oublier en utilisant un concept comme «ma place», c'est aussi m'exposer à une «méchante débarque» (méga-québécois), une désillusion qui fait trop mal. Tu réponds quoi à ça, toi qui parviens souvent à me faire voir l'autre côté de la médaille?
Oh c'est beau ce que tu écris, MerQuiBrasse Et ça me parle tellement Oui oui : il y a tellement d'enjeux sur cette Terre, c'est comme une évidence de travailler à notre évolution collective et de (se) créer du sens! Sincèrement, en secret, je crois que c'est possible. Tu sais déjà que j'ai un peu lâché pour l'instant, mais je t'encourage de toutes mes forces à poursuivre tes rêves! Il y a beaucoup de domaines qui permettent tout ça (environnement, santé, organismes caritatifs, etc.), tu trouveras!
(Je me retiens encore en ce moment pour pas mélanger nos conversations haha)
Je t'ai dit que j'avais réfléchi aux rêves, justement, avant de voir ce que tu as écrit. Contexte : j'ai écouté en rafale une merveilleuse série-télé qui m'a amenée loin loin loin dans ma tête. À un moment, le personnage principal réalise qu'il est tout le temps ultra-lucide et qu'il ne se permet jamais de rêver à ce que serait son idéal. Tiens tiens, ça m'a fait penser à quelqu'un! Le scénario nous fait ensuite comprendre que rêver, c'est tendre vers ce rêve, c'est se positionner et choisir d'aligner nos actions en fonction de cet idéal, aussi inatteignable soit-il. Et que c'est la seule façon de s'en approcher.
Ça peut sembler évident, dit comme ça, mais c'est quelque chose que je ne fais plus/pas. Je ne parle pas de perfectionnisme. Genre vraiment rêver, me permettre de juste me concentrer sur le grand bonheur que j'éprouverais si tout était parfaitement bien à mon goût. Peut-être même que j'aurais «ma place» dans ce rêve... En tout cas, ça a fait «tilt» dans ma tête. Ça m'a fait comprendre à quel point c'est important de croire à un idéal pour avancer. Ben non, même ton pseudo ne m'avait pas donné le déclic! Bref, je ne dis pas que j'ai ouvert la porte et que je suis prête à «croire», mais au moins j'ai compris quelque chose
(Dans la série, avant de s'endormir il imagine un rêve somme toute assez naïf : un repas à l'extérieur dans Manhattan, entouré de plein de gens de différentes sphères de sa vie. Une réunion improbable tellement ces gens proviennent tous de différents milieux et sont à différents extrêmes, qu'ils sont tous beaux et horribles à la fois et à leur manière. Tout ça pendant qu'en toile de fond, un building s'écroule car c'est la révolution contre le système capitaliste surproductiviste - la révolution est un thème central de la série, mais d'un point de vue critique très fin. Bref, juste pour ça je devais t'en parler haha! Ça s'appelle Mr Robot, si ça t'intéresse. Et sinon, je prends le risque de trop bavarder et de t'ennuyer... moi aussi je suis lancée à la chasse à la culpabilité!)
Rerebref, après avoir réfléchi grâce à Mr Robot, j'ai pensé à toi et à nos échanges aussi. J'ai réalisé que c'est quelque chose qui ressort beaucoup dans ce que tu écris: ta faculté à rêver, à te laisser aller à l'expérimental (dans notre premier échange tu as d'ailleurs utilisé ce terme pour décrire tes recherches pour sortir du travail) et même :
Sincèrement, je dois te dire que j'admire beaucoup ça. Ça me semble sain, beau, précieux même, de te donner ainsi le droit au rêve, à l'idéal et à la «magie». Je dis «te donner le droit», mais j'ai l'impression que c'est naturel chez toi. Vraiment, j'admire ça et je dois même avouer que je t'envie un peu Et même si je suis une piétineuse de rêves en règle, je peux t'assurer que je n'ai rien à répondre à quelqu'un qui s'assume et qui me dit «c'est pour moi du domaine du sensible et je n'aime pas l'analyser». Je ne peux que m'incliner bien bas et te saluer Et m'inspirer, aussi!
Voilà, je voulais aborder cette question des rêves ici
Oh vraiment, sois pas désolée. C'est moi qui l'ai provoquée, pas toi
C'est quand même drôle, ça Je pense que je connais le sentiment dont tu parles... Si c'est bien la même chose, je crois que c'est parfois un élément qui participe à ma culpabilisation haha : je suis emportée dans mon idée/enthousiasme/vision et là je sens que je vais dire un truc qui risque de plus ou moins passer mais-là-ça-va-trop-vite-dans-ma-tête-et-ça-sort-en-me-disant-que-ça-va-être-ok et... voilà j'ai créé un malaise
Merci de me dire ça, je me reconnais en grande partie et je me sens moins seule, encore ... et je me dis que si on ressent le besoin de lancer nos défauts comme ça, c'est peut-être justement par perfectionnisme : pour ne pas trop biaiser l'échange et donner une image de nous réaliste..?
J'ai envie de dire qu'on me le confirme bel et bien à l'oreillette!
Oui je suis rassurée pour la pavéite maintenant! Mais argh je suis une vilaine curieuse... Je peux pas me retenir de poser ma question, mais réponds quand tu en auras envie, vraiment... Pour l'instant, j'aimerais juste savoir ça fait quoi l'état d'hypnose? Surtout en thérapie, ça me fascine. Excuse-moi l'idiotie de ma question mais : genre t'es là ou t'es pas là?
Je vois très bien de quoi tu parles! Merci ZC de rassembler plein de gens chouettes!
Bon, je crois que j'ai dépassé mon record de post-fleuve ce soir! (Non autocensure et dévalorisation, vous ne gagnerez pas! Je ne terminerai pas ce post en m'excusant, non! Mais je vais quand même croiser les doigts et espérer ne pas être trop lourde!)
À bientôt MerQuiBrasse, merci de ton soutien général
Oui oui, je tiens le coup! Le mât est solide, depuis le temps que je m'y accroche, s'il avait du rompre il l'aurait déjà fait, alors lui et moi on tient bon...
J'ai été contente de lire ça Franchement, je te trouve bonne! Il se dégage tellement de positivité de tes écrits! J'imagine que c'est pas rose tous les jours, mais tu gardes le cap! (Ohlala, y'a tellement de jeux de mots avec la vie en mer sur ce fil!)
Ah oui, c'est beaucoup plus difficile de se montrer vulnérable (là encore, assez peu de gens en ont conscience, je pense), mais je trouve que j'ai bien progressé de ce côté-là... À mon dernier RDV avec l'infirmier que je vois une fois par mois au CMP, je me suis même permise de faire mon caliméro (truc incroyable)... J'ai bien vu qu'il était déstabilisé mais j'ai tenu le coup, et on s'en est finalement sortis (je me sentais mieux en repartant, sans avoir pour autant caché ma misère)... Je suis fière de moi, tiens!
Tu vois, une autre preuve de ton beau cheminement et oui tu as raison d'être fière! Ça fait du bien de faire son caliméro parfois, c'est sain! (Meh, y'a fallu que je fasse une recherche pour caliméro ) Et ça me fait presque rire la réaction de l'infirmier... Est-ce que, par hasard, tu es quelqu'un qui dégage de la force? Ou en tout cas, est-ce que les gens te disent ça? Perso, je crois que c'est mon cas et parfois j'ai l'impression d'être «obligée» de me tenir à ce rôle. Sinon on dirait que ça désempare les gens, parce qu'ils ont l'habitude de me voir autrement... Ça part de moi hein, du fait que je garde mes ressentis négatifs pour moi, que je veux pas emmerder les gens (même des professionnels), de mon orgueil aussi j'imagine... et du fait que je suis sûrement un peu forte/résiliente pour vrai mais des fois j'en ai marre qu'on me dise «tu es forte, ça va aller»! «Non j'ai envie d'être faible, vulnérable et qu'on me cajole bon!»
Ça me fait penser à une vieille anecdote (je papote!): je me rappelle d'un examen de maths à l'adolescence. J'ai souvent été nulle en maths et j'avais vraiment du mal avec cet examen... Et là, tout d'un coup, y'a une fille de la classe qui se met à pleurer parce qu'elle n'y arrive pas... Le prof l'a escortée en dehors de la classe, elle a pu reprendre une autre fois... Je me rappelle tellement mon sentiment à ce moment «Merde, moi aussi j'y arrive pas avec cet exam, pourquoi j'arrive juste pas à pleurer comme elle? Au secours, j'suis pas aussi forte que j'en ai l'air!» Sentiment que j'ai vécu à de nombreuses reprises, dans différents contextes. Ça te parle? (Je suis presque sûre que oui, car je me rappelle que tu es capable de résister à tes crises d'angoisse jusqu'à ce que tu sois seule!)
(D'ailleurs, je dois me corriger... Je t'ai déjà dit que je n'avais jamais fait de crise d'angoisse, mais j'ai réalisé que c'est probablement faux! Si je ne me trompe pas, j'en ai fait enfant.)
Je ne suis pas bien sûr de savoir ce qu'elle est, mon approche face au boulot... (…) Il y a deux choses qui sont sûres: je ne suis pas prête à faire n'importe quel boulot, quand bien même j'ai besoin d'argent pour vivre; et je suis suffisamment réaliste pour savoir que le "boulot de mes rêves" n'existe pas... (…) tant qu'il rentre dans mes critères éthiques et qu'il ne me pousse pas à bout, que ce soit physiquement ou moralement.
Oui, je comprends que ça reste quelque chose de très abstrait pour l'instant : ça fait quand même quelques années que tu es ailleurs! Toutefois, tu me sembles réaliste alors c'est déjà un avantage pour toi. M'enfin, je ne m'étendrai pas car tu abordes le sujet plus en détails sur mon fil : à suivre! (promis pas de piétinement de rêves)
Durant la formation au travail coopératif que j’ai faite, on nous a indiqué que plutôt que de "trouver sa place", il s'agissait de "prendre sa place". Je l'ai justement perçu comme une façon plus réaliste et pragmatique de voir les choses: il y a en théorie mille places qu'on pourrait prendre, mais en pratique une seule qu'on prend... Ce qui ne veut pas dire que cette place ne peut pas se modifier et évoluer au fil du temps, bien sûr. Ça te parle?
Hmm. Je dirais oui... mais non à la fois D'un côté, c'est une réflexion que je me fais régulièrement ces derniers temps, alors c'est intéressant que tu amènes ça. Oui, ne pas attendre que les gens me fassent une place et finir bêtement déçue, mais plutôt prendre cette place. Après tout, c'est la normalité : c'est bel et bien comme ça que les gens fonctionnent entre eux. (D'ailleurs j'ai interrompu la rédaction de ce message pour me joindre à une longue conversation avec le meilleur pote de mon copain, que j'aime bien. J'ai pensé à ce que je venais d'écrire et j'ai essayé de plus prendre ma place en acceptant de parler un peu plus de mon «vrai moi», de ma vie intérieure... Ouilleouille, c'est pas facile!)
Mais d'un autre côté, je tique sur l'expression «sa place». Ça sous-entend qu'on a une place... On n'est pas loin de la «destinée» ici, il me semble! (oui oui, j'exagère, j'ai bien lu ce que tu as écrit sur cette place qui peut évoluer) Mais quand même, j'ai vraiment de la difficulté à avaler ces concepts...
Attention, je ne suis pas fataliste hein! Je pense vraiment qu'il y a lieu de s'affirmer et que parfois ça peut changer le cours des choses. Et c'est une chose que je dois réapprendre à faire. Mais je ne pense pas non plus que j'ai le contrôle sur tout. Parfois, il y a des impondérables, des impossibilités, des contextes, des limites qui ne dépendent pas de moi... et qui font que «ma place» me file entre les doigts. Et ne pas en avoir conscience, ou l'oublier en utilisant un concept comme «ma place», c'est aussi m'exposer à une «méchante débarque» (méga-québécois), une désillusion qui fait trop mal. Tu réponds quoi à ça, toi qui parviens souvent à me faire voir l'autre côté de la médaille?
Pour autant, j'aspire vraiment, profondément, à me réaliser dans mon travail. Je désire m'y sentir utile, pouvoir mettre mes compétences au service d'une cause, et progresser intellectuellement, créativement et humainement grâce à cette activité. Je n'ai pas complètement lâché mes rêves...
Oh c'est beau ce que tu écris, MerQuiBrasse Et ça me parle tellement Oui oui : il y a tellement d'enjeux sur cette Terre, c'est comme une évidence de travailler à notre évolution collective et de (se) créer du sens! Sincèrement, en secret, je crois que c'est possible. Tu sais déjà que j'ai un peu lâché pour l'instant, mais je t'encourage de toutes mes forces à poursuivre tes rêves! Il y a beaucoup de domaines qui permettent tout ça (environnement, santé, organismes caritatifs, etc.), tu trouveras!
(Je me retiens encore en ce moment pour pas mélanger nos conversations haha)
Je t'ai dit que j'avais réfléchi aux rêves, justement, avant de voir ce que tu as écrit. Contexte : j'ai écouté en rafale une merveilleuse série-télé qui m'a amenée loin loin loin dans ma tête. À un moment, le personnage principal réalise qu'il est tout le temps ultra-lucide et qu'il ne se permet jamais de rêver à ce que serait son idéal. Tiens tiens, ça m'a fait penser à quelqu'un! Le scénario nous fait ensuite comprendre que rêver, c'est tendre vers ce rêve, c'est se positionner et choisir d'aligner nos actions en fonction de cet idéal, aussi inatteignable soit-il. Et que c'est la seule façon de s'en approcher.
Ça peut sembler évident, dit comme ça, mais c'est quelque chose que je ne fais plus/pas. Je ne parle pas de perfectionnisme. Genre vraiment rêver, me permettre de juste me concentrer sur le grand bonheur que j'éprouverais si tout était parfaitement bien à mon goût. Peut-être même que j'aurais «ma place» dans ce rêve... En tout cas, ça a fait «tilt» dans ma tête. Ça m'a fait comprendre à quel point c'est important de croire à un idéal pour avancer. Ben non, même ton pseudo ne m'avait pas donné le déclic! Bref, je ne dis pas que j'ai ouvert la porte et que je suis prête à «croire», mais au moins j'ai compris quelque chose
(Dans la série, avant de s'endormir il imagine un rêve somme toute assez naïf : un repas à l'extérieur dans Manhattan, entouré de plein de gens de différentes sphères de sa vie. Une réunion improbable tellement ces gens proviennent tous de différents milieux et sont à différents extrêmes, qu'ils sont tous beaux et horribles à la fois et à leur manière. Tout ça pendant qu'en toile de fond, un building s'écroule car c'est la révolution contre le système capitaliste surproductiviste - la révolution est un thème central de la série, mais d'un point de vue critique très fin. Bref, juste pour ça je devais t'en parler haha! Ça s'appelle Mr Robot, si ça t'intéresse. Et sinon, je prends le risque de trop bavarder et de t'ennuyer... moi aussi je suis lancée à la chasse à la culpabilité!)
Rerebref, après avoir réfléchi grâce à Mr Robot, j'ai pensé à toi et à nos échanges aussi. J'ai réalisé que c'est quelque chose qui ressort beaucoup dans ce que tu écris: ta faculté à rêver, à te laisser aller à l'expérimental (dans notre premier échange tu as d'ailleurs utilisé ce terme pour décrire tes recherches pour sortir du travail) et même :
la poésie, c'est pour moi du domaine du sensible et je n'aime pas l'analyser...
Sincèrement, je dois te dire que j'admire beaucoup ça. Ça me semble sain, beau, précieux même, de te donner ainsi le droit au rêve, à l'idéal et à la «magie». Je dis «te donner le droit», mais j'ai l'impression que c'est naturel chez toi. Vraiment, j'admire ça et je dois même avouer que je t'envie un peu Et même si je suis une piétineuse de rêves en règle, je peux t'assurer que je n'ai rien à répondre à quelqu'un qui s'assume et qui me dit «c'est pour moi du domaine du sensible et je n'aime pas l'analyser». Je ne peux que m'incliner bien bas et te saluer Et m'inspirer, aussi!
Voilà, je voulais aborder cette question des rêves ici
Je suis désolée d'avoir provoqué en toi cette crise de culpabilité!
Oh vraiment, sois pas désolée. C'est moi qui l'ai provoquée, pas toi
j'ai eu un "flash" durant lequel je me suis dit que tu n'allais peut-être pas bien le prendre, mais bon, ça m'arrive souvent, ce genre de pensée-éclair, alors ça ne m'a pas arrêtée...
C'est quand même drôle, ça Je pense que je connais le sentiment dont tu parles... Si c'est bien la même chose, je crois que c'est parfois un élément qui participe à ma culpabilisation haha : je suis emportée dans mon idée/enthousiasme/vision et là je sens que je vais dire un truc qui risque de plus ou moins passer mais-là-ça-va-trop-vite-dans-ma-tête-et-ça-sort-en-me-disant-que-ça-va-être-ok et... voilà j'ai créé un malaise
En tous cas c'est sûr, pour des personnes perfectionnistes et empathiques comme nous, qui de plus se reconnaissent l'une dans l'autre, l'échange écrit est un peu biaisé... On peut ne donner que le meilleur de nous-même, et cacher nos défauts! Pour ma part, IRL je peux facilement envoyer des piques ou des phrases agressives voire assassines (avec certaines personnes plus spécifiquement), quand j'ai peur je me ferme comme une huître et suis inaccessible (ça peut durer des heures), et puis je suis parfois si discrète qu'on pourrait m'oublier...
Merci de me dire ça, je me reconnais en grande partie et je me sens moins seule, encore ... et je me dis que si on ressent le besoin de lancer nos défauts comme ça, c'est peut-être justement par perfectionnisme : pour ne pas trop biaiser l'échange et donner une image de nous réaliste..?
Eh bien moi je l'affirme, je suis sur la bonne pente!
J'ai envie de dire qu'on me le confirme bel et bien à l'oreillette!
Oh, y a pas trop de risques que je perde ma pavéite aïgue! C'est juste qu'après le RDV avec la psychiatre, je n'avais finalement pas trop la tête à en parler... Comme tu l'as dit, ça brasse beaucoup, ce genre de choses, surtout un premier RDV attendu depuis deux mois...
Oui je suis rassurée pour la pavéite maintenant! Mais argh je suis une vilaine curieuse... Je peux pas me retenir de poser ma question, mais réponds quand tu en auras envie, vraiment... Pour l'instant, j'aimerais juste savoir ça fait quoi l'état d'hypnose? Surtout en thérapie, ça me fascine. Excuse-moi l'idiotie de ma question mais : genre t'es là ou t'es pas là?
IRL il n'y a qu'avec ma mère que je peux parler de ce genre de choses, et parfois elle est un peu partie prenante, et puis de toute façon un seul soutien ce n'est pas très bon (ni pour elle ni pour moi)...
Je vois très bien de quoi tu parles! Merci ZC de rassembler plein de gens chouettes!
Bon, je crois que j'ai dépassé mon record de post-fleuve ce soir! (Non autocensure et dévalorisation, vous ne gagnerez pas! Je ne terminerai pas ce post en m'excusant, non! Mais je vais quand même croiser les doigts et espérer ne pas être trop lourde!)
À bientôt MerQuiBrasse, merci de ton soutien général
*M*- Messages : 47
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Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
P.S. Dis, je viens de poster et je vois mon avatar... Si je comprends bien, personne voit mon âge??
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Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
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Dernière édition par ortolan le Lun 11 Déc 2017 - 22:31, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Ah oui, c'est vrai merci. Je me rappelle maintenant que ça m'embêtait de mettre toute ma date de naissance et pas seulement l'année. Dommage!
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Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Hello *M*!
J'ai adoré ma lecture du jour! Je ne me suis même pas ennuyée une seconde!
Moi c'est de répondre vite qui m'inquiète un peu, mais j'ai l'inspiration et le temps maintenant alors... De toute façon, pour ta réponse rien ne presse, je suis du genre patiente!
Je suis contente que mes écrits semblent globalement positifs! Parfois il y a un certain décalage entre ce qu'on montre/exprime et ce qu'on ressent. Écrire est en ce moment pour moi une façon de me maintenir à flots (pour rester dans l'imagerie maritime )...
Je crois que ça se sent plutôt dans mes écrits, car à l'oral je suis plutôt réservée. À vrai dire, je ne sais pas bien ce que les gens pensent de moi
C'est exactement pareil pour moi! Sauf qu'on ne me dit pas "tu es forte, ça va aller". Enfin à bien y réfléchir, quand j'ai fait ma première crise d'angoisse, à 20 ans (en pleine nuit, cette fois-là je n'ai rien maîtrisé du tout), la première (et seule) chose que ma mère m'ait dite, c'est: "toi qui as toujours été si courageuse", et ma première pensée en réaction a été "bah j'en ai marre d'être courageuse". Il a fallu 9 ans, ensuite, pour que j'affronte mes émotions douloureuses et que je commence, dans des contextes précis, à les montrer. Maintenant, il n'est plus question pour moi de toujours cacher mes faiblesses, au moins dans ma vie perso. Pour ce qui est de la vie pro, je ne sais pas, ça demande encore réflexion...
Juste une précision à propos de mon projet pro, car je crois que je ne l'ai pas dit clairement. Mon projet de création d'activité, c'est pour plus tard (d'ici un à deux ans peut-être). Dans un premier temps je vais chercher un boulot alimentaire à temps partiel, histoire de me remettre dans le bain du travail régulier sans trop me mettre de pression. Pour ne pas me faire trop de mal au niveau de l'environnement de travail, je pense chercher un travail d'employée polyvalente dans un magasin bio. L'ambiance y est en général calme, je connais les principes de l'agriculture bio, l'alimentation végétarienne, le "sans gluten", bref le bio c'est mon rayon! Et puis j'ai fait de la caisse dans plusieurs super/hypermarchés quand j'étais étudiante, ce serait quand même dommage de ne pas mettre cette fabuleuse expérience à profit!
C'est en raison de ce projet pro à court terme très réaliste que je flippe un peu côté rêves...
J'aime bien faire ce genre de petites expériences de temps en temps. Des fois, je me suis pris de bonnes claques, mais dans l'ensemble ça fait vraiment progresser je trouve!
Alors, je dois dire que dans un premier temps, ce que tu as exprimé ici sur le concept de "trouver/prendre sa place" m'a laissée un peu dubitative. J'ai trouvé que ça avait l'air assez chargé émotionnellement pour toi, et je ne savais pas trop quoi en penser. Jusqu'à ce qu'un peu plus bas, je lise...
Là, je me suis dit: ah bah elle y a répondu elle-même!
Tu veux un développement où je te laisse comme ça?
Alors je dirais que je discerne une frustration due au fait de ne pas trouver une place qui soit à la hauteur de tes attentes, de tes capacités, voire même de tes rêves... Je n'ai pas oublié ta grosse déception liée à la découverte du réel monde des médias (et non celui imaginé plus ou moins consciemment avant de le connaître), et tu as évoqué sur ton fil il y a peu ta peur d'être à nouveau déçue. Alors je dirais qu'elle est là, la pierre angulaire pour te réconcilier avec le concept de "place" (et surtout pour la prendre, cette fichue place): trouver un environnement qui te permette d'être celle que tu désires vraiment être! En donnant la pleine mesure de tes capacités, en étant en accord avec tes valeurs morales, en étant entourée de personnes bienveillantes et éthiques, ...
Là, j'insiste à nouveau sur le fait qu'on occupe en réalité moult "places" dans sa vie (perso comme pro), et qu'un environnement idéal (ou du moins adéquat) à un moment ne le sera peut-être plus un peu plus tard. Et puis, pour des touche-à-tout comme nous, plusieurs environnements adéquats peuvent se superposer à un moment donné: les défauts de l'un seront compensées par les qualités de l'autre et inversement.
Do you see what I mean? Est-ce que ça te parle tout ça où je suis complètement à côté de la plaque?
Pour étayer encore mon propos:
Comme tes posts font à peu près la même longueur que les miens, je suis un peu étonnée que tu luttes encore contre la culpabilité à écrire de longs posts, au moins quand tu t'adresses à moi. Alors je me dis que c'est quelque chose de plus large chez toi, et je fais un lien avec la place... On dirait qu'on t'a reproché (là encore, plus ou moins sciemment, peut-être) de prendre trop de place? Est-ce que des personnes de ton entourage (pour ne pas citer ta famille ^^ ) t'ont fait ce genre de reproches ou bien t'ont dévalorisée lorsque tu faisais de longs développements, quand tu étais enfant ou ado? Je pense même que ça peut être quelque chose de plus général, qui t'a fait perdre confiance dans l'intérêt que tes pensées peuvent avoir pour les autres (tu as aussi écrit une ou deux fois que tu saoulais sans doute les gens).
Pour finir sur le sujet et puisque tu as parlé de l'importance de l'environnement dans lequel on se situe: peut-être qu'il serait intéressant d'apprendre à discerner le degré d'intérêt de tes interlocuteurs pour ce que tu exprimes? Un sujet donné va intéresser Machin mais pas Bidule, une longueur de texte donnée va ennuyer Trucmuche mais pas du tout MerQuiBrasse, ... Déjà, y a de quoi déculpabiliser dans certains contextes, sans trop de difficulté je pense, et c'est toujours bon à prendre, non?
Pour ma part, dans ma famille (pour la citer ^^ ) quand j'étais jeune, j'avais carrément arrêté de parler puisque je n'avais rien en commun avec mes parents ni mes frères (ça n'a pas beaucoup changé, hormis avec ma mère). Bien sûr, je considérais que je n'étais pas intéressante, et j'agissais de la même façon à l'extérieur. Pourtant, les années passant, j'ai rencontré de plus en plus de personnes avec lesquelles j'avais suffisamment d'intérêts en commun et avec lesquelles je me sentais suffisamment en confiance pour m'exprimer bien plus que je ne l'avais jamais fait dans ma famille! Ces dernières années, en travaillant sur moi, je me suis amusée à observer l'effet que les autres ont sur moi: il y a vraiment des personnes avec lesquelles je parle très spontanément et naturellement (ce sont souvent des zèbres, il faut bien le dire), et d'autres avec lesquelles je reste coite, et puis un certain nombre entre les deux... Ça peut paraître banal, dit comme ça, mais j'ai vraiment observé une différence très flagrante, et pour une timide comme moi, c'est comme un nouveau monde qui s'ouvre à moi quand je peux enfin m'exprimer naturellement avec quelqu'un! Bon, je ne pense pas que ce soit aussi fort pour toi, parce que tu parais plus extravertie, mais est-ce que dans un degré moindre ça ne pourrait pas jouer? Je pense aussi à notre "ami" le faux-self ici...
Bon, je te laisse faire la suite du développement
Je suis sûre que tu y reviendras! Tu es plus idéaliste que tu ne le crois
Tu ne crois pas que tu avais rêvé (peut-être inconsciemment) de ce que tu pourrais réaliser dans le monde des médias? Et que c'est depuis cette grosse déception que tu as un peu fermé la porte aux rêves, aux idéaux? (oui, je me répète un peu, mais j'assume )
Exactement, c'est très bien dit ça! Évidemment, on ne vas pas réaliser nos utopies telles qu'on les a imaginées, mais au moins on va tendre vers elles. C'est mieux que de rester sur place, non? Je crois que sans mes utopies et mes rêves, je ressemblerais à ces adultes banals que je côtoyais lorsque j'étais enfant, et rien que d'y penser, ça me donne envie de pleurer! Tout sauf leur ressembler!! Alors oui, je me prendrai encore de belles gamelles et de grosses désillusions, mais je continuerai d'avancer vers mes rêves! Et en chemin, j'arriverai bien à réaliser quelques trucs utiles, quand même! On y croit!
Ah oui, j'avais vu que tu en parlais sur ton fil et j'avais regardé le synopsis et des commentaires sur allociné, mais ça m'a paru trop sombre pour moi. C'est que je suis très sensible!
Le bavardage ne m'ennuie pas! Il apporte des pauses et un certain rafraîchissement!
J'en parle beaucoup parce que ça me manque!! J'ai l'impression de végéter depuis un bon moment: à quand de nouvelles aventures?! Tadaaaaaaam! Ouaich, bon, va me falloir encore un peu de temps pour me remettre des précédentes, je crois, malheureusement... Alors en attendant, j'en parle, c'est moins bien que de les vivre, mais c'est déjà pas mal...
Pour une fois que ce n'est pas moi qui envie quelqu'un d'autre!
C'est vrai qu'autant j'aime bien analyser, autant ce que je trouve "beau", j'ai l'impression de l'abîmer en le rationalisant... J'ai toujours été saoulée par les analyses de texte en français: pourquoi essayer de comprendre à tout prix ce que l'auteur a voulu dire?! (Surtout en disséquant chaque phrase!!) Ce qui me semble le plus important, c'est de savoir ce que ce qu'il a écrit me dit, ce qui me touche dans le texte, ce genre de choses qu'on ne demande jamais aux écoliers, ce serait sans doute leur donner trop d'importance... (rrrrrrhaaaaaaaa, un jour il faudra que je la fasse, cette critique de notre système d'éducation!!!!! )
Et puis il s'agit aussi de laisser de la place au ressenti, à l'émotion pure. Ça fait du bien aussi!
Je t'avouerai que j'avais un peu peur que tu le prennes mal...
En même temps, si on y prête attention, on constate qu'il y a aussi plein de fois où on craint que ça crée un malaise et où ça n'en crée pas, non? (Ça, c'est pour la déculpabilisation...)
Je pense que c'était aussi pour éviter l'idéalisation de soi par l'autre, car cette idéalisation mène nécessairement, plus ou moins douloureusement, à... la déception!
Ça ne me gêne pas du tout ta question même pas idiote! Par contre je ne suis pas sûre de pouvoir y répondre...
Ou plutôt, je vais y répondre grâce à des expériences précédentes, et non à partir de celle de mercredi puisqu'on n'a pas encore fait d'hypnose. De ce que j'ai vécu deux fois, je dirais que l'état d'hypnose est un état modifié de conscience, durant lequel on est à la fois là et pas là En tous cas, moi, je gardais la conscience de mon corps et je me sentais capable d'ouvrir les yeux et/ou de bouger à n'importe quel moment, si le besoin s'en était fait sentir. Ces séances étaient comme des balades imaginaires, je me laissais guider par la voix de l'hypnotiseur, et je laissais faire mon inconscient ou mon imagination, je ne saurais pas bien dire quelles instances psychiques interviennent dans ces moments-là. Je crois que le "truc" principal dans l'hypnose, c'est de réussir à lâcher-prise.
L'hypnose a beaucoup évolué. On a en tête les hypnotiseurs qui font faire ce qu'ils veulent à leurs patients, mais aujourd'hui, la plupart du temps, le but de l'hypnose est d'aller chercher des ressources inconscientes (c'est ce que j'ai lu en tous cas), il s'agit alors d'hypnose ericksonienne, si je ne me trompe pas. L'état d'hypnose est proche de l'état de dissociation, c'est pour ça que les personnes qui ont vécu des traumatismes sont souvent très réceptives à l'hypnose.
Je ne sais pas si tu as déjà fait de la méditation? Ni si tu as entendu parler de "pleine conscience"? Il y a cinq ans, quand j'ai commencé à travailler intensément sur moi, j'ai cherché à apprendre la méditation de la pleine conscience. On pourrait dire que son but est l'inverse de l'hypnose puisqu'il s'agit d'être pleinement là, de ressentir ses sensations et émotions, et de laisser passer ses pensées sans se concentrer dessus (ce qui est très très difficile). La pleine conscience est aussi et surtout l'inverse de la dissociation, qui consiste à "être là sans être là", à être loin de son corps et de ses émotions, perdu tout au fond de sa tête.
Bref, pour ma deuxième séance avec la psychiatre, on a fait des exercices de "dissociation - ré-association" (ces termes ne m'ont pas plu sur le moment, mais je crois que je commence à comprendre). La dissociation consistait à imaginer un "lieu sûr" que je pouvais choisir à ma convenance: c'est un lieu imaginaire auquel je pourrai penser pour me rassurer dans les moments d'angoisse. Le but est de visualiser et ressentir des éléments (positifs bien sûr) dans ce lieu, pour qu'au fur et à mesure que je m'y entraîne et que je l'utilise, cela devienne quelque chose de rassurant auquel il suffit de penser pour me sentir apaisé. Petit exercice pour les lecteurs: deviner quel "lieu sûr" j'ai choisi (c’est trop facile!)
La ré-association consistait à identifier successivement plusieurs objets, bruits et sensations du moment présent, c'est-à-dire dans la pièce et mon corps. Il y a cinq ans, c'était la croix et la bannière pour moi de sentir le contact de mon pied sur le sol, par exemple (je naviguais dans une sorte de brouillard qui m'éloignait de mes sensations), alors qu'aujourd'hui la plupart du temps c'est facile. Par contre, ce qui est difficile pour moi maintenant c'est d'imaginer, de visualiser (il faut dire que quand des images me viennent, c'est seulement par flashs), de me dissocier volontairement. Je crois que j'ai développé une sorte d'hypervigilance qui rend difficile le lâcher-prise et l'envolée imaginaire. Enfin j'avais déjà du mal avant avec l'imaginaire (c'est dommage, je ne peux pas rêver consciemment mes utopies!).
Pour finir sur le sujet, je comprends de plus en plus qu'il y a de bonnes dissociations et de mauvaises dissociations, ou plutôt qu'il y a des dissociations qui sont adaptées à ce que l'on vit et d'autres pas. Par exemple, quand on conduit on n'est pas totalement concentré sur la conduite, on peut penser à d'autres choses en même temps: c'est une forme assez modérée de dissociation qui ne pose pas de problèmes. Par contre, quand je me rends à une expo et qu'il y a du monde, je me dissocie fortement et je ne parviens plus à me concentrer sur les œuvres que je vois. Résultat: je passe complètement à côté de l'expo. Là, c'est de la dissociation tout à fait inadaptée qui gâche la vie Il y a aussi différents degrés de dissociation, et c'est seulement lorsqu'elle est très forte qu'elle devient problématique.
On dirait que ma deuxième séance avec la psy m'a plus inspirée que la première...
Je vais m'arrêter là. C'est vraiment très enrichissant d'échanger avec toi *M*, je suis très heureuse de t'avoir rencontrée!
À bientôt!
PS: Après le pavé que je viens de te faire, j'espère que tu ne vas pas culpabiliser à ton prochain!
J'ai adoré ma lecture du jour! Je ne me suis même pas ennuyée une seconde!
Moi c'est de répondre vite qui m'inquiète un peu, mais j'ai l'inspiration et le temps maintenant alors... De toute façon, pour ta réponse rien ne presse, je suis du genre patiente!
*M* a écrit:Il se dégage tellement de positivité de tes écrits! J'imagine que c'est pas rose tous les jours, mais tu gardes le cap!
Je suis contente que mes écrits semblent globalement positifs! Parfois il y a un certain décalage entre ce qu'on montre/exprime et ce qu'on ressent. Écrire est en ce moment pour moi une façon de me maintenir à flots (pour rester dans l'imagerie maritime )...
*M* a écrit:Est-ce que, par hasard, tu es quelqu'un qui dégage de la force? Ou en tout cas, est-ce que les gens te disent ça?
Je crois que ça se sent plutôt dans mes écrits, car à l'oral je suis plutôt réservée. À vrai dire, je ne sais pas bien ce que les gens pensent de moi
*M* a écrit:du fait que je garde mes ressentis négatifs pour moi, que je veux pas emmerder les gens (même des professionnels), de mon orgueil aussi j'imagine... et du fait que je suis sûrement un peu forte/résiliente pour vrai mais des fois j'en ai marre qu'on me dise «tu es forte, ça va aller»! «Non j'ai envie d'être faible, vulnérable et qu'on me cajole bon!»
C'est exactement pareil pour moi! Sauf qu'on ne me dit pas "tu es forte, ça va aller". Enfin à bien y réfléchir, quand j'ai fait ma première crise d'angoisse, à 20 ans (en pleine nuit, cette fois-là je n'ai rien maîtrisé du tout), la première (et seule) chose que ma mère m'ait dite, c'est: "toi qui as toujours été si courageuse", et ma première pensée en réaction a été "bah j'en ai marre d'être courageuse". Il a fallu 9 ans, ensuite, pour que j'affronte mes émotions douloureuses et que je commence, dans des contextes précis, à les montrer. Maintenant, il n'est plus question pour moi de toujours cacher mes faiblesses, au moins dans ma vie perso. Pour ce qui est de la vie pro, je ne sais pas, ça demande encore réflexion...
*M* a écrit:Toutefois, tu me sembles réaliste alors c'est déjà un avantage pour toi. M'enfin, je ne m'étendrai pas car tu abordes le sujet plus en détails sur mon fil : à suivre! (promis pas de piétinement de rêves)
Juste une précision à propos de mon projet pro, car je crois que je ne l'ai pas dit clairement. Mon projet de création d'activité, c'est pour plus tard (d'ici un à deux ans peut-être). Dans un premier temps je vais chercher un boulot alimentaire à temps partiel, histoire de me remettre dans le bain du travail régulier sans trop me mettre de pression. Pour ne pas me faire trop de mal au niveau de l'environnement de travail, je pense chercher un travail d'employée polyvalente dans un magasin bio. L'ambiance y est en général calme, je connais les principes de l'agriculture bio, l'alimentation végétarienne, le "sans gluten", bref le bio c'est mon rayon! Et puis j'ai fait de la caisse dans plusieurs super/hypermarchés quand j'étais étudiante, ce serait quand même dommage de ne pas mettre cette fabuleuse expérience à profit!
C'est en raison de ce projet pro à court terme très réaliste que je flippe un peu côté rêves...
*M* a écrit:(D'ailleurs j'ai interrompu la rédaction de ce message pour me joindre à une longue conversation avec le meilleur pote de mon copain, que j'aime bien. J'ai pensé à ce que je venais d'écrire et j'ai essayé de plus prendre ma place en acceptant de parler un peu plus de mon «vrai moi», de ma vie intérieure... Ouilleouille, c'est pas facile!)
J'aime bien faire ce genre de petites expériences de temps en temps. Des fois, je me suis pris de bonnes claques, mais dans l'ensemble ça fait vraiment progresser je trouve!
*M* a écrit:Mais d'un autre côté, je tique sur l'expression «sa place». Ça sous-entend qu'on a une place... On n'est pas loin de la «destinée» ici, il me semble! (oui oui, j'exagère, j'ai bien lu ce que tu as écrit sur cette place qui peut évoluer) Mais quand même, j'ai vraiment de la difficulté à avaler ces concepts...
Parfois, il y a des impondérables, des impossibilités, des contextes, des limites qui ne dépendent pas de moi... et qui font que «ma place» me file entre les doigts. Et ne pas en avoir conscience, ou l'oublier en utilisant un concept comme «ma place», c'est aussi m'exposer à une «méchante débarque» (méga-québécois), une désillusion qui fait trop mal. Tu réponds quoi à ça, toi qui parviens souvent à me faire voir l'autre côté de la médaille?
Alors, je dois dire que dans un premier temps, ce que tu as exprimé ici sur le concept de "trouver/prendre sa place" m'a laissée un peu dubitative. J'ai trouvé que ça avait l'air assez chargé émotionnellement pour toi, et je ne savais pas trop quoi en penser. Jusqu'à ce qu'un peu plus bas, je lise...
*M* a écrit:Genre vraiment rêver, me permettre de juste me concentrer sur le grand bonheur que j'éprouverais si tout était parfaitement bien à mon goût. Peut-être même que j'aurais «ma place» dans ce rêve...
Là, je me suis dit: ah bah elle y a répondu elle-même!
Tu veux un développement où je te laisse comme ça?
Alors je dirais que je discerne une frustration due au fait de ne pas trouver une place qui soit à la hauteur de tes attentes, de tes capacités, voire même de tes rêves... Je n'ai pas oublié ta grosse déception liée à la découverte du réel monde des médias (et non celui imaginé plus ou moins consciemment avant de le connaître), et tu as évoqué sur ton fil il y a peu ta peur d'être à nouveau déçue. Alors je dirais qu'elle est là, la pierre angulaire pour te réconcilier avec le concept de "place" (et surtout pour la prendre, cette fichue place): trouver un environnement qui te permette d'être celle que tu désires vraiment être! En donnant la pleine mesure de tes capacités, en étant en accord avec tes valeurs morales, en étant entourée de personnes bienveillantes et éthiques, ...
Là, j'insiste à nouveau sur le fait qu'on occupe en réalité moult "places" dans sa vie (perso comme pro), et qu'un environnement idéal (ou du moins adéquat) à un moment ne le sera peut-être plus un peu plus tard. Et puis, pour des touche-à-tout comme nous, plusieurs environnements adéquats peuvent se superposer à un moment donné: les défauts de l'un seront compensées par les qualités de l'autre et inversement.
Do you see what I mean? Est-ce que ça te parle tout ça où je suis complètement à côté de la plaque?
Pour étayer encore mon propos:
*M* a écrit:Bon, je crois que j'ai dépassé mon record de post-fleuve ce soir! (Non autocensure et dévalorisation, vous ne gagnerez pas! Je ne terminerai pas ce post en m'excusant, non! Mais je vais quand même croiser les doigts et espérer ne pas être trop lourde!)
Comme tes posts font à peu près la même longueur que les miens, je suis un peu étonnée que tu luttes encore contre la culpabilité à écrire de longs posts, au moins quand tu t'adresses à moi. Alors je me dis que c'est quelque chose de plus large chez toi, et je fais un lien avec la place... On dirait qu'on t'a reproché (là encore, plus ou moins sciemment, peut-être) de prendre trop de place? Est-ce que des personnes de ton entourage (pour ne pas citer ta famille ^^ ) t'ont fait ce genre de reproches ou bien t'ont dévalorisée lorsque tu faisais de longs développements, quand tu étais enfant ou ado? Je pense même que ça peut être quelque chose de plus général, qui t'a fait perdre confiance dans l'intérêt que tes pensées peuvent avoir pour les autres (tu as aussi écrit une ou deux fois que tu saoulais sans doute les gens).
Pour finir sur le sujet et puisque tu as parlé de l'importance de l'environnement dans lequel on se situe: peut-être qu'il serait intéressant d'apprendre à discerner le degré d'intérêt de tes interlocuteurs pour ce que tu exprimes? Un sujet donné va intéresser Machin mais pas Bidule, une longueur de texte donnée va ennuyer Trucmuche mais pas du tout MerQuiBrasse, ... Déjà, y a de quoi déculpabiliser dans certains contextes, sans trop de difficulté je pense, et c'est toujours bon à prendre, non?
Pour ma part, dans ma famille (pour la citer ^^ ) quand j'étais jeune, j'avais carrément arrêté de parler puisque je n'avais rien en commun avec mes parents ni mes frères (ça n'a pas beaucoup changé, hormis avec ma mère). Bien sûr, je considérais que je n'étais pas intéressante, et j'agissais de la même façon à l'extérieur. Pourtant, les années passant, j'ai rencontré de plus en plus de personnes avec lesquelles j'avais suffisamment d'intérêts en commun et avec lesquelles je me sentais suffisamment en confiance pour m'exprimer bien plus que je ne l'avais jamais fait dans ma famille! Ces dernières années, en travaillant sur moi, je me suis amusée à observer l'effet que les autres ont sur moi: il y a vraiment des personnes avec lesquelles je parle très spontanément et naturellement (ce sont souvent des zèbres, il faut bien le dire), et d'autres avec lesquelles je reste coite, et puis un certain nombre entre les deux... Ça peut paraître banal, dit comme ça, mais j'ai vraiment observé une différence très flagrante, et pour une timide comme moi, c'est comme un nouveau monde qui s'ouvre à moi quand je peux enfin m'exprimer naturellement avec quelqu'un! Bon, je ne pense pas que ce soit aussi fort pour toi, parce que tu parais plus extravertie, mais est-ce que dans un degré moindre ça ne pourrait pas jouer? Je pense aussi à notre "ami" le faux-self ici...
Bon, je te laisse faire la suite du développement
*M* a écrit: Tu sais déjà que j'ai un peu lâché pour l'instant, mais je t'encourage de toutes mes forces à poursuivre tes rêves!
Je suis sûre que tu y reviendras! Tu es plus idéaliste que tu ne le crois
*M* a écrit:À un moment, le personnage principal réalise qu'il est tout le temps ultra-lucide et qu'il ne se permet jamais de rêver à ce que serait son idéal. Tiens tiens, ça m'a fait penser à quelqu'un!
Tu ne crois pas que tu avais rêvé (peut-être inconsciemment) de ce que tu pourrais réaliser dans le monde des médias? Et que c'est depuis cette grosse déception que tu as un peu fermé la porte aux rêves, aux idéaux? (oui, je me répète un peu, mais j'assume )
*M* a écrit:Le scénario nous fait ensuite comprendre que rêver, c'est tendre vers ce rêve, c'est se positionner et choisir d'aligner nos actions en fonction de cet idéal, aussi inatteignable soit-il. Et que c'est la seule façon de s'en approcher.
Exactement, c'est très bien dit ça! Évidemment, on ne vas pas réaliser nos utopies telles qu'on les a imaginées, mais au moins on va tendre vers elles. C'est mieux que de rester sur place, non? Je crois que sans mes utopies et mes rêves, je ressemblerais à ces adultes banals que je côtoyais lorsque j'étais enfant, et rien que d'y penser, ça me donne envie de pleurer! Tout sauf leur ressembler!! Alors oui, je me prendrai encore de belles gamelles et de grosses désillusions, mais je continuerai d'avancer vers mes rêves! Et en chemin, j'arriverai bien à réaliser quelques trucs utiles, quand même! On y croit!
*M* a écrit:Ça s'appelle Mr Robot, si ça t'intéresse.
Ah oui, j'avais vu que tu en parlais sur ton fil et j'avais regardé le synopsis et des commentaires sur allociné, mais ça m'a paru trop sombre pour moi. C'est que je suis très sensible!
*M* a écrit:Et sinon, je prends le risque de trop bavarder et de t'ennuyer... moi aussi je suis lancée à la chasse à la culpabilité!)
Le bavardage ne m'ennuie pas! Il apporte des pauses et un certain rafraîchissement!
*M* a écrit:J'ai réalisé que c'est quelque chose qui ressort beaucoup dans ce que tu écris: ta faculté à rêver, à te laisser aller à l'expérimental
J'en parle beaucoup parce que ça me manque!! J'ai l'impression de végéter depuis un bon moment: à quand de nouvelles aventures?! Tadaaaaaaam! Ouaich, bon, va me falloir encore un peu de temps pour me remettre des précédentes, je crois, malheureusement... Alors en attendant, j'en parle, c'est moins bien que de les vivre, mais c'est déjà pas mal...
*M* a écrit:Sincèrement, je dois te dire que j'admire beaucoup ça. Ça me semble sain, beau, précieux même, de te donner ainsi le droit au rêve, à l'idéal et à la «magie». Je dis «te donner le droit», mais j'ai l'impression que c'est naturel chez toi. Vraiment, j'admire ça et je dois même avouer que je t'envie un peu
Pour une fois que ce n'est pas moi qui envie quelqu'un d'autre!
C'est vrai qu'autant j'aime bien analyser, autant ce que je trouve "beau", j'ai l'impression de l'abîmer en le rationalisant... J'ai toujours été saoulée par les analyses de texte en français: pourquoi essayer de comprendre à tout prix ce que l'auteur a voulu dire?! (Surtout en disséquant chaque phrase!!) Ce qui me semble le plus important, c'est de savoir ce que ce qu'il a écrit me dit, ce qui me touche dans le texte, ce genre de choses qu'on ne demande jamais aux écoliers, ce serait sans doute leur donner trop d'importance... (rrrrrrhaaaaaaaa, un jour il faudra que je la fasse, cette critique de notre système d'éducation!!!!! )
Et puis il s'agit aussi de laisser de la place au ressenti, à l'émotion pure. Ça fait du bien aussi!
*M* a écrit:Et même si je suis une piétineuse de rêves en règle, je peux t'assurer que je n'ai rien à répondre à quelqu'un qui s'assume et qui me dit «c'est pour moi du domaine du sensible et je n'aime pas l'analyser». Je ne peux que m'incliner bien bas et te saluer Et m'inspirer, aussi!
Je t'avouerai que j'avais un peu peur que tu le prennes mal...
*M* a écrit:C'est quand même drôle, ça Je pense que je connais le sentiment dont tu parles... Si c'est bien la même chose, je crois que c'est parfois un élément qui participe à ma culpabilisation haha : je suis emportée dans mon idée/enthousiasme/vision et là je sens que je vais dire un truc qui risque de plus ou moins passer mais-là-ça-va-trop-vite-dans-ma-tête-et-ça-sort-en-me-disant-que-ça-va-être-ok et... voilà j'ai créé un malaise
En même temps, si on y prête attention, on constate qu'il y a aussi plein de fois où on craint que ça crée un malaise et où ça n'en crée pas, non? (Ça, c'est pour la déculpabilisation...)
*M* a écrit:et je me dis que si on ressent le besoin de lancer nos défauts comme ça, c'est peut-être justement par perfectionnisme : pour ne pas trop biaiser l'échange et donner une image de nous réaliste..?
Je pense que c'était aussi pour éviter l'idéalisation de soi par l'autre, car cette idéalisation mène nécessairement, plus ou moins douloureusement, à... la déception!
*M* a écrit:Mais argh je suis une vilaine curieuse... Je peux pas me retenir de poser ma question, mais réponds quand tu en auras envie, vraiment... Pour l'instant, j'aimerais juste savoir ça fait quoi l'état d'hypnose? Surtout en thérapie, ça me fascine. Excuse-moi l'idiotie de ma question mais : genre t'es là ou t'es pas là?
Ça ne me gêne pas du tout ta question même pas idiote! Par contre je ne suis pas sûre de pouvoir y répondre...
Ou plutôt, je vais y répondre grâce à des expériences précédentes, et non à partir de celle de mercredi puisqu'on n'a pas encore fait d'hypnose. De ce que j'ai vécu deux fois, je dirais que l'état d'hypnose est un état modifié de conscience, durant lequel on est à la fois là et pas là En tous cas, moi, je gardais la conscience de mon corps et je me sentais capable d'ouvrir les yeux et/ou de bouger à n'importe quel moment, si le besoin s'en était fait sentir. Ces séances étaient comme des balades imaginaires, je me laissais guider par la voix de l'hypnotiseur, et je laissais faire mon inconscient ou mon imagination, je ne saurais pas bien dire quelles instances psychiques interviennent dans ces moments-là. Je crois que le "truc" principal dans l'hypnose, c'est de réussir à lâcher-prise.
L'hypnose a beaucoup évolué. On a en tête les hypnotiseurs qui font faire ce qu'ils veulent à leurs patients, mais aujourd'hui, la plupart du temps, le but de l'hypnose est d'aller chercher des ressources inconscientes (c'est ce que j'ai lu en tous cas), il s'agit alors d'hypnose ericksonienne, si je ne me trompe pas. L'état d'hypnose est proche de l'état de dissociation, c'est pour ça que les personnes qui ont vécu des traumatismes sont souvent très réceptives à l'hypnose.
Je ne sais pas si tu as déjà fait de la méditation? Ni si tu as entendu parler de "pleine conscience"? Il y a cinq ans, quand j'ai commencé à travailler intensément sur moi, j'ai cherché à apprendre la méditation de la pleine conscience. On pourrait dire que son but est l'inverse de l'hypnose puisqu'il s'agit d'être pleinement là, de ressentir ses sensations et émotions, et de laisser passer ses pensées sans se concentrer dessus (ce qui est très très difficile). La pleine conscience est aussi et surtout l'inverse de la dissociation, qui consiste à "être là sans être là", à être loin de son corps et de ses émotions, perdu tout au fond de sa tête.
Bref, pour ma deuxième séance avec la psychiatre, on a fait des exercices de "dissociation - ré-association" (ces termes ne m'ont pas plu sur le moment, mais je crois que je commence à comprendre). La dissociation consistait à imaginer un "lieu sûr" que je pouvais choisir à ma convenance: c'est un lieu imaginaire auquel je pourrai penser pour me rassurer dans les moments d'angoisse. Le but est de visualiser et ressentir des éléments (positifs bien sûr) dans ce lieu, pour qu'au fur et à mesure que je m'y entraîne et que je l'utilise, cela devienne quelque chose de rassurant auquel il suffit de penser pour me sentir apaisé. Petit exercice pour les lecteurs: deviner quel "lieu sûr" j'ai choisi (c’est trop facile!)
La ré-association consistait à identifier successivement plusieurs objets, bruits et sensations du moment présent, c'est-à-dire dans la pièce et mon corps. Il y a cinq ans, c'était la croix et la bannière pour moi de sentir le contact de mon pied sur le sol, par exemple (je naviguais dans une sorte de brouillard qui m'éloignait de mes sensations), alors qu'aujourd'hui la plupart du temps c'est facile. Par contre, ce qui est difficile pour moi maintenant c'est d'imaginer, de visualiser (il faut dire que quand des images me viennent, c'est seulement par flashs), de me dissocier volontairement. Je crois que j'ai développé une sorte d'hypervigilance qui rend difficile le lâcher-prise et l'envolée imaginaire. Enfin j'avais déjà du mal avant avec l'imaginaire (c'est dommage, je ne peux pas rêver consciemment mes utopies!).
Pour finir sur le sujet, je comprends de plus en plus qu'il y a de bonnes dissociations et de mauvaises dissociations, ou plutôt qu'il y a des dissociations qui sont adaptées à ce que l'on vit et d'autres pas. Par exemple, quand on conduit on n'est pas totalement concentré sur la conduite, on peut penser à d'autres choses en même temps: c'est une forme assez modérée de dissociation qui ne pose pas de problèmes. Par contre, quand je me rends à une expo et qu'il y a du monde, je me dissocie fortement et je ne parviens plus à me concentrer sur les œuvres que je vois. Résultat: je passe complètement à côté de l'expo. Là, c'est de la dissociation tout à fait inadaptée qui gâche la vie Il y a aussi différents degrés de dissociation, et c'est seulement lorsqu'elle est très forte qu'elle devient problématique.
On dirait que ma deuxième séance avec la psy m'a plus inspirée que la première...
Je vais m'arrêter là. C'est vraiment très enrichissant d'échanger avec toi *M*, je suis très heureuse de t'avoir rencontrée!
À bientôt!
PS: Après le pavé que je viens de te faire, j'espère que tu ne vas pas culpabiliser à ton prochain!
Invité- Invité
Re: Quelques brasses pour parvenir jusqu'à vous
Comme d'autres avant moi, je ne trouve plus mon compte sur ZC. Cela fait à peine 3 mois que j'ai découvert le forum, et peut-être que je m'y suis trop investie. J'ai beaucoup lu, écrit quelques pavés, témoigné de mes expériences, eu plus de mal à affirmer mes points de vue. J'ai apprécié cet espace de rencontres, de partage, d'échanges.
Mais je suis fatiguée aussi. L'agressivité, la vulgarité, les guerres d’ego, le sexisme qui règnent sur le forum auront eu raison de la bienveillance, l'entraide, la poésie que j'ai pu aussi y trouver. Je n'ai plus la force ni l'enthousiasme pour faire face à ce qui me déplaît - et parfois me révulse - sur le forum. Je choisis ma tactique habituelle: la fuite.
J'ai besoin, je crois, de digérer tout ce que j'ai ingéré ici. Besoin de faire le tri, au calme, pour mieux comprendre. Pour mieux accepter, aussi, peut-être. La surdouance n'est pas une question facile, j'ai besoin de temps pour m'approprier ce que j'ai glané ici, pour l'intégrer à ma propre expérience.
Merci en tous cas pour cet espace qui m'a permis de me découvrir encore un peu plus, et découvrir tout autant "les autres", ces êtres étranges et fascinants, tous différents, si particuliers, déroutants parfois, dérangeants souvent, enrichissants tout le temps...
Bonne route à vous!
NB: je me désinscrirai quand j'aurai reçu quelques réponses que j'attends à des mp, j'ai donc encore quelques jours devant moi mais mes valises sont prêtes!
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