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Mor_IsH
R3M1
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bonjour,
Lorsque j'ai découvert ce forum, m'a première réaction fut un grand soulagement, de pouvoir enfin rencontrer des personnes qui puissent me comprendre, ou tout du moins, accepter certains angles pour approcher les choses.
Loin de moi l'envie de devenir un fantôme qui hante la shout box pour discuter avec des gens uniquement parce que je n'arrive pas à discuter avec d'autres gens IRL, je souhaite vraiment réussir à vaincre certains problèmes liés à cet état de zébritude.
Je suis surdoué, mais je suis en échec scolaire. J'ai fermé tous mes capteurs de réception pour ne plus ressentir chez les autres, ou du moins c'est ce que j'aimerais croire. Je suis confronté à un problème de refus de restitution de connaissance. J'ai peur de l'échec, que mes capacités ne suffisent pas, peur de décevoir, et puis peur d'être testé, noté. Mon petit frère qui est un surdoué au sens où la société l'entend a été dans la même classe que moi, ce qui a provoqué un déclic. Puisque tout le monde avait les yeux braqués sur lui qui réussissait tout, tandis qu'on voyait en oi un roc inébranlable, j'ai arrêté d'apprendre, arrêté de travailler, arrêter de me livrer. Si il avait 20 il fallait que j'aie 0. Mes parents ont toujours cru que ça ne me poserait pas de problème qu'on soit ensemble, dans la même classe. Sauf que si. Partout où j'allais, les professeurs ne voyaient que les résultats, la réputation de mon frère, je n'ai jamais été "moi", seul et unique, sans être le fils de, le frère de.
Plus le temps a passé, plus je me suis enfoncé. D'abord dans la cyber dépendance. Quel plaisir que d'être dans un monde où rien n'est réel, où l'on peut créer son avatar et lui donner les qualités que l'on veut, en occultant les problèmes et en trouvant la perfection que l'on ne peut obtenir IRL. Ensuite je me suis réfugié dans des chimères, idéalisant certaines situations, qui au final se sont effondrées parce qu'elles n'avait aucun sens, aucun but précis si ce n'est d'être figé dans l'instant, et non celui d'évoluer, d'avancer.
Maintenant, je cherche à trouver le moyen d'utiliser...efficacement je dirais, cette capacité qui sommeille mais qui ne veut pas se libérer.
J'ai l'impression que ce que certains pensent être un don n'est pour moi qu'un carcan, parce que oui, je sais les choses, mais dès que je suis devant une copie ou bien que je dois expliquer, je sais que je dois utiliser on intelligence, qu'elle va être testée, passée au crible. Et je n'y arrive pas, je bloque. Au final, 6ans après le bac, je n'ai jamais rien validé. Les partiels approchent, mais je ne me fais pas d'illusion. Je sais que j'apprends mieux sur le terrain, mais les seuls métiers qui forment ainsi, me plairont-ils toute ma vie? Si je suis plombier, le supporterais-je toute ma vie, sachant que mes capacités peuvent faire de moi plus que cela? Je ne dénigre en rien ce métier, puisque j'ai hésité à le faire. Mais je sais aussi que je n'en peux plus d'être toujours au service des autres en leur livrant un sourire commercial toute la journée, en me sentant inférieur alors que je pourrais faire tellement plus....
Désolé si cela est un peu décousu, je le livre au fur et à mesure que cela vient à l'esprit.
En espérant ne pas vous avoir trop "barbé" et que vous pourrez m'aider.
Amicalement
Lorsque j'ai découvert ce forum, m'a première réaction fut un grand soulagement, de pouvoir enfin rencontrer des personnes qui puissent me comprendre, ou tout du moins, accepter certains angles pour approcher les choses.
Loin de moi l'envie de devenir un fantôme qui hante la shout box pour discuter avec des gens uniquement parce que je n'arrive pas à discuter avec d'autres gens IRL, je souhaite vraiment réussir à vaincre certains problèmes liés à cet état de zébritude.
Je suis surdoué, mais je suis en échec scolaire. J'ai fermé tous mes capteurs de réception pour ne plus ressentir chez les autres, ou du moins c'est ce que j'aimerais croire. Je suis confronté à un problème de refus de restitution de connaissance. J'ai peur de l'échec, que mes capacités ne suffisent pas, peur de décevoir, et puis peur d'être testé, noté. Mon petit frère qui est un surdoué au sens où la société l'entend a été dans la même classe que moi, ce qui a provoqué un déclic. Puisque tout le monde avait les yeux braqués sur lui qui réussissait tout, tandis qu'on voyait en oi un roc inébranlable, j'ai arrêté d'apprendre, arrêté de travailler, arrêter de me livrer. Si il avait 20 il fallait que j'aie 0. Mes parents ont toujours cru que ça ne me poserait pas de problème qu'on soit ensemble, dans la même classe. Sauf que si. Partout où j'allais, les professeurs ne voyaient que les résultats, la réputation de mon frère, je n'ai jamais été "moi", seul et unique, sans être le fils de, le frère de.
Plus le temps a passé, plus je me suis enfoncé. D'abord dans la cyber dépendance. Quel plaisir que d'être dans un monde où rien n'est réel, où l'on peut créer son avatar et lui donner les qualités que l'on veut, en occultant les problèmes et en trouvant la perfection que l'on ne peut obtenir IRL. Ensuite je me suis réfugié dans des chimères, idéalisant certaines situations, qui au final se sont effondrées parce qu'elles n'avait aucun sens, aucun but précis si ce n'est d'être figé dans l'instant, et non celui d'évoluer, d'avancer.
Maintenant, je cherche à trouver le moyen d'utiliser...efficacement je dirais, cette capacité qui sommeille mais qui ne veut pas se libérer.
J'ai l'impression que ce que certains pensent être un don n'est pour moi qu'un carcan, parce que oui, je sais les choses, mais dès que je suis devant une copie ou bien que je dois expliquer, je sais que je dois utiliser on intelligence, qu'elle va être testée, passée au crible. Et je n'y arrive pas, je bloque. Au final, 6ans après le bac, je n'ai jamais rien validé. Les partiels approchent, mais je ne me fais pas d'illusion. Je sais que j'apprends mieux sur le terrain, mais les seuls métiers qui forment ainsi, me plairont-ils toute ma vie? Si je suis plombier, le supporterais-je toute ma vie, sachant que mes capacités peuvent faire de moi plus que cela? Je ne dénigre en rien ce métier, puisque j'ai hésité à le faire. Mais je sais aussi que je n'en peux plus d'être toujours au service des autres en leur livrant un sourire commercial toute la journée, en me sentant inférieur alors que je pourrais faire tellement plus....
Désolé si cela est un peu décousu, je le livre au fur et à mesure que cela vient à l'esprit.
En espérant ne pas vous avoir trop "barbé" et que vous pourrez m'aider.
Amicalement
R3M1- Messages : 67
Date d'inscription : 14/05/2012
Age : 38
Re: Vivre avec
Tu te projettes trop dans les arborescences de futurs, ce qui te bloque au présent.
Première étape: retrouver le plaisir. Le plaisir de faire. Faire des choses qui te plaisent. Aller vers des thématiques que tu aimes (pas forcement que tu aimeras toute ta vie, de toute façon, il y a de fortes chances que tu sois obligés de souvent changer de monde ... perso, ma came c'est ça: la nouveauté). Le plaisir de faire un sport que tu aimes, d'aller au cinéma, de lire un bon bouquin...
Apprends à te connaître, en lisant (philo, aventure), en faisant du sport (concentration, volonté, sentir ton corps), en rencontrant d'autres Z. Exprimes toi, exprimes tes émotions: ici en écrivant sur le forum, par la musique, par la peinture, par les créas graphiques.
Et prends les choses au fur et à mesure. Ne te projette pas trop .Chaque chose en son temps. Etape par étape, tranquillou. Ne t'angoisses pas en imaginant tous les possibles.
Commence par réussir un examen. Puis un autre. Et puis peut être que l'envie te viendra de changer de voie. Mais fixe toi des objectifs à court terme pour commencer.
Garde confiance, sois patient et apprends à prendre du recul.
Vu que tu es inscrit ici et que tu postes ce genre de message, t'as déjà fait un bon bout du chemin, plus que tu ne le penses
Première étape: retrouver le plaisir. Le plaisir de faire. Faire des choses qui te plaisent. Aller vers des thématiques que tu aimes (pas forcement que tu aimeras toute ta vie, de toute façon, il y a de fortes chances que tu sois obligés de souvent changer de monde ... perso, ma came c'est ça: la nouveauté). Le plaisir de faire un sport que tu aimes, d'aller au cinéma, de lire un bon bouquin...
Apprends à te connaître, en lisant (philo, aventure), en faisant du sport (concentration, volonté, sentir ton corps), en rencontrant d'autres Z. Exprimes toi, exprimes tes émotions: ici en écrivant sur le forum, par la musique, par la peinture, par les créas graphiques.
Et prends les choses au fur et à mesure. Ne te projette pas trop .Chaque chose en son temps. Etape par étape, tranquillou. Ne t'angoisses pas en imaginant tous les possibles.
Commence par réussir un examen. Puis un autre. Et puis peut être que l'envie te viendra de changer de voie. Mais fixe toi des objectifs à court terme pour commencer.
Garde confiance, sois patient et apprends à prendre du recul.
Vu que tu es inscrit ici et que tu postes ce genre de message, t'as déjà fait un bon bout du chemin, plus que tu ne le penses
Mor_IsH- Messages : 402
Date d'inscription : 03/01/2012
Age : 44
Localisation : 93
Re: Vivre avec
Je pense que nous sommes dans le même cas. J'ai souris devant les similitudes qu'il y avait entre nous (outre notre age).
J'ai eu un parcours scolaire pour le moins...spécial. Mes notes étaient toujours 'juste bonnes' et les profs étaient exaspérés, sachant que j'étais capable de mieux. Mais je n'arrivais pas à me concentrer. Il y avait plus intéressant tel qu'étudier les mythologies par exemple.
Soit, j'ai fini mes secondaires par jury central, car je n’adhérais pas au système scolaire classique. (J'ai failli me retrouver dans la même classe que ma petite sœur, d'ailleurs. Même si elle n'étais pas zèbre beaucoup de profs la préféraient à moi. Pas qu'il y ai de quoi préféré un élève Z, loin de là...Mais bon, la question petite sœur ne se pose plus vu qu'elle n'est plus. )
J'ai essayé de reprendre des études et ce fut catastrophique, je tombais systématiquement en dépression. Donc me voilà, à 26 ans à en être nulle part dans la vie.
J'ai remarqué quelque chose cependant; à chaque fois que je prenais une décision par rapport à laquelle j'avais écouté les conseils des autres, ce fut une catastrophe. Il n'y a qu'en faisant ce que tu veux toi, que tu seras heureux et réussiras. N'écoute que toi. Même si ça parait impossible ou que "tu n'as pas les diplômes pour", ce n'est pas grave! Il y a toujours des personnes qui engagent sur passion ou talent pur, papier ou pas. Il faut juste chercher un peu. Ce sera peut-être une route très longue pour y arriver, mais c'est pour être vraiment heureux en fin de compte. Donc ça en vaut la peine.
Je veux par exemple être illustratrice pour livres de jdr. Pas évident, il faut avoir un certain niveau pour être prise et je n'ai ni diplôme, ni contacts, ... Mais je ne ferai que ça. Car je sais au fond de moi que ce n'est que dans les métiers purement créatifs (celui-là particulièrement) que je saurai être heureuse.
En espérant que ça ai pu t'aider un peu.
Bien à toi.
J'ai eu un parcours scolaire pour le moins...spécial. Mes notes étaient toujours 'juste bonnes' et les profs étaient exaspérés, sachant que j'étais capable de mieux. Mais je n'arrivais pas à me concentrer. Il y avait plus intéressant tel qu'étudier les mythologies par exemple.
Soit, j'ai fini mes secondaires par jury central, car je n’adhérais pas au système scolaire classique. (J'ai failli me retrouver dans la même classe que ma petite sœur, d'ailleurs. Même si elle n'étais pas zèbre beaucoup de profs la préféraient à moi. Pas qu'il y ai de quoi préféré un élève Z, loin de là...Mais bon, la question petite sœur ne se pose plus vu qu'elle n'est plus. )
J'ai essayé de reprendre des études et ce fut catastrophique, je tombais systématiquement en dépression. Donc me voilà, à 26 ans à en être nulle part dans la vie.
J'ai remarqué quelque chose cependant; à chaque fois que je prenais une décision par rapport à laquelle j'avais écouté les conseils des autres, ce fut une catastrophe. Il n'y a qu'en faisant ce que tu veux toi, que tu seras heureux et réussiras. N'écoute que toi. Même si ça parait impossible ou que "tu n'as pas les diplômes pour", ce n'est pas grave! Il y a toujours des personnes qui engagent sur passion ou talent pur, papier ou pas. Il faut juste chercher un peu. Ce sera peut-être une route très longue pour y arriver, mais c'est pour être vraiment heureux en fin de compte. Donc ça en vaut la peine.
Je veux par exemple être illustratrice pour livres de jdr. Pas évident, il faut avoir un certain niveau pour être prise et je n'ai ni diplôme, ni contacts, ... Mais je ne ferai que ça. Car je sais au fond de moi que ce n'est que dans les métiers purement créatifs (celui-là particulièrement) que je saurai être heureuse.
En espérant que ça ai pu t'aider un peu.
Bien à toi.
EdNashton- Messages : 28
Date d'inscription : 14/05/2012
Age : 38
Localisation : Liège
Re: Vivre avec
Merci pour vos messages.
Je sais que je me projette trop, j'essaye de me focaliser au jour le jour, tout en ne tombant pas dans une forme d'attentisme (Notre jour viendra...ou pas), mais d'un autre côté je n'y peux rien, quand je suis confronté à une situation j'analyse tous les choix possibles ainsi que tous les débouchés, toutes les conséquences que cela peut avoir pour la vie présente et future....
J'aimerais réussir à 'exprimer par les arts, travailler dans l'écriture de livres (on m'a souvent félicité pour ma capacité à raconter des histoires), mais c'est toujours pareil, je n'ose pas écrire, peindre ou dessiner, de peur du médiocre, parce que ce n'est jamais à la hauteur de mes espérances, c'est toujours trop imparfait, et au final, trop surchargé pour les autres.
Réussi un examen, bien sûr que j'en ai envie! mais comment choisir la voie qui arrive à unir le "ce que j'aime" et "ce que j'arriverai à faire"?
Je sais que je me projette trop, j'essaye de me focaliser au jour le jour, tout en ne tombant pas dans une forme d'attentisme (Notre jour viendra...ou pas), mais d'un autre côté je n'y peux rien, quand je suis confronté à une situation j'analyse tous les choix possibles ainsi que tous les débouchés, toutes les conséquences que cela peut avoir pour la vie présente et future....
J'aimerais réussir à 'exprimer par les arts, travailler dans l'écriture de livres (on m'a souvent félicité pour ma capacité à raconter des histoires), mais c'est toujours pareil, je n'ose pas écrire, peindre ou dessiner, de peur du médiocre, parce que ce n'est jamais à la hauteur de mes espérances, c'est toujours trop imparfait, et au final, trop surchargé pour les autres.
Réussi un examen, bien sûr que j'en ai envie! mais comment choisir la voie qui arrive à unir le "ce que j'aime" et "ce que j'arriverai à faire"?
R3M1- Messages : 67
Date d'inscription : 14/05/2012
Age : 38
Re: Vivre avec
Bonjour Rémi,
Bienvenue au fait
R3M1 a écrit:
Je suis surdoué, mais je suis en échec scolaire. J'ai fermé tous mes capteurs de réception pour ne plus ressentir chez les autres, ou du moins c'est ce que j'aimerais croire. Je suis confronté à un problème de refus de restitution de connaissance. J'ai peur de l'échec, que mes capacités ne suffisent pas, peur de décevoir, et puis peur d'être testé, noté.
Il est possible, même probable, que tu ne rendes pas une copie parfaite c'est vrai. Mais tu oublies que c'est le cas de tes camarades de classe également, qui ont de plus moins de facilité de compréhension que toi.
"Le mieux est l'ennemi du bien", on me l'a dit un jour et je mesure depuis combien c'est vrai. La recherche de perfection est anticonstructive, et je ne dis pas ça à la légère. C'est le perfectionnisme qui paralyse, qui fait craquer (combien de mères maltraitantes voulaient tellement bien faire qu'elles étaient en burn out sous la pression ?).
Bref, personne ne te juge, c'est ton chemin et les profs sont là pour t'enseigner, non pour regarder si tu vas te vautrer. Si tu te vautres ça ne regarde absolument que toi, rassure toi, tu n'as pas de public prêt à rire comme dans les séries TV
Mon petit frère qui est un surdoué au sens où la société l'entend a été dans la même classe que moi, ce qui a provoqué un déclic. Puisque tout le monde avait les yeux braqués sur lui qui réussissait tout, tandis qu'on voyait en oi un roc inébranlable, j'ai arrêté d'apprendre, arrêté de travailler, arrêter de me livrer. Si il avait 20 il fallait que j'aie 0. Mes parents ont toujours cru que ça ne me poserait pas de problème qu'on soit ensemble, dans la même classe. Sauf que si. Partout où j'allais, les professeurs ne voyaient que les résultats, la réputation de mon frère, je n'ai jamais été "moi", seul et unique, sans être le fils de, le frère de.
Oui, je comprends. Le sentiment de ne pas être reconnu, surtout si le frère (moi ma petite soeur) est brillant et réussit parfaitement son parcours d'étude. Encore une fois, pourquoi attendre après le regard des autres pour faire ? Tu te suffis à toi-même, quelle importance ce que les autres peuvent voir de toi ? Tu penses qu'ils te mésestiment mais relativise : il ne s'agit pas de ta compagne pour la vie ou d'amis mais d'enseignants qui font leur job. Alors souffle un coup et détache toi de ce regard, tu n'es plus l'enfant essayant de plaire à papa, maman et à la maîtresse.
Et au lieu de craindre, fais, et imparfaitement. C'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est en étudiant qu'on devient...heu...étudiant. Endosse le rôle, courage, tu ne vaux pas moins qu'un autre étudiant, tu peux le faire.
[...]
J'ai l'impression que ce que certains pensent être un don n'est pour moi qu'un carcan, parce que oui, je sais les choses, mais dès que je suis devant une copie ou bien que je dois expliquer, je sais que je dois utiliser on intelligence, qu'elle va être testée, passée au crible. Et je n'y arrive pas, je bloque. Au final, 6ans après le bac, je n'ai jamais rien validé. Les partiels approchent, mais je ne me fais pas d'illusion. Je sais que j'apprends mieux sur le terrain, mais les seuls métiers qui forment ainsi, me plairont-ils toute ma vie? Si je suis plombier, le supporterais-je toute ma vie, sachant que mes capacités peuvent faire de moi plus que cela? Je ne dénigre en rien ce métier, puisque j'ai hésité à le faire. Mais je sais aussi que je n'en peux plus d'être toujours au service des autres en leur livrant un sourire commercial toute la journée, en me sentant inférieur alors que je pourrais faire tellement plus....
Je ne pense pas qu'il faille voir une hiérarchie entre métier manuel et intellectuel. Parfois il faut développer des trésors d'ingéniosité et de savoir-faire pour faire un bon travail de plombier. Tu m'aurais dit "caissier" là j'aurais en effet pensé que les perspectives sont limitées mais plombier ça m'a l'air aussi complet que médecin. Et une personne qui appelle un plombier est incapable de résoudre son problème seule par définition, je pense qu'il y a un rapport de forces qui n'est pas celui que tu décris ^^
Ensuite il faut voir si ça te plait vraiment d'avoir les mains dans les tuyaux et possiblement dans les canalisations bouchées et autres joyeusetés (quand je dis que c'est comme médecine). A toi de voir !
Bienvenue au fait
Invité- Invité
Re: Vivre avec
Salut !
Simple, tu réussiras d'office ce que tu aimes mais parfois, ça demande un peu de persévérance, d'entrainement,....
Bon courage à toi !
R3M1 a écrit:comment choisir la voie qui arrive à unir le "ce que j'aime" et "ce que j'arriverai à faire"?
Simple, tu réussiras d'office ce que tu aimes mais parfois, ça demande un peu de persévérance, d'entrainement,....
Bon courage à toi !
Hâthor- Messages : 51
Date d'inscription : 02/05/2012
Re: Vivre avec
R3M1 a écrit:Merci pour vos messages.
Je sais que je me projette trop, j'essaye de me focaliser au jour le jour, tout en ne tombant pas dans une forme d'attentisme (Notre jour viendra...ou pas), mais d'un autre côté je n'y peux rien, quand je suis confronté à une situation j'analyse tous les choix possibles ainsi que tous les débouchés, toutes les conséquences que cela peut avoir pour la vie présente et future...."?
C'est l'angoisse qui te fait te projeter autant ... et qui te bloque. Je vais prendre un exemple. Imagines que tu sors avec une fille. Si au premier RDV, au bout de 10 mn tu te demandes déjà si vous pourrez vivre 10 ans ensemble, c'est une erreure d'abstrasction, de projection. Parce que tu n'as pas assez de donnée et pas assez de données vécues pour rendre une analyse intéressante et concluante.
Ce que tu fais à ce moment là tient plus du domaine du fantasme que de la vraie projection. Les différentes étapes réelles sont:
1 - Passer une bonne soirée où tu te marres bien
2 - Si la soirée est bonne, tu fais un petite bisous
3 - Si les petits bisous sont bien, vous allez vous revoir et peut être coucher ensemble.
4 - Si le plumard était bien, peut être que vous allez continuer à vous voir et vivre ensemble ...etc
Sans les phases de tests réels, in situ, dans la vraie vie, tu ne peux pas savoir. Tu peux fantasmer, te dire que ça ne marchera pas, mais enfaite tu ne sais pas, car tu n'as pas essayer.
La vraie vie bat fait souvent voler en éclat les meilleurs probabilités.
Ce que j'essaye de te dire, c'est que trop de réflexion empêche l'action, empêche le fait même d'essayer.
Il faut prendre les choses étapes par étapes. Réfléchir, faire un premier petit bout - analyser, puis faire le second petit bout, analyser ...
C'est la raison pousser à son paroxysme qui perd tout sens ...
[Je ne suis pas arriver à cette conclusion tout de suite, ça m'a pris beaucoup de temps de travail sur moi]
Je ne te dis pas de faire l'art pour les autres, mais juste pour toi ! quand j'ai fait de la zik, j'ai pousser mes réalisation jusqu'à ce que ça me plaise à moi. Puis un jour j'ai fait écouter à d'autres, mais si déjà ça me plaisait à moi, j'étais fier de le présenter aux autres, peu importe ce qu'ils en pensaient.R3M1 a écrit:J'aimerais réussir à 'exprimer par les arts, travailler dans l'écriture de livres (on m'a souvent félicité pour ma capacité à raconter des histoires), mais c'est toujours pareil, je n'ose pas écrire, peindre ou dessiner, de peur du médiocre, parce que ce n'est jamais à la hauteur de mes espérances, c'est toujours trop imparfait, et au final, trop surchargé pour les autres.
Pour commencer, tu peux avoir juste un carnet sur toi. Tu y notes tes petites pensées, tes petits poèmes. Et petit à petit, ça sort de mieux en mieux. Rome ne s'est pas batie en un jour.
C'est pour toi que tu le fais, pour que ça sorte de ton crâne et de ton coeur. Peu importe que ça soit bon, parfait ou génialissime, on s'en fout. Ce qui compte, c'est que ça sorte. Après, ça va mieux en général.
Globalement, tu peux arriver à tout faire du moment que ça te plaît. Le plaisir dope nos petits sert-veau (lent) ...R3M1 a écrit:Réussi un examen, bien sûr que j'en ai envie! mais comment choisir la voie qui arrive à unir le "ce que j'aime" et "ce que j'arriverai à faire"?
Mais il faut essayer ! C'est uniquement en essayant de façon concrète que tu sauras si ça te plaît vraiment.
Il faut tenter une voie.
L'intelligence est un outil, mais ce n'est pas tout ce que comporte une personnalité: il y a aussi le courage, la persévérence, la volonté, la légereté, l'humour ...
Je sais que ces conseils sont extremement frustrants ... J'en conviens. Mais ne sois pas trop exigeant avec toi même. Commences par te fixer des petits objectifs à la cool. Et puis les briques s'assembleront d'elles mêmes
Mor_IsH- Messages : 402
Date d'inscription : 03/01/2012
Age : 44
Localisation : 93
Re: Vivre avec
Il parait que les Z sont très voire bien trop exigeants envers eux-mêmes, et je ne pense pas sortir du lot
En tout cas merci à tous pour vos messages et vos conseils, je vais en faire bon usage.
Comme tu dis RoM_IsH Rome ne s'est pas faite en un jour et je sais que le chemin sera long, pavé de joies et de déceptions.
Je viendrai à nouveau vers vous en cas de coup dur ou de réussite
En tout cas merci à tous pour vos messages et vos conseils, je vais en faire bon usage.
Comme tu dis RoM_IsH Rome ne s'est pas faite en un jour et je sais que le chemin sera long, pavé de joies et de déceptions.
Je viendrai à nouveau vers vous en cas de coup dur ou de réussite
R3M1- Messages : 67
Date d'inscription : 14/05/2012
Age : 38
Re: Vivre avec
Je me reconnais dans vos descriptions, Rémi et Ed.
C'est pénible de ne rien construire de concret alors que ça bouillonne en permanence dans la tête.
C'est pénible de ne rien construire de concret alors que ça bouillonne en permanence dans la tête.
eucalyptus77- Messages : 50
Date d'inscription : 15/05/2012
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Vivre avec
Je suis resté pendant des années ... comme en stase ... Alors oui, je connais la frustration que ça peut être. Je voulais pas sentir le monde extérieur, c'était trop.
Et pis un jour, on décide qu'on veut que ça change. Alors ça vient pas tout de suite ... Mais y'a de belles choses à faire
Petit à petit l'oiseau fait son nid ...
(Yes! deux lieux communs dans la même page )
Et pis un jour, on décide qu'on veut que ça change. Alors ça vient pas tout de suite ... Mais y'a de belles choses à faire
Petit à petit l'oiseau fait son nid ...
(Yes! deux lieux communs dans la même page )
Mor_IsH- Messages : 402
Date d'inscription : 03/01/2012
Age : 44
Localisation : 93
Re: Vivre avec
Je voulais juste rebondir sur ton exemple, parce que le problème c'est que oui, j'ai fait ça.
Je connaissais une fille depuis peu mais je me suis senti transcendé, tiré par mes émotions, et à peine un an après, nous étions fiancés. Quand elle, de son côté, a réalisé que ce n'était pas possible, il m'a fallu du temps pour m'en remettre car j'étais fier, pour une fois, d'avoir bâti quelque chose qui n'était qu'à moi et à personne d'autre.
(par contre, pas compris le rapport avec les lieux communs )
Je connaissais une fille depuis peu mais je me suis senti transcendé, tiré par mes émotions, et à peine un an après, nous étions fiancés. Quand elle, de son côté, a réalisé que ce n'était pas possible, il m'a fallu du temps pour m'en remettre car j'étais fier, pour une fois, d'avoir bâti quelque chose qui n'était qu'à moi et à personne d'autre.
(par contre, pas compris le rapport avec les lieux communs )
R3M1- Messages : 67
Date d'inscription : 14/05/2012
Age : 38
Re: Vivre avec
R3M1 a écrit:(par contre, pas compris le rapport avec les lieux communs )
Salut R3M1,
Quand un zèbre rencontre une difficulté insurmontable, il est difficile de s'entendre dire "Vas-y essayes et ça ira mieux la prochaine fois"... Ou alors : "Quand on veut, on peut"... Ou alors : "Qui ne tente rien, n'obtient rien".
Les "lieux communs" sont des évidences que certaines personnes vont exprimer... pour ne rien dire. En effet, il est plus difficile de comprendre la complexité d'une personne, ses doutes, ses peurs, ses blocages que de balancer des banalités qui fédèrent finalement une grande majorité des personnes.
D'ailleurs, si on y réfléchit un peu, tout ces pseudo traits de sagesses renferment une bonne dose de culpabilisation.
En fait, si tu n'y arrive pas, c'est de TA faute (parce que tu n'as pas travaillé plus pour gagner plus - Ok, elle était facile celle-là). Mais ces assertions oblitèrent totalement l'environnement psychique et social de la personne, mais surtout cela permet "aux bien-pensants" de se dédouaner d'une éventuelle responsabilité.
Je pense à la maîtresse qui trouve le petit zèbre de sa classe insupportable, et qui va finir par le rejeter. Alors, que par sa formation en pédagogie, elle devrait être ouverte aux raisons qui poussent un de ses élève à se saboter.
Il ne faut pas confondre le zèbre qui n'a pas forcément une intelligence quantitativement supérieure, mais bien une intelligence qualitativement différente, avec le BB (Bon Bosseur - si mes souvenirs sont exacts) qui lui a une intelligence quantitativement supérieure, mais qui reste dans la norme... et qui sera donc accepté comme celui qui, comme un génie suprême, réussi tout... en tout cas, tout ce qui est socialement accepté dans le sens de la norme.
Et voilà la malédiction qui s'abat sur celui qui possède cette intelligence différente : le doute, la remise en question constante... mais aussi surtout cette hyper-émotivité toujours au bord des lèvres, ce
Bref Bienvenu parmi nous.
peroxyde- Messages : 21
Date d'inscription : 18/03/2012
Re: Vivre avec
Ouep, le lieu commun, c'est l'expression passe partout d'une banalité affligeante qui est utilisée à tord et à travers.
J'adore jouer à en placer partout (c'est du 3° degré) ... car un tient vaut mieux que deux tu l'auras, même si pierre qui roule n'amasse pas mousse.
J'adore jouer à en placer partout (c'est du 3° degré) ... car un tient vaut mieux que deux tu l'auras, même si pierre qui roule n'amasse pas mousse.
Mor_IsH- Messages : 402
Date d'inscription : 03/01/2012
Age : 44
Localisation : 93
Re: Vivre avec
Aujourd'hui et depuis plusieurs jours, une question me taraude.
Le zèbre peut-il vraiment être heureux? je parle d'un bonheur ou non pas tout est idyllique, mais bien d'une vie où chaque chose est à sa place, avec une équilibre bien défini et qui tient.
J'ai le sentiment qu'au final on ne cherche qu'à trouver des solutions de fortune pour "faire aller", pour que la vie ne soit pas trop dure avec nous, et que nous y trouvions encore un sens, une raison de rester, un petit équilibre sur le court, voire avec de la chance le moyen terme, mais qu'au final aucune solution ne fonctionne à long terme, puisqu'il suffira toujours d'un rien pour réduire à néant tous les efforts précédents.
Ainsi nous vivons sans cesse pour maintenir cet ensemble plus ou moins cohérent, avec plein de sparadrap de partout, mais sans ligne directrice, sans but, sans structure majeure.
Le zèbre peut-il vraiment être heureux? je parle d'un bonheur ou non pas tout est idyllique, mais bien d'une vie où chaque chose est à sa place, avec une équilibre bien défini et qui tient.
J'ai le sentiment qu'au final on ne cherche qu'à trouver des solutions de fortune pour "faire aller", pour que la vie ne soit pas trop dure avec nous, et que nous y trouvions encore un sens, une raison de rester, un petit équilibre sur le court, voire avec de la chance le moyen terme, mais qu'au final aucune solution ne fonctionne à long terme, puisqu'il suffira toujours d'un rien pour réduire à néant tous les efforts précédents.
Ainsi nous vivons sans cesse pour maintenir cet ensemble plus ou moins cohérent, avec plein de sparadrap de partout, mais sans ligne directrice, sans but, sans structure majeure.
R3M1- Messages : 67
Date d'inscription : 14/05/2012
Age : 38
Re: Vivre avec
Parfois, ça bout trop. Les pensées se mêlent et s'emmêlent, les mots fusent, les images s'empilent, je ne vois plus clair.
Pour me libérer, je suis obligé d'énoncer l'idée qui domine à haute voix. On me regarde de travers sans comprendre. Serait-il schizophrène? serait-il fou? Non, j'ai juste besoin de me libérer l'esprit en évacuant ce trop plein d'idée. Quand je repense à une situation où je n'ai pas adopté la bonne attitude, je suis tellement rongé par le remord à y repenser, et ne pouvant exprimer cette idée que je suis obligé de me taper la tête, comme pour tout secouer et tout remettre en place, pour avancer à nouveau.
Espérer la douleur physique pour que les gens comprennent enfin qu'il y a une souffrance qui se cache sous ces traits, sous cette peau. Au final, on me résume par le mot mélancolique...
Pour me libérer, je suis obligé d'énoncer l'idée qui domine à haute voix. On me regarde de travers sans comprendre. Serait-il schizophrène? serait-il fou? Non, j'ai juste besoin de me libérer l'esprit en évacuant ce trop plein d'idée. Quand je repense à une situation où je n'ai pas adopté la bonne attitude, je suis tellement rongé par le remord à y repenser, et ne pouvant exprimer cette idée que je suis obligé de me taper la tête, comme pour tout secouer et tout remettre en place, pour avancer à nouveau.
Espérer la douleur physique pour que les gens comprennent enfin qu'il y a une souffrance qui se cache sous ces traits, sous cette peau. Au final, on me résume par le mot mélancolique...
R3M1- Messages : 67
Date d'inscription : 14/05/2012
Age : 38
Re: Vivre avec
Je vais être plus concis que mes collègues de forum, ne pense pas enfin pas en fonction de leurs jugements que cela soit dans tes choix ou tes ressentis ou même d'un point de vue d'une note scolaire car au final tu restes le même.
Tu devrais avant tout identifier la direction que tu veux prendre et le fait que tu sois zèbre ou non ne rentre pas dans l'équation.
Tu devrais avant tout identifier la direction que tu veux prendre et le fait que tu sois zèbre ou non ne rentre pas dans l'équation.
Invité- Invité
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