L' "intello" de la classe..
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L' "intello" de la classe..
Bonjour à tous, si je poste ce soir c'est que je suis dans une impasse concernant mon fils de bientôt neuf ans. Je suis désolée si mon récit sera un peu long, j'ai du mal à synthétiser et à aller à l'essentiel.. j'ignore s'il est un zèbre, plusieures personnes m'ont régulièrement dit qu'il avait l'air d'un enfant précoce et je le reconnais également dans beaucoup de caractéristique qu'on donne à ces enfants: il a parlé tôt et dès l'âge de 18 mois était très demandeur de livres; il a toujours été très curieux et à la recherche d'informations; à 4 ans il nous a réclamé dans un magasin de jouets un globe parlant; en peu de temps il était capable de situer sur une carte (plane, il a donc fait le rapport avec le dessin sur le globe) pratiquement tous les pays et nommer leurs capitales alors qu'il ne savait pas lire!! Il a toujours eu une excellente mémoire visuelle, notamment un excellent sans d'orientation dès son plus jeune âge (avec son papa nous l'appelions entre nous "le GPS" ), il n'a découvert la lecture qu'au CP mais lisait parfaitement un mois après la rentrée et peu de temps après il s'est attaqué aux livres.. des documentaires, j'ai du forcer et insister pour lui faire découvrir des romans car il ne voyait pas intérêt à lire des histoires "qui ne sont pas vraies". Ça a changé maintenant d'ailleurs, il dévore les romans, il les dévore littéralement, et quand il est à cours d'histoires il lit.. le dictionnaire!! d'ailleurs, il y a mis nombre de marque-pages.. Vers quatre ou cinq ans à la question "qu'est-ce que tu veux faire plus tard" il répondait INVENTEUR, puis il s'est passionné pour l'espace et décidé d'être astronaute... Il y a presque deux ans il a commence à jouer du violon et il excèle dans son instrument, sa prof reconnait qu'il a beaucoup de facilités; à l'orchestre il est le plus petit des musiciens, au solfège il est le meilleur bien que cette matière l'ennuie. Cette année, son petit frère a commencé à prendre des cours du piano alors Armando s'est lancé de lui-même dans l'apprentissage de cet instrument, il s'entraîne, il joue les morceaux, il trouve des airs à l'oreille.. avec les accords qui vont avec, alors qu'il n'a pas pris un seul cours de piano!! Bref, il a apparemment une grande capacité d'apprentissage.
La contrepartie.. il est extrêmement demandeur d'attention, il a des besoins affectifs démesurés, il a BESOIN de se sentir reconnu et admiré en permanence; il est très tête en l'air, il oublie constamment ses affaires quelque part, il doute de lui.. il se trouve moche (alors que objectivement c'est un très beau petit garçon, même des inconnus me le disent!!), il doute des autres aussi... il se sent seul et incompris bien qu'il soit entouré des camarades qui l'apprécient et l'invitent régulièrement. Le hic, c'est que comme il est extrêmement sensible, il a tendance à prendre de travers des petites chamailleries ou moqueries des enfants de son âge donc dès que il a l'impression qu'un camarade n'ait pas été correct avec lui (il est très carré et épris de justice dans tout!) il croit que cette personne ne l'aime pas... récemment il a fini en larmes à l'anniversaire d'un copain parce qu'il l'avait bousculé au Lazer game... quand il a eu cinq ans nous avons vécu une situation très difficile, à la fois la naissance de notre troisième enfant, de gros soucis professionnels et financiers, un déménagement.. ça a été catastrophique pour lui: il est devenu agressif, violent... petit à petit les choses se sont tassés et la routine a repris, nous avons réussi à l'aider à se ressaisir sans aide extérieure; il est allé dans une nouvelle école où il est depuis trois ans et où les choses avaient l'air de bien se passer pour lui. Mais depuis un an à peu près son attitude a commencé à changer; je le récupère de l'école systématiquement de mauvaise humeur, voire agressif envers nous et ses petits frères. J'avais pourtant averti la maîtresse en début d'année sur sa capacité d'apprentissage et lui ai demandé d'être vigilante (le souci à ce moment-là c'était surtout qu'il revenait de l'école en disant que tout était trop facile pour lui, j'avais peur que comme moi, il n'acquière pas la capacité de TRAVAILLER pour obtenir un résultat); elle m'a dit que oui, elle avait remarqué qu'il travaillait bien et qu'il avait réponse à tout, non, elle ne pensait pas qu'il soit précoce. Voyant son changement d'attitude je suis retournée la voir, elle m'a répondu que pour elle tout allait bien, il avait des copains, un élève adorable, bref, rien à signaler.. juste Armando qui m'a lâché une fois qu'il en avait assez de se faire remarquer et une autre fois qu'il trouvait injuste qu'on ne l'interroge pas quand il lève le doigt, il m'a même demandé s'il pouvait sauter une classe car décidément tout était trop facile... La situation a perduré pendant plusieurs mois sans que je n'en sache davantage, mon fils refusant de parler de ce qui le tracasse et pour la maîtresse tout allant bien.. et finalement, juste avant les vacances par hasard j'ai du demander à passer un moment chez un de ses camarades (la maman est une personne adorable et m'a dépanné volontiers), ce petit garçon est donc venu me voir à part et m'a dit que Armando se fait traiter d'intello.. à chaque fois qu'il prenait la parole. Et s'il se trompait (rarement), alors on se moquait de lui. Et on lui reproche encore et toujours de "faire son intello" - le petit camarade a ajouté "mais moi je ne pense pas qu'il fasse son intello, c'est juste qu'il connait toutes les réponses alors il lève le doigt"..
Bref... je m'y attendais à celle-là, pour être honnête, j'ai toujours su que ce problème allait arriver un jour ou l'autre car mon enfance et adolescence à moi ont été pas mal traumatisants, faits de solitude, d'incompréhension totale avec des personnes qui m'entouraient en particulier celles de mon âge, je rêvais tellement d'avoir des amis comme moi, je n'avais jamais compris en quoi voir quelqu'un tomber sur une peau de banane pouvait être drôle ni comment on pouvait se vanter d'être un crétin.. malgré cela je suis incapable de l'aider, de trouver des mots, de le rassurer. Et incapable aussi de gérer son insolence, ses provocations.. bien que je comprends qu'elles sont le fruit de son mal-être je ne sais absolument pas comment réagir!
J'ai décidé de le faire tester mais par qui, où? On me dit de prendre contact avec la psy scolaire mais pour cela il faut que la demande soit faite par son institutrice or comme je l'ai dit elle semble hermétique à ce problème. De plus, j'ai peur de nuire à mon fils en alimentant la machine à bobards...
On m'a conseillé une association, "plaisir d'apprendre", je leur ai laissé un message mais pas de réponse pour le moment ne serait-ce que pour prendre RDV!
On m'a parlé de possibilité de passer des tests à l'hôpital mais je ne veux pas l'emmener dans ce lieu, après tout même s'il s'avère qu'il a un mode de fonctionnement particulier il n'est pas malade à proprement parler et je ne veux pas qu'il ait la sensation que j'insinue que c'est le cas..
Qu'en pensez-vous? Que me conseillez-vous?
La contrepartie.. il est extrêmement demandeur d'attention, il a des besoins affectifs démesurés, il a BESOIN de se sentir reconnu et admiré en permanence; il est très tête en l'air, il oublie constamment ses affaires quelque part, il doute de lui.. il se trouve moche (alors que objectivement c'est un très beau petit garçon, même des inconnus me le disent!!), il doute des autres aussi... il se sent seul et incompris bien qu'il soit entouré des camarades qui l'apprécient et l'invitent régulièrement. Le hic, c'est que comme il est extrêmement sensible, il a tendance à prendre de travers des petites chamailleries ou moqueries des enfants de son âge donc dès que il a l'impression qu'un camarade n'ait pas été correct avec lui (il est très carré et épris de justice dans tout!) il croit que cette personne ne l'aime pas... récemment il a fini en larmes à l'anniversaire d'un copain parce qu'il l'avait bousculé au Lazer game... quand il a eu cinq ans nous avons vécu une situation très difficile, à la fois la naissance de notre troisième enfant, de gros soucis professionnels et financiers, un déménagement.. ça a été catastrophique pour lui: il est devenu agressif, violent... petit à petit les choses se sont tassés et la routine a repris, nous avons réussi à l'aider à se ressaisir sans aide extérieure; il est allé dans une nouvelle école où il est depuis trois ans et où les choses avaient l'air de bien se passer pour lui. Mais depuis un an à peu près son attitude a commencé à changer; je le récupère de l'école systématiquement de mauvaise humeur, voire agressif envers nous et ses petits frères. J'avais pourtant averti la maîtresse en début d'année sur sa capacité d'apprentissage et lui ai demandé d'être vigilante (le souci à ce moment-là c'était surtout qu'il revenait de l'école en disant que tout était trop facile pour lui, j'avais peur que comme moi, il n'acquière pas la capacité de TRAVAILLER pour obtenir un résultat); elle m'a dit que oui, elle avait remarqué qu'il travaillait bien et qu'il avait réponse à tout, non, elle ne pensait pas qu'il soit précoce. Voyant son changement d'attitude je suis retournée la voir, elle m'a répondu que pour elle tout allait bien, il avait des copains, un élève adorable, bref, rien à signaler.. juste Armando qui m'a lâché une fois qu'il en avait assez de se faire remarquer et une autre fois qu'il trouvait injuste qu'on ne l'interroge pas quand il lève le doigt, il m'a même demandé s'il pouvait sauter une classe car décidément tout était trop facile... La situation a perduré pendant plusieurs mois sans que je n'en sache davantage, mon fils refusant de parler de ce qui le tracasse et pour la maîtresse tout allant bien.. et finalement, juste avant les vacances par hasard j'ai du demander à passer un moment chez un de ses camarades (la maman est une personne adorable et m'a dépanné volontiers), ce petit garçon est donc venu me voir à part et m'a dit que Armando se fait traiter d'intello.. à chaque fois qu'il prenait la parole. Et s'il se trompait (rarement), alors on se moquait de lui. Et on lui reproche encore et toujours de "faire son intello" - le petit camarade a ajouté "mais moi je ne pense pas qu'il fasse son intello, c'est juste qu'il connait toutes les réponses alors il lève le doigt"..
Bref... je m'y attendais à celle-là, pour être honnête, j'ai toujours su que ce problème allait arriver un jour ou l'autre car mon enfance et adolescence à moi ont été pas mal traumatisants, faits de solitude, d'incompréhension totale avec des personnes qui m'entouraient en particulier celles de mon âge, je rêvais tellement d'avoir des amis comme moi, je n'avais jamais compris en quoi voir quelqu'un tomber sur une peau de banane pouvait être drôle ni comment on pouvait se vanter d'être un crétin.. malgré cela je suis incapable de l'aider, de trouver des mots, de le rassurer. Et incapable aussi de gérer son insolence, ses provocations.. bien que je comprends qu'elles sont le fruit de son mal-être je ne sais absolument pas comment réagir!
J'ai décidé de le faire tester mais par qui, où? On me dit de prendre contact avec la psy scolaire mais pour cela il faut que la demande soit faite par son institutrice or comme je l'ai dit elle semble hermétique à ce problème. De plus, j'ai peur de nuire à mon fils en alimentant la machine à bobards...
On m'a conseillé une association, "plaisir d'apprendre", je leur ai laissé un message mais pas de réponse pour le moment ne serait-ce que pour prendre RDV!
On m'a parlé de possibilité de passer des tests à l'hôpital mais je ne veux pas l'emmener dans ce lieu, après tout même s'il s'avère qu'il a un mode de fonctionnement particulier il n'est pas malade à proprement parler et je ne veux pas qu'il ait la sensation que j'insinue que c'est le cas..
Qu'en pensez-vous? Que me conseillez-vous?
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Kateo- Messages : 51
Date d'inscription : 24/06/2012
Age : 30
Re: L' "intello" de la classe..
Nous habitons à Montpellier, d'excellents spécialistes, il doit certainement y en avoir mais comment en trouver?
J'ai déjà essayé, en prenant des pincettes pour ne pas susciter une montée d'égo d'autant plus que je n'en sais rien sur son éventuelle zébritude, de lui expliquer que chacun est différent, que ses camarades n'ont pas la même manière de fonctionner que lui et donc ne trouvent pas que certaines des choses qu'ils font soient méchantes (bousculer ou parfois mal parler), c'est juste qu'ils ont l'habitude d'agir comme ça, ça ne veut pas dire qu'ils ne l'apprécient pas. Et pour les moqueries, "intello" n'est pas une insulte, le contraire d'intello étant abruti et que ceux qui le traitent d'intello et qui estiment ne pas en être, qui sont-ils?... je crois que ça l'a un peu réconforté sur le moment mais il est resté dubitatif et surtout, pas franchement rassuré...
J'ai déjà essayé, en prenant des pincettes pour ne pas susciter une montée d'égo d'autant plus que je n'en sais rien sur son éventuelle zébritude, de lui expliquer que chacun est différent, que ses camarades n'ont pas la même manière de fonctionner que lui et donc ne trouvent pas que certaines des choses qu'ils font soient méchantes (bousculer ou parfois mal parler), c'est juste qu'ils ont l'habitude d'agir comme ça, ça ne veut pas dire qu'ils ne l'apprécient pas. Et pour les moqueries, "intello" n'est pas une insulte, le contraire d'intello étant abruti et que ceux qui le traitent d'intello et qui estiment ne pas en être, qui sont-ils?... je crois que ça l'a un peu réconforté sur le moment mais il est resté dubitatif et surtout, pas franchement rassuré...
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: L' "intello" de la classe..
Je reviens sur ce topic qui n'a pas suscité d'émules
LA nouvelle est que entre temps j'ai pris un RDV avec une psy faisant partie de la fameuse sassociation; nous avons eu RDV sous quinze jours après que je lui ai expliqué au téléphone son comportement et ses petits soucis, elle m'a répondu qu'il était sûrement précoce et lui a fait passer le test dès le premier RDV.
A l'issue du RDV en question elle nous a annoncé qu'il faudra patienter une quinzaine de jours pour le compte-rendu écrit et les résultats précis mais que mon fils de bientôt 9 ans avait très certainement un QI supérieur à 130 car pour ses meilleurs résultats ("matrices" et "vocabulaire") il a le niveau d'un enfant "normal" qui en aurait 14-15
Elle nous conseille très très vivement d'entamer dès maintenant les démarches pour lui faire sauter une classe l'an prochain tout en sachant qu'on devra certainement le refaire par la suite et assez rapidement car il rattrapera son retard en quelque mois. Elle se déplacera pour les discussions avec l'école s'il le faut. Et pour l'année prochaine il sera convié aux activités et sorties de l'association pour qu'il puisse rencontrer "des enfants comme lui, avec qui il pourra parler des étoiles".
Voilà, je suis à la fois soulagée car je l'ai toujours su au fond de moi et en même temps abasourdie par l'ampleur que les choses prennent à l'issue d'un seul RDV. D'autant plus que la psy en question est une spécialiste dans la matière, elle a aussi écrit un livre qu'elle m'a prêté et dans lequel elle se montre plutôt réservée quant au fait à faire avancer un enfant de deux années scolaires, mon fils serait-il donc "exceptionnel" à ce point?
LA nouvelle est que entre temps j'ai pris un RDV avec une psy faisant partie de la fameuse sassociation; nous avons eu RDV sous quinze jours après que je lui ai expliqué au téléphone son comportement et ses petits soucis, elle m'a répondu qu'il était sûrement précoce et lui a fait passer le test dès le premier RDV.
A l'issue du RDV en question elle nous a annoncé qu'il faudra patienter une quinzaine de jours pour le compte-rendu écrit et les résultats précis mais que mon fils de bientôt 9 ans avait très certainement un QI supérieur à 130 car pour ses meilleurs résultats ("matrices" et "vocabulaire") il a le niveau d'un enfant "normal" qui en aurait 14-15
Elle nous conseille très très vivement d'entamer dès maintenant les démarches pour lui faire sauter une classe l'an prochain tout en sachant qu'on devra certainement le refaire par la suite et assez rapidement car il rattrapera son retard en quelque mois. Elle se déplacera pour les discussions avec l'école s'il le faut. Et pour l'année prochaine il sera convié aux activités et sorties de l'association pour qu'il puisse rencontrer "des enfants comme lui, avec qui il pourra parler des étoiles".
Voilà, je suis à la fois soulagée car je l'ai toujours su au fond de moi et en même temps abasourdie par l'ampleur que les choses prennent à l'issue d'un seul RDV. D'autant plus que la psy en question est une spécialiste dans la matière, elle a aussi écrit un livre qu'elle m'a prêté et dans lequel elle se montre plutôt réservée quant au fait à faire avancer un enfant de deux années scolaires, mon fils serait-il donc "exceptionnel" à ce point?
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: L' "intello" de la classe..
ben effectivement!!! peu d emules!!!
te lire m evite d ecrire!!! j ai 30 ans, j ai eu 2ans d avance. Mon fils a 6ans et je viens desortir de mon déni... (si si, ma super copine m a dit qu elle m en a parlé il y a deja 2 ans...)
moi aussi j'en suis a ù aller...
ton histoire fait écho... comment va ton enfant?
te lire m evite d ecrire!!! j ai 30 ans, j ai eu 2ans d avance. Mon fils a 6ans et je viens desortir de mon déni... (si si, ma super copine m a dit qu elle m en a parlé il y a deja 2 ans...)
moi aussi j'en suis a ù aller...
ton histoire fait écho... comment va ton enfant?
coffetime- Messages : 169
Date d'inscription : 03/05/2013
Re: L' "intello" de la classe..
.
Dernière édition par dessein le Jeu 27 Juin 2013 - 17:34, édité 1 fois
dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: L' "intello" de la classe..
coffetime a écrit:ben effectivement!!! peu d emules!!!
te lire m evite d ecrire!!! j ai 30 ans, j ai eu 2ans d avance. Mon fils a 6ans et je viens desortir de mon déni... (si si, ma super copine m a dit qu elle m en a parlé il y a deja 2 ans...)
moi aussi j'en suis a ù aller...
ton histoire fait écho... comment va ton enfant?
Bonjour,
Merci de demander, pas vraiment de nouveautés ici: des soucis perso ont fait que j'ai traîné à donner le compte rendu à l'école et la directrice m'a écrit début juin une charmante lettre pour m'annoncer qu'il serait trop tard pour convoquer une commission pour un saut de classe, qu'elle recommandera donc de l'orienter vers une classe à double niveau SI la nouvelle école, de son côté, possède des classes à double niveau (la leur est surpeuplée et à la rentrée prochaine il sera dirigé vers une autre école toute neuve dont on ne connait pas encore la composition du corps enseignant ). Au violon, son professeur parle de l'examen de fin de cycle fin de l'année prochaine (il aura donc fait quatre ans en trois), il est le meilleur de sa classe scolairement parlant ainsi qu'au solfège (le directeur de l'école de musique est venu le féliciter pendant son cours); en revanche, toujours cette tristesse, et aussi il me demande à changer d'école, les moqueries semblent prendre de plus en plus d'ampleur (curieusement, quand je parle aux parents d'autres enfants, ils disent que leur progéniture adooorrreeee mon fils se peut-il que ce soit lui qui interprète mal les codes communs à tout le monde?? ou qu'il ait un caractère difficile -ça a la rigueur ce n'est pas à exclure?), j'ai peur de ne pas en faire assez, et d'un autre côté je sais pertinemment (et douloureusement) que même si il change d'école il se rentrouvera dans la même situation dans quelque mois (et ça, j'évite bien de lui en parler...). Il y a deux jours il a insulté son père -une première- suite à une dispute, car "il a explosé et n'a pas réussi à se retenir" j'ai l'impression de tout faire à côté de la plaque, je ne sais plus s'il faut être plus sévère ou au contraire plus compréhensive, vu que à l'école la vie n'est déjà pas rose pour lui (ce serait mon avis, son papa, lui, trouve que je suis trop laxiste et que les choses s'empirent à cause de ça)
J'ai fait passer un test avec la même psy à mon deuz de 6 ans, qui s'est trouvé avec 130 de QI avec des résultats très homogènes (d'après la psy une personne sur 1000 aurait son profil) avec pour seuls points faibles la vitesse d'écriture, l'attention et la.. motivation!! à confirmer d'ici un an par un autre test, elle pense que son QI est en réalité très supérieur au résultat obtenu.
J'en ai un troisième de 4 ans qui suit le même chemin!!! et un bébé de 18 mois qui passe ses journées à inventer des histoires avec ses voitures... ouch ça ferait beaucoup de zèbres tout ça.. et surtout tout autant de désarroi quant aux meilleures options éducatives, notamment en ce qui concerne l'école. Tenter le privé? La psy m'a parlé de pleusieures écoles qui sont davantage formées et ouvertes aux élèves comme mes enfants sans toutefois y être exclusivement consacrées. Mais multiplié par quatre + le tarif des fournitures scolaires + leurs activités que j'ai DEJA à payer, j'ai peur de ne pas pouvoir suivre financièrement
On m'a parlé d'une école à horaires aménagées pour la pratique de la musique au conservatoire mais je me demande si le programme général serait "condensé" ou "allégé"?
Bref, je ne suis pas plus avancée et j'angoisse à mort (peut-être que ma propre galère au collège/lycée n'y est pas étrangère, depuis ma plus tendre enfance mon rêve le plus cher était.. d'avoir des amis!!!) Comment se fait-il qu'il n'y ait pas d'écoles, de programmes adaptés et accessibles aux enfants comme les miens?? Il y a bien des écoles spécialisées pour des déficients, pourquoi pas pour des "sureficients", le but de l'enseignement n'est-il pas de permettre à chaque enfant de tirer meilleur parti de ce dont la nature l'a doté? J'ai tellement envie de les voir s'éclater dans ce qu'ils font et avec des personnes qu'ils rencontrent, est-ce trop demander?
Mais coffetime et toi? Tu en es où avec ton enfant?
dessein merci, je veux bien mais.. pourquoi tant de mystère?
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: L' "intello" de la classe..
Ne t'inquiètes pas, peut être que tes deux petits derniers s'adapteront plus facilement à l'école "normale" en les mettant pourquoi pas, dans des classes doubles effectivement. Cela a très bien marché, personnellement, avec moi et puis quand on est un enfant qui ne supporte pas l'ennui, on adopte toujours des stratégies pour l'éviter. Je passais des heures entières, en classe, à m'inventer des histoires, des rêves, des projets pendant que les autres faisaient des maths, de la svt etc. ( je ne m'en souviens pas exactement dans la mesure où je n'écoutais que d'une oreille distraite !).
C'est triste de voir un si jeune garçon déjà malheureux à l'école. De quel ampleur sera son malaise au collège ? Le collège demande une capacité d'adaptation beaucoup plus grande pour les petits zébrés et une carapace solide (oui il faut savoir se métamorphoser en tortue parfois ) ! Et il ne faut pas croire que les mentalités soient meilleures au lycée ...
Si je peux permettre un conseil, je pense qu'il faut choisir un établissement assez petit, un peu "familial" (à défaut de moyens financiers pour une école spéciale) où il pourra tisser des liens affectifs avec des camarades qui le suivront tout au long de sa scolarité. Certes, le sentiment de décalage sera toujours présent mais les différences sont davantage respectées et assimilées quand on est ami de longue date !
Ton petit bout de choux me fait une peu penser à mon petit frère qui lui à la malchance (en plus de son HP) d'être dyspraxique (et douloureusement conscient de ce handicap). Certaines périodes ont été très difficiles pour lui : à 6 ans il parlait déjà de se suicider et à 7 ans, son équipe de soin voulait l'interner en hôpital de jour ... Au fur et à mesure des années, il s'est adapté de mieux en mieux à son environnement et à ses camarades, ce qui je trouve lui donne de solides attaches pour s'épanouir "scolairement" parlant et socialement à l'avenir ! (ps : mes parents ont choisi pour lui, une école "normale" comme ce fut le cas pour mon grand frère et moi).
En attente de nouvelles,
Cordialement,
Dauw
C'est triste de voir un si jeune garçon déjà malheureux à l'école. De quel ampleur sera son malaise au collège ? Le collège demande une capacité d'adaptation beaucoup plus grande pour les petits zébrés et une carapace solide (oui il faut savoir se métamorphoser en tortue parfois ) ! Et il ne faut pas croire que les mentalités soient meilleures au lycée ...
Si je peux permettre un conseil, je pense qu'il faut choisir un établissement assez petit, un peu "familial" (à défaut de moyens financiers pour une école spéciale) où il pourra tisser des liens affectifs avec des camarades qui le suivront tout au long de sa scolarité. Certes, le sentiment de décalage sera toujours présent mais les différences sont davantage respectées et assimilées quand on est ami de longue date !
Ton petit bout de choux me fait une peu penser à mon petit frère qui lui à la malchance (en plus de son HP) d'être dyspraxique (et douloureusement conscient de ce handicap). Certaines périodes ont été très difficiles pour lui : à 6 ans il parlait déjà de se suicider et à 7 ans, son équipe de soin voulait l'interner en hôpital de jour ... Au fur et à mesure des années, il s'est adapté de mieux en mieux à son environnement et à ses camarades, ce qui je trouve lui donne de solides attaches pour s'épanouir "scolairement" parlant et socialement à l'avenir ! (ps : mes parents ont choisi pour lui, une école "normale" comme ce fut le cas pour mon grand frère et moi).
En attente de nouvelles,
Cordialement,
Dauw
Dauw- Messages : 45
Date d'inscription : 17/06/2013
Age : 29
Re: L' "intello" de la classe..
Et bien, en ce qui concerne les deux derniers, Le troiz a été très impatient d'aller à l'école et dès le milieu de l'année il n'avait plus du tout envie de s'y rendre, c'était la crise chaque matin (alors que à la rentrée il a été de ceux qui n'ont même pas versé une larme, impatients de commencer leur vie de "grand"); à la maison c'est un enfant TRES agité (on rigole en disant qu'IL est plusieurs, qu'IL aurait pu être des triplés), alors qu'à l'école il parait qu'il est très discret voire effacé..
Pour ce qui est du monde intérieur pour ne pas s'ennuyer en cours, certes c'est une solution mais deux choses me dérangent tout de même: d'une, qu'il n'apprenne jamais à travailler puisque rien ne lui demande d'efforts et de deux, passer une scolarté à s'ennuyer et à rêvasser, j'ai envie de dire: et à quoi aurait servi cette formidable curiosité, cette capacité et envie d'apprentissage hors norme?? Et oui le collège me fait peur; n'étant pas française je suis arrivée dans votre beau pays à 12 as et suis tombée directement dans ce nid à vipères... les pires souvenirs de ma vie, jusque ce que j'envoie tout balader.
Cela dit l'idée d'une petite école n'est pas mal en soi; c'est n peu ce qui s'est passé ici o il est depuis trois ans avec la classe qui n'a presque pas changé: malheureusement, l'âge fait que les enfants se regroupent en bandes; côté garçons quelque petits caids montent tout le monde contre mon fils, côté filles, et bien elles restent entre elles... bien qu'elles l'invitent volontiers à des anniversaires par exemples, cela ne suffit pas.
Parler de suicide à 6 ans, voilà qui fait peur à lire... je savais que cela existait mais là comme ça concrètement lire qqn en entendre parler
J'ai cru comprendre que vous êtes trois frères? Ton expérience m'intéresse, étant maman de quatre garçons d'âges rapprochés je me dis qu'au pire, s'ils n'ont pas d'amis, ils s'auront au moins les uns les autres...
Pour ce qui est du monde intérieur pour ne pas s'ennuyer en cours, certes c'est une solution mais deux choses me dérangent tout de même: d'une, qu'il n'apprenne jamais à travailler puisque rien ne lui demande d'efforts et de deux, passer une scolarté à s'ennuyer et à rêvasser, j'ai envie de dire: et à quoi aurait servi cette formidable curiosité, cette capacité et envie d'apprentissage hors norme?? Et oui le collège me fait peur; n'étant pas française je suis arrivée dans votre beau pays à 12 as et suis tombée directement dans ce nid à vipères... les pires souvenirs de ma vie, jusque ce que j'envoie tout balader.
Cela dit l'idée d'une petite école n'est pas mal en soi; c'est n peu ce qui s'est passé ici o il est depuis trois ans avec la classe qui n'a presque pas changé: malheureusement, l'âge fait que les enfants se regroupent en bandes; côté garçons quelque petits caids montent tout le monde contre mon fils, côté filles, et bien elles restent entre elles... bien qu'elles l'invitent volontiers à des anniversaires par exemples, cela ne suffit pas.
Parler de suicide à 6 ans, voilà qui fait peur à lire... je savais que cela existait mais là comme ça concrètement lire qqn en entendre parler
J'ai cru comprendre que vous êtes trois frères? Ton expérience m'intéresse, étant maman de quatre garçons d'âges rapprochés je me dis qu'au pire, s'ils n'ont pas d'amis, ils s'auront au moins les uns les autres...
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: L' "intello" de la classe..
Pffff il serait temps que je change d'ordi, plein de touches sont devenue dures et quand je tape rapidement les lettres n'apparaissent pas à l'écran
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: L' "intello" de la classe..
Et bien, non nous ne sommes pas trois frères, je suis une fille ! Mais nous sommes effectivement très proches (certes avec le petit dernier, moins puisque dix années nous séparent) et partageons beaucoup en commun !
A défaut d'avoir trouvé un alter ego à l'école, je l'ai trouvé par contre, dans mon grand frère. Pour lui, comme pour certains de tes petits bouts, la scolarité a été une véritable souffrance, comme quoi nous ne sommes pas tous égaux en terme d'adaptation ... Il était seul dans la cour et l'a été pendant très longtemps. Certains petits garçons en maternelle, lui avaient jetés des cailloux sur la tête sans qu'il ose le dire à la maîtresse. On l'a retrouvé sanguinolant à la sortie de l'école ...
Mon frère souffrait, en outre, fort probablement d'un trouble dyslexique aux dires de plusieurs de ses professeurs mais mes parents n'ont jamais voulu croire ce qu'ils disaient, le prenant pour un feignant !
Avec le recul et ayant côtoyé (ou plutôt supporté) des élèves de terminale S puis de prépa, j'ai découvert combien, il était mille fois plus sensible et mature qu'eux ...
Alors certes, sa scolarité l'a, on peut le dire beaucoup marqué et traumatisé (sa maîtresse de CP le frapper avec une règle lorsqu'il rêvassait). Il a été longtemps en échec scolaire et en échec "social" si je peux le formuler ainsi : incapable de décrocher une phrase dans un groupe d'amis, de connaissances ou même avec ses petites copines (c'est moi qui lui arrangeait des coups ), très effacé, réservé au point de ne pas pouvoir exprimer ses émotions (du tout) et de ne supporter aucun contact physique, très angoissé aussi, surtout lorsqu'on modifiait ses petites habitudes. J'étais sa seule interlocutrice en fait.
Tes craintes sont donc fondées quant au "gâchis" que pourrait entraîner une scolarité douloureuse ... Mon grand frère était un petit garçon passionné par les dinosaures (dont il connaissait tous les noms et imitait toutes les postures ), par l'espace et ensuite par la "fantasy" (au point de commencer avec un de ses rares amis d'école un roman autour des roches et les minéraux, en cm1 !). Je trouve que l'école a gâché tout son potentiel et n'a même pas su l'entrevoir !
Par contre pour le petit, au niveau du contact social, il aura fallu peut être 6 années dans la même école pour qu'enfin il se "coule dans le moule" mais ça en valait la peine : il s'est fait de réels amis et je le sens aujourd'hui plus épanoui que jamais (plus question de suicide et d'hospit' donc ) ! Peut être faut-il laisser du temps au temps ...
Quant à moi, pour finir, je ne pense pas que rêvasser en classe ait gâché "cette capacité et cette envie d'apprentissage hors norme" comme tu le cite. Au contraire, je crois que ça a développé mon imagination et fait naître certains désirs et envies. Ne leur vole pas leur enfance, ce fut une des plus belles périodes de ma vie ! Ils trouveront les stratégies j'en suis certaine (faire les cahiers de vacances ou faire les exercices de maths des plus grands , creuser encore et toujours les sujets abordés par la maîtresse, faire les DM des autres moyennant quelques avantages et j'en passe et des meilleures ...).
Voilà
Au plaisir de te lire,
Dauw
A défaut d'avoir trouvé un alter ego à l'école, je l'ai trouvé par contre, dans mon grand frère. Pour lui, comme pour certains de tes petits bouts, la scolarité a été une véritable souffrance, comme quoi nous ne sommes pas tous égaux en terme d'adaptation ... Il était seul dans la cour et l'a été pendant très longtemps. Certains petits garçons en maternelle, lui avaient jetés des cailloux sur la tête sans qu'il ose le dire à la maîtresse. On l'a retrouvé sanguinolant à la sortie de l'école ...
Mon frère souffrait, en outre, fort probablement d'un trouble dyslexique aux dires de plusieurs de ses professeurs mais mes parents n'ont jamais voulu croire ce qu'ils disaient, le prenant pour un feignant !
Avec le recul et ayant côtoyé (ou plutôt supporté) des élèves de terminale S puis de prépa, j'ai découvert combien, il était mille fois plus sensible et mature qu'eux ...
Alors certes, sa scolarité l'a, on peut le dire beaucoup marqué et traumatisé (sa maîtresse de CP le frapper avec une règle lorsqu'il rêvassait). Il a été longtemps en échec scolaire et en échec "social" si je peux le formuler ainsi : incapable de décrocher une phrase dans un groupe d'amis, de connaissances ou même avec ses petites copines (c'est moi qui lui arrangeait des coups ), très effacé, réservé au point de ne pas pouvoir exprimer ses émotions (du tout) et de ne supporter aucun contact physique, très angoissé aussi, surtout lorsqu'on modifiait ses petites habitudes. J'étais sa seule interlocutrice en fait.
Tes craintes sont donc fondées quant au "gâchis" que pourrait entraîner une scolarité douloureuse ... Mon grand frère était un petit garçon passionné par les dinosaures (dont il connaissait tous les noms et imitait toutes les postures ), par l'espace et ensuite par la "fantasy" (au point de commencer avec un de ses rares amis d'école un roman autour des roches et les minéraux, en cm1 !). Je trouve que l'école a gâché tout son potentiel et n'a même pas su l'entrevoir !
Par contre pour le petit, au niveau du contact social, il aura fallu peut être 6 années dans la même école pour qu'enfin il se "coule dans le moule" mais ça en valait la peine : il s'est fait de réels amis et je le sens aujourd'hui plus épanoui que jamais (plus question de suicide et d'hospit' donc ) ! Peut être faut-il laisser du temps au temps ...
Quant à moi, pour finir, je ne pense pas que rêvasser en classe ait gâché "cette capacité et cette envie d'apprentissage hors norme" comme tu le cite. Au contraire, je crois que ça a développé mon imagination et fait naître certains désirs et envies. Ne leur vole pas leur enfance, ce fut une des plus belles périodes de ma vie ! Ils trouveront les stratégies j'en suis certaine (faire les cahiers de vacances ou faire les exercices de maths des plus grands , creuser encore et toujours les sujets abordés par la maîtresse, faire les DM des autres moyennant quelques avantages et j'en passe et des meilleures ...).
Voilà
Au plaisir de te lire,
Dauw
Dauw- Messages : 45
Date d'inscription : 17/06/2013
Age : 29
Re: L' "intello" de la classe..
Je lis les trois mois de discussion d'une traite. Disons que je n'ai pas été surpris du résultat du test. Je ne serais même pas surpris qu'à l'avenir un résultat même supérieur sorte. Mon fils se fait traiter lieu "d'intelo raté", parce qu'il sait tout, mais oublie aussi très souvent ses affaires et écrit très mal. On a mis en place des stratégies pour qu'il s'adapte au mieux, sans se renier, mais sans le mettre dans une tour d'ivoire non plus. On avait eu une discussion assez intéressante sur cette lassitude et ce devoirs d'adaptation de l'école et/ou des HPs les uns aux autres ici: https://www.zebrascrossing.net/t4900p60-avoir-l-air-hautain-et-meprisant
Hobbes a écrit:Cas de mon fils, 10 ans:
Mon fils: - la maitresse a ses chouchous, ça se voit bien. Elle aime ceux qui sont forts en sport, et pas ceux qui sont fort en français, c'est pas juste. Moi encore, ça va, mais elle a des enfants qu'elle aime vraiment pas et elle se moque d'eux.
La maitresse: - je comprends bien que votre fils peut avoir des besoins particuliers, mais j'ai 20 élèves dans ma classe, et je ne vais quand même pas faire 20 programmes différents !
Et moi, de me retrouver à dire à mon fils: - quand la maitresse pose des questions, ne lève pas à chaque fois la main, et ne crie surtout pas "moi, moi je sais !" sinon elle risque de s'agacer et de ne jamais te laisser la parole. Mais si tu lèves la main une fois sur 5, pour les questions un peu plus compliquées où les autres ne savent pas répondre, tu auras plus de chance qu'elle te donne la parole...
... ou comment on apprend à un petit zèbre à brimer sa spontanéité, son envie d'apprendre, de partage, à devenir manipulateur et à combler les incompétences du corps enseignant, juste pour lui éviter d'être carrément mobbé
Hobbes- Messages : 128
Date d'inscription : 29/04/2013
Age : 49
Re: L' "intello" de la classe..
Je viens de lire ton fil Lanaka, et du coup je suppose que la découverte (confirmation) de la douance de tes enfants apporte aussi une partie des explications que tu souhaitais.
Par contre je me demande s'il n'y a pas un danger à chercher la solution dans un ailleurs difficile à définir. Avant de mettre le mot de douance sur le problème, on se trouve confronté à la perception des autres que cette explication constituerait une prétention. On rentre donc dans la démarche de faire reconnaitre...
Peut-être que l'on peut rester dans cette optique une fois le diagnostic posé, alors qu'il faudrait en fait faire avec.
Même si les difficultés d’intégration chez les surdoués relèvent d'un mécanisme à part, faut il considérer qu'il est impossible de le dépasser, et que seul un changement d'environnement constitue la solution.
Etant donné que désormais il semble acquis qu'un surdoué le restera ad vitam eternam, il faut donc peut être envisager non pas une solution palliative le temps de l'enfance, mais envisager d'armer son enfant pour la vie.
Il restera parmi les 2% les plus intelligents, il faut donc qu'il apprenne à gérer cet état de fait.
Peut être qu'il faut voir les choses dans cet ordre :
1) se construire dans la pertinence (avoir un retour qui permet de s'évaluer avec justesse dans tous les domaines de la vie (affectivité, capacité sociale, etc......))
2) apprendre à imposer ce que l'on est
Le danger serait de rester trop longtemps dans l'attente d'un retour jugé adéquat.
Je ne sais pas si je pinaille ou pas mais quand je te vois dire "a quoi aurait servit une telle curiosité", je me dis que rien ne prouve que cette curiosité doive être "rentabilisée". Par contre il faut surtout que le surdoué soit bien avec lui même, sache exiger de lui ce qu'il veut lui. Ni trop sous prétexte qu'il peut "plus" par définition, ni pas assez sous prétexte qu'il ne doit pas détonner, ni rien sous prétexte que ca suffit toujours.
Bon voilà j'ai hésité à poster. Mais je me dis que si je suis à coté de la plaque, ca peut aussi faire du bien : le virtuel ca sert aussi à affirmer ses opinion face a une contradiction inadaptée.
PS sinon 130 c'est 2%, et je crois que pour parler d'une rareté de l'ordre de 1/1000 c'est plutôt 145. Ca doit aussi probablement changer la façon de prendre en charge car 2/100 c'est pas très loin d'1 par classe. Ca signifie que des alter ego ou proche ca n'est pas si rare que cela. Il faut donc peut être apprendre à les reconnaître dans leur diversité, alors qu'à 145 c'est déja un autre problème.
Par contre je me demande s'il n'y a pas un danger à chercher la solution dans un ailleurs difficile à définir. Avant de mettre le mot de douance sur le problème, on se trouve confronté à la perception des autres que cette explication constituerait une prétention. On rentre donc dans la démarche de faire reconnaitre...
Peut-être que l'on peut rester dans cette optique une fois le diagnostic posé, alors qu'il faudrait en fait faire avec.
Même si les difficultés d’intégration chez les surdoués relèvent d'un mécanisme à part, faut il considérer qu'il est impossible de le dépasser, et que seul un changement d'environnement constitue la solution.
Etant donné que désormais il semble acquis qu'un surdoué le restera ad vitam eternam, il faut donc peut être envisager non pas une solution palliative le temps de l'enfance, mais envisager d'armer son enfant pour la vie.
Il restera parmi les 2% les plus intelligents, il faut donc qu'il apprenne à gérer cet état de fait.
Peut être qu'il faut voir les choses dans cet ordre :
1) se construire dans la pertinence (avoir un retour qui permet de s'évaluer avec justesse dans tous les domaines de la vie (affectivité, capacité sociale, etc......))
2) apprendre à imposer ce que l'on est
Le danger serait de rester trop longtemps dans l'attente d'un retour jugé adéquat.
Je ne sais pas si je pinaille ou pas mais quand je te vois dire "a quoi aurait servit une telle curiosité", je me dis que rien ne prouve que cette curiosité doive être "rentabilisée". Par contre il faut surtout que le surdoué soit bien avec lui même, sache exiger de lui ce qu'il veut lui. Ni trop sous prétexte qu'il peut "plus" par définition, ni pas assez sous prétexte qu'il ne doit pas détonner, ni rien sous prétexte que ca suffit toujours.
Bon voilà j'ai hésité à poster. Mais je me dis que si je suis à coté de la plaque, ca peut aussi faire du bien : le virtuel ca sert aussi à affirmer ses opinion face a une contradiction inadaptée.
PS sinon 130 c'est 2%, et je crois que pour parler d'une rareté de l'ordre de 1/1000 c'est plutôt 145. Ca doit aussi probablement changer la façon de prendre en charge car 2/100 c'est pas très loin d'1 par classe. Ca signifie que des alter ego ou proche ca n'est pas si rare que cela. Il faut donc peut être apprendre à les reconnaître dans leur diversité, alors qu'à 145 c'est déja un autre problème.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: L' "intello" de la classe..
Contacter les associations nationales, de parents d'enfants surdoués.
Ils ont de sacrées bonnes billes pour t'aiguiller ou t'éviter des impasses "classiques" qu'on rencontre sinon tous sans le savoir.
Voir aussi sur ta ville ou ton secteur, s'ils ont une antenne locale ensuite. Ils sont très très organisés et te diront tout.
Ils ont de sacrées bonnes billes pour t'aiguiller ou t'éviter des impasses "classiques" qu'on rencontre sinon tous sans le savoir.
Voir aussi sur ta ville ou ton secteur, s'ils ont une antenne locale ensuite. Ils sont très très organisés et te diront tout.
Invité- Invité
Re: L' "intello" de la classe..
J'interviens en bref et sans prendre le temps d'étoffer ma réponse avec beaucoup de détails, mais...
- j'ai l'impression que tu projettes énormément ta propre expérience (négative) sur celle de tes enfants. Prudence avec ça!
- est-ce que tu prends le temps de discuter vraiment avec tes enfants, de leur demander comment ils se sentent à l'école? Est-ce que tu es prête à entendre leur point de vue, même si ce n'est pas celui que tu attends?
- le changement d'école: pour en avoir vécu plusieurs, c'est quelque chose à faire avec beaucoup de délicatesse. Les conséquences ne sont pas toujours visibles pour les parents (devoir recommencer son cercle d'amis à zéro, arriver dans un milieu où les groupes sont déjà établis, ...) mais sont bien réelles. Tous les changements d'école ne sont pas dramatiques, mais il y en a.
- un peu tard, mais où est l'utilité d'avoir testé ton fils? A lire ton témoignage ça me parait évident qu'il est surdoué (et pas qu'un peu), tout comme ça semble évident pour un peu tout le monde: directeur de l'académie, profs d'école, ... Y a-t-il vraiment quelque chose à "prouver"? N'est-ce pas lui imposer une pression inutile sur les épaules que d'introduire dans sa tête toute la terminologie et les codes associés? Personnellement, je doute que les explications du milieu (l'histoire des 2%, tu auras toujours l'impression que tes copains de classe sont plus bêtes, etc) soient des explications qu'un enfant est capable d'entendre sans mauvaise interprétation.
- "j'avais peur que comme moi, il n'acquière pas la capacité de TRAVAILLER pour obtenir un résultat". On en revient au fait que tu projettes ton histoire sur la sienne. Et alors? S'il n'a pas besoin (d'avoir l'impression) de travailler pour réussir, pourquoi faudrait-il le stresser inutilement? Personnellement, je viens de réussir ma 4e année de fac en étudiant 3-4h par jour en période de révision. Je deviendrais dingue si on m'attachait à mon bureau en m'obligeant à faire plus.
- "avec son papa nous l'appelions entre nous "le GPS" ", n'est-ce pas une manière de, même dans sa famille, le voir comme l'intello du service?
Beaucoup de questions qui mettent le doigt là où ça peut faire mal, désolé.
Pour essayer d'être un brin constructif, je te recommanderais ma dernière lecture: La force de l'optimisme de Martin Seligman. Le pilier du bouquin c'est que c'est les explications qu'on donne face à l'adversité qui conditionnent nos réactions (espoir d'un avenir meilleur ou au contraire dépression). Et ces explications se jouent dans notre dialogue interne, dialogue qu'on peut soi-même remettre en question lorsqu'on en prend conscience. Exemple:
Armando qui m'a lâché une fois qu'il en avait assez de se faire remarquer et une autre fois qu'il trouvait injuste qu'on ne l'interroge pas quand il lève le doigt
1. C'est injuste. La maitresse ne m'aime pas, c'est évident qu'elle a toujours eu une dent contre moi. Je perturbe sa classe et elle m'en veut.
2. Oui, la maitresse ne m'interroge pas souvent, c'est un fait. Mais est-ce que ça veut dire qu'elle ne m'aime pas? La semaine passée elle m'a interrogé et m'a félicité pour la réponse que je lui ai donné, preuve qu'elle reconnait que je suis doué. Et puis il ne faut pas lui en vouloir: son rôle est d'entretenir le niveau de toute la classe, alors c'est normal qu'elle préfère donner son temps aux élèves qui ont des difficultés plutôt qu'à ceux qui connaissent déjà la matière. Et puis les élèves qui me traitent d'intello, c'est simplement parce qu'ils sont jaloux: ils aimeraient bien eux aussi de temps en temps avoir un 10/10 en calcul. A leur place, moi aussi je serais jaloux. Peut-être qu'en fait ils apprécieraient que je les aide dans leurs difficultés en français.
Pour des faits identiques, la seule chose qui change est le dialogue interne. Je te laisse imaginer les réactions qu'aurait ton fils dans les deux cas décrits
- j'ai l'impression que tu projettes énormément ta propre expérience (négative) sur celle de tes enfants. Prudence avec ça!
- est-ce que tu prends le temps de discuter vraiment avec tes enfants, de leur demander comment ils se sentent à l'école? Est-ce que tu es prête à entendre leur point de vue, même si ce n'est pas celui que tu attends?
- le changement d'école: pour en avoir vécu plusieurs, c'est quelque chose à faire avec beaucoup de délicatesse. Les conséquences ne sont pas toujours visibles pour les parents (devoir recommencer son cercle d'amis à zéro, arriver dans un milieu où les groupes sont déjà établis, ...) mais sont bien réelles. Tous les changements d'école ne sont pas dramatiques, mais il y en a.
- un peu tard, mais où est l'utilité d'avoir testé ton fils? A lire ton témoignage ça me parait évident qu'il est surdoué (et pas qu'un peu), tout comme ça semble évident pour un peu tout le monde: directeur de l'académie, profs d'école, ... Y a-t-il vraiment quelque chose à "prouver"? N'est-ce pas lui imposer une pression inutile sur les épaules que d'introduire dans sa tête toute la terminologie et les codes associés? Personnellement, je doute que les explications du milieu (l'histoire des 2%, tu auras toujours l'impression que tes copains de classe sont plus bêtes, etc) soient des explications qu'un enfant est capable d'entendre sans mauvaise interprétation.
- "j'avais peur que comme moi, il n'acquière pas la capacité de TRAVAILLER pour obtenir un résultat". On en revient au fait que tu projettes ton histoire sur la sienne. Et alors? S'il n'a pas besoin (d'avoir l'impression) de travailler pour réussir, pourquoi faudrait-il le stresser inutilement? Personnellement, je viens de réussir ma 4e année de fac en étudiant 3-4h par jour en période de révision. Je deviendrais dingue si on m'attachait à mon bureau en m'obligeant à faire plus.
- "avec son papa nous l'appelions entre nous "le GPS" ", n'est-ce pas une manière de, même dans sa famille, le voir comme l'intello du service?
Beaucoup de questions qui mettent le doigt là où ça peut faire mal, désolé.
Pour essayer d'être un brin constructif, je te recommanderais ma dernière lecture: La force de l'optimisme de Martin Seligman. Le pilier du bouquin c'est que c'est les explications qu'on donne face à l'adversité qui conditionnent nos réactions (espoir d'un avenir meilleur ou au contraire dépression). Et ces explications se jouent dans notre dialogue interne, dialogue qu'on peut soi-même remettre en question lorsqu'on en prend conscience. Exemple:
Armando qui m'a lâché une fois qu'il en avait assez de se faire remarquer et une autre fois qu'il trouvait injuste qu'on ne l'interroge pas quand il lève le doigt
1. C'est injuste. La maitresse ne m'aime pas, c'est évident qu'elle a toujours eu une dent contre moi. Je perturbe sa classe et elle m'en veut.
2. Oui, la maitresse ne m'interroge pas souvent, c'est un fait. Mais est-ce que ça veut dire qu'elle ne m'aime pas? La semaine passée elle m'a interrogé et m'a félicité pour la réponse que je lui ai donné, preuve qu'elle reconnait que je suis doué. Et puis il ne faut pas lui en vouloir: son rôle est d'entretenir le niveau de toute la classe, alors c'est normal qu'elle préfère donner son temps aux élèves qui ont des difficultés plutôt qu'à ceux qui connaissent déjà la matière. Et puis les élèves qui me traitent d'intello, c'est simplement parce qu'ils sont jaloux: ils aimeraient bien eux aussi de temps en temps avoir un 10/10 en calcul. A leur place, moi aussi je serais jaloux. Peut-être qu'en fait ils apprécieraient que je les aide dans leurs difficultés en français.
Pour des faits identiques, la seule chose qui change est le dialogue interne. Je te laisse imaginer les réactions qu'aurait ton fils dans les deux cas décrits
imposteur- Messages : 644
Date d'inscription : 31/01/2012
Age : 32
Localisation : Belgique
Re: L' "intello" de la classe..
Que répondre à ça? Ma petite voix intérieure me dit que j'ai affaire à quelqu'un qui n'a pas d'enfants et donc qui ne réfléchit qu'en terme de ce qu'il a pu vaguement entendre dire par tel ou tel spécialiste, des bribes d'informations et conseils plus ou moins discutables glanés par-ci par là; est-ce que je me trompe?
J'ai regroupé tes question selon un ordre qui me parait plus logique pour y répondre:
Evidemment! C'est justement le malaise manifesté et exprimé par mon aîné qui m'a amené à lui faire passer des tests pour "officialiser" la chose.
En ce qui ME concerne, je préférerai de loin qu'ils continuent dans la même, pour des raisons que tu viens de citer et parce que ayant moi-même changé d'école presque tous les ans je sais par expérience que changer pour changer n'est pas une solution. De plus, dans la leur j'ai un réseau de parents qui me dépanne régulièrement ce qui est loin d'être négligeable quand on a quatre enfants. Si nous parlons d'un changement d'école, c'est parce que la demande vient de mes enfants.
L'utilité est justement très pratique, dans la mesure où sans le rapport de la psy en bonne et due forme en tant que parent on a tendance passer un peu pour une folle quand on vient avertir l'instit en chaque début d'année de la rapidité de compréhension de son enfant et quand on lui demande de lui préparer systématiquement du travail supplémentaire pour lui afin d'éviter l'ennui (évidemment, l'argument phare non-dit qu'on lit dans les yeux c'est que pour chaque parent son enfant est forcément unique, particulier et "meilleur" que les autres). En ce qui concerne les profs la zébritude de mon fils était loin d 'être une évidence: ils sont formés (quand c'est le cas) à reconnaître un enfant qui montre son malaise; celui qui est à priori apprécié par ses camarades et qui n'est pas en échec scolaire n'attire pas le regard. En ce qui concerne le mien, ça a été toujours quelque chose comme "oui, j'ai remarqué qu'il apprend vite, mais il a d'autres points faibles (heureusement d'ailleurs, non?), c'est un élève agréable, non je ne pense pas qu'il soit précoce". En ce qui concerne le fait d'avoir évoqué avec mon fils sa différence, bien évidemment je ne lui ai pas dit qu'il était plus intelligent que les autres!! Mais quand on voit son enfant systématiquement prendre à coeur au point d'en être malade la moindre chamaillerie avec des enfants qui pourtant l'apprécient et par ailleurs devant son incompréhension pourquoi, quand il cherche à parler de ce qui l'aime, cela n'intéresse personne, il devient nécessaire de lui expliquer que la plupart des personnes ne voient pas les choses de la même manière que lui. D'ailleurs, lors d'une conversation avec mon grand, quand pour la énième fois il se plaignait de ne pas avoir de copains, je lui ai demandé s'il y avait des enfants avec qui éventuellement il s'amuse bien et pourrait devenir ami , il m'a cité en en premier lieu un petit camarade qui est EIP lui aussi Mon fils ne le savait pas.
Cette question d'utilité me surprend quelque peu venant de quelqu'un qui fréquente CE forum... il me semble que si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possible tu ne verrais pas l'utilité de creuser de ce côté-là en ce qui te concerne..
Ensuite, en ce qui concerne le rôle de parent... il ne suffit pas de lire quelque livres pour comprendre et ressentir ce dont il s'agit et tant qu'on n'y a pas mis les pieds (soi-même je sous entends, pas en regardant comment font les voisins ou en gardant sa petite cousine le week-end) il est difficile d'imaginer ce qu'on ferait "bien" ou pas, et encore moins juger de ce que les autres feraient "bien" ou pas; de plus la vision que l'on puisse avoir de ce rôle évolue au fil du temps, du nombre d'enfants, de ses propres expériences et aspirations. Moi-même j'ai fait des erreurs énormes avec mon premier car justement, j'ai lu pas mal de spécialistes et conseils dans l'air du temps, qui, tout aussi valides qu'ils le sont sur papier, dans la situation vont à l'encontre du simple bon sens! Je vais donc essayer d'expliquer autant que possible...
Bien évidemment ce n'est pas le seul nom qu'on lui donnait et donne encore! Il y a "doudou", "mon ange", "mon soleil" et j'en passe... de manière générale il s'agit des notions positives, peut-on blâmer un parent de voir son enfant de la sorte?Bien évidemment le ton employé et le contexte jouent un rôle au moins aussi important -sinon plus- que le mot lui-même. En ce qui concerne le GPS, cette faculté qu'il a développé très tôt nous a pas mal fait sourire, quand ma mère en vacances chez nous l'accompagnait à l'école, selon ses propres mots, c'est lui qui l'y emmenait :lol:Cette anecdote fait partie de l'histoire familiale, comme il y en a pour chaque personne et dans chaque famille. Aujourd'hui quand il faut demander la route quelqu'un je le laisse expliquer, il est content et fière de pouvoir se sentir responsable, utile et rendre service. Bien évidemment personne ne lui a jamais dit "hey GPS viens par ici" mais nous l'avons toujours félicité et valorisé pour cette compétence. Bien évidemment nous ne le voyons pas comme "l'intéllo de service" comme tu le dis mais avant tout comme NOTRE enfant avec ses qualités et ses défauts, avec ses points forts et ses points faibles. Nous l'encourageons et le félicitons pour ce qu'il fait que l'on puisse qualifier de POSITIF et ce bon sens d'orientation en fait partie.
Pour avoir lu de la littérature concernant les enfants précoces et le problème récurrent de la mésestime de soi chez ces personnes une fois adultes, je crois qu'on ne peut jamais assez féliciter un enfant pour ses réussites quelles qu'elles soient.
Il faut que tu saches une chose: CHAQUE parent projette FORCEMENT d'une manière ou d'une autre son histoire et son expérience dans sa manière d'agir avec ses enfants. Il en sera de même pour toi. Compte tenu de mon expérience négative et du fait que le rôle premier d'un parent est de protéger son enfant, bien évidemment j'aimerai qu'il ne rencontre pas les mêmes difficultés que moi et bien évidemment je fais attention à un nombre de signes qui pourraient passer inaperçus ou sans importance pour quelqu'un d'autre qui n'aurait pas vécu les choses de la même manière. Je fais parfaitement la part des choses: il n'est pas moi, je ne suis pas lui, il a sa propre histoire avec sa propre personnalité. NÉANMOINS les mêmes causes induisent bien souvent les mêmes effets! Ainsi je ne ressens pas la nécessité d'attendre qu'il soit dépressif ou en échec scolaire pour entreprendre quelque chose. Et quand il me dit qu'il se trouve moche,qu'il n'a pas de copains, qu'à l'école c'est trop facile, qu'il se met à avoir des tocs aussi insignifiants soient-ils (recompter ses frères nerveusement avant, pendant et après la montée dans un tram; rendre absolument le même nombre de bisous au coucher et au réveil, etc...), qu'il rentre de l'école énervé et agressif alors qu'il rayonne de satisfaction en sortant de son cours de musique (qui suit son rythme à lui), oui je me dis que en tant que parent je dois prendre un certain nombre de dispositions. Après on peut toujours débattre de ce qui se passerait ou pas si ceci ou cela; pour ma part je préfère agir en amont - en ayant préalablement discuté avec lui- plutôt que de me mordre un jour les doigts d'avoir pu mais n'avoir rien fait. Tu remarqueras que je parle ici surtout de mon aîné et pour cause: mon deuxième va bien si on met de côté le fait qu'il ne montre pas ce qu'il sait faire et ne fait délibérément aucun effort quand il s'agit de réfléchir (quand il doit trouver la réponse à une question qui ne coule pas de source et demande un peu de réflexion son regard se voile et devient aussi vide que l'espace intersidéral); mais bien évidemment je réfléchis déjà à la suite (et me pose beaucoup de questions).
J'ai regroupé tes question selon un ordre qui me parait plus logique pour y répondre:
imposteur a écrit:est-ce que tu prends le temps de discuter vraiment avec tes enfants, de leur demander comment ils se sentent à l'école? Est-ce que tu es prête à entendre leur point de vue, même si ce n'est pas celui que tu attends?
Evidemment! C'est justement le malaise manifesté et exprimé par mon aîné qui m'a amené à lui faire passer des tests pour "officialiser" la chose.
a.imposteur a écrit:le changement d'école: pour en avoir vécu plusieurs, c'est quelque chose à faire avec beaucoup de délicatesse. Les conséquences ne sont pas toujours visibles pour les parents (devoir recommencer son cercle d'amis à zéro, arriver dans un milieu où les groupes sont déjà établis, ...) mais sont bien réelles. Tous les changements d'école ne sont pas dramatiques, mais il y en
En ce qui ME concerne, je préférerai de loin qu'ils continuent dans la même, pour des raisons que tu viens de citer et parce que ayant moi-même changé d'école presque tous les ans je sais par expérience que changer pour changer n'est pas une solution. De plus, dans la leur j'ai un réseau de parents qui me dépanne régulièrement ce qui est loin d'être négligeable quand on a quatre enfants. Si nous parlons d'un changement d'école, c'est parce que la demande vient de mes enfants.
.imposteur a écrit:un peu tard, mais où est l'utilité d'avoir testé ton fils? A lire ton témoignage ça me parait évident qu'il est surdoué (et pas qu'un peu), tout comme ça semble évident pour un peu tout le monde: directeur de l'académie, profs d'école, ... Y a-t-il vraiment quelque chose à "prouver"? N'est-ce pas lui imposer une pression inutile sur les épaules que d'introduire dans sa tête toute la terminologie et les codes associés? Personnellement, je doute que les explications du milieu (l'histoire des 2%, tu auras toujours l'impression que tes copains de classe sont plus bêtes, etc) soient des explications qu'un enfant est capable d'entendre sans mauvaise interprétation
L'utilité est justement très pratique, dans la mesure où sans le rapport de la psy en bonne et due forme en tant que parent on a tendance passer un peu pour une folle quand on vient avertir l'instit en chaque début d'année de la rapidité de compréhension de son enfant et quand on lui demande de lui préparer systématiquement du travail supplémentaire pour lui afin d'éviter l'ennui (évidemment, l'argument phare non-dit qu'on lit dans les yeux c'est que pour chaque parent son enfant est forcément unique, particulier et "meilleur" que les autres). En ce qui concerne les profs la zébritude de mon fils était loin d 'être une évidence: ils sont formés (quand c'est le cas) à reconnaître un enfant qui montre son malaise; celui qui est à priori apprécié par ses camarades et qui n'est pas en échec scolaire n'attire pas le regard. En ce qui concerne le mien, ça a été toujours quelque chose comme "oui, j'ai remarqué qu'il apprend vite, mais il a d'autres points faibles (heureusement d'ailleurs, non?), c'est un élève agréable, non je ne pense pas qu'il soit précoce". En ce qui concerne le fait d'avoir évoqué avec mon fils sa différence, bien évidemment je ne lui ai pas dit qu'il était plus intelligent que les autres!! Mais quand on voit son enfant systématiquement prendre à coeur au point d'en être malade la moindre chamaillerie avec des enfants qui pourtant l'apprécient et par ailleurs devant son incompréhension pourquoi, quand il cherche à parler de ce qui l'aime, cela n'intéresse personne, il devient nécessaire de lui expliquer que la plupart des personnes ne voient pas les choses de la même manière que lui. D'ailleurs, lors d'une conversation avec mon grand, quand pour la énième fois il se plaignait de ne pas avoir de copains, je lui ai demandé s'il y avait des enfants avec qui éventuellement il s'amuse bien et pourrait devenir ami , il m'a cité en en premier lieu un petit camarade qui est EIP lui aussi Mon fils ne le savait pas.
Cette question d'utilité me surprend quelque peu venant de quelqu'un qui fréquente CE forum... il me semble que si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possible tu ne verrais pas l'utilité de creuser de ce côté-là en ce qui te concerne..
Ensuite, en ce qui concerne le rôle de parent... il ne suffit pas de lire quelque livres pour comprendre et ressentir ce dont il s'agit et tant qu'on n'y a pas mis les pieds (soi-même je sous entends, pas en regardant comment font les voisins ou en gardant sa petite cousine le week-end) il est difficile d'imaginer ce qu'on ferait "bien" ou pas, et encore moins juger de ce que les autres feraient "bien" ou pas; de plus la vision que l'on puisse avoir de ce rôle évolue au fil du temps, du nombre d'enfants, de ses propres expériences et aspirations. Moi-même j'ai fait des erreurs énormes avec mon premier car justement, j'ai lu pas mal de spécialistes et conseils dans l'air du temps, qui, tout aussi valides qu'ils le sont sur papier, dans la situation vont à l'encontre du simple bon sens! Je vais donc essayer d'expliquer autant que possible...
imposteur a écrit:"avec son papa nous l'appelions entre nous "le GPS" ", n'est-ce pas une manière de, même dans sa famille, le voir comme l'intello du service?
Bien évidemment ce n'est pas le seul nom qu'on lui donnait et donne encore! Il y a "doudou", "mon ange", "mon soleil" et j'en passe... de manière générale il s'agit des notions positives, peut-on blâmer un parent de voir son enfant de la sorte?Bien évidemment le ton employé et le contexte jouent un rôle au moins aussi important -sinon plus- que le mot lui-même. En ce qui concerne le GPS, cette faculté qu'il a développé très tôt nous a pas mal fait sourire, quand ma mère en vacances chez nous l'accompagnait à l'école, selon ses propres mots, c'est lui qui l'y emmenait :lol:Cette anecdote fait partie de l'histoire familiale, comme il y en a pour chaque personne et dans chaque famille. Aujourd'hui quand il faut demander la route quelqu'un je le laisse expliquer, il est content et fière de pouvoir se sentir responsable, utile et rendre service. Bien évidemment personne ne lui a jamais dit "hey GPS viens par ici" mais nous l'avons toujours félicité et valorisé pour cette compétence. Bien évidemment nous ne le voyons pas comme "l'intéllo de service" comme tu le dis mais avant tout comme NOTRE enfant avec ses qualités et ses défauts, avec ses points forts et ses points faibles. Nous l'encourageons et le félicitons pour ce qu'il fait que l'on puisse qualifier de POSITIF et ce bon sens d'orientation en fait partie.
Pour avoir lu de la littérature concernant les enfants précoces et le problème récurrent de la mésestime de soi chez ces personnes une fois adultes, je crois qu'on ne peut jamais assez féliciter un enfant pour ses réussites quelles qu'elles soient.
imposteur a écrit: j'ai l'impression que tu projettes énormément ta propre expérience (négative) sur celle de tes enfants. Prudence avec ça!
"j'avais peur que comme moi, il n'acquière pas la capacité de TRAVAILLER pour obtenir un résultat". On en revient au fait que tu projettes ton histoire sur la sienne. Et alors? S'il n'a pas besoin (d'avoir l'impression) de travailler pour réussir, pourquoi faudrait-il le stresser inutilement? Personnellement, je viens de réussir ma 4e année de fac en étudiant 3-4h par jour en période de révision. Je deviendrais dingue si on m'attachait à mon bureau en m'obligeant à faire plus.
Il faut que tu saches une chose: CHAQUE parent projette FORCEMENT d'une manière ou d'une autre son histoire et son expérience dans sa manière d'agir avec ses enfants. Il en sera de même pour toi. Compte tenu de mon expérience négative et du fait que le rôle premier d'un parent est de protéger son enfant, bien évidemment j'aimerai qu'il ne rencontre pas les mêmes difficultés que moi et bien évidemment je fais attention à un nombre de signes qui pourraient passer inaperçus ou sans importance pour quelqu'un d'autre qui n'aurait pas vécu les choses de la même manière. Je fais parfaitement la part des choses: il n'est pas moi, je ne suis pas lui, il a sa propre histoire avec sa propre personnalité. NÉANMOINS les mêmes causes induisent bien souvent les mêmes effets! Ainsi je ne ressens pas la nécessité d'attendre qu'il soit dépressif ou en échec scolaire pour entreprendre quelque chose. Et quand il me dit qu'il se trouve moche,qu'il n'a pas de copains, qu'à l'école c'est trop facile, qu'il se met à avoir des tocs aussi insignifiants soient-ils (recompter ses frères nerveusement avant, pendant et après la montée dans un tram; rendre absolument le même nombre de bisous au coucher et au réveil, etc...), qu'il rentre de l'école énervé et agressif alors qu'il rayonne de satisfaction en sortant de son cours de musique (qui suit son rythme à lui), oui je me dis que en tant que parent je dois prendre un certain nombre de dispositions. Après on peut toujours débattre de ce qui se passerait ou pas si ceci ou cela; pour ma part je préfère agir en amont - en ayant préalablement discuté avec lui- plutôt que de me mordre un jour les doigts d'avoir pu mais n'avoir rien fait. Tu remarqueras que je parle ici surtout de mon aîné et pour cause: mon deuxième va bien si on met de côté le fait qu'il ne montre pas ce qu'il sait faire et ne fait délibérément aucun effort quand il s'agit de réfléchir (quand il doit trouver la réponse à une question qui ne coule pas de source et demande un peu de réflexion son regard se voile et devient aussi vide que l'espace intersidéral); mais bien évidemment je réfléchis déjà à la suite (et me pose beaucoup de questions).
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: L' "intello" de la classe..
Lanaka a écrit:Que répondre à ça? Ma petite voix intérieure me dit que j'ai affaire à quelqu'un qui n'a pas d'enfants et donc qui ne réfléchit qu'en terme de ce qu'il a pu vaguement entendre dire par tel ou tel spécialiste, des bribes d'informations et conseils plus ou moins discutables glanés par-ci par là; est-ce que je me trompe?
Alors: non je n'ai pas d'enfants mais non je ne parle pas de conseils glanés auprès de spécialistes. Ce que je te dis, je le pense vraiment. Que ça vienne de la relation que j'ai eue avec mes parents, de celle que j'aurais aimé avoir, ou de mon expérience personnelle du monde. Ne rejette pas tout de suite ce que j'ai écrit sous prétexte que je ne suis pas moi-même parent. La richesse que je pourrais t'apporter, c'est que mon point de vue n'est pas celui d'un parent qui, d'après l'expérience de mes 21 années. est trop souvent « top-down » et pas assez « latéral ». Un parent cherche à faire entendre raison à son enfant (« c'est comme ça parce que Maman l'a dit ») et ne donne pas assez la parole aux enfants avec l'intention de l'écouter vraiment, d'éventuellement abandonner son point de vue personnel pour adopter sincèrement celui de son enfant. Et même si tu penses le faire, comment ton intention est-elle perçue? Mon expérience perso: mes parents sont convaincus (comme tous les parents) de faire tout ce qu'il faut avec moi, d'être les meilleurs parents possibles. Tu veux connaitre l'autre face du miroir? De toute ma vie je ne me suis jamais senti pleinement entendu ni compris par eux. Même quand ils me donnent la parole, ils ne m'écoutent pas.
Point de vue d'enfant.
Je ne vais pas réagir davantage à tes réactions sur l'éducation: je ne suis pas mieux placé que quelqu'un d'autre pour te dire comment être parent. Au fond de toi tu agis en faisant sincèrement ce que tu juges comme le meilleur. Je n'ai que mes opinions, puissent-elles éventuellement t'apporter quelque chose. Si mon message précédent et celui-ci ne résonnent d'aucune manière avec ta façon d'être, alors n'en tiens pas compte, oublie-les et fonce. Il y a tout de même deux points à travers lesquels tu t'adresses directement à moi et auxquels j'ai envie de répondre.
Au risque d'être (un peu trop) franc et direct avec toi. Un jour on m'a dit: le forum, c'est comme une auberge espagnole: on y trouve ce qu'on y apporte. Deux personnes différentes en retireront des choses parfois opposées. Pour mon histoire perso, la littérature sur le vilain petit canard surdoué condamné à son sort, trop gentil pour être heureux, ça me gave à un point que tu n'imagines peut-être pas. JSF, de Kermadec, Bost et toutes les auteurs de vulgarisation du mal-être qui collera ad vitam eternam à la peau des HP, j'en ai un peu marre. Pensé linéaire vs arborescnece, cerveau gauche vs droit, ... toutes ces étiquettes ne m'intéressent pas. Je suis qui je suis et le reste ne m'intéresse pas beaucoup: certains de mes aspects rejoignent l'archétype du zèbre, d'autres s'en éloignent radicalement. Je ne viens pas sur le forum pour me plaindre que ma vie est plus dure que celle de mon voisin normopensant (terme qui, apparemment, serait utilisé en opposition aux autistes Asperger et non aux surdoués ). La vie n'est facile pour personne: mon voisin normopensant qui n'a aucun problème social, peut-être qu'il galère sévère pour dépasser la barre du 5/10 à l'école. Ce forum, il m'a servi de substitut social pendant une époque misanthrope, m'a montré un visage de l'amitié que je ne connaissais pas et plus récemment, m'aide à travailler sur mes émotions. Au passage, il m'a permis de trouver deux personnes avec qui je me sens vraiment en phase, chose que je n'avais jamais ressentie depuis ma naissance. Le monde des surdoués, c'est un groupe fermé duquel je fais partie, comme j'ai d'autres groupes fermés (ou en tout cas difficiles d'entrée) en parallèle. Alors pourquoi m'en priver?Lanaka a écrit:Cette question d'utilité me surprend quelque peu venant de quelqu'un qui fréquente CE forum... :roll:il me semble que si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possible tu ne verrais pas l'utilité de creuser de ce côté-là en ce qui te concerne..
C'est ce que ma mère me répète depuis que je suis gamin: "vas-y, reproche-moi tout ce que tu veux, tu viendras m'en reparler le jour où tu feras les mêmes erreurs que moi avec tes enfants". Et si, le jour où j'aurai mes enfants, ces erreurs je ne les faisais pas? Ca vous en boucherait un coin. Le monde parental et éducatif a fait suffisamment d'erreurs sur moi pour que je me fasse une idée de ce que je ne veux pas reproduire. Alors oui, entre mes belles paroles et mes futurs actes il y a un fossé, mais ça ne m'empêchera pas d'essayer, d'être avec mes enfants plutôt que face à eux, de leur laisser l'occasion d'apprendre eux-même la vie à leur rythme au lieu de leur déverser les conclusions toutes faites de mes expériences, conclusions qu'ils ne comprendraient pas. Et oui, un long chemin m'attend.Lanaka a écrit:Il faut que tu saches une chose: CHAQUE parent projette FORCEMENT d'une manière ou d'une autre son histoire et son expérience dans sa manière d'agir avec ses enfants. Il en sera de même pour toi.
imposteur- Messages : 644
Date d'inscription : 31/01/2012
Age : 32
Localisation : Belgique
Re: L' "intello" de la classe..
Je ne doute pas de ta sincérité, je note seulement que ton avis laisse transparaître un manque d'expérience et de maturité (ce qui n'est ni une critique ni une insulte, j'avais des avis aussi tranchés que toi sur le sujet alors que je n'avais pas encore d'enfants ou alors quand mon premier était bébé. Au fur et à mesure qu'ils grandissent, on apprend à y voir plus clair et aussi à pardonner à ses propres parents -tu as l'air très en colère contre les tiens comme je l'étais également et comme je suis encore aujourd'hui en partie contre les miens.). J'apprécie ton intervention dans la mesure où elle me rappelle ce que je reproche moi-même à mes parents mais je pense simplement que les choses ne sont pas toujours aussi évidentes qu'elles en ont l'air vu de l'extérieur
Mais c'est exactement ce que l'on se dit tous, zèbres ou pas d'ailleurs :)J'avais une idée très tranchée comme toi sur ce point, à savoir ne pas reproduire ce que l'on m'a fait subir. Je me rends compte que si sur certains points j'y parviens effectivement, pour d'autres - et ça, c'est la découverte- on se retrouve malgré soi à se surprendre d'avoir des réactions et des comportements que l'on a pu reprocher à ses parents et sans nécessairement savoir comment agir d'une manière différente et plus appropriée. Et y résister et corriger le tir demande un effort considérable, sans toutefois y parvenir toujours à 100% malgré toute ta bonne volonté. Croire y échapper, c'est une autre illusion de la parentalité pour les non-parents. Mais ces questionnements et ces tâtonnements sont aussi la raison des tests de mes enfants et de ce post en particulier.
Tu dis, je cite "Le monde parental et éducatif a fait suffisamment d'erreurs sur moi pour que je me fasse une idée de ce que je ne veux pas reproduire. " donc ta manière d'être parent sera directement liée à ton vécu et ton expérience personnelle, comme je le disais plus haut. CQFD. Note seulement que le fait de savoir comment il ne faut pas faire ne t'avance pas forcément sur la voie du comment il faut
Une anecdote dont j'ignore la véridicité mais que j'aime beaucoup: un jour, une femme est venue demander à Freud comment être une bonne mère: il lui répondit "faites ce que vous voulez, de toute façon ils vous le reprocheront plus tard". Plus j'avance dans l'âge (mon dieu je n'ai que 28 ans!! Mais ayant eu mon premier à 19 ans on peut dire que j'ai fait du chemin depuis) et dans le nombre d'enfants et plus je réalise la justesse de cette réponse.
Pour le reste, tu dis vouloir démentir l'image de "mal-être qui colle à la peau des HP" mais ce n'est que TA vision des choses, issue de ton expérience personnelle.Après tout les gens bien dans leur vie et dans leur tête ne viennent pas chercher des réponses chez des psychologues et par conséquence, d'une manière ou d'une autre, ceux qui se retrouvent à lire cette litterature ont peut-être besoin qu'on leur parle de LEURS difficultés pour s'y reconnaître vraiment. Le fait est que pour bon nombre de ces personnes les difficultés d'adaptation sont bien réelles (je noterai toutefois qu'il faille éviter de mettre toutes ces difficultés sur le compte de sa douance puisqu'elle ne résume pas une personnalité et une histoire à elle seule) même si d'autres ont une vie tout à fait épanouissante (le milieu, l'éducation qu'ils ont reçu jouent peut-être un grand rôle dans le fait de se sentir bien ou pas une fois adulte?
il m'a permis de trouver deux personnes avec qui je me sens vraiment en phase, chose que je n'avais jamais ressentie depuis ma naissance.
Tu viens donc chercher sur ce forum ce que mon fils cherche dans sa vie, ce que j'ai moi-même cherché depuis ma plus tendre enfance (mon plus grand rêve depuis toujours figure-toi était d'avoir des amis avec qui être en phase et partager toute sorte des choses et ne pas avoir à se contenter d'une image qui leur convient - ou pas). Et par ailleurs tu me dis que je ne l'écoute pas vraiment si j'aimerai sincèrement trouver un moyen d'y parvenir, de l'aider à rencontrer des gens comme lui avec qui il pourrait ressentir cette complicité? Par ailleurs, implicitement, ta phrase évoque bien un manque dans la vie "réelle"... et tu as aussi l'air très en colère contre tes propres parents (séparés?)
Pour ma part, j'essaie d'être ici aussi sincère que possible (dans la vie c'est un luxe que l'on peut rarement se permettre). A vrai dire je ne sais rien au sujet d'une éventuelle zébritude pour moi, je n'ai pas passé les fameux tests. Je suis seulement une personne en quête de réponses, en quête de débuts de réponses à ses interrogations, en tout début de débuts de quête du début des réponses. Il m'a fallu 28 ans pour cela et ce n'est pas gagné. Naturellement je m'interroge quant à ce qui serait bien pour mes enfants, je me dis que si je pouvais les aider à rendre cette route moins tortueuse ou au minimum moins longue pour eux ce serait déjà une bonne chose de faite.
imposteur a écrit:C'est ce que ma mère me répète depuis que je suis gamin: "vas-y, reproche-moi tout ce que tu veux, tu viendras m'en reparler le jour où tu feras les mêmes erreurs que moi avec tes enfants". Et si, le jour où j'aurai mes enfants, ces erreurs je ne les faisais pas? Ca vous en boucherait un coin. Le monde parental et éducatif a fait suffisamment d'erreurs sur moi pour que je me fasse une idée de ce que je ne veux pas reproduire. Alors oui, entre mes belles paroles et mes futurs actes il y a un fossé, mais ça ne m'empêchera pas d'essayer, d'être avec mes enfants plutôt que face à eux, de leur laisser l'occasion d'apprendre eux-même la vie à leur rythme au lieu de leur déverser les conclusions toutes faites de mes expériences, conclusions qu'ils ne comprendraient pas. Et oui, un long chemin m'attend.
Mais c'est exactement ce que l'on se dit tous, zèbres ou pas d'ailleurs :)J'avais une idée très tranchée comme toi sur ce point, à savoir ne pas reproduire ce que l'on m'a fait subir. Je me rends compte que si sur certains points j'y parviens effectivement, pour d'autres - et ça, c'est la découverte- on se retrouve malgré soi à se surprendre d'avoir des réactions et des comportements que l'on a pu reprocher à ses parents et sans nécessairement savoir comment agir d'une manière différente et plus appropriée. Et y résister et corriger le tir demande un effort considérable, sans toutefois y parvenir toujours à 100% malgré toute ta bonne volonté. Croire y échapper, c'est une autre illusion de la parentalité pour les non-parents. Mais ces questionnements et ces tâtonnements sont aussi la raison des tests de mes enfants et de ce post en particulier.
Tu dis, je cite "Le monde parental et éducatif a fait suffisamment d'erreurs sur moi pour que je me fasse une idée de ce que je ne veux pas reproduire. " donc ta manière d'être parent sera directement liée à ton vécu et ton expérience personnelle, comme je le disais plus haut. CQFD. Note seulement que le fait de savoir comment il ne faut pas faire ne t'avance pas forcément sur la voie du comment il faut
Une anecdote dont j'ignore la véridicité mais que j'aime beaucoup: un jour, une femme est venue demander à Freud comment être une bonne mère: il lui répondit "faites ce que vous voulez, de toute façon ils vous le reprocheront plus tard". Plus j'avance dans l'âge (mon dieu je n'ai que 28 ans!! Mais ayant eu mon premier à 19 ans on peut dire que j'ai fait du chemin depuis) et dans le nombre d'enfants et plus je réalise la justesse de cette réponse.
Pour le reste, tu dis vouloir démentir l'image de "mal-être qui colle à la peau des HP" mais ce n'est que TA vision des choses, issue de ton expérience personnelle.Après tout les gens bien dans leur vie et dans leur tête ne viennent pas chercher des réponses chez des psychologues et par conséquence, d'une manière ou d'une autre, ceux qui se retrouvent à lire cette litterature ont peut-être besoin qu'on leur parle de LEURS difficultés pour s'y reconnaître vraiment. Le fait est que pour bon nombre de ces personnes les difficultés d'adaptation sont bien réelles (je noterai toutefois qu'il faille éviter de mettre toutes ces difficultés sur le compte de sa douance puisqu'elle ne résume pas une personnalité et une histoire à elle seule) même si d'autres ont une vie tout à fait épanouissante (le milieu, l'éducation qu'ils ont reçu jouent peut-être un grand rôle dans le fait de se sentir bien ou pas une fois adulte?
il m'a permis de trouver deux personnes avec qui je me sens vraiment en phase, chose que je n'avais jamais ressentie depuis ma naissance.
Tu viens donc chercher sur ce forum ce que mon fils cherche dans sa vie, ce que j'ai moi-même cherché depuis ma plus tendre enfance (mon plus grand rêve depuis toujours figure-toi était d'avoir des amis avec qui être en phase et partager toute sorte des choses et ne pas avoir à se contenter d'une image qui leur convient - ou pas). Et par ailleurs tu me dis que je ne l'écoute pas vraiment si j'aimerai sincèrement trouver un moyen d'y parvenir, de l'aider à rencontrer des gens comme lui avec qui il pourrait ressentir cette complicité? Par ailleurs, implicitement, ta phrase évoque bien un manque dans la vie "réelle"... et tu as aussi l'air très en colère contre tes propres parents (séparés?)
Pour ma part, j'essaie d'être ici aussi sincère que possible (dans la vie c'est un luxe que l'on peut rarement se permettre). A vrai dire je ne sais rien au sujet d'une éventuelle zébritude pour moi, je n'ai pas passé les fameux tests. Je suis seulement une personne en quête de réponses, en quête de débuts de réponses à ses interrogations, en tout début de débuts de quête du début des réponses. Il m'a fallu 28 ans pour cela et ce n'est pas gagné. Naturellement je m'interroge quant à ce qui serait bien pour mes enfants, je me dis que si je pouvais les aider à rendre cette route moins tortueuse ou au minimum moins longue pour eux ce serait déjà une bonne chose de faite.
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: L' "intello" de la classe..
Eh bien reconnaissons qu'on parle de la même chose mais qu'on ne s'est pas compris
Bon courage avec ton fils, il y a de fortes chances qu'il ait déjà décidé de te cacher un pan de sa vie... Et face à ça je te conseillerais (d'un point de vue extérieur, toujours plus facile que d'un point de vue intérieur) à le laisser explorer la vie à son rythme, à ne pas demander qu'il avance plus vite qu'il n'en soit capable. La clef de sa cage, c'est lui qui l'a, il faudra qu'il s'en rende compte.
Bon courage
Bon courage avec ton fils, il y a de fortes chances qu'il ait déjà décidé de te cacher un pan de sa vie... Et face à ça je te conseillerais (d'un point de vue extérieur, toujours plus facile que d'un point de vue intérieur) à le laisser explorer la vie à son rythme, à ne pas demander qu'il avance plus vite qu'il n'en soit capable. La clef de sa cage, c'est lui qui l'a, il faudra qu'il s'en rende compte.
Bon courage
imposteur- Messages : 644
Date d'inscription : 31/01/2012
Age : 32
Localisation : Belgique
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