Ziouuuuuup !
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Ziouuuuuup !
Bing. Bang.
J'atteris.
Sur Terre.
Ou Ailleurs.
Peu importe.
J'ai soif de béton armé.
Je viens de découvrir le forum mais déjà je parcours cette caverne au trésors avec une joie non dissimulée !!
Point de rayures à ma connaissance, mais je suis très intéressée par le sujet.
Et je crois que c'est tout !
Charlotte
J'atteris.
Sur Terre.
Ou Ailleurs.
Peu importe.
J'ai soif de béton armé.
Je viens de découvrir le forum mais déjà je parcours cette caverne au trésors avec une joie non dissimulée !!
Point de rayures à ma connaissance, mais je suis très intéressée par le sujet.
Et je crois que c'est tout !
Charlotte
MzRapsody- Messages : 6
Date d'inscription : 03/04/2013
Re: Ziouuuuuup !
Re-bonjour à vous !
Je me suis présentée ici il y a quelques jours, j'étais venue sur ce forum pour glaner quelques infos. J'avais rencontré un garçon à la fac qui depuis est devenu un ami proche, il m'a avoué récemment qu'il était THQI et du coup ça m'a intrigué, j'ai voulu mieux comprendre, apprendre, découvrir cet univers qui m'était "étranger" et j'ai débarqué ici. Au fil de mes lectures sur le forum, j'étais très perturbée tellement je me reconnaissais dans vos témoignages, vos manières de réfléchir, d'agir avec les autres...
Je n'ai jamais été testée, une psy qui m'a suivi longtemps (pour des problèmes autres) m'avait parlé de cette hypothèse et proposé de passer des tests, j'avais refusé considérant que je n'avais ni le besoin ni l'envie d'une étiquette sur le front. A l'école, j'étais déjà assez à l'écart comme ça pour fuir tout prétexte de différence supplémentaire : je n'avais pas beaucoup de liens avec les enfants de ma classe, je passais mes récréations avec un surveillant qui était devenu mon ami, quand n'étais pas seule dans un coin à lire ou parler aux arbres. J'avais de très bons résultats, je m'ennuyais en cours et la question du saut de classe s'est posée : j'avais des facilités mais je n'étais pas du tout intégrée socialement... mes parents n'ont pas voulu me pousser, et finalement, lorsque l'atsem est partie, elle n'a pas été remplacée et on m'a chargée de m'occuper d'une élève en difficulté quand j'avais fini mes devoirs à l'avance. J'aimais bien ma mission, les moqueries de mes copains un peu moins.
A partir du collège, j'ai réussi à me lier d'amitiés avec quelques garçons, à sortir la tête de l'eau. Je crois que j'étais relativement heureuse dans ces années là, on me proposait plus à apprendre et plus librement.. y'avait le CDI et les clubs entre midi et deux, je marchais beaucoup l'affect avec les professeurs, ce qui fait que je m'en suis toujours globalement bien sortie.
Au lycée, même mode de fonctionnement, mais en beaucoup plus exacerbé. Je passe un bac S, en étant très vite dégoutée par les maths et la physique... il fallait expliquer, détailler des raisonnements qui n'étaient pas les miens, j'ai vite laissé tomber. il faut dire que j'ai eu la chance d'avoir des profs très indulgents qui me laissaient venir avec mes livres de poésie en cours et me dispensaient de présence aux devoirs ils venaient même parfois parler littérature avec moi en échange d'un exercice ou deux... c'était un pacte implicite, je faisais ce que je voulais mais il fallait assurer un minimum et réussir dans les matières littéraires.
C'est grâce ou à cause d'eux que je me suis retrouvée en prépa littéraire l'année d'après... On m'avait promis monts et merveilles, naivement j'ai cru que je pourrai y étancher ma soif de connaissance, avec des gens comme moi... Bien au contraire... ça a été la catastrophe totale ! obligée à réfléchir en 3 parties, 3 sous-parties, 3 exemples, terrorisée par les examens oraux hebdomadaires (colles), il y en a certains a qui ça a beaucoup plu, mais personnellement, la forme a anéanti le plaisir du fond (car il faut l'avouer il y avait des cours passionnants). J'ai terminé l'année grâce à certains profs. Je revois ma prof de littérature qui me disait "vous avez du talent C., mais vous savez les bancs des classes préparatoires ne sont vraiment pas faits pour les extraordinaires de votre espèce ! vous avez beaucoup à apprendre, mais pas ici... non, ici, ils vont vous tuer" ou encore "C. je ne sais vraiment pas comment vous apprivoiser" elle m'a beaucoup perturbée mais aussi fait avancer je crois. Je suis partie de L. dépitée et dégoutée du travail, avec l'impression d'être une bonne à rien... Curieuse de tout et pourtant incapable d'apprendre.
J'ai finalement atterri à la fac en espagnol où je me sens comme un poisson dans l'eau, ici libre à moi d'apprendre comme je veux, la plupart des profs me laissent dessiner, écrire, lire en cours en même temps que j'écoute. L'immersion dans une langue étrangère a été pour moi un véritable soulagement, je veux dire que c'est presque une manière différente de penser. Je ne connais pas le tiède, ici encore c'est tout ou rien... peu importe.
Ce n'est pas parfait, mais je compose relativement bien ici. Bien sûr, je me sens terriblement en décalage avec les autres. On ne se pose pas les mêmes questions, on a pas les mêmes attentes, la même manière de réfléchir. Parfois j'ai vraiment l'impression de ne pas parler la même langue que mes camarades, et la communication devient tout bonnement impossible. Je me "censure", je ris de tout et de rien pour flirter avec la normalité. Mais malgré ça, on me fait bien remarquer que je suis différente... mais différente ou zébrée ?
J'ai mis longtemps à écrire ces lignes car je me sens ici comme un imposteur (et parce que j'ai un trèèèèès gros problème de procrastination, mais ça c'est une autre histoire)... Enfin voilà, je ne sais pas trop quoi penser...
Merci à vous en tous cas pour ce forum super vivant et enrichissant !!!
Je me suis présentée ici il y a quelques jours, j'étais venue sur ce forum pour glaner quelques infos. J'avais rencontré un garçon à la fac qui depuis est devenu un ami proche, il m'a avoué récemment qu'il était THQI et du coup ça m'a intrigué, j'ai voulu mieux comprendre, apprendre, découvrir cet univers qui m'était "étranger" et j'ai débarqué ici. Au fil de mes lectures sur le forum, j'étais très perturbée tellement je me reconnaissais dans vos témoignages, vos manières de réfléchir, d'agir avec les autres...
Je n'ai jamais été testée, une psy qui m'a suivi longtemps (pour des problèmes autres) m'avait parlé de cette hypothèse et proposé de passer des tests, j'avais refusé considérant que je n'avais ni le besoin ni l'envie d'une étiquette sur le front. A l'école, j'étais déjà assez à l'écart comme ça pour fuir tout prétexte de différence supplémentaire : je n'avais pas beaucoup de liens avec les enfants de ma classe, je passais mes récréations avec un surveillant qui était devenu mon ami, quand n'étais pas seule dans un coin à lire ou parler aux arbres. J'avais de très bons résultats, je m'ennuyais en cours et la question du saut de classe s'est posée : j'avais des facilités mais je n'étais pas du tout intégrée socialement... mes parents n'ont pas voulu me pousser, et finalement, lorsque l'atsem est partie, elle n'a pas été remplacée et on m'a chargée de m'occuper d'une élève en difficulté quand j'avais fini mes devoirs à l'avance. J'aimais bien ma mission, les moqueries de mes copains un peu moins.
A partir du collège, j'ai réussi à me lier d'amitiés avec quelques garçons, à sortir la tête de l'eau. Je crois que j'étais relativement heureuse dans ces années là, on me proposait plus à apprendre et plus librement.. y'avait le CDI et les clubs entre midi et deux, je marchais beaucoup l'affect avec les professeurs, ce qui fait que je m'en suis toujours globalement bien sortie.
Au lycée, même mode de fonctionnement, mais en beaucoup plus exacerbé. Je passe un bac S, en étant très vite dégoutée par les maths et la physique... il fallait expliquer, détailler des raisonnements qui n'étaient pas les miens, j'ai vite laissé tomber. il faut dire que j'ai eu la chance d'avoir des profs très indulgents qui me laissaient venir avec mes livres de poésie en cours et me dispensaient de présence aux devoirs ils venaient même parfois parler littérature avec moi en échange d'un exercice ou deux... c'était un pacte implicite, je faisais ce que je voulais mais il fallait assurer un minimum et réussir dans les matières littéraires.
C'est grâce ou à cause d'eux que je me suis retrouvée en prépa littéraire l'année d'après... On m'avait promis monts et merveilles, naivement j'ai cru que je pourrai y étancher ma soif de connaissance, avec des gens comme moi... Bien au contraire... ça a été la catastrophe totale ! obligée à réfléchir en 3 parties, 3 sous-parties, 3 exemples, terrorisée par les examens oraux hebdomadaires (colles), il y en a certains a qui ça a beaucoup plu, mais personnellement, la forme a anéanti le plaisir du fond (car il faut l'avouer il y avait des cours passionnants). J'ai terminé l'année grâce à certains profs. Je revois ma prof de littérature qui me disait "vous avez du talent C., mais vous savez les bancs des classes préparatoires ne sont vraiment pas faits pour les extraordinaires de votre espèce ! vous avez beaucoup à apprendre, mais pas ici... non, ici, ils vont vous tuer" ou encore "C. je ne sais vraiment pas comment vous apprivoiser" elle m'a beaucoup perturbée mais aussi fait avancer je crois. Je suis partie de L. dépitée et dégoutée du travail, avec l'impression d'être une bonne à rien... Curieuse de tout et pourtant incapable d'apprendre.
J'ai finalement atterri à la fac en espagnol où je me sens comme un poisson dans l'eau, ici libre à moi d'apprendre comme je veux, la plupart des profs me laissent dessiner, écrire, lire en cours en même temps que j'écoute. L'immersion dans une langue étrangère a été pour moi un véritable soulagement, je veux dire que c'est presque une manière différente de penser. Je ne connais pas le tiède, ici encore c'est tout ou rien... peu importe.
Ce n'est pas parfait, mais je compose relativement bien ici. Bien sûr, je me sens terriblement en décalage avec les autres. On ne se pose pas les mêmes questions, on a pas les mêmes attentes, la même manière de réfléchir. Parfois j'ai vraiment l'impression de ne pas parler la même langue que mes camarades, et la communication devient tout bonnement impossible. Je me "censure", je ris de tout et de rien pour flirter avec la normalité. Mais malgré ça, on me fait bien remarquer que je suis différente... mais différente ou zébrée ?
J'ai mis longtemps à écrire ces lignes car je me sens ici comme un imposteur (et parce que j'ai un trèèèèès gros problème de procrastination, mais ça c'est une autre histoire)... Enfin voilà, je ne sais pas trop quoi penser...
Merci à vous en tous cas pour ce forum super vivant et enrichissant !!!
MzRapsody- Messages : 6
Date d'inscription : 03/04/2013
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