Besoin de conseils help ! A partir de quel âge ?

A partir de quel âge est-il normal de laisser s'envoler son enfant HP ?

Ma fille a 20 ans, elle ne vit plus chez moi depuis l'âge de 17 ans.

Récemment, elle m'a dit que sa psychologue lui avait conseillé de moins se préoccuper de sa mère (moi donc).

De mon côté, je ne comprends pas bien ... On ne se voit que rarement (genre 2 à 3 fois par mois). Elle passe en coup de vent pendant 2 à 3 heures et elle repart. On se téléphone de temps en temps, sans plus.

De mon côté, j'en ai parlé à une psychologue de l'agefiph (plateforme téléphonique pour personne handicapée) qui trouve qu'au contraire, il serait plus normal de nous fréquenter un peu plus. Ma fille me manque, mais je ne veux pas lui imposer un schéma qui ne lui conviendrait pas.

Du coup, je me demande si sa psy n'est pas en train de la manipuler, pour lui soutirer encore plus de fric ?

Ca fait un moment qu'elle la consulte et je ne vois pas de résultats flagrants, en ce qui concerne son anxiété.... Alors que ma psy m'a réglé mes problèmes de douleurs auditives en 2 séances (c'est un ange   ) et gratuitement !

Je trouve qu'à son âge, il est bon de se débrouiller seule, quitte à se tromper. Mais, quand même je suis un peu inquiète. Je trouve que ma fille a un petit côté aspie (synesthésie, enfance extrêmement solitaire, anxiété +++ avec douleurs physiques intenses). J'ai un peu peur qu'elle se fasse arnaquer par une psy soi disant spécialisée en douance, mais qui n'obtient aucun résultat !

Si quelqu'un pouvait me conseiller là dessus, ça m'aiderait beaucoup. Merci !

Il n'y a pas de règles absolues. Chacun a sa propre expérience, et ses propres craintes. Je pousse mes enfants à être autonomes, ma femme tire dans l'autre sens. J'ai quelques billes avec moi, et elle aussi. et c'est aussi de la gestion du risque - j'ai tendance à penser que laisser plus d'autonomie fait des adultes plus équilibrés, mais elle pense que le risque de faire de mauvaises rencontres est plus important.

Tu as juste à faire à 2 psys qui ont des expériences différentes, comme ma femme et moi. suivant la situation, chacune des positions sera plus ou moins préférable.

Zen50 a écrit:Récemment, elle m'a dit que sa psychologue lui avait conseillé de moins se préoccuper de sa mère (moi donc).

Se préoccuper de ou s'occuper de... Vu de ma fenêtre ça peut juste vouloir dire qu'elle se fait trop de souci. Tu as pensé à lui demander des précisions ?

Se préoccuper de ou s'occuper de... Vu de ma fenêtre ça peut juste vouloir dire qu'elle se fait trop de souci. Tu as pensé à lui demander des précisions ?

Oui, c'est tout à fait ça !

Elle se fait trop de soucis pour moi. A cause de mon handicap, la précarité qui va avec et mon passé difficile.

Je m'en fais aussi pour ma mère. La vie est pleine de soucis.

Mais de là à ne plus venir me voir du tout et couper les ponts avec moi. Je trouve ça excessif ...

M'enfin si c'est normal, moi je l'accepte. Je n'ai pas eu d'exemple familial pour me référer. Franchement, je navigue à vue.

Un jour, j'ai demandé à ma fille quel sentiment cela procure d'être aimée par sa mère ? Ce sont ce genre de questions que je me pose, vu que je n'ai pas connu... Elle m'a répondu : "non mais t'es sérieuse là ?" Et à cause de son hypersensibilité, ça l'a profondément touché.

Je ne peux malheureusement pas changé mon passé pour devenir une mère "normale"

Et j'ai l'impression que sa psy m'a catalogué cas social, limite dangereuse pour ma fille  

Je voudrais savoir à partir de quel âge, on peut considérer que son enfant HP est adulte et qu'on n'est plus responsable de sa sécurité ?

La psy dit qu'il faudrait moins qu'elle se préoccupe de vous, a-t-elle dit qu'elle devait couper les ponts ou moins vous voir ? N'est ce pas une interprétation erronée de votre part ?

Il est fort probable en effet qu'une inquiétude moindre soit salvatrice pour votre fille, notamment si vous dites qu'elle a une nature anxieuse qui peine à évoluer.

Son psy est peut-être d'orientation psychanalytique, comme beaucoup en terre francophone (merci Lecon Lacan).
D'après cette pseudo-science tout les problèmes viendraient de la mère.

Quoi qu'il en soit le dernier stade d'indépendance d'un enfant est de vivre normalement malgré l'absence définitive. Il est possible qu'une période sans s'inquiéter pour sa mère lui permette d'assainir vos rapports et sa vision de la vie.

J'imagine que cela vous atteins de penser être catalogué "dangereuse" (voir toxique) pour votre fille. C'est surement une interprétation malheureuse de votre part.
Concernant la question d'"être aimée par sa mère", c'est peut-être maladroit comme démarche. Etre aimé, et se sentir aimé sont deux choses pouvant être éloigné. Vu sa réaction il se peut que ce soit compliqué de son coté.

La psy dit qu'il faudrait moins qu'elle se préoccupe de vous, a-t-elle dit qu'elle devait couper les ponts ou moins vous voir ? N'est ce pas une interprétation erronée de votre part ?

Oui sûrement que j'interprète. J'ai juste répéter bêtement ce que ma psy m'avait conseillé de dire à ma fille. A savoir, qu'on devrait se voir plus souvent, comme une famille quoi ! Et là, ma fille m'a répondu qu'au contraire, d'après sa psy, elle se préoccupe trop de moi. Et, qu'il serait bon que nous nous voyons moins. J'ai dit que cela me touche, que j'ai du mal à me sentir aimée dans ces conditions.(là j'aurais dû la fermer   ..) Elle a tourné les talons, et depuis je n'ai plus de nouvelles d'elle.
Ca m'a rappelé le jour où elle a décidé d'abandonner le taekwondo, brutalement. Juste parce qui'l fallait porter les coups maintenant et ne plus faire semblant. J'aurais préféré une bonne engueulade pour qu'elle crache ce qui la perturbe réellement. Mais bon... elle a choisit la fuite devant l'ennemie  

Il est fort probable en effet qu'une inquiétude moindre soit salvatrice pour votre fille, notamment si vous dites qu'elle a une nature anxieuse qui peine à évoluer.

OK. Alors ça va ! Merci du conseil  

Son psy est peut-être d'orientation psychanalytique, comme beaucoup en terre francophone (merci Lecon Lacan).  
D'après cette pseudo-science tout les problèmes viendraient de la mère.

Ah oui peut être... Dans ma culture d'origine la mère est déifiée, c'est pas mieux  
Un jour j'ai conseillé l'hypnose à ma fille, pour gérer son stress et sa psy lui a dit qu'elle pouvait lui proposer une séance. Mais, elle débute (c'est vachement rassurant...). Du coup, je l'avais classé Ericksonienne.

Quoi qu'il en soit le dernier stade d'indépendance d'un enfant est de vivre normalement malgré l'absence définitive. Il est possible qu'une période sans s'inquiéter pour sa mère lui permette d'assainir vos rapports et sa vision de la vie.
J'imagine que cela vous atteins de penser être catalogué "dangereuse" (voir toxique) pour votre fille. C'est surement une interprétation malheureuse de votre part.
Non, ça va j'ai l'habitude ! Mes méthodes éducatives ont toujours été très personnelles. Et, je n'adhère aux techniques de soins psy. Je suis plus branchée méditation, hypnose et philosophie zen. J'ai beaucoup de mal avec le charabia des psy, alors que je comprends très facilement les enseignements d'un maître zen.

Concernant la question d'"être aimée par sa mère", c'est peut-être maladroit comme démarche. Etre aimé, et se sentir aimé sont deux choses pouvant être éloigné. Vu sa réaction il se peut que ce soit compliqué de son coté.[/quote]
Oui, probablement. L'amour est difficilement explicable de toute façon. Et je n'ai rien compris à son explication d'ailleurs. Je pense qu'il faut plutôt le vivre pour le comprendre.
Sincèrement, je me sens mieux depuis que j'ai décidé de ne plus m'inquiéter pour elle. C'est typique avec ma fille. Elle me fait avancer, à gros coups de pompes certes, mais c'est tout de même agréable. Je pense qu'elle a tout à fait raison et que c'est moi, qui m'accrochais à ma responsabilité de mère, qui doit veiller à la bonne sécurité de sa progéniture. Je suis libre maintenant ! La psy n'y est pour rien. C'est juste la volonté de l'univers qui ne fonctionne que sur le mode attirance/répulsion. Nos deux planètes s'éloignent l'une de l'autre mais tant qu'elles continuent de tourner, tout va bien  

que j'ai du mal à me sentir aimée dans ces conditions.

Je comprends tout à fait que vous ayez été blessée, j'imagine ce que c'est viscéral la réaction d'une maman qui se fait rejeter. Cependant, cette phrase me semble culpabilisation. Nous pouvons tous avoir ce genre de de réaction, donc pas besoin de culpabiliser. Mais peut-être que dans votre comportement, vous avez régulièrement des mots qui expriment un besoin qui peut être oppressant pour fifille.
ça n'est pas à elle de combler vos besoins. Notamment alors qu'elle est en train de se construire en tant que jeune femme adulte et responsable.

Elle ne choisit pas la fuite. Son silence est une manière de s'exprimer et de gérer un conflit.

Je gage qu'elle va revenir. Elle est en train de vous mettre des limites et changer probablement l'équilibre de votre relation, pour s'émanciper. ça me semble plutôt sain, même si ça risque d'être compliqué pour vous. Mais s'il y a de l'amour, et je gage qu'il y en a beaucoup, tout s'équilibrera en temps et en heure, pour une belle relation tendre.
Je connais, ayant été à la place de votre fille, et ayant eu une maman qui refuse toute limite avec qui ce fut très conflictuel. C'est difficile pour tout le monde.
Faite lui confiance. Elle est probablement bien plus forte que ce vous ne craignez.

zen50 a écrit:Son psy est peut-être d'orientation psychanalytique, comme beaucoup en terre francophone (merci Lecon Lacan).  
D'après cette pseudo-science tout les problèmes viendraient de la mère.

Ah oui peut être... Dans ma culture d'origine la mère est déifiée, c'est pas mieux  
Un jour j'ai conseillé l'hypnose à ma fille, pour gérer son stress et sa psy lui a dit qu'elle pouvait lui proposer une séance. Mais, elle débute (c'est vachement rassurant...). Du coup, je l'avais classé Ericksonienne.

Quoi qu'il en soit le dernier stade d'indépendance d'un enfant est de vivre normalement malgré l'absence définitive. Il est possible qu'une période sans s'inquiéter pour sa mère lui permette d'assainir vos rapports et sa vision de la vie.
J'imagine que cela vous atteins de penser être catalogué "dangereuse" (voir toxique) pour votre fille. C'est surement une interprétation malheureuse de votre part.
Non, ça va j'ai l'habitude ! Mes méthodes éducatives ont toujours été très personnelles. Et, je n'adhère pas aux techniques de soins psy. Je suis plus branchée méditation, hypnose et philosophie zen. J'ai beaucoup de mal avec le charabia des psy, alors que je comprends très facilement les enseignements d'un maître zen.

Concernant la question d'"être aimée par sa mère", c'est peut-être maladroit comme démarche. Etre aimé, et se sentir aimé sont deux choses pouvant être éloigné. Vu sa réaction il se peut que ce soit compliqué de son coté.

Oui, probablement. L'amour est difficilement explicable de toute façon. Et je n'ai rien compris à son explication d'ailleurs. Je pense qu'il faut plutôt le vivre pour le comprendre.
Sincèrement, je me sens mieux depuis que j'ai décidé de ne plus m'inquiéter pour elle. C'est typique avec ma fille. Elle me fait avancer, à gros coups de pompes certes, mais c'est tout de même agréable. Je pense qu'elle a tout à fait raison et que c'est moi, qui m'accrochais à ma responsabilité de mère, qui doit veiller à la bonne sécurité de sa progéniture. Je suis libre maintenant ! La psy n'y est pour rien. C'est juste la volonté de l'univers qui ne fonctionne que sur le mode attirance/répulsion. Nos deux planètes s'éloignent l'une de l'autre mais tant qu'elles continuent de tourner, tout va bien   [/quote]

Elle ne choisit pas la fuite. Son silence est une manière de s'exprimer et de gérer un conflit.

La dernière fois qu'elle est venue, je l'ai un peu entraîné à la frappe. Ca faisait longtemps. Elle rayonnait. J'ai halluciné de voir à quel point elle se souvenait bien de la technique. Ca lui a fait du bien, elle me l'a dit. Donc, si, je persiste, elle a choisit la fuite. Mais, pas de soucis, je peux comprendre.
Je crois plutôt que c'est elle qui pense que je ne suis pas assez solide pour affronter ses revendications qui sont sûrement légitimes.
Je trouve qu'elle s'est trop attachée à sa psy et qu'il existe d'autres méthodes pour gérer son stress dans la vie ! Surtout quand on est douée comme elle pour un art martial !

De sacrées certitudes, au final.

De sacrées certitudes, au final.

Exactement, j'ai la foi  
Et je me souviens de ce qu'elle disait quand elle était petite. Qu'elle avait l'impression d'être une souris de laboratoire observée à la loupe, à cause de la douance.
J'ai le droit de penser que sa psy est fascinée par sa jeune et naïve patiente ! J'ai le droit de penser que tous les professionnels de santé ne sont pas compétents, mais que par contre, ils font payer chère la séance !
J'ai le droit de sortir du lot des parents, persuadés que la psy est une recette miracle qui va soulager tous les maux.
Et j'ai le droit d'avoir une intuition et des certitudes  
Si j'étais sa psy, je demanderai à voir la mère, avant de proclamer qu'elle est la source de l'anxiété de sa fille. Je chercherai à comprendre un peu plus le fonctionnement de cette famille atypique, avant de sous entendre que la mère est strange !
Elle n'a que moi. Elle n'a pas d'autre famille. On ne coupe pas un arbre parce qu'il nous fait de l'ombre !
Je sais que la majorité des gens ont une famille étendue, ce n'est pas notre cas.
Ca va, elle a plein d'amis qu'elle considère comme ses frères et soeurs, heureusement.
Bref, affaire à suivre...

Ultimement, nos enfants ne nous appartiennent pas. Si ça ne tenait qu'à moi, ma grande aurait fait du kung-fu. Elle fait du cheval et de l'escalade. C'est son destin, pas le mien.

]Il n'y a pas de règles absolues. Chacun a sa propre expérience, et ses propres craintes. Je pousse mes enfants à être autonomes, ma femme tire dans l'autre sens. J'ai quelques billes avec moi, et elle aussi. et c'est aussi de la gestion du risque - j'ai tendance à penser que laisser plus d'autonomie fait des adultes plus équilibrés, mais elle pense que le risque de faire de mauvaises rencontres est plus important.

Tu as juste à faire à 2 psys qui ont des expériences différentes, comme ma femme et moi. suivant la situation, chacune des positions sera plus ou moins préférable.

Ok, ok
Mais à partir de quel âge comptes-tu lâcher complètement la bride à tes enfants ?
(Dans notre cas, y'a plus de papa. Mais, on fonctionnait comme vous, à l'époque où il était encore là.)
Même si c'est approximatif, c'est pas grave, donne un âge stp !
C'est une amie chinoise qui m'a mis la puce à l'oreille. Elle trouve que ma fille pourrait au moins faire l'effort de venir me voir plus souvent. Dans sa culture, c'est tout à fait normal de se préoccuper de ses parents.
Moi, j'aurais donné ma vie à ma mère si seulement elle en avait voulu. J'aurais érigé une statue en l'honneur d'une mère comme moi, et je l'aurais couverte des pieds à la tête des plus belles parures. Mais, moi je n'ai connu que les foyers d'accueil et la maltraitance. Donc, je ne suis pas objective.
Je m'en fous des théories à la con. Je suis plus intéressée par l'expérience concrète de parents "stables" et qui ont de bonnes relations avec leurs enfants. Donc, je t'écoute : Quel âge ? Fais pas ta pince camarade, partage !

RonaldMcDonald a écrit:Ultimement, nos enfants ne nous appartiennent pas. Si ça ne tenait qu'à moi, ma grande aurait fait du kung-fu. Elle fait du cheval et de l'escalade. C'est son destin, pas le mien.

La mienne veut faire de la boxe
Si tu vivais où je vis, peut être que tu t'inquiéterai plus pour la sécurité de ta fille.
Y'a pas d'équitation chez moi  
On ne vit sûrement pas dans le même monde
Et puis, j'ai jamais dit que ma fille m'appartenait. Pourquoi ces raccourcis ?
C'est ce genre de conneries "prêt à penser", que sa psy doit lui vendre....

Tout cela me rappelle de mauvais souvenirs....

Ca dépend des enfants. Honnêtement, la grande, elle aura son bac avant d'avoir 18 ans, et ensuite, elle peut y aller. Mais c'est quelqu'un de très indépendant, autonome, naturellement. Quand je la pousse, c'est facile et ça marche. Je sais qu'elle ne fera pas de conneries. Après, si elle a encore besoin de nous (genre pour les études), eh bien on la gardera encore un peu avec nous. Mais si elle se démerde seule? Eh bien c'est sa vie, pas la notre.

Le petit, on verra. Il est tout fou et agit avant de réfléchir. Bon, il n'a que 3 ans et demie, il a le temps de s'assagir, hein. Mais vu le coco, ça n'a rien d'évident, comme destin (s'assagir). Je m'adapterai à la situation. Je ne serais pas surpris d'avoir à le surveiller encore trèèèèèèèèèès longtemps (peut-être même alors que je serais déjà à la retraite - un des inconvénients d'avoir des enfants tardivement).

Après, ça dépend des conditions. Je suis resté très tard chez mes parents (en payant le loyer alors que mon père était au chômage, et en faisant ma part de tâches ménagères, hein, c'était pas l'hôtel), pour plein de raisons (et ça a permis à ma grande de grandir 7 ans avec ses grands parents, ça a aussi des avantages). Il faut voir la dynamique des choses. Le relationnel n'explique pas tout. Si j'avais décroché ce job à Hong Kong, à 23 ans je partais loin de tout (et pendant mes études les relations étaient, euh, distendues). Mais j'ai trouvé à Paris, alors je suis resté.

Ma sœur s'est barrée - en excellents termes - à 20 ans, enceinte et mariée. Là aussi, les circonstances ont pris la décision bien plus que la théorie.

EDIT : oui, j'ai eu les moyens de choisir un quartier sympa, quand j'ai quitté Paris. Ca change les perspectives. J'ai des voisins noirs. Il parait que les flics cartonnent les noirs, parfois. Eux, en tous cas, ne risquent rien. On ne voit jamais les flics. Pas besoin. En échange de quoi, on a que 60m² là ou dans un quartier moins chic, on pourrait en avoir 85. Avec 2 enfants, ça ne serait pas du luxe. Là non plus, il n'y a pas de réponse universelle.

Mission abort les gars !
Ma fille vient de m'envoyer un message. Elle va très bien, elle est en week-end à la mer et elle est présentement en train de m'écrire une carte postale. Elle a de bonnes antennes ma parole    
Désolée pour le dérangement !

[quote="RonaldMcDonald"]Ca dépend des enfants. Honnêtement, la grande, elle aura son bac avant d'avoir 18 ans, et ensuite, elle peut y aller. Mais c'est quelqu'un de très indépendant, autonome, naturellement. Quand je la pousse, c'est facile et ça marche. Je sais qu'elle ne fera pas de conneries. Après, si elle a encore besoin de nous (genre pour les études), eh bien on la gardera encore un peu avec nous. Mais si elle se démerde seule? Eh bien c'est sa vie, pas la notre.

Le petit, on verra. Il est tout fou et agit avant de réfléchir. Bon, il n'a que 3 ans et demie, il a le temps de s'assagir, hein. Mais vu le coco, ça n'a rien d'évident, comme destin (s'assagir). Je m'adapterai à la situation. Je ne serais pas surpris d'avoir à le surveiller encore trèèèèèèèèèès longtemps (peut-être même alors que je serais déjà à la retraite - un des inconvénients d'avoir des enfants tardivement).

Après, ça dépend des conditions. Je suis resté très tard chez mes parents (en payant le loyer alors que mon père était au chômage, et en faisant ma part de tâches ménagères, hein, c'était pas l'hôtel), pour plein de raisons (et ça a permis à ma grande de grandir 7 ans avec ses grands parents, ça a aussi des avantages). Il faut voir la dynamique des choses. Le relationnel n'explique pas tout. Si j'avais décroché ce job à Hong Kong, à 23 ans je partais loin de tout (et pendant mes études les relations étaient, euh, distendues). Mais j'ai trouvé à Paris, alors je suis resté.

Ma sœur s'est barrée - en excellents termes - à 20 ans, enceinte et mariée. Là aussi, les circonstances ont pris la décision bien plus que la théorie.

EDIT : oui, j'ai eu les moyens de choisir un quartier sympa, quand j'ai quitté Paris. Ca change les perspectives. J'ai des voisins noirs. Il parait que les flics cartonnent les noirs, parfois. Eux, en tous cas, ne risquent rien. On ne voit jamais les flics. Pas besoin. En échange de quoi, on a que 60m² là ou dans un quartier moins chic, on pourrait en avoir 85. Avec 2 enfants, ça ne serait pas du luxe. Là non plus, il n'y a pas de réponse universelle.

Bsahtek (félicitations) t'as une belle famille  
La mienne part l'année prochaine étudier à l'étranger. Je voudrais profiter d'elle un maximum avant qu'elle décolle. Parce que telle que je la connais, elle ne reviendra pas.

Elle a eu son bac à 17 ans et aussitôt elle a intégré un internat à Paris. Avec mon handicap, elle ne pouvait plus vivre avec moi. C'est fatiguant la vie avec une malentendante... Et puis la vie dans le 93 c'est pas la joie pour une fille libre !
Moi, j'ai pas vraiment connu la vie de famille "normale". J'ai vécu un peu en Algérie avec mon père (sans mon consentement) et ensuite pas mal en foyer, parce que ma mère galérait trop financièrement.
Ma fille est en train de me bombarder de textos là, je suis trop contente ! Je savais dans le fond, qu'elle n'écouterai pas sa psy. Elle est trop forte pour se faire manipuler hé hé !
Ma meilleure amie a un gamin comme le tien, sauf qu'il a 20 ans. Elle voudrait qu'il soit plus autonome (la pauvre elle ne se rend pas compte de la chance qu'elle a   )
Je gardais deux petites filles qui pratiquent l'équitation. Je leur ai appris cette chanson, je te l'envoie pour ta fille !

Oula, belle chanson, mais ma fille est tout sauf une guerrière. Autonome oui, combattante non. Je l'aurais bien vu dans ce rôle.. mais non, elle est comme elle est. Et elle est très bien comme ça.

Cool si ta fille te contacte à nouveau. C'est donc que dans son équilibre actuel, elle en a besoin. Je suis triste d'apprendre tout ça sur ton enfance à toi. Tu sembles bien plus présente pour ta fille. Un exemple à suivre pour moi.

Oula, belle chanson, mais ma fille est tout sauf une guerrière. Autonome oui, combattante non. Je l'aurais bien vu dans ce rôle.. mais non, elle est comme elle est. Et elle est très bien comme ça.

Moi, j'ai peur des chevaux alors je trouve que les cavalières sont très courageuses !

Cool si ta fille te contacte à nouveau. C'est donc que dans son équilibre actuel, elle en a besoin. Je suis triste d'apprendre tout ça sur ton enfance à toi. Tu sembles bien plus présente pour ta fille. Un exemple à suivre pour moi.

Oui ? alors imagine la peine que ma fille ressent... C'est pour ça qu'il faut que je fasse un peu plus attention à ce que je lui dis, quand je me confie. Parce qu'à mon niveau, je ne me rends pas compte. Quand je lâche les vannes, ça part tout seul. Et, comme j'écris un livre sur ma vie antérieure, j'ai tendance à lui en parler trop facilement.

C'est pour ça aussi que je me suis inscrite sur ZC. Tout ce que je fais est en lien avec le bien être de ma fille. Je suis née pour l'aimer et la voir réussir sa vie. Et s'il le faut, je lui donne un organe sans hésitation Tout ce que je lui demande en échange c'est de m'aimer. Mais, c'est pas son truc les démonstrations de tendresse. Elle préfère m'aider financièrement (alors que je me débrouille bien toute seule). Elle voudrait que je mange bien, que j'arrête d'aller aux restos du coeur et que je me paye des trucs de fille (crèmes, maquillage toussa toussa). Moi, je m'en fous. Je préfère les mots d'amour. Alors, j'écoute une chanson qui me touche en pensant que c'est elle qui la chante pour moi. Et j'essaye de comprendre à quoi ressemble la vie quand on a une mère aimante. Ca viendra, je l'aurais à l'usure. Elle finira par savoir dire je t'aime maman, au bon moment. Au lieu de tourner les talons et fuir. Depuis qu'elle était dans mon ventre, j'ai prié pour elle et je continuerai jusqu'à ma mort. A part l'amour, y'a pas grand chose d'intéressant sur cette terre de souffrance. La première chanson que j'ai composé parlait de la mère universelle. On dit que derrière un grand homme, il y a une femme. Je suis d'accord, c'est sa mère  

Peut être un peu brutal: tu es sourde? Mon but de la semaine prochaine est de lister tous les mots que je sais signer, une centaine peut être. Je commence à faire de phrases construites, je ne sais pas ce que ça vaut... J'ai l'impression de ne pas du tout être accepté par la communauté sourde. Que personne n'essaye de m'encourager ni de m'aider, sauf certains enfants.
J'ai deux enfants, un de 13 ans à qui je fais l'école à la maison avec un rapport plutôt fusionnel. Un autre de 27 ans qui a une mère qui ne voulait pas qu'i ait de père, une légère rancune de sa part, mais on gère bien lui et moi et on parle beaucoup de ses blessures et des miennes. On essaye d'en rire. Ce qui fonctionne bien pour nous, est d'avoir un rapport horizontal, c'est à dire qu'il n'y a aucun de nous deux qui a une puissance de pensée supérieure à l'autre. Il m'épaule autant que je l'épaule, selon nos besoins du moment. J'essaye juste d'être sincère et humain avec lui et ça fonctionne plutôt bien.
Bon courage!