Quand elle est là

Elle galope...

Je la connais depuis longtemps, je l'ai reconnue, je l'ai appelée souvent, le plus souvent pour moi.

Comme deux chevaux qui se tirent la bourre il faudra bien un vainqueur. Seuls mes sens restent en éveil, j'attends l'insondable, et pourtant je le sais depuis longtemps, elle n'a rien d'effrayant elle est là depuis toujours .
J'en rie de tant de naïveté devant les souffles qui me restent. Quand je pense à elle la tête me tourne, mes pensées se fixent, stagnent, tout comme mes émotions, le temps s'arrête... elle est la petite mort de ma raison, mais elles renaissent toujours ensemble, la peur de ma conscience.

La conscience, c'est pressentir sa finitude.
Ca peut faire peur...
Sauf si la mort est envisagée comme un passage.
Semblable à celui de la naissance sur terre, la mort peut être envisagée comme une naissance dans un ailleurs encore à découvrir.

Et je ne serais pas étonnée qu'il en fut ainsi.

Si j'en crois le Dieu dans mon coeur, la vie est éternelle.

Elle change souvent de forme, la coquine!

Elle vient nous surprendre dans notre engourdissement, pour nous réveiller même si c'est pour mourir.

Galope, mon cheval fougueux!

Et saute par dessus les obstacles....

Elle s'est lassé de  moi, je me sens de plus en plus éreinté mais elle m'a quitté, avec toutes mes forces. Je m'en fous j'ai gardé son odeur, petite c****.

Depuis je vole dans mes rêves et j'arrive enfin à les contrôler, cela faisait presque 15 ans que j'avais perdu toute prise sur eux. Mais je me reprends des chataîgnes à chaque contact métallique et interfère dans les fréquences de la chaîne hi-fi et de la tv. Tant que la tête de lecture fonctionne, tout roule !