Les relations dans le monde du travail

Bonjour à tous,

Après quelques recherches sur le forum, je n'ai pas trouvé de sujet pourtant sur ma question du jour (où plutôt état d'âme du moment!). Si c'est le cas, je m'en excuse, indiquez-moi alors la direction...

Voilà ma question : comment faites-vous pour gérer vos relations au boulot ? quel rapport avez-vous avec la hiérarchie ? comment faites-vous pour gérer vos équipes si vous encadrez ?
Je m'explique : j'ai la chance de faire un boulot que j'adore. Je fais de l'animation associative ce qui me conduit à bosser avec pleins de gens différents et sur pleins de sujets! Pas d'ennui, pas de routine... Par contre, avec un trou plein d'empathie, je commence à ne plus sortir la tête de 'eau. je me sens concernée par tout, responsable de tout et avec le principe malheureusement généralisé du plus j'attends, plus j'ai de chance pour qu'un autre personne fasse le boulot, je me retrouve avec un taf de dingue!! Comment réussissez-vous à faire l apart des choses et à ne pas trop vous investir ?
de plus, dans les relations avec les collègues, j'ai 2 cas : ceux qui me voient évoluer super vite et qui on complétement (trop?) confiance en moi car j'ai, selon eux, toutes les capacités, etc alors que moi je sais pertinemment que si j'ai les compétences, je n'en ai pas les épaules et je ne supporterai pas la solitude du chef (déjà fais et non merci, plus pour moi) et ceux qui n'aiment pas me voir faire autant de choses car pour eux je me mets en avant, je veux les doubler (quand c'est une personne d'un domaine complétement différent, cela me fait bien rire!).

De nature gentille et confiante, ma façon d'être en bon rapport avec tout le monde a été pris, à mon arrivée, pour de l'ambition démesurée et de la manipulation... quand j'ai appris ça, cela m'a fait autant rire que blessé! Je n'ai pas de point commun avec la plupart de mes collègues car notre chef fais tout pour nous monter les uns contre les autres (c'est un fan du principe de management : diviser pour mieux régner, exemple, il a sorti au seul collègue avec qui je m'entends vraiment bien et qui est au courant de ma zébritude : celle là elle a les capacités pour évoluer mais pas le potentiel relationnel car elle a 3 personnes contre elle dans la boite... moi : ah bon, j'étais pas au courant!!) Pourquoi faut-il forcément choisir un camp!

Bref, comment faites-vous pour gérer tout ça? Comment arrivez-vous à faire votre taf et rien que votre taf même si cela vous semble complètement incohérent et sans fond ? Comment ne pas trop s'investir ? Comment ne pas se laisser miner par toutes ces manipulations et autres stratagèmes qui cache surtout une incohérence totale ?

Idem, si vous êtes responsable, comment arrivez-vous à gérer une équipe sans partir dans la justification constante. je me remets constamment en question, me dis toujours "ah si j'avais mieux expliqué ça, ce se serait mieux passer"... bref, comment parler le gens normal! Expliquer quelque chose est extrêmement difficile pour moi tellement le résultat ou la conclusion me semble évidente, du coup l'explication est plutôt brouillonne. J'ai beaucoup de mal à faire des petits 1,2,3. Enfin, je n'ai surtout pas le temps de me poser pour y réfléchir, du coup je saute direct à la solution et personne ne comprend!

heureusement, mon boulot avec les associations est très enrichissant et eux sont contents du résultats mais bon, là j'ai l'impression de me noyer et de ne plus savoir où j'en suis ou par quel bout commencer. Résultat,je suis moi-même incohérente et je m'embrouille dans tout... comment mon chef peut-il me faire confiance alors...

Je suis désolée pour ce message sans queue ni tête, mais si vous avez des conseils, des truc et autres, je suis preneuse...

merci d'avance à vous.

Je vis ça difficilement aussi. J'ai été coachée par un psy pour apprendre à décrypter pourquoi certains choses passent mal et pour apprendre un min de codes sociaux professionnels.

Je suis l'emmerdeuse du service, soit on ne m'apprécie pas, soit on vient voir ce qui se passe car je n'ai pas ma langue en poche même avec la hiérarchie.

J'en parle un peu ici
http://zebrascrossing.forumactif.org/t3057-dire-qu-on-est-adulte-surdoue-ou-non

Pour te répondre plus précisément : pour mieux gérer comme je fais une thérapie j'en ai beaucoup parlé en thérapie. Je vidais mon sac. J'ai eu la chance d'être en thérapie avant de commencer ce travail donc j'ai pu en parler directement, faire part de mes étonnements, etc. Mon collègue le plus proche qui a autorité sur moi est a-normal dans ses comportements (parano, tendance harceleur, irrespectueux, bruyant, etc) et quoiqu'il s'en défende est responsable d'une grande partie de l'ambiance "spéciale" de mon lieu de travail. Il est tjs en conflit, ce n'est jamais de sa faute on l'"attaque", il me prend à partie etc.

Donc ça a été assez difficile, ça l'est encore souvent et j'ai parfois cru que c'était de ma faute.

Le psy m'a appris à gérer ce genre de type de personnes qui ne parvient pas à me toucher. Mais j'ai vécu de longs mois d'énervements, de maux psychosomatiques, de renfermements, d'envie de fuir, etc.

Mon environnement de travail est fait d'intellectuels très haut niveau d'une part et de gens sans diplômes d'autre part. Et ensuite le personnel administratif dont je fais partie. Ce n'est pas du tout évident même pour une personne non hp d'y trouver sa place, on a tendance à être snobés par les diplômes et à être par le bas niveau extrêmes d'autres personnes.

Mon rapport avec la hiérarchie est correct. J'aime bien les règles qui cadrent donc je respecte la hiérarchie tant qu'elle est juste et ouverte au dialogue. Mon supérieur direct est un mauvais chef que j'ai appris à géré comme dit plus haut, mais au dessus de lui ça va. Par ailleurs je suis une personne qui supporte la critique sur mon travail ou les remarques sur mon comportement tant qu'on me les explique, et cela se passe comme ça donc ça va.

Quand j'encadre je me mets au niveau de la personne et je m'adapte à sa façon de travailler. Par ex ne donne pas une tache speedée à qqu'un de lent, donne lui un travail qui le branche ce qui le motivera. Cela ne me dérange pas d’expliquer plusieurs fois ou de devoir faire un petit dessin, je préfère prendre ce temps et rendre la personne confiante plutôt que d'aller trop vite. J'essaie de voir en quoi la personne est douée. C'est comme ça qu'une personne non diplômée ayant un travail ingrat a fini par vérifier mes comptes car je suis nulle en calcul mental et elle compte rapidement et c'est tjs juste. On était contentes toutes les deux. Et je gagnais du temps.
En fait l'idée est d'utiliser au mieux les compétences des gens. Tout le monde a des compétences. Oui c'est ennuyant d'expliquer 1, 2, 3 mais au final si tu rends la personne autonome sur une tâche et que la tâche est ok pour toi ensuite c'est positif. Vois ça comme un investissement.

Ce qui me fatigue bcp au travail c'est de devoir demander plusieurs fois la même chose, on me dit oui oui et ce n'est pas fait. Avant je m'énervais, je demandais à la personne etc, à présent pour éviter l'énervement je fais un rapport oral au supérieur hiérarchique et je lui demande de prendre le relais puisque je constate que rien ne bouge. Je me dis que c'est le rôle du chef. Par contre certains ne m'aiment pas du coup mais qu'ils assument leur immobilisme. Idem mon supérieur est brouillon, perd tout, accuse les autres, dis qu'il relis et fait semblant en tournant les pages.. J'ai eu une période "je porte le service à moi toute seule" et j'ai fini épuisée. A présent je laisse mon supérieur prendre ses responsabilités : il perd un document ? Je ne cherche plus pour lui dans ses affaires. Il laisse un dossier en plan? Je lui rappelle une fois, pas deux. Au final c'est lui en temps que responsable qui devra présenter les dossiers ou prendra du retard. C'est dur pour moi d'être comme ça mais au final je suis moins fatiguée et moins malade. Il m'en veut certes mais c'est son choix d'être responsable. Je sais pas si tu vois, mais en gros il faut je pense se cantonner à notre fonction. Et si on s'y ennuie bouger. Si tu prends trop de responsabilités tu n'es plus légitime si tu vois ce que je veux dire.. Et oui tu en auras tjs un pour être content que tu bosses à sa place et un autre qui trouvera que tu dépasses ta fonction/tes compétences. Et cela même si tu fais bien ton boulot.

J'ai suivi quelques cours de communication. Je trouve que ça fonctionne assez bien, c'est utile. Idem pour les mails : j'écris et ensuite je me relis et coupe les phrases en sujet verbe complément point en évitant les nuances, une idée par phrase. Sinon la moitié est mal comprise ou pas comprise du tout. C'est un truc bête mais au final on gagne du temps.

Je délègue aussi ! Pas de raison que je me tape tout le boulot pendant que les autres en font le minimum sous prétexte que je travaille bien. Je dois me surveiller pour ne pas faire le travail de celui qui ne fait rien mais j'y arrive en prenant du travail perso de chez moi en cas de période d'ennui. Chacun son rythme et sa façon d'appréhender le travail finalement, même si je bous au fond de moi

Question empathie, avant j'étais le bureau psy social. Ça arrive encore mais je ne vais plus de moi même poser des questions. Tout ce que je ne sais pas ne me fera pas de mal. Mais dur dur si une personne se blesse et que tout le monde trouve ça normal, je mets 24h à m'en remettre. Je suis plus investie que les autres dans tout ce qui est bien être au travail.

Comme mes collègues sont assez conflictuels j'ai choisi de ne plus me sentir concernée par tout et tous. Je les laisse se débrouiller. Ma vie n'est pas au boulot, une fois cela acquis c'est plus facile de moins m'investir (surtout que la hiérarchie m'a reproché un trop grand investissement et qu'on ne me demandait rien. Après tout c'est vrai de quoi je me mêle à vouloir faire tourner la boite comme moi je veux ) Finalement vouloir avoir un œil sur tout n'est-ce pas aussi de l’orgueil ? Et si les gens sont contents avec un truc qui nous semble marcher de travers ?

Je ne m'investis plus de trop parce qu'on m'a fait réfléchir à ce sujet, parce que ça ne sert à rien au final pour la boite, parce que ça n'a pas trop de sens pour moi (idem). Par contre je retrouve de l'énergie pour m'investir en dehors du boulot dans des activités ayant plus de sens pour moi.

Idem je ne veux pas être chef. (Je serais hyper dure déjà, gniaaark , avec moi on bosserait, hop tous à mon rythme ^^). J'ai pas les épaules non plus et les chefs n'ont pas d'amis au boulot.

Voilà un peu en vrac il est tard Perso je ne me vois pas rester 20 ans où je suis, j'en ai fait le tour.

Chagan,
je ne répéterai pas ce que Cramique a dit (dis-donc toi, à chaque fois que je me dis ah wèèè sur un post, c'est toi, tu le fais exprès ou quoi?)

Bon, je commence par la mauvaise nouvelle:
il y a deux ans, burn out au boulot (chef de projet). Cause: à moi les projets débiles, avec des des délais intenables, bizarres, inconnus, sans base antérieure, clients difficiles etc. je prends, je fais, je résous. Et on m'en refous, plus, toujours plus (@Cramique: le pub pour Luminus, tu vois?). Je dis que j'en peux plus, qu'il faut que ça s'arrête, mais on me rit au nez. Parce que moi, contrairement à Cramique, j'avais un seul chef, le big boss de la PME, qui, comme pour beaucoup d'entre vous, ne pouvait pas me saquer (cause: t'es qui toi boss? t'es un peu con, non?... que j'arrive pas à dissimuler sous un regard baveux et soumis). Je suis partie en force majeure médicale, avec des palpitations cardiaques et des troubles de la motricité fine, persuadée d'être une pauv' conne qui avait pas réussi, une fois de plus. (malgré mes chiffres excellents sur ces projets impossibles).

Attention: tadam, le bonne nouvelle!
je suis allée voir une coach pro. N'étant pas du tout consciente d'être du troupeau, c'était une coach non z, géniale, qui m'a dit avoir du se remettre en questions elle-même avec moi :-) huhuh
Moi je trouve ça bien de voir une coach non z, pasque du coup, non seulement t'as des bons conseils pro, mais en plus, avec un peu d'exercice, tu entrevois les moyens de t'insérer dans le monde pro

Donc, les tips:
1. Fais de l'autre ton ami, pas ton ennemi. Apprivoise le. Comme Cramique le dit, ils ont des compétences. et même si c'est pas le cas, fais comme si. Demande leur des choses (le nbr de fois où j'ai fait ça en connaissant la réponse - wouarf). Genre fais appel à leurs savoirs. Mets-toi en position de demande (autant que tu peux le supporter). Les gens sont bienveillantes, elles ont besoin d'être valorisées (comme TOUT le monde). Une fois leur compétence reconnue, c'est bcp plus facile d'accepter celles des autres (une fois de +, ça vaut pour nous aussi...en fait)

2. Fixe toi des trucs à faire (nager, faire une séance régulière de ciné) à heure fixe en semaine et QUITTE le boulot à temps.

3. Stop au perfectionnisme: quand tu fais qlqch: donne une cote objective à ton boulot. 7/10? parfait, arrête toi là. basta!

4. Fais rire tes collègues si tu peux, prends leur défense de temps en temps en établissant un subtil équilibre (attention à pas te retrouver seule à faire des récriminations que tout le monde pense) avec ton rapport avec la hiérarchie

5. Délègue les trucs chiants et/ou faciles. Perds toi en remerciements "sans toi, j'aurais pas pu!!!"

6. Si t'en peux vraiment plus, arrête d'être employée et fais ton propre job, entreprise. ça semble suicidaire pour un z, mais je crois que c'est possible. Enfin, j'espère, parce que je suis en train d'essayer...hum hum. Un peu la dernière chance pour m'épanouir.

Je décline toute responsabilité en cas de conseil pourri du bec. héhé

PS: je ne suis pas une psychopathe manipulatrice, mais m'étant sentie dysfonctionnante et inapte jusqu'il y a très peu (merci la communauté :-) j'ai développé des mécanismes de survivance qui peuvent sembler calculés, ce qui n'est pas totalement faux du reste, mais rien de machiavélique dans ma démarche... juste ai essayé de ne pas paraître dingo et essayé d'être aimée par mes pairs.
Je suis loin d'être aussi froide que dans mes 6 points, j'espère que je serai comprise...

Un type génial, expert en Communication :

http://www.sortirdelimpasse.com/au-travail/

je vous le recommande...

Aïe, j'ai mal... Mal de la réponse apportée par Nicole.
Dans une ancienne vie (que j'ai oublié que j'ai voulu changer), j'avais des responsabilités d'équipe (encadrement, formation) mais pas la reconnaissance du poste, de la projection de carrière, la routine...
Dans ma nouvelle vie, je suis devenu "exécutant", j'assiste des gens au téléphone pour les difficultés dans leur travail "administratif", et j'enregistre ça dans un outil... je forme, j'assiste, j'aide...

J'ai vite appris le métier... (qui l'eut cru)... OUah! Je sais analyser des textes règlementaires de paie rh, jouer des bases des taux, faire de la comptabilité, gérer des listes électorales, utiliser une dizaines de logiciels (youpi...)... et parfois m'ennuyer dans un métier ou l'activité est variable (la preuve... ces lignes...). Mais c'est intéressant (en soit)

La souffrance tourne autour de ce que je vois venir: l'hypocrisie (à la Ally mac beal), la manipulation (suffit de lire la phrase qui précède pour voir la raison de la question qui suit... ah les associations d'idées... Mortelles), les "j'me mouille pas" (et c'est pire quand c'est au dessus de vous).

Ca va de "oui bien entendu, tu peux prendre ta récupération ce vendredi, ok mets le sur ton planning" avec "j'en ai marre que tu cherche à me berner, pq tu as mis ta récup, je t'ai jamais autorisé à la prendre" (3jours de battements)... Où "fais comme ça avec le dossier machin" avec "mais tu as mal fait, je t'ai jamais demandé de faire ça" ... Et là même faire des écris a ses limites (se bouffer soit même)...
Ca vient de "celui là detoute façon il triche, il peut pas apprendre aussi vite" (en formation susurré... j'ai e bonnes oreilles...)
Ca tourne autour du pot pour pas définir une ligne de conduite au cas ou celle ci ne conviendrait pas à la hiérarchie ou on laisse plutôt ça à l'autre pointilleux.

C'est moi ;o) ... Oui, quand je dis quelque chose, je m'y tiens; quand je dis une bêtise, je l'assume (parce qu'il ne saurait en être autrement); quand je vois un truc venir de loin, je le signale... Vous allez vous dire, il se dit parfait... Je me dirai honnête avec les autres, avec moi même?

Et la boucle est bouclée... Il ne saurait en être autrement... aïe, j'ai mal et elle est là l'impasse?

Je ne veux pas mentir aux autres, je ne veux pas me mentir à moi même... Maniaque de la cohérence, jusqu'au boutiste (Jamais on ne pourra me dire que mon propos n'est pas cohérent dans un tout...)
Il y a deux jours... à la suite de l'épisode des congés... J'ai pondu ça et c'est ce que j'en ai en tête (je ne saurai le décortiqué. Je l'ai pondu)
Frustré je suis?... blasé? dégouté?



Heu... Echo... ;o)

Wise a écrit:
Un type génial, expert en Communication :

http://www.sortirdelimpasse.com/au-travail/

je vous le recommande...

ah merci Wise. ses articles m'aident à comprendre pas mal de choses et à entrevoir des pistes de solutions

par exemple quand il dit que vouloir avoir raison est la maladie de notre siècle et que ça n'apporte une satisfaction que sur le moment, mais que c'est pire à long terme.

j'y retourne