Que se cache-t-il derrière votre procrastination ? Essayez - vous de l'atténuer ?

Kikou,

Je me pose ces questions car en ce moment c'est le calme plat dans ma vie. J'ai l'impression d'être sur une piste verte alors que j'avais plutôt l'habitude d'être sur la crête montagneuse en flirtant un peu avec le versant du risque (i.e. accepter des projets dont j'ai pas la solution, m'aventurer dans des relations tumultueuses mais intenses) et en évitant à tout prix le versant de l'ennui.

Sauf que j'ai fait un tri ; je me suis éloignés d'une relation amoureuse et une autre amicale qui devenaient trop toxiques (j'avais l'impression de faire tt le boulot; ils avaient pas l'air de réaliser tte l'énergie que j'y ai investi et tout l'amour que je leur portais... j'ai un peu la haine). Cependant, ces montagnes russes me procuraient pleins d'émotions et en général j'enchainais les heures de boulot en pleine nuit juste après ces moments de trop, ça me vidait alors complètement. Cette sensation d'être lessivée mais d'avoir vécu pleinement, j'en devenais accro...jusqu'à ces moments où j'ai vrmt cru que j'allais y passer; ma poitrine me faisaient mal, je me réveillais le matin complètement crevée... Je peux m'en prendre presque qu'à moi-même car j'ai entrenu ces relations même si intuitivement je savais que ça allait foirer car ces 2 cocos ne sont pas encore ds une optique d'évolution. Ca devenait limite un jeu d'ailleurs (enfin ces personnes je les aimées comme une folle aussi, j'étais prête à tout donner pour elles ). J'en suis super honteuse et je culpabilise, j'ai donc décidé de tout arrêter, de me calmer et de me remettre en question.

Mais me voilà mnt dans une passivité extrême; rien n'a de sens. Je jongle avec plusieurs activités professionnelles, mais je peux facilement remettre au lendemain, pas de grosses deadlines stressantes à l'horizon, + j'ai encore tendance à éviter d'être confrontée à mes limites en esquivant la complexité (ça j'essaie d'y travailler). J'ai repris des études mais l'objectif est loin, les cours me passionnent pas, le rythme est lent, je pousse à l'extrême mon efficacité quand j'étudie pour passer l'exam en glandant le plus possible, et ça va. Bref j'ai l'impression que même si je surmontais les quelques blocages qui me restent, ça ne changerait pas grand chose... : Je ne suis surprise par rien, avant de passer à l'action je vois +- comment les choses vont se passer et donc je me dis "faire ou pas faire; qu'est ce que ça changer? autant continuer à glander alors".
J'ai à peine 26 ans, j'ai un master en ingénieur commercial, j'ai fait un ersamus au canada, un stage en malaysie, pleins d'autres voyages, 2 instruments pdt des années, accumulé des heures de sports, donné des cours de math depuis mes 16 ans, travailler dans des boulots alimentaires pr me financer en partie, j'ai même été mannequin en agence lol, je faisais pas mal rire les gens en soirée, j'étais un peu vue comme la blonde de service parfois j'ai l'impression, mais qui pouvait étonner et remettre les profs à leurs place quand ils disaient n'importe quoi. Mais même quand je repense à cette vie-là, je n'ai pas de souvenirs très riches, c'est comme si tous ces moments, je les avais vécu fort en restant quand même dans ma tête donc au final ça m'attire plus vraiment. Et puis bon pour Mr tout le monde ça a l'air sympa mais en fait moi je m'en fou de consommer, de voyager, de travailler dans des boites à la parure prestigieuse, c'est bcp de vent, de superflu, de faux semblants, faut croire que la vie à faire comme tt le monde est définitivement finie.

Donc je procrastine, même voir mes "potes" d'avant ne me rend pas super enthousiaste, je suis assez confortable seule, dans mes pensées et dans mon univers... (sauf quand la pensée en arborescense devient illimitée et me rend encore plus perdue jusqu'à ce que ç'en devient angoissant). Mais est-ce ça ma destinée... celle de m'éteindre à petit feu ? J'en souffre pas (encore) vraiment mais j'ai besoin de faire quelque chose, quelque chose de grand peut -être... j'en sais rien.

Si vous avez des témoignages, pistes, n'importe... n'hésitez pas. Merci!
Et désolée de me présenter en même temps, c'est plutôt pour que vous ayez l'ensemble du puzzle, mais je peux switcher vers une autre section s'il faut.

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un stage en malaysie

Cherche pas…

Plus sérieusement, pour moi la procrastination c est un refus de se soumettre à une norme, un diktat, s’offrir le temps de décider de l’intégrer, se l’approprier, la prendre à son compte. Jusqu’à parfois atteindre une espèce de pression interne qui lisse tout autre relief de ta vie intérieure et faire de la chose quasi une question de survie, ou ressentie comme telle, pour passer le cap de l’acceptation. Qui engendre l’action.

Merci pour vos mots justes!
C'est sûr que cette période (je pourrais l'appeler de transition) me permet d'être au plus proche de ce qui se passe en moi, de mes ressentis qui sont d'ailleurs très forts et que j'ai trop souvent fuit... Jusqu'au jour où ma conscience me rattrape et deux dépressions sévères s'en suivent.

Désolée si mon message est trop prétentieux, je ne veux pas trouver des problèmes où il y en a pas... mais je perds beaucoup pied en ce moment, et j'ai complètement tout déconstruit, c'est un peu flippant parfois même si ça m'apporte beaucoup plus de sérénité (adieu les crises d'angoisses quotidiennes pendant deux ans).

Je lis rien de prétentieux dans tes posts. Tu n’as pas prétendu pouvoir faire régner la paix sur Terre d’un simple claquement de doigts, ce qui est de l’ordre de l’humilité. Sauf si tu l’as tu par pudeur…

Puis les problèmes, c est une question de ressenti… Tu le dis très justement: déconstruction. Ce sont des phases plus que normales dans le rapport au monde…

p2m a écrit:

un stage en malaysie

Cherche pas…

Je ne comprends pas ? :/

Euh… Tu me semblais faire part d’un certain malaise…

Je ne sais pas si on peut qualifier quoique ce soit de normal mais en tout cas c'est une prise de conscience qui me semble inévitable pour oser de plus en plus être moi notamment avec toutes mes émotions que j'ai du beaucoup cacher.

Et sinon je me dis que même si quelqu'un prétend pouvoir faire qqch de grand en 'un claquement de doigts' il n'est pas prétentieux à mes yeux, s'il a toujours trouvé beaucoup de choses faciles et qu'il sait qu'il va y arriver, ce n'est pas prétentieux d'avoir confiance en ses capacités (ce n'est pas mon cas, j'ai essuyé pas mal d'échecs mais je parle d'une manière générale). Enfin tout ça reste une perception, et chacun à sa propre définition de la prétention, l'humilité,.. et autre concepts assez subjectifs finalement

p2m a écrit:Euh… Tu me semblais faire part d’un certain malaise…

c'est un jeu de mots avec Malaysie ? :p

Sinon ce stage restait à nouveau très superficiel, tout comme la liste des autres machins que j'ai énumérés

wanto23 a écrit:

p2m a écrit:Euh… Tu me semblais faire part d’un certain malaise…

c'est un jeu de mots avec Malaysie ? :p  

Préservons le suspense…

Hello,

Je reviens quelques jours après en ayant conscience que j'ai pas mal dévié du sujet dès le premier message... Ca va mieux, j'suis moins perturée par des pensées négatives et parasites... donc je voulais me reconcentrer sur mes questions initiales.

Est-ce que vous procrastinez surtout quand vous manquez de stimulations ? Ou est-ce plutôt par manque de sens dans ce que vous faites ? autre(s) ?

J'ai l'impression que quand la tâche ne me mobilise pas assez de ressources mentales, je peux très vite me dire "à quoi ça sert de faire tout ça ?" et donc je dois me forcer à passer au multitâche (écouter une vidéo ou mater une série par ex) pour ne pas être entrainée dans ces questions qui font que je fous plus rien car c'est plus confo d'être dans ma tête que de bosser... et pcq je m'en fiche un peu de gagner ma vie en ce moment (je manque de vision long terme, bref rien de strssant/urgent).

Je me demandais aussi si ça vous arrivait d'avoir des périodes de plusieurs semaines/mois sans revenir à cette éternelle question de sens dans ce que vous faites ?
J'aimerais tlmt être prise dans un sujet ou projet passionnant que j'en viendrais à ne plus m'observer vivre... mais là je cale.
J'ai également vécu une période d'exams cata (je m'ennuyais à mourir, je suis tombée dans une espèce de dépression, je n'arrivais plus à étudier...) et je sais que pdt la période suivante ça sera moins possible de bien réussir en faisant de l'impro, faudra notamment que je retienne par coeur... et j'appréhende car les sujets ne sont pas compliqués + j'ai du mal à comprendre l'utilité de ces cours pr le métier que je vx excercer (psy). Donc si je ne "règle" pas ces questions, ce sujet risque de me revenir en pleine figure, en me faisant + mal qu'actuellement (faudrait pas que je sois en échec scolaire!). J'préfère passer par le 'vaut mieux prévenir que guérir' cette fois, plutôt que me retrouver encore à bout ou faire n'importe quoi...

Merci d'avance

Bonjour wanto23,

wanto23 a écrit:
j'ai du mal à comprendre l'utilité de ces cours pr le métier que je vx exercer (psy)

Il semblerait que tu traverses une crise de confiance en tes enseignants, en leurs enseignements.
A partir de ce manque de confiance, c’est logique que le désir d’étudier ces choses (qui te semblent à coté de la plaque) s’éteigne, et donc que les efforts ne soient pas faciles à faire. Tout cela induisant peut-être de la dépression, et également de la procrastination.

L’envie profonde elle semble présente chez toi, d’aider les autres sur le plan psy ;
de plus tu aimes étudier, à condition que ça ait un sens pour toi, … à lire tes propos, j’ai moi aussi l’impression que tu as beaucoup de potentiel pour ce genre de projet (aider les autres sur le plan psy)

Peut-être que tu pourrais trouver (ailleurs ? et/ou en complément de ta formation actuelle ?), des cours qui conviendraient davantage à ce que tu recherches.

Ce sujet est intéressant, car j’ai des points communs avec toi : je suis passionné par la psychologie (j’en ai fait la priorité de ma vie), mais je sais très bien que reprendre des études à l’université n’est pas fait pour moi, pour différentes raisons. (Et d’ailleurs merci pour ton partage, car il me conforte dans ma décision) J’ai trouvé ailleurs où me former, dans une formule qui me convient surement beaucoup mieux. L’inconvénient de la solution que j’ai choisie est qu’elle ne débouche pas sur un diplôme … ce qui possède certains inconvénients … mais je les ai acceptés, et je construis ma vie en fonction de cette contrainte.


EDIT : cela dit, peut-être que je suis à coté de la plaque dans mon analyse de ta situation ? Mais il n'y a que toi qui puisse nous le dire ...