Nietzsche ????

J'aimerais bien avoir un cours de rattrapage sur Nietzsche. Je suis passée trop vite à côté de lui en philo.
Si des gens bien intentionnés avaient envie de partager leurs connaissances sur sa pensée...
Quelqu'un pour nous faire une introduction ?

Fin mai ou début juin, une rencontre pour en parler ?

Je serais aussi très intéressée : à l'époque, notre prof de philo nous avait parlé de Freud toute l'année en oubliant les autres... Il y a quelques années, j'ai découvert avec beaucoup de plaisir un très joli cours de rattrapage avec "Le monde de Sophie" de Jostein Gaarder, et je me suis promis de revenir un jour aux grands auteurs.

Donc commencer par Nietzsche me paraît un excellent début, et je serais ravie de profiter de l'occasion !

ben les filles, c est pas compliqué: commencez par lire ainsi parlait zarathoustra, et hop, que du bonheur! il n y a pas de cours à prendre: nietzsche n a besoin de rien pour être compris, aimé, pour ruer dans les brancards, il se suffit à lui même. Souvent il n y a rien à "comprendre": il n y a qu à sentir, et on comprend tout!

et puis une petite histoire de sa vie (disponible sur wikipedia ou ailleurs), ça va vous toucher

je conseille vivement en numéro deux: sur l avenir de nos établissements d enseignement (tellement réjouissant d' impertinence!)

Ainsi parlait Zarathoustra pour débuter, c'est un peu hard... Vous pourriez peut-être commencer par le Gai Savoir, œuvre pour laquelle je n’ai pas de traduction préférée. La plupart des écrits de Nietzsche prennent la forme d'aphorismes, ce qui est plus facile d'approche. Le Gaie Savoir étant une de ses œuvres les plus "joyeuses"... Zarathoustra prend la forme d'un roman prophétique à la manière d'une "nouvelle bible"... Le projet est déjà très contestataire à la base, je ne suis pas sur que ce soit son œuvre la plus simple... Mais si toutefois vous vous décidez à vous attaquer à Zarathoustra, préférez la traduction de Goldschmidt (L de P n° 987) plutôt que celle de Gandillac (Folio essais n°8 ) qui est alambiquée au possible. Sinon la plus récente traduction est celle Maël Renouard (Payot Poche n°394). Le traducteur fait une excellente introduction et dépoussière complètement la traduction. On peut aussi découvrir Nietzsche par sa correspondance. Voyez celle qu'il a entretenue avec Paul Rée et Lou von Salomé (Puf Quadrige). Lou Andréas-Salomé est également un personnage intéressant qui fera merveilleusement le lien entre Nietzsche et Freud... Voyez sa biographie (un petit bijou) par Adrian Astor (Poche Gallimard Folio Biographie). En passant, Lou Andréas-Salomé à elle-même écrit un remarquable texte intitulé "Friedrich Nietzsche à travers ses œuvres" (Grasset, Les Cahiers Rouges). Pour l'anecdote, Nietzsche aurait bien voulu mettre Lou dans son lit mais n'y ai pas arrivé... Il l'aurait même demandé en mariage, ce que la belle aurait très mal pris...

Pour le reste, je suis d'accord avec sabatchka, Nietzsche ne s'apprend pas, il se découvre par soi-même. Perso, j'ai lu le Gai Savoir à 14 ans et Zarathoustra à 15 ans. Quant je les relis aujourd'hui (16 ans plus tard...), je ne les comprend pas de la même manière mais je trouve toujours ce que je cherche....

Bien à vous,

Athénaïs

J'aurais commencé par "crépuscule des idoles" moi... dommage Lili qu'on soit si loin, j'aurais adoré parler de Nietzsche avec toi.

Des lectures oui, c'est certain. Merci pour vos conseils. Mais j'aime aussi beaucoup apprendre des autres, de vive voix. C'est aussi un moyen de se découvrir, d'échanger.

Je connais une Z ayant une formation de philosophie. Elle n'est pas sur ZC mais je lui ai parlé de ton attente, Lilipop, et elle n'était pas opposée à l'idée. Affaire à suivre...

Bonjour toutes et tous,

je refait revivre ce vieux fil, en proposant ma présence pour discuter de
Nietzsche, et pourquoi pas en réel, mais peut être on créera une IRL pour l' occasion.
J' ai entendu dire souvent, que comme Freud, ces philosophes étaient prédestiné à cette vocation de par leur propre vie personnel.
Dans les mois qui vont suivre je vais dévorer les grands philosophes . J' ai commencé par celui qui nous concerne aujourd'hui, et aussi, j' ai pu constaté un grand nombre de corrélation effectué par lui-même à l' époque qui ont été les mêmes que les miennes dans mon analyse du monde lors de mon enfance.
Comme une chose simple , dire : " Cela est beau", moi même depuis 5 ans peut etre, je me reprends à dire immédiatement :" euh ! Je trouve cela beau" .
Ni de mon :"Euh .. !" ou ma rectification volontaire et pulsionnel n' a était remarqué depuis toujours . ( 3 mois inscrits ZC, çà devrait mettre le compteur à 0 en IRL )

Donc voilà, je me dis si moi spontanément j' ai une attitude telle est que personne me l' a appris, car on m' a pas appris grand chose ( remarquez que je recommence à imposer une pensée mais c' est comme çà pour le moment ) il y a quelque chose de commun entre lui et moi .

Ceci est un exemple parmi d' autre ( et ô combien ) dans les 2h d' écoute du livre audio par Luc ferry.

Je suis partant pour un telle rencontre, en tout cas ! Genre un dimanche aprem, au Père Tranquille ou un truc équivalent...

L'idée tient effectivement la route, sujet est très intéressant mais pour s'assurer que tout cela soit pertinent il me parait utile de définir un angle d'attaque. Par exemple : Le nihilisme chez Nietzsche.

Parce que parler Nietzsche pour parler de Nietzsche ça va virer à l'enculage de mouches.

je serais tentée de participer si c'est un dimanche après midi

.

Ou habites tu Jarod?

Nietzsche "conquiert tout ce que tu as a conquérir. Deviens celui que tu es."
avec la théorie de Dabrowski sur les hyperexcitabilités nombreuse chez les surdoués ou les "êtres attentifs et sensibles" (comme j'aime à les appeler)
Une quête de vérité doit être mené pour dissoudre l’irrationalité des fausses croyances....


Mode Don Quichotte de Paris : ON

Bienveillance, vue du plus haut, croyance, et courage c'est de ces quatre vertus que les grands hommes ont façonnée leur destin.



En route vers le surhumain !!
Mode Don Quichotte : OFF

faisons le jeu inverse si le joueur venait a perdre l'une de ces "vertus"


bienveillance perdu et le joueur devient : haine et colère

Croyance perdu le joueur devient ... perdu ou sous-vie (survie)

perte d'une vue du plus haut : mouton (indifférence : tout est semblable)

perte du courage : lâche

Voila à l'heure actuelle comment je considère les choses ....encore que la douleur et la joie aurais sa place comme représentations d’état auquel le joueur doit passé...l'altération du jugement...blabla

Moi j'ai pas de cours à donner sur Nietzsche (ni sur personne). Nietzsche, à mon sens, c'est un secret et une énigme, et pour en découvrir un bout, il peut être judicieux de répondre à la question :

"Pourquoi a-t-il hésité à publier la 4èmer partie de son Zarathoustra" ?

Une autre question colle parfaitement à son "renversement des valeurs" :
Pourquoi a-t-il donné "Zarathoustra" pour titre à son oeuvre la plus connue, alors que l'authentique Zoroastre (l'autre façon de le nommer) n'a rien à voir avec ce qu'il raconte ?

Je préviens quand même : 1) je ne suis pas prof ; 2) je ne répondrai éventuellement qu'à la seconde question. Et ma réponse n'est qu'une hypothèse, ça va de soi !

La généalogie de la morale, quel putain de livre ...

oiseau-libre a écrit:La généalogie de la morale, quel putain de livre ...

Apprendre à dé-nommer puis à reclasser autrement. C'est-à-dire à lever toutes les anguilles sous roche déposées là par quelque volonté d'induire certaine pensée et d'en cacher une autre.

Apprendre à dé-nommer puis à reclasser autrement. C'est-à-dire à lever toutes les anguilles sous roche déposées là par quelque volonté d'induire certaine pensée et d'en cacher une autre.

Et un violent uppercut dans la tronche du christianisme aussi

Quand même, y a une vie "Après Nietzsche" - c'est le titre d'un ouvrage de Gorgio Colli, (dont on tirera profit aussi en lisant sa "Naissance de la philosophie" - càd un autre son de cloche que celui de l'école ..)

Et un violent uppercut dans la tronche du christianisme aussi

ben on peut dire que ça lui a réussi...Qui a vaincu par ko ?  

je pense que ses critiques s'adressaient surtout au puritanisme de son temps. Bien plus qu'au Christ (dont il semblait en fait jaloux, je pense qu'il aurait amé avoir écrit les évangiles) dont il connaissait étonnament mal les paroles. Puis c'était un génie poétique qui ne s'est jamais encombré d'exactitude. Il était révolté, romantique et compensait sa fragilité par une verve brûlant, mais moins brûlante au fond qu'un Léon Bloy.
J'ai toujours malgré les dégâts inutiles qu'il a fait eu beaucoup de compassion concernant sa fin...Que lui est-il arrivé, médicalement ? je l'ignore...
Au pasage pour ce qui est du renversement, les évangiles ont fait mieux, le lion est l'agneau, le faible est le fort, le pauvre est le riche, celui qui pleure est heureux, les boiteux marchent...Ect. Sur ce point il n'a pas inventé grand-chose...

oiseau-libre a écrit:La généalogie de la morale, quel putain de livre ...

Oh, que oui! Mon prof de philo de Terminale m'avait demandé de le présenter (résumé, explications etc ... ) aux autres élèves de la classe: c'était le premier livre de Nietzsche que je lisais et j'en pleurais car je ne comprenais rien, toujours obligée de relire les chapitres précédents. Je me suis résolue à faire des résumés de chacun des chapitres (très difficile de résumer, car tout me paraissait important, et surtout, je craignais de perdre le fil), mais ça m'avait tellement passionnée que je n'en dormais plus. Je disposais de deux heures pour en parler, mais, devant le succès que j'avais eu (on m'écoutait plus que le prof en cours), et toutes les questions que ce bouquin suscitait, il m'a fallu 6 heures. A un moment, j'avais relevé une contradiction que le prof n'avait pas vue: j'ai cru qu'il allait devenir fou ... il a pris le livre et l'a claqué contre la porte de la salle de cours, en criant, que "oui, il y a plein de contradictions chez Nietzsche, mais pas là, je m'en serais aperçu"! Puis il a retourné le livre dans tous les sens, en comparant les chapitres, pour conclure par un "j'regarderai ça plus tard, mais ce n'est pas possible!"
Deux-trois jours après, il m'a redemandé comment je m'en été aperçue, et quand je lui ai montré tous les passages que j'avais copiés, raturés, etc ... (ça représentait environ 50 pages écrites en "petit", recto/verso), il m'a confié, alors, que j'avais fait un travail de Titan, mais, qu'effectivement, ce n'était qu'en rapprochant ainsi mes résumés, en revérifiant sans arrêt dès que j'avais un doute sur le suivi du raisonnement de Nietzsche, que je pouvais me rendre compte qu'il y avait une contradiction. Et tout ça pour me dire, que "oui, on relève souvent des contradictions chez lui ... ce qui a probablement fini par le rendre fou, il devait se perdre dans ses pensées ..."). Cela ne m'a pas empêchée d'en lire d'autres par la suite, mais sans résumer, et cela m'a paru moins rébarbatif que ce "premier" livre de phylo. Pour un travail "d'initiation", c'était une excellente façon de me "mettre le pied à l'étrier".   
(Il savait que j'étais "compliquée", c'est pour ça qu'il m'avait demandé de lire "la généalogie de la morale".)
Et je suis d'accord: quel putain de livre!!!

En somme, tu avais rédigé un mémoire de niveau Master, non ?! J'espère que tu as gardé tout ça ou que tu l'as fait "valider" ???
Peux-tu nous résumer cette contradiction ? Quelle est la position des philosophes pro sur ce sujet ?

Just curious...