Le dormeur doit se réveiller.

Bonjour à tous.

Il est là, au fond de moi, il dort, enfin je crois... En fait non il veille, bien plus souvent en éveil que je ne veux bien l'admettre. De plus je triche, quand j'ai besoin, je sais très bien le secouer, comme l'autre jour quand il a fallu que je passe un test de recrutement avec pleins de question de logique, suite de nombre, créativité, mémoire etc.

J'ai passé mon temps à le refouler, le cacher, le planquer, le dissimuler, mais il est là et pourtant je suis bien content de l'avoir avec moi à moins que ce ne soit l'inverse, c'est moi qui suit avec lui.

Non impossible, non, pas lui... Il est trop sensible, trop susceptible, trop rentre dedans, trop cassant, trop blessant quand il fait de l'humour, trop emporté quand il cherche à convaincre, trop en dehors des usages en entreprise, auprès des collègues, même auprès de son propre entourage qu'il aime il sait pas y faire, il est trop tout !

Je l'aime bien, on est ensemble depuis plus de quarante cinq ans même si il me rend pas la vie simple car il ne sait même pas dire les choses de la vie, c'est trop évident, genre "papa vous aime", ça c'est pas du tout son truc de le dire puisque c'est évident, logique.

En plus il s'ennuie, souvent, très souvent, très vite, trop vite, au boulot, en soirée, devant son ordinateur, devant un bouquin, un jeu, il s'ennuie sauf quand il découvre, se passionne pour un nouveau truc, alors là il fonce, il lit, il teste, il touche, on ne l'arrête plus jusqu'à ce que ça passe, c'est ça le hic, c'est que ça passe toujours, il zappe...

Les moments où il s'ennuie pas c'est quand il écrit, quand il parle, quand il polémique, quand il invente des théories sur tous les sujets, quand il gamberge, quand ça carbure la haut même quand il faut dormir, quand il refait dix fois le même truc et que ça lui convient toujours pas dans le genre perfectionniste, il est doué pour au final ne jamais réussir à terminer ce qu'il veut.

Il a un don, il énerve tout le monde à presque tout savoir sur tout et en plus il perd son self contrôle quand les autres ne comprennent pas ce qu'il explique. Il a du mal avec ça il aime pas  mais, il aime pas du tout.

Il ne comprend pas que les autres bloquent sur des points de détail dont tout le monde se fiche car on en a pas besoin pour décider bah non apparemment il faut qu'ils comprennent pour avancer sinon c'est foutu mais le soucis c'est que comprendre ce que les autres ne comprennent pas, c'est pas facile pour lui car c'est évident.

Un autre truc, devoir écouter quelqu'un qui veut expliquer ou analyser ou détailler ou faire part de sa propre expérience bref rebondir sur le sujet, il a ce petit défaut de penser qu'il perd don temps, de pas franchement écouter parce que il sait déjà ce que l'autre va lui sortir comme argument ou contre argument ou théorie fumeuse de comptoir de bar , de ragot people bref ça le gonfle du coup il sent bien que les autres n'ont pas forcement très envie de renouveler l'expérience d'échanger avec lui.

Pourtant il s'en prend plein la tête, sa femme, ses enfants, ses petits enfants, ses amis bref tous ses proches lui le disent, tentent de lui faire comprendre par des gentils mots comme calme, zen, profite un peu de la vie, sourit, amuse toi, respire, lâche prise, le bonheur c'est fait de pleins de petites choses simples, arrête de te prendre la tête, souffle.

Facile à dire... Car même en mode détente, style soirée en famille ou entre potes et même le petit weekend en amoureux, la haut dans sa tête ça continue de tourner à plein régime et c'est ça le problème, j'arrive pas à l'arrêter, c'est comment qu'on le débranche ?

le dormeur doit se reveiller* ?

L'année 2012 a été une année particulièrement difficile pour moi et mon entourage, trop de choses en même temps, mais bon c'est pour beaucoup pareil, on a tous nos années galères mais une chose m'a traumatisé et a été un déclencheur pour moi, une année noire mais salvatrice finalement.

Pour la première fois de ma vie, je me suis retrouvé au placard au boulot, oui oui avec rien, mais absolument rien à faire. Cela a duré un an, bonjour les idées noires en tête, le mot dépression prend tout son sens car c'était inconcevable pour moi, même si toutes ces bonnes raisons qui m'ont flinguées et que je comprends comme ma façon d'être avec mon relationnel trop direct, mon humour toujours au mauvais moment, la plupart du temps incompris et qui blesse sans le vouloir, mon franc parler pas très politiquement correct et pas très doué pour pratiquer la langue de bois parce que ce n'est pas dans mes principes moraux d'utiliser cet outil.

J'ai été sacrifié sur l'autel de la mondialisation, de la restructuration mais pas à cause de mes compétences, ni de  mon travail mais à cause de mon incapacité à me lisser, m'intégrer dans une toute nouvelle culture d'entreprise qui arrive des states et qui impose ses codes, ses méthodes, sa hiérarchie, son style de communication, sa propagande, tout ce que je fuis en fait.

Dans le même temps, coté vie privée, c'est guère mieux, grosse sensation de ne pas répondre aux attentes, sentiment d'être à coté de la plaque, de fuir l'affection de mes proches, d'être là sans être là, de faire mal rien que par mon incapacité à prendre, à toucher toutes ces petites choses que ceux qui vous aiment vous donnent chaque jour. Gros problème d'affect quelque part !

Chérie, franchement c'est pas normal, pourquoi je suis comme ça ? J'ai l'impression d'être différent, je le ressens depuis toujours en moi, tout petit y'a des trucs qui collaient pas à l'école, en groupe, en sport.  Il y'a des trucs que je ne comprends pas, je ne comprends pourquoi les autres trouvent un truc compliqué alors c'est franchement tout bête, en même temps je les vois s'éclater tous sur un truc et franchement ça me dépasse parce que je vois pas le coté fun, drôle, pas mon truc. Gros problème de décalage !

Je suis débile ou quoi, qu'est ce qui ne va pas chez moi ? Je fais quoi chérie ? Le plus surprenant a été sa réponse.

"Oui tu es différent, oui je le sais depuis longtemps et toi aussi tu le sais aussi depuis longtemps ! Souvent je t'ai tendu une perche, à chaque fois tu t'es bien débrouillé pour ne pas l'attraper, l'éviter comme ci tu refusais la vérité. Que veux tu que je fasse de plus à part continuer avec mon psy car je te l'avoue je ne dois pas culpabiliser à cause de toi alors le mieux c'est patiemment que j'attends que cela vienne de toi tout en t'aimant très fort."

Et bing re claque...

Celui que je cachais tant bien que mal, qui m'a si souvent bien aidé par ce qu'il sait faire de manière intuitive, qui m'a collé dans des situations pénibles à cause de de sa vitesse à balancer ou agir avant même que je prenne conscience que non, faut pas, réfléchi, doucement, quoi, stop, pas trop vite...

Oui ce zèbre en moi, si doué pour tant de choses compliquées et finalement si nul pour tant de choses simples, à partir de ce jour on fusionne mon pote ! Je ne suis qu'un, on a toujours été qu'un donc je suis un zèbre point barre et je vais enfin pouvoir m'expliquer, expliquer pourquoi je vois les choses différemment, pourquoi je réagis comme ça  !

Et que bah je comprends que cela vous surprend mais c'est moi c'est tout, je suis comme ça, si vous pouviez faire abstraction et m'acceptez comme je suis, je vous promets en retour que je vais de mon coté faire le maximum aussi.

Le dormeur est réveillé.

Bon maintenant faut que je me retrouve un boulot en accord avec zèbre, totale reconversion professionnelle en pleine période de crise même pas peur, heureusement Chérie est full motivée mais ça va pas être simple d'expliquer ça aux autres que je peux apprendre très vite etc surtout que je sais même pas ce que j'ai envie de faire, enfin si, tout sauf ce que j'ai déjà fait...

Pour ce qui est des tests, quotient intellectuel et validation que je suis zèbre, c'est pas ce qui me motive en priorité en venant ici. Je suis ici pour vous lire, poser des questions, partager parce que je me sens si semblable, si proche de vous tous dans vos écrits que je me dis que je suis pas tout seul comme ça, bref je suis normal avec juste un cerveau qui fonctionne pas tout à fait pareil que la grande majorité des gens.

Hervé,
Merci de m'avoir lu.

*Citation extraite de "Dune" Franck Herbert.

Je me disais bien que "le Dormeur doit se réveiller" m'évoquait quelque chose. C'était juste un peu ensablé, merci pour la note de lecture.

Bienvenue, donc, au plaisir de faire plus ample connaissance sur le forum ou en IRL selon où tu habites.

belle presentation !
bienvenue

"Le dormeur s'est réveillé", c'est une citation de Warcraft III et rien d'autre !

Bienvenue quand même ! Et merci pour cette longue présentation !

Ardel

Exact Ardel, ce jeu contient bien cet Easter Eggs

.

Puzzle, oui rennais, comme tu dis cool !
Merci pour vos messages de bienvenue

Bonjour, je ne reprendrais pas dans ta présentation les multiples échos qui me sonnent aux tripes ... bon, quand même, je mettrais ceci en avant (pour les miens zéchoshohoho) :

"Il a un don, il énerve tout le monde à presque tout savoir sur tout et en plus il perd son self contrôle quand les autres ne comprennent pas ce qu'il explique. Il a du mal avec ça il aime pas mais, il aime pas du tout.

Il ne comprend pas que les autres bloquent sur des points de détail dont tout le monde se fiche car on en a pas besoin pour décider bah non apparemment il faut qu'ils comprennent pour avancer sinon c'est foutu mais le soucis c'est que comprendre ce que les autres ne comprennent pas, c'est pas facile pour lui car c'est évident." ... disons que c'est de saison pour moi en ce moment ;-)

Sinon, ton titre m'a amené à d'autres références :
"Le jardinier dort" de CharlElie Couture et "The Dreamer is still asleep" de Coil
(je te mets ça en spoiler :-)
Bienvenue :-)

Spoiler:

Bienvenu m'sieur

Ta présentation m'a bluffé tellement que j'ai cru que tu étais mon homme :p

Hormis que le mien n'a pas encore mis son réveil a sonné héhé

Au plaisir de te lire

Merci Harakiry.

Mon épouse est exactement dans la même situation que toi, tes interventions et interrogations lui parlent aussi, elle est au même point que toi.

Pour ma part si j'ai décidé de lever cette barrière c'est parce que j'ai fini par comprendre que je ne pouvais continuer de feindre de l'ignorer surtout quand je vois qu'ici je ne suis pas le seul.

A bientôt.

Je ne me retrouve pas dans tout ce que tu dis mais sinon, quoique je sois une femme et n'ai pas de famille, j'ai l'impression que j'aurais pu écrire les 3/4 de ta présentation, au demeurant très bien rédigée... Emouvante même... L'impression de plonger au coeur des "blocages" du zèbre...

Anyway, bienvenue ici!

Merci CarpeDiem

Je viens d'oser pour la première fois d'envoyer un mail à mes parents pour leur demander s'ils savent quelque chose.

J'ai comme réponse : "Nous étions au courant de beaucoup de choses et que ce ne serait pas facile pour toi ni pour nous. C'est très dur à expliquer. Il va falloir que nous parlions tous les trois. Nous avons toujours été et sommes fiers de toi et nous t'aimons comme tu es".

J'ai l'impression que l'on m'a caché quelque chose depuis plus de 45 ans et que j'y ai moi même participé.

0_o

Fiou, une seule question me vient: comment te sens-tu?

Sinon, bravo pour ton courage (pour l'envoi de ce mail)!

Mal

Cela ne m'étonne guère, j'espère que tu vas pouvoir parler à tes parents assez rapidement, histoire que tu cogites le moins possible...

Ne culpabilise pas (pour le "d'y avoir moi-même participé"), il est toujours difficile d'arriver à s'imaginer non pas différent des autres (on est tous différents les uns des autres) mais bien en décalage (et là, ça serait plus un ensemble de différences qui créent un fossé) avec les autres...

Je viens d'avoir une brève conversation avec ma mère car je ne pouvais attendre de savoir. Elle confirme que j'ai été perçu comme un élève surdoué à l'école primaire puis au collège. Elle me confirme également que les directeurs et proviseurs de l'époque leur avaient conseillé de mettre ça sous "silence" afin de m'éviter d'être marginaliser et mis de coté par les autres.

Elle se sent pas très bien du coup de ne jamais avoir réussi à me le dire, tout juste des allusions souvent sur mes réussites "faciles" qu'elle me faisait m'a t'elle dit... Je crois que le système scolaire les a un peu "broyés" en tant que parents en leur faisant quelque part peur en ayant un enfant "différent"...

De toute façon ils n'avaient pas les moyens pédagogiques et humains pour faire face à ces cas bref apparemment ce n'était pas du tout dans le trip de l'éducation nationale dans les années 70-80. Une seule chose que ma mère m'a rapporté est la remarque de l'un des directeurs : "Ce n'est pas parce qu'il est apparemment surdoué vu les signes qu'il présente que cela sera plus facile dans sa vie que pour les autres."

D'autres ici sont dans mes ages, comment cela s'est passé pour vous ?

Courage!

NB: je te sens plus serein quand même depuis cette conversation...

Je te souhaite la bienvenue.
Étant dans tes ages, je te dirais que j'aurais pu écrire ton texte sauf que je n'ai pas de conjoint. J'ai découvert ma zebritude grace a mes enfants zèbres, il y a tres peu de temps. J'aurais aime pouvoir échanger avec mes parents sauf que mon père est mort et j'ignore ou est la mère, elle est partie quand j'avais 16 ans et je ne l'ai jamais revue. Mais apres tout, l'important est de savoir, d'être soi même. Je suis actuellement dans la même démarche que toi, ne plus tricher. Mais quand on a vécu cache plus de 40 ans c'est difficile. La semaine dernière, j'ai écris une lettre a mes enfants pour leur expliquer qui je suis vraiment, pour leur expliquer pourquoi j'étais très souvent seule, pourquoi je n'avais pas refait ma vie, pourquoi je mettais un masque pour être en société, pourquoi je me protégeais derrière une épaisse carapace, pourquoi je suis parfois distante ou ailleurs, pourquoi je les aime plus fort que tout et je ne le dis jamais, pourquoi j'ai envie de tendresse et de câlins et que je n'en fais jamais, pourquoi je change tout le temps de travail..... Enfin, tout ce discours pour dire que j'avais décide d'être moi, que cela allait me demander des efforts car cela fait très longtemps que je fonctionne ainsi. Le texte a été lu parce que je pleurais trop. Je ne peux pas faire cette démarche ni avec mes parents, ni avec mon amoureux mais elle me tenait a coeur. Je ne recherche pas un coupable. J'ai envie d'être
moi enfin !
Désolée pour les accents cause tablette

Merci Melodie c

J'avais une conjointe au moment d'écrire ce texte il y a quelques jours. Dimanche, cela ne s'est pas très bien passé. Elle a quitté la maison pour un break, prendre du recul, temporaire, définitif, je ne sais pas.

Malgré le fait qu'elle m'aime, je n'en doute pas une seconde, je crois qu'elle a décidé de vivre autre chose, quelque chose de normal enfin vous comprenez ce que je veux dire. Je crois qu'elle n'arrive pas à suivre ce que je suis, qu'elle n'en peut plus après tant d'effort de sa part, tant d'énergie à parler aux autres à ma place, bref à me protéger contre les autres et moi même et me faire aimer des autres.

Je crois qu'elle culpabilise de voir que cela ne marche pas ou jamais longtemps et que c'est très destructeur pour elle car elle a aussi ses propres démons à gérer, à soigner. Depuis dimanche, je me dis comment la libérer, comment lui dire qu'elle a le droit de penser à elle, de vivre comme elle ressent les choses sans ne plus jamais craindre le zèbre qui est derrière elle.

Voila pourquoi je devais savoir de mes parents très vite ce qu'ils ne m'avaient jamais vraiment oser me dire.


@CarpeDiem : mal, bien, je sais pas, tout va vite, mal pour le mal que je peux faire, bien pour le bien que je pourrais faire...

Je peux seulement t'encourager a dire les choses a ceux que tu aimes, a ceux en qui tu as confiance, simplement.
Moi, c'est ce que j'ai fait. Ceux qui ne comprennent rien, je les oublie.

Dans mon facebook à la rubrique citation, y'a ça depuis des années: « Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi. »

Nul besoin de te dire pourquoi j'ai donc cliqué sur ta présentation

Courage!

Erf Proxima

Je ne sais pas si tu es comme mon geekozebre qui s'ignore, et qui n'arrive pas à dire à ceux qu'il aime des mots gentils, des compliments, à exprimer des sentiments profonds. Mais oui, il faut une grande discussion avec ta femme, voir si il faut redéfinir votre couple, vos attentes et besoins personnels et surtout mettre en pratique. Le plus dure peut être est de s'y tenir dans la durée!!

Pour ce qui est de l'éducation, je n'ai pas l'impression qu'à l'heure actuelle le système éducative a beaucoup changer concrètement. Même si on en parle plus, qu'il y a moultes livres à disposition, le personnel éducatif n'est pas assez préparer ou n'est pas assez déployer dans toutes les écoles.
Je le vois rien qu'à la crèche, où toutes me disent "oui il est très intelligent votre fils, mais il a tapé un tel et un tel, a eu un comportement agressif envers un adulte..." mais ne font rien pour comprendre ce comportement... alors qu'à la maison ça roule.... enfin comme avec un enfant de 3 ans quoi!!!

Même chose avec mon petit-fils.

Merci Harakiry.

Chaos où comment la vie peut donner l'envie de mourir

Assis au bord d’une paroi rocheuse où coulait une rivière tumultueuse, Chaos cherchait une solution pour occuper les éléments quand il aperçu une meute de loup qui avait fini par encercler et piéger un jeune cerf contre le précipice.

Celui-ci tremblait de tous ses membres, respirait à s’en déchirer les poumons, épuisé par la longue traque qu’il venait de subir mais il continuait encore à faire front à ses assaillants bien qu’il savait qu’il n’avait guère d'espoir d’échapper à sa mort.

Chaos croisa le regard du cerf et y vit toute la rage et la volonté de vivre encore quelques instants. Il se surprit à envie son sort, sa mortalité faisait qu’il vivait chaque seconde pleinement sans retour en arrière possible. Il aurait voulu être à sa place pour ressentir les mêmes choses.

Savoir pourquoi, d’un simple geste il lui redonna de la force, de l'énergie et de la vigueur et celui-ci en profita d’un saut sur l’autre bord de la faille pour s'échapper et disparaître au plus profond de la forêt. La meute, impuissante et dépitée, le regarda partir puis abandonnant la chasse, s'en allant vers une nouvelle proie.

Il venait d’enfreindre la règle qu’il s’était donné, celle de ne jamais intervenir dans le monde des vivants au profit d’une espèce par rapport à une autre pour ne pas rompre l’équilibre. Malgré tout il venait de le faire et ce fut la réponse aux problèmes d’oisiveté des cinq éléments et lui donna sa propre quête ultime, il souhaitait lui aussi connaître et vivre la mort.

Bonjour Proxima,

Voilà ce que ton poême m'inspire : avant de vivre la mort, il faut vivre la vie.
Mais c'est peut-être bien en regardant la mort en face ( sa mort ), que l'on peut commencer à resentir une envie de vivre.

Je ne sais pas toi, mais moi, je la sens, cette furieuse envie de vivre.

C'est comme un moteur. Ca vibre, ca bouge.

Mais vivre, c'est quoi?

Bon sang, je suis en vie mais je ne suis pas vivante!

Un jour j'ai ressenti ca, très fort. J'assistai à une conférence et le conférencier était vivant. Pas moi!

Quel constat!

Une véritable révolution intérieure. Oui, tout a commencé à se mettre en marche. La vie a commencé à se mettre en marche....en moi.
Une joie infinie, sans raison particulière.
Mon Dieu, que c'et bon juste de respirer. Un truc simple mais, à la fois un truc de "ouf" !!

Je ressens que tu as envie de sentir ce que c'est que la vie en toi.

L'obstacle : le cerveau qui surchauffe sans arrêt.
La solution : mettre son esprit en paix. Calmer ce flux incessant. Pour pouvoir juste.....ressentir.
J'te préviens....parfois c'est tellement fort que ca bouleverse carrément.
Mais ca vaut la peine d'essayer parce que après, c'est comme une nouvelle vie qui commence. Et toi, tu es à l'aube d'une nouvelle vie

Partout cette rhétorique "Caprde Diem" dont je connais le sens mais qu'il m'est impossible d'appliquer.

Comment vivre le moment présent quand on est en permanence dans la sensation de l'avoir déjà anticipé, vécu, imaginé. Rares sont les surprises.
Le simple observateur de moi même est déjà à se poser des questions sur le futur à venir à l'instant présent qui appartient déjà au passé.

Fichu décalage dans cette vie qui ne se conjugue jamais au présent, toujours avant ou après mais jamais pendant.
Apprendre Carpe Diem, que tant semblent vanter les vertus, le rechercher pour profiter du moment présent.

Une nouvelle quête, de nouvelles questions, oui encore des questions...
Voila que mes pensées sont déjà ailleurs.

Proxima du Zebre a écrit:Partout cette rhétorique "Caprde Diem" dont je connais le sens mais qu'il m'est impossible d'appliquer.

Comment vivre le moment présent quand on est en permanence dans la sensation de l'avoir déjà anticipé, vécu, imaginé. Rares sont les surprises.
Le simple observateur de moi même est déjà à se poser des questions sur le futur à venir à l'instant présent qui appartient déjà au passé.

Fichu décalage dans cette vie qui ne se conjugue jamais au présent, toujours avant ou après mais jamais pendant.
Apprendre Carpe Diem, que tant semblent vanter les vertus, le rechercher pour profiter du moment présent.

Une nouvelle quête, de nouvelles questions, oui encore des questions...
Voila que mes pensées sont déjà ailleurs.

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J'ai choisi comme pseudo "Carpe Diem" car c'est un concept que j'aime beaucoup... de loin. Enfin, c'est-à-dire que je suis incapable de l'appliquer, je suis toujours dans le futur, dans l'anticipation (surtout négative)...

Proxima du Zebre a écrit:"Caprde Diem"

Vraiment dur dur ce carpe diem!

Oui vraiment dur.

Hier soir j'ai eu très mal avec mon ex compagne nous avons pleurer ensemble.

Au début de notre union, une petite chatte nous avait rejoint et hier soir elle nous a quitté pour vivre maintenant dans notre mémoire, exactement à la fin de notre union. C'est troublant.

Elle était toujours présente, elle savait se rapprocher et apporter sa douceur quand nous allions mal, s'éloigner quand les draps se froissaient pour revenir plus tard quand on dormait, jamais vraiment loin de nous.

Dans le quartier, auprès des enfants et des adultes elle était aimé de tous et adorait s'étendre au soleil. Elle visitait les jardins, les allées. Elle était toujours calme, sereine, elle s'appelait Princesse mais entre nous c'était "2 de tension".

Hier soir nous avons pris une décision, on ne voulait pas d'acharnement thérapeutique. Je l'ai regardé, dans ses yeux, la sérénité qu'elle dégageait malgré le mal qu'elle supportait, je n'ai pas réussir à savoir si c'était de la tristesse, de la résignation ou simplement l'envie de s'endormir d'un profond et éternel repos.

Quand à moi j'étais dans le passé, à la revoir se promener sans jamais se presser, j'étais dans le futur à imaginer le vide qu'elle allait laisser. Quand au moment présent, tout ce que je retiens c'est qu'il me faisait simplement mal.

Je suis content pour elle, elle ne souffre plus mais elle occupe une part de mes pensées par ce qu'elle a su nous apporter dans sa longue vie de chat.
Les chats sont tellement doués pour vivre les moments présents.

Je compatis Proxima du Zèbre! J'ai un chat et j'y tiens très fort.
Peut-être vaut-il mieux voir tout ça comme une chance: vous avez eu la chance d'avoir cette chatte .
Biensûr, ça n'enlève en rien la douleur, courage!

La rencontre


Grand soleil hier, un peu de vent mais un air sec, un temps idéal pour ramasser du bois flotté le long des plages de ma Bretagne avec mon petit fils.
En chemin, nous parlons d'histoire, de l'antiquité, de géographie, il m'étonne à son age de déjà connaitre toutes ces choses, je m'en amuse mais bon j'étais pareil.

Enfin nous arrivons à destination, nous enfilons nos bottes et nous descendons au bord de l'eau, le sable encore trempé de la dernière marée s'enfonce mollement sous nos pas et laisse remonter des petits coquillages.

Mon petit fils en ramasse quelque uns, il ne garde que ceux qui lui plaise au toucher, à la forme et la couleur. Les gris bleutés ont sa préférence.
Je me penche pour attraper mon premier bout de bois, la forme est jolie, mon imagination me décrit un chat recroquevillé sur lui même endormi.

J'avance un peu plus entre les flaques d'eau et les algues, tâtant ici et là du pied pour sentir une quelconque résistance mais seuls quelques galets me répondent.

Papou, regarde là bas s'écrit mon petit fils.
Je relève la tête et regarde dans la direction qu'il m'indique et je vois nettement des remous dans l'eau qui se dessine étrangement à l'opposé du ressac de la mer.

Intrigué je m'approche doucement en demandant à mon petit fils de rester en arrière. A quelques mètre du rivage, je perçois difficilement une ombre sous l'eau qui se dessine, la forme est imprécise mais semble lisse. Des bulles éclatent à la surface.

C'est à quelques mètres du rivage, peut être échoué, je rentre dans l'eau et marche doucement vers le bouillonnement. Soudainement, je me retrouve aspergé d'eau et sous la surprise je trébuche en reculant. Trempé je rejoins le rivage, mon petit fils se moque de toi et rigole tout en tournant autour de moi, j'ai l'air malin avec ces algues collés à mon visage.

Je regarde à nouveau l'endroit, plus rien, l'eau à cet endroit a repris son mouvement naturel. C'était quoi demande mon petit fils, je ne sais pas je réponds énervé, un gros poisson surement.

Je n'ai pas prévu de rechange, juste un polo, tampis, il fait bon, cela va vite sécher. On ramasse d'autres bois, quelques galets, c'est interdit mais ils plaisent à mon petit fils, surtout un, qui a la forme de la lune et une jolie couleur gris bleue.

On marche, on a déjà rejoint la digue, on l'escalade, il y a souvent du bois l'autre coté, coincé dans les rochers, je connais bien l'endroit, il est glissant avec la mousse.

Mon petit fils gambade sur les rochers, il est agile et intrépide, attention je luis dis, tu vas glisser et t'écorcher, il hausse les épaules et continue de plus belle. Il a les bras chargés de bois.

Je m'assois, regarde la mer, un voilier à l'horizon, il est beau, je rêvasse, je m'imagine au gouvernail avec une casquette et une vieille pipe, simple rêve, je n'ai pas l'argent, pas encore, surement jamais, c'est comme ça. Quand même ils devaient avoir une belle vie ces loups des mers du sud, corsaires et autres pirates.

Où est il passé encore ce filou ? Léo je cris, pas de réponse. Je le vois pas, il a du aller trop loin l'autre coté des rochers. Je pars à sa recherche. Léo, reviens il est temps de rentrer maintenant ! Rien, je suis inquiet, joue t'il à cache cache, est il tombé ? Je lâche mon sac, je cours au risque de glisser.

Il est là, dans l'eau jusqu'à la taille, Léo tout va bien ? Sort de l'eau, il y a trop de courant ici, c'est dangereux près des rochers. Il ne me répond pas, je m'approche. Qu'est ce que tu fais garnement. Chut papou me répond t'il d'un ton impératif. Je m'approche. Près de lui une forme lisse, un mélange de couleur gris bleu noir déformé par les reflets de l'eau.

Je prends peur, je lui dis sort, sort immédiatement. Il n'est pas méchant me dit il. Je suis tremblant, je m'approche encore plus doucement, prêt à le saisir. Léo, s'il te plait sort de l'eau mon grand. Obéis moi. Papou il me parle. Je reste perplexe. Qui te parle Léo ? Le dauphin là dans l'eau il me parle c'est vrai papou.

Je rentre dans l'eau, je suis maintenant tout prêt, je le vois moi aussi. Les dauphins cela ne parlent pas Léo. Si ils parlent papou il suffit juste de les écouter, tu l'entends pas toi ? Non je n'entends rien, allez sort maintenant tu es tout mouillé tu vas attraper froid.

Il secoue la tête pour dire non, je désespère, je sais que les dauphins ne sont pas dangereux mais est-ce bien un dauphin, je n'en suis pas sur et puis un mouvement brusque pourrait lui faire mal, un dauphin cela a de la force.

Alors c'est vrai tu es un dauphin soldat ? Demande Léo. Mon cœur se met à battre plus fort, je ne sais plus quoi faire, il faut que je me calme. Tu t'es échappé ? Tu es perdu alors continue mon petit fils.

Oui c'est vrai je suis un soldat, j'ai déserté. Je n'en reviens pas, je l'entends aussi. C'est incroyable, c'est comme un rêve.
Léo continue, tu veux pas être soldat ? Non je ne veux plus être un soldat, c'est difficile à expliquer à un petit homme.

Pourquoi demande mon petit fils, c'est pas bien d'être soldat ? Non ce n'est pas bien je ne veux pas tuer des hommes.
Tu tues des hommes demande t'il ? Tu as fait la guerre ?

Le dauphin respire, un petit jet d'air et d'eau chaud retombe sur nous. Oui j'ai appris à faire de mauvaises choses dangereuses pour les hommes, des choses méchantes sous l'eau, je ne veux plus jamais les faire. je ne veux aucun mal aux hommes.

Il faut que tu t'enfuis alors ? s'exclame Léo. Oui c'est ce que je fais, je pars loin au sud, vers les miens qui sont libres, loin des hommes, loin de leur dressage et loin de leur folie.

Je regarde ce dauphin, je le vois distinctement maintenant, il a des marques, d'anciennes cicatrices profondes. Je croise son regard, je suis gêné, je baisse les yeux, je ne sais plus quoi penser.

Toi petit homme, quand tu seras grand, protège nous des autres hommes. Je sais que tu le feras, tu n'es pas venu jusqu'ici près de moi par hasard. Le bois flotté que tu ramasses portera ton message comme la mer l'a porté des jours jusqu'à toi pour que tu le ramasses.

Toi l'homme, les dauphins ne font pas la guerre des hommes. Dis leur que vous avez les terres, nous les mers, c'est ainsi depuis les temps les plus anciens. Apprenez enfin à partager l'espace et les richesses de ce monde en toute équité. A tout vouloir, vous n'aurez plus que vos larmes au gout de sel à la fin.

Je me surprends à demander : Tu pars dauphin ? Oui ma route est longue jusqu'aux mers du sud mais je connais d'instinct ma route et il est temps pour moi de partir dès que tu m'auras retiré cette dernière chaîne autour de moi.

Je m'approche, mes bras palpent sous l'eau, trouve le mécanisme et débloque la ceinture, je retire la sangle et remonte doucement l'ensemble. Je retourne la pièce et je lis les lettres gravées dans le métal, "mine aimantée factice - propriété de la marine militaire". Le dauphin est déjà loin.

Sur la route du retour, Léo reste silencieux, moi aussi, par moment nous nous regardons, on sourit. Avons nous fait le même rêve ? Non tout cela était bien vrai. Cela parait si incroyable et pourtant impossible de dormir cette nuit là, j'observe longuement Léo, il sourit dans son sommeil. Sacré petit fils.

Quelle belle histoire !

Bonjour Proxima,
Je suis d'Amérique, des grandes Antilles, Haïti. Tu connais?

bonjour Encre Sombre
Non hélas je n'ai pas cette chance de connaitre.

Argh, Proxima, bonjour, merci et bienvenue

Pourquoi Argh Colargolle ?

Bienvenue Proxima,

Ta présentation comme tes histoires sont très touchantes.

L'histoire du dauphin m'a fait penser à un roman d'Anne McCaffrey "les dauphins de Pern". Peut-être connais-tu ?

Merci Lilas,

Ma fille ma dit exactement la même chose. Je ne l'ai pas lu et j'ai découvert qu'il est pourtant dans ma bibliothèque. Je ne connais même pas mes trésors et donc le lire est au programme.

salut Proxima,


je viens de prendre le temps de Te lire...merci pour ton authenticité..et ta belle écriture..

bon courage...

pourquoi argh
parce que c'est touchant, ce que tu dis. Ca ne veut rien dire, "c'est touchant", il faudrait que je dise "ça me touche". Si les choses étaient touchantes, ça ferait longtemps que la psy n'aurait jamais été inventée...

Ca me touche, alors argh, ça me coupe les mots.

J'allais t'écrire un MP quand j'ai posté mon argh, pour dire un peu des trucs -j'aime de moins en moins écrire en public- mais un être humain en chair et en os a croisé mon espace de vie, et un tiens valant mieux que deutulora, j'ai parlé avec la chair et l'os.
Du coup j'ai pas envoyé le MP.
Du coup, pourquoi argh.

Donc parce que.

Et pis ton dauphin, là, il me fait frissonner la chair empoulée.
Ton petit fils il voudrait pas venir en vacances à Marseille pour m'apprendre à parler aux dauphins ?



Habille un taux

Et puis en guise de Chair et d'os, il y avait de quoi faire. Heureusement que le téléphone masque tout cela.
Du coup en suivant Colargolle, je passe par ici pour prendre le temps de lire ton histoire de dauphin.

Mais, d'une pierre deux coup, je viens de lire un peu plus :
"elle a décidé de vivre autre chose, quelque chose de normal enfin vous comprenez ce que je veux dire. Je crois qu'elle n'arrive pas à suivre ce que je suis, qu'elle n'en peut plus après tant d'effort de sa part, tant d'énergie à parler aux autres à ma place, bref à me protéger contre les autres et moi même et me faire aimer des autres."
Aux paramètres individuels près, mon épouse a décidé de cesser de me sauver socialement. Au début, j'ai pensé qu'il y avait un caractère dominateur et exploiteur, pour ne pas dire pervers narcissique. En fait au delà de ces travers réels auxquels je me suis soumis depuis 35 ans, je me rends compte que je suis difficilement vivable, si ce n'est avec mes pairs et encore pas en permanence.
Mais savoir cela, c'est déjà dépasser le problème, c'est commencer à le résoudre, c'est chercher ses nouvelles relations, les établir, trouver l'équilibre jamais atteint jusqu'à maintenant.
J'ai l'impression qu'il s'agit de l'affaire d'une année, mais déjà au bout de quelques semaines on sent si on est dans le droit fil ou dans le biais.
Après le test, certains évoluent encore, vers d'autre découvertes, pour ceux là c'est un peu plus long. J'en suis !
Oserai-je dire qu'il me tarde de faire ta connaissance !

Ours a écrit:Et puis en guise de Chair et d'os, il y avait de quoi faire. Heureusement que le téléphone masque tout cela.

c'est quoi ça, comme concept, un téléphone en chair et en os...??????

C'est cool le dimanche, on peut lire les présentations qu'on a laissé de côté, parce que il y en a tellement ici, des nouveaux, tous les jours.

La tienne, elle me remue comme peu l'on fait jusqu'ici. Comme le dit Colargolle si pudiquement, je suis touché. Sûrement parce qu'à peu près le même âge, l'école, la vie, le boulot, la séparation... Jusqu'à ton histoire de chat qui me remets en mémoire la mort de mon chien, prélude à la fin d'un couple.

Te rappelles-tu comment tu as été testé à l'école ? J'ai créé un fil sur ce sujet ici, je t'y invites à témoigner, cette histoire m'intéresse vraiment.

Tu écris bien, plus que ça, tes mots sont simples et émouvants, dépouillés, ils vont à l'essentiel. Tout ce que j'aime.

Je suis arrivé sur ce forum, un beau jour de printemps de l'année dernière, suite à une deuxième séparation, perdu dans un changement de situation professionnelle et une nouvelle vie, avec une interrogation très forte : pourrais-je un jour vraiment communiquer avec les autres, elle surtout ? Serais-je un jour capable d'aimer autant que l'on m'aime ? Avec en filigrane cette foutue douance dont je ne savais que faire au point de l'avoir refoulée au fin fond de ma mémoire. Presque un an après, cela va beaucoup mieux, nettement mieux. Malgré tous ces sentiments de colère, d'amertume, de nostalgie. Peut-être parce que j'ai enfin décidé des les écouter, de les comprendre et les affronter.

Bienvenu ici Proxima du Zèbre. Comme Ours, je serais très heureux de te croiser un de ces jours.

@Ours

bonjour l'ami, bien remis de ta surprise ? J'imagine que oui vu que tu sors de ta tanière pour venir jusqu'ici déposer, à défaut d'un saumon, un peu de miel sucré par des mots.

Oui le chemin est bien long mais je trouve que c'est un beau chemin car se découvrir c'est aussi meilleur moyen de découvrir les autres car on sait maintenant pourquoi certains nous attirent et cela nous évite de culpabiliser ceux que l'on repoussent. Non ?

@Harpo

bonjour Harpo, merci pour tes mots qui me font vraiment plaisir. J'essaie d'écrire simplement, sans détour, au gré de mes pensées, avec l'encre de mes émotions.

Je ne ressens pas le besoin de sortir mes connaissances, ma culture pour faire passer mes idées.

Malgré tout j'aime les bon mots, les citations me font souvent sourire car elles sont d'une richesse inégalée et la somme, bien souvent, d'une observation pertinente et affûtée d'hommes et de femmes d'esprits.

Je vais bien, je ne sais pas pourquoi mais tout ce que je vis, je le prend comme une réelle opportunité, une chance d'être en accord avec moi même et les personnes qui me sont proches.

J'ai brûlé longtemps d'un feu vif qui au final ne chauffait et n'éclairait rien, aujourd'hui ce feu se ravive peu à peu de ses cendres mais bien qu'il chauffe et éclaire encore faiblement ceux qui s'approchent le trouve utile, c'est le plus important.

Maintenant j'en suis à chercher le bois, un bois qui alimente longtemps ce feu. Alors je pars, je pars trouver ce bois unique pour moi. Ai-je tord, ai-je raison je ne me pose pas la question, je vais à sa recherche et je le trouverai.

@Harpo et @Proxima du zèbre : quel talent !

Quelque fois je compare les post. Je suis dans le brouillon, l'affectif , la répétition, la liste ou alors je fais du copier coller pour arriver à dire finement ce que je sens. Vous m'impressionnez tous les deux (Cela n'appelle pas un "Meuh non !", juste que je l'ai vu comme cela, alors je le dis.)

Bonne semaine !

Bonsoir Proxima

J'ai lu ta présentation aujourd'hui. Mais ce qui m'a semblé le plus proche de ta zébritude, c'était l'histoire de ce dauphin délivré, plus que toute approche qui trempe dans le quotidien et ce qui sculpte les vies -rencontres, vie de famille, amitiés, séparation et tentative ou tentation de recoller les morceaux qui oublient de savoir comment ils doivent se recoller.

J'ai pris grand plaisir à lire ces textes où l'émotion et l'intuition prennent la part belle. Mes condoléances pour ton chat. J'espère que les autres passages de ton existence se cicatrisent peu à peu.

Que dire? Je suis la dernière des dernières à proposer le moindre conseil... sinon qu'être fidèle à ses rêves d'enfant, c'est peut-être le gage pour retrouver la paix, en dehors et au delà des étiquettes (douance, tests etc.) qu'on se pose sur son coeur pour se rassurer.

En espérant que la voie des songes et de ta vérité intérieure se trouve parmi ceux qui te font signe par ici. Amicalement.

Merci pour ces encouragements DesperateRobot,
Cela fait plaisir.

Voila testé et surdoué !

Résultats hétérogènes mais surtout un gros score en expression verbale.

Je comprends mieux pourquoi les gens décrochent quand je leur parle ou explique et surtout pourquoi cela implique ce décalage permanent dans les relations et les discussions.

Elle m'a dit qu'il me faut accepter que les gens ne peuvent me suivre dans mes raisonnements et ma façon de conceptualiser, ils ne peuvent pas suivre car ils n'en n'ont pas tout simplement les moyens.

Mais bon moi et les discussions sur le dernier match du PSG ou la dernière émission TV reality cela me gave, je préfère discuter sur l'impact de ces émissions en tant que phénomène de société ou de l'économie du monde du football et ses pratiques et c'est là que cela pose problème...

Mais bon moi et les discussions sur le dernier match du PSG ou la dernière émission TV reality cela me gave, je préfère discuter sur l'impact des ces émissions en tant que phénomène de société ou de l'économie du monde du football et ses pratiques et c'est là que cela pose problème...

Ben non, ça pose pas problème, je suis comme toi.

T’as dû consommer trop d’Epice quand tu étais endormi (rapport à Dune )
On peut dire que t’as une wonder cherie en tout cas.

Et sinon, tu voudrais faire quoi dans la vie plus tard ? (humour !!)

T'as bien fait de faire le test, ca evite de ressentir le syndrome de l'imposteur.
Ca se sent bien dans ta presentation que t'as un verbal elevé. Tu sembles avoir dejà capté les maitres du Verbal du forum d'ailleurs

Tu disais : resultat heterogene, ca peut etre handicapant quand y'a une partie qui suit pas le reste.
C'est quel item qui est bas ? (enfin si c'est pas trop indiscret). Vous avez parlé Dys avec la psy ?
Y'a des conversations là dessus sur ce forum, parfois ca peut aider de savoir



Bienvenu Hervé