Qu'est ce que l'autisme ?

Je fouille le net et je suis perdu. Concrètement c'est quoi un autiste et c'est quoi un mec qui a des traits autistiques ?

Nan car bon ça regroupe pas mal avec la douance, l'hypersensibilité, la timidité sociale toussa toussa quoi...

Merci !

Trouble envahissant du développement d'un côté - Trait de personnalité de l'autre

L'autisme c'est des difficultés à déceler les codes sociaux. Un défaut de perception des émotions d'autrui ainsi que ses intentions. Manque d'empathie malgre les efforts fournis. D'où troubles envahissants de développement.

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Ou comme ma meilleure amie qui m'a sorti : "oui bon, on est tous autistes"...

Je donnerais une définition simple : être autiste, c'est être diagnostiqué autiste par une équipe compétente (ou un professionnel en libéral formé aux TSA), ou être en cours de démarche auprès d'une équipe - c'est long, très long.

ma mère : j'ai vu une émission sur les autistes, et ton ami il peut pas être autiste car il a des enfants.

okééé.......

Ah, et le fameux "c'est dans ta tête".

Bref.

ShineFlower a écrit:L'autisme c'est des difficultés à déceler les codes sociaux. Un défaut de perception des émotions d'autrui ainsi que ses intentions. Manque d'empathie malgre les efforts fournis. D'où troubles envahissants de développement.

Ce n'est pas faux ; toutefois, l'empathie n'est pas nécessairement absente. C'est plutôt l'empathie émotionnelle qui peut manquer - difficultés à exprimer un "partage émotionnel", sans pour autant être insensible.
Les apprentissages dans l'enfance sont ce qui prévaut dans le diagnostic (retard dans la marche, l'acquisition du langage, sociabilité de l'enfant, jeux d'imitation) ; c'est pourquoi une partie importante des tests fait appel aux parents.
Et puis, bien sûr, les habiletés sociales, mais aussi la lecture des expressions faciales, l'interprétation des situations, la difficulté avec implicite et sous-entendus. Il semble aussi que l'hyper sensibilité sensorielle soit caractéristique de l'autisme aussi. Les stéréotypies (gestes machinaux) pourraient découler de tentatives d'adaptation à un environnement saturé en sollicitations sensorielles... (Olga Bogdashina).

Je donne quelques éléments à partir de mon propre parcours diagnostique et de mes lectures, mais je suis sûre que même comme cela, l'entretien de restitution va m'en apprendre beaucoup sur mon fonctionnement.

chuna56 a écrit:ma mère : j'ai vu une émission sur les autistes, et ton ami il peut pas être autiste car il a des enfants.

okééé.......

Et ce qui est malheureux, c'est que là, il s'agit de ta mère, mais j'ai entendu plusieurs personnes rapporter ça d'équipes de CRA...

darlene sweetheart a écrit:Je donnerais une définition simple : être autiste, c'est être diagnostiqué autiste par une équipe compétente (ou un professionnel en libéral formé aux TSA), ou être en cours de démarche auprès d'une équipe - c'est long, très long.

Aaargh...!!!!



Donc le mec/la nana diag à 40 ou 50,
voire jamais diag de sa vie d'autiste,
eh ben... n'est/n'était PAS autiste!?!


Cette "définition" me fait grimper aux murs.
Surtout venant d'une quasi quinqua en diag.


Simple, mais fausse, on est bien d'accord?!?
Ça doit être un joke, pour détendre le fil...

Comme tu le vois, j'en sais quelque chose !

Ce que j'exprime ici, c'est que tu peux te croire autiste, mais que tant que tu n'en as pas eu la confirmation, tu ne peux pas savoir toi-même. Et surtout, tu ne peux pas t'affirmer autiste.
C'est extrême, mais c'est la position défendue par la plupart des autistes. Faire un tour sur le forum asperansa en donne un aperçu assez rapide...
Ce qui peut mettre sur la voie, en revanche, d'une recherche officielle de diagnostic, c'est l'effet miroir, quand on rencontre d'autres autistes, et que l'on se reconnaît en eux, que l'on comprend enfin "des gens", que leur façon de penser est familière.
Ce qui est possible, car autant un forum comme asperansa est strict sur l'affirmation de l'identité autiste (avec diagnostic), autant les gens qui viennent en IRL acceptent les personnes en questionnement.

Mais je reste estomaquée par la confusion...

Il faut être autiste pour être diag autiste, oui.
Mais il ne faut pas être diag pour être autiste!

Sinon, ton raisonnement revient à dire ceci:
tu veux pas être autiste? t'as qu'à pas être diag.

.

LaArchiMadOldR a écrit:Mais je reste estomaquée par la confusion...

Il faut être autiste pour être diag autiste, oui.
Mais il ne faut pas être diag pour être autiste!

Sinon, ton raisonnement revient à dire ceci:
tu veux pas être autiste? t'as qu'à pas être diag.

Ce n'est en rien une confusion, c'est pragmatique. Es-tu autiste ?

Je fais rarement de l'ironie, en revanche j'assume d'estomaquer les gens. Tant pis...

Chill out a écrit:

J'en ai eu la confirmation par ma neuropsychologue et mon neuropsychiatre à 45 ans...
Et pourtant, je le savais depuis déjà quelques années...

Moi pas du tout : je savais que j'étais différente, mais je ne savais pas du tout pourquoi.
Il faut avancer sur le diagnostic, et surtout arrêter de mettre des bâtons dans les roues aux gens qui ont l'intuition de se reconnaître dans l'autisme (personnel médical et psy), leur faire confiance, les écouter et les aider à avancer dans leur parcours, voire à rattraper le temps perdu. Ce n'est pas parce qu'il est important de diagnostiquer précocement les enfants qu'il faut faire attendre des années aux adultes, ou leur imposer un parcours libéral coûteux.
Je ne vois pas encore bien en quoi on pourrait se revendiquer autiste pour le plaisir, ou pour faire genre.

darlene sweetheart a écrit:Comme tu le vois, j'en sais quelque chose !
[...]
Ce n'est en rien une confusion, c'est pragmatique.

Ben, en fait, justement, non, je ne vois pas, d'où mon effarement...



On ne lutte pas contre le manque de rigueur des autres par son propre manque de rigueur.

Au contraire.



Ce qui me laisse perplexe, ici, c'est que la rigueur intellectuelle me semble justement une caractéristique des autistes.

LaArchiMadOldR a écrit:

darlene sweetheart a écrit:Comme tu le vois, j'en sais quelque chose !
[...]
Ce n'est en rien une confusion, c'est pragmatique.

Ben, en fait, justement, non, je ne vois pas, d'où mon effarement...



On ne lutte pas contre le manque de rigueur des autres par son propre manque de rigueur.

Au contraire.



Ce qui me laisse perplexe, ici, c'est que la rigueur intellectuel me semble justement une caractéristique des autistes.

Eh bien là encore je vais faire quelque chose de pas autistique du tout : je vais refuser de me sentir visée par ton attaque.

Ce n'est pas parce que tu ne perçois pas ma rigueur intellectuelle qu'elle n'existe pas, déjà, et ensuite tous les autistes ne sont pas identiques. Si tu voulais être de bonne foi, tu lirais mon précédent message, adressé à Chill out, et tu verrais de quelle manière je considère la démarche diagnostique.
C'est pour ce style d'interventions que ZC peut être extrêmement saoulant, en fait.
Mais c'est mon anniversaire, je vais survoler ça de haut.