Couple en péril, quelle stratégie adopter ? Avis bienvenus

Bonjour à tous les zébros,

J'aimerais recueillir les avis des personnes qui pourront se reconnaître dans la relation que je vis aujourd'hui.

Ayant quitté le Sud ouest il y a un an dû à des perspectives d'avenir professionnel déplorables, j'ai décidé, sur un coup de tête, de monter à Paris sans aucun plan et de me démerder. J'ai squatté chez une copine pendant quelques temps, j'ai rapidement trouvé un job, et aussi rapidement, via une application de rencontres, quelqu'un.

On s'est rencontrés le soir de Noël, et le courant est très vite passé. C'était son premier Noël seule, elle a 28 ans, elle est restée 7 ans avec quelqu'un, qu'elle a quitté quelques mois auparavant parce qu'elle n'était plus amoureuse et qu'elle ne se voyait pas faire sa vie avec; ça a sonné comme une évidence pour elle. Mais je ne le saurais que plus tard, elle vit mal sa séparation, doute, et son ex (manipulateur et l'ayant toujours beaucoup rabaissé) revient régulièrement à la charge.

Quant à moi, quelques mois auparavant, j'étais encore dans le Sud est avec mon ex. Une femme cognée par la vie, violée par son grand frère étant petite, père alcoolique qu'elle ramassait par terre, ancien petit ami qui la battait. Bref, le portrait idéal. Nous sommes restés un an ensemble. Elle est venue vivre dans le Sud ouest avec moi, mais ne faisait pas à la vie là bas (pas de permis, pas de boulot, pas de volonté, elle ne comptait que sur mon salaire et son RSA pour vivoter). Un début de dépression plus tard, quand elle m'a émis l'hypothèse de partir vivre dans le Sud est pour qu'elle se rapproche de sa famille marseillaise, j'ai accepté. Ma famille et mes amis ne l'aimaient pas du tout, et m'ont dit de faire attention à elle. Camion de déménagement, on prend le chien, la TV et 2-3 merdes, et direction Montpellier. J'essaie de trouver un job, c'est pas évident, elle trouve un boulot dans une paillote, commence à sortir après le boulot, à ne pas rentrer, et finalement, elle se tire sans explications en me laissant son chien, ses fringues, après m'avoir délesté depuis un an de tout mon argent. Trop bon, trop con il paraît. J'ai très mal vécu cette période, et retour sous anti-dépresseurs.

J'ai toujours été comme ça avec les femmes. J'ai fui les relations stables et j'étais inexorablement attirées par les femmes cassées par la vie. J'avais besoin de faire le superman, besoin de les sauver, et je cherchais certainement l'image de ma mère, qui m'a abandonnée et qui présentait ce genre de profil psychologique.

Revenons à nos moutons. Au bout de quelques mois de relations avec ma compagne actuelle, je me rends compte que n'ayant aucun repère à Paris, pas trop d'amis, pas de famille, je m'accroche terriblement à elle, mais en essayant de le cacher un peu pour ne pas la faire fuir. Je refoule une fois de plus totalement mes émotions, je souffre. Je ne vis qu'à travers elle, je me plie en 12 pour essayer d'être le mec le plus original, drôle, attentionné, le bon amant, le mec ambitieux. Bref, le mec parfait. Mais je souffre le martyr, je ne sais même plus quels sont mes propres besoins. On dit de moi que je suis un beau garçon, très charmant, mais je me déteste, je soutiens difficilement l'image que me renvoie le miroir. Les angoisses reviennent très vite. Puis des symptômes de dépression. Je vais voir un psy, il me donne un livre qui va alors m'ouvrir les yeux : "Vaincre la dépendance affective". Une révélation. Je suis un vrai dépendant affectif pathologique. Je prends sur moi, je lui dis, je me libère. Elle ne fuit pas. Malgré tout, il y a une gêne palpable entre nous. Tous ces non-dits qui pourraient blesser, qui pourraient nous faire remettre en question, nous séparer.

C'était il y a quelques mois. Depuis, les choses ont beaucoup évolué. C'est une belle jeune femme, drôle, mais qui n'a aucune confiance en elle, qui est obnubilée par le regard des autres. Elle n'arrive pas à prendre de décisions, elle n'a aucune confiance en elle, et peu d'estime d'elle même. L'explication est simple. Un père violent, psychologiquement, verbalement, qui fait régner la terreur à la maison, qui la rabaisse sans arrêt, l'humilie, la bat. Sur mes modestes conseils, elle a décidé de commencer également une thérapie (son mal-être s'intensifiait), et d'appuyer là ou ça fait mal. Je lui suis d'un grand soutien, mais je ne fais plus le héros. Je suis son oreille, son appui, mais je ne donne pas de conseils, ce n'est pas mon rôle, je l'ai bien compris.

Quelques jours avant les vacances de Noël, le malaise est trop palpable. Notre manque de communication et nos non-dits "explosent", et elle me dit que ça ne pourra pas marcher. Elle me reproche ma naïveté, le fait qu'elle ne puisse pas s'épanouir si je ne m'épanouis pas, que je n'ai pas de vie à coté et que ça l'oppresse. Je l'ai très mal pris (lol gestion des émotions), j'ai fait un sac à dos, je suis parti dormir chez un pote et je lui ai dit que je récupèrerai le reste de mes affaires le lendemain. On se revoit le lendemain, je suis plus calme, elle a préparé toutes mes affaires et m'a écrit une lettre. Touchante, vraie, l'abcès est crevé. Je passe 2 nuits chez mon pote, on se sent mal les deux, elle veut que je passe la voir, que je sois a ses côtés. On passe 2-3 jours à nouveau tous les deux et je rentre dans le sud chez moi en vacances. On a décidé de passer les fêtes de Noël et le jour de l'an séparément, moi chez moi, elle avec des amis en Norvège, de se laisser le temps de réfléchir à ce qu'on voulait vraiment. La séparation n'est pas évidente, mais nécessaire. On s'appelle très souvent, c'est un besoin. Le soir du 26 Décembre, je retrouve tous mes vieux potes du pays, on sort, on picole, et je ne la préviens pas de la soirée ni de mon retour à 6h du mat'. Le lendemain, elle m'incendie au téléphone, me dit que je suis un gros enfoiré, qu'elle s'est inquiété, que j'avais qu'à me taper des jeunettes de 22 ans, qu'un mec qui avait des projets avec sa femme n'agissait pas comme ça. Bref, elle m'en a énormément voulu, était hyper en colère, donc c'était pas la fête pendant quelques jours. Mais elle me manque, je lui manque. Un jour elle est en colère, un autre je lui manque, un autre elle sait pas, elle est paumée. Et à mon retour à Paris il y a quelques jours, on se retrouve. Beaucoup de câlins, de tendresse, on fait l'amour comme avant, c'était top. On a malgré tout décidé que je ne revienne pas à l'appart pour le moment. Parce qu'on est persuadés que tant que l'un et l'autre n'avons pas réglés nos propres problèmes, notre relation est vouée à l'échec.

J'ai passé une nuit chez mon pote, puis je suis revenu hier. Elle a tenu à ce que je sois là pour me lire la lettre qu'elle avait écrit à son père.

Aujourd'hui, je suis moi même perdu. Personnellement. Je n'ai pas envie de rester à Paris, mais je n'ai pas envie de partir sans savoir si on est fait pour vivre une belle histoire. Couper vraiment les ponts pendant un moment ? Ca me parait inconcevable, pour elle aussi je pense. Aujourd'hui, je SAIS qu'une grande partie de mon malêtre vient de là. Que même si je sais que moi seul peut faire mon bonheur, je n'ai pas encore intégré le processus, je ne sais pas comment faire, quoi faire.

Si certains d'entre vous m'ont compris, je serais ravi d'avoir quelques conseils, même abrupts. Je veux avant tout retrouver la joie de vivre qui me caractérisait avant, penser à elle APRES moi. Me retrouver, m'aimer, m'accepter comme je suis... Merci aux zèbres sensibles qui pourront m'aiguiller !

FakeCP a écrit:

Quant à moi, quelques mois auparavant, j'étais encore dans le Sud est avec mon ex. Une femme cognée par la vie, violée par son grand frère étant petite, père alcoolique qu'elle ramassait par terre, ancien petit ami qui la battait. Bref, le portrait idéal. 

Bonjour, 

Tu veux dire le portrait de sa famille et de son environnement, où son portrait à elle ?

Si elle a un problème de regard des autres, c'est par ce prisme là que tu la regardes ? et que tu échanges avec elle ? 

ça doit la sortir de son environnement et de sa famille non ?  feedback uniquement de ce que j'ai lu.

Salut.

Tu écris trop c'est difficile d'appréhender les informations clés.

Avis général : [merci d'éviter les généralisation] cette copine est un nid à problèmes : fille de femme battue = fille qui va rechercher toute sa vie le rapport affectif conflictuel passionnel voir violent. Oublies là et laisses la à sa solitude. Les années passant elle deviendra peut-être plus humble et gentille car elle sera forcée de rabaissée ses prétentions de jeunesse.

- Si tu tiens à ta carrière, et qu'elle ne veut pas venir vivre là où tu vis, oublies la et passes à une autre. Il vaut mieux la réussite pro PUIS ensuite trouver une femme, ce sera beaucoup plus facile.

- Si elle a des gros défauts genre fille nostalgique de son ex, peu amoureuse de toi, très chiante, harcelante, oublies là et passes à autre chose. Les gens ne changent pas pour 95 % d'entre eux. Tu ne la changeras pas [propos modérés => inutile d'utiliser des termes méprisants].



De manière générale, concentres toi sur les femmes saines d'esprit et de corps. Tu n'as aucune raison de te coltiner les autres. La vie est trop courte. Un homme de valeur n'a aucune raison de s'embarrasser d'une folle, laisses-les aux hommes plus médiocres que toi. Cela vaut aussi pour les femmes bien sûr.

Je pense que vous confondez mes amis.

Mon ex était barge et n'avait aucune envie de résoudre ses problèmes. Elle s'est tirée, est tombée enceinte 4 mois plus tard (elle voulait absolument un enfant), tant mieux pour elle même si je garde une grosse rancoeur de lui avoir tout donné et de m'être fait bai**r. Je déculpabilise aujourd'hui, ce n'était pas ma faute, et de l'avis de tout le monde, c'est la meilleure chose qui pouvait m'arriver.

La personne avec qui je suis aujourd'hui a une profonde envie de résoudre son mal-être, qui vient de son conflit avec son père, qui a été très violent, qui imposait la terreur à la maison et qui la traitait comme une moins que rien. Je l'aide beaucoup depuis quelques temps, mais je n'ai plus envie de me substituer à un psy. Je suis un appui pour elle désormais, je ne lui donne pas de conseils et je me détache un peu. Je suis un hyperempathique, une putain d'éponge, donc il faut absolument que je prenne mes distances.

Malgré tout, il y a de l'amour entre nous, elle n'est pas possessive, jalouse (à part sa scène de Noël). Elle a du caractère, mais je n'ai pas l'impression qu'elle soit nocive. Après, peut être que je me trompe. Elle m'a souvent qu'elle ne pouvait pas me donner tout ce que moi je lui apportais. Elle est honnête envers moi et n'est pas nostalgique de son ex, ça j'en suis persuadé.

FakeCP a écrit: J'ai toujours été comme ça avec les femmes. J'ai fui les relations stables et j'étais inexorablement attirées par les femmes cassées par la vie. J'avais besoin de faire le superman, besoin de les sauver, et je cherchais certainement l'image de ma mère, qui m'a abandonnée et qui présentait ce genre de profil psychologique.

Revenons à nos moutons.

Et si, justement, tes moutons étaient là?
Je le dis parce que j'attire (?) et je suis attirée (!!!) par ce genre de personnalités (en version homme). Mais le souci ne vient pas tant des autres que de soi.
Il me semble -mais ce n'est qu'un ressenti- que si tu parvenais à faire la part entre tes envies et tes besoins, la situation s'éclaircirait un peu...

En même temps, changer de mode relationnel n'est pas simple. Surtout dans les relations amoureuses...
De tout coeur avec toi.

Merci pour ton retour Pierre de patience

Le truc, c'est que je n'arrive pas encore à croire que moi seul suis responsable de mon bonheur, je remets toujours mon bien-être dans les mains de mes relations quand je suis en couple.

Du coup, je me dévoue à 100%, je pense à travers elle, je vis à travers elle, et même si j'ai l'impression de me sentir mieux quand je passe du temps à penser à moi, je retourne inexorablement dans les tourments du couple et du sacrifice. Au final, je crois juste que j'ai peur de m'avouer que j'ai plus peur d'être abandonné que je ne suis profondément amoureux.

Il n'y aura pas d'amélioration tant que je ne vivrais pas avant tout pour moi. Mais entre les paroles et les actes, il y un sacré pas... C'est très inconscient comme comportement. Et assez maso finalement

marcher sur les chemins de compostelles

Je me reconnaît un peu à travers ton témoignage.

Peut-être qu'avant de vouloir construire une relation à deux, tu as besoin de te construire toi même? Estimes tu avoir une vie intéressante ou qui te plaît?

Aime toi comme tu es, fais toi aimer comme tu es et aime la comme elle est: les masques ne durent qu'un temps. Pose toi les questions qui répondent à ces 3 critères et quelle sont les réponses? Pour ma part je pense que cela est fondamental dans un couple.

Enfin si tu aimes faire le superman auprès des gens, chausse une paire de basket et va participer à une course en accompagnant une personne handicapée (physiquement / mentalement), ne serais-ce que pour quelques kilomètres. Tu y verras des yeux pétiller des des sourires sincères.

Sinon je plussois Joffrey sur les deux dernières lignes. Il n'existe pas qu'une seule personne, mais des dizaines, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Va à leur rencontre, next celles avec qui tu ne le sent pas, découvre les autres


Si tu es encore sur paris, je suis du côté d'Evry si courir te tente

Hello ours

Le problème, c'est que j'ai en effet réellement besoin de me construire moi-même. Je suis conscient d'avoir de nombreuses qualités humaines, relationnelles, mais je ne m'aime pas. Je pense que je n'ai pas encore passé le cap de la déculpabilisation de la mère abandonnique.

Du coup, je surcompense en couple pour me faire aimer coûte que coûte. Je ne peux pas m'en empêcher, je n'arrive pas à être totalement moi même avec elle, c'est dingue.

Pour le reste, j'étais sérieusement en train de penser à faire du bénévolat, une activité dans laquelle je puisse me sentir utile. Je suis encore sur Paris, et ça tombe bien, je comptais me remettre à courir Pour un mec qui a fait des études en STAPS, fumer un paquet par jour et avoir arrêté le sport, ça la fout mal quand même !!

Et pour te répondre : ma vie aujourd'hui est un grand foutoir. Je me sens seul sur Paris, je n'ai envie de rien, donc non, ma vie ne me plaît pas, ne me paraît pas intéressante DU TOUT !

Je me suis forcé à revenir ici pour voir comment pouvait évoluer ma relation de couple, pas par plaisir. Donc une fois de plus, je me suis mis dedans en ne tenant pas compte de mes désirs. Mais bon, en même temps, à la fin de mon CDD fin décembre, j'avais aucune idée de ce que je voulais faire donc bon ...

Comprendre ce que tu es en revisitant ton enfance,
Avoir de l'estime pour soi...merci les parents...
Il faut pourtant accepter ce que l'on à vécu (on ne peut le changer), se détacher du jugement vis à vis des "bourreaux" extérieurs
et se détacher aussi du bourreau intérieur qui nous fait culpabiliser tantôt d'être, tantôt de ne pas être.
L'égo en somme

Hello jolidien

C'est la prochaine étape de ma thérapie, "l'archéologie" comme le dit la psy ! Lors d'une séance de "méditation" ou je me concentrais sur ma respiration, je me suis vu petit, en train de souffler les bougies sur un gâteau, je devais pas avoir plus de 4 ans. Et là je me suis vu adulte me prendre petit dans les bras et me dire "je t'aime, on t'aime". J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps pendant 10 minutes, et je pense qu'il y a encore du travail.

J'ai trop refoulé étant petit, je n'ai quasiment pas de souvenirs jusqu'au collège, donc je pense qu'il y a beaucoup de travail pour que je retrouve un semblant d'amour pour moi et d'estime de moi.

Salut,

Je pense qu'il est très important que tu éprouves de l'amour pour ta propre personne avant de retourner voir la nana qui t'intéresse.

Je conseille fortement les bouquins de développement personnel de Louise L Hay (qui ne valent pas cher en librairie, on trouve aussi ses livres en vidéo sur le web), pour avoir essayé personnellement ses conseils simples, çà m'a beaucoup aidé, pourtant je suis loin d'avoir tout fait, mais je n'ai choisi que ce qui me correspondait et j'ai constaté dans ma vie de très gros changements, très positifs, rassurants et qui me motivent encore plus à aller de l'avant(certains même complètement hallucinants, des choses que je n'aurais jamais cru voir se sont produites et çà c'est aussi bien à la fois délirant que génial à vivre ) .

Une fois que tu aura repris confiance en toi, alors tu pourra revoir cette femme qui te plaît tant et si celle-ci est aussi capable de produire des efforts pour s'améliorer, alors tu pourra envisager une relation sur le long terme, en tout cas, vu comme elle te plaît, çà vaut le coup de tenter

pas mal de réponses là dedans je trouve.

Cest bateau ce que je vais te dire mais parviens a t'aimer TOI, avant de chercher l'amour en l'autre... Je te souhaites le meilleur, je me reconnais dans ton recit cela dit, car je vis cette phase actuellement avec mon conjoint... Jespere que vous trouverez la solution a deux : un therapeute de couple, pourra peut etre vous guidez dans un cheminement liberateur...

Merci pour vos retours... Je ne sais pas quoi faire.

Je me sens terriblement mal depuis hier. Aucune envie de rien, grosse tristesse, abattement, idées noires, angoisse. Et je n'ose même pas lui dire... Je pense que je vais prendre mon courage à deux mains, lui dire que je me sens excessivement mal, que je ne peux pas la voir dans cet état. Je viens d'avoir un rendez-vous avec un très bon psychiatre histoire de poser ENFIN un diagnostic.

Voilà, je sais que je dois pas être le seul zèbre à être en dépression et/ou hyper anxieux, donc je viens chercher du réconfort

Tu as fais la bonne démarche en décidant de t'occuper de toi.
Ne culpabilise pas. Tu ne choisis pas d'être dans cet état. Et si tu te sens en confiance, alors, ouvre ton coeur. Ton amie pourra alors être en empathie avec toi. L'autoriser à ça est déjà une bonne chose.
Courage.

J'ai franchi le cap et décidé de lui dire. Elle m'a dit que j'avais eu raison, qu'elle voulait que je lui en parle, qu'on allait s'en sortir... Ca m'a fait du bien, mais j'avais ce sentiment de honte en lui disant, alors que j'en parle à mes amis sans aucun problème...

Je vais passer quelques jours chez un ami, essayer de penser à moi et uniquement à moi. Pas facile, mais nécessaire. Merci pour ton retour Pierre de patience. Tu as raison, je ne choisis pas d'être comme ça, et je culpabilise inutilement en plus ... Maudit mental, maudite peurs

FakeCP a écrit: ... Maudit mental, maudite peurs

Quel bel humain!

Pourquoi se juger, nous avançons au gré de nos expériences, qu'elles soient bonnes ou mauvaises ces expériences ni change rien...sauf si l'on en tire quelques leçons de vies .
Celles qui nous font grandir et nous éloigner peu à peu de ce mental, de cette domination d'un égo qui se veut finalement tout petit quand on lui redonne sa place.

je crois que nous choisissons ce que nous sommes, parfois malgré nous, et si cela nous désole...il n'y a pas de fatalité a se reprocher.
Et si le jugement vient il faut juste le considérer inutile plutôt que juger son jugement à nouveau.

@FakeCP: moi je crois que tu n'as pas besoin de conseils de ZC. Ta lecture de événements est claire, tes analyses tiennent la route, tu travailles sur tes problèmes. Que demander de plus? Et si tu as besoin de soutien alors oui tu en trouveras sur ZC.

Et ta copine travaille aussi sur ses problèmes? Mais c'est le scenario idéal. Continuez à faire le chemin ensemble, ne présumez pas de l'avenir de votre couple, ou de son non-avenir, continuez à vous chercher vous-même, soyez confiants, soyez patients. Ces choses prennent du temps. Lorsque vous vous serez trouvés tous les deux, chacun par son travail individuel, si vous êtes encore en couple, alors vous aurez posé des fondations solides! Parlez, parlez surtout des choses que vous ne voulez pas dire, car c'est le ciment pour ces fondations, il faut oser prendre le risque de s'ouvrir complètement, c'est la seule façon de voir si le ciment tient bon.
Meilleures pensées.

Quelques semaines près mon premier post, il est l'heure de faire un point ... Et ça va me faire du bien de la faire ici

Les choses ont tellement évolué depuis 3 semaines ...

J'ai découvert, il y a 10 jours, en suivant mon instinct, que ma copine m'avait trompé avec son ex pendant les vacances de Noël. Il était tard, elle dormait. Je me suis habillé, et je lui ai dit de ne plus jamais m'appeler, ne plus jamais chercher à me voir. Alors je suis parti chez un ami ... Incompréhension, colère, tristesse, tout un flot d'émotions très désagréables se sont succédées. 2 jours plus tard, elle m'envoyait un message d'excuse, qu'elle avait fait une énorme erreur dans un moment de faiblesse. Dans un moment où elle se sentait seule, perdue, mal. Elle me disait qu'elle n'arrivait pas à me dire qu'elle ne voyait malgré tout pas d'avenir entre nous, et que le manque de désir lui avait aussi mis la puce à l'oreille. Mais qu'elle n'arrivait pas à me le dire parce qu'elle se sentait bien avec moi malgré tout. Je lui au répondu par un mail très virulent (ah... les blessures d'amour propre) sans aucun recul, dans lequel je lui rejetais toute la faute dessus, que je n'y pouvais rien si elle n'arrivait pas à communiquer, que j'avais pourtant essayé. Je l'ai faute culpabiliser en lui rappelant tout ce que j'avais fait pour elle. Comment je l'avais aider à se rendre compte de ses problèmes, à y faire face. Comment je l'avais toujours soutenue dans ses périodes de doute et de malêtre. Bref, je lui ai envoyé un mail plein de colère que j'ai regretté par la suite.

Alors je me suis calmé, j'ai pris du recul, et j'ai essayé de comprendre. De comprendre qu'elle s'était tournée vers son ex dans un moment de désespoir, lui qui lui avait néanmoins toujours apporté sécurité et stabilité matérielle. Et que mon côté rassurant et protecteur n'avait pas suffit à pallier mon immaturité, ma dépendance affective.

Alors je me suis rendu compte d'où provenait cette immaturité et ce mal-être qui me rongeait depuis tant d'années. Je me suis intéressé à mon enfant intérieur. Ce petit garçon qui ne comprenait pas pourquoi il n'avait jamais reçu l'amour d'une mère, ce petit garçon qui était triste, qui avait besoin qu'on lui explique. Ce petit garçon qui refusait de me laisser grandir ... Alors j'ai essayé de prendre contact avec lui, de lui dire que je l'aimais, que ce n'était pas de sa faute si sa maman ne l'avait pas aimé comme elle aurait dû le faire. Alors j'ai pleuré, beaucoup, et je continuerais à travailler sur cette voie pour libérer ce petit garçon et enfin lâcher prise, me débarrasser de ces angoisses si profondes, et grandir, me projeter, connaître enfin mes désirs.

J'ai envoyé un mail à mon ex en lui expliquant tout ça, en étant le plus sincère possible, en lui disant qu'une séparation, c'est de la faute des deux individus concernés. En lui disant que je la comprenais mieux, en lui disant qu'elle resterait dans mon coeur, en lui disant que deux immatures affectifs devaient tôt ou tard se casser la gueule. Alors elle a été émue, elle a pleuré, on s'est dit qu'on se souhaitait le meilleur. Je sais qu'elle a encore de très forts sentiments pour moi, et moi aussi.

Vendredi, je pars. Je quitte Paris, et elle va pas me manquer cette ville. Direction les Alpes. Et ça va me faire du bien. Je vais me reconstruire, apprendre un devenir un homme, travailler, skier, rencontrer de nouvelles personnes, retrouver l'harmonie et le bien-être que je mérite, comme tout le monde. Je quitte une ville, je quitte la femme qui m'a fait prendre conscience de tout ça, je quitte la femme que j'aime. Mais c'est nécessaire.

Alors oui, je suis triste et j'ai mal au coeur, oui je suis ému et je pleure, oui j'ai peur.

Mais je me rends compte qu'avoir écrit cette lettre, avoir accepté la situation, et changer de vie malgré tout prouvent aujourd'hui une chose.

Quand je regarde dans le miroir, je n'y vois plus l'adolescent que j'y ai toujours vu.

Je crois vraiment que j'y vois un homme.

Alors, je souris

C'est un beau chemin que tu as parcouru là et très touchant .
bonne continuation

Merci fleurdesel

Je continue mon petit journal de bord ici ..

Je suis donc rentré chez moi il y a 10 jours, Vendredi dernier. J'ai eu mon ex au téléphone le jour de mon retour, je me sentais moyen, j'avais besoin de lui demander si elle m'aimait encore. Elle a bafouillé, n'a pas su me donner de réponse. J'ai écourté la conversation, j'ai raccroché.
S'en sont suivis 2 messages de sa part, me disant que ma question était inopportune et que ça avait jeté un froid. J'ai pas répondu. Quelques heures plus tard, elle m'envoyait un nouveau message me demandant pourquoi je lui répondais pas.

Silence radio de 10 jours. J'ai senti que j'avais réellement besoin de couper totalement les ponts. Mais dans la mesure où je suis encore incapable de gérer mes émotions et de prendre le moindre recul, ça a été 10 jours très compliqués. A beaucoup penser à elle. A repasser par la tristesse, la colère, la déprime. Puis mon futur employeur des Alpes m'a appelé, me demandant de venir au plus vite. Ok, départ mardi.

Aujourd'hui, après 10 jours de silence, un texto. Elle m'envoie une vidéo, me dit qu'elle avait envie de la partager avec moi, qu'elle espérait que j'allais bien.



Ca m'a un peu chamboulé. J'ai pris le temps de réfléchir. Je lui ai dit que sa vidéo était touchante, que j'ai préféré couper les ponts parce que j'en avais besoin, parce que j'étais encore en colère. Et je lui ai demandé comment elle allait. Elle m'a répondu que c'était difficile, que mon départ avait bouleversé son quotidien. Elle voulait à tout prix avoir de mes nouvelles, que ça lui ferait "plaisir". Je lui ai répondu qu'elle n'avait jamais pris le temps de s'excuser pour le mal qu'elle m'avait fait, que j'étais blessé qu'elle ait continué à avoir des nouvelles de son ex pendant toute la durée de notre relation. Alors elle s'est excusée, sincèrement, de ce qu'elle m'avait fait, et m'a dit qu'elle regrettait. Ca a été un soulagement pour moi, ça m'a fait du bien de lire ces quelques lignes, ça m'a oté une énorme boule au ventre. Je lui ai dis que j'allais enfin pouvoir commencer à faire mon deuil et mon travail de pardon. Je lui ai dis "Merci, prends soin de toi".

Et là, un texto auquel je ne m'attendais pas : "Tu préfères ne pas avoir de mes nouvelles ?"

Je suis resté comme un con devant mon téléphone pendant une demi-heure, parce que j'en sais rien. Une partie de moi a envie de ne plus en avoir, ça me permettra d'avancer, de me focaliser sur mes objectifs, de prendre encore plus de recul, de me recentrer sur moi ... Mais l'autre partie l'aime encore, repense aux bons moments, s'inquiète malgré tout pour elle et ne pourra pas s'imaginer d'avenir sans elle malgré le fait que je parte 3 mois.

Donc je lui ai dit que j'en savais rien, qu'on en discuterait posément demain au téléphone. J'aurais dû m'abstenir de répondre au dernier message je crois ...!

C'est un peu le caractère féminin de vouloir prendre des nouvelles
souvent c'est une tendresse qui leur reste pour l'être aimé auparavant
à toi de voir ce que tu mets derrière les nouvelles que tu donnes...
car l'espoir peut faire vivre et mourir,
c'est selon

Hello à tous

Je suis arrivé dans les Alpes hier, je commence mon job demain. Dur dur le trajet, 14 heures de route avec ma vieille 205 !

Finalement, après qu'on se soit eu au téléphone avant hier, je lui ai dit qu'on pouvait se donner quelques nouvelles si le coeur nous en disait, sans se prendre la tête.

Mais après quelques échanges de textos, j'ai vite compris qu'avoir de ses nouvelles me faisait du mal et faisait ressurgir le passé. Les bons moments, les mauvais, la colère que j'ai toujours contre elle. Le fait que j'ai réalisé que je lui énormément donné et que finalement, je n'ai pas le souvenir d'une seule chose qu'elle ait pu faire par amour pour moi. Qu'elle ait préféré partir en Colombie quand je n'allais pas très bien, qu'elle n'a pas été présente lorsque mon grand père est décédé il y a 3 mois alors qu'elle savait que j'y tenais beaucoup, qu'elle ne m'avait jamais encouragé dans cette ville où j'avais si peu de repères, qu'elle ne m'ait jamais fait de surprise, rien.

Je crois finalement qu'elle ne m'a pas vraiment aimé. J'étais plutôt un pansement affectif pour elle. Donc je lui ai envoyé un message, et je lui ai dit que je ne voulais plus garder contact avec elle.

Ainsi va la vie. D'échec en échec, j'apprends.

Je vais désormais me consacrer à moi, réfléchir à ce à quoi j'aspire réellement, continuer mes lectures, ma thérapie également.

Je vous embrasse tous

Ni bien, ni mal
En se séparant de la dualité que l'on fait coller à chaque chose, nous, les autres, les événements,...
On parvient à se connaître, à s'aimer pour ce que l'on est
Peut-être que cette fille t'as fait un beau cadeau finalement
que tu puisses devenir toi
le chemin s'appelle la vie
le but c'est toi
bonne route!

là, comme ça, sans avoir tout lu, je dirais, prends l'air, respire fort s'il y a "panique", "appelle" des amis, "appelle" des parents, tantes, oncles, cousin(e)s, frérots, soeurettes, si cela est possible, avoue-toi la situation quelle qu'elle soit dans le calme pour l'accepter et essayer de ne plus trop en souffrir, jusqu'à ce qu'elle parte.

Il est possible que des filles possiblement attirantes physiquement n'auraient pas de confiance à construire ni de compétences sociales à construire autres que celles dont elles disposeraient auprès de personnes, car les gens "viennent vers elles", le fameux "laisser ce qui vient arriver et partir", qui me fait honte pour elles.

Pour certaines, elles ne trouvent pas de logique à la pitié, ce qui peut sembler troublant quand on veut travailler dans l'humanitaire, comme des infirmières pourraient y prétendre, ou des jeunes filles empruntes de générosité sélectionnée consciente ou de voyages à l'étranger, et de projets en bar dansant pour récolter des fonds publics, pour payer un avion qui finira dans une casse, pour payer des panneaux solaires qui finiront dans une casse, pour aller parler à des enfants qu'elles ne connaissent pas, dont elles n'ont qu'extrêmement peu d'idées selon moi du fonctionnement psychique et existentiel, y prétendent. Oui, j'ai une coloc dont je veux annihiler un projet.

Elles y exercent néanmoins une fonction maternelle qui leur "ferait du bien".

Bref, moi j'ai dit que j'allais réfléchir à la séduction mais ptet qu'il faudrait juste qu'il y en ait une courageuse dans les parages...
Ah oui, je vais essayer de trouver des arguments pour sortir les gens de la "brother-sister-zone", ou qu'ils n'y rentrent plus.

Aux modos lisant ces caractères, spo gentil/méchant ske vous faites = coup de gueule violent.

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Que d'émotioms en lisant vos posts... FakeCp, je suis très sensible à ce que tu vis.  En te lisant, je comprends effectivemment que tu es toi aussi "victime" de dépendance affective, où l'autre devient notre Tout et acquière bien plus de valeur à nos yeux que nous mêmes. Ce phénomène nous amène à nous sur-adapter constamment, nous faisant oublier qui nous sommes vraiment ou ce que nous voudrions faire de nos vies... se perdre dans l'autre pour ne plus avoir à se chercher soi, tel est le but de notre Amour... qui trouve malheureusement son origine non pas en soi mais en l'autre, d'où cette dependance : si tu es là, je vis, si tu n'es pas là... Je passe moi meme par une phase de remise en question intense depuis que l'on m'a diagnostiquée en janvier... diagnostique réalisé en vue de solutionner une crise de couple avec un autre zèbre comme moi, afin qu nous puissions connaitre nos codes pour communiquer correctement (nous avons tous deux pensé que j'etais un cheval, loupé   ...). J'apprends aujourd'hui à mes depends que j'etais toutes ces années dans un processus de dépendance affective ds cette relation mais qu'en plus, j'ai voulu vivre une vie de cheval en ayant des attitudes et besoins de zèbre... vaste contradiction. Nous nous séparons. Je dois faire face ds mon.présent à un (ex   ) conjoint ayant déjà fait son coming-out de zèbre, qui souhaite vivre une autre vie plus en adéquation avec celui qu"il est devenu et qui s'est imposé à lui.. et moi qui résiste au changement, je reste sur le carreau.. la vie est parfois une question de timing et on perd du temps à s'auto-saboter parfois alors je ne te dirai qu'une chose: avance avec confiance, sans regret, toi seul connais ton chemin et personne ne peut ou doit le décider a ta place. Quand le timing sera bon et que tu auras rencontré et appris à aimer celui que tu es, tu rencontreras la personne qui sublimera ton bonheur (plutôt que de le compléter). Bonne chance! De tout coeur avec toi

Très touchée par ton histoire, par vos histoires à chacun, vos partages...
Où en es-tu dans ton parcours ? (la fille qui aspire à une belle évolution pour se dire que OUI ! C'est possible ! )

Alors perso je suis également persuadée que s'aimer est la solution ! Sauf que P****N, on fait comment pour imprimer nos propres qualités dans notre cerveau ?!