Bouteille à la mer

par Hugo49 Ven 30 Déc 2016, 23:48

La porte :

Ce matin
Je crois avoir décelé les clés du monde
Elles étaient là tout près
Étouffant la serrure noircit par le temps
Au milieu des résidus de mon âme annihilée
Un bleu craquelé la réalité autour d'elles
Un bleu de ciel, de sens et d'acceptation
Un bleu sans foi ni loi
Un bleu libre
Un bleu moi
Celui qui se noircit au fil du temps
Malgré les douches de détergent
Celui qui souffre à longueur de temps
Malgré les couches de bonheur bon enfant
C'est ce bleu là dont je parle
Plus noir que vert
Il te pourris la vie depuis que t'es né
Comme une sorte de contrepartie
Mais une contrepartie pour quoi ?
Pour une vie que l'on a même pas désirés ?
Non, je ne pense pas
Pour des capacités que l'on a même pas désirés ?
Non, je ne pense pas
Pour un enfer que l'on a même pas désirés ?
Non, je ne pense pas
Non, je ne pense plus
Si seulement, si seulement
C'était le cas
Non mais t'imagines la douceur d'une fuite de pensée ?
Celle-ci s'envolant au lointain
Vers un infinie d'oubli
Et un repos pour notre esprit
Malheureusement ceci existe déjà
Ca s'appelle la mort apparemment
Mais elle aussi veux pas de moi
Pas faute d'avoir essayé, mais ca veux pas
Alors qu'est-ce qui me reste si la vie et la mort me rejettent
Le néant ? L'enfer ?
Ou pire
L'existence ?
Je vous poses la question car pour moi c'est confus
Ces questions emmènent mon esprit faire des vrilles
Noyés de fluides spirituels
Et de charnels séquelles

En attendant mon dernier râle
À l'odeur sépulcrale
Auriez-vous une réponse s'il vous plaît ?
Ne serait-ce qu'un mot ou chiffre
Car en attendant je ne sais si mon cerveau s'unifie au 0