Et maintenant, qu'est-ce que je fais ? Université tardive.

Bonsoir !

J'suis allé me coucher à 22h, j'étais fatigué, j'ai mis un épisode d'une série, puis deux, puis trois, puis tentative de sommeil. Raté. Moulinage intempestif du truc qui gigote en haut ; et si... peut-être que...?

Pour reprendre l'histoire dans les grandes lignes, j'ai eu une scolarité assez catastrophique, en avance en primaire, puis collège, privé, public, par correspondance, lycée public, par correspondance, déscolarisé à nouveau, pour de bon, pendant ma seconde. Après ça, quelques années pas super constructives et une perte de temps - à ce niveau, toujours - assez importante. L'an dernier, je me lance dans une formation dans le social (AES, pour les intimes.) un an, pas besoin du bac, aucune pression, financé par la région, tout ça tout ça... J'ai fini le 15 décembre, j'comptais passer les fêtes tranquillement, puis me trouver un boulot, mais je me rends compte que je m'ennuie. Beaucoup. Très beaucoup. Je me rends compte que j'ai pas appris grand chose, que c'était trop lent, pas assez intéressant, mais que ça m'a donné envie d'apprendre et que je suis capable d'efforts d'adaptation (Dans la mesure du raisonnable... )

Du coup, depuis tout à l'heure (Oui, c'est tout frais, j'ai pas encore beaucoup d'infos, ça arrive petit à petit, mais j'préfère autant écrire maintenant, quitte à avoir certaines réponses de mon côté, ça me permet de tracer une image plus globale du bordel.) je me renseigne sur une licence de psychologie, ou de sociologie, ou les deux, ou j'sais pas, quelque chose d'intéressant. Je compte reste dans le social, comprendre les gens, leur fonctionnement, le monde qui m'entoure, toutes ces choses que je trouve passionnantes. Du coup, j'ai plein de questions :

- Une licence me semble être un bon format, pas trop long, mais ça devrait être "suffisant" pour être assez captivant, ceci dit, si j'ai envie de continuer, en théorie, rien ne m'empêche de faire un master après, c'est ça ?
- Quel domaine ? J'me suis instinctivement orienté vers la psycho/socio, mais il doit y avoir d'autres sujets intéressants, des idées ?
- Je sors d'une école supérieure, financée par la région, mais à 4000€ l'année, il me semble que la fac, c'est gratuit, enfin, il y a des frais d'inscriptions, mais sinon, rien d'exorbitant, j'aurais aimé avoir plus d'infos à ce niveau !
- Je vais sur mes 24 ans dans quelques jours, c'est pas particulièrement vieux, mais généralement, il me semble que ça se fait en continuité de parcours scolaire, des retours d'expérience de personnes étant allées à la fac "tardivement" ?
- Je me renseigne pour l'université de Nice, c'est le plus proche pour moi, je regarde doucement ce qu'ils proposent, des conseils quelconques ?
- M'étant arrêté en seconde, je n'ai pas passé mon bac, j'ai cru comprendre qu'avec un DAEU on pouvait accéder à l'université, des trucs à savoir à ce sujet ?
- J'crois que c'est tout, mais j'aime pas les nombres paires, c'est pas joli, donc on fera 7 tirets.

Si d'autres trucs viennent petit à petit, je les ajouterai, sinon, en attendant, j'espère avoir quelques retours ! Merci d'avance. (:

Salut,

Perso, je recommence assez tardivement...j'ai 40ans. un bac et un diplôme d'avocat pour un job que je n'ai pratiqué que 3 ans, ensuite...j'ai fait plein de chose et notamment travaillé dans la formation...je peux donc répondre à certaine de tes questions.

_ 1/ n'hésite pas à poser des mots sur ton projets et à venir poser des questions, c'est le meilleurs moyens de construire un "plan".
_ 2/ je m'oriente également de mon côté sur la psycho, mais je ne me vois pas reprendre un parcours classique. Renseignement pris les facs ont des offres de DU (diplôme universitaire ), ouvert à différente catégorie de la population et sur 1, 2 ou 3 ans (le bac est par conséquent ps toujours nécéssaire). par contre les coûts sont plus importants (1600 à 3000 euros l'année) mais des financements sont possibles. Je te conseille de rechercher sur le site de la fac de nice, ils doivent avoir un onglet offre de "formation continue" tu trouveras d'autres possibilités que les diplômes classique licence master.
-3/ la fac ne concerne en effet que les droits d'inscription
- 4/ Je te conseille aussi si tu choisis un parcours licence de t'inscrire dans un projet professionnel et pas d'espérer trouver ce que tu feras quand tu y seras. Perso, comme toi, j'ai fait des études pour répondre à un ennui profond. Le droit répondait à mes idéaux et soif de lutte contre l'injustice et s'était intellectuellement très motivant. Sauf que de fil en aiguille, je me suis leurrée et mes idéaux se sont heurtés à la réalité économique du boulot et du monde du travail...conclusion, pour moi travail a rimé avec supplice pendant 15 ans et instabilité puisque très vite je m'ennuyais dans toutes mes activités...pour fuir l'ennui, je me surchargeais de boulot et de défi pour apprendre toujours plus et autre chose...au lieu de m'écouter et faire ce que j'aime vraiment...faire ce que tu aimes sera donc le meilleur conseil que je pourrais te donner...bien que je sache que trouver ce que l'on aime soit le plus difficile...et une fois que tu le sais, un précieux conseil d'un autre zèbre m' a été donné..."l'avantage d'être zèbre c'est que l'on peux tout réussir"
-5/ juste pour faire plus beau

Salut jeachlo, merci de ton intervention !

Histoire de "définir" un petit peu plus le plan, ce qui me branche bien, actuellement, et depuis tout à l'heure, à force de renseignements... du coup, ça donnerait ça ; une licence de sociologie, puis master dédié aux métier de l'enseignement, éducation, et formation (MEEF) avec "l'option" encadrement éducatif, donc ça s'orienterait vers un boulot de CPE. C'est absolument pas figé, je ne suis absolument pas certain d'aller si loin, mais l'avantage de la licence de sociologie, c'est que la première année est commune à celle d'ethnologie, donc possibilité de changer, et que si j'ai envie de m'arrêter à la fin de la troisième année, bah c'est tout à fait possible sans passer par l'étape master.

Bref, j'aime comprendre, les gens, les situations, les groupes, et je pense prendre du plaisir en licence de sociologie, mais je suis également quelqu'un aimant le contact direct avec les gens, métier de proximité, dans l'éducatif et la formation. Ce "plan" me semble offrir un choix intéressant, tant dans le déroulement que dans l'après.

Du coup, si des personnes ici ont des retours d'expérience en sociologie, voire même en CPE, ça serait formidable !

Pour ce qui est de m'inscrire dans un projet professionnel, je compte probablement trouver un stage pour voir comment ça se passe, c'est sûr que c'est toujours positif de faire de la pratique au lieu de se bourrer de théorie et d'arriver avec un bac + 15 sans avoir jamais fait quoi que ce soit de concret.

Encore merci de ta réponse. (:

postule auprès du rectorat pour être assistant de vie scolaire. c'est un job contractuel et comme ça tu verras le métier de cpe de tout près.

et l'expérience te donneras un plus pour préparer le concours

Yep yep yep, je comptais probablement tenter ça, le truc, c'est que généralement, les contrats sont effectués pour l'année scolaire, donc en même temps qu'une année de cours, et les deux ne sont pas compatibles. Il y a deux possibilités, soit je peux passer mon DAEU avant la rentrée scolaire, auquel cas je m'inscris à la fac pour l'an prochain, soit je ne peux pas et je dois griller une année pour le "préparer", et dans ce cas, je combine cette préparation à une année en AVS, c'est toujours des contrats à temps partiel, donc ça devrait me laisser le temps de travailler à côté, surtout si je prépare le DAEU par le CNED.

Je t'avoue quand même que si je peux passer ce DAEU dans les mois à venir et rentrer en licence de sociologie l'an prochain directement, ça me tente bien plus... q:

J'allais dire quelque chose de similaire.

Même simplement surveillant, tu as un contact direct avec les élèves, leurs problématiques, tu verras si ça te plait ou non.

Je ne peux pas t'aider quand à la formation qui t'intéresse. Mais je trouve que l'idée de CPE est intéressante, et tu n'es pas dans le vide.

Je rejoins Jeachlo quand au projet professionnel.
Je suis de ceux qui ont foncé sans réfléchir (enfin c'est surtout que j'avais un seul et unique projet de vie : véto, et que j'ai pas été en mesure de me batailler assez pour y arriver, le système prépa ne me convenant pas du tout. Du coup je me suis retrouvée dans le vide sans savoir quoi faire, et j'ai atterri à la fac)
Conclusion : un doctorat de biologie plus tard et je ne sais plus quoi faire, étant dégoutée de la recherche. J'ai fini prof vacataire (du moins pour le moment), et ça me plait à moitié. J'ai tendance à faire comme Jeachlo et me rajouter des tonnes de choses à faire alors qu'il faudrait surtout que je trouve un travail qui me plait réellement et me donne envie de m'impliquer à fond.

Bon courage à toi

Pour ce qui est d'AVS, à vrai dire, le diplôme d'AES a justement pour vocation de former des personnes à ce métier, en fait, AES, c'est un mélange d'AVS (scolaire) d'AVS (domicile) et d'AMP (collectivité) avec une spécialité pour chaque domaine, donc je serai tout à fait apte, même si, à la base, il ne faut pas de formation, à être AVS, et ça m'intéresse quand même plus qu'être surveillant, donc...

J'ai tendance à vouloir me renseigner sur chaque détail avant de foncer, donc normalement, c'est calculé, avec un itinéraire principal, et des axes secondaires si le premier déconne. La première année de sociologie offre pas mal de passerelles, et à la fin de la licence, il est tout à fait possible de s'orienter sur autre chose, cette liberté est appréciable, je veux dire, là, CPE, ça me tente vraiment bien comme projet d'avenir, mais peut-être qu'en étudiant la sociologie, j'aurai envie de changer et de travailler dans un institut de sondages, qui sait ?

En fait, c'est simple, je me suis lancé dans une formation d'AES, y'a du travail, c'est pas un problème, mais ça ne sera pas assez épanouissant pour moi à la longue, et 1300€ par mois, à 20 ans, ça va, à 50, ça risque de me déranger fortement, ne pas pouvoir voyager, ne pas pouvoir faire certaines choses, bref. Puis j'ai envie d'apprendre, surtout.

Comme beaucoup ici, je suppose que le problème ne viendrait pas des capacités intellectuelles, mais surtout de la motivation et de l'énergie à investir dans le bordel, si ça me plaît, alors je ne compte pas, si ça m'ennuie, je dors.

Je pense qu'aujourd'hui c'est pas parce que tu décides de bosser dans le domaine qui relève de ta formation pour 1300 euros par mois que tu te bloques pour tes 50 ans.

1- d'abord, tu sais même pas où tu seras dans un an...alors à 50 !!! t'auras peut être rencontré ta moitié et tu seras parti vivre avec elle en Australie. perso comme toi à la vingtaine j'ai tout programmé...je devais finir avocate, tenor du barreau, 3 enfants et une nounou à demeure, des voyages, dans l'idéal un mari associé, mon nom en première page du journal pour ma participation dans l'avancée de la justice....conclusion, le seule chose que j'ai c'est les 3 enfants et un mari qui fait tout sauf du droit...j'ai tout plaqué très vite, je suis une accro du trek, je rêve de partir vivre à belle ile en mer,. J'ai plaqué mon dernier boulot et je compte désormais m'orienter vers un job artistique...moi qui en étudiant le droit rêvait au fond de faire les beaux arts...ce que je veux dire ...c'est choisi toi une voie qui te permettra des opportunités et toute ta vie prof fais tes choix en te créant réseau et opportunité. tu pourras toujours reprendre une formation ou trouver une entreprise qui te fais des proposition . ne choisi pas aujourd'hui en pensant à demain...si j'ai retenu une leçon c'est que demain c'est loin....
2- le besoin d'apprendre, je comprends et j'ai pas de réponse si ce n'est qu'une psy m'a forcer à stopper ma boulimie de tout apprendre pour faire le vide...me faire crever de faim...afin de trouver ce que je voulais vraiment apprendre sans tout ingurgiter parce que je fuyais l'ennui...à m'en rendre malade. ça a été utile mais très dure...des journées sans rien faire. Une activité à la fois...et j'ai crevé de faim. conclusion aujourd'hui je ne m'éparpille plus, je me nourris d'art sous toutes ses formes, de philosophie, psycho, méditation, de trek....bref que des choses que j'aime...soit donc prudent sur cette boulimie d'apprendre.

_ 3 j'ai oublié que tu aimait les _ par 3....

Je ne dis pas que si je m'engage dans cette voie, j'y serai encore dans 50 ans, les évolutions sont possibles, évidemment, mais je sais aujourd'hui que sur le long terme ça ne me stimulera pas, sur le court terme, je peux m'en satisfaire, mais je n'ai pas pour habitude de me satisfaire de peu, je n'aime pas, c'est chiant, insipide, lassant, c'est une perte de mon temps.

Je ne cherche pas à tout programmer, je chercher à déblayer un chemin avec divers embranchements intéressants, avec des choix à faire petit à petit, des décisions à prendre, et justement éviter de m'enfermer dans un espace peu éclairé et peu éclairant. Je ne sais pas comment je serai dans 50 ans, ni même dans 5 ans, ni même la semaine prochaine, je ne cherche pas à tout savoir, je cherche à m'ouvrir certaines opportunités pour pouvoir avancer vers un horizon qui corresponde mieux à mes attentes.

Je sais ce que j'aime, je connais mes compétences, j'ai une conscience de qui je suis, je sais également que j'évolue, je change, et c'est en prenant en compte toutes ces choses que je sais qu'il faut que je me questionne à ce sujet maintenant, je n'ai pas envie d'attendre 5 ans et de voir que ça me fait royalement chier, que je m'ennuie, et que je veux étudier, je le sais maintenant, alors pourquoi attendre ?

Je n'ai pas envie de m'affamer, peut-être que cette façon de faire a pu te convenir, mais n'applique pas une méthode qui marche sur toi sur une autre personne sans comprendre le fondement de celle-ci, si un psy me conseille ça, c'est un abruti qui ne mérite pas d'exercer, j'ai besoin d'apprendre, j'ai envie d'apprendre, m'interroger sur ce qui m'entoure est pour moi important, je me nourris du monde, de l'organisation des choses, je suis un être curieux, j'ai déjà été privé de connaissances, privé d'émulations, c'est chiant, juste chiant, je n'y vois aucun intérêt, je n'ai pas envie de vivre une vie chiante, j'ai envie d'exploser, de pétiller, de bouillir et de voyager.

Je ne cherche pas à ne pas m'éparpiller, je m'en fiche, je ne veux pas aller au bout des choses, pas toujours, je veux piocher de partout, en fonction des envies, je veux m'émerveiller de la vie, ne pas me lasser du monde, je n'imagine pas un avenir, pour moi, sans cette soif d'apprentissage, ce n'est même pas une soif de connaissance, je m'en fiche de retenir ce que j'apprends, les faits m'importent peu, je veux comprendre, c'est le procédé que j'apprécie, pas la conclusion.

"Je" était le premier mot de chaque paragraphe, ça me semblait important de l'expliquer, mais la subjectivité de nos choix nous est propre, tu ne bases pas ta vie sur les mêmes critères que moi, nous sommes différents, complémentaires, à ce titre, ce qui marche pour l'un ne marche pas nécessairement pour l'autre, comprends ce qui t'entoure au lieu de vouloir rendre ce qui ne te ressemble pas à ton image, c'est une chose qui me semble importante.

(Je précise, on sait jamais, l'écrit peut souvent être mal interprété, aucune agressivité, simplement une divergence de point de vue !)

ok, je me suis peut être mal fais comprendre...c'est le problème des écrits, en principe je suis pas fan...c'est le premier forum auquel je participe, depuis peu...même les sms j'évite justement pour éviter ces malentendus...je ne cherche pas à à te faire appliquer des recettes ou te dire ce que tu dois faire, juste apporter un témoignage...c'est tout...mettre un point en lumière c'est tout...tu y as répondu...tant mieux, ce n'était pas clair pour moi, jusqu'à ce que tu l'écrives.

Tu as 24 ans et la chance de savoir qui tu es, y compris de connaître ton identité de zèbre, je suppose. J'ai attendu 40ans pour savoir qui j'étais et que j'étais zèbre...

Comprendre ce qui m'entoure?? bien évidement ...toujours...vouloir que les autres soit à mon image ...jamais...j'ai trop souffert de passer la première partie de ma vie à chercher à être à l'image des autres, parce que justement je savais pas faire autrement.

rien d'agressif non plus bien évidement

Aaaaalors.

"On" m'a dit que je serais qualifiée pour répondre à tes questions, ayant un cursus universitaire (parmi d'autres, hum) en sociologie, et quelques années d'expérience en vie scolaire et en encadrement spécialisé dans divers environnements.

Déjà : ne pas confondre AVS  et AED. L'AVS (auxiliaire de vie scolaire) intervient le plus souvent en classe auprès d'un élève présentant des difficultés et ayant besoin d'aide pour l'écriture, la compréhension, la reprise des cours etc. Pas grand chose à voir avec le boulot de CPE donc, ça tire plutôt vers l'enseignement spécialisé (CAPEJS par exemple). L'AED (assistant d'éducation) sont un peu l'évolution Pokémon de ce qu'on appelait dans le temps les "pions", les surveillants. C'est la même chose mais avec pas mal d'administratif qui est rentré dans le bazar. En fonction des contextes on peut être quasi à 100% dans l'administratif ou quasi à 100% dans la surveillance "pure et dure". Déjà ce ne sont pas du tout les mêmes boulot (rien que de passer du collège au lycée...).

J'ai bossé sur plusieurs postes d'AED quelques années en collège/lycée et en tant que faisant fonction de CPE aussi, dans un groupement d'établissements (donc des publics avec des systèmes, des contraintes et des problématiques différentes), donc j'ai une vague idée d'"à quoi ça ressemble" comme job.

A la volée comme ça le conseil que je te donnerais ressemble aux précédents : commencer par un CDD en tant qu'AED. A mi-temps, ça représente 18h par semaine (si tu es étudiant, 21h il me semble si tu ne l'es pas), le plus souvent regroupées en deux jours (une journée d'AED, c'est souvent 10h de suite, donc un temps plein à 41h ça représente le plus souvent 4 jours/semaine). Ça peut être adapté à ton emploi du temps scolaire, tu as la plupart des vacances scolaires (payées, en général) et les établissements sont tenus de te donner congé pour les examens (et même des jours supplémentaires pour révision).Ca donne une vague idée du job de CPE, mais ce n'est pas le même boulot. Et d'un poste d'AED à un autre, d'une équipe à une autre, tu te retrouves dans des missions et des ambiances totalement différentes. C'est donc pour se faire un avis (et un peu d'argent). Tu peux demander un statut d'étudiant salarié qui te dispense d'assiduité à la fac (voire même faire une fac à distance, si besoin est, j'ai une bonne fac de socio à distance à recommander).

A noter qu'on demande le bac ou équivalent pour devenir AED. Qu'on ne peut renouveler le contrat que dans la limite de 6 ans. Et qu'à partir de 3 ans d'expérience on peut passer le concours de CPE en interne (sans le master, donc).


J'ai trouvé des choses très stimulantes dans ce milieu professionnel, comme des choses qui m'en ont dégoûtée. Si tu veux en discuter plus en profondeur tu sais déjà où me trouver

Tiens, coucou toi !

Effectivement, le travail n'est pas le même, j'avais plus en tête l'image d'une personne qui passait son temps à surveiller, et ça, ça ne m'intéresse pas. Probablement de par l'expérience que j'ai pu avoir au collège, où les surveillants n'étaient pas fraaanchement futés et où ils ne faisaient rien d'autre que sanctionner. Mais oui, en lycée, le travail doit être complètement différent, si tu peux un peu développer, ici ou sur Discord, en quoi ça consiste plus précisément - je me renseigne sur internet en même temps, mais une expérience personnelle, ça vaut bien plus - afin de m'aider à cerner un peu mieux le bidule.

D'ailleurs, pour les contrats d'AVS, c'est souvent géré à l'année ; est-ce qu'on peut se faire une place d'AED après la rentrée scolaire, c'est à dire, dans les mois à venir ? En fait, tout à l'heure, on m'a proposé une place en foyer de l'enfance, pas grand chose à voir, mais je me dis que ça peut être une expérience sympa, et puis j'ai pas envie de ne rien faire jusqu'à la rentrée scolaire prochaine.

Ceci dit, le fait de cumuler un contrat d'AED et des cours de socio, ça me tente bien, j'ai juste pas envie de me retrouver dans un boulot alimentaire où il s'agit uniquement de fliquer les élèves et de travailler avec une équipe peu intéressante. Pour ça aussi que j'aimerais avoir ton expérience dans ce domaine !

Donc théoriquement, j'peux "juste" faire une licence en 3 ans, avec un contrat d'AED en parallèle et me présenter au bout de 3 ans ? J'ai cru comprendre que le concours est assez compliqué, même après un master, ça ne me fait pas vraiment peur de travailler, mais j'me dis qu'au bout de trois ans "seulement" et sans le master qui me spécialise justement dans cette branche, ça devient complexe. Faut voir.

Baaah, merci pour toutes ces informations supplémentaires, ça m'aide beaucoup ! (:

Alors si la surveillance ne t'intéresse pas ou te rebute (et je le comprends, "faire des perms" ou surveiller des toilettes c'est un peu l'enfer), déjà tu abandonnes les collèges.

Dans les lycées, le gros du travail est la gestion des retards/absences. Récupérer des listes d'appels, les saisir sur informatique, appeler les parents (ou déclencher les alertes SMS pour les établissements plus modernes, moi j'ai fait ça à l'époque des dinosaures !), attraper les élèves en retard et leur signer un truc dans le carnet en les sermonnant, gérer les petits tracas/bobos quotidiens, la distribution de papier ou d'informations, l'affichage des profs absents, tous ces trucs-là. Éventuellement un peu de surveillance à la grille le matin/midi/soir ou dans les cours/couloirs pendant les récrés, la cantine, et puis quelques colles à gérer aussi. Puis toute l'aide administrative à la réception/saisie de dossiers d'inscriptions, de préparation de carnet, de mise sous pli des bulletins, de préparation des salles du bac avec les couleurs de brouillons bien en alternance toussa toussa. La plupart du temps ce n'est pas extrêmement stimulant sur le plan intellectuel, par contre le contact avec les élèves est beaucoup plus sympa et l'absence ou le peu de "vraie" surveillance rend les ambiance plus détendues. Tu peux avoir des contacts privilégiés avec certains élèves qui vont t'avoir choisi TOI pour raconter leurs petits ou gros soucis, mais au final en tant qu'AED tu n'es jamais l'interlocuteur final des vraies situations de crises (pour un retard oui, mais pour un enfant battu à la maison tu passes le relais). Ce sont les CPE/infirmière/assistante sociale/proviseur qui gèrent. L'AED en revanche est en première ligne pour repérer les changements d'attitude. C'est peut-être ça qui sera plus difficile pour toi. Puis tu as aussi un contact privilégié avec les profs qui ont toujours une galère à la con genre "mon dieu comment insérer une pièce jointe dans mon mail ?" ou autre drame duquel tu pourras les sauver. C'est toujours valorisant de devenir un héros pour des bêtises.

Moi j'ai aimé ou détesté en fonction des établissements. Globalement j'ai détesté le collège et apprécié le lycée. C'était alimentaire, clairement l'AED doit rester à sa place sur le plan social et passer le relais le plus vite possible à quelqu'un de qualifié s'il repère une situation grave. En fait tu es "les petites mains" de la CPE et de la direction, tu es le lien entre parents/élèves/profs/CPE. Mais moi j'ai bien aimé faire de l'organisation, ranger/afficher/diffuser, suivre les élèves et parfois avoir l'impression de servir à quelque chose sans avoir la responsabilité lourde de certaines situations sur les épaules... je me suis sentie un peu comme l'élément qui fluidifiait tout le fonctionnement de la grosse machine.

J'ai bossé aussi dans un établissement semi-étranger (système pas complètement Education Nationale), c'était une toute autre expérience c'était très intéressant (encore une fois, il y avait du pour et du contre).

Du coup bah oublie le collège et reste sur le lycée, et pour les prérogatives/ambiances ça dépend vraiment des lycées et des équipes, ça je peux pas te dire. Dans l'idéal je te dirais de viser un lycée général mais pas trop huppé (genre pas ceux avec les spécialités européennes/arts blabla, parce que les gamins y sont "fils de" et ça peut être pénible).


Pour ce qui est de trouver un contrat :
- oui tu peux mais c'est assez rare à trouver, parce que les contrats sont à l'année comme les AVS, donc j'ai tendance à dire que si un établissement embauche en milieu d'année, c'est peut-être qu'il a des départs suite à problèmes d'ambiance ou autre... c'est pas du tout automatique ça peut être un congé maternité ou que sais-je, mais je me méfierais, en général les places se libèrent peu en milieu d'année (et si elles se libèrent, généralement le planning de l'équipe est déjà établi et tu risques de te retrouver avec un emploi du temps qui ne te convient pas et difficilement modifiable),
- ET les contrats sont spéciaux : si tu les signes pour la rentrée de septembre ils sont signés à l'année, soit jusqu'à fin août, donc à la fin tu as globalement 6 semaines payées à rien faire (le lycée est fermé) et une semaine d'administratif ; en revanche si tu signes en milieu d'année, ils terminent le contrat genre début juillet, à la sortie des élèves, donc tu perds ces 6 semaines mais par contre tu bosses le même nombre d'heure par semaine (c'est annualisé donc tu fais plus que 35h sur un contrat de base), donc tu te fais un peu avoir (mais ça peut permettre d'avoir un pied dans l'établissement).

Donc question contrat mon conseil c'est plutôt de voir autre chose entre temps et de postuler pour la rentrée 2018. Pense à postuler (fin de l'année scolaire, avant la période de bac), à relancer tranquillement, et à postuler en parallèle sur le SIATEN de ton académie (tu trouveras sur internet). Il faut faire LES DEUX : candidature spontanée et SIATEN. Et te laisse pas avoir : un contrat étudiant c'est pas 41h par semaine, et normalement ils te le font bien jusqu'à fin août si tu signes en septembre.

Si besoin je peux te donner deux/trois conseils pour les entretiens, en général ils posent les trois mêmes questions à chaque fois


Pour le concours : les concours internes et externes ne sont pas les mêmes. Les épreuves ne sont pas les mêmes. L'interne vise à mettre en valeur ton expérience pro (auquel cas, malheureusement, avoir fait du collège et pas juste du lycée général sera plus valorisant) en plus d'un savoir théorique. De souvenir effectivement le concours est reconnu comme étant difficile, mais bon... difficile sur quelle échelle de difficulté ? Par rapport au brevet ou par rapport à l'ENA ? Si tu tombes sur une bonne équipe et que tu bosses bien, tu trouveras des gens pour te driver. Tu l'auras peut-être pas du premier coup (encore que tu as un bagage qui les intéresserait probablement, surtout si tu valides une licence type socio ou psycho ou autre entre temps), mais ça se prépare et se retente. Sinon bah master et concours externe.


Mais voilà, la vie sco, c'est un monde. C'est pas de l'enseignement, c'est vraiment à part. Faut tester avant de s'y lancer, ne serait-ce que pour savoir si on arrive soi-même à trouver la bonne balance entre autorité et lien social. Perso j'ai pas tenu dans le système Education Nationale, mais clairement si j'avais du y faire quelque chose ça aurait été CPE, c'est une place vraiment intéressante (peut-être même la plus intéressante dans un établissement du secondaire) à mes yeux.