Mon histoire...
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Mon histoire...
Bonjour à tous,
Je tiens tout d'abord à dire quelle joie ça a été pour moi de trouver ce forum. En lisant divers post j'ai enfin eu l'impression que quelqu'un pouvait comprendre ce que je ressentais depuis longtemps.
Petite intro sur ma situation actuelle, je suis un homme de 23 ans et je suis étudiant dans une université américaine en 4eme année. Je vais très certainement obtenir mon diplôme (bachelor of fine art - graphic design) de design graphique en mai 2014.
Commençons par le commencement:
Il y a environ 2 ans, durant une des longues conversations que nous avons régulièrement sur Skype (c'est le seul moyen que j'ai de parler avec ma famille car je fais mes études a 10000km de la France...) ma mère m’a dit que la directrice de mon école maternelle et mon institutrice de l'époque lui avait proposé de me faire sauter une voir deux classes. Ma mère a décliné leur offre en disant que les élèves à qui l'ont fait sauter des classes ne réussissent pas forcement mieux. Elle préférait que je reste avec des enfants de mon âge.
Elle ne m'avait jamais parlé de cette histoire et quand je lui ai demandé pourquoi, elle m'a répondu très sincèrement qu'elle avait juste oublié. Mais pour moi cette révélation a été comme un coup de tonnerre. Ça ne faisait que "confirmer" ce qu'il me trottait dans la tête depuis quelques temps et que je ne pouvais dire à personne de peur de passer pour une personne arrogante: j’étais plus "intelligent" (je n'aime pas ce mot mais je ne trouve pas d'autre expression plus appropriée) que la plupart des gens autour de moi. Je m’étais toujours demandé pourquoi je me sentais si différent des autres, et pourquoi ce qui les intéressait ne m’intéressait pas le moins du monde.
Mes années de maternelle, primaire et de collège ont été d’un ennui total, je n’aimais pas ce que les professeurs essayait de nous faire apprendre. Je trouvais ça débile et inintéressant. Jusqu’à mon année de 4eme j’ai toujours eu une moyenne générale de 15 ou +, sans jamais travailler ne serais-ce qu’un tout petit peu à la maison. Je faisais mes devoirs à la va vite juste avant chaque cours. Il suffisait que j’écoute en cours et j’avais mémorisé 90% de ce que je devais savoir.
Ensuite, mes notes ont commencé à chuter un peu. Je dis un peu car je me suis toujours maintenu aux alentours de 12-13 a la fin du collège et de 11-12 au lycée. Comme je n’avais aucun challenge à l’école, je ne me suis intéressé qu’au sport : la natation, un domaine où j’excellais et où il y avait une sorte de challenge, à la fois chronométrique et physique. Je fais de la natation depuis que j'ai 5 ans. Pendant une période de 5-6 ans, entre l’âge de 11 ans (l’âge ou j'ai réellement commencé à faire des compétitions) et 17 ans j'ai été le meilleur nageur français de ma catégorie d’âge, et de loin. (Je tiens à préciser que je ne dis pas ça pour me pavaner ou quoi que ce soit. C'est la première fois que je peux parler en toute franchise de mon expérience et de ce que je ressens sans l'idée que les personnes à qui je parle vont me juger. Je tiens à vous donner le récit le plus complet possible) J’étais en avance physiquement sur les autres enfants de mon âge, ce qui explique la facilité que j'avais a l’époque.
J’ai ensuite fait ma 1ere année de lycée dans un lycée normal près de chez moi, mais je me suis vite rendu compte que j’avais du mal à suivre en cours, et donc du coup de me rappeler des cours sans réviser, à cause de la charge d’entrainement que je m’imposais dans l’eau. En effet, je m’entrainais (et m’entraines toujours d’ailleurs) 2 fois 2heure par jour. 2 entrainements par jour ça veut dire un matin et un le soir… Je m’entrainais donc de 6h à 7h45 chaque matin avant d’aller en classe à 8h, puis je me reentrainais le soir de 17h à 19h ou de 18h à 20h.
Apres mon année de seconde, je me suis inscrit au lycée du centre de formation des jeunes joueurs du Paris St-Germain. Ils ont un lycée sportif pour leurs footballeurs avec horaires aménagées, et ils venaient juste d’ouvrir leur porte aux autres sports. C’était pour moi une aubaine car je n’allais avoir qu’une quinzaine d’heures de cours par semaine dans une classe avec 3 ou 4 autres élevés. Et évidemment même avec si peu de d’heure de cours, je ne révisais toujours pas en rentrant chez moi. Mes notes étaient passables mais sans plus. Je ne faisais absolument aucun effort envers ma scolarité, je ne pensais qu’à nager.
Vers 17 ans, les nageurs de mon âge avaient tous refait leur retard physiquement, ainsi je n’étais plus le meilleur, mes meilleurs chronos commençaient à stagner (peut-être pas stagner mais je n’allais pas aussi vite que ce que j’attendais en tout cas) tandis que les autres nageurs connaissaient une progression beaucoup plus importante. J’ai passé mon bac avec la même attitude que j’ai toujours eu : en comptant sur mon seul talent, je n’ai pas ouvert un seul cahier ou relu une seule note. J’ai eu mon bac avec 10.9 de moyenne ce qui n’est pas vraiment exceptionnel... J’étais juste content d’en avoir fini avec le lycée et les cours rébarbatifs qui ne m’intéressaient pas.
Mon rêve a toujours été d’aller étudier aux USA. Après mon bac, je ne savais absolument pas ce que j’allais faire dans la vie. J’ai donc décidé de tout mettre en œuvre pour réaliser mon rêve de partir étudier aux USA malgré le fait que je n’avais jamais aimé l’école. J’ai pris une année « sabbatique » pour préparer tous les papiers et autorisations nécessaire à mon départ. (Croyez-moi il y en a une montagne et ça prend un temps fou !!) Durant cette année-là, je n’ai fait presque que de nager. Mais je ne progressais plus beaucoup, ce qui me rendait assez déprimé, vu que j’y avais investi toute mon énergie durant toutes ces années.
Au niveau relationnel et social, j’ai toujours eu des amis dans mon groupe d’entrainement mais j’ai toujours eu plus de mal à interagir avec les autres élevés du lycée. Ils ne me comprenaient pas et je ne les comprenais pas. D’ailleurs la plupart de mes véritables amis à l’heure actuelle sont presque tous des nageurs ou d’anciens nageurs. A l’époque je pensais que ce qui me séparait d’eux était mon engouement extrême pour la natation et mes 26 heures d’entrainements hebdomadaire mais je sais maintenant que ce sentiment été aussi probablement lié à mes capacités intellectuelles. Niveau sentimental, la plupart de mes petites amies étaient des nageuses. Je ne me rendais pas compte du fossé entre nous car nous avions la natation en commun.
D’un côté je suis conscient que la natation m’a empêché de m’exprimer totalement à l’école mais d’un autre coté je ne suis pas sûr que j’aurai fait mieux sans elle… Je n’avais pas le temps pour trainer dehors, de faire des bêtises, de fumer des joints ou d'aller glander au café comme la plupart des jeunes font au lycée. Ça m’a aussi appris la discipline, la ponctualité et le dépassement de soi. Mais à cette époque tout cela était inconscient, je ne m’en rendais pas compte du tout.
C’est aussi grâce à la natation que je suis maintenant étudiant aux USA : grâce à mon niveau j’ai pu obtenir une bourse sportive intégrale qui couvre tous mes frais de scolarité (frais énormes aux USA, de l’ordre de 50000$ par an !) Sans cette bourse, je n’aurais eu aucune chance de réaliser mon rêve. Les frais auraient été bien trop élevés pour les finances de ma mère avec son salaire de gardienne d’immeuble.
Depuis que je suis aux USA, et aussi depuis que j’ai pris pleinement conscience de mes facultés intellectuelles, tout se passe beaucoup mieux dans ma vie. J’ai accepté le fait que je sois diffèrent. J’ai trouvé ma voie, et pour la première fois de ma vie, je prends plaisir à aller en cours. Je ne le ressens même pas comme aller en cours d’ailleurs. J’ai soif d’apprendre. Mes notes sont très bonnes (je suis sur la liste publique du président de l’université regroupant les 100 meilleurs élevés de l’université) et j’ai enfin l’impression de ne pas « ruiner » ou « gâcher » mes capacités.
Bon comme je n'ai pas non plus changé du tout au tout, je suis toujours un peu fainéant sur les bords, j’en fais toujours le moins possible. Mais maintenant je m’arrange pour que le moins possible soit une bonne note et non plus une note plus que moyenne. Je me demande parfois quel genre de résultat j’obtiendrai si j’investissais tout mon potentiel dans mon travail scolaire…
Je nage toujours, et j’ai même repris ma progression chronométrique stoppée pendant durant les 2 ou 3 ans avant que je ne vienne ici. Une personne qui a joué et joue un rôle primordial dans la prise de conscience de mes facultés intellectuelles est mon entraineur ici aux USA. Il est assez âgé (70ans à peu près) mais c’est certainement la personne la plus intelligente que j’ai jamais rencontré. Depuis le jour où je l’ai rencontré je l’ai en quelque sorte admiré. (Je pense que pour une fois je me trouvais en face d’une personne beaucoup beaucoup plus intelligente que moi et ça ne m’étais jamais arrivé). Je l’ai eu comme professeur dans 2 classes sur 2 semestres differents, et c’est durant ces classes qu’il s’est rendu compte que j’étais différent des autres (nous sommes environ 80 nageurs dans mon équipe; ça lui prend un temps fou de connaitre chacun de ses nageurs un tant soit peu personnellement). Depuis cette période, nous parlons souvent de sujet divers et variés. On peut dire qu'il m’enseigne l’art de la vie. Il me donne des conseils basés sur sa propre expérience (il a rencontré les 6 derniers présidents américain). Ça m’aide à me développer intellectuellement et je pense que ça lui fait plaisir de pouvoir transmettre tout ça a quelqu’un qui comprend tout ce qu’il dit, sans qu’il ait à s’expliquer ou à changer de manier de s’exprimer. C'est une sorte de figure paternelle pour moi, qui ai grandi sans mon pere.
Le fait d’avoir des facilités étant jeune ne m’a pas appris à travailler pour avoir ce que je voulais, et j’en ai des regrets. Si j’avais donné de ma personne, ne serait-ce qu’un tout petit peu, mes années collège et lycée auraient bien meilleures. Mais la natation, dans un sens, m’a permis de me rattraper sur ce plan et m’a inculqué les valeurs du travail. Je pense que c’est en partie grâce à ça que j’ai réussi à m’en sortir, et a être là où je suis à l’heure actuelle.
J’aimerai que ce récit donne « espoir » aux personnes avec des facultés intellectuelles qui ont un sentiment de gâchis. Rien n’est jamais perdu, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve ! Vos capacités intellectuelles sont un don et non un fardeau. Vous etes intelligent, utilisez vos neurones pour faire une complète introspection de vos capacités et de votre
caractère. Ciblez les problemes qui vous empechent de vivre la vie que vous voulez, et remettez vous en questions. Vous avez le talent pour reussir, il vous suffit d'y mettre un peu de force de caractère et de volonté!
Voilà c’est mon histoire. Je l’ai écrite d’une traite sans vraiment penser à la structure ni à l’ordre. Ce récit est à l’image de mon cerveau : plein d’idées différentes mais pas du tout organisé
J’espère que ce sera un minimum lisible pour vous.
Merci de d'avoir pris le temps de lire mon histoire.
denov5881
Je tiens tout d'abord à dire quelle joie ça a été pour moi de trouver ce forum. En lisant divers post j'ai enfin eu l'impression que quelqu'un pouvait comprendre ce que je ressentais depuis longtemps.
Petite intro sur ma situation actuelle, je suis un homme de 23 ans et je suis étudiant dans une université américaine en 4eme année. Je vais très certainement obtenir mon diplôme (bachelor of fine art - graphic design) de design graphique en mai 2014.
Commençons par le commencement:
Il y a environ 2 ans, durant une des longues conversations que nous avons régulièrement sur Skype (c'est le seul moyen que j'ai de parler avec ma famille car je fais mes études a 10000km de la France...) ma mère m’a dit que la directrice de mon école maternelle et mon institutrice de l'époque lui avait proposé de me faire sauter une voir deux classes. Ma mère a décliné leur offre en disant que les élèves à qui l'ont fait sauter des classes ne réussissent pas forcement mieux. Elle préférait que je reste avec des enfants de mon âge.
Elle ne m'avait jamais parlé de cette histoire et quand je lui ai demandé pourquoi, elle m'a répondu très sincèrement qu'elle avait juste oublié. Mais pour moi cette révélation a été comme un coup de tonnerre. Ça ne faisait que "confirmer" ce qu'il me trottait dans la tête depuis quelques temps et que je ne pouvais dire à personne de peur de passer pour une personne arrogante: j’étais plus "intelligent" (je n'aime pas ce mot mais je ne trouve pas d'autre expression plus appropriée) que la plupart des gens autour de moi. Je m’étais toujours demandé pourquoi je me sentais si différent des autres, et pourquoi ce qui les intéressait ne m’intéressait pas le moins du monde.
Mes années de maternelle, primaire et de collège ont été d’un ennui total, je n’aimais pas ce que les professeurs essayait de nous faire apprendre. Je trouvais ça débile et inintéressant. Jusqu’à mon année de 4eme j’ai toujours eu une moyenne générale de 15 ou +, sans jamais travailler ne serais-ce qu’un tout petit peu à la maison. Je faisais mes devoirs à la va vite juste avant chaque cours. Il suffisait que j’écoute en cours et j’avais mémorisé 90% de ce que je devais savoir.
Ensuite, mes notes ont commencé à chuter un peu. Je dis un peu car je me suis toujours maintenu aux alentours de 12-13 a la fin du collège et de 11-12 au lycée. Comme je n’avais aucun challenge à l’école, je ne me suis intéressé qu’au sport : la natation, un domaine où j’excellais et où il y avait une sorte de challenge, à la fois chronométrique et physique. Je fais de la natation depuis que j'ai 5 ans. Pendant une période de 5-6 ans, entre l’âge de 11 ans (l’âge ou j'ai réellement commencé à faire des compétitions) et 17 ans j'ai été le meilleur nageur français de ma catégorie d’âge, et de loin. (Je tiens à préciser que je ne dis pas ça pour me pavaner ou quoi que ce soit. C'est la première fois que je peux parler en toute franchise de mon expérience et de ce que je ressens sans l'idée que les personnes à qui je parle vont me juger. Je tiens à vous donner le récit le plus complet possible) J’étais en avance physiquement sur les autres enfants de mon âge, ce qui explique la facilité que j'avais a l’époque.
J’ai ensuite fait ma 1ere année de lycée dans un lycée normal près de chez moi, mais je me suis vite rendu compte que j’avais du mal à suivre en cours, et donc du coup de me rappeler des cours sans réviser, à cause de la charge d’entrainement que je m’imposais dans l’eau. En effet, je m’entrainais (et m’entraines toujours d’ailleurs) 2 fois 2heure par jour. 2 entrainements par jour ça veut dire un matin et un le soir… Je m’entrainais donc de 6h à 7h45 chaque matin avant d’aller en classe à 8h, puis je me reentrainais le soir de 17h à 19h ou de 18h à 20h.
Apres mon année de seconde, je me suis inscrit au lycée du centre de formation des jeunes joueurs du Paris St-Germain. Ils ont un lycée sportif pour leurs footballeurs avec horaires aménagées, et ils venaient juste d’ouvrir leur porte aux autres sports. C’était pour moi une aubaine car je n’allais avoir qu’une quinzaine d’heures de cours par semaine dans une classe avec 3 ou 4 autres élevés. Et évidemment même avec si peu de d’heure de cours, je ne révisais toujours pas en rentrant chez moi. Mes notes étaient passables mais sans plus. Je ne faisais absolument aucun effort envers ma scolarité, je ne pensais qu’à nager.
Vers 17 ans, les nageurs de mon âge avaient tous refait leur retard physiquement, ainsi je n’étais plus le meilleur, mes meilleurs chronos commençaient à stagner (peut-être pas stagner mais je n’allais pas aussi vite que ce que j’attendais en tout cas) tandis que les autres nageurs connaissaient une progression beaucoup plus importante. J’ai passé mon bac avec la même attitude que j’ai toujours eu : en comptant sur mon seul talent, je n’ai pas ouvert un seul cahier ou relu une seule note. J’ai eu mon bac avec 10.9 de moyenne ce qui n’est pas vraiment exceptionnel... J’étais juste content d’en avoir fini avec le lycée et les cours rébarbatifs qui ne m’intéressaient pas.
Mon rêve a toujours été d’aller étudier aux USA. Après mon bac, je ne savais absolument pas ce que j’allais faire dans la vie. J’ai donc décidé de tout mettre en œuvre pour réaliser mon rêve de partir étudier aux USA malgré le fait que je n’avais jamais aimé l’école. J’ai pris une année « sabbatique » pour préparer tous les papiers et autorisations nécessaire à mon départ. (Croyez-moi il y en a une montagne et ça prend un temps fou !!) Durant cette année-là, je n’ai fait presque que de nager. Mais je ne progressais plus beaucoup, ce qui me rendait assez déprimé, vu que j’y avais investi toute mon énergie durant toutes ces années.
Au niveau relationnel et social, j’ai toujours eu des amis dans mon groupe d’entrainement mais j’ai toujours eu plus de mal à interagir avec les autres élevés du lycée. Ils ne me comprenaient pas et je ne les comprenais pas. D’ailleurs la plupart de mes véritables amis à l’heure actuelle sont presque tous des nageurs ou d’anciens nageurs. A l’époque je pensais que ce qui me séparait d’eux était mon engouement extrême pour la natation et mes 26 heures d’entrainements hebdomadaire mais je sais maintenant que ce sentiment été aussi probablement lié à mes capacités intellectuelles. Niveau sentimental, la plupart de mes petites amies étaient des nageuses. Je ne me rendais pas compte du fossé entre nous car nous avions la natation en commun.
D’un côté je suis conscient que la natation m’a empêché de m’exprimer totalement à l’école mais d’un autre coté je ne suis pas sûr que j’aurai fait mieux sans elle… Je n’avais pas le temps pour trainer dehors, de faire des bêtises, de fumer des joints ou d'aller glander au café comme la plupart des jeunes font au lycée. Ça m’a aussi appris la discipline, la ponctualité et le dépassement de soi. Mais à cette époque tout cela était inconscient, je ne m’en rendais pas compte du tout.
C’est aussi grâce à la natation que je suis maintenant étudiant aux USA : grâce à mon niveau j’ai pu obtenir une bourse sportive intégrale qui couvre tous mes frais de scolarité (frais énormes aux USA, de l’ordre de 50000$ par an !) Sans cette bourse, je n’aurais eu aucune chance de réaliser mon rêve. Les frais auraient été bien trop élevés pour les finances de ma mère avec son salaire de gardienne d’immeuble.
Depuis que je suis aux USA, et aussi depuis que j’ai pris pleinement conscience de mes facultés intellectuelles, tout se passe beaucoup mieux dans ma vie. J’ai accepté le fait que je sois diffèrent. J’ai trouvé ma voie, et pour la première fois de ma vie, je prends plaisir à aller en cours. Je ne le ressens même pas comme aller en cours d’ailleurs. J’ai soif d’apprendre. Mes notes sont très bonnes (je suis sur la liste publique du président de l’université regroupant les 100 meilleurs élevés de l’université) et j’ai enfin l’impression de ne pas « ruiner » ou « gâcher » mes capacités.
Bon comme je n'ai pas non plus changé du tout au tout, je suis toujours un peu fainéant sur les bords, j’en fais toujours le moins possible. Mais maintenant je m’arrange pour que le moins possible soit une bonne note et non plus une note plus que moyenne. Je me demande parfois quel genre de résultat j’obtiendrai si j’investissais tout mon potentiel dans mon travail scolaire…
Je nage toujours, et j’ai même repris ma progression chronométrique stoppée pendant durant les 2 ou 3 ans avant que je ne vienne ici. Une personne qui a joué et joue un rôle primordial dans la prise de conscience de mes facultés intellectuelles est mon entraineur ici aux USA. Il est assez âgé (70ans à peu près) mais c’est certainement la personne la plus intelligente que j’ai jamais rencontré. Depuis le jour où je l’ai rencontré je l’ai en quelque sorte admiré. (Je pense que pour une fois je me trouvais en face d’une personne beaucoup beaucoup plus intelligente que moi et ça ne m’étais jamais arrivé). Je l’ai eu comme professeur dans 2 classes sur 2 semestres differents, et c’est durant ces classes qu’il s’est rendu compte que j’étais différent des autres (nous sommes environ 80 nageurs dans mon équipe; ça lui prend un temps fou de connaitre chacun de ses nageurs un tant soit peu personnellement). Depuis cette période, nous parlons souvent de sujet divers et variés. On peut dire qu'il m’enseigne l’art de la vie. Il me donne des conseils basés sur sa propre expérience (il a rencontré les 6 derniers présidents américain). Ça m’aide à me développer intellectuellement et je pense que ça lui fait plaisir de pouvoir transmettre tout ça a quelqu’un qui comprend tout ce qu’il dit, sans qu’il ait à s’expliquer ou à changer de manier de s’exprimer. C'est une sorte de figure paternelle pour moi, qui ai grandi sans mon pere.
Le fait d’avoir des facilités étant jeune ne m’a pas appris à travailler pour avoir ce que je voulais, et j’en ai des regrets. Si j’avais donné de ma personne, ne serait-ce qu’un tout petit peu, mes années collège et lycée auraient bien meilleures. Mais la natation, dans un sens, m’a permis de me rattraper sur ce plan et m’a inculqué les valeurs du travail. Je pense que c’est en partie grâce à ça que j’ai réussi à m’en sortir, et a être là où je suis à l’heure actuelle.
J’aimerai que ce récit donne « espoir » aux personnes avec des facultés intellectuelles qui ont un sentiment de gâchis. Rien n’est jamais perdu, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve ! Vos capacités intellectuelles sont un don et non un fardeau. Vous etes intelligent, utilisez vos neurones pour faire une complète introspection de vos capacités et de votre
caractère. Ciblez les problemes qui vous empechent de vivre la vie que vous voulez, et remettez vous en questions. Vous avez le talent pour reussir, il vous suffit d'y mettre un peu de force de caractère et de volonté!
Voilà c’est mon histoire. Je l’ai écrite d’une traite sans vraiment penser à la structure ni à l’ordre. Ce récit est à l’image de mon cerveau : plein d’idées différentes mais pas du tout organisé
J’espère que ce sera un minimum lisible pour vous.
Merci de d'avoir pris le temps de lire mon histoire.
denov5881
denov5881- Messages : 4
Date d'inscription : 23/04/2013
Re: Mon histoire...
Quel plaisir de lire ton parcours de vie, merci!
Je suis absolument d'accord avec toi, si notre QI suppose une intelligence, il faut que ca serve à quelque chose, autrement, mieux vaut être c*n
Je suis absolument d'accord avec toi, si notre QI suppose une intelligence, il faut que ca serve à quelque chose, autrement, mieux vaut être c*n
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Mon histoire...
Exactement! C'est seulement après avoir pris conscience de mes facultés intellectuelles que je me suis rendu compte que j'avais passé mon adolescence a me freiner moi-même!
denov5881- Messages : 4
Date d'inscription : 23/04/2013
Re: Mon histoire...
Idem pour moi!
En plus on m'avait vraiment fait croire que je ne valais rien alors c'était plus difficile de savoir qui j'étais vraiment.
Ce qui "tue" le QI c'est cette hyper sensibilité qui va souvent de paire mais heureusement je suis parvenue à stabiliser cette grande émotivité.
A partir de ce moment-là, j'ai pu regarder en toute sérénité qui j'étais et ce que j'ai vu m'a plu, en toute humilité
Tu me fais l'effet d'une bel être humain toi aussi !
En plus on m'avait vraiment fait croire que je ne valais rien alors c'était plus difficile de savoir qui j'étais vraiment.
Ce qui "tue" le QI c'est cette hyper sensibilité qui va souvent de paire mais heureusement je suis parvenue à stabiliser cette grande émotivité.
A partir de ce moment-là, j'ai pu regarder en toute sérénité qui j'étais et ce que j'ai vu m'a plu, en toute humilité
Tu me fais l'effet d'une bel être humain toi aussi !
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Mon histoire...
Je suis d'accord a 100% avec toi Zarbitude!
La société actuelle nous force a nous "conformer" a la majorité des gens (qui sont en moyenne ni bête ni forcement très avancés intellectuellement) Cette pression sociale s'exerce inconsciemment quand on est jeune: on se sent différent mais on ne veut pas être différent, ce qui crée un mal-être qui se développe en même temps que notre corps et notre esprit et que l'on peut porter toute sa vie si on se laisse abattre... La solution est simple mais compliqué en même temps: on a besoin de se rendre compte de qui on est, quels sont nos désirs intimes (les enfants sont sans doute encore un peu jeune pour le faire je pense), et de prendre conscience de nos capacités extraordinaires pour les exploiter au maximum!
et merci pour le compliment, tu as l'air d’être une sacrée personne toi aussi!
La société actuelle nous force a nous "conformer" a la majorité des gens (qui sont en moyenne ni bête ni forcement très avancés intellectuellement) Cette pression sociale s'exerce inconsciemment quand on est jeune: on se sent différent mais on ne veut pas être différent, ce qui crée un mal-être qui se développe en même temps que notre corps et notre esprit et que l'on peut porter toute sa vie si on se laisse abattre... La solution est simple mais compliqué en même temps: on a besoin de se rendre compte de qui on est, quels sont nos désirs intimes (les enfants sont sans doute encore un peu jeune pour le faire je pense), et de prendre conscience de nos capacités extraordinaires pour les exploiter au maximum!
et merci pour le compliment, tu as l'air d’être une sacrée personne toi aussi!
denov5881- Messages : 4
Date d'inscription : 23/04/2013
Re: Mon histoire...
Eh bien quel beau parcours !
Je suis très heureux que tu aies trouvé un contrepoint "intellectuel" à ta grande passion "sportive" : comme il l'a déjà été dit, ç'aurait été dommage que cette intelligence ne s'épanouisse pas.
Bienvenue ici !
Ardel
Je suis très heureux que tu aies trouvé un contrepoint "intellectuel" à ta grande passion "sportive" : comme il l'a déjà été dit, ç'aurait été dommage que cette intelligence ne s'épanouisse pas.
Bienvenue ici !
Ardel
Re: Mon histoire...
Bienvenue Denov,
La natation t'a "sauvé" ... Il y a beaucoup de zèbres qui ont été des sportifs de haut niveaux, plus que dans la population moyenne je trouve.
Et comment es-tu venu à ZC ?
La natation t'a "sauvé" ... Il y a beaucoup de zèbres qui ont été des sportifs de haut niveaux, plus que dans la population moyenne je trouve.
Et comment es-tu venu à ZC ?
papazebre- Messages : 344
Date d'inscription : 03/01/2013
Age : 65
Localisation : FUVEAU
Re: Mon histoire...
denov5881 je trouve ton témoignage très bien construit. Jolie navigation dans ton labyrinthe d'idées donc !
Très belle démonstration que les prédispositions sportives ne s'opposent pas à l'intellect (delà à dire qu'elles iraient de pair, je serais plus circonspect)
Tout me semble exprimé avec justesse, et simplicité.
Le victoires cohabitent avec des doutes et des défaites, les désillusions avec de nouveaux rêves et d'heureux "hasards".
J'ai lu sans rechigner !
Très belle démonstration que les prédispositions sportives ne s'opposent pas à l'intellect (delà à dire qu'elles iraient de pair, je serais plus circonspect)
Tout me semble exprimé avec justesse, et simplicité.
Le victoires cohabitent avec des doutes et des défaites, les désillusions avec de nouveaux rêves et d'heureux "hasards".
J'ai lu sans rechigner !
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Mon histoire...
Merci! Je suis tombé sur zebras crossing complétement par hasard en faisant une recherche sur google
denov5881- Messages : 4
Date d'inscription : 23/04/2013
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