L'élocution des Asperger
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L'élocution des Asperger
Bonjour à tous,
Un des "symptômes" (je mets volontairement le mot ente guillemets) souvent évoqué dans les articles grand public pour décrire le syndrome d'Asperger est une élocution particulière, tant d'un point de vue du vocabulaire et de la syntaxe que, surtout, du phrasé et du ton employé. Je l'ai également entendu dans la bouche d'une psychiatre arguant que l'absence d'une élocution aussi spécifique invalidait immanquablement un diag Asperger.
Or, curieusement, que ce soit ici ou sur d'autres espaces dédiés aux Aspies (Asperansa, les tribulations d'une Aspergirl, etc) c'est un point que je n'ai jamais vu mentionné.
Je me dis également que s'il suffisait de parler "bizarrement" pour être identifié Aspie, le diagnostic serait assez facile à poser - ce qui n'est manifestement pas le cas .
Alors, pour les Aspies diagnostiqués qui passent par là, quel est votre avis sur la question ?
Peut-être y a-t-il aussi une différence entre enfants et adultes, l'adulte ayant appris à rentrer dans la norme de ce point de vue ?
Un des "symptômes" (je mets volontairement le mot ente guillemets) souvent évoqué dans les articles grand public pour décrire le syndrome d'Asperger est une élocution particulière, tant d'un point de vue du vocabulaire et de la syntaxe que, surtout, du phrasé et du ton employé. Je l'ai également entendu dans la bouche d'une psychiatre arguant que l'absence d'une élocution aussi spécifique invalidait immanquablement un diag Asperger.
Or, curieusement, que ce soit ici ou sur d'autres espaces dédiés aux Aspies (Asperansa, les tribulations d'une Aspergirl, etc) c'est un point que je n'ai jamais vu mentionné.
Je me dis également que s'il suffisait de parler "bizarrement" pour être identifié Aspie, le diagnostic serait assez facile à poser - ce qui n'est manifestement pas le cas .
Alors, pour les Aspies diagnostiqués qui passent par là, quel est votre avis sur la question ?
Peut-être y a-t-il aussi une différence entre enfants et adultes, l'adulte ayant appris à rentrer dans la norme de ce point de vue ?
fift- Messages : 8856
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: L'élocution des Asperger
Pour ma part, on me dit souvent que j'ai un ton monocorde, ou encore que je ne parle pas assez fort, mais à part ça j'ai une élocution normale.
Concernant l'enfance: j'ai simplement eu un retard d'apparition du langage, suivi par une évolution rapide qui m'a fait dépasser très vite les autres enfants de mon âge.
Une petite vidéo de superpepette (elle-même Asperger):
Elle a une voix tout à fait 'normale'.
Concernant le psychiatre qui invaliderait un diag asperger simplement sur une voix jugée 'non spécifique', je me contenterais de dire qu'il y a beaucoup de psychiatres incompétents au sujet de l'autisme, y compris dans des structures liées à l'autisme comme des CRA.
Il faut espérer que ça évolue, mais on a encore beaucoup de chemin à faire.
Concernant l'enfance: j'ai simplement eu un retard d'apparition du langage, suivi par une évolution rapide qui m'a fait dépasser très vite les autres enfants de mon âge.
Une petite vidéo de superpepette (elle-même Asperger):
Elle a une voix tout à fait 'normale'.
Concernant le psychiatre qui invaliderait un diag asperger simplement sur une voix jugée 'non spécifique', je me contenterais de dire qu'il y a beaucoup de psychiatres incompétents au sujet de l'autisme, y compris dans des structures liées à l'autisme comme des CRA.
Il faut espérer que ça évolue, mais on a encore beaucoup de chemin à faire.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: L'élocution des Asperger
J'avais jamais entendu parler de ça, en fait ^^ Je suis "dans le spectre autistique" mais pas diagnostiqué.
Mon ex l'était et son élocution était "normale", elle ne m'a jamais parlé d'une élocution différente même dans son enfance... alors, je ne dis pas que le symptôme n'existe pas, mais dans mon expérience, je n'y ais jamais été confronté
Mon ex l'était et son élocution était "normale", elle ne m'a jamais parlé d'une élocution différente même dans son enfance... alors, je ne dis pas que le symptôme n'existe pas, mais dans mon expérience, je n'y ais jamais été confronté
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Merci à tous les deux.
Effectivement, l'exemple de Superpepette est on ne peut plus parlant !
S'il y a d'autres témoignages, je suis preneur.
Effectivement, l'exemple de Superpepette est on ne peut plus parlant !
S'il y a d'autres témoignages, je suis preneur.
fift- Messages : 8856
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: L'élocution des Asperger
je vois certaines particularités chez plusieurs / pas malfift a écrit:
Or, curieusement, que ce soit ici ou sur d'autres espaces dédiés aux Aspies (Asperansa, les tribulations d'une Aspergirl, etc) c'est un point que je n'ai jamais vu mentionné.
Je me dis également que s'il suffisait de parler "bizarrement" pour être identifié Aspie, le diagnostic serait assez facile à poser - ce qui n'est manifestement pas le cas .
qui relèvent plus de la structuration du langage / élocution et expressions diverses
et cela n'est de l'ordre de "l'apathie" ou assimilée
(les aspies, sur leur(s) centres d'intérêts au moins sont parfois très expressifs voire expansifs !)
il risque cependant d'être rare d'en voir sur vidéos en ces situations ^
donc pas trop (de ce(ux) que je connais / ai vu, encore pas tous) de particularités sensibles de tons bizarres
mais des éléments singuliers ayant trait au langage et son environnement.
Après, ceux qui s'exprimeraient en mots et extérieur "comme tout un chacun", je n'en ai jamais vu (de ma perception).
--
n'hésite pas à reprendre certains posts / sujets ici (ou à te balader sur le net) pour écouter ou voir des aspies, il y en a un peu quand même (des courageux/ses ^)
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
Je suis probablement dans le spectre autistique, non diagnostiqué.
Je dois exercer un contrôle constant sur le débit de mes paroles, l'articulation, ainsi que la hauteur et l'intonation de ma voix.
Chose acquise, à force (et le milieu pro m'y a beaucoup aidé, mais j'ai aussi fait mes propres exercices au micro, en enregistrant des lectures, par exemple.)
MAIS : dès que je suis en situation de stress, de désinhibition, ou même simplement enthousiaste ou porté par la discussion, bref, dès que je ne suis plus dans le contrôle quasi conscient de ma voix, de mon débit, et bien je retrouve ce ton, ce débit, que je me représente comme un tuyau d'arrosage sous-pression, incontrôlable, difficile à rattraper au vol, et partant dans tous les sens.
Mais ça peut-être aussi imputable à ma dyspraxie. Il y a une comorbidité certaine entre ces deux conditions, de toute façon.
Je dois exercer un contrôle constant sur le débit de mes paroles, l'articulation, ainsi que la hauteur et l'intonation de ma voix.
Chose acquise, à force (et le milieu pro m'y a beaucoup aidé, mais j'ai aussi fait mes propres exercices au micro, en enregistrant des lectures, par exemple.)
MAIS : dès que je suis en situation de stress, de désinhibition, ou même simplement enthousiaste ou porté par la discussion, bref, dès que je ne suis plus dans le contrôle quasi conscient de ma voix, de mon débit, et bien je retrouve ce ton, ce débit, que je me représente comme un tuyau d'arrosage sous-pression, incontrôlable, difficile à rattraper au vol, et partant dans tous les sens.
Mais ça peut-être aussi imputable à ma dyspraxie. Il y a une comorbidité certaine entre ces deux conditions, de toute façon.
Fifrelin- Messages : 167
Date d'inscription : 10/02/2016
Age : 37
Re: L'élocution des Asperger
J'ai croisé IRL une Z d'ici, qui est également THQI, elle était tout à fait normale, si je puis dire. Très très bien camouflée...
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: L'élocution des Asperger
Je ne suis pas encore diagnostiquée, mais j'ai des interrogations sur un possible profil aspie, et je fais le dossier pour une évaluation au CRA.
Je suis sourde, donc c'est difficile de faire la part des choses, mais on m'a toujours dit que j'avais un ton monocorde, et je déteste entendre ma voix sur un répondeur. Je pense pourtant être expressive quand je parle d'un sujet qui m'intéresse.
Mais en général, je préfère l'écrit, et c'est plus facile pour moi de lire des consignes que de les entendre.
Je suis sourde, donc c'est difficile de faire la part des choses, mais on m'a toujours dit que j'avais un ton monocorde, et je déteste entendre ma voix sur un répondeur. Je pense pourtant être expressive quand je parle d'un sujet qui m'intéresse.
Mais en général, je préfère l'écrit, et c'est plus facile pour moi de lire des consignes que de les entendre.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
je ne sais pas dans quelle case me ranger, ce n'est pas la préoccupation de mon moment, mais ce sont mes difficultés d'élocution qui m'ont guidée vers mes premières -et tardives- recherches.
S'entendre, comme se voir, est un bon guide pour se rectifier, mais ça ne m'a pas suffi pas pour développer un ensemble d'outils qui résistent au temps, au stress, à l'excitation.
Je bafouillerai toujours, je ne saurai jamais finir mes phrases, ma voix sera toujours soit dramatiquement monocorde quand je réfléchis, soit hachée, voire chantante avec ses changements de tons, quand j'échange ; elle restera inaudible de toute façon et virera tjs dans les aigus à l'insu de mon plein gré quand je suis émotionnellement dominée, c'est-à-dire très vite. Et j'ai pas de bol, je suis une obsédée du langage.
Je fais beaucoup de complexes, à force de dénoter en société, les phrases me sortent trop souvent décalées, dans le ton, la forme ou le sens, c'est le bide et je le SENS : ma voix s'étouffe d'elle-même parce que les gens me regardent avec des yeux ronds et que, de toutes façons, pas besoin de continuer à parler, j'ai déjà compris ce que j'avais à dire, je suis passée à autre chose et l'autre n'est visiblement pas en état.
je préfère le silence et le temps de l'écrit. Ou chanter, c'pas mal aussi pour relâcher.
S'entendre, comme se voir, est un bon guide pour se rectifier, mais ça ne m'a pas suffi pas pour développer un ensemble d'outils qui résistent au temps, au stress, à l'excitation.
Je bafouillerai toujours, je ne saurai jamais finir mes phrases, ma voix sera toujours soit dramatiquement monocorde quand je réfléchis, soit hachée, voire chantante avec ses changements de tons, quand j'échange ; elle restera inaudible de toute façon et virera tjs dans les aigus à l'insu de mon plein gré quand je suis émotionnellement dominée, c'est-à-dire très vite. Et j'ai pas de bol, je suis une obsédée du langage.
Je fais beaucoup de complexes, à force de dénoter en société, les phrases me sortent trop souvent décalées, dans le ton, la forme ou le sens, c'est le bide et je le SENS : ma voix s'étouffe d'elle-même parce que les gens me regardent avec des yeux ronds et que, de toutes façons, pas besoin de continuer à parler, j'ai déjà compris ce que j'avais à dire, je suis passée à autre chose et l'autre n'est visiblement pas en état.
je préfère le silence et le temps de l'écrit. Ou chanter, c'pas mal aussi pour relâcher.
zepoulp- Messages : 48
Date d'inscription : 28/08/2016
Age : 57
Localisation : Méditerranée
Re: L'élocution des Asperger
très intéressant zepoulp,
il est des éléments de récurrence (fréquence) dans ce que tu exprimes.
Elle dispose d'une certaine palette qui la font paraitre (de loin ou vite fait) " comme tout un chacun " ou presque,
elle manifeste des expressions faciales, de la gestuelle, une fluidité correcte
MAIS
elle présente pour moi des signes particuliers qui " témoignent " de certaines difficultés / particularités / adaptations;
dans l'initial de la vidéo : elle n'est pas à l'aise avec son regard : elle se cherche et cherche à le poser (elle y parviendra sensiblement)
elle mettra en place à un moment une gestuelle mais qui disparaitra vite
son rythme et intensité vont ralentir au fur de la vidéo
plus la vidéo avance, plus elle a du mal, et à parler et à (re)trouver ses mots
elle a des manifestations de stress (assez communes) : se gratter / se toucher
dans le 1er tiers, elle présentera un décalage de débit et de gestion : elle a le souffle un peu court et est en sur-régime.
Donc, je dirai : "normale" mais d'assez loin ou de surface
car pour moi elle présente (assez à très dissimulées à légères) des particularités d'ordre autistique sur son parler et sa gestion.
il est des éléments de récurrence (fréquence) dans ce que tu exprimes.
Julie Dachez est sans doute l'une des plus à l'aise en expression orale que l'on peut voir sur le net.fift a écrit:Effectivement, l'exemple de Superpepette est on ne peut plus parlant !
Elle dispose d'une certaine palette qui la font paraitre (de loin ou vite fait) " comme tout un chacun " ou presque,
elle manifeste des expressions faciales, de la gestuelle, une fluidité correcte
MAIS
elle présente pour moi des signes particuliers qui " témoignent " de certaines difficultés / particularités / adaptations;
dans l'initial de la vidéo : elle n'est pas à l'aise avec son regard : elle se cherche et cherche à le poser (elle y parviendra sensiblement)
elle mettra en place à un moment une gestuelle mais qui disparaitra vite
son rythme et intensité vont ralentir au fur de la vidéo
plus la vidéo avance, plus elle a du mal, et à parler et à (re)trouver ses mots
elle a des manifestations de stress (assez communes) : se gratter / se toucher
dans le 1er tiers, elle présentera un décalage de débit et de gestion : elle a le souffle un peu court et est en sur-régime.
Donc, je dirai : "normale" mais d'assez loin ou de surface
car pour moi elle présente (assez à très dissimulées à légères) des particularités d'ordre autistique sur son parler et sa gestion.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
Merci Zepoulp pour ton témoignage. Si je peux me permettre, comment se fait-il que tes recherches aient été tardives ? Est-ce que tu ne t'es rendu compte de tes difficultés de langage que tardivement, ou bien est-ce que tu faisais avec ?
Noir> Faut avoir l'oeil tout de même, et être sensibilisé à ces signes non ? Perso, je n'ai absolument rien remarqué.
Noir> Faut avoir l'oeil tout de même, et être sensibilisé à ces signes non ? Perso, je n'ai absolument rien remarqué.
fift- Messages : 8856
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: L'élocution des Asperger
C'est très intéressant ce qu'explique noir sur les difficultés qui ne sont pas repérées par un oeil non averti : ça montre le travail phénoménal d'adaptation que peuvent fournir les aspies.
J'ai eu cette conversation avec un aspi, et j'avoue que j'ai été bluffée par tout ce qu'il avait emmagasiné de connaissances et de compréhension sur les codes de la communication non-verbale. Je n'en suis pas là encore, mais pour moi c'est une piste à suivre si le diagnostic est positif au CRA.
J'ai eu cette conversation avec un aspi, et j'avoue que j'ai été bluffée par tout ce qu'il avait emmagasiné de connaissances et de compréhension sur les codes de la communication non-verbale. Je n'en suis pas là encore, mais pour moi c'est une piste à suivre si le diagnostic est positif au CRA.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Je pensais que tout le monde faisait plus ou moins ce type d'effort. Si je parle peu ou tout au moins longuement c'est que je sais que je ne tiens pas la route, je m'épuise à devoir gérer en trois points ce que je veux dire, comment le dire et l'expression que je veux donner tout en faisant attention aux destinataires. C'est une gymnastique imposante à la manière de figures imposées. J'ai souvent des retours négatifs sur la forme qui fragilise le fond. Je n'ai pourtant pas cessé de m'entrainer au point de participer à des concours d'éloquence. Je n'ai pourtant pas le trac en public car j'ai naturellement la distance nécessaire avec les gens pour ne pas les recevoir en pleine figure tant qu'ils ne franchissent pas ma ligne verte, en revanche, j'éprouve de l'inquiétude quant à ma voix et l'allant à donner à mon corps qui est ou trop mobile ou trop statique, je compose donc sans cesse. Idem avec ma voix qui est m'a-t-on déjà dit, monotone. ce qui fait que je crains aussi qu'on perçoive le coté emplâtre de ma communication.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Je répond qu'au premier post, ja'i présentement pas le temps de tout lire. C'est vrai ça? Moi et mon frère on est peut être asperger en fait... Toujours le même débat qui tourne en rond dans ma tête et en discussion avec mon frère...
Je m'exprime très mal, enfin,non je dois tellement réfléchir quand je parle, pour parler juste bon mots, bon ton, bonne intonnation... etc... Enfin bref, j'ai longtemps dÛ voir un logopédiste..
Soit... Merci pour la piste de réflexion supplémentaire...
Je vais voir si je peux pas me faire tester pour ça que j 'arrete d'y réfléchir...
Je m'exprime très mal, enfin,non je dois tellement réfléchir quand je parle, pour parler juste bon mots, bon ton, bonne intonnation... etc... Enfin bref, j'ai longtemps dÛ voir un logopédiste..
Soit... Merci pour la piste de réflexion supplémentaire...
Je vais voir si je peux pas me faire tester pour ça que j 'arrete d'y réfléchir...
kynskette- Messages : 65
Date d'inscription : 11/03/2015
Age : 33
Localisation : suisse
Re: L'élocution des Asperger
En effet, il faut avoir l'oeil, et je ne l'ai pas. J'écoute, je ne regarde pas. Je n'arrive pas à regarder les gens, même en vidéo. Alors, je ne mémorise pas les visages, je ne les reconnais pas et ils se vexent quand je ne les salue pas.
Je ne peux même pas comprendre certains films, qui sont trop "visuels". En plus, je confonds les personnages (je les reconnais à la voix alors s'ils n'ont pas une voix typique, c'est raté).
Vive la radio !
Mais je ne sais pas si ça fait de moi une aspie. Pour la voix, on ne m'a jamais fait de remarques, au contraire, on dit de moi que je suis une bonne lectrice à voix haute. Mais que je m'embrouille si je dois parler sans lire un texte. Je pars dans tous les sens, je saute du coq à l'âne et de l'oie au cochon.
Je ne peux même pas comprendre certains films, qui sont trop "visuels". En plus, je confonds les personnages (je les reconnais à la voix alors s'ils n'ont pas une voix typique, c'est raté).
Vive la radio !
Mais je ne sais pas si ça fait de moi une aspie. Pour la voix, on ne m'a jamais fait de remarques, au contraire, on dit de moi que je suis une bonne lectrice à voix haute. Mais que je m'embrouille si je dois parler sans lire un texte. Je pars dans tous les sens, je saute du coq à l'âne et de l'oie au cochon.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Personnellement, je ne suis pas Asperger (juste zèbre)
En revanche, j'ai vécu plus de 8 années avec une Asperger (diagnostiquée), professionnellement brillante qui utilise l'expression orale (et écrite) pour manager, donner des formations, comprendre des problèmes complexes, diriger des équipes, etc...
Au début de notre relation, j'ai été touché par ce qui me semblait être une expression "monocorde". Par exemple, je me souviens l'avoir incité, avec son accord, à me parler de sa journée ou d'un sujet de son choix, lorsque j'avais du mal à m'endormir. Du coup, c'était radical : je plongeais dans le sommeil en un temps record. (même pas honte !!! ;o)
Par la suite, lorsqu'elle s'est exprimée devant un petit groupe d'amis, à notre domicile (pour exposer un sujet qu'on venait d'acquérir), j'ai été surpris de ne pas être "captivé" par ses propos (pourtant intéressants). Je décrochais littéralement tandis que nos amis résistaient. Ils faisaient sans doute ce petit effort supplémentaire d'attention qu'on accorde à quelqu'un qui vous expose quelque chose de nouveau.
En règle générale, lorsque je suis au contact empathique d'un(e) Asperger, je ressens ma tête lourde, comme si elle était plus "grosse", plus figée. Il me semble évident qu'un(e) Asperger exerce de multiples contrôles dans sa communication (une observation importante de multiples signes, effort pour garder le fil de discussion, une forme d'expression assez constante et régulière sur laquelle il s'appuie pour dérouler ses propos...)
Pour ma part (non aspie, je le rappelle), je m'accorde beaucoup plus de libertés dans mon expression et j'en joue beaucoup. Si je commence par des propos très sérieux, je n'hésite pas à changer de registre et à surprendre mon auditoire, ce qui a pour effet de provoquer le rire (ou le sourire) en général. Mon ex-compagne avait parfois l'idée d'en faire autant mais ça se terminait en général par des calembours (forme assez désuète d'humour que j'étais bien souvent le seul à comprendre).
Personnellement, j'ai apprécié de sa part une forme de rigueur intellectuelle, c'est à dire qu'il m'a semblé qu'elle était en mesure de parler avec distance de points de vue parfois très chargés émotionnellement. Ce n'est pas forcément évident de parler de critères esthétiques ou moraux avec autant de clarté car on a tendance à être impliqué personnellement.
En revanche, son expression m'a semble très (très très) déplaisante lorsqu'elle s'énervait. J'ai ainsi eu droit à des centaines de colères, souvent pour des motifs futiles (jamais pour des points importants ou sur des thèmes essentiels). Là, elle manquait de discernement et ne maîtrisait très vite plus son expression : elle partait "en live". Ses pétages de plomb étaient très violents pour des broutilles (par exemple, une réaction très vive de sa part parce que j'ai eu peur qu'elle heurte le trottoir alors qu'elle conduisait, un esclandre public en sortant du supermarché parce que j'ai dit que je ne voyais pas l'intérêt d'aller manger dans un restau chinois, une déluge de reproches parce que je trouvais que le linge sorti du lave-linge n'était pas impeccable...)
Ses réactions étaient disproportionnées et ses colères d'une violence inouïe aussi soudaine qu'impossible à prévoir. En couple, elle se lâchait alors qu'elle se contrôlait complètement lorsqu'un sujet pouvait l'irriter à son travail, sur la route ou chez sa boulangère.
Bien que formée à la CNV (sur mes suggestions), elle disait avoir énormément de difficultés à en respecter les préceptes. Sa forme d'expression devenait rapidement théorique, distante, globalisante, réactionnelle: elle ne parvenait pas à dire simplement ce qu'elle ressentait personnellement, en temps réel. Du coup, elle préférait écarter ce qu'elle identifiait comme une agression, me retourner avec force (d'arguments parfois décalés) ce qu'elle avait identifié comme une attaque et tentait de sauver la face tant bien que mal.
Sous l'effet de ses colères, elles ne maîtrisait pas une expression civilisée: elle me coupait systématiquement la parole (de peur d'oublier qu'elle devait réagir à tel ou tel argument), pouvait employer un langage grossier (alors que son élocution était soutenue même s'il n'était pas toujours approprié au contexte) et surtout sans limite (violence physique contre moi devant mes propres enfants par exemple).
En résumé, ses problèmes de communication ont eu raison de notre couple. Alors même qu'on se portait un vrai attachement réciproque. Au fil des années, la violence de ses réactions a entaché l'amour et la compréhension que je lui portais.
Ce n'est pas une "happy end", désolé !
D'autres peuvent-ils confirmer la spécificité de colères typiquement "aspie" ?
En revanche, j'ai vécu plus de 8 années avec une Asperger (diagnostiquée), professionnellement brillante qui utilise l'expression orale (et écrite) pour manager, donner des formations, comprendre des problèmes complexes, diriger des équipes, etc...
Au début de notre relation, j'ai été touché par ce qui me semblait être une expression "monocorde". Par exemple, je me souviens l'avoir incité, avec son accord, à me parler de sa journée ou d'un sujet de son choix, lorsque j'avais du mal à m'endormir. Du coup, c'était radical : je plongeais dans le sommeil en un temps record. (même pas honte !!! ;o)
Par la suite, lorsqu'elle s'est exprimée devant un petit groupe d'amis, à notre domicile (pour exposer un sujet qu'on venait d'acquérir), j'ai été surpris de ne pas être "captivé" par ses propos (pourtant intéressants). Je décrochais littéralement tandis que nos amis résistaient. Ils faisaient sans doute ce petit effort supplémentaire d'attention qu'on accorde à quelqu'un qui vous expose quelque chose de nouveau.
En règle générale, lorsque je suis au contact empathique d'un(e) Asperger, je ressens ma tête lourde, comme si elle était plus "grosse", plus figée. Il me semble évident qu'un(e) Asperger exerce de multiples contrôles dans sa communication (une observation importante de multiples signes, effort pour garder le fil de discussion, une forme d'expression assez constante et régulière sur laquelle il s'appuie pour dérouler ses propos...)
Pour ma part (non aspie, je le rappelle), je m'accorde beaucoup plus de libertés dans mon expression et j'en joue beaucoup. Si je commence par des propos très sérieux, je n'hésite pas à changer de registre et à surprendre mon auditoire, ce qui a pour effet de provoquer le rire (ou le sourire) en général. Mon ex-compagne avait parfois l'idée d'en faire autant mais ça se terminait en général par des calembours (forme assez désuète d'humour que j'étais bien souvent le seul à comprendre).
Personnellement, j'ai apprécié de sa part une forme de rigueur intellectuelle, c'est à dire qu'il m'a semblé qu'elle était en mesure de parler avec distance de points de vue parfois très chargés émotionnellement. Ce n'est pas forcément évident de parler de critères esthétiques ou moraux avec autant de clarté car on a tendance à être impliqué personnellement.
En revanche, son expression m'a semble très (très très) déplaisante lorsqu'elle s'énervait. J'ai ainsi eu droit à des centaines de colères, souvent pour des motifs futiles (jamais pour des points importants ou sur des thèmes essentiels). Là, elle manquait de discernement et ne maîtrisait très vite plus son expression : elle partait "en live". Ses pétages de plomb étaient très violents pour des broutilles (par exemple, une réaction très vive de sa part parce que j'ai eu peur qu'elle heurte le trottoir alors qu'elle conduisait, un esclandre public en sortant du supermarché parce que j'ai dit que je ne voyais pas l'intérêt d'aller manger dans un restau chinois, une déluge de reproches parce que je trouvais que le linge sorti du lave-linge n'était pas impeccable...)
Ses réactions étaient disproportionnées et ses colères d'une violence inouïe aussi soudaine qu'impossible à prévoir. En couple, elle se lâchait alors qu'elle se contrôlait complètement lorsqu'un sujet pouvait l'irriter à son travail, sur la route ou chez sa boulangère.
Bien que formée à la CNV (sur mes suggestions), elle disait avoir énormément de difficultés à en respecter les préceptes. Sa forme d'expression devenait rapidement théorique, distante, globalisante, réactionnelle: elle ne parvenait pas à dire simplement ce qu'elle ressentait personnellement, en temps réel. Du coup, elle préférait écarter ce qu'elle identifiait comme une agression, me retourner avec force (d'arguments parfois décalés) ce qu'elle avait identifié comme une attaque et tentait de sauver la face tant bien que mal.
Sous l'effet de ses colères, elles ne maîtrisait pas une expression civilisée: elle me coupait systématiquement la parole (de peur d'oublier qu'elle devait réagir à tel ou tel argument), pouvait employer un langage grossier (alors que son élocution était soutenue même s'il n'était pas toujours approprié au contexte) et surtout sans limite (violence physique contre moi devant mes propres enfants par exemple).
En résumé, ses problèmes de communication ont eu raison de notre couple. Alors même qu'on se portait un vrai attachement réciproque. Au fil des années, la violence de ses réactions a entaché l'amour et la compréhension que je lui portais.
Ce n'est pas une "happy end", désolé !
D'autres peuvent-ils confirmer la spécificité de colères typiquement "aspie" ?
Oliver Devin- Messages : 30
Date d'inscription : 15/12/2016
Re: L'élocution des Asperger
Merci à tous pour cette participation importante, je ne pensais pas que le sujet passionnerait autant.
Zebra> Sans être aspie (pas d'intérêt restreint, pas -trop- d'hypersensibilité aux stimuli sensoriels), je suis moi aussi obligé d'analyser les "bons" comportements à adopter.
L'avantage, c'est que j'analyse et je détecte bien mieux la communication non verbale dans les cultures étrangères que la plupart de mes congénères . Par exemple, voir des Indiens me répondre "oui" en secouant la tête de droite à gauche, ou des Japonais se sentir gênés en souriant ne me pose aucun souci.
Oliver Devin> Merci beaucoup pour ce témoignage "de l'extérieur" qu'on entend rarement.
En ce qui concerne les colères, je ne suis pas sûr que ce soit typique aspie. On le note également souvent chez un certain type de zèbres quoique probablement à un degré moindre.
D'ailleurs, je note qu'un bon nombre de critères (difficultés sociales, hypersensibilité, hyperrationalisation, "extrêmisme" dans les passions) sont souvent présents à la fois chez les autistes et chez les zèbres, mais à un degré plus faible chez ces derniers. Suis-je le seul à remarquer cela ?
Idem, ou plutôt, j'ai réalisé très tardivement qu'il y avait des codes et je me suis donc mis à les apprendre. J'ai cru à l'époque que tout le monde s'était rendu compte de cette nécessité bien avant moi.izo a écrit:Je pensais que tout le monde faisait plus ou moins ce type d'effort.
Zebra> Sans être aspie (pas d'intérêt restreint, pas -trop- d'hypersensibilité aux stimuli sensoriels), je suis moi aussi obligé d'analyser les "bons" comportements à adopter.
L'avantage, c'est que j'analyse et je détecte bien mieux la communication non verbale dans les cultures étrangères que la plupart de mes congénères . Par exemple, voir des Indiens me répondre "oui" en secouant la tête de droite à gauche, ou des Japonais se sentir gênés en souriant ne me pose aucun souci.
Oliver Devin> Merci beaucoup pour ce témoignage "de l'extérieur" qu'on entend rarement.
En ce qui concerne les colères, je ne suis pas sûr que ce soit typique aspie. On le note également souvent chez un certain type de zèbres quoique probablement à un degré moindre.
D'ailleurs, je note qu'un bon nombre de critères (difficultés sociales, hypersensibilité, hyperrationalisation, "extrêmisme" dans les passions) sont souvent présents à la fois chez les autistes et chez les zèbres, mais à un degré plus faible chez ces derniers. Suis-je le seul à remarquer cela ?
fift- Messages : 8856
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Re: L'élocution des Asperger
Ben alors là...
Parmi les grands colériques que je connais, il y en a que je soupçonne d'être aspie, parce qu'ils ne comprennent pas l'hypocrisie, les sous-entendus, et toussa... Et c'est souvent ça qui les met en colère. Grosses colères en particulier quand ils se font casser les pieds par un manipulateur bien vicieux qui va tout faire pour les décrédibiliser (donc, généralement, en public)
Mais aussi d'autres colériques (dont un diagnostiqué trouble de la personnalité paranoïaque par un psy parmi ses proches, et je veux bien le croire, pour ne connaître que trop bien le "personnage") qui ont compris très jeunes que c'était un instrument pour manipuler leurs proches et obtenir ce qu'ils veulent quand ils veulent. Et dans ce cas là, le "pétage de câble" se fait sans témoin, ou uniquement avec des témoins eux-mêmes sous emprise (enfants généralement).
Sinon, la colère étant l'expression d'un sentiment d'injustice, quand ça arrive, on peut légitimement demander au colérique ce qui le révolte et essayer d'estimer sa bonne ou mauvaise foi.
Parmi les grands colériques que je connais, il y en a que je soupçonne d'être aspie, parce qu'ils ne comprennent pas l'hypocrisie, les sous-entendus, et toussa... Et c'est souvent ça qui les met en colère. Grosses colères en particulier quand ils se font casser les pieds par un manipulateur bien vicieux qui va tout faire pour les décrédibiliser (donc, généralement, en public)
Mais aussi d'autres colériques (dont un diagnostiqué trouble de la personnalité paranoïaque par un psy parmi ses proches, et je veux bien le croire, pour ne connaître que trop bien le "personnage") qui ont compris très jeunes que c'était un instrument pour manipuler leurs proches et obtenir ce qu'ils veulent quand ils veulent. Et dans ce cas là, le "pétage de câble" se fait sans témoin, ou uniquement avec des témoins eux-mêmes sous emprise (enfants généralement).
Sinon, la colère étant l'expression d'un sentiment d'injustice, quand ça arrive, on peut légitimement demander au colérique ce qui le révolte et essayer d'estimer sa bonne ou mauvaise foi.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
fift a écrit:Noir> Faut avoir l'oeil tout de même, et être sensibilisé à ces signes non ? Perso, je n'ai absolument rien remarqué.
zebra sara a écrit:C'est très intéressant ce qu'explique noir sur les difficultés qui ne sont pas repérées par un oeil non averti : ça montre le travail phénoménal d'adaptation que peuvent fournir les aspies.
En groupé, mais zebra sara y répond très sensiblement.
Et ce travail a un cout, que l'on peut capter ici-même,
à la fin de la vidéo, ce sont des « euh », des temps de latence, des temps de recherche de mots et on (je) constate la dégradation du propos et du verbe parce que cela lui coûte de tout tenir et de se tenir. A la fin elle est fatiguée. Et de cette séquence et de ses implications lui faudra-t-il prendre sur elle et récupérer.
Pourtant, d' « ordinaire » les personnes qui le décident (au moins) sont à leur aise, leur plaisir, à leur facilité (de se dire et montrer) – ici ça lutte, et ça lutte contre soi (et pour bonne part pour les autres, dans le sens qu'il ne s'agit d'une direction narcissique ou égocentrique pour primeur) = « le sens » ou « l'utilité » en format pragmatique d'un comportement d'autiste (en outre sans être exclusif).
Et je l'écris avec d'autant d'aise (et ce que j'écris je le justifie à mon sens), qu'il peut être une forme de récurrence que Julie Dachez se trouve « attaquée » sur les forums,
et ce qui fut le cas en outre ici-même par un certain Kingzen ou V4V (avec V pour Vendetta ^^) - bonjour et bienvenu !
Et il ne fut le seul dans cette veine nauséabonde et non argumentée consistant à salir et dénigrer des gens.
espérant que tu conviendras d'une certaine forme de rigueur intellectuelle (et au vu de ton post fort intéressant d'ensemble et mention spécifique relative ^) que j'exprime ou le puisse que ce questionnement se trouverait pour moi un peu trop en dehors du champ initié par fift et du sujet,Olivier Devin a écrit:D'autres peuvent-ils confirmer la spécificité de colères typiquement "aspie" ?
mais que ce volet a davantage à voir avec la gestion de ses émotions et transmission afférente – et c'est un sujet potentiellement et à part entière très intéressant possiblement – avec possibles retours qui plus est ! Au moins possiblement ^
noir- Messages : 2447
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Re: L'élocution des Asperger
@fift
je vais être honnête : bizarrement, il m'a fallu attendre l'âge très mûr pour que ça me pose un problème... amoureux Mes facilités à l'écrit ont arrangé tout le monde, surtout moi, pendant des décennies. J'ai plutôt cultivé les personnes à part. J'étais timide et tourmentée, c'était bien suffisant et ça rentrait impec dans d'autres cases.
De la même façon, Oliver Devin, dont je salue le témoignage très précis (trop précis nan ouf je ne suis pas colérique, tu m'as seul'ment fait peur, mais tu touches juste entre autres dans la bascule effarante) parle de calembour plus haut, par exemple, c'est un toc selon moi, c'est terrible et goutu parce que c'est satisfaisant et incontrôlable.
et je suis assez d'accord avec l'analyse de noir concernant les videos superpépette, peut-être suffit-il de s'y reconnaitre, ça devient un jeu compulsif de repérage comme un puzzle qui traduit d'autres choses... secrètes
je vais être honnête : bizarrement, il m'a fallu attendre l'âge très mûr pour que ça me pose un problème... amoureux Mes facilités à l'écrit ont arrangé tout le monde, surtout moi, pendant des décennies. J'ai plutôt cultivé les personnes à part. J'étais timide et tourmentée, c'était bien suffisant et ça rentrait impec dans d'autres cases.
De la même façon, Oliver Devin, dont je salue le témoignage très précis (trop précis nan ouf je ne suis pas colérique, tu m'as seul'ment fait peur, mais tu touches juste entre autres dans la bascule effarante) parle de calembour plus haut, par exemple, c'est un toc selon moi, c'est terrible et goutu parce que c'est satisfaisant et incontrôlable.
et je suis assez d'accord avec l'analyse de noir concernant les videos superpépette, peut-être suffit-il de s'y reconnaitre, ça devient un jeu compulsif de repérage comme un puzzle qui traduit d'autres choses... secrètes
zepoulp- Messages : 48
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Re: L'élocution des Asperger
Conference de Josef Schovanec que j'ai visionné ces jours-ci,je le trouve très courageux,la communication passe très bien avec le publique,mais qu'il doit être fatigué après un tel effort!
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Schovanec est un exemple mais il est (au moins à aujourd'hui) un exemple un peu "particulier", d'un fait principal qu'il est (à aujourd'hui) un peu dans une fréquence d'ordre " professionnelle " vis à vis de sa communication. L'on peut y trouver des équivalents par exemple chez des animateurs radio (j'en ai 2 à l'esprit québecois). Il serait intéressant d'avoir d'anciennes vidéos (ordre 10 ans au moins) et voir les évolutions / changements.
Avec les pratiques et répétitions publiques, il est possible d'acquérir plus d'aisances (j'y mets un "s") - mais cela reste très singulier vis à vis de tous les autres.
J'ai effectivement lu des retours sur sa fatigue, mais les cercles positifs et répétés lui permettent (l'aident) à accroitre sa sphère de communication, sur des volets de durée notamment et aussi tout ce qu'il peut y mettre à l'intérieur.
Avec les pratiques et répétitions publiques, il est possible d'acquérir plus d'aisances (j'y mets un "s") - mais cela reste très singulier vis à vis de tous les autres.
J'ai effectivement lu des retours sur sa fatigue, mais les cercles positifs et répétés lui permettent (l'aident) à accroitre sa sphère de communication, sur des volets de durée notamment et aussi tout ce qu'il peut y mettre à l'intérieur.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
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Re: L'élocution des Asperger
dans la suite, considérant Schovanec comme " aspie "non ordinaire" "
l'on peut aller voir des aspies "plus ordinaires"
c'est le cas par exemple dans une conférence qui a déjà été postée ici (celle de Rennes par exemple, avec J. Dachez et 3 autres aspies)
il peut être plus aise de comprendre / voir, et en l'occurrence de comment ils s'expriment.
à éditer possiblement pour le lien.
l'on peut aller voir des aspies "plus ordinaires"
c'est le cas par exemple dans une conférence qui a déjà été postée ici (celle de Rennes par exemple, avec J. Dachez et 3 autres aspies)
il peut être plus aise de comprendre / voir, et en l'occurrence de comment ils s'expriment.
à éditer possiblement pour le lien.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
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Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
Petit élément à ces réflexions sur le ton monocorde :
On n'a clairement pas la langue la plus facile pour l'identifier, car le français n'est clairement pas une langue très "chantante". (Nous avons des intonations de phrases, pas de mots)
Comme exemple, l'anglais possède des intonations par mots, cela semble plus rythmé, moins linéaire, plus..."bondissant" ? (pour ne pas dire chantant, on laisse ça aux italiens )
J'ai un exemple criant sur moi-même : après un semestre de cours aux USA en immersion totale (anglais anglais anglais !), j'ai "refait" mon répondeur de téléphone.
J'ai constaté que j'avais une voix avec bien plus d’intonations de mots, à l'anglo-saxonne. Cela tranchait vraiment avec le ton monocorde habituelle. (française ou aspi, je ne sais pas !)
D'ailleurs, quelques personnes m'en ont fait la réflexion peu de temps après être rentré,
(personne connue ou non) que mon intonation de voix était inhabituel.
J'ai repris au bout de quelques semaines mon ton..."classique", mais j'ai toujours comme relique ce fameux répondeur
Tout ça pour dire qu'avec une autre langue, un ton monocorde doit être bien plus aisé à repérer.
(Imaginez un italien avec un ton monocorde ! oO)
Alors qu'avec le français...c'est identifiable, mais moins flagrant. (ou on peut prendre ça autrement : plus facile à décoder pour s'adapter et avoir un ton de voix "normal" ^^)
On n'a clairement pas la langue la plus facile pour l'identifier, car le français n'est clairement pas une langue très "chantante". (Nous avons des intonations de phrases, pas de mots)
Comme exemple, l'anglais possède des intonations par mots, cela semble plus rythmé, moins linéaire, plus..."bondissant" ? (pour ne pas dire chantant, on laisse ça aux italiens )
J'ai un exemple criant sur moi-même : après un semestre de cours aux USA en immersion totale (anglais anglais anglais !), j'ai "refait" mon répondeur de téléphone.
J'ai constaté que j'avais une voix avec bien plus d’intonations de mots, à l'anglo-saxonne. Cela tranchait vraiment avec le ton monocorde habituelle. (française ou aspi, je ne sais pas !)
D'ailleurs, quelques personnes m'en ont fait la réflexion peu de temps après être rentré,
(personne connue ou non) que mon intonation de voix était inhabituel.
J'ai repris au bout de quelques semaines mon ton..."classique", mais j'ai toujours comme relique ce fameux répondeur
Tout ça pour dire qu'avec une autre langue, un ton monocorde doit être bien plus aisé à repérer.
(Imaginez un italien avec un ton monocorde ! oO)
Alors qu'avec le français...c'est identifiable, mais moins flagrant. (ou on peut prendre ça autrement : plus facile à décoder pour s'adapter et avoir un ton de voix "normal" ^^)
Khalmos- Messages : 113
Date d'inscription : 12/02/2018
Age : 34
Localisation : Nantes
Re: L'élocution des Asperger
noir a écrit:dans la suite, considérant Schovanec comme " aspie "non ordinaire" "
l'on peut aller voir des aspies "plus ordinaires"
c'est le cas par exemple dans une conférence qui a déjà été postée ici (celle de Rennes par exemple, avec J. Dachez et 3 autres aspies)
il peut être plus aise de comprendre / voir, et en l'occurrence de comment ils s'expriment.
à éditer possiblement pour le lien.
Je le connais, @noir, et je me permets de le poster pour toi :
J'ajoute un autre lien qu'on m'a communiqué :
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Plus ou moins grave qu'un Italien ligoté ?Khalmos a écrit:Imaginez un italien avec un ton monocorde ! oO
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
J'ai regardé (enfin, écouté) la première vidéo, et waou... Je me sens tout à fait dans le ressenti décrit par les témoins.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
C'est toi qui voit Personnellement j'arrive à peine à le concevoir xDHortense a écrit:Plus ou moins grave qu'un Italien ligoté ?Khalmos a écrit:Imaginez un italien avec un ton monocorde ! oO
Pour les vidéos de Zebra Sara a transmise, ces vidéos m'ont grandement permis de m'identifier il y a quelques semaines, voir déjà mieux me comprendre, bien plus que les vidéos sur les zèbres - surdoués - HP ^^
(En nuançant : je ne me retrouve pas à 100%. Disons 60-70% dans zèbre et 90% dans Aspi mais plus en me regardant lorsque j'étais plus jeune, ou maintenant lorsque j'ai des coups de fatigue ^^)
Khalmos- Messages : 113
Date d'inscription : 12/02/2018
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Localisation : Nantes
Re: L'élocution des Asperger
Etant zèbre + aspie, j'ai le même phénomène: je me reconnais partiellement dans les deux profils, avec plus de proximité avec le profil aspie pur et dur qu'avec le profil HP pur et dur.
Les bouquins sur les aspies me parlent bien plus qu'un "trop intelligent pour être heureux" par exemple.
Et dans les petits comparatifs zèbre/aspie qui servent à se situer, je suis 1/3 zèbre, 2/3 aspie, environ.
Les bouquins sur les aspies me parlent bien plus qu'un "trop intelligent pour être heureux" par exemple.
Et dans les petits comparatifs zèbre/aspie qui servent à se situer, je suis 1/3 zèbre, 2/3 aspie, environ.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: L'élocution des Asperger
D'où le choix du pseudo ! Asper d'abord et rayures ensuite.
Ce qui m'a marqué le plus, je crois, c'est le témoignage de la dame qui ne se reconnaît pas clairement dans la catégorie "femme" (sans toutefois se sentir "homme") mais avant tout comme individu. Ca colle bien avec mon ressenti depuis l'adolescence. Bizarrement, avant, j'étais très "adaptée" sur certains plans ("robes qui tournent", vêtements roses, poupées) et pas du tout sur d'autres (jeux de ballons, intérêt pour le bricolage, gros mots, temps passé avec des copains). J'étais un "garçon manqué" en robe rose. Dès que mon corps a commencé à se féminiser, il n'était plus question pour moi de porter des robes, ni même de me "déguiser en fille".
Ce qui m'a marqué le plus, je crois, c'est le témoignage de la dame qui ne se reconnaît pas clairement dans la catégorie "femme" (sans toutefois se sentir "homme") mais avant tout comme individu. Ca colle bien avec mon ressenti depuis l'adolescence. Bizarrement, avant, j'étais très "adaptée" sur certains plans ("robes qui tournent", vêtements roses, poupées) et pas du tout sur d'autres (jeux de ballons, intérêt pour le bricolage, gros mots, temps passé avec des copains). J'étais un "garçon manqué" en robe rose. Dès que mon corps a commencé à se féminiser, il n'était plus question pour moi de porter des robes, ni même de me "déguiser en fille".
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Bien que ce fut HS vis à vis du sujet,
Asperzebre parlait de bouquins et non de témoignages de personnes comme l'évoquait Khalmos et Hortense;
(en passant je n'eus remercié zebra sara pour les liens - j'eus à m'absenter.. - chose réparée)
Par ailleurs, je me demande quelle peut être sa définition de dixit : "aspie pur et dur " ??
mais là c'est HS+
seulement j'étais un peu interpellé par cela et cette formulation.
Asperzebre parlait de bouquins et non de témoignages de personnes comme l'évoquait Khalmos et Hortense;
(en passant je n'eus remercié zebra sara pour les liens - j'eus à m'absenter.. - chose réparée)
Les bouquins sur les aspies me parlent bien plus qu'un "trop intelligent pour être heureux" par exemple.
Par ailleurs, je me demande quelle peut être sa définition de dixit : "aspie pur et dur " ??
mais là c'est HS+
seulement j'étais un peu interpellé par cela et cette formulation.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
De rien, @noir, on n'avait déjà donné celle de Nantes, et celle de Rennes je l'ai trouvée facilement.
@Asperzèbre, je croyais que tu étais déjà diagnostiqué...
@Asperzèbre, je croyais que tu étais déjà diagnostiqué...
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
et sur le sujet,
et ces vidéos d'aspies qui s'expriment
je rajoute qu'il convient aussi d'apprécier le contexte et situation;
à savoir l'objet est prédéfini (et un semblant à plus préparé) dans l'enceinte de plusieurs personnes qui vont s'exprimer et face à des gens.
Aussi ce n'est un contexte ordinaire d'expression,
mais cela doit donner néanmoins de gros aperçus sur certains aspects de l'expression.
Dans un contexte ordinaire, non préparé, sur sujet non défini
possiblement cela serait un peu autre et complémentaire vis à vis de ce qui pourrait être transmis et donc perçu de la communication, du parler et de l'ensemble de la part d'uns ou d'autres.
et ces vidéos d'aspies qui s'expriment
je rajoute qu'il convient aussi d'apprécier le contexte et situation;
à savoir l'objet est prédéfini (et un semblant à plus préparé) dans l'enceinte de plusieurs personnes qui vont s'exprimer et face à des gens.
Aussi ce n'est un contexte ordinaire d'expression,
mais cela doit donner néanmoins de gros aperçus sur certains aspects de l'expression.
Dans un contexte ordinaire, non préparé, sur sujet non défini
possiblement cela serait un peu autre et complémentaire vis à vis de ce qui pourrait être transmis et donc perçu de la communication, du parler et de l'ensemble de la part d'uns ou d'autres.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
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Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
Pour le "aspi pur et dur", j'ai une interprétation satisfaisante de mon côté.
La formulation d'Asperzebre ne me choque donc pas ^^
J'ai l'impression que certains points entre Aspi et HP sont...opposés.
Ex : la routine et la recherche de stabilité chez l'aspi VS l'inépuisable recherche de nouveautés et l'horreur de faire la même chose chez le zèbre.
Pour ma part (me soupçonnant un peu des deux), sur ce point de la routine // découverte, j'ai l'impression que les 2 cohabites selon les domaines.
Certains aspergers (ou des formes plus "marquées" que la mienne) ne vont jamais prendre de risque, n'aime pas essayer de nouvelles choses, ne pas vouloir explorer. (Ils aiment confirmer leurs maîtrises, pas sortir de leurs zones de confort)
La formule "il n'y a rien de plus beau qu'un jour identique au précédent" de la bouche de l'un d'entre eux m'a plutôt sidéré même.
Pour ma part j'aime une certaine...stabilité dans certains domaines (situation professionnelle, routine matinale, cuisine...), à nuancer car j'aime casser ces routines régulièrement (tout les quelques mois), mais cela reste des routines. (J'arrive presque à la minute près à la même heure au travail ><)
Mais pour mes passions, manger au resto, mes activités, l'objet de mon travail en tant que tel : faire la même chose m'est très difficile, dès que je vois un "pattern", des schémas qui se ressemblent...
Rien de pire que d'être forcé à manger deux fois le même plat dans le même restaurant, ou d'aller visiter deux fois la même ville, ou de me spécialiser à une seule civilisation dans un jeu de stratégie : je veux goûter, essayer, découvrir, comprendre comme ça marche.
Je pense que les aspis + HP doivent ressentir ce genre de tiraillement, sur les quelques caractéristiques qui tendent à s'opposer.
Tu ressens un peu des "paradoxes" de cette nature Asperzèbre à tout hasard ? ^^
(Pour confirmer ou infirmer ma théorie foireuse )
La formulation d'Asperzebre ne me choque donc pas ^^
J'ai l'impression que certains points entre Aspi et HP sont...opposés.
Ex : la routine et la recherche de stabilité chez l'aspi VS l'inépuisable recherche de nouveautés et l'horreur de faire la même chose chez le zèbre.
Pour ma part (me soupçonnant un peu des deux), sur ce point de la routine // découverte, j'ai l'impression que les 2 cohabites selon les domaines.
Certains aspergers (ou des formes plus "marquées" que la mienne) ne vont jamais prendre de risque, n'aime pas essayer de nouvelles choses, ne pas vouloir explorer. (Ils aiment confirmer leurs maîtrises, pas sortir de leurs zones de confort)
La formule "il n'y a rien de plus beau qu'un jour identique au précédent" de la bouche de l'un d'entre eux m'a plutôt sidéré même.
Pour ma part j'aime une certaine...stabilité dans certains domaines (situation professionnelle, routine matinale, cuisine...), à nuancer car j'aime casser ces routines régulièrement (tout les quelques mois), mais cela reste des routines. (J'arrive presque à la minute près à la même heure au travail ><)
Mais pour mes passions, manger au resto, mes activités, l'objet de mon travail en tant que tel : faire la même chose m'est très difficile, dès que je vois un "pattern", des schémas qui se ressemblent...
Rien de pire que d'être forcé à manger deux fois le même plat dans le même restaurant, ou d'aller visiter deux fois la même ville, ou de me spécialiser à une seule civilisation dans un jeu de stratégie : je veux goûter, essayer, découvrir, comprendre comme ça marche.
Je pense que les aspis + HP doivent ressentir ce genre de tiraillement, sur les quelques caractéristiques qui tendent à s'opposer.
Tu ressens un peu des "paradoxes" de cette nature Asperzèbre à tout hasard ? ^^
(Pour confirmer ou infirmer ma théorie foireuse )
Khalmos- Messages : 113
Date d'inscription : 12/02/2018
Age : 34
Localisation : Nantes
Re: L'élocution des Asperger
Ton intervention me parle, Khalmos.
Je n'aime pas partir en vacances tous les ans à un endroit différent mais j'aime improviser un repas quand des amis débarquent sans prévenir, juste pour saluer. Faire le tour du monde ne m'intéresse que si je reste dans mon fauteuil devant la télé. Je veux bien voir ailleurs tant que je reste chez moi, en somme.
Je préfère visiter 10 fois la même ville que visiter une fois 10 villes différentes.
J'aime toucher à tout en matière de loisirs (manuels) mais je reviens systématiquement sur les mêmes, comme si je ne devais pas m'éloigner de ma zone de confort.
Et pour les jeux, ce sont toujours les mêmes, du moment qu'ils soient solitaires parce que je n'arrive pas à gérer les autres (mauvais joueurs surtout, qui sont tellement pénibles)
Je n'aime pas partir en vacances tous les ans à un endroit différent mais j'aime improviser un repas quand des amis débarquent sans prévenir, juste pour saluer. Faire le tour du monde ne m'intéresse que si je reste dans mon fauteuil devant la télé. Je veux bien voir ailleurs tant que je reste chez moi, en somme.
Je préfère visiter 10 fois la même ville que visiter une fois 10 villes différentes.
J'aime toucher à tout en matière de loisirs (manuels) mais je reviens systématiquement sur les mêmes, comme si je ne devais pas m'éloigner de ma zone de confort.
Et pour les jeux, ce sont toujours les mêmes, du moment qu'ils soient solitaires parce que je n'arrive pas à gérer les autres (mauvais joueurs surtout, qui sont tellement pénibles)
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
personnellement elle m'interpelle fortement,Khalmos a écrit:Pour le "aspi pur et dur", j'ai une interprétation satisfaisante de mon côté.
La formulation d'Asperzebre ne me choque donc pas ^^
en mettant dans le mixeur une grosse poignée de soucis de précision et de rigueur et en appuyant sur "pulse".
Tel quel, ça ne veut rien dire pour moi, au vu de la disparité des manifestations de l'autisme d'uns et d'autres très divers.
Aussi, le résumer ainsi (au delà des sons et consistances des mots) ne m'est convenant (m'est c'est personnel) et je comprends bien que d'autres aient une perception et lecture autre !
On peut parler de part autistique, de volet ou tendance autistique ou que sais-je
mais le "pur et dur" m'apparait bien dur d'une part (accessoire) mais trop schématique à simplificateur.
Mais il s'agit de sensibilité et lecture personnelle.
(et sur fond d'un sujet qui traite de l'élocution des aspies ^^^^
)
(mais je suis assez rigide sous certains abords, en outre à respecter des ordres et des choses,
ne vous gênant aucunement pour parler autre, c'est aussi un forum, pour s'exprimer, parler, se parler possiblement, digresser, etc
et ces paramètres là sont par contre pour bcp en outre HPiques, et bien plus qu'autistiques)
^
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
@noir
Je vois ce que tu veux dire, effectivement je vois que ça fait plusieurs messages où tu essais de limiter nos "approximations"
Je comprends mieux ce qui te gêne dans cette expression, et tu as parfaitement raison sur le fond car cela peut paraître maladroit comme formulation hors contexte ^^
Le "profil aspi pur et dur" est je dirais la forme théorique qui correspondrait à toutes les caractéristiques cliniques de l'asperger. (ces fameux tableaux )
Forme théorique qui n'existe pas, mais là encore Asperzèbre a parlé de "proximité avec un profil aspi pur et dur".
Oui, pourquoi pas ?
Pour la zébritude, c'est pareil. On se construit dans nos recherches un "Profil Zèbre" type, prenant toutes les caractéristiques du zèbre possibles.
Pourtant, c'est un profil théorique, qui n'existe pas.
On va jauger et s'auto-diag en fonction du pourcentage de reconnaissance / proximité avec ce profil.
Cela sert de base, mais rien de très réel c'est vrai
La réalité est tellement plus complexe.
Je vois ce que tu veux dire, effectivement je vois que ça fait plusieurs messages où tu essais de limiter nos "approximations"
Je comprends mieux ce qui te gêne dans cette expression, et tu as parfaitement raison sur le fond car cela peut paraître maladroit comme formulation hors contexte ^^
Le "profil aspi pur et dur" est je dirais la forme théorique qui correspondrait à toutes les caractéristiques cliniques de l'asperger. (ces fameux tableaux )
Forme théorique qui n'existe pas, mais là encore Asperzèbre a parlé de "proximité avec un profil aspi pur et dur".
Oui, pourquoi pas ?
Pour la zébritude, c'est pareil. On se construit dans nos recherches un "Profil Zèbre" type, prenant toutes les caractéristiques du zèbre possibles.
Pourtant, c'est un profil théorique, qui n'existe pas.
On va jauger et s'auto-diag en fonction du pourcentage de reconnaissance / proximité avec ce profil.
Cela sert de base, mais rien de très réel c'est vrai
La réalité est tellement plus complexe.
Khalmos- Messages : 113
Date d'inscription : 12/02/2018
Age : 34
Localisation : Nantes
Re: L'élocution des Asperger
Hortense a écrit:Digresser, c'est ma passion !
"Graisser, c'est ma passion".
Voilà, c'est dit.
fift- Messages : 8856
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
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Re: L'élocution des Asperger
Ah, merci, Fift ! Enfin quelqu'un qui rebondit sur les perches que je tends !
Alors, comme ça, Gray (ou Grey ?), c'est ta passion ????
Alors, comme ça, Gray (ou Grey ?), c'est ta passion ????
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Rigide est mon 2nd prénom !
mais continuez comme vous le sentez, c'est le fil de fift !
peut-être est-ce "open bar" !
(c'était mon petit intermède "rabat-joie", pointilleux, chieur ^)
mais j'ai bien d'autres défauts !
Une bonne digression peut être savoureuse
(et j'ai déjà trempé dedans !
bon, en général c'est que je me serai laissé embarquer ^)
mais continuez comme vous le sentez, c'est le fil de fift !
peut-être est-ce "open bar" !
(c'était mon petit intermède "rabat-joie", pointilleux, chieur ^)
mais j'ai bien d'autres défauts !
Une bonne digression peut être savoureuse
(et j'ai déjà trempé dedans !
bon, en général c'est que je me serai laissé embarquer ^)
noir- Messages : 2447
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Re: L'élocution des Asperger
Nous somme sur les lipides !
dixit fift
je prends des cacahouètes et des chips !
(à moins que ce soit de l'huile de doigts pour bien écrire ??!??)
dixit fift
je prends des cacahouètes et des chips !
(à moins que ce soit de l'huile de doigts pour bien écrire ??!??)
noir- Messages : 2447
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Re: L'élocution des Asperger
Et moi dégraisser mes abdos.fift a écrit:Hortense a écrit:Digresser, c'est ma passion !
"Graisser, c'est ma passion".
Voilà, c'est dit.
Enfin un projet,pas une passion, voilà c'est dit.
@Noir: d'accord avec ton avis consensuel,en laissant libre aux autres d'avoir des mots plus passionnés malgré tout, j'aime bien..
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Je te rejoins et te comprends bien je pense.Khalmos a écrit:@noir
Je vois ce que tu veux dire, effectivement je vois que ça fait plusieurs messages où tu essais de limiter nos "approximations"
Je comprends mieux ce qui te gêne dans cette expression, et tu as parfaitement raison sur le fond car cela peut paraître maladroit comme formulation hors contexte ^^
Le "profil aspi pur et dur" est je dirais la forme théorique qui correspondrait à toutes les caractéristiques cliniques de l'asperger. (ces fameux tableaux )
Forme théorique qui n'existe pas, mais là encore Asperzèbre a parlé de "proximité avec un profil aspi pur et dur".
Oui, pourquoi pas ?
Pour la zébritude, c'est pareil. On se construit dans nos recherches un "Profil Zèbre" type, prenant toutes les caractéristiques du zèbre possibles.
Pourtant, c'est un profil théorique, qui n'existe pas.
On va jauger et s'auto-diag en fonction du pourcentage de reconnaissance / proximité avec ce profil.
Cela sert de base, mais rien de très réel c'est vrai
La réalité est tellement plus complexe.
Ce pourquoi, et tu rapportas une importance d'avoir visionné au moins une vidéo d'aspie " ordinaire " (mot en parallèle à non-médiatique de longue date - et non qu'ils soient "ordinaires" d'état bien sûr)
car on peut se faire des tas de trucs, des tas de conceptions en fonction des grilles, des " caractéristiques "
mais la réalité elle se trouve en les personnes,
et ce sont elles qui donnent le plus d'éléments de comparaison, de compréhension à un moment où l'on peut se questionner.
Et il est d'un grand intérêt de pouvoir visionner, écouter de ces "aspies ordinaires" en qui on peut avoir ou se reconnaitre des proximités,
et qui en tout cas nous offre "une matière" du fait de leur exposition,
ils sont rares, trop rares
comme l'est la ressource aspie visuelle (le visuel + les mots étant davantage prégnants)
mais il faut les remercier,
parce que la majorité sont dans le silence (ou presque) et donc invisibles.
------
@Universal.love : je progresse et distend (parfois, de temps en temps) et peut-être un chouia plus en devenant un vioc
noir- Messages : 2447
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Re: L'élocution des Asperger
noir a écrit:
mais continuez comme vous le sentez, c'est le fil de fift !
Oh là, ce n'est pas "mon" fil au sens d'une quelconque propriété, même si c'est moi qui l'ai lancé.
Je pense qu'on a assez bien abordé le sujet et en tous cas, répondu à la question que je me posais. Aucun problème pour moi pour diverger. (ça fait beaucoup 10, non ? Ca doit faire un paquet de fruits !)
Merci à tous quoiqu'il en soit, pour la qualité de vos interventions.
fift- Messages : 8856
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Re: L'élocution des Asperger
Petites réponses en passant, il y a eu pas mal d'activité ici depuis ma dernière connexion.
@noir: Pour le profil 'aspie pur et dur', Khalmos a très bien saisi de quoi je voulais parler.
Il faut aussi tenir compte du contexte (je sais, c'est pas toujours simple pour des aspies), et là, en l’occurrence, le profil 'aspie pur et dur', en plus de reprendre ce qui a été pointé par Khalmos, signifiait également 'profil aspie, mais non HP'.
@ zebra sara: Concernant mon diagnostic: il est déjà fait effectivement (à la fois pour zèbre et pour aspie), ce qui ne change rien au fait que je ne me reconnaisse pleinement ni dans l'un des profils ni dans l'autre.
@Khalmos: ta théorie du "tiraillement" me correspond assez bien.
J'ai des traits zébrés typiquement non-autistiques (je suis bien mois rigide et dans la recherche de précision que noir par exemple, ce qui nous a causé quelques problèmes de communication par le passé).
J'ai dans certains domaines une horreur du changement, dans d'autres je ne supporte pas la routine.
J'ai par exemple mes jeux vidéos favoris, où j'ai pu passer des milliers d'heures sur un seul jeu, sensé avoir une durée de vie de quelques dizaines d'heures seulement.
J'adore certaines surprises (un cadeau par exemple), qui ne déclenchent aucun stress, que du plaisir, et d'autres surprises me sont très pénibles (exemple: rendez-vous prévu avec un ami, et je découvre au dernier moment que deux autres personnes que je ne connais pas vont être avec nous. Je n'ai rien contre eux, mais je n'étais pas préparé à les voir, je suis pris de court, et en stress).
Je ne supporte pas tout un tas d'imprévus, en particulier quand je ne contrôle rien, quand il y a un facteur qui m'est extérieur.
Si je suis le seul impliqué dans ce qui se passe, et qu'un imprévu survient (par exemple: j'ai renversé une tasse de café sur le sol en étant seul chez moi), je saurais gérer facilement cet imprévu, sans stress.
Mais quand les autres sont impliqués, c'est une toute autre paire de manches.
Aujourd'hui par exemple, j'avais rendez-vous chez le médecin à 15h30, il avait un peu de retard, je suis passé à 15h45, les 15 minutes d'attente ont été très pénibles, j'étais en stress, je me sentais vraiment mal, j'avais des bouffées de chaleur, je transpirais...et ce n'est pas le fait d'attendre qui a déclenché ça: si j'étais arrivé à la même heure, avec un rendez-vous à 16h, j'aurais pu patienter jusqu'à 16h sans aucun souci.
Et en parallèle à tout ça, je saute d'un fil à l'autre sur les discussions sur ce forum, j'ai une grande curiosité au niveau alimentaire, j'ai le profil inverse du stéréotype de l'autiste qui mange toujours les mêmes plats: si je vois 'khoulogaf' sur un menu de restaurant, je commande ça tout de suite, sans même savoir ce que c'est: j'ai envie de découvrir un plat que je ne connais pas ('khoulogaf' est un mot de mon invention, ne perdez pas votre temps à chercher de quoi il s'agit).
J'ai un esprit créatif, qui déteste la routine pour tout ce qu'il est capable de gérer (suivre une méthodologie de travail barbante alors que je peux résoudre le problème à ma manière, originale et créative, m'est insupportable), mais qui a besoin de routines pour tout ce qu'il ne sait pas bien gérer, sous peine d'avoir un fort stress, voire une panique dans les cas extrêmes.
Dans ces situations, le recours à des routines me met dans une sorte de zone de confort (je suis sûr qu'en suivant ma routine, les choses se passeront à peu près correctement, tant qu'il n'y a pas d'imprévu qui m'oblige à en sortir).
@noir: Pour le profil 'aspie pur et dur', Khalmos a très bien saisi de quoi je voulais parler.
Il faut aussi tenir compte du contexte (je sais, c'est pas toujours simple pour des aspies), et là, en l’occurrence, le profil 'aspie pur et dur', en plus de reprendre ce qui a été pointé par Khalmos, signifiait également 'profil aspie, mais non HP'.
@ zebra sara: Concernant mon diagnostic: il est déjà fait effectivement (à la fois pour zèbre et pour aspie), ce qui ne change rien au fait que je ne me reconnaisse pleinement ni dans l'un des profils ni dans l'autre.
@Khalmos: ta théorie du "tiraillement" me correspond assez bien.
J'ai des traits zébrés typiquement non-autistiques (je suis bien mois rigide et dans la recherche de précision que noir par exemple, ce qui nous a causé quelques problèmes de communication par le passé).
J'ai dans certains domaines une horreur du changement, dans d'autres je ne supporte pas la routine.
J'ai par exemple mes jeux vidéos favoris, où j'ai pu passer des milliers d'heures sur un seul jeu, sensé avoir une durée de vie de quelques dizaines d'heures seulement.
J'adore certaines surprises (un cadeau par exemple), qui ne déclenchent aucun stress, que du plaisir, et d'autres surprises me sont très pénibles (exemple: rendez-vous prévu avec un ami, et je découvre au dernier moment que deux autres personnes que je ne connais pas vont être avec nous. Je n'ai rien contre eux, mais je n'étais pas préparé à les voir, je suis pris de court, et en stress).
Je ne supporte pas tout un tas d'imprévus, en particulier quand je ne contrôle rien, quand il y a un facteur qui m'est extérieur.
Si je suis le seul impliqué dans ce qui se passe, et qu'un imprévu survient (par exemple: j'ai renversé une tasse de café sur le sol en étant seul chez moi), je saurais gérer facilement cet imprévu, sans stress.
Mais quand les autres sont impliqués, c'est une toute autre paire de manches.
Aujourd'hui par exemple, j'avais rendez-vous chez le médecin à 15h30, il avait un peu de retard, je suis passé à 15h45, les 15 minutes d'attente ont été très pénibles, j'étais en stress, je me sentais vraiment mal, j'avais des bouffées de chaleur, je transpirais...et ce n'est pas le fait d'attendre qui a déclenché ça: si j'étais arrivé à la même heure, avec un rendez-vous à 16h, j'aurais pu patienter jusqu'à 16h sans aucun souci.
Et en parallèle à tout ça, je saute d'un fil à l'autre sur les discussions sur ce forum, j'ai une grande curiosité au niveau alimentaire, j'ai le profil inverse du stéréotype de l'autiste qui mange toujours les mêmes plats: si je vois 'khoulogaf' sur un menu de restaurant, je commande ça tout de suite, sans même savoir ce que c'est: j'ai envie de découvrir un plat que je ne connais pas ('khoulogaf' est un mot de mon invention, ne perdez pas votre temps à chercher de quoi il s'agit).
J'ai un esprit créatif, qui déteste la routine pour tout ce qu'il est capable de gérer (suivre une méthodologie de travail barbante alors que je peux résoudre le problème à ma manière, originale et créative, m'est insupportable), mais qui a besoin de routines pour tout ce qu'il ne sait pas bien gérer, sous peine d'avoir un fort stress, voire une panique dans les cas extrêmes.
Dans ces situations, le recours à des routines me met dans une sorte de zone de confort (je suis sûr qu'en suivant ma routine, les choses se passeront à peu près correctement, tant qu'il n'y a pas d'imprévu qui m'oblige à en sortir).
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: L'élocution des Asperger
Asperzebre a écrit:J'adore certaines surprises (un cadeau par exemple), qui ne déclenchent aucun stress, que du plaisir, et d'autres surprises me sont très pénibles (exemple: rendez-vous prévu avec un ami, et je découvre au dernier moment que deux autres personnes que je ne connais pas vont être avec nous. Je n'ai rien contre eux, mais je n'étais pas préparé à les voir, je suis pris de court, et en stress).
Je me reconnais dans ce problème envers les surprises, surtout sur les "évènements" surprises. ^^
Je peux aimer les surprises du style "j'avais prévu de voir un pote en mode posé, finalement tout mes potes sont là", car là j'échange un moment sympa en un moment super.
Comme je n'attendais ni planifié grand chose du plan initial, donc cool ! (Même si ça me fait bugger au début et j'ai du mal à sauter de joie)
Par contre on m'a fait le coup "à domicile", où j'avais préparé le week-end avec une personne en question, mentalement préparé, les activités.
Tadaaa, au lieu de rencontrer des "potes" inconnus un aprèm, deux amis débarquent en bonus tout le we.
Je n'avais rien prévu au niveau logistique pour accueillir deux personnes de plus chez moi, dormir manger activité. J'avais pas prévu les courses pour, l'appart...là j'ai clairement été très mal à l'aise, très stressé.
Pas forcément sur le coup d'ailleurs, j'étais presque "sonné", j'ai à peine pu montrer que j'étais content de les voir tous.
Le soir à l'endormissement par contre, j'ai maudit celui qui avait organisé cette "surprise", et m'avoir préparé mentalement à autre chose en vain.
On s'est débrouillé, c'était cool, mais je ne m'étais pas mentalement préparé.
Après cela, je me suis senti mal d'avoir réagi ainsi.
...Compliqué ^^
Content de voir que je ne suis pas à côté de la plaque aujourd'hui sur mes analyses
(Et que ce tiraillement n'est pas une lubie de l'esprit de ma part, que d'autres s'identifient à leur manière ^^)
Khalmos- Messages : 113
Date d'inscription : 12/02/2018
Age : 34
Localisation : Nantes
Re: L'élocution des Asperger
Je vous rejoins complètement sur la routine vs la nouveauté. J'ai horreur par exemple qu'on change mes plans quand je me suis préparée mentalement, si par exemple on allait faire une balade et que finalement on fait autre chose. Je grogne, et je me fais tirer par l'oreille.
J'aime bien cette analyse d'Asperzèbre : la nouveauté dans les activités (et les apprentissages), et la hantise des surprises quand cela intègre des gens, notamment des inconnus.
Pour en revenir à l'élocution, j'ai toujours attribué certaines particularités à mon audition : avoir parlé tard (2 ans, en faisant directement des phrases), avoir un ton de voix monocorde (plus ou moins, je suis capable de la moduler, et cela dépend aussi de mon degré d'animation ou de fatigue, d'envie ou d'ennui), avoir "comme un accent".
J'aime bien cette analyse d'Asperzèbre : la nouveauté dans les activités (et les apprentissages), et la hantise des surprises quand cela intègre des gens, notamment des inconnus.
Pour en revenir à l'élocution, j'ai toujours attribué certaines particularités à mon audition : avoir parlé tard (2 ans, en faisant directement des phrases), avoir un ton de voix monocorde (plus ou moins, je suis capable de la moduler, et cela dépend aussi de mon degré d'animation ou de fatigue, d'envie ou d'ennui), avoir "comme un accent".
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
J'avais aussi très bien saisi les parts aspies / zèbresAsperzebre a écrit:@noir: Pour le profil 'aspie pur et dur', Khalmos a très bien saisi de quoi je voulais parler.
en quoi n'est-ce pas toujours simple de tenir compte du contexte pour un aspieIl faut aussi tenir compte du contexte (je sais, c'est pas toujours simple pour des aspies),
(par exemple ici, le contexte d'expression est " l'élocution des Aspergers " - cela parait simple pour un aspie de le percevoir et le comprendre.)
à moins que tu n'eus saisi ce contexte ??
C'est un peu du cliché qui se transmet là ?
en plus de reprendre ce qui a été pointé par Khalmos, signifiait également 'profil aspie, mais non HP'.
Nous sommes aussi sur ZebrasCrossing, forum où j'y suis inscrit depuis 2011, de quoi avoir le temps de saisir le contexte du forum ^^
(et a minima testé un bout HP moi-même HPverbal il y a environ 6 ans, dans des conditions et personnelles et de situation loin d'être rayonnantes: degré type "dépression" mentionné mais c'était fatigues psy et générales à faire bcp d'efforts depuis plusieurs années, travailler, démarrer et lancer mes activités pro, 25kms de route à me faire puis centre-ville et retrait de 4 points avec limite outrage à agents (l'itinéraire avait changé) et une tramontane de malade qui m'empêchait de me concentrer avec une psy qui me refusa mes boules quies - donc entre cette partie HP et ce 120 (dixit de "plancher bas" et "non calculable" de la psy) et une moyenne 1an plus de tard avec des neurones et au calme en m'essayant sur internet avec moyenne de 145 ou 147 sur 7 tests, une sorte de justesse doit se trouver entre les 2. Mais au delà du chiffre (et dont personnellement je me fiche assez de fait), ce qui a pu être retiré (influencé sans doute aussi par la passation) est mon profil hétérogène à très hétérogène (ce qui est assez ordinaire chez les aspies, apprendrai-je plus tard) et avec difficultés attentionnelles et mémoire de travail.
Comme évoqué, j'étais sur la forme, sur l'écriture et formulation (dont d'ailleurs il n'aura échappé que j'ai ébauché un "part autistique" ou autre)..
à la place de "aspie pur et dur"..
Et de la rigidité comme la précision sont pourtant bien constitutives et caractéristiques de l'autisme et des aspies.
Ce fut transmis par Orphane, issus d'un doc aspie
et je trouve que c'est la synthèse la plus complète (même brève) du profil Autistique
et qui vaut bien des tartines et autres bouquins de divers poils pour percevoir l'étendue d'un profil autistique (vis à vis de ce qui ressemble de près ou de loin en manifestations)
"- Leur aptitude à devenir des experts dans leur domaine de prédilection
- Leur authenticité dans la relation : absence de calcul, sincérité
- Leur sensibilité à un monde plus juste, plus humain
- Leur esprit scientifique, entre explorateur et anthropologue
- Leur compréhension décalée mais complémentaire et distancée de notre monde
- Leurs perceptions aiguisées
- Leur courage et leurs efforts à tenter de répondre aux attentes du monde social
- La grandeur et l’intensité de leur monde émotionnel
- Leur précision, leur soucis du détail
- Leur plein engagement dans les activités qui les passionnent
- Leur capacité à garder un regard d’enfant, à s’émerveiller de toutes petites choses ".
https://www.zebrascrossing.net/t28158-articles-relatifs-au-syndrome-d-asperger-et-aux-troubles-du-spectre-autistique
Cette d'ailleurs de cette rigidité qui rend palpable de certaines réticences aux changements.
(peut-être est-ce de cela que tu ne te reconnais pas pleinement dans le profil "aspie" ? ) cf:
Asperzebre a écrit:[...]ce qui ne change rien au fait que je ne me reconnaisse pleinement ni dans l'un des profils ni dans l'autre.
---------
Donc
@Khalmos et " la théorie du tiraillement "
elle n'a rien de farfelue ni même d'originale (c'est assez classique de l'évoquer sur forums)
et ce fut le cas en outre il n'y a pas des années ici : https://www.zebrascrossing.net/t31456-tiens-tiens-tout-cela-m-est-famillier
et j'avais apporté ma réponse au questionnement posé :
- Spoiler:
- noir a écrit:je me retrouve assez dans ce que tu racontes par là, sauf que j'ai peu de sociabilisation intime (j'ai aussi déménagé au bout de la France il y a 12 ans) mais dans mon passé ça pouvait être de l'ordre de ce que tu racontes, sans doute moins de personnes, mais via le sport j'en cotoyais quand même,
et si j'étais resté dans mon coin de ville, a minima j'aurai été moins seul puisque j'y ai un ami " de 20 ans "
et je ressens très fortement cette opposition et dans les opposés véritables
ce sera incomplet, mais j'essaie 2-3 choses :
par exemple (sur les temps où j'arrive à avoir du recul d'analyse à l'instant), j'ai eu des vues vers la nouveauté ou plutôt "l'infini",
cela se manifesta par exemple :
- et bien déjà d'avoir changé de région ! et ne pas être resté dans ce qui était un retour temporaire dans ma famille (suis parti avec un projet de monitorat de plongée)
- voir une montagne / un sommet et avoir une envie d'aller franchir (fait un peu de fois)
il est des choses où l'infini m'attire ou m'a attiré, par exemple faire du triathlon à une époque m'était rassurant parce qu'il n'y a pas de limites (c'était des choses qui rentraient dans ma réflexion);
ce qui est devenu mon travail aussi (c'était des choses qui rentraient dans ma réflexion), sur support plantes, l'initiative initiale était de l'ordre de l'infini via la création et les plantes, les combinaisons sont infinies et cela m'attirait.
Mais sur le dernier volet, j'ai été "rattrapé" par la part qui a besoin d'une zone plus confortable et prévisible,
car il s'est avéré que créer avec des grosses quantités de paramètres dont extérieurs était extrêmement couteux par les incertitudes générées, aussi des notions comme le relationnel, l'adaptation, et le côté finances et gestion globale.
Ainsi, au début j'étais super content d'avoir une demande de création (j'en ai fait qq dans les jardins)
mais tout faire imbriquer ensemble était d'un épuisement terrible, ce sont des dizaines à centaines de nouvelles choses à la fois et combinaisons possibles,
des fois je m'en rendais malade à penser, malade (épuisé) à trouver les fournitures souhaitées, et c'était très couteux pour arriver à une proposition et ensuite à la réalisation. Je l'ai fait néanmoins avec un certain intérêt et satisfaction. Mais dans le temps, je me suis de moins en moins rendu à des demandes et sollicitations, et il doit faire bien 5 ans (sur 10) que je décline tout ce qui a trait à ce volet (ah, il y a eu une exception il y a 2 ans pour un client, un établissement de ce client dont je m'occupais de son jardin perso, et bien idem, ce fut lourd à gérer et à faire tout coincider : la demande client, son souhait et mes connaissances, les fournitures plantes et possibilités - en plus le client était un chiant finit - ^ bon, ce que j'ai fait est encore en place et en vie et se porte correctement : il s'agit de grands bacs sur un aménagement restaurant sur le front de mer et les ai vus la semaine dernière ! )
bon, c'est bien pour là ^
---
en complément là-dessus:
"ce qui est devenu mon travail aussi (c'était des choses qui rentraient dans ma réflexion), sur support plantes, l'initiative initiale était de l'ordre de l'infini via la création et les plantes, les combinaisons sont infinies et cela m'attirait."
et il y avait l'autre versant qui matérialisait une certaine fréquence; à savoir que les végétaux ça pousse et il faut y revenir, cela avait un côté rassurant (quand on débute et en projection aussi) car quand on a un travail, si on l'a bien fait et bien on vous rappellera et on le refera.
En intégrant aussi que la création et plantations ne peuvent se faire que sur qq mois de manière satisfaisante, et que le reste de l'année faut bien rentrer de l'argent.
A aujourd'hui, je regrette un peu de ne pas avoir été capable de remplir mes souhaits initiaux (j'étais d'ailleurs recommandé par la pépinière spécialiste en France des plantes qui m'intéressent : celles adaptées à la sécheresse, et sur mon secteur, mais rien n'a abouti de ce côté là: juste 2 visites dans le secteur de Perpignan mais pour du boulot soit trop gros pour moi, soit un gros et un peu "sale" boulot),
et aussi pour mes 2 créations pleines ( 2 jardins de A à Z ), je les ai fait quand mes parents me rendaient visite, et en l’occurrence avec mon père. Il faisait ce qu'il appelait " les petites mains " ou " mon commis " ^
mais il était une aide précieuse, en outre à encaisser mon anxiété ^
Donc la routine oui mais pas trop " idéalement " de ce côté là,
de temps en temps un gros nouveau jardin, avec de la visibilité, qqchose qui ressemble à de la fréquence, et si en plus je vois exceptionnellement les gens, et bien je serai pas contre, car j'ai plus de latitudes d'intervention et de tranquillité aussi, sinon je discute sans bcp de difficultés quand même, de plantes et jardins surtout, ça m'est facile et de préférence pas trop trop longtemps, et il y a plein de gens bien et pas chiants.
Aussi par le passé, bosser et être assez tout le temps tout seul avait son côté pesant parfois, à force, à la longue, et sans bcp parler voir pas du tout durant des journées si j'avais croisé personne, on peut se faire un peu du jus de cerveau;
depuis que j'ai eu un chien, cela m'a été bénéfique à ce niveau (parler) mais a aussi entrainé des complications non assez prévues, en outre pour l'organisation.
Et en entreprises ca c'est toujours passé moyen, déjà la version collègues et aussi les supérieurs, et j'ai arrêté mes 3 vrais boulots au bout de 6 mois environ, et le dernier j'ai arrêté mon CDI d'ouvrier-paysagiste (où j'ai appris du terrain et de la pratique) à 8 mois;
suis bien plus tranquille au quotidien maintenant mais pas sur l'année à cause des incertitudes et une visibilité non suffisante (même si ça fait 10 ans que ça suffit quand même à la fin ^)
-----------
et en transition et retour au sujet, puisqu'une autre membre ici avait développé sa part sur le sujet (les 2 volets) : Loup : et cela doit se trouver en archives,
je mets une vidéo d'elle (en outre), elle est à 2'15 puis à 2'55 :
(et est en couv ici-même)
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
@noir : merci pour ces précisions, j'ai lu le spoiler et c'est drôle, les "jardins secs" sont un sujet qui m'intéresse - il me semble qu'avec le réchauffement climatique et la nécessité d'économiser l'eau, c'est un point d'avenir.
Je me reconnais bien dans la synthèse que tu proposes sur le profil aspie. A l'arrivée de mon diagnostic, j'aurai au moins appris, que je sois aspie ou non, que j'ai des affinités évidentes avec eux. Je ne vois plus le monde de la même façon depuis que je me suis penchée sur cette question.
Je me reconnais bien dans la synthèse que tu proposes sur le profil aspie. A l'arrivée de mon diagnostic, j'aurai au moins appris, que je sois aspie ou non, que j'ai des affinités évidentes avec eux. Je ne vois plus le monde de la même façon depuis que je me suis penchée sur cette question.
Invité- Invité
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