Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
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Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Je ne saurais vous dire si je suis un zèbre ou non, je n'ai jamais fais de test quelconque. Ce que je sais c'est que mes émotions sont compliquées, rares ou omniprésentes, puissantes, soudaines, ... Et que je suis en incapacité complète de les gérer ou ne serait-ce que de les appréhender.
Il y a bientôt six ans, j'ai vécu un passage très difficile. J'avais 13 ans et ma petite bulle d'enfant, alors construite de pur bonheur, éclatait avec la séparation de mes parents. Je me suis retrouvée face à une situation que j'avais du mal à comprendre et des émotions contraires que je ne savais pas comment gérer. Mon père est un peu un "handicapé" des émotions : il n'exprime pas les siennes et ne se préoccupent pas non plus de celles des autres. A contrario, ma mère est, sans aucun doute possible, hypersensible. La séparation a été difficile à vivre pour elle, vraiment très difficile. Ses émotions la submergeaient, elles ne les contrôlaient pas et, du coup, les laissaient déborder. Notamment sur moi puisque j'étais presque tout le temps à ses côtés.
Résultat ? Je me suis retrouvée dans une situation où il m'a été nécessaire de contrôler mes propres émotions. A cet âge-là, je ne voulais pas embêter mon père par des choses qui ne l'intéressaient pas (même si ça a bien changé depuis), alors je ne lui en parlais pas, je ne me livrais pas. Avec ma mère, j'ai adopté le rôle de "soignante" : j'essayais de l'aider au mieux avec ses émotions et camouflais les miennes pour ne pas en rajouter. Exemple : Il arrivait que je la trouve en pleurs dans une pièce car elle ne parvenait pas à faire quelque chose dont mon père se chargeait auparavant. Alors je la consolais. La voir dans cet état me donnait envie de pleurer aussi mais je n'en faisais rien (je savais que si je le faisais, ce serait alors interminable et d'autant plus douloureux pour elle), j'attendais de me retrouver seule pour les libérer.
Jusqu'au jour, où même seule, plus rien ne se produisait, plus rien ne sortait. Plus de larmes, de cris, ... Plus rien. Ça m'a fait me sentir horriblement vide et insensible. Alors, pour essayer de me prouver que j'étais bel et bien vivante et pour essayer d'extérioriser, j'ai trouvé une solution mais une très, très mauvaise solution que j'ai mis longtemps à supprimer de ma vie.
Aujourd'hui, la situation entre mes parents s'est arrangée. Ma vie également puisque je suis parvenue à m'éloigner de ces problèmes qui me bouffaient complètement. Pour autant, je suis toujours étrangère à moi-même lorsqu'il s'agit de mes émotions. Je ne sais plus si je suis hypersensible ou insensible. Je ressens tout mais rien en même temps. Je peux être triste mais je ne pleurerais pas, deux larmes peut-être, puis plus rien. Je devrais être heureuse ? Alors pourquoi je ne ressens pas ce bonheur ? En colère ? Oui, ça ça m'arrive bien souvent en effet. Mais la plupart du temps je vais la garder pour moi, l'intérioriser, prendre sur moi. Car je sais que quand ça explose, ça peut faire de gros dommages collatéraux que je ne peux pas supporter. C'est vrai, je n'arrive pas à accepter cette part de moi qui explose, qui est impulsive et qui me fait faire n'importe quoi.
De ce que j'en comprends, j'intériorise tellement que j'arrive à un moment où il faut que ça sorte, quoiqu'il advienne. Et quand ça arrive, c'est insupportable pour moi. Car tout le chagrin, toute la colère, toute la tristesse accumulées et camouflées depuis des mois sortent sans prévenir avec des hurlements, de la violence. Dans ces moments-là, j'arrive à me faire peur. Ces moments-là sont incompréhensibles pour moi, je ne peux pas m'empêcher de me dire que ce n'est pas "normal". Alors au fond, comme la solution que j'avais trouvé quelques années auparavant, je pense que ça me permet de me sentir vivante, animée par des émotions que je crois, le reste du temps, ne pas du tout ressentir.
J'aimerais comprendre quel serait le risque pour moi d'évacuer mes émotions, petit à petit, au fur et à mesure. Car je ne trouve pas ce fonctionnement sain à l'heure actuelle, et il est source de souffrance pour moi.
Alors voilà qui explique mon titre : il y six ans, j'ai enfermé mes émotions à double tour, derrière une barrière de mon inconscient. Aujourd'hui, je suis face à cette barrière verrouillée, sans parvenir à trouver le moyen de l'ouvrir.
Je ne sais pas ce que je recherche réellement en rédigeant cela. Je sais seulement qu'habituellement je le fais seule. Peut-être que le fait de le partager me permettra de porter un regard nouveau sur tout cela.
Il y a bientôt six ans, j'ai vécu un passage très difficile. J'avais 13 ans et ma petite bulle d'enfant, alors construite de pur bonheur, éclatait avec la séparation de mes parents. Je me suis retrouvée face à une situation que j'avais du mal à comprendre et des émotions contraires que je ne savais pas comment gérer. Mon père est un peu un "handicapé" des émotions : il n'exprime pas les siennes et ne se préoccupent pas non plus de celles des autres. A contrario, ma mère est, sans aucun doute possible, hypersensible. La séparation a été difficile à vivre pour elle, vraiment très difficile. Ses émotions la submergeaient, elles ne les contrôlaient pas et, du coup, les laissaient déborder. Notamment sur moi puisque j'étais presque tout le temps à ses côtés.
Résultat ? Je me suis retrouvée dans une situation où il m'a été nécessaire de contrôler mes propres émotions. A cet âge-là, je ne voulais pas embêter mon père par des choses qui ne l'intéressaient pas (même si ça a bien changé depuis), alors je ne lui en parlais pas, je ne me livrais pas. Avec ma mère, j'ai adopté le rôle de "soignante" : j'essayais de l'aider au mieux avec ses émotions et camouflais les miennes pour ne pas en rajouter. Exemple : Il arrivait que je la trouve en pleurs dans une pièce car elle ne parvenait pas à faire quelque chose dont mon père se chargeait auparavant. Alors je la consolais. La voir dans cet état me donnait envie de pleurer aussi mais je n'en faisais rien (je savais que si je le faisais, ce serait alors interminable et d'autant plus douloureux pour elle), j'attendais de me retrouver seule pour les libérer.
Jusqu'au jour, où même seule, plus rien ne se produisait, plus rien ne sortait. Plus de larmes, de cris, ... Plus rien. Ça m'a fait me sentir horriblement vide et insensible. Alors, pour essayer de me prouver que j'étais bel et bien vivante et pour essayer d'extérioriser, j'ai trouvé une solution mais une très, très mauvaise solution que j'ai mis longtemps à supprimer de ma vie.
Aujourd'hui, la situation entre mes parents s'est arrangée. Ma vie également puisque je suis parvenue à m'éloigner de ces problèmes qui me bouffaient complètement. Pour autant, je suis toujours étrangère à moi-même lorsqu'il s'agit de mes émotions. Je ne sais plus si je suis hypersensible ou insensible. Je ressens tout mais rien en même temps. Je peux être triste mais je ne pleurerais pas, deux larmes peut-être, puis plus rien. Je devrais être heureuse ? Alors pourquoi je ne ressens pas ce bonheur ? En colère ? Oui, ça ça m'arrive bien souvent en effet. Mais la plupart du temps je vais la garder pour moi, l'intérioriser, prendre sur moi. Car je sais que quand ça explose, ça peut faire de gros dommages collatéraux que je ne peux pas supporter. C'est vrai, je n'arrive pas à accepter cette part de moi qui explose, qui est impulsive et qui me fait faire n'importe quoi.
De ce que j'en comprends, j'intériorise tellement que j'arrive à un moment où il faut que ça sorte, quoiqu'il advienne. Et quand ça arrive, c'est insupportable pour moi. Car tout le chagrin, toute la colère, toute la tristesse accumulées et camouflées depuis des mois sortent sans prévenir avec des hurlements, de la violence. Dans ces moments-là, j'arrive à me faire peur. Ces moments-là sont incompréhensibles pour moi, je ne peux pas m'empêcher de me dire que ce n'est pas "normal". Alors au fond, comme la solution que j'avais trouvé quelques années auparavant, je pense que ça me permet de me sentir vivante, animée par des émotions que je crois, le reste du temps, ne pas du tout ressentir.
J'aimerais comprendre quel serait le risque pour moi d'évacuer mes émotions, petit à petit, au fur et à mesure. Car je ne trouve pas ce fonctionnement sain à l'heure actuelle, et il est source de souffrance pour moi.
Alors voilà qui explique mon titre : il y six ans, j'ai enfermé mes émotions à double tour, derrière une barrière de mon inconscient. Aujourd'hui, je suis face à cette barrière verrouillée, sans parvenir à trouver le moyen de l'ouvrir.
Je ne sais pas ce que je recherche réellement en rédigeant cela. Je sais seulement qu'habituellement je le fais seule. Peut-être que le fait de le partager me permettra de porter un regard nouveau sur tout cela.
MalaOsi- Messages : 14
Date d'inscription : 29/07/2019
Age : 24
Localisation : Savoie
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Peut-être recherches-tu simplement d'autres personnes vivant les mêmes affres que toi.
Et je suis de celles-là. Du moins je l'étais et j'essaye de changer ça.
Je te trouve bien courageuse d'aller au fond de tes questionnements à ton jeune âge (pinaise, ça ma fait passer pour une vioque !! ) et bien lucide…
Je vais te donner LA clef : autorise-toi à ouvrir cette porte. Accorde-toi ce droit de vivre tes émotions.
En musique y'a la clef de Ut, en psycho la clef de Tu (qui n'est qu'un Je).
Et surtout, fais ce que je dis et non pas ce que je fais !!
Et je suis de celles-là. Du moins je l'étais et j'essaye de changer ça.
Je te trouve bien courageuse d'aller au fond de tes questionnements à ton jeune âge (pinaise, ça ma fait passer pour une vioque !! ) et bien lucide…
Je vais te donner LA clef : autorise-toi à ouvrir cette porte. Accorde-toi ce droit de vivre tes émotions.
En musique y'a la clef de Ut, en psycho la clef de Tu (qui n'est qu'un Je).
Et surtout, fais ce que je dis et non pas ce que je fais !!
Invité- Invité
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
On me l'a dit souvent, notamment ma mère justement. J'ai toujours été avec des personnes plus âgées que moi (j'ai un an d'avance par exemple) et cet événement à mes 13 ans m'a très clairement fait prendre une maturité incroyable. Je crois que je suis passée d'une enfant à une jeune adulte, sans réellement passer par la case adolescente.Saxifrage* a écrit:Je te trouve bien courageuse d'aller au fond de tes questionnements à ton jeune âge
Malheureusement, ça a des avantages mais aussi beaucoup d'inconvénients d'avoir toute cette réflexion à 19 ans, et cette maturité. (Je veux quand même préciser que je ne me vante pas d'être mature ou je ne sais quoi, c'est seulement un ressenti par rapport aux personnes de mon âge ...) C'est d'ailleurs une de mes grandes réflexions du moment. Le fait d'être "si avancée" me fait me sentir en constant décalage avec les autres, c'est particulièrement désagréable. Les personnes qui comptent beaucoup pour moi ont une trentaine d'années de plus et c'est particulièrement étrange. Ça a aussi un côté insatisfaisant je dois dire ^^
Les autoriser, se les accorder ... A vrai dire j'ai conscience de ça et j'en ai réellement envie mais un blocage inconscient doit encore persister. Et je ne parviens pas à mettre le doigt dessus pour le débloquer ^^
Je vais la garder en tête cette citation ! Merci de me l'avoir partagée !
MalaOsi- Messages : 14
Date d'inscription : 29/07/2019
Age : 24
Localisation : Savoie
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Ton mode de réaction, est-ce un choix personnel ? Si oui, enjoy
Sinon libère toi car ce n'est pas toi.
Ce n'est pas forcément mauvais de ressentir sans réagir de manière très primaire, c'est plus utile souvent de prendre un peu de recul pour ne pas répondre dans l'affolement et la confusion.
Il y a ce que tu ressens et ce que tu en fais, ce sont deux moments différents. Tu peux agir sur ces deux aspects mais pas avec les mêmes outils.
Ça ne contredit pas ce qu'a fort bien dit Saxifrage*.
Sinon libère toi car ce n'est pas toi.
Ce n'est pas forcément mauvais de ressentir sans réagir de manière très primaire, c'est plus utile souvent de prendre un peu de recul pour ne pas répondre dans l'affolement et la confusion.
Il y a ce que tu ressens et ce que tu en fais, ce sont deux moments différents. Tu peux agir sur ces deux aspects mais pas avec les mêmes outils.
Ça ne contredit pas ce qu'a fort bien dit Saxifrage*.
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Et puis il y a aussi des soirs comme ce soir. Après une journée qui a pas super bien commencé, encore plus mal continué et qui n'a pas l'air d'avoir envie de changer de direction. En ce moment je me sens triste et particulièrement en colère. Je le ressens mais, pour autant, rien ne sort. Je sens ma gorge nouée, mais aucune larme ne monte. Je sens mon envie de hurler, d'essayer de me faire comprendre autrement qu'en discutant calmement, puisque de toute évidence ça ne fonctionne pas. Mais rien ne sort.
Sans que je me dise "Laisse couler. Ça va passer. Fait comme si de rien était." Non non, je sens que ça a besoin de sortir, et j'ai envie que ça sorte ! Mais rien ne se produit. Comme si quelque chose, au fin fond de mon cerveau me persuadait que ce n'était pas réel, que ça n'existait pas. Pourtant, je le ressens bien. Mais il faut croire que cette chose a le dessus et que je m'écrase face à elle.
Résultat, ça me fait seulement me sentir un peu plus mal à chaque fois que j'y pense. Une boucle sans fin que j'arrive pas à briser et c'est épuisant, à force ...
Sans que je me dise "Laisse couler. Ça va passer. Fait comme si de rien était." Non non, je sens que ça a besoin de sortir, et j'ai envie que ça sorte ! Mais rien ne se produit. Comme si quelque chose, au fin fond de mon cerveau me persuadait que ce n'était pas réel, que ça n'existait pas. Pourtant, je le ressens bien. Mais il faut croire que cette chose a le dessus et que je m'écrase face à elle.
Résultat, ça me fait seulement me sentir un peu plus mal à chaque fois que j'y pense. Une boucle sans fin que j'arrive pas à briser et c'est épuisant, à force ...
MalaOsi- Messages : 14
Date d'inscription : 29/07/2019
Age : 24
Localisation : Savoie
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Cela l'a été au tout début puisque j'ai bridé mes émotions de manière consciente pour protéger mon entourage et plus particulièrement ma mère. Mais aujourd'hui, je le subis complètement, ce mode de fonctionnement, car il est source de souffrance pour moisiamois93 a écrit:Ton mode de réaction, est-ce un choix personnel ?
Là se situe bien le coeur du problème. J'ai envie de me libérer, vraiment. J'ai envie de me retrouver moi-même et de pouvoir vivre pleinement ce que je ressens, que ce soient des émotions "négatives" ou "positives". (Même l'obtention de mon diplôme ne m'a pas franchement procuré de joie ...) C'est triste de vivre comme ça à mes yeux, en bridant chacun des ses ressentis. Mais comment se libérer ? C'est ma question du moment, que je tourne et retourne sans cesse mais sans trouver aucune réponse.siamois93 a écrit:Sinon libère toi car ce n'est pas toi.
Je suis entièrement d'accord avec toi sur le nécessité de prendre du recul. Mais c'est aussi important des réactions spontanées, à mes yeux ... Pas tout le temps, je te l'accorde, mais parfois ce sont ces réactions qui font du bien et elles sont pleines de sincérité également.
MalaOsi- Messages : 14
Date d'inscription : 29/07/2019
Age : 24
Localisation : Savoie
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Tu peux essayer le taï-chi-chuan, l'UNTCC avait un club affilié sur Chambéry à une époque mais je ne suis plus vraiment en contact avec eux donc tu peux en trouver d'autres, c'est une bonne pratique en tout cas.
A tout hasard : https://uniontaichichuan.com
A tout hasard : https://uniontaichichuan.com
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Merci pour le conseil, je me renseignerais !
Je ne sais pas si cette pratique me conviendra ... J'ai beaucoup de mal avec ces activités calmes si je puis dire.
Ça vaut le coup d’œil en tout cas, merci
Je ne sais pas si cette pratique me conviendra ... J'ai beaucoup de mal avec ces activités calmes si je puis dire.
Ça vaut le coup d’œil en tout cas, merci
MalaOsi- Messages : 14
Date d'inscription : 29/07/2019
Age : 24
Localisation : Savoie
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
C'est un vrai art martial surtout dans cette école, il n'y a pas que le lent mais des exercices à deux codifiés ou libres, des enchainements rapides, et plus tard des armes (sabre, épée, batons, etc ...)
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Je crois que j'aurais vraiment du mal à m'y intéresser, sinon, à m'y impliquer !
Mais je ne perdrais rien à essayer alors je le ferais !
Mais je ne perdrais rien à essayer alors je le ferais !
MalaOsi- Messages : 14
Date d'inscription : 29/07/2019
Age : 24
Localisation : Savoie
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Bonsoir MalaOsi,
J'ai eu une enfance semblable à la tienne, avec du moins le même résultat et questionnement sur l'absence de mes émotions.
De lecture en lecture je suis tombé sur un livre : La thérapie des schémas de J.Young présenté et bientôt annoté sur ce fil :
https://www.zebrascrossing.net/t38209-ces-livres-qui-vont-bientot-peupler-nos-bibliotheques#1599610
(il a écrit d'autres livres, orientés pour un public plus large.)
Il traite des "schémas" qui ont été utiles durant l'enfance pour s'adapter puis qui deviennent des boulets à l'âge adultes (qui arrive généralement bien trop vite quand on est un enfant qui doit s'occuper de ses propres parents).
Tu trouveras quelques sites sur internet bien que cette approche des thérapies cognitives ne sois apparemment pas encore répandu en France.
C'est un voyage assez personnel dans son enfance alors je n'ai pas vraiment de conseil à te donner.
Je n'ai pas terminé sa lecture mais il m'a permis de porter un regard critique sur ma famille, mon éducation et ses implications dans la vie de tous les jours.
Parmi l'un des exercices, que j'ai trouvé utile dans ce cas :
-Écrire une lettre "à ses parents" (sans leur envoyer, juste pour toi ou si tu as la chance d'avoir un confident) et de déballer tous ce que tu as sur le cœur. La colère est la clé pour libérer les autres émotions.
Je créerais certainement un fil pour expliquer un peu plus tard de manière plus générale (Les sentiments de vide, de honte, de bizarrerie ressenti par beaucoup sur ce forum) mais si tu souhaites avoir plus de renseignement envoie moi un MP.
J'ai eu une enfance semblable à la tienne, avec du moins le même résultat et questionnement sur l'absence de mes émotions.
De lecture en lecture je suis tombé sur un livre : La thérapie des schémas de J.Young présenté et bientôt annoté sur ce fil :
https://www.zebrascrossing.net/t38209-ces-livres-qui-vont-bientot-peupler-nos-bibliotheques#1599610
(il a écrit d'autres livres, orientés pour un public plus large.)
Il traite des "schémas" qui ont été utiles durant l'enfance pour s'adapter puis qui deviennent des boulets à l'âge adultes (qui arrive généralement bien trop vite quand on est un enfant qui doit s'occuper de ses propres parents).
Tu trouveras quelques sites sur internet bien que cette approche des thérapies cognitives ne sois apparemment pas encore répandu en France.
C'est un voyage assez personnel dans son enfance alors je n'ai pas vraiment de conseil à te donner.
Je n'ai pas terminé sa lecture mais il m'a permis de porter un regard critique sur ma famille, mon éducation et ses implications dans la vie de tous les jours.
Parmi l'un des exercices, que j'ai trouvé utile dans ce cas :
-Écrire une lettre "à ses parents" (sans leur envoyer, juste pour toi ou si tu as la chance d'avoir un confident) et de déballer tous ce que tu as sur le cœur. La colère est la clé pour libérer les autres émotions.
Je créerais certainement un fil pour expliquer un peu plus tard de manière plus générale (Les sentiments de vide, de honte, de bizarrerie ressenti par beaucoup sur ce forum) mais si tu souhaites avoir plus de renseignement envoie moi un MP.
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
Age : 35
Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Salut MalaOsi, si tu en as la possibilité, tu peux essayer de t'isoler face à une vallée, une rivière... et de crier justement, faire sortir par un cris, un hurlement, toute cette tension/colère/frustration ça peux faire un bien fou avant qu'elle ne déborde.MalaOsi a écrit:En ce moment je me sens triste et particulièrement en colère. Je le ressens mais, pour autant, rien ne sort. Je sens ma gorge nouée, mais aucune larme ne monte. Je sens mon envie de hurler, d'essayer de me faire comprendre autrement qu'en discutant calmement, puisque de toute évidence ça ne fonctionne pas. Mais rien ne sort.
De manière plus discrète, il y a l’écriture, prendre une feuille et emprunter un chemin, parfois il mène aux larmes et ça apaise.
Le sport, la danse, la musique (en écoute ou en pratique)..., il y a une multitude de canaux par lesquelles, les émotions peuvent s'exprimer
Trouver celui ou ceux qui vont te permettre de briser la tension superficielle de tes émotions te permettra de faire baisser la pression avant que ça ne déborde et surtout de pouvoir vivre/libérer ses émotions, ce qui en soit est un bonheur.
Invité- Invité
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
.
Dernière édition par ortolan le Ven 15 Nov 2019 - 0:39, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
MalaOsi a écrit:En ce moment je me sens triste et particulièrement en colère. Je le ressens mais, pour autant, rien ne sort. Je sens ma gorge nouée, mais aucune larme ne monte. Je sens mon envie de hurler, d'essayer de me faire comprendre autrement qu'en discutant calmement, puisque de toute évidence ça ne fonctionne pas. Mais rien ne sort.
Perso dans ces cas là, je passe par un "objet extérieur" (c'est pas le mot que j'avais en tête mais là il m'échappe, je reviendrai changer qd je le trouverai) pour faire sortir mes émotions... Genre un film triste à la télé ou au ciné quand j'ai besoin de pleurer mais que ça ne sort pas (j'en parlais justement avec un ami hier). Pour la colère, c'est le sport, un sport un peu bourrin sur les bords...
Lalilala- Messages : 240
Date d'inscription : 18/03/2018
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Wow ! Merci à tous pour ces nombreuses réponses, je vais essayer de vous répondre à tous ah ah !
Je me renseignerais sur ce livre Pango, il m'a l'air de bien coller à ma situation actuelle, en effet ... Merci pour la référence !
Merci pour la proposition, je ne voudrais pas t'embêter par contre, si tu crées un fil dans quelques temps, ça pourrait beaucoup m'intéresser !
Wich : J'ai essayé de nombreuses choses pour tenter de libérer mes émotions, mais jusqu'ici, je n'en ai trouvé aucune de particulièrement convaincante. Je veux dire, qui m'a vraiment permis de les évacuer et de les laisser prendre leur place. L'écriture m'aide parfois en me permettant de faire le point, de réfléchir différemment, ... C'est agréable et c'est quelque chose que j'ai fais régulièrement dans mes périodes les plus sombres. Je devrais m'y remettre.
Lalilala : Si le mot est inexact à ton sens, je crois que je comprends ce que tu veux dire à travers cela. Pour ce qui est des films tristes, on m'a déjà traitée de "sans cœur" ou de "cœur de pierre" parce que ces-derniers ne me font pas pleurer, ça ne me touche pas réellement ... Je suis plus "connectée" à la musique. C'est un art qui aide beaucoup dans tout ce qui touche aux émotions, à mon sens.
Pour ce qui est du sport, je suis malheureusement limitée par des problèmes physiques. J'avais voulu faire de la boxe il y a moins d'un an, ou tout autre sport me permettant d'évacuer mais aussi de canaliser. Mon médecin m'a traitée de folle ^^ Mais en théorie je suis d'accord, le sport permet d'évacuer de nombreuses choses et procure également un état de satisfaction assez puissant, une fois l'effort accompli !
Encore merci pour vos réponses !
Je me renseignerais sur ce livre Pango, il m'a l'air de bien coller à ma situation actuelle, en effet ... Merci pour la référence !
C'est un exercice que j'ai déjà eu l'occasion d'appliquer lorsque mes relations avec ma mère s'étaient détériorées avec notre inversion des rôles mais, pour le coup, je la lui avais vraiment donné. L'écriture me fait du bien en général alors tu as raison, je devrais le faire à nouveau, avec mon regard plus adulte. Pour ma relation avec mon père aussi ça me ferait du bien ...Pango a écrit:Écrire une lettre "à ses parents" (sans leur envoyer, juste pour toi ou si tu as la chance d'avoir un confident) et de déballer tous ce que tu as sur le cœur. La colère est la clé pour libérer les autres émotions.
Merci pour la proposition, je ne voudrais pas t'embêter par contre, si tu crées un fil dans quelques temps, ça pourrait beaucoup m'intéresser !
Wich : J'ai essayé de nombreuses choses pour tenter de libérer mes émotions, mais jusqu'ici, je n'en ai trouvé aucune de particulièrement convaincante. Je veux dire, qui m'a vraiment permis de les évacuer et de les laisser prendre leur place. L'écriture m'aide parfois en me permettant de faire le point, de réfléchir différemment, ... C'est agréable et c'est quelque chose que j'ai fais régulièrement dans mes périodes les plus sombres. Je devrais m'y remettre.
Lalilala : Si le mot est inexact à ton sens, je crois que je comprends ce que tu veux dire à travers cela. Pour ce qui est des films tristes, on m'a déjà traitée de "sans cœur" ou de "cœur de pierre" parce que ces-derniers ne me font pas pleurer, ça ne me touche pas réellement ... Je suis plus "connectée" à la musique. C'est un art qui aide beaucoup dans tout ce qui touche aux émotions, à mon sens.
Pour ce qui est du sport, je suis malheureusement limitée par des problèmes physiques. J'avais voulu faire de la boxe il y a moins d'un an, ou tout autre sport me permettant d'évacuer mais aussi de canaliser. Mon médecin m'a traitée de folle ^^ Mais en théorie je suis d'accord, le sport permet d'évacuer de nombreuses choses et procure également un état de satisfaction assez puissant, une fois l'effort accompli !
Encore merci pour vos réponses !
MalaOsi- Messages : 14
Date d'inscription : 29/07/2019
Age : 24
Localisation : Savoie
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
Déjà la marche aide beaucoup, si le sport est difficile. Ou le vélo. Je ne me suis jamais autant senti avancer dans ma vie que sur un vélo. Et pourtant j'en ai fait des errances mentales...
Invité- Invité
Re: Un portail clos ... Et aucune clé pour l'ouvrir
La marche, la natation aussi (et puis on est obligé de se concentrer sur sa respiration)
Le tricot / crochet / tout autre travaux manuels - plus qd je suis super stress et que ça tourne en boucle pour ma part
(mais après à chacun.e son moyen !)
Le tricot / crochet / tout autre travaux manuels - plus qd je suis super stress et que ça tourne en boucle pour ma part
(mais après à chacun.e son moyen !)
Lalilala- Messages : 240
Date d'inscription : 18/03/2018
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