douance, douance, douance... est-ce une évidence ?
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douance, douance, douance... est-ce une évidence ?
Bonjour à tous,
Je suis nouveau sur ce forum et je ne compte pas déroger à la règle des présentations
Lors de mes différents suivis psychologiques, des professionnels m’ont conseillé de me renseigner sur la douance, afin de mieux comprendre mon fonctionnement.
J’ai donc fini par me renseigner sur le sujet.
J’ai lu le livre de Jeanne Siaud-Facchin puis j’ai découvert ce site, qui m'a l'air somme toute bien sympathique
Hélas, je dois vous avouer que je me pose encore beaucoup de questions et que certaines notions utilisées pour définir la douance me paraissent assez confuses, voire incertaines. Ainsi, je souhaite vous soumettre mes interrogations. Peut-être pourrez-vous lever quelques uns de mes voiles en me faisant part de vos exactitudes.
Je commence sans plus attendre
- La douance est-elle oui ou non héréditaire ?
Comment mesure-t-on à l’heure actuelle cette hérédité ? Par quelles méthodes ?
Quelles études scientifiques attestent formellement l’hérédité du don ?
- La stimulation de l’environnement a-t-elle été explorée ?
Quel milieu ou conditions de vie ou exercices sont favorables à l’épanouissement du potentiel ? Des scientifiques et psychologues ont-ils apporté des réponses précises à ce sujet ?
- L’hérédité du haut potentiel implique en toute logique l’hérédité d’un « potentiel moyen » :
A-t-on des études qui mettent également en exergue cette hérédité ?
- Si l’hérédité est absente, n’est-il pas dangereux de la prétendre ?
L’argument de l’hérédité a servi plusieurs fois au cours de l’Histoire pour justifier des actes abominables, sans aller jusqu’à l’abomination, cela ne revient-il pas à établir une sorte de noblesse du neurone ?
- Si des conditions déterminées favorisent le haut potentiel, que se passe-t-il si un potentiel moyen bénéficie de leur application ?
Quelles sont les expériences conduites à ce sujet ?
Le potentiel moyen reste-t-il irrémédiablement moyen ?
En l’absence d’expérience de ce type, comment accorder une valeur définitive à la haut-potentialité ?
- Pourquoi lier haut potentiel et intelligence ?
Jeanne Siaud-Facchin mentionne une intelligence non supérieure mais différente, en la caractérisant toutefois de « suprême » et en employant maints superlatifs pour la décrire au long de son étude.
Pourquoi mettre en avant, par la notion de surdon, de don, de douance, de « zébritude » ou de haut-potentiel, cette intelligence-là plutôt qu’une autre ?
Quelles sont précisément les qualités attestées et vérifiées de cette intelligence qui justifient cette place ?
Je crois que j’en ai fini...
Voilà de nombreux « pourquoi » et de « comment », me direz-vous
Néanmoins, d’après les descriptions symptomatiques de « Trop intelligent pour être heureux » et celles des sites consacrés à la douance, cette démarche de questionnement et de vérification ne doit pas vous être trop étrangère
Merci de me faire part de vos références et aussi de vos points de vue, car à l’heure actuelle, je me sens un peu perdu concernant ce dit fonctionnement, et assez perplexe et dubitatif devant certaines notions...
Je suis nouveau sur ce forum et je ne compte pas déroger à la règle des présentations
Lors de mes différents suivis psychologiques, des professionnels m’ont conseillé de me renseigner sur la douance, afin de mieux comprendre mon fonctionnement.
J’ai donc fini par me renseigner sur le sujet.
J’ai lu le livre de Jeanne Siaud-Facchin puis j’ai découvert ce site, qui m'a l'air somme toute bien sympathique
Hélas, je dois vous avouer que je me pose encore beaucoup de questions et que certaines notions utilisées pour définir la douance me paraissent assez confuses, voire incertaines. Ainsi, je souhaite vous soumettre mes interrogations. Peut-être pourrez-vous lever quelques uns de mes voiles en me faisant part de vos exactitudes.
Je commence sans plus attendre
- La douance est-elle oui ou non héréditaire ?
Comment mesure-t-on à l’heure actuelle cette hérédité ? Par quelles méthodes ?
Quelles études scientifiques attestent formellement l’hérédité du don ?
- La stimulation de l’environnement a-t-elle été explorée ?
Quel milieu ou conditions de vie ou exercices sont favorables à l’épanouissement du potentiel ? Des scientifiques et psychologues ont-ils apporté des réponses précises à ce sujet ?
- L’hérédité du haut potentiel implique en toute logique l’hérédité d’un « potentiel moyen » :
A-t-on des études qui mettent également en exergue cette hérédité ?
- Si l’hérédité est absente, n’est-il pas dangereux de la prétendre ?
L’argument de l’hérédité a servi plusieurs fois au cours de l’Histoire pour justifier des actes abominables, sans aller jusqu’à l’abomination, cela ne revient-il pas à établir une sorte de noblesse du neurone ?
- Si des conditions déterminées favorisent le haut potentiel, que se passe-t-il si un potentiel moyen bénéficie de leur application ?
Quelles sont les expériences conduites à ce sujet ?
Le potentiel moyen reste-t-il irrémédiablement moyen ?
En l’absence d’expérience de ce type, comment accorder une valeur définitive à la haut-potentialité ?
- Pourquoi lier haut potentiel et intelligence ?
Jeanne Siaud-Facchin mentionne une intelligence non supérieure mais différente, en la caractérisant toutefois de « suprême » et en employant maints superlatifs pour la décrire au long de son étude.
Pourquoi mettre en avant, par la notion de surdon, de don, de douance, de « zébritude » ou de haut-potentiel, cette intelligence-là plutôt qu’une autre ?
Quelles sont précisément les qualités attestées et vérifiées de cette intelligence qui justifient cette place ?
Je crois que j’en ai fini...
Voilà de nombreux « pourquoi » et de « comment », me direz-vous
Néanmoins, d’après les descriptions symptomatiques de « Trop intelligent pour être heureux » et celles des sites consacrés à la douance, cette démarche de questionnement et de vérification ne doit pas vous être trop étrangère
Merci de me faire part de vos références et aussi de vos points de vue, car à l’heure actuelle, je me sens un peu perdu concernant ce dit fonctionnement, et assez perplexe et dubitatif devant certaines notions...
Naël- Messages : 12
Date d'inscription : 20/04/2013
Re: douance, douance, douance... est-ce une évidence ?
bonjour Naël !
Ton questionnement est juste parfait.
A mon avis la notion d'hérédité signifie que le potentiel est biologiquement présent et non-acquis. Or comment vérifier si ce potentiel est là à la naissance, et donc avant.
Ton questionnement est juste parfait.
A mon avis la notion d'hérédité signifie que le potentiel est biologiquement présent et non-acquis. Or comment vérifier si ce potentiel est là à la naissance, et donc avant.
Invité- Invité
Re: douance, douance, douance... est-ce une évidence ?
Naël a écrit:
- La douance est-elle oui ou non héréditaire ?
Comment mesure-t-on à l’heure actuelle cette hérédité ? Par quelles méthodes ?
Quelles études scientifiques attestent formellement l’hérédité du don ?
- La stimulation de l’environnement a-t-elle été explorée ?
Quel milieu ou conditions de vie ou exercices sont favorables à l’épanouissement du potentiel ? Des scientifiques et psychologues ont-ils apporté des réponses précises à ce sujet ?
Et bien quand je pense que je t'ai accueilli sur ce forum en parlant de caricatural, voire de mépris, je te présente ici mes excuses. Il est rare d'arriver et de poser ainsi des questions aussi pertinentes ! Ça confirme juste qu'il est difficile de parler politique en toute tranquillité, et sans passion
Je précise d'abord que je n'ai que très peu de compétences en biologie et en génétique, je suis plus féru de sciences "humaines", mais bon, je suis curieux...
Quand on parle d'hérédité, on essaye justement de différencier la part de l'inné et de l'acquis, autrement dit ce qui dépend de la génétique et de l'environnement. De plus, il ne faut pas confondre hérédité, qui est du domaine de la génétique, donc de l'individu considéré comme unique ; et héritabilité, qui est du domaine de la statistique sur un groupe humain.
Les jumeaux monozygotes (vrais jumeaux) sont la principale base d'étude des phénomènes d'hérédité : vu qu'ils ont le même génome, toute différence constatée entre eux doit être forcément du à l'effet du milieu. Les enfants adoptés sont aussi un sujet d'étude pertinent. Je ne suis pas sûr aujourd'hui que la communauté scientifique ait définitivement réglé ces questions-là, et je passerai volontiers la main à un spécialiste pour en dire plus sur l'état de l'art.
Ce que je trouve par contre passionnant c'est l'épigénétique : le domaine qui étudie comment l'environnement et l'histoire individuelle influent sur l'expression des gènes. En épigénétique, on étudie par exemple comment une expérience vécue par une personne à un moment T (l'expérience de la faim ou de la famine par exemple) peut être héritée par des enfants plusieurs générations après, et sous quelle forme.
Ensuite, se pose la question de l'intelligence et du QI : c'est quoi exactement ? Existe t-il une seule intelligence ? Le QI est-il pertinent pour le mesurer ? Je suis assez séduit par la génétique comportementale qui indiquerait que l'intelligence est partie intégrante du comportement, ou du moins y est liée.
Tout ceci est complexe, et encore à l'état d'étude. Il me semble clair, par exemple, que l'intelligence - ou disons la "zébritude", puisque nous sommes sur ce forum, mais dieu que cette expression est vaste et floue - est avant tout une histoire familiale, donc héréditaire, mais que l'environnement est tout aussi primordial que le gêne, et que les deux pourraient interagir sur plusieurs générations. Aussi que l'environnement et l'histoire familiale ne peuvent se séparer d'une vision plus "sociologique", c'est à dire au niveau d'un groupe humain : le pays, la catégorie socio-professionnelle, le rapport dominant/dominé cher à Bourdieu, etc...
Certains ont voulu démontrer des thèses eugénistes ou racistes en manipulant tous ces concepts. Le britannique Cyril Burt par exemple :
Conseiller au ministère de l'éducation de Grande-Bretagne, Burt exercera une influence considérable sur l'enseignement outre-Manche. On va en effet baser les admissions dans les classes supérieures sur des tests de QI, la sélection pouvait se faire dès 11 ans . Certains psychologues ont même utilisé les résultats de Burt pour accréditer des thèses racistes : les mauvais résultats de certaines minorités ethniques étaient inhérentes à la race et donc héréditaires.
En 1994, l'ouvrage "The Bell Curve: Intelligence and Class Structure in American Life", co-écrit par un psychologue et un politologue américain, introduit la thèse que le QI serait un élément déterminant de caractéristiques comme les revenus, la criminalité, etc. Ils définissent une « élite cognitive » et abordent en particulier la question des différences d’intelligence selon l’appartenance ethnique, soit la thématique liée à la comparaison entre race et intelligence. En gros : les gènes jouent un plus grand rôle que l'environnement dans le niveau intellectuel, mesuré par les tests de QI ; ces gènes pourraient être responsables des différences de QI entre Noirs et Blancs.
Le sujet est loin d'être anodin...
Désolé du pavé, et je me limiterai à apporter des éléments de réponse à deux premières questions, c'est déjà énorme ! Mais passionnant
Bienvenue ici, Naël !
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