Vietnam, Cambodge en roller, VAE et side-car vélo.

En plus des VAE, du Bidule, et d'un nouveau Kymco Racing 150i  avec sa grosse remorque viet (tout dans le moteur et rien autours...ça a le feu, des freins surpuissants...ça ne demande qu'à déraper, pour le reste...) il fallait que je trouve une vraie moto, une trail évidement.


 
J'ai fini par trouver celle ci...les US l'ont faite en version militaire (au gazole) pour le désert...la Kawazaki 650 KLR modèle 2006, donc plus trail que les modèles à partir de 2008.



Je n'ai jamais eu ou essayé une moto aussi confortable...220 mm (ou 240? Un record!) de suspension et une vraie bonne grosse selle...confort unique quel que soit ce qu'il y a sur la "route"...un vrai tapis volant...efficacité et "sécurité" (si on peut dire) pour là bas, même si son freinage est light, y a du frein moteur...
Elle est au dessus en confort d'une BMW 1200GS (!), d'une KTM 990 Adventure et d'une VStrom 1000, carrément...pour un prix très léger (du moins en France où elle a eu peu de succès contrairement à ailleurs).
Sur la photo, je crois qu'elle n'est pas encore à sa hauteur normale à l'arrière...le vendeur l'ayant baissé pour lui...remontée après.

ça a mal commencé...les motos sont si mal entretenues avec des pièces non conformes et bidouillages en permanence.
Le gars qui me la vendu, est revenu dés le 1er jour régler le problème, et je lui ai greffé un compteur vélo, vu que la miss était en Miles.
 
 

Etre à côté de Sihanoukville a calmé énormément toute activité en Coyotes...étant en plein milieu d'une côte à 21 % défoncée comme d'habitude, avec tout genre de véhicules et dans les 2 sens...(y a des émissions avec des routes impossibles je crois, rien ne vaut le réel ) et cette ville est de plus en montagnes Russes...

Après nos tours à Kampot (side-car) ...Mignon
Kep (VAE et side-car) nuit sous la tente...Très bon souvenir, vraie campagne, silence, eau douce (enfin pas à Kep mais plus loin).

 
Battamang...Angkor...Moto... là, c'est la folie le monde qu'il peut y avoir (Faire tous exactement la même photo du lever de soleil...)  mais on savait où aller pour être plus peinard...décor à la Tomb Raider ou livre de la Jungle garanti...
 

 
Mondolkiri...en moto, soit du sud au Nord, logés dans la nature ++++...pas envie de monter sur les éléphants...mais on est allé les voir, et sauter dans de l'eau douce gelée, on était 4 donc pas la foule pour la seule sortie organisée qu'on ait faite...et ceux qui voulaient aller leur gratter le dos ou monter un peu dessus le faisais... puisqu'ils se baignaient aussi.
+ tant d'autres lieux dont j'ai oublié le nom...dont une plage féérique, isolée, en balade à 4, avec un couple, au Viet nam, avec l'AX1 et le Kymco...un coin perdu dans vrai coin perdu... un autre coin, forêt tropicale, on m'avait emmené, je venais de débarquer en Asie...à se retrouver à 3 sur un motobike pourri à l'extrême, le conducteur, dans micro sentier Jungle...et passer sur micro pont de bois savonnette...Sur ce coup là, je suis viet. 
1 seule photo, mais non perdue... allons y gaiement, c'est pas cher (et la vie est courte)...le taxi de la Jungle

Une fois ces VAE de voyage fait, fallait faire un truc inédit (non en fait, on s'en fiche, juste le fun)
Juste envie d'une aventure en plus, un truc de fou, pas pour un record, juste une impulsion, une envie...ce qu'on allait faire, et des moments mémorables qu'on allait passer.
Quand on se demande ce qu'on y fait, pourquoi on y est, quel sens ça a, qu'on ne veut pas rebrousser chemin, mais qu'il le faudrait, et qu'on se trouve dans de tels états...que c'est gravé.

Les plus grosses galères sont indélébiles (un truc de masos, faut croire)

J'essaye comme je peux, avec l'ordi à la maison, d'établir un "itinéraire" en direction d'une région quasi inexplorée : La Jungle des Cardamones...y aurait encore des gros chats (tigres) et plein de trucs sympas dedans...donc évidement, des Khmers ou autres qui n'auraient jamais (ou quasi jamais) vu d'Occidentaux, étant hors de tous sentiers battus, c'est le moins que l'on puisse dire...
Évidement, aucune carte ni GPS (comme d'habitude) pourquoi faire...les 3/4 de l'itinéraire sont parfaitement inconnu...puisque nous comptons rentrer dedans.
J'"estime" une boucle de 900 kms, mais tout ça c'est bidon, à ce stade...j'ai juste un itinéraire pour y rentrer en gros...en très gros...nous ne parlons Khmer ni l'un ni l'autre et l'on sait très bien que l'anglais ne servira pas, à priori...
Comme différents évènements fait que notre départ traine...on démarre au début de la saison des pluies...on a vraiment tout faux.

Un petit tour en attendant notre départ, et la pire idée que j'ai eu de toutes ses années...mais bon, tant que j'en suis pas mort, le reste...
On part au "fishing village" près de Sihanoukville, en VAE...je vois un petit coin tranquille...mais non sablonneux, et ce n'est absolument pas une plage, juste tranquille et propre.
Go...je me baigne...(pas ma femme, elle a raison!) c'est de la roche...pas à pas...tranquille en essayant de voir aussi le fond...j'ai fait 80m environ...et j'ai effleuré celui ci  ->
 

...juste le terrible poisson-pierre que j'ai eu l'audace d'effleurer...


Instantanément, une douleur ultra intense me paralyse la jambe droite jusqu'à la hanche...j'ai du mal à revisualiser comment j'ai fait les 80m pour regagner le "rivage"...et j'ai carrément oublié le retour chez nous...(je suppose sur le VAE en mode accélérateur, pas d'autre choix...)

Le poisson-pierre, c'est pas compliqué...aucun ennemi...et pour cause...si un big requin ou autre inconscient l'avale, peu importe : Il l'explose de l'intérieur et il ressort...
Poisson-pierre ou Synancée (Synanceia verrucosa) est une espèce de poissons de la famille des Scorpaenidae, réputé pour être le plus venimeux au monde.
Youpi...en l'effleurant, il m'a enfoncé instantanément 3 pointes montées sur ressort, 3 points bleus sous la plante du pied...et si j'avais eu des tatanes et que je lui marche dessus, ça les transperce aussi...ma foi, même pas mort...mais alors la suite...pas de médecin... le temps qu'on comprenne...et que ma femme me soigne avec de l'eau chaude...je ne sais plus combien de temps a duré cette fucking douleur et cette paralysie...
Edit : ça a duré...une semaine.
ça m'apprendra à me baigner n'importe où...au Cambodge.   (je m'étais baigné souvent aussi dans de l'eau douce...alors qu'il y a une bactérie mortelle assez souvent, un médecin connu de là bas s'est sauvé lui même, il l'avait chopé...)

C'est vraiment hallucinant un tel pouvoir de contre attaque suite à un effleurement, carrément fascinant...des épines-missiles

2 juillet : Début de la saison des pluies...Est-ce bien raisonnable?  (NON )
 
On part avec le Giant et le "Voyageur" et cette fois, les deux chargeurs rapides et un chargeur de secours.
Tout le matos camping sur le vélo de madame, grâce aux sacoches moto sur le porte-bagage...le reste dans mes sacoches.
Oui, en plus on se voit avec la tente made in China et non suspendue dans la Jungle, mais bon, ça va aller, elle est si discrète en orange vif...

Petit récit déjà écrit (il y a 3 ans) quand mes souvenirs étaient plus complets...
1 ère étape :
Sihanoukville -> Les environs de Srae Ambel

Les 40 kilomètres au début, route tranquille...Le bonheur

Après, on rejoint la route principale et vers 19h (il fait nuit) on part sur un chemin pour essayer de trouver un lieu discret pour planter la tente.

Le 2ème jour :

On repart, route vallonnée puis montagneuse, le "Voyageur" et son moteur 350w tiennent le coup 
On décide de s'arrêter un peu avant la nuit, dans la montagne, car on a repéré une espèce d'abri à l'écart de la route : Parfait pour planter la tente.
On passe une nuit vraiment spéciale...
On est au milieu de nulle part, en forêt, et pourtant, vers 23h, on entend des Khmers avec des torches dont les flux lumineux balayent aussi notre tente (repérés!)

Vers minuit, une présence autours de la tente...(ma femme est effrayée) : Un tigre...?
Je sors : Un chien sauvage...ou quadrupède du même genre.

Vers 4 h du matin, torches à nouveau...Je suppose qu'il s'agit de policiers qui surveillent des trafics en forêts

Le 3ème jour ...(0 photo et vidéo...aucun appareil...dans quel état il aurait été...de toute façon quand c'est trop, c'est trop, c'est impossible...donc les petites photos, à partir de là, c'est quelques rares que j'ai trouvé sur le net)

On repart pour 22 kilomètres et on arrive à Tatai...très mignon et ultra calme.

 

C'est la 1ère fois que je vois des villas avec capteurs solaires, on prend un vrai petit déjeuner dans une résidence (de luxe...à Tatai!) avec piscine, pendant que les batteries se rechargent...
 

 
Ensuite, c'est reparti pour 18 kilomètres jusqu'à Koh Kong (près de la frontière Thaïlandaise) où on dormira à l'hôtel...1ère douche depuis 3 jours? 
 

4ème jour : Koh Kong -> La Jungle des Cardamones

Vers 9h, après le petit déjeuner, nous revoici sur la route, après avoir vu et revu un plan et demander de l'aide pour nous orienter...
C'est pas gagné, après plusieurs kilomètres, on retourne à Koh Kong car on se perd...

Après des explications complémentaires du gérant du resto (chacun avec son anglais et chacun avec sa logique) on repart et après 7 ou 8 kilomètres on tourne à gauche et on se retrouve sur une petite route bétonnée, faisant penser un peu à une "piste cyclable" (terme abstrait au Cambodge) sauf que ça monte très très fort et que bien sûr c'est ouvert à tous types de véhicules, camions compris (sinon, ce ne serait pas drôle).
Heureusement très peu de monde.

Bien sûr, le pauvre moteur du "Voyageur" n'en peut plus...
Ca chauffe, Marcel!
Si bien qu'en haut de cette montée folle, je vois ma femme pousser son vélo : Ca coupe!
Pas plus mal s'il s'agit d'une sécurité, j'espère qu'il repartira, une fois refroidi.
On s'arrête chez des khmers, cabane dans la nature, faire une pause et consommer...ce qu'il y a (bières chaudes) et on s'aperçoit qu'ils n'ont pas l'électricité...

A Philippe : Je ne sais pas si j'aurai fini avant la nuit en France     -> (alors j'ai écris ce récit il y a 4 ans)

Je touche le moteur et le contrôleur : C'est bon, ça a refroidi.
Ca repart?
Bien sûr
Le GROS problème, c'est que nous n'avons plus beaucoup de jus dans les batteries, nous sommes au milieu de nulle part dans un coin où il n'y a rien, ni commerce, ni habitation...que de rares cabanes de khmers, sans eau ni électricité.
A part continuer, quoi faire?
On a tellement monté que bien sûr ça va redescendre, c'est vraiment extra cette mini route au milieu de cet environnement...surtout qu'il n'y a presque personne...

4ème jour...suite...et fin?

La descente est à la mesure de la montée...les montagnes russes continuent.

A un moment, on voit des sortes d'installations style barrage, avec un nom de compagnie Chinoise....qui me font très vaguement penser à cette photo du net, enfin ça ressemblait un peu à ça  ->

 
Comme il n'y a absolument rien d'autre, on va voir, on a besoin d'un peu de 220v...pitié...

Un garde, à l'entrée, je lui montre les vélos, et essaye de lui expliquer qu'on a besoin de les recharger.
Il loge dans une chambre, à l'entrée de cette "usine", après m'avoir dit non, il accepte finalement (OUF!) mais il faut rester discret.
Il branche ma rallonge, et l'on attend, assit...pas moyen de se reposer ou de s'allonger.
D'après lui, dans 20 kilomètres, je pourrai trouver de l'électricité....tout ça c'est au conditionnel...entre un garde Khmer et nous mêmes.
J'essaye d'évaluer pour charger le moins longtemps possible...1 heure devrait suffire...

4ème jour : La fin...des haricots?

C'est reparti :  On descend traverser un bout de rivière puis ça remonte, une montée de l'impossible (!!) 25%, 30%, plus?
Pour le Giant et ses 1200w, pas de problème, mais pour "le Voyageur"...faut pas pousser...ou plutôt si !
On passe au milieu d'ouvriers avec des engins, qui sont autant éberlués que nous de nous croiser.
Je fini la montée, et je retourne aider madame.
Et après?

De mémoire, on est parti sur une piste de terre large, dans la forêt (la Jungle des Cardamones, on y est...) avec de moins en moins de jus et les kilomètres qui défilent...



Presque plus d'eau...je vois une cabane, je m'arrête, je montre nos bidons : Une femme me fait signe de la suivre et me montre une citerne contenant l'eau de pluie avec plein de trucs dedans (aie)...je refuse poliment...en espérant qu'on tienne avec notre peu d'eau.
Environnement de cabanes...une de temps en temps...sans eau...sans électricité, l'extrême misère dans l'un des pays les plus pauvres et record mondial de la rage...

Une soirée mémorable...

Y a plus qu'à rouler...il n y a rien d'autre que cette forêt...cette terre rouge, il ne pleut pas pour le moment...ouf.
On l'a voulu, on y est !
On roule et bientôt on aperçoit une cabane avec des drapeaux, on se dit que ce doit être un chef, ou la police (ou?)

Un Khmer nous voit, et nous fait signe de venir.

Il ne parle pas un mot d'anglais, mais je pense qu'on doit s'arrêter là...et camper sur son terrain.
D'autres arrivent, c'est des policiers, certains parlent un peu l'anglais et...ils n'ont pas l'électricité.
On plante la tente chez eux...sur la terre quoi...et...ça y est il pleut...il pleut...il pleut...on est dans la boue...on dort dans la boue...

Y a quoi au menu?
Pour moi ce sera une entrecôte frite sauce au bleu, saignante svp avec en dessert une crêpe avec 1 banane, 1 boule de coco, 1 boule passion recouverte de chocolat noir fondu et de la chantilly, n'hésitez pas sur la chantilly merci.

Tout ça on oublie...:  Pâtes desséchées dans de l'eau et puis...rien d'autre, rien de rien, à part de la bière tiède.
Ils jouent aux cartes (quel jeu?)...nous observent, on est des E.T..on est tous les deux d'ailleurs...
Ambiance sympa, mitraillettes, bières et rien d'autre...on essaye de se comprendre et on se marre.
D'après ce qu'on comprend, il y aurait un lieu avec de l’électricité à 13 kilomètres.

Y a plus qu'à prier Bouddha et aller se coucher (ou aller patauger, c'est pareil)

5 ème jour : La journée de dingue

Ou comment rouler en V.A.E dans les conditions les plus extrêmes...

La recette :

- Prendre deux cyclistes, bien humides et boueux après une nuit sous la tente sous la pluie et dans la boue...et sans la douche matinale...
- Les placer sur deux vélos électrifiés bien lourds, et chargés au maximum.
- Les faites rouler avec, sans batterie (pas la peine d'allumer, quand y a plus de jus, y a plus)
- Choisir un lieu vraiment difficile, où il n'y a personne, ou vous ne pouvez même pas planter la tente tant la forêt est inhospitalière (sauf pour un fakir)
- De préférence, pendant la saison des pluies et sous les tropiques...

C'est parti pour ces treize kilomètres espérés (!) avant de pouvoir recharger et se recharger (?)

On a mis...un temps certain pour les faire...

La pluie est bien là, et cette terre/chewing-gum forme une pâte qui colle à nos vélos...jamais encore vu ça...on est en Fat bike, les pneus à plat, et englués de Néoprène rouge...on avance plus...

On fini par y arriver...
C'était bien environ 13 kilomètres avant d'atteindre une cabane construite toute à l'horizontale, le propriétaire des lieux l'ayant sûrement conçu par rapport à sa taille (1m65) donc un plafond très...bas.
Ca a l'air accueillant (forcément!) on essaye de lui faire comprendre notre demande, mais il nous fait signe que non, il n'a pas d'électricité.

Je vois une télé, et des prises électriques...Je ne comprends pas.

Arrive un groupe d'ouvriers avec des gros engins de chantier, et au milieu d'eux une Khmère d'un style tout à fait différent...Elle parle parfaitement anglais, on en profite pour qu'elle nous aide à nous faire comprendre.
Elle m'explique qu'il a un groupe électrogène et que si je lui paye 10000 riels, il le met en route pour 3 heures, et il y aura de l'électricité.
Ok .... "Et la lumière fût".
 
J'ai retrouvé une photo de cette cabane sur le net!!    Une, pas deux... (j'en reviens pas...mais bien sûr, là on n'est pas au soleil c'est la saison des pluies...je la reconnais quand même, la photo unique prise par cet aventurier)...nom qu'il a mis sur cette photo : Cardamone relais   Google l'analyse comme "tree" et propose un paquet d'images "à l'occidentale" d'habitats "nature" très luxueux...par encore au top l'I.A de Google...
 

5 ème jour : Le doute m'habite

Nous voici enfin détendu de trouver un endroit pour s'allonger, se reposer, et nous recharger...
Cet endroit ultra-isolé, calme s'est transformé à la vitesse de l'éclair grâce à...nous.

Électricité = Télé allumée, le son à fond, avec image et son distordus  (Canal + 80s sans décodeur et avec un son à 110 dB) et de bien beaux programmes ...

Merci qui?

Pas de repos, impossible...Je vais manger quelque chose, y a bien quelque chose à manger?
Bien sûr !
Des pâtes déshydratées dans de l'eau et sinon...
Un bouillon avec un poisson dedans (le meilleur c'est la tête ) et pi c'est tout.
Aucun fruit (en pleine forêt!) pas de café ni lait.
Je finis par trouver des gâteaux sucrés (haricot?) et à acheter une boite de faux lait concentré...

Puis de temps à autre je vais voir les voyants des 2 chargeurs.
Au bout de 3 heures, pas chargées...3h30...pas chargées...qu'est ce qu'il se passe, c'est pas possible!
J'allume le LCD3 sur le Giant : C'est loin d'être chargé !
Je découvre les joies d'un 220v différent

Quoi faire ?

On tente de repartir en espérant une suite meilleure.

On repart donc, sans avoir réussi à avoir le moindre renseignement sur ce qui nous attend pour la suite sur cette piste dans la forêt.

A peine reparti, le ciel nous tombe sur la tête, et on est totalement englués, nous et nos vélos, dans des montées extrêmes...
Les vélos ne peuvent plus rouler tant il y a cette pâte qui transforme les Maxxis 2.25 en pneus de Hummer
On se traîne (je ne supporte pas de faire demi tour...) à pousser les vélos...y a pas moyen, on avance plus...Ils ne roulent carrément plus...

On fait demi tour
On arrive dans un état indescriptible dans le lieu que l'on venait de quitter, et on doit enlever toute cette terre ultra collante, des 2 vélos, dehors et dans la boue...bien sûr, sans jet d'eau, ce serait trop facile...

On se voit obligé d'abandonner, c'est la saison des pluies et c'est comme ça, et on doit faire demi tour.

Seulement, on sait qu'on aura pas assez de jus pour espérer arriver jusqu'à Koh Kong...

On profite que la Khmère soit encore là pour qu'elle nous aide à trouver un véhicule (Pick up) pour nous rapatrier, pas le choix.

En attendant, le patron du lieu nous propose de dormir là et on finit sur une paillasse, sous la pluie qui ne s'arrête plus, au côté des ouvriers.

6 ème jour : Le retour

Le lendemain, après un échange en vietnamien au téléphone avec un possesseur de voiture, je lui précise et re-précise qu'il nous faut une voiture de style pick up ou un camion (c'est pas ça qui manque au Cambodge surtout où on est!)...une Toyota Camry arrive ...(sur cette piste, ce doit être une 4 roues motrices??)

Euh...comment dire...comment faire comprendre aux 2 Khmers que l'on ne peut pas charger nos 2 vélos dessus...(sauf en abimant absolument tout)
On serait avec 5 vélos et 4 cochons et ils nous diraient encore qu'il n'y a pas de problème pour transporter le tout...

L'ambiance est pesante, je décide de retourner chez les flics à 13 kilomètres, je me dis qu'avec eux ce sera peut être plus simple.

Nous repartons donc avec nos vélos, la pluie a cessé...la suite me donna raison.

Plus tard, un camion vide (extra!) passe, nos amis l'arrêtent et pour un prix raisonnable, nous voici dedans...
On lui demandera de nous transporter 35 kilomètres plus loin, en haut de la "piste cyclable" du début...
Après, c'est beaucoup de descente, puis 8 kilomètres jusqu'à Koh Kong, on est sûr d'y arriver cette fois.



Restons calme...

Retour à l'hôtel à Koh Kong, on pose les vélos et je les mets à charger, il y a un toit qui les couvrent partiellement.
1ère douche depuis...longtemps...et chaude !

On part à pied et on se "lâche", on va manger "Chez Laurent", le repas pour les affamés que nous sommes...
Au dessert : Profiteroles avec du vrai chocolat...Damned!   Un truc de fou là...le truc qui reste gravé vu dans quel état on est.

A peine le repas terminé, on repart vers l'hôtel et une pluie diluvienne s'abat sans prévenir...L'angoisse monte : Les vélos ne sont pas totalement protégés et ils sont en charge...

On court comme on peut, la ville est déjà une piscine (d'ordures) et j'arrive pour voir le spectacle consternant d'un chargeur sous cette pluie, des seaux d'eau qui lui tombent dessus... Ils ont juste débranchés ma rallonge, personne n'ayant pris l'initiative de déplacer ou protéger le chargeur !!  
 
Photo ridicule illustrant la pluie diluvienne et notre état d'esprit à Koh Kong.

7 ème jour : Juste une demie journée...

Le chargeur est bon, OUF (!)...je l'ai essuyé,  démonté, ventilé,...c'est ok.
La pluie n'arrête plus et c'est de la grosse, très grosse pluie...la pluie tropicale quoi...


On finit par partir vers 13h, une petite accalmie, et on se retrouve, après Tatai, à nouveau dans la montagne.
Et là (incroyable!) à la fin d'une montée, on voit 3 cyclistes en vélo course (dont 2 étrangers) suivie par une camionnette à 5 km/h...autre façon de rouler !

Vers 17 h, on mange Khmer, et on met la tente sur un abri en bois du propriétaire des lieux...une bonne nuit, ouf!

8 ème jour, le jour des records

Combien il nous reste à faire d'ici chez nous? 180 kilomètres?
On va essayer de les faire pour ce dernier jour (On avoue : On en a marre)
On démarre vers 7 h, cette journée pour moi est un peu floue, elle est marquée par des pluies diluviennes (mais cette fois ci, on roule!) donc on a roulé avec des seaux d'eau sur la tête en non stop ou presque... et par le fait qu'on devait absolument rejoindre une cabane/resto Khmer avant qu'il ne ferme (pour une dernière recharge et notre repas)...et il ferme très tôt, c'est un coin isolé...

Au final : On a réussi (Youpi!) on est arrivé à la limite vers 19h chez lui après 145 km de folie.

C'est dans ces conditions qu'on est content d'avoir un feu avant avec 5 leds T6, la nuit, sous une pluie démentielle, sur des routes défoncées, les buffles qui se baladent en pleine nuit, et tout le reste...




Il reste 45 kilomètres...

On arrive à 22h30 chez nous, on est depuis 4h30 dans le noir avec des bassines pleines qui nous tombent dessus...
190 kilomètres dans la journée, même pas mal mais content d'arriver...

Aucun problème mécanique, pas de crevaison et un matos électrique qui a tenu bon malgré les piscines qui nous tombaient sur la tête, sans compter le reste...

Au final, on aura fait pas loin de 700 kms...pas si mal dans ces conditions extrêmes.
(Aucun VAE du commerce quel que soit son prix ne résisterait à toutes ces années et ces dizaines de milliers de kms dans ces mêmes conditions sous les tropiques et ce genre de pays...
On monte en prix, on a du hi tech, que ce soit en partie cycle ou le reste, le tout est plus fragile, non réparable dans ces pays, moteur pédalier, et système "propriétaire"...)

J'ose ?

10lives a écrit:Le poisson-pierre, c'est pas compliqué...aucun ennemi...et pour cause...si un big requin ou autre inconscient l'avale, peu importe : Il l'explose de l'intérieur et il ressort...

En fait, les murènes de Java (les grosses, vertes, celles qui ont les mâchoires qui ont inspiré alien   ) les bouffent..

10lives a écrit:
Poisson-pierre ou Synancée (Synanceia verrucosa) est une espèce de poissons de la famille des Scorpaenidae, réputé pour être le plus venimeux au monde.

Jusque là, on est d'accord...c'est un "bon gros pépère", plutôt placide, docile, qu'on peut manipuler à la main, pas agressif pour un sou, mais qui possède un certain nombre de contre mesures, assez efficaces.

10lives a écrit:
Youpi...en l'effleurant, il m'a enfoncé instantanément 3 pointes montées sur ressort, 3 points bleus sous la plante du pied...et si j'avais eu des tatanes et que je lui marche dessus, ça les transperce aussi...

Alors, tu lui as marché dessus...probablement pas très profondément...heureusement pour toi.
Et non, il n'a pas "contre-attaqué"...il ne fait pas ça...c'est un stone fish, pas un oursin neuro-toxique   , et il ne balance pas ses piquants non plus.
Par contre, ses piquants sont extrêmement  pointus, au moins aussi efffilés que ceux d'une seringue moderne.
Chaque piquant est accompagné de sacs toxiques qui contiennent le venin en lui même, et c'est le fait de lui marcher dessus qui va injecter mécaniquement le venin...
et oui, il fait salement mal...
Cette vidéo devrait te faire frémir un minimum...




Ah, et le venin est thermolabile....les peuples autochtones d'indochine (mais aussi du pacifique sud) savent que pour faire cesser la douleur, il faut chauffer la plaie...dans certains cas, au dessus d'un feu de camp. C'est du vécu (mais c'est pas moi qui ait marché dessus).

Sinon, antivenin, ou alors, souffrir (si tu as le cœur solide, la douleur peut causer un AVC)..

Et sinon, ah oui, ça traverse une tongue sans soucis...et une combi de plongée pareil..

Et le poisson en lui même n'est pas toxique (rien à voir avec le fugu), c'est même assez bon....un peu comme le poisson lion (qui est une autre saloperie).

10lives a écrit:ça m'apprendra à me baigner n'importe où...au Cambodge.   (je m'étais baigné souvent aussi dans de l'eau douce...alors qu'il y a une bactérie mortelle assez souvent, un médecin connu de là bas s'est sauvé lui même, il l'avait chopé...)

encéphalite japonaise ?

10lives a écrit:C'est vraiment hallucinant un tel pouvoir de contre attaque suite à un effleurement, carrément fascinant...des épines-missiles

Il aime qu'on lui foute la paix quoi  

Merci pour ces précisions, Stegos
On voit dans cette vidéo avec la Murène, qu'elle le saisit de côté...pas bête la grosse bébête.
Effectivement, comme le gars qui se fait légèrement piquer la main dans la vidéo et se fait couler de l'eau chaude du robinet, ça me rappelle que j'avais plongé mon pied dans de l'eau chaude en rentrant chez moi...(j'avais 3 points bleus sous la plante du pied)

J'essaye les GIF en copié collé...d'un autre forum   (ça marche!)

Tracté à Nha Trang ...impossible de patiner dans un virage avec.
(vitesse réelle, je ne vais pas mettre des GIF accélérés )
 

 
Ou en patinage...la sangle marron sur la boot gauche c'est un collier de chien ....car je les ai détruit peu à peu ces Coyotes (la boot) donc j'avais fini par péter les boucles en métal du haut.
 

Au Vietnam, en Rollerblade Coyotes.

La nuit, Viet nam...toujours en Coyotes/Bidule...le piéton au milieu de nulle part (cardiaque s'abstenir)...c'est à moi de l'éviter, lui il traverse...

Phnom Penh...avant 6h du mat (après on bouge plus!)

But du jeu : Rejoindre la route après une pause...en commençant par éviter tous les viets près de la plage  (logique, sinon ils ne me feront pas de cadeaux, ce n'est pas un jeu vidéo ) sans compter certaines irrégularités au sol bien piégeuses sinon ce ne serait pas drôle.

A Nha Trang :

Je pense être le seul qui a eu ses indestructibles Coyotes désintégrés...l'utilisation la plus extrême du roller le plus extrême sans doute...

Les milliers de kms en Asie du sud Est, les UVB...

De retour en France, et à l'arrêt (!), après (et non pas pendant!) une descente dans les Pyrénées..OUF!

On a fait aussi des milliers de kms avec ce SCVAE  (side-car vélo à assistance électrique) sur la route, on ne sait pas quand on meurt, mais on est toujours là, c'est le principal...

C'est énorme... La vitesse en roller avec ton coyote à assistance électrique qui permet de déposer des scooters ! Faut vraiment avoir les yeux bien ouverts.
Je tiens trop à la vie pour essayer un tel truc malgré mes 5 ans de pratique de roller.
Superbe image, très beau pays ! Ca donne envie de voyager !
Merci

@Number_6  
Mais c'est Patrick Mc Goohan, le méchant que je préfère dans les Columbo (il en a même réalisé certains).

Les scooters ne roulent pas très vite, par contre ils sont évidemment partout et dans tous les sens...Je ne peux aucunement piler, donc je dois éviter (ça vaut mieux!)

Au Cambodge...balade de plusieurs jours...retour la nuit...qui tombe vite (on passait surement pour des fadas, mais c'est pas grave) je filme puisque je suis le passager.

​
 Petite pause jus de Canne quelque part sur la route...
C'est qu'il fait chaud...en décembre.

​

Pas loin de Kep

Il peut tourner sur place