Où trouvez-vous l'envie et la passion prolongée ?

hello,

il me manque une chose dans ma vie qui me permettrais d'avancer et de me foutre du reste, un savoir, ou plutot une fonction personnelle propre, une passion, comme etre sculpteur ou musicien

mais chaque chose que je perfectionne perd son intérêt dès lors qu'elle perd sa face cachée, j'avais la botanique, j'en ai vu les limites, j'avais l'écrit, idem et c'est pas beau à voir, etc etc

impossible de perfectionner sans perdre l'interet, poursuivre n'aurait de sens qu'en tant que recherche de reconnaissance ou désir de repousser l'ennui, comment parvenez vous à alimenter un art, une passion ?

Une passion est durable, limitée dans le temps, sinon ce n'est plus une passion, par définition. Perfectionner sa passion, c'est accepter de la perdre, ou plutôt de la transformer en autre chose. Construire. Et l'on peut trouver des motivations plus "nobles" que la reconnaissance ou l'ennui.

J'imagine que tu sais que le mot passion vient du latin passio qui signifie souffrir, endurer.

Peut-être que tu devrais "essayer" des activités non-intellectuelles.

La passion de la vie est pour moi la seule des passions qui ne passe pas

Celle-là ne s'arrête jamais une fois qu'on a commencé à la cultiver.
Même s'il m'arrive parfois de parler de mort, je trouve mon discours empreint d'une certaine cohérance puisque la mort fait partie intégrante de la vie et que je ne la considère pas comme une fin mais plutôt comme le début "d'autre chose".

Mais au fond, chaque passion est un peu à cette image. Je veux dire qu'on fini toujours par passer à autre chose, non ?

Zarbitude a écrit:La passion de la vie est pour moi la seule des passions qui ne passe pas

Les autres passions ne sont-elles pas que des expressions de cette passion originelle ? ne passion n'est-elle pas ce qui nosu fait nosu sentir plus vivants, justement ?

Moi, c'est mon point de vue. La "passion" que j'ai cru avoir pendant des années, le jeu de rôle entre amis, n'était en fait une passion que parce que ça avait été pour moi le seul moyen que j'avasi trouvé de passer un long moment entre amis, à rigoler, sans nous prendre la tête, à collaborer. Une sorte de fusion qui me manquait alors (et toujours quand je ne suis pas avec mes amis les plus proches, et parfois même avec eux). Depuis, je l'ai quand je les vois, même sans jeu de rôle.

Je pense qu'il faut trouver ce par quoi notre envie de vivre s'exprime le plus. Et là, je ne connais aucune recette, à part tenter des trucs divers et variés, seul et avec d'autres (de préférence en trouver qu'on peut faire seul, et d'autres à faire à plusieurs). En gros, s'explorer. Quand on trouve des passions et qu'on les "perd", il faut chercher ce qui, dans cette passion, nous passionait vraiment, ce qu'il y avait derrière, et alors trouver d'autres choses qui possèdent la même "nature".

.

Pourquoi ne pas etre passionné oar quelque chose d'infini? La connaissance par exemple. Ou la sagesse.

Peut etre que tu es Juste " comme ca". Ta passion est peu durable. (esperons qu'il n'en est pas de meme avec les relations humaines).

Moi je suis passionnee d'ecriture, je l'ai decouvert quand j'ai eu 14 ans et jusqu'a present, je ne m'en lasse pas. La musique et la lecture depuis toute petite. Peut etre aussi que tu n'es pas "artistique", cherche ce qui te definit le mieux. Ta passion est la, j'en suis sure. Trouve la!

Pas certain que la "passion de la vie" soit inaltérable.
En tous cas les contre-exemples existant bel et bien, je pense que l'on peut définitivement statuer que ce n'est pas le cas.

Par contre je confirme que les passions vont et viennent. Que leur charge de gratification est très variable d'un jour à l'autre, de décennies en décennies.

Je suppose qu'elles correspondent à la rencontre de différent facteurs motivationnels, des plus primaires aux plus complexes. Les plus complexes sont aussi les plus sujets à ne pas être constants (ne serait ce que statistiquement).
Tu cites l'exemple d'être musicien. Je crois que cela permet le mieux de se foutre du reste quand cela n'est plus une passion, mais que cela devient son travail, sa vie. Le coté routinier n'a pas son pareil pour permettre de se foutre du reste.
Pas certain qu'une passion ait cette faculté.

Sinon il faudrait lister les facteurs de motivation qui te manquent puisque tu sembles à la recherche de quelque-chose.

merci:)

en effet je suis à la recherche des facteurs de motivation qui me manquent, j'ai vraiment du mal avec ça, la parallèle aux relations humaines me semble appropriée, il y a la passion de la découverte, celle que je connais, et celle plus durable qui s'installe avec le temps, que je ne parviens pas à connaitre

artistique en effet je ne pense pas l'être, j'aime l'art mais ne montre que peu d'intérêt à l'art pour l'art, j'ai beaucoup peint mais c'était des expérimentations amusantes sur les gestes, les techniques et le pigments, j'ai beaucoup écrit mais de la même manière ça relevait plus du jeu bien qu'il y ait eu qq chose de plus, etc etc

en effet paela les activités non intellectuelles peuvent être une très bonne voie, tout ce qui touche à l'intellect m'attire mais m'ennuie aussi profondément, je pense que c'est plus le genre de choses que je devrais garder en intérêts secondaires, en ce moment je reve d'un petit tour à metaux mais je sais que le travail du métal m'attire de la même manière que la peinture ou la joaillerie ont pu m'attirer, toujourds voulu travailler le bronze aussi, j'adore ce metal, mais là c'est plus alu argent et titane

bref merci pour vos réponse

j'y pensais qwerty à lister les facteurs de motivation manquants

en fait c'est y croire le gros bât, l'illusion de futilité, meme si j'y suis pas vraiment en ce moment je crois que je vais relire les déboires tolteques etc, ça peut aider

Effectivement, quand on arrive "au bout" d'une passion, la frustration est la première réaction naturelle (on aimait bien... on aurait voulu aller encore plus loin... ha finalement c'était que ça...)
Mais en fait, tout dépend sous quel angle on aborde le sujet. La fin de quelque chose, ou le début possible d'autre chose ?
Car quand on est zébré, on n'est pas enfermé dans un domaine. On a au contraire la capacité d'en explorer de nombreux...

J'ai déja fait le tour d'une activité ? Super ! Ca laisse encore plein de temps pour en découvrir une nouvelle. Et après celle-là, encore une autre...
Quand on a la possibilité d'entreprendre à peu près tout ce qu'on veut, ça ouvre énormément le champ du possible !

Alors, pourquoi vouloir se limiter à une seule passion ?

dans passion il y a plaisir et accomplissement, c'est presque comme une histoire d'amour, tu as l'impression que tu ne pourrais pas vivre sans ta passion.
Pleins de gens vivent sans passion autour de moi. D'autres plus rares en changent régulièrement.
Dans chacune de mes passions, il y a une approche esthétique..peut-on se lasser de la beauté? L'approche-t'on jamais d'assez près?

Sujet intéressant. Je suis également dans ce type de questionnement.
Mais alors, même dans l'art, l'ennuie face à une activité arrive!

Je dessine. Quand j'ai la chance, d'avoir l'envie de produire, j'en arrive a exécuter l'oeuvre dans ma tête. Pour finalement m'arrêter à ça, je n'exécute même plus. Je pense que la passion n'existe pas pour moi. On ne peut pas aimer quelque chose à l'infini. L'épuisement est nécessaire. C'est la naissance d'une nouvelle curiosité.
Mais j'avoue, avec dégout, l'angoissante sensation qu'est de ne pas réussir à être animé par une activité à long terme.

Pour te répondre Filigrane, si l'esthétique est fondamental dans tes passions, c'est peut être ton approche perfectionniste de ces arts. Mais la beauté n'est pas quelque chose à laquelle on se rapproche mais l'acceptation d'un état de production (si tu parles d'art). Car c'est plus ton envie de reproduire avec perfection l'image que tu as en tête qu'une recherche du beau. Enfin pour moi cela fonctionne comme ça.

... Enfin. : ) C'est la merde.

-

bepo a écrit:
Mais il est vrai aussi que l'on cherche toujours à retarder cette perception en cherchant toujours un terrain vierge qui viendrait masquer la réalité.

   La réalité.