Un TOC intellectuel bizarre, rythmique-musical

J'ai découvert récemment que j'avais un TOC, enfin plutôt, que l'une de mes petites bizarreries présentes depuis tout jeune était sans doute un TOC. Je m'explique : souvent, lorsque stressé par une situation par exemple (discussion anxiogène avec quelqu'un,...), au lieu de penser vraiment, je fais inconsciemment passer soit un rythme, soit une chanson que j'ai eu récemment en tête, voir une chanson en mesurant les rythmes et en les visualisant afin de les ranger symétriquement, et ce complètement en boucle, empêchant une majorité de la pensée (bien que pas à 100%).

C'est vraiment comme une protection, à l'aspect légèrement autistique, que je n'avais jamais mise en évidence malgré son ancienneté. Décrit comme ça, ça me fait immanquablement penser à ça :


Surtout que si je fais ça avec mon interlocuteur, j'ai effectivement peu de choses à lui dire du coup.

Je crois que ça arrive majoritairement en situation de stresse intériorisé. C'est donc vraiment comme une protection. C'est un peu stupide et ça m'empêche de penser, mais même si ça se déclenche inconsciemment, je peux agir contre et reprendre le contrôle.

Ça vous parle ce genre de mécanismes de sécurité intellectualisés ? On dirait vraiment une "Alerte surchauffe, mise en veille de sécurité matérielle".

Personnellement lorsque je suis face à une discussion stressante, mon esprit se concentre sur un détail, par exemple les motifs du papier peint.
Je compte et recompte les motifs, mon esprit se déconnecte, j'ai l'impression d'être étrangère à la situation, donc plus de source de stress mais par contre le sentiment de ne pas être à ma place.
Je m'en suis aperçue lors d'un voyage avec une amie, cela m'a beaucoup secoué sur le coup, depuis je me suis un peu habituée

Je ne sais pas si on peut faire grand chose, en revanche...

C'est stressant pour la personne qui parle, y parrait ...

lollly a écrit:Personnellement lorsque je suis face à une discussion stressante, mon esprit se concentre sur un détail, par exemple les motifs du papier peint.
Je compte et recompte les motifs, mon esprit se déconnecte, j'ai l'impression d'être étrangère à la situation, donc plus de source de stress mais par contre le sentiment de ne pas être à ma place.
Je m'en suis aperçue lors d'un voyage avec une amie, cela m'a beaucoup secoué sur le coup, depuis je me suis un peu habituée

Je ne sais pas si on peut faire grand chose, en revanche...

Ca ressemble pas mal en effet, même si c'est exprimé sous une autre forme.

Pour apporter plus de précisions sur l'aspect "rechercher la symétrie des rythmes" j'ai pu constater que je les marquais aussi parfois avec des mouvements des doigts ou de la machoire... Mais ça reste peu visible.

μονήρης λύκος a écrit:C'est stressant pour la personne qui parle, y parrait ...

Vraiment ? Parce que chez moi, ça reste quand même assez invisible, et même si j'ai pas grand chose à répondre à mon interlocuteur sur le coup, je sais quand même meubler un peu...

Regarder le papier peint pour se concentrer, c'est détourner le regard. . C'est ça que je voulais dire

Corsaire, je fais aussi comme ça! Ahhh ça fait plaiz' de voir que je suis pas la seule

Aeline a écrit:Personnellement lorsque je suis face à une discussion stressante, mon esprit se concentre sur un détail, par exemple les motifs du papier peint.
Je compte et recompte les motifs, mon esprit se déconnecte, j'ai l'impression d'être étrangère à la situation, donc plus de source de stress mais par contre le sentiment de ne pas être à ma place.
Je m'en suis aperçue lors d'un voyage avec une amie, cela m'a beaucoup secoué sur le coup, depuis je me suis un peu habituée

Je ne sais pas si on peut faire grand chose, en revanche...

Le papier peint c'est l'enfer : de mon côté j'additionne les figures ou objets que je vois (autant dire qu'avec le papier peint y'a de quoi faire ).
Je n'ai jamais fait le lien avec une discussion stressante ou quoi, je vais y penser.
En tout cas, je crois que ces additions compulsives datent d'un traumatisme précoce.
J'ai eu des cours particuliers de maths au collège (parce que je ne m'en sortait pas - aucun intérêt ) et ma prof m'a fait faire du calcul mental pendant des séances entières (soi-disant que c'était la base des maths).
Après ça, je me suis mis à additionner tout et n'importe quoi (un arbre + un buisson + les quatres fenêtres du premier étage = six )
C'est infernal quand ça arrive !

Quant au toc musical...
Je retiens très vite les chansons (y compris les daubes, c'est pas drôle sinon).
Et au cours d'une conversation, je relie plein de mots à des chansons ou des musiques, du coup je décroche un peu parfois.

Aeline a écrit:Personnellement lorsque je suis face à une discussion stressante, mon esprit se concentre sur un détail, par exemple les motifs du papier peint.
Je compte et recompte les motifs, mon esprit se déconnecte, j'ai l'impression d'être étrangère à la situation, donc plus de source de stress mais par contre le sentiment de ne pas être à ma place.

Pareil... mais j'ai un deuxième petit "truc" du même genre pour me déstresser, taper quelque pars avec mes doigts, en rythme. Depuis l'école primaire, le rythme que je tape avec les doigts n'a quasiment pas évolué d'ailleurs...

Par contre niveau musical, moi j'associe les musiques aux jeux vidéos. Donc si j'entend par exemple les "vieilles" chansons des black eyed peas, j'ai envi de jouer a devil may cry, et inversement, parce qu'une fois j'ai écouté une chanson d'eux en jouant a ce jeu... et dans ma mémoire, ça s'est relié....

Aeline a écrit:Personnellement lorsque je suis face à une discussion stressante, mon esprit se concentre sur un détail, par exemple les motifs du papier peint.
Je compte et recompte les motifs, mon esprit se déconnecte, j'ai l'impression d'être étrangère à la situation, donc plus de source de stress mais par contre le sentiment de ne pas être à ma place.
Je m'en suis aperçue lors d'un voyage avec une amie, cela m'a beaucoup secoué sur le coup, depuis je me suis un peu habituée

Je ne sais pas si on peut faire grand chose, en revanche...

D'après ce qu'une psychiatre m'a dit, c de la dissociation (structurelle ; cf. P Janet).

On peut faire une thérapie...

J'ai fait aussi ça lors d'un voyage avec une connaissance, qui s'est révélée être bien stressante et un peu lourde...
@oufy : quelle importance, si au final, on se sent mieux en faisant cette dissociation ? Les autistes aussi font ça à cause du stress, il paraît...