L'école : douleur ou lieu d'épanouissement ?

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Message par Christelle Jeu 15 Avr 2010 - 21:42

Beaucoup de zzz se disent fâchés voire traumatisés par l'école.
Alors, je sais, décalage, incompréhension, moqueries...

Moi, je n'en ai pas du tout cette vision. Pour moi, à l'école, j'étais assez isolée, dans la cour de récréation, mais sans souffrir de moqueries, et en classe j'adorais apprendre. J'ai été longtemps excellente, jusqu'à ce que mon absence totale de travail perso me pénalise.

Racontez-moi vos vécus, positifs comme négatifs, ça m'intéresse.



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Message par Invité Jeu 15 Avr 2010 - 22:03

Mon vécu... un endroit de solitude, une arène, les jeux du cirque avec moi au centre dans le rôle de Sainte Blandine (non là j'abuse, c'est Sheldandy qui déteint). Un lieu pas accueillant. Un lieu que j'ai néanmoins très vite cerné, pour la partie "profs et leurs attentes" ce qui m'a valu de pouvoir mettre le bazar et en faire le minimum sans me faire trop mal voir (sauf de certains perspicaces comme un prof d'histoire qui m'avait percée à jour)... un endroit peu stimulant... ah tien, je me souviens encore d'une anecdote folle : ma maîtresse de CP me punissant parce que j'avais fait tous les exercices de la fiche, là où elle n'avait demandé de faire que le premier... la seule punition de ma vie (navrant non?).

Celui de mon fils... dur, on on parle peu, il élude le sujet ("maman, il n'y a rien à dire, je n'ai encore rien fait de la journée, l'école c'est pas intéressant")... il dit que c'est nul, la cour de récré est un supplice pour lui et il a mal au ventre avant de partir chaque matin....

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Message par Christelle Jeu 15 Avr 2010 - 22:29

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Message par augenblick Jeu 15 Avr 2010 - 23:34

J'ai tellement aimé l'école que je me suis arrangée pour arrêter "officiellement" mes études en... 2007. Mon apprentissage a été long et je l'ai cousu d'abord à la fac le jour et en activité salariée le soir, puis j'ai inversé la trame et la chaîne et ce fut une activité salariée de jour et des cours du soir à la fac.

Ce qu'il y avait avant : une maternelle avec attaques collectives et kidnappings dans la cour de récré (devenu adulte, le plus violent de la bande, qui portait un nom de cratère de Lune, a séjourné en prison) avec adultes inconséquents planqués dans un coin tranquille et heureux. Rolling Eyes

Une école primaire calme, j'étais première ex aequo avec ma grande amie, sur papier nous étions des princesses, dans la cour deux Robins de bois (des papiers d'identité à la réalité terrain Smile). On faisait vite notre travail pour aller embêter une camarade au fond de la classe, on se levait (oui) ; à peine avions-nous avancé, que l'instit nous interrompait pour nous donner du travail supplémentaire.... que nous faisions, avant de nous relever, etc., jusqu'à ce que tous les autres aient fini. J'aimais beaucoup la géométrie, on m'a interdit d'écrire au Bic et j'ai dû prendre une plume.

Au collège, de nouveau les durs, les "je t'attends à la sortie" et les stratégies d'évitement associées, les filles qui se décolorent les cheveux, se parfument au Sintoni et sont habillées en bleu et rose (beurk). Je n'étais pas appréciée parce que j'étais la "tête de la classe" et qu'en plus j'étais moche. J'ai apprécié les nouvelles matières : le grec, la musique, le dessin et le fait d'avoir plusieurs professeurs. Je n'arrivais pas à me positionner, je passais beaucoup de temps et d'énergie à copier une fille qui me plaisait sans qu'elle s'en aperçoive, puis à discuter avec une autre surdouée (tellement !) qui avait une réputation sulfureuse et un manteau en peau de lapin à 13 ans. pirat

Puis un lycée d'enfants de polytechniciens, je redouble ma seconde parce que je n'ai pas compris qu'il fallait que j'ajuste mon travail (typiquement un des récits de La misère du monde de Bourdieu). J'étais bonne quand ça m'intéressait : la bio, la philo, ma prof de sport. Il n'y avait pas de cours de dessin et on voulait le passer au bac alors avec quelques amis, on a organisé un cours de dessin dans lequel on travaillait sur des sujets donnés par nos anciens profs (on jouait parfois au tarot). Je cherchais encore plus qu'avant un contact d'adulte à adulte avec les profs, j'ai parfois eu à les "convoquer" pour leur expliquer qu'il ne s'agissait pas d'insolence, que j'avais besoin qu'ils me comprennent et que je ferai aussi un effort pour ne pas perturber le cours bounce. En seconde, on m'a dite "mignonne", puis j'ai été psyché-punk et les élèves rangés m'appelèrent "la folle".

L'année d'après, je n'étais plus folle, mais pionne. La grande joie de cette année-là a été d'expliquer à une personne probablement surdouée qui avait des problèmes familiaux durs, et qui était en train de chuter à l'école, qu'il fallait qu'elle s'accroche, qu'elle patiente, qu'elle ferait ce qui lui plairait une fois qu'elle serait à la fac et autonome. Je me faisais engueuler pour le temps qu'elle passait dans mon bureau, mais après un ou deux mois elle avait 17 partout. Je crois que j'ai vraiment fait là quelque chose de bien en l'aidant à passer ce cap difficile et peut-être en lui constituant un souvenir (moi qui ne me souviens plus de son prénom...).

Un problème que j'ai : au fur et à mesure, j'ai oublié presque tout ce que j'avais appris, parce que l'école m'a transmis sans m'avoir appris la transmission, et mes parents non plus.
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Message par Caval Ven 16 Avr 2010 - 0:10

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Message par Christelle Ven 16 Avr 2010 - 21:07

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Message par Uranus Dim 18 Avr 2010 - 14:02

Pour ma part, j'ai adoré l'école. J'aimais beaucoup apprendre voir, faire mes devoirs, mais je détestais, ou plutôt j'étais totalement incapable de réviser. Et arrivé à un certain niveau d'étude c'est l'essentiel, c'est un peu pour ça que j'ai arrêté.

Ceci dit, j'ai pendant longtemps été rejeté. Victime de beaucoup de moqueries je restais souvent seule dans mon coin. Puis, vers mes 15 ans, j'ai tenté de me "fondre" dans la masse, d'être ce que les autres s'attendaient à ce que je sois. Alors j'ai eu plusieurs amis, dont une qui figurait parmi les "populaires" de l'école. Ceci dit, de tous ces "amis", aucuns n'est resté.

Donc oui, l'école pour moi était un lieu d'épanouissement intellectuel mais aussi de douleur...
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Message par Loune Dim 18 Avr 2010 - 18:32

Alors moi jusqu'en cm2 tout allait bien, j'étais première de la classe et avait une bande d'amis géniale dont je faisais partie des leaders.

Mais à l'entrée en 6ème tout a changé, j'ai été séparée de mes amis, me retrouvant dans une classe où je ne connaissais personne. J'ai vite été rejetée, et à la récré je restais avec mes amis de la primaire.

En 5eme j'ai eu la chance de retrouver dans ma classe ma meilleure amie, j'ai donc bien vécu cette année, et me suis fait d'autres amies, mais peu à peu ma meilleure amie s'est éloignée de moi et nos centres d'intérêts ont beaucoup divergé (elle s'est mise à fumer du cannabis, à fréquenter de mauvaises personnes...).

En 4ème et en 3ème j'étais encore la plupart du temps rejetée. J'ai relu il y a quelques jours mon journal intime, et j'y écrivais que ma classe ne m'intéressais pas, que je n'étais pas comme eux, qu'il me considéraient comme transparente, qu'ils se foutaient de moi...Je n'ai jamais compris pourquoi, pourtant je faisais tout pour être acceptée. En plus, ne voulant pas passer pour une intello, j'ai fait baisser mes notes.

Puis au lycée , où je ne connaissais personne car j'avais déménagé, j'ai voulu changer de personnalité, mais je n'ai pas tenu le change longtemps et il s'est passé la même chose que d'habitude : les amis que je m'étais faits au début de l'année se sont peu à peu éloignés de moi, j'allais de groupes en groupes et enchainais les rejets. (un peu normal en même temps, ne connaissant personne et refusant d'être seule à la récré, je leur "imposais" quelque peu ma présence). Mes problèmes avec ma prof de physique-chimie m'ont poussée à choisir ES, choix que je regrette énormément aujourd'hui.

En 1ère et en terminale, tout a changé. Je me suis fait des amies que j'ai encore maintenant, des personnes profondément gentilles, même si une bonne partie de la classe ne m'appréciait pas bien entendu. Quant aux notes, elles étaient excellentes en maths et en philo, moyennes ailleurs, l'économie me barbant prodigieusement.

Puis en prépa HEC, toujours le même fonctionnement : les deux premiers mois j'étais très amie avec deux personnes, qui petit à petit se sont éloignées, puis je me suis rapprochée d'autres, puis d'autres, et vers le milieu de l'année j'ai bien sympathisé avec une fille avec qui je n'avais encore jamais parlé, et qui est devenue une de mes plus proches amies. Donc j'ai passé les derniers mois avec elle et deux autres copines à elle (qui m'appréciaient moins je crois).

Puis j'ai quitté la prépa, ayant du mal avec la charge de travail (je n'ai aucune méthode d'apprentissage), n'étant pas sûre d'être vraiment faite pour le commerce, et ayant des problèmes avec pas mal de profs. Les maths me manquent beaucoup soit dit en passant.

J'ai donc débarqué cette année en deuxième année à Sciences Po, les autres se connaissant tous déjà. Au début de l'année j'ai bien sympathisé avec quelques personnes, je trouvais les gens gentils. Mais progressivement cela a changé, comme d'habitude. Les gens me voient soit comme une enfant naive et idiote, soit comme une prétentieuse qui sait tout (complètement paradoxal au passage), et j'ai passé tout mon second semestre à subir les moqueries et les provocations de plusieurs personnes de ma classe. Même les filles dont j'étais les plus proches se sont éloignées de moi après qu'on ai du faire notre mémoire ensemble (difficile de travailler avec moi : je préparais un concours en parallèle et j'avais du mal à beaucoup m'investir dans le travail, et je les trouvais très arbitraires, je déteste qu'on me commande. J'ai aussi vécu un profond sentiment d'injustice quand elles m'ont accusée d'avoir pris mon rdv d'interview trop tard, alors que c'était la dame qui n'arrêtait pas de repousser, donc je me suis énervée. Enfin pleins de points de désaccords qui m'ont rendu très irritable.)

Enfin voilà quoi, j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à avoir des relations normales avec les gens, et que je m'enfonce de plus en plus dans des marionnettes sociales que je déteste et qui en plus ne sont pas du tout adaptées, et qui n'arrivent même pas à bien cacher ma vraie personnalité (si j'en ai une...)
Oula c'est brouillon dans mon cerveau là!
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Message par augenblick Dim 18 Avr 2010 - 21:09

(C'est le mur d'Uranus qui m'a mise sur la piste bounce)

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Message par Christelle Dim 18 Avr 2010 - 21:16

Merci à tous ceux qui prennent la peine de répondre, même brièvement.
On voit vraiment dans vos réponses les deux facettes de la scolarité : apprentissages et sociabilisation. Il y a ceux qui s'y retrouvent dans les apprentissages, et ceux qui s'y perdent. Par contre il semble que la vie en société ait dans l’ensemble était assez mal vécue. Pour moi 3 années de collège ont été de vraies années de galère. Avant, à l’école’étais solitaire sans être rejetée, après, au lycée, j’ai toujours trouvé un petit groupe de filles sympas avec qui je pouvais au moins copiner.
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Message par Christelle Dim 18 Avr 2010 - 21:35

Pour répondre à augenblick, cette chanson que j'ai réécoutée avec plaisir traduit, si j'ai bien compris exprime un besoin de se révolter contre l'autorité.
Une autorité qui ne donne aucun sens au besoin d'apprendre pour le petit d'homme et au besoin de transmettre pour l'homme (vital dans toute société animale aussi).



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Message par Christelle Dim 18 Avr 2010 - 21:36

OH, la vilaine faute, je disais donc :
On est zèbre ou on ne l'est pas !
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Message par augenblick Dim 18 Avr 2010 - 21:44

C'est comme ça que je l'entendais avant (n'ayant jamais vu le clip). Ce soir je l'ai compris comme une révolte contre un formatage qui ne respecte pas l'humain, mais qui répond à une organisation du travail industrielle qu'il s'agit de préparer. La chair à saucisse faisant référence à la chair à canon de ces enfants formés à ne pas être eux-mêmes (un poète !), mais à bien rentrer dans les cases. C'est politique et ça ne dit pas qu'on est contre l'éducation, mais dénonce cette éducation-là. (Ça va mieux ? Very Happy)
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Message par Christelle Dim 18 Avr 2010 - 22:19

Oui, beaucoup mieux Razz
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Message par Marty Lun 19 Avr 2010 - 0:00

J'ai toujours haï l'école, depuis les petites classes, j'hurlais à l'abandon dès que ma mère avait franchi la porte fatidique, ensuite je restais lasse et inconsolable, je n'y trouvais aucun intérêt... De la 6ème à la terminale, tout va à vau-l'eau, je n'ai plus de repère, je n'ai pas le goût des matières, mon cerveau opère un blocage sévère...bref il n'y a plus rien à faire...j'ai même pensé à me foutre en l'air!
Ainsi s'achève le résumé de mes années scolaires...et ensuite que vogue la galère study afro scratch
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Message par Lanza Lun 19 Avr 2010 - 11:10

Jamais compris le sens profond de l'école jusque récemment. J'étais là bas parce qu'on me disait qu'il fallait que j'y soit, c'est tout. J'ai jamais bien compris ce que j'étais censé y faire à part regarder par la fenêtre, penser à autre chose, recopier les trois premières phrases du cours que de toutes façons je retenais, et trembler de trouille parce que j'avais pas fait mes devoirs, et que des fois, ils vérifiaient. Je suis passé entre les gouttes la plupart du temps, parce que même interrogé, je pouvais faire l'exercice en temps réel. Ça a duré jusqu'en terminale, avec une pause en "première" (voir plus bas). Avec une chute progressive de ma moyenne de 18-19 vers 12-13 en seconde, et entre 6 et 10 en terminale.

Au niveau social, il y a le primaire et après. Avant ça allait, j'avais de chouettes copains avec qui je faisais les 400 coups, c'était vraiment sympa.

A partir du collège, et au lycée, pas de vrais amis. Des admirateurs, et à l'inverse, des profiteurs. Paraît que j'avais du charisme... Mais personne avec qui échanger et partager. Pas mal d'ennemis, aussi, à qui j'avais pourtant rien demandé. A partir de la 3ème, je me suis caché derrière mon ordinateur.

J'ai cru par contre que j'avais des amies, et rétrospectivement, je me suis rendu compte qu'elles voulaient autre chose. (C'est con, moi aussi, j'aurais bien voulu autre chose, mais ça a raté parce qu'une nana ça le dit jamais, que je le savais pas, et que de toutes façons j'étais incapable d'imaginer qu'on puisse vouloir autre chose que mon amitié.) Dans les pires des cas, elles me faisaient la gueule tout d'un coup au bout d'un ou deux mois, sans que je comprenne pourquoi. Naïf, le mec.

En première, j'ai suivi mon père en Guinée Bissau pendant un an. La meilleure année de ma vie. Je n'ai pas fait de vraie première, du coup, juste un ersatz en portugais, d'un niveau entre la 3ème et la seconde, et à mi temps (cours le matin seulement). J'y ai rencontré un groupe de 3 amis, des vrais, pour la première fois depuis le CM2. Je pense maintenant qu'ils étaient tous zèbres. Le bonheur existe, je l'ai rencontré cette année-là. Si on omet le magnifique rateau juste avant de passer mon bac français à Dakar. J'ai eu un bol monstre à l'oral, et m'en suis tiré honorablement à l'écrit.

Il a fallu revenir en France, hébergé chez de vieux amis de mes parents, elle prof de maths, lui CPE. C'est là que j'ai commencé ma dépression. J'ai réussi à passer en terminale quand même, en reprenant mon rythme d'avant (c'est à dire ne rien foutre), et eu mon Bac avec 10 ou 11 partout.

Après j'ai erré. 2 ans aux beaux arts, 1 an en fac de science éco, 1 an entre la France et la Guinée Bissau, et deux ans en IUT d'informatique, où j'ai pu reprendre mes bonnes vieilles habitudes et avoir le DUT en regardant le temps passer.

Bref, l'école, je suis complètement passé à côté, sous tous ses aspects.

J'ai même cauchemardé pendant plus de 10 ans que les correcteurs s'étaient plantés, qu'en fait j'avais pas eu mon bac et qu'il fallait que je le repasse.
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Message par Romulus Mer 21 Avr 2010 - 20:15

Heu ça vous est déjà arrivé aussi de ne pas pouvoir rester concentré en classe? je suis en hypokhâgne et ça me le fait encore... il y a juste le premier cours de littérature que j'ai écouté intégralement, et quelques cours de philosophie dont j'écoute les 3/4. Une fois en espagnol je voulais absolument écouter le cours, alors hop motivation mais dès que je vois un petit truc par exemple une personne - imaginons les cheveux de la personne, je commence à mener une réflexion sur ses cheveux, puis ça part en live mais pendant ce temps là le cours passe et je n'ai presque rien écouté...
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Message par Lanza Mer 21 Avr 2010 - 20:36

A peu près à tous les cours. ^^
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Message par anais Ven 23 Avr 2010 - 14:46

ah bah je suis pas la seule alors ! le "je part en live" est perpétuelle chez moi dès que l'on m'impose un sujet ou une matière je bloque mon cerveau et je part en live !

pour moi l'école a toujours été un supplice

en première section de maternelle après les quelques premiers jours j'ai dit à ma mère que je n'y retournerais pas (je croyais qu'on avait le droit d'y échapper !) parce que je m'ennuyais à mourir qu'on ne faisait rien à par la sieste et que j'avais des choses bien plus intéressantes à faire du genre apprendre à lire et écrire (bah oui j'allais quand même pas croire sur parole que ce qu'on me lisait étais bien se qui étais écrit !)
par la suite ennui sur ennui mais j'avais une copine avec qui je réfléchissait sur pleins de choses et qui aimait les livres comme moi.

CP : enfin apprentissage de la lecture et l'écriture mais la prof me terrorisais parce qu'elle avait la moquerie facile et qu'elle étais très froide et très dure
je n'ai aucun souvenir du ce1 ou presque
le ce2 étais catastrophique je n'ai jamais ouvert mes cahiers et j'étais première de la classe (on a refais la même chose qu'en ce1 alors ennui complet) avec aussi la peur d'être chopé parce que je n'ai pas fait mes devoirs de l'année mais la prof étais cool avec moi elle m'as souvent dit que c'était pas si grave d'être différent j'ai correspondu avec elle longtemps après d'ailleurs

cm1 atroce la prof m'a interdit l'accès à la bibliothèque et me mettais systématiquement des sales notes sous prétexte que j'étais pas normale selon ses critères ma mère devait relire tout les devoirs et aller la voir pour que j'obtienne les notes que je méritais elle à du lui expliquer qu'elle ne me priverais pas de noel et d'anniversaire juste parce que j'étais bizarre à ses yeux et que ça ne justifiais pas de la méchanceté de sa part. Je n'avais pas le droit d'aller aux toilettes, de me moucher, de tousser de poser des questions ou de me manifester de quelque manière que se soit, mais j'ai découvert le théâtre où la ma bizarrerie lui convenait. A l'époque j'étais fasciné par Pasteur et elle m'as dit qu'étudier quelqu'un comme ça se méritais que ça n'étais pas un droit que l'on pouvait s'octroyer

cm2 le prof étais quelqu'un de dur mais de franc et il a vu ma bizarrerie d'un autre oeil, j'ai retrouvé le droit d'aller à la bibliothèque et de lire des livres sur Pasteur mais pas trop parce que je cite "tu dois faire attention à ce que les gens ne te remarque pas trop comme quelqu'un de différent sinon les gens ne seront pas gentils avec toi, ils ne vont pas te comprendre et quand on comprend pas les gens on est parfois méchants avec eux même sans le faire exprès" j'ai eu le droit de m'intéresser à tout mais sous surveillance discrète du prof et de la bibliothécaire "attention à l'obsession, tu ne pourras jamais tout lire et tout savoir tu ne dois pas lire trop de choses sur le même sujet trop longtemps sinon les gens le remarquerons et ne te comprendrons pas.

dans ses années là expériences ratées de centre aéré : "elle est autiste votre gamine ?" "tu dois jouer a ci ou ça c'est comme ça tout les enfants aiment jouer à la marelle ou à la pâte à modeler"

puis le collège 6eme 5eme tête de classe avec ennui profond et dégoût irrémédiable je crois pour les maths genre "c'est pas comme ça qu'on fait je m'en fous si tu aboutit au même résultat tu fais à ma manière la tienne on s'en fiche"
4eme et 3eme bah l'horreur, ennui incommensurable et dégoût profond de l'école avec des réflexions du genre "tu sait par rapport au brevet bah ta mère est femme de ménage et c'est connu:les chiens font pas des chats !" ou encore "je crois que si tes parents ont divorcés c'est ta faute tu es tellement insupportable qu'ils ne te subissent maintenant que la moitié du temps" et autres dans le même genre à tel point que le proviseur à interdit à certains enseignants de m'approcher parce qu'il trouvait que le traitement qui m'étais réservé étais injuste

le lycée heureusement que j'étais en section artistique sinon je me serais flinguée je crois et là aussi j'ai attiré incompréhension et mesquinerie "vous savez ici on donne pas le bac aux gens comme vous" la proviseur m'a inscrit en cap de coiffure sans le dire à personne (avec faux et usage de faux) parce "elle à pas les moyens intellectuels de faire autre chose" "depuis le début de sa scolarité c'est de la mauvaise graine on en fera rien si vous n'y croyez pas lisez son dossier scolaire" (j'aimerais bien savoir ce qu'il y à dedans moi !)
bref à un point tel que le cpe l'a balancé elle et une prof de chimie au rectorat qui un jour m'as appelé pour me proposer de porter plainte pour harcelement
la prof de chimie c'est parce qu'elle me faisait du soutien j'étais très nulle et elle me haïssait (non le mot n'est pas trop fort je le jure sur ma tête), donc elle me faisait faire des exo de niveau licence je captais rien et elle me disait sans arrêt à quel point j'étais stupide... c'est un autre prof à qui j'ai demandé de m'aider qui m'a expliqué que je ne pouvais pas les réussir et que le procédé étais scandaleux

à la fac pareil j'attire ce genre de réactions soit les profs me trouve intéressante et originale et m'accepte comme tel soit ils s'acharnent à me démolir, j'en ai encore fait l'expérience ce matin où un prof m'as sorti que mon parcours étais merdique (car atypique certainement) et que j'avais raté ma vie.

ma petite filleule m'as fais rire l'autre jour elle est beaucoup comme moi à son âge assez insolente (enfin non mais c'est interprété comme ça), un peu bizarre elle aussi rentre pas dans le moule et je lui ai demandé "ça sert à quoi l'école ?" elle m'as répondu "à me garder pendant que maman est au travail"
j'ai pas su quoi lui dire...
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Message par anais Ven 23 Avr 2010 - 15:07

oups j'ai écrit comme ça m'est venu et j'avais pas vu la taille du pavé désolée Embarassed
et c'est plein de fautes affraid
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Message par Romulus Dim 25 Avr 2010 - 13:06

Alala ces éducateurs qui ne sont pas formés à la différence chère Anais... je crois que la réussite scolaire dépend beaucoup du professeur pour nos cas...

Pour ton "je pars en live" c'est exactement pareil chez moi ; par exemple au lycée en TP j'étais presque incapable de faire des travaux pratiques en physique-chimie et en SVT, mon cerveau s'endormait et je faisais vraiment n'importe quoi. Mon professeur de chimie, après avoir vu que j'avais eu la meilleur note des TS au bac blanc alors que normalement je suis pourri, m'a demandé si j'avais triché(...), alors par la suite pour faire semblant de travailler en classe, à chaque fois qu'il venait me voir en TP je lui posais des questions sur tout et n'importe quoi avant qu'il ne cédât et me prêtât un livre de cuisine d'un chimiste (très intéressant!!).
Cette année je suis en classe prépa littéraire, ce qui est très stimulant pour mon cerveau en live ^^ - du moins en littérature et philosophie, pas en histoire où le professeur me dit carrément que je dois avoir un problème!!
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Message par rugal Lun 26 Avr 2010 - 4:06

je garde un souvenir de l'école comme d'un lieu à la fois de grand intérêt car j'adore apprendre et j'ai une capacité sans limite tant que ça m'intéresse et qu'on me stimule dans le bon sens

j'en garde aussi un souvenir cauchemardesque d'un endroit envahi de moutons drogués, de professeurs stupides et limités, incapables d'accepter qu'un "gamin" leur soit supérieur, d'un lieu envahi de nanas qui me plaisaient parfois mais qui me semblait aussi intouchable qu'un bonbon derrière une vitrine d'un magasin fermé, et pourtant quelles envies j'avais !

si c'était à refaire, je n'y retournerai pas. je prendrai des cours par correspondances, j'irai prendre des cours de sociaux, et je tenterai ma vie autrement, loin des "gens" dont leur limitation mentales me rabaissent à une béatitude presque affligeante.
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Message par Christelle Mar 27 Avr 2010 - 21:48

C'est pas grave, on n'est pas là pour noter Very Happy
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Message par Miss Why Mar 27 Avr 2010 - 23:45

mon rapport à l'école a toujours été affectif, en primaire j'ai adore presque tous mes instits, et c'était mon moteur plus que les autres élèves, (me suis toujours débrouillée pour n'être que deuxième:), histoire de ne pas m'attirer encore plus les moqueries des autres.)

ensuite jusqu'a l'université j'ai cartonné avec les profs que j'aimais et été nulle ou très moyenne avec les autres...
au boulot, c'est pareil!

mais j'ai trois souvenirs très précis qui témoigne de l'inadéquation totale du milieu scolaire,

en maternelle, ma première punition, on jouait a celui qui savait compter le plus loin, j'étais presque à 100, l'instit m'a demandé de me taire, mais j'ai voulu continuer, elle m'a dit que c'était ps bien de faire la maline, j'ai vite compris qu'il valait mieux parfois se taire

à l'entrée du secondaire ou je ne parvenais pas a choisir parmi toutes les options et cours complémentaires, la directrice m'a rétorqué, "on peut pas tout faire, de toute façon on ne peut pas être bon en tout"

a l'université en réponse à ma protestation par rapport à une mauvaise note que je jugeais injuste, "mademoiselle, on ne vous demande pas de réfléchir et d'analyser, mais de restituer ce que vous avez appris..."

j'avais dit 3, mais les souvenirs commencent à pleuvoir dans ma tête...

mais bon il y en a des bons aussi, des profs extraordinairement à l'écoute et ouverts!
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Message par anais Mer 28 Avr 2010 - 8:48

je trouve ça dingue cette faculté que l'on peut avoir de déchaîner les "passions" d'un côté des enseignants qui soutiennent jusqu'à se mettre à dos un directeur d'établissement ou certains collègues et d'autres qui sont prêts à tout ou presque pour vous démolir, vous faire taire et qui ne reculent devant aucunes mesquineries, aucunes crasse pour vous voir tout simplement disparaître...
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Message par cleobule Dim 2 Mai 2010 - 7:16

L'école,un lieu d'apprentissage,et ça pour apprendre j'ai appris,inscrites au fer rouge la leçon.
J'ai appris la violence et la bétise de mes camarades;de si longues heures d'ennuis ça met les nerfs pour les gamins mal dressés que nous étions,alors à la récré ça se défoulait.
J'ai appris la duplicité des adultes qui veulent vous inculquer le respect(la soumission en réalité),à coups de baffes et d'humiliations.
j'ai appris l'injustice,quand un instit perdait ses nerfs,c'était toujours un fils de rien qui prenait,jamais le fils du médecin;c'était l'époque ou il y avait une certaine mixité social,du coup l'école nous a bien fait comprendre que nous, les fils de rien ,on était là pour morfler,et si vous aviez l'innocence d'évoquer le souhait d'un métier nécessitant une bonne scolarité,vous vous découvriez une qualité:vous étiez drole.
Bref l'horreur de l'enfant seul, sans protection livré à des fonctionnaires fatigués et désabusés par des gosses de z.u.p qui finiront pour la plupart toxico,alcoolo,délinquants....
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Message par Maly Lun 3 Mai 2010 - 19:48

Un lieu d'apprentissage, oui, mais d'apprentissage de la cruauté de la vie. Et pourtant un lieu magnifique de découverte du savoir sous toutes ses facettes, un lieu qui m'a convaincue de ce que je devais faire pour exploiter les talents que la vie m'a donnés, un lieu où ont été semées des graines qui ont porté beaucoup de fruits (mais ça, je ne m'en suis aperçue qu'a posteriori). Mais ce lieu si contrasté, j'y suis retournée, devenu prof un peu par nécessité, sans réelle vocation au départ, mais où j'ai redécouvert le plaisir d'apprendre dans les yeux d'autres élèves que moi.
En revanche, sur le plan de la socialisation, rien, nada, peu d'amis, pas d'amis, un lieu d'immenses solitudes et d'angoisses, un lieu maudit qui me poursuit dans mes rêves...
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Message par Christelle Lun 3 Mai 2010 - 21:04

Ah, je suis ravie que, malgré nos relations ambivalentes avec l'école ... bref, disais-je, je suis ravie qu'il existe une autre personne sur ce forum, qui apprécie l'enseignement, malgré nos relations assez contrastées avec ce milieu.


Dernière édition par Christelle le Mar 27 Juil 2010 - 11:18, édité 1 fois
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Message par Maly Lun 3 Mai 2010 - 21:48

En fait, je suis actuellement dans le supérieur (chargée de TD, pour faire "style", vacataire, pour décrire la réalité telle qu'elle est), donc je rencontre peu de collègues. Là aussi, c'est très ambivalent: je recherche le contact humain mais j'en ai également très peur. Je me sentais souvent seule en salle des profs (il faut dire que j'étais jeune quand j'ai commencé) malgré le fait que le courant passait bien avec plusieurs collègues.
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Message par Christelle Lun 3 Mai 2010 - 21:49

Quelle matière ?
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Message par Maly Lun 3 Mai 2010 - 22:02

Lettres classiques.
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Message par Christelle Lun 3 Mai 2010 - 22:04

Pas mal ... Moi à côté avec mon petit boulot... Embarassed


Dernière édition par Christelle le Mar 27 Juil 2010 - 11:15, édité 1 fois
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Message par Maly Lun 3 Mai 2010 - 22:07

Voilà pourquoi je n'aime pas trop parler de mon boulot: ça me gêne d'obtenir de telles réactions Embarassed
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Message par Romulus Mar 4 Mai 2010 - 19:31

Maly a écrit:Lettres classiques.

On va bien s'entendre Wink
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Message par petitejulie Mar 4 Mai 2010 - 21:15

Pour ma part, l'école a été mitigée.

En primaire, les cours étaient faciles, je m'amusais bien à répondre aux questions.
Mais c'est également à ce moment qu'a commencé ma persécution. Bouc émissaire aux yeux de la personne la plus populaire de la classe, difficile de se faire des amis. C'est là qu'ont commencé les super questionnements sur le fait que je ne pourrai jamais être heureuse.

Au collège, la terreur est toujours dans ma classe. La même personne (c'est ça l'intérêt qu'une petite bourgade), qui sort toujours une réflexion débile à chaque bonne note ou bonne réponse. Donc pas plus d'amis. Ou alors des instables qui m'ont fait des crasses pour "rigoler" mais que je n'ai jamais comprises.

Au lycée, enfin la libération ! Des amis, enfin surtout un que j'ai toujours ! mais des notes en baisse pour faire comme les autres. Une grande prise de conscience aussi, que le fait que je "gamberge" comme m'a dit un jour une prof, n'est pas normal, que le fait d'avoir peur de dormir n'est pas quelque chose de normal : direction vers un psy.

après le bac, que j'ai eu avec mention alors que j'ai eu des notes inférieures à la moyenne toute l'année, une année de fac, pour voir.
Echec, donc BTS en alternance, puis 2 ans de boulot, puis reprise en Licence et Master en alternance également.

En résumé, l'école c'était génial pour apprendre, pour s'occuper. Petite je détestais les vacances car je m'ennuyais vraiment trop. Mais question sociabilisation ça n'était pas le meilleur endroit !
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Message par Riamh Mar 4 Mai 2010 - 22:16

L'école ça allait. J'adorais y aller, j'ai même planté ma mère à l'entrée de la classe lors de mon tout premier jour, sans me retourner, sans pleurer. J'adorais apprendre plein de truc, et j'avais d'excellentes notes, toujours dans les premiers de la classe, sans faire beaucoup d'efforts, et d'un point de vue social ça allait. C'est au collège que ça a commencé à se gâter, puisqu'il fallait faire plus d'efforts pour obtenir des notes similaires! Après une sixième examplaire (sans déménagement, ils envisageaient peut-être de me faire sauter une classe... mais j'ai déménagé!), j'ai failli redoublé la 5ème sans vraiment piger pourquoi je n'avais plus d'aussi bonnes notes!
Et à l'adolescence, les gens ne s'épargnent rien. Si j'avais des amis (bizarrement, ils étaient assez spéciaux eux aussi), j'étais aussi plus ou moins discriminée parce que je ne correspondais pas à l'image qu'on a de l'adolescente.

Au lycée, c'est moitié-moitié. J'ai voulu intégrer l'école nationale de chimie physique biologie à Paris, et ça a été une grande erreur. La pire période de ma vie; atroce! J'étais le mouton noir, la dernière personne à qui parler, celle qu'on invitait jamais, celle dont on se moquait etc. J'avais des pesées très noires, limite suicidaires, je me disais souvent que si je me balançais du 14ème étage, ça ne changerait rien, ils ne verraient pas que je serais plus là, mais au moins je ne vivrais plus ça. J'ai même somatisé mon malêtre, et je me forçais le matin pour me lever, marcher, manger, c'était comme être atteint d'une maladie musculaire, par exemple. Puis j'ai crevé l'abcès avec mes parents et ça a commencé à aller mieux. Mais là, ce qui était un plaisir (les sciences!) était devenu un enfer. Résultat: échec scolaire.
Un des profs ne comprenait pas comment je pouvais me casser la figure en physique alors que d'après lui j'étais faite pour ça et que je pigeais avant tout le monde, je voyais les choses. Mais bon, voilà...

Ma prof de math lors de ma deuxième seconde m'a complètement démolie, j'avais le moral dans les chaussettes à cause d'elle, disant que je ne pouvais pas passer en 1ère S, que je n'avais pas le niveau, que je me planerait etc, je suis rentrée chez moi en larmes, ce jour là. Et pour sa gouverne, j'ai eu mon bac avec 14 en math. (Prends ça dans les dents ! Oui, je lui en veux toujours à cette prof, de m'avoir démoli! Je suis pas rancunière, mais là...)

J'ai finalement été en S, et j'ai réintégré le lycée de ma ville, avec mes copains de collège, c'était beaucoup mieux, mais j'avais un gros effort à fournir, et le comble c'est que j'ai rattrapé le programme de bio de seconde en quelques semaines (je n'avais pas fait bio en seconde, mais une double dose de physique-chimie.)

Là, le côté social était beaucoup mieux, et je retrouvais l'envie d'apprendre, ainsi que certaines de mes facilités, et j'ai aussi travaillé avec ma mère pour avoir un niveau correct. Mais voilà, avoir un niveau correct était quand même assez facile. Du coup en terminale, j'en ai pas foutu une rame, je me suis reposée sur mes facilités (ce que j'avais fait la majeure partie de ma scolarité), j'ai révisé un seul sujet d'histoire avant le bac et je suis tombée dessus, et j'ai eu mon bac avec une mention...
Le côté social allait, mais pas à 100%. J'ai toujours sentie que si j'étais acceptée, je n'étais jamais totalement intégrée. J'ai toujours eu ce côté à l'ouest et asexué (ou garçon manqué) qui font que de toute manière je suis un alien c'est écrit sur ma tête, pas besoin de parler!

Si en terminal c'était plus ou moins easy game, la fac... je me suis ratatinée! C'était violent! Pas l'habitude de travailler autant, aucune méthode de travail particulière... Mais faut faire quoi maintenant? Je répète et je répète et je n'y arrive paaaaaaaaas!
Réorientation, de médecine en histoire, là grand changement (jen avais peut-être besoin?), je passe deug, puis licence, en changeant de fac entre temps, j'en avais marre de Paris! Puis je me lance dans des études nordiques, et je fais une licence de danois, encore dans une autre fac, avant de partir au DK où je fais un master d'études nordiques... enfin que j'essaie de finir.

Parce que mon problème, outre que je me repose sur mes facilités, c'est que je veux tout faire et que je change de passion ou de hobbie régulièrement, je cumule les passe-temps, dès qu'un truc m'intéresse, je fonce, et ça s'essoufle, pouuuuf, comme un soufflé ça retombe, je suis motivée et démotivée 100 fois de suite dans la journée, et je pense à tout un tas de trucs, ça m'a souvent joué des tours.

Donc pour résumer (et désolée pour ce pavé... que dis-je ce parpaing!) je dirais que l'école était un lieu d'épanouissement intellectuel, mais que le social c'était mi-figue mi-raisin.
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Message par katitchka Jeu 6 Mai 2010 - 20:34

En ce qui me concerne, l'école a été une horrible expérience (manque de bol, j'en suis à ma 8ème année d'étude post bac), le début de la déchéance. Il y a qq jours, en discutant avec mes parents, j'ai appris un petit détail supplémentaire bien horrible aussi, donc je vais vous le mettre. Les parents des gamins avec lesquels j'étais en maternelle, se sont groupés pour demander à ce qu'on forme une classe avec leurs enfants, c'est à dire les chères petites têtes blondes, fils et filles de ce que de nos jours on appelle "bobos". Du coup, je me suis retrouvée dans la classe "maudite", celle des "gens de couleurs", enfants d'immigrés. Le but étant bien entendu, de créer une classe de bon niveau et...une autre. Je savais déjà lire, parce que j'avais appris chez ma voisine âgée d'un an de plus que moi, en une aprem. Pour ce qui est d'écrire, je me débrouillais et lors d'un test j'ai remis sur le papier qq mots lus le matin et qq mots affichés au-dessus du tableau (mais pas tous pour pas me faire griller). Du coup, comme j'étais clairement plus avancée que les autres enfants de ma classe, on m'a proposé d'aller dans "la bonne classe". Ce que j'ai refusé, car j'avais eu un mauvais feeling avec la prof. Donc on m'a envoyé direct en CE1. Et là, boum! la cata. J'ai débarqué dans la classe de ma voisine et ça ne lui a pas du tout plu. Elle m'a pourri. Après les cours, au lieu de rentrer avec moi, elle courait avec ses copines en criant: "voilà le monstre". A part un ami que j'ai toujours, tout le monde me détestais et me faisais des crasses. Le fait que j'ai vite étais la première de la classe en a rajouté une couche. J'ai fini par la fermer et ne plus bosser, pour ne plus être brimée à cause de ça.
Donc niveau social, j'ai toujours était la tête de truc de la classe, la personne au mieux transparente. Seule, seule, seule. Même maintenant à la fac. Avec l'expérience, le poids des années (!), je pensais que ça pourrait m'aider à intéresser les plus jeunes. Mais, non. Très vite, même quand un contact se crée, ils m'oublient.
Et niveau enseignement...le coup du "c'est la méthode qui prime", n'a jamais fonctionné avec moi. J'aime réfléchir sur ce qu'on me demande et traiter les problèmes à ma sauce, mais ça visiblement ça ne passe pas.

Sorry pour le pavé, j'ai beaucoup de chose à raconter sur l'école, mais en une fois c'est trop long.
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Message par Christelle Jeu 6 Mai 2010 - 20:56

On est là pour raconter où "écouter" les expériences des autres, donc ne te gêne pas...
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Message par anais Jeu 6 Mai 2010 - 21:01

au contraire fait un pavé je culpabiliserais moins pour le mien Very Happy
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Message par augenblick Jeu 6 Mai 2010 - 21:08

Une petite sublimation de la

...
katitchka a écrit:tête de truc



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Message par Christelle Ven 7 Mai 2010 - 20:48

Bonne manière de dédramatiser ce sujet où "douleur" prend beaucoup plus de proportions que "lieu d'épanouissement"

Merci augenbling-bling Razz
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Message par Christelle Sam 5 Juin 2010 - 12:41

edit
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Message par Hysteria Dim 27 Mar 2011 - 14:42

Douleur, presque phobie en ce moment que j'ai du mal à gérer.
Je suis tombé à 8 de moyenne, et si je continue je peux dire adieu à mon "avenir" ...

La bonne solution est-elle de se forcer à travailler coûte que coûte ?

Les surdoués peuvent-ils être brillants scolairement, au lycée et après ?
Si oui, comment font-ils ?

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Message par Asaka Dim 27 Mar 2011 - 16:22

L'école...
L'école ça a été le lieu où je "découvrais", apprenais. A l'école j'ai su lire, écrire, compter (enfin heu, un peu avant "la date" quand même^^). A l'école j'ai appris à parler...je suis devenue autonome. Oui, j'aurais pu le faire seule. Mais je l'ai appris à l'école.
En maternelle je m'ennuyais, mais ça allait. En primaire je m'ennuyais encore mais ça allait dans le sens où je pouvais trouver de quoi me stimuler régulièrement.
Au collège j'ai cru que ce qu'on faisait d'ennuyeux passerait un jour; qu'il fallait le faire, pour passer aux choses intéressantes. J'avais soif, soif de découverte et de savoir! Et je buvais les paroles de ceux qui parlaient de "choses nouvelles". Et je les intégrais, les maîtrisais, les réutilisais...jusqu'à me rendre compte qu'on ne me demandait pas de réfléchir mais de réciter. Désillusion. Et puis l'ennui. Ca n'allait pas assez vite, pas assez fort, pas assez loin. J'avais compris, je faisais autre chose. On me l'interdisais. Je rêvais alors. On me prenait pour une bonne élève, on me félicitait, je ne comprenais pas, pour moi être bonne élève c'était travailler! J'ai 17 sans rien faire et pour moi cela prouvait juste que j'étais une mauvaise élève qui avait de la chance...j'ai suivi un collège brillant sans rien faire, à part écouter les "nouvelles choses" des profs.
Au lycée, j'ai continué à aimer découvrir. A avoir les yeux brillants face aux problèmes plus ardus; aux choses qui semblaient compliquées, mais qui se révélaient trop vite trop simples. J'étais comme un cheval qui rêve de galoper et qu'on contient au pas parce qu'on ne veut pas qu'il dépasse les autres. Je voulais avancer et on me serrait la bride. J'ai accepté. J'ai ralenti. J'ai donc fait autre chose. Je me suis fait enguirlander, je n'ai plus compris. J'ai commencé à me sentir perdue, à me débattre; on me demandait de ne pas faire autre chose, mais on ne voulait pas que je travaille!! Paradoxe! Equation insoluble! J'avais travaillé en début de seconde. Dégoûtée par cette impossibilité d'apprendre et de découvrir, j'ai laissé tomber. Mais j'étais encore curieuse de nouveauté, alors j'écoutais, je comprenais, je mémorisais.
Bien sûr je me faisais avoir sur le "par coeur". Ce qu'il fallait réciter m'insupportait, et peu à peu j'ai senti que ce décalage, que je percevais depuis longtemps, avait ouvert un fossé entre moi, et ceux qu'on m'avait présenté comme des alliés: les professeurs. Ils nous demandaient de travailler et d'apprendre. Ils me reprochaient de comprendre. Comment garder foi en eux, avec leurs exigences illogiques, leurs attentes paradoxales?
En première, j'ai bossé au début de l'année. On m'avait dit "ce sera difficile". J'étais aux anges: depuis des années je rêvais d'avoir quelque chose à me mettre sous la dent! On me l'offrirait cette année manifestement, puisque "c'était difficile"! ...Non. Encore le par coeur. Encore l'interdiction de "prendre un autre chemin" que celui du prof. Encore l'interdiction de vouloir en savoir plus et de comprendre...j'ai eu la chance d'avoir de bons profs; grâce à eux je m'amusais en cours, c'était comme un jeu, et pour une fois on me demandait de déduire et non plus de réciter. Mes notes ont fait un bond: c'était quelque chose que je savais mieux faire! ...Mais pour autant, je ne cessais pas de me heurter au mur, insecte obstiné contre la vitre. Je naviguais entre motivation et amusement par moment, et un ennui profond.
Et là en Terminale...bonnes notes, toujours, car matières intéressantes et importance de la déduction. Mais je suis jusqu'au cou dans le piège du "je n'ai pas besoin de travailler". Et c'est vrai, je n'ai pas besoin mais alors, quand je dois réciter, paf, je me plante. Et je m'ennuie, encore et encore, je découvre et je veux découvrir encore mais on me serre la bride, on me dit d'attendre, on me dit que je ne peux pas comprendre...et je tourne encore en rond en rêvant du jour où on me laissera quelque chose à me mettre sous la dent, je tourne en rond, je tourne à vide. La cage est trop étroite pour moi.

Pourtant j'aime. Parce que je découvre.

...Et du point de vue social? Décalages, c'est le mot qui vient le premier. Décalage donc, fossé...brimades parfois, de la part des autres, qui ont sapé ma confiance en moi et profondément instillé l'idée que j'étais "pas normale". Que c'était ma faute, que j'avais qu'à arrêter de "faire la fayotte et l'asociale", que je n'avais qu'à me joindre à eux. Et ces profs m'enjoignant à m'ouvrir aux autres. Ces profs me reprochant de lire un bouquin alors que les gamines en bas discutaient du dernier chanteur à la mode.
"Mais vas avec eux, c'est pas bon de rester seule!"
...Mais avec eux, j'étais encore plus seule, et même rejetée! Et pour ne pas être rejetée j'ai essayé de faire le caméléon. Echec total, mais ça m'a pris quatre ans pour le comprendre. J'ai essayé de les comprendre; c'est comme s'ils parlaient une autre langue, et j'ai essayé d'apprendre la leur...j'arrive un peu à leur parler; mais il ne me reste alors qu'une perpétuelle insatisfaction. Nous n'avons pas d'intérêts communs. Ils ne veulent pas réfléchir, ils ne font que répandre les ragots. ...Ils ne veulent pas! Comment puis-je aller vers eux, ils ne veulent pas de ce que j'essaye de leur dire...j'ai des amis, quelques amis. Mais même avec eux parfois, je me sens seule et cela me désespère car en plus, j'ai appris à me refermer sur moi même et il me faut du temps pour faire confiance. Pour me livrer.
Et j'ai compris: pour être acceptée il faut être "lambda". J'ai essayé de l'être, c'est pas gagné mais j'ai compris: je n'ai pas de difficultés, je ne dois pas le montrer. Les professeurs me reprochaient de lever la main pour questionner, me reprochaient, dans ma tête, de m'intéresser. Alors j'ai arrêté. Je ne dis rien, je garde mes questions et j'y pense seule. Je les laisse croire que je suis une élève lambda. Avec les autres je râle sur les devoirs. Avec les autres je dis "Mais c'était dur ce DST!"...ils croient que je suis de "leur meute". Ils me fichent la paix...et je culpabilise de m'agacer de leur lenteur. Car je sais qu'ils n'y peuvent rien. Quoi que je fasse, l'idée que c'est "moi l'anormale" est par trop incrustée dans mon esprit. "Je suis l'anormale, à moi de faire des efforts pour m'intégrer parmi eux"; on me l'a tant répété que malheureusement, je m'en suis imprégnée...
Résultat? La tolérance. Tolérance de leur "lenteur" (même ce mot je n'aime pas l'utiliser). Tolérance lors des discussions, je me mets à leur niveau. je n'ose plus lancer un sujet "compliqué" car la plupart me rabrouent ou rient. Je parle avec comme si je m'intéressais à ce qu'ils disent...ce n'est pas toujours vrai, hélas, et je m'en veux car encore une fois, je me trouve hypocrite. Mais j'ai compris, la politesse, la vie en société impliquent d'être en phase avec ses interlocuteurs; alors, je ne me dévoile pas. Pour ne pas me trahir en faisant le caméléon, je ne parle pas ou peu, je ne m'engage pas. Je n'imite pas leurs opinions, mais je ne donne pas les miennes...et face aux "vrais" amis je baisse un peu le bouclier. Parfois j'en suis heureuse; parfois ils rient et je me réfugie dans la coquille, me sentant presque trahie et honteuse d'avoir eu "l'illusion" que cela les intéresserait, que c'était intéressant!
...l'école est devenue une tension nerveuse permanente. Toujours deviner sur quel pied danser, en société, en classe, devant une copie! Toujours cette obsédante question: "Qu'est ce qu'ils attendent de moi, là? Qu'est ce que je dois dire, comment tourner ma pensée pour qu'ils ne se vexent pas?"...et me voilà obligée d'édulcorer. Encore et encore. Ca me laisse un goût amer. Je fais ce qu'ils veulent que je fasse, je dis ce qu'ils veulent entendre et c'est l'impression de jouer un rôle qui reste, l'impression de faire preuve de cette hypocrisie que je hais tant. Je suis leur mesure qui n'est pas la mienne et j'ai l'impression de leur mentir en leur faisant croire que je m'accorde bien à leur pas. Non. Je ne m'accorde pas, je me débat. Je ne nage pas, je patauge en donnant l'illusion de la nage.
Pour rentrer dans leurs schémas absurdes, je dois le faire...je le fais, parce que je n'ai pas cessé d'espérer qu'un jour on me donnera quelque chose à faire, parce que je crois encore que ce n'est qu'un mauvais moment à passer et que viendra un jour où je pourrai enfin accélérer et filer à mon rythme. J'ai décidé de faire une prépa l'an prochain. J'espère, comme tous les ans, qu'au "niveau du dessus" ça ira mieux. J'en rêve. Un jour ça ira mieux, et si ce n'est pas en en prépa ce sera en grande école. Et si ce n'est pas en grande école ce sera dans mon métier. Et si ce n'est pas dans mon métier ce sera ailleurs, je trouverai, je veux trouver. En fait, je suis le tunnel parce que j'ai la certitude qu'au bout il y a une lumière.
J'espère.

Hysteria: oui les surdoués peuvent être brillants...c'est mon cas. Pourtant je ne travaille pas, non, et ça me laisse un goût amer, car on me félicite, on me dit "travail sérieux". J'ai l'impression d'être une tricheuse.
Je ne travaille pas mais je suis intéressée. J'ai pris ça comme un jeu; le jeu n'est pas de comprendre et d'apprendre, enfin si, mais en "contrôle", le jeu, c'est de deviner ce que je suis censée dire et faire, et de le faire...pas évident. En fait je ne travaille pas au sens scolaire; je n'ai rien de ce raisonnement dont ils parlent. Je ne fais que jouer la comédie de l'élève sérieuse...ce que je fais n'est pas ce que je ferais spontanément. Ce que je fais, c'est ce que je sais, à force d'expérience, qu'ils attendent. Du coup, j'ai de bonnes notes. Scolairement je suis brillante, oui...mais pas satisfaite.
En classe j'écoute. Je m'intéresse. J'ai eu l'énorme chance d'avoir des profs qui sont heureux de me voir participer; heureux que j'en veuille toujours plus et s'ils ne me donnent pas toujours les informations, au moins ne me repoussent-ils pas. En classe, j'ai l'impression que c'est une interaction avec le prof. Seule à seul...j'agis comme tel. Ce n'est pas ça, mais je ne parviens pas à intégrer le fait que je "travaille dans la classe". Non. J'apprends et je découvre, moi, moi seule, au milieu des autres et pas avec eux...les profs m'appellent "moteur de classe". Non...je ne fais que faire ce qu'ils attendent de moi, encore et encore. Taire mes questions "compliquées", les noter sur un brouillon. Réfléchir en silence et suivre le cours en essayant, non de comprendre, mais de m'adapter au rythme des autres.


...Pardon. Je ne pensais pas faire un tel pavé mais l'école est une des choses qui "m'en mettent gros sur le coeur"^^...
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Message par Théo Dim 27 Mar 2011 - 17:19

Ma scolarité n'a pas été aussi brillante que la tienne, parce que j'ai été encore pire avec le par coeur : dès que j'ai sauté une classe, je n'ai plus rien fait, pas même écouté le cours. Je me suis mis à révâsser et à n'écouter que ce qui m'intéressait (Le néolithique par ci, l'astronomie par là ...) et j'ai avancé comme ça, avec des notes moyennes. Ca a été ma façon de "me cacher dans la masse", même si on me disait encore "tête d'intello" avec 11 de moyenne parce que je n'arrivais pas à m'intéresser aux sujets qui fascinaient les cours de récrés ...

Chaque contrôle était pour moi une sorte de devinette, c'était mon petit jeu "comment déduire la réponse uniquement à partir de la question ?".
Et puis quand mes parents me grondaient, je révisais une fois, j'avais 17 pour leur faire plaisir, puis après je recommençais.

Donc ben en seconde j'ai commencé à connaître des difficultés ... Et j'ai redoublé. Mais je m'en foutais. Je m'en foutais de tout. Je n'avais pas d'avenir, je me réfugiais dans mes jeux d'ordinateurs, ma seule source de plaisir ...
Comme j'avais 4 en maths, on m'a conseillé tout sauf S. J'ai pris ES pour ne pas avoir à faire de choix ...

J'ai recommencé à travailler en terminale, entre une et deux heures tous les soirs, mais je n'avais aucune expérience de ce qu'il fallait faire, alors j'ai peiné comme tout le monde pour m'en sortir avec un 11.5 au bac ... Je ne comprenais pas parce que mes révisions ne servaient pas à grand-chose : n'ayant strictement rien fait, ni écouté, pendant tout ce temps, je ne savais pas que la connaissance s'organisait, j'avais les idées très floues et finalement je partais comme avant dans des délires sur la simple base de la question qu'on me posait.
Après j'ai perdu mon temps trois ans (Même si finalement j'ai appris sur d'autres plans, à me connaître, à ne plus rejeter en bloc la spiritualité, à découvrir la créativité et redécouvrir que ce test passé en cinquième avait en réalité une signification ...), puis finalement j'ai découvert une formation où, fort de ce background, je me suis senti mieux.

Quand même j'ai pris le temps de participer au mouvement universitaire de 2009 histoire de voir ce que ça faisait de défendre des convictions, d'être "leader" de quelque chose, etc. Bonne expérience au passage, ça m'a fait prendre un peu de confiance en moi puisque j'ai rattrapé le contenu du semestre en une semaine.

Maintenant je me sens mieux dans ma formation et pour avoir goûté au monde professionnel, certes il est sans pitié mais ta volonté de comprendre les choses fondamentalement, ton esprit créatif finiront par être valorisés par les différents problèmes qu'il y a à résoudre. Seulement, avant d'utiliser ça, il faut une carapace qu'on appelle la maturité et qui permet de s'intégrer socialement, puis de réussir à comprendre et se faire comprendre par les autres.
J'étais personnellement très dépourvu de ça à 18 ans, il m'a fallu apprendre sur le tas et c'était pas facile du tout ^^ mais tu sembles mieux armée. Encore te faudra-t-il peut-être considérer les choses de façon moins "négative", y trouver une utilité et un sens plutôt que te dire "je ne suis pas moi-même"

Nous sommes des humains qui vivons ensemble et par conséquent il nous faut des codes en commun pour communiquer. La majorité des gens étant non-zèbres, les codes sont plus adaptés à la majorité, ce qui est logique. C'est donc plus difficile et moins naturel pour nous mais est-ce finalement si grave d'avoir des défis à surmonter ? Wink

Et puis nous sommes des êtres de partage. À la fin de la vie, il reste l'amour, je pense que l'apprentissage de l'amour de l'autre dure toute la vie ...
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Message par Betapi Dim 27 Mar 2011 - 17:45

L'école pour moi: solitude, mépris, violence sous toutes ses formes (sauf sexuelle). Une souffrance terrible donc, c'est loin derrière et c'est mieux ainsi.
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Message par quaele Dim 27 Mar 2011 - 19:21



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Message par Louloute Dim 27 Mar 2011 - 23:53

Ah, l'école...
Je m'y suis beaucoup ennuyée. L'école, c'était facile, et ce qui m'énervait, c'est qu'on arrêtait toujours d'apprendre quand ça devenait intéressant. Quand on maîtrisait un sujet et que je commençais à me poser des questions, on passait à autre chose...parce que l'école sert à apprendre, pas à poser des questions.
Je pense que c'est grâce à mes parents que je suis restée bonne élève. "Tu as eu 17 ? Tu aurais pu faire plus quand même..."
Alors j'ai fait plus, pour les épater, pour qu'ils me trouvent enfin bonne. Apprendre par coeur ne m'a jamais posé trop de problèmes, même si je trouve ça fondamentalement bète et méchant. Et je me suis dit : le but de l'école, c'est d'avoir un papier qui permet d'entrer dans l'âge adulte. Passer par ces étapes très ennuyeuses d'aller en classe, d'apprendre, c'est pour pouvoir faire ce que je veux plus tard.

J'ai commencé à me freiner à la fin du collège : finalement, faire le minimum, c'était suffisant au lycée, et nécessaire pour se faire accepter par les autres.
Après le lycée, on trouve (ou pas) des études qui nous plaisent plus, où on peut en faire plus, même si c'est au prix des amitiés. Actuellement, je m'éclate dans ce que je fais, mais socialement parlant, c'est plus compliqué...parce que les autres (enfin la majorité) n'aiment pas trop les gens trop rapides, et qui ne font rien de spécial pour ça.

Donc, l'école : un lieu de douleur, très certainement, qui peut mettre à mal socialement parlant, et qui demande beaucoup d'efforts (rester concentrer pendant un cours, contenir ses pensées à ce qu'on nous demande, c'est dur...). Un lieu d'épanouissement, je ne sais pas... J'y ai quand même appris des choses, et développé ma curiosité que je satisfais en dehors de l'école. C'est pas si mal.
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Message par Limule Jeu 31 Mar 2011 - 22:54

L'école...Si je pouvais la résumer en un mot, ce serait "formatage".
Même si tous les enseignants ne sont pas comme ça, la plupart appliquent ce précepte, contre lequel je butais à chaque fois.

Sauter une classe ne m'a pas posé de problèmes scolairement parlant, par contre relationnellement c'était tendu, aussi bien avec certains enseignants qu'avec certains élèves. Je suppose que c'est le lot commun...

Ce qui a achevé de déconstruire ma confiance envers le système scolaire, est le fait que l'on cherche à vous formater dans les moindres détails, quitte à vous prendre pour des abrutis et à vous prémâcher les concepts jusqu'à la nausée.
Par exemple, était il utile en classe de seconde, de vous rabâcher qu'une dissertation doit commencer par une introduction? Et que cette introduction doit se clore par l'exposé de la problématique et du plan?

Cette focalisation sur les détails, au lieu du fond des sujets étudiés, m'a complètement bloquée dans cette voie que j'adorais pourtant (la littéraire).
Même si par la suite je pus rencontrer de bons enseignants (particulièrement en terminale en Lettres), il m'est resté ce blocage qui est allé jusqu'au bégaiement. Je ne pouvais plus m'exprimer puisque je focalisais sur le moindre mot, son ordre, sa place.

Le côté rigide de l'enseignement littéraire m'a aussi fortement déplu, (il n'y a qu'une thèse dans un livre, qu'un point de vue, c'est celui qui est enseigné et il faut le recracher comme un enfant qui apprendrait à parler grâce à la méthode précitée).

J'ai aussi rencontré ce côté rigide à l'université, où l'on ne vous demande toujours pas de réfléchir mais de continuer à vous formater cette fois-ci dans le sens du professeur. A de très rares exceptions près, bien sûr -où je cartonnais à chaque fois.

J'aurais pu être plus maline c'est vrai, et me contenter de réaliser qu'il me suffit de produire ce que l'on veut que je produise, mais mon caractère entier ne s'y prêtait pas.

Voilà, voilà...


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Message par AF Ven 1 Avr 2011 - 10:02

Moi, je suis un rebelle incontournable de l'éducation nationale car dès le départ, on a voulu me formater...Or, moi, on ne me formate pas, un point c'est tout ! Rolling Eyes
Tellement rebelle au système éducatif que cela s'est vu dès le départ au cp avec des notations catastrophiques. Rebelle aussi à ce système car j'ai eu des problèmes de vue et de surdité qui m'ont handicapé le début de mon existence en m'imposant de travailler qu'avec trois sens, ce qui fait que j'ai déjà démarré avec un sacré handicap pour apprendre et c'est à la faute en partie de l'éducation nationale qui n'avait pas fait son travail dans la transmission des dossiers. Evil or Very Mad

Rebelle à l'éducation nationale car il me fallait de l'expérimentation, de la réflexion, de la créativité, du concret...Mais certainement pas être une machine à réciter bêtement leurs "conneries" ! Plus à la marge de l'éducation, j'en suis la représentation vivante et concrète.
Le pire dans tout cela, c'est que je plaisais vachement aux femmes donc à mes institutrices malgré cette rebellion incessance.
Il y en a d'ailleurs une, mon maîtresse de CE1, qui parle toujours de moi avec admiration...Il faut dire à quel point je l'ai marqué ! Razz

Tout cela pour dire que jusqu'à l'âge de 13 ans, je n'avais goût à rien à l'enseignement. J'étais nul partout sauf en sciences où je me tapais systématiquement 20/20 ce qui avait la raison d'agacer ces mêmes instituteurs et institutrices car ils y comprenaient rien ! Rolling Eyes Quand mon instituteur de CM2 posait une question piège en culture générale, j'étais presque toujours celui qui détenait la réponse, ce qui avait la raison d'agacer mes camarades de classe, surtout les têtes de classe, qui n'y comprenaient rien ! Je passais vraiment pour un falsificateur, un trublion du troisième type, un extraterrestre quoi ! alien

C'est réellement durant mes deux ans de Cours Hattemer (un cours par correspondance fort réputé) que je vais m'éclater car je vais pouvoir exploiter tout mon temps libre à la maison pour organiser mon enseignement comme bon me semble ! Smile La méthode d'enseignement du français notamment, radicalement différente dans ces cours, va me donner goût à notre langue et je vais alors décoller en Français d'une façon surprenante. En sortie de ces deux ans, je ne suis plus le même...Transfiguré !

Mon père sait comment je fonctionne et comprend qu'il me faille du concret pour maintenir ce niveau d'excellence.
Il va donc m'orienter vers une carrière technologique en me faisant entrer au Lycée Jules Richard, l'un des lycées parisiens les plus réputés en microtechniques car il y a un examen d'entrée de sélection pour y mettre les pieds. Examen d'entrée que je réussi à mon immense surprise. C'est le début d'une renaissance car je fais enfin des études qui me fascinent vraiment. L'enseignement pratique, tant dans les matières tehnologiques que générales me vont comme un gant. C'est la première fois que je me retrouve dans le peloton de tête d'une classe (tantôt 4ème; puis 2ème). Cela n'empêche pas mon profil atypique d'être remarqué, pointé du doigt par mes camarades et d'être la cible d'un certain bizuttage. Je serai encore et toujours à l'écart des autres mais désormais, c'est vivable car je réglai désormais mes comptes sur la feuille de cours ou les contrôles ! Very Happy

Je vais revivre de nouveau l'enfer à partir de la première d'adaptation me menant jusqu'au bac STI car on commence de nouveau à me vendre de la théorie abstraite et pour moi, c'est invivable ! Mad Heureusement, les matières techniques sont toujours là pour me permettre de m'exprimer et montrer mon potentiel sous-jacent qui ne se reflète pas dans les matières générales. J'obtiens mon BAC STI de justesse. Fatigué par les microtechniques, amoureux de dessin technique, marre des microtechniques et de l'usinage, créativité importante, je m'oriente vers un BTS de Conception de Produits Industriels. Le meilleur BTS qui soit pour ma personnalité.

Dans ce BTS, les matières générales sont toujours un blocage (sauf la partie littéraire) mais en technique (Dessin, logiciels, connaissances générales, cotation,...), tout le corps enseignant s'accorde à dire que je suis le meilleur élément de ma session. Je m'épanouis très visiblement. Mais je pense que la meilleure récompense à mes efforts sera mon thème de fin d'études sur un appareil à suivre le soleil, preuve absolue de ma personnalité de zèbre avec la félicitation du jury pour la qualité de mon rapport ainsi que ma prestation orale. Fatigué par l'enseignement et sachant que après, je serai vraiment limité par mon niveau en maths, je conclu ma scolarité ici.

Depuis bien sûr, ma carrière professionnelle n'est pas sans évoquer ma personnalité de zèbre à travailler avant tout sur du concret par expérimentations.

En clair, l'école ce fut l'enfer de l'abstrait jusqu'à ce que l'on me donne la possibilité de m'illustrer sur du concret...
Nous sommes tous zèbres...Avec nos particularités. Wink
AF
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