Petite étincelle cherche brasier d'acceuil

Bonjour à tous...

Je trouvais ce titre approprié à ce que je ressens pour le moment.. J'ai peur, terriblement peur. De tout, de rien, je ne sais pas.
Je viens d'avoir 18 ans et je suis au bord du précipice du monde des Grands. Cela peut autant représenter autant ma chute que mon envol. J'ai peur.
Qu'est ce que je viens cherche ici? De la chaleur, des éléments rassurants. Parfois j'ai l'impression de faire comme si j'allais bien pour rassurer ma famille. Mais je ne vais pas si mal... J'ai plusieurs amies, une autre petite étincelle qui a pris les traits de mon tendre et cher, une famille qui m'aime. Mais pourtant je ne comprends pas ce qui se passe: depuis plusieurs mois je souffre d'une telle angoisse que j'ai du prendre des médicaments, Je n'en connais pas la cause. Tout ce que je sais, c'est quand j'ai commencé à lire un livre appelé "Des fleurs pour Algernon": la transformation d'un handicapé mental à un génie avec un QI immense suite à une opération. Je suis tombée sur les mots "être froid et asocial". Je me suis sentie en un coup incapable d' y arriver. A quoi? Je ne sais pas.
Optimiste, triste, angoissée, amoureuse, émerveillée sont les sentiments qui me caractérisent.
Sinon, parlons un peu du positif... Je ne suis pas au bord du suicide... J'aime les livres, la lumière dans les feuilles (sérieusement), la beauté du regard d'un enfant, le gout salé, mon amoureux, la musique de Blackmore's night, la série Game of Thrones, mon poste d'animatrice chez les baladins (6-8 ans), les voyages, les découvertes, l'immensité de l'univers, et la certitude qu'un baiser ou qu'un rire peut avoir une portée au niveau du cosmos, la géographie, la mythologie, les noms qui évoquent des contrées lointaines, mes futures études d'anthropologue, mon doudou, mon lit le matin quand je me réveille tôt mais que j'ai congé, l'aube, les couchers de soleil, les étoiles, les nébuleuses, Nietzsche, le canon de Pachelbel, le thé au miel, les airelles séchées, le jeu du loup-garou, observer le vent dans les plantes, me sentir crevée après du sport, la neige, les falaises, Jérusalem, la cathédrale San Marco de Venise pour son ambiance unique...
Voilà, je n'avais jamais pu marquer avant toutes ces choses qui m'aident à tenir debout!
Toi, illustre Inconnu qui lit ces lignes, sois remercié.
Toi, petite étincelle qui cherche aussi, sois remerciée.
Vous qui existez et qui êtes ce que vous êtes, soyez remerciés.

Salamandre

Bienvenue dans le coin

C'est marrant ton premier paragraphe est sombre, mais le second montre que tu aimes quand même pas mal la vie

Le jeu du loup garou = déchire des slips.

Oh, une salamandre !

Bienvenue par ici, emblème du grand François (pas le nouveau hein ? enfin, on se comprend ...). Tu devrais t'entendre avec Sacre (l'âge, en tout cas, vous est commun, ainsi que le gout de la beauté des choses).

Du coup, je ne résiste pas à l'envie de poster un texte sympa d'une amie :

On dit qu'en ces fourneaux ...

On dit qu'en ces fourneaux où le métal liquide
Se coule à la chaleur, se voit une pyralide,
Animal né du feu, qui se nourrit en feu:
Le feu lui est son bien, son plaisir et son jeu:
Il mourrait sans le voir, sa brûlure est sa vie,
Et le feu seulement est toute son envie.
- Ronsard

Je me présente: Pyralide, démon mineur. De l'espèce que vos Anciens appelaient salamandre. Pour autant, nous ne sommes pas de gros lézards à peau dure: capables de métamorphose, nous choisissons l'apparence qui nous sied. La salamandre, popularisée par le familier de François Ier, est un classique, permettant de passer inaperçu - “C'est juste un gros lézard”. Notre apparence naturelle est plus proche d'une boule de feu flottante – votre feu follet de base.
A l'âge adulte, nous sommes les puissances du feu provoquant les incendies ou dormant au cœur des volcans. L'éruption d'Islande, c'était qui à votre avis? Encore ce pavaneur, qui se croit tout permis depuis qu'il a été à la Cour du roi de France. Et ça, ça nous amène des embêtements avec les sylphes, et ça nous vaut un beau tsunami sur une centrale nucléaire en représailles. Mais ces histoires de géopolitique interne, ça doit vous ennuyer. Revenons au centre du problème: moi.
Après quelques siècles à arpenter cette terre, je ne maîtrise pas la métamorphose. L'apparence, pas de problème, c'est la chaleur qui ne va pas. Et un gros lézard qui vous brûle au second degré, ça le fait pas. Depuis l'incident avec le gamin, on me laisse plus m'approcher des humains. Comme quoi je risquerais de nous faire repérer.
Du coup, je me limite à faire le feu follet. Mais croyez-moi, passer ses jours dans une tourbière irlandaise, c'est pas la joie. Je suis juste bon à traîner avec les rebuts des sylphes et les esprits de la puanteur.
J'en ai ma claque de vivre dans la lie de la société démoniaque. Je ne peux même pas aller jouer aux feux de brousse ou aux incendies corses. On me spolie, tout ça parce que je suis différent. Alors qu'en fait, je suis sûr que je peux faire de grandes choses, avec plein d'explosions et de retours de flamme. Si seulement on me laissait ma chance. C'est pas juste.
Mais vous verrez, je me vengerai: le prochain Eyjafjallajökull, ce sera moi.

Mh, le jeu du loup-garou , je ne me voyais pas comme ça... Je parlais plutôt de la version jeu de rôles
Et sinon oui en effet, j'ai des humeurs qui varient très vite, même au sein d'un texte, comme ici. Et puis ne citer que le négatif, ce serait se complaindre dans son malheur., et j'ai horreur de ça.

Ardel: merci pour le texte, il est très beau