Les compliments et autres manifestations positives à votre égard.

Bonjour.

Je me demande comment vous réagissez, en général, lorsqu'on vous fait un compliment, lorsqu'on manifeste de la joie à vous revoir, à votre présence, lorsqu'on vous remercie chaleureusement pour quelque chose que vous avez fait mais qui vous paraît mineur.

Je dis ça, car j'ai personnellement presque toujours l'impression que c'est factice ou au moins exagéré, et j'ai beaucoup de mal à réagir en face de l'enthousiasme en face. Comme quelques exemples sont parfois plus parlant, voici quelques situations tirées de mon expérience.

Une amie que je voyais régulièrement avant mais moins maintenant qu'on n'habite plus dans la même ville m'accueille presque toujours avec un grand sourire, me prend dans ses bras en s'écriant qu'elle est très heureuse de me voir. Je suis très content de la voir aussi, mais je ne le dis jamais, ou alors du bout des lèvres, en réponse à ses mots et surtout pour ne pas être en reste. Mais j'ai toujours le sentiment qu'elle veut être polie ou qu'elle veut que je me sente apprécié, vu qu'elle sait que c'est un de mes problèmes. Bref, je me dis que c'est factice.

Autre exemple, quand je rends un service à quelqu'un (généralement d'ordre informatique, c'est mon métier), et qu'il me remercie avec un gros merci, voire un cadeau (on m'a même suggéré un paiement parfois !). Pour moi, si je peux aider, et que je suis dans la disposition d'esprit pour le faire, il est normal de rendre service. Mais il semble que non. Pareil quand on me remercie d'avoir écouté quand l'autre avait besoin de parler.

Dernier exemple, et celui-là, c'est systématique de ma part, je trouve toujours que les compliments qu'on (me) fait sont hypocrites, polis, ou la manifestation d'un problème chez l'autre. Dans ce dernier cas, ça me fait au moins plaisir, car même si je pense que l'autre se trompe, je crois au moins à sa sincérité. Ceci, quelle que soit la source du compliment ou sa nature (t'es vachement fort en informatique, t'es intelligent, t'es beau, etc.). D'abord parce que je ne suis pas d'accord (je connais des gens bien meilleurs que moi en informatique, je ne connais que quelques bases, je me trouve moche et certainement pas si intelligent que ça, sauf comparé à certains cas très spéciaux)

Bon, ceci dit, je pense depuis quelques années que le problème vient de moi et de mon ego, mais ça reste plus fort que moi, dès qu'on me fait un compliment, ou qu'on montre un quelconque enthousiasme à mon égard, mon cerveau me dit que quelque chose cloque (edit : cloche).

Suis-je le seul ?

Euh, là je te rejoins...

Personnellement, les compliments sur mon physique par exemple, sont éminemment anxiogènes. J'ai tendance à les prendre de manière très distanciée (ayant l'impression que l'autre se fiche éperdument de moi, à ce moment précis), voire de les rejeter, avec un sourire gêné aux lèvres.

Quant à l'intelligence... J'ai une anecdote bien spécifique à ce sujet.
Je me souviens que le premier jour à mon lycée, je n'ai ouvert la bouche que deux ou trois fois. L'après-midi, alors que nous avions une heure de permanence, un élève (gentil, au demeurant), s'est approché de moi et m'a demandé : "Non mais, dis... t'as combien de QI ?!".
J'ai cru qu'il se moquait de moi.
En réalité, il venait me dire qu'il avait 138, ou quelque chose de ce genre... qu'il était donc surdoué, blabla... Et moi, je ne voyais pas (à l'époque), en quoi ça me concernait.
Je suis donc restée gênée sur ma chaise, alors qu'en réalité, l'élève en question avait "cru" sympathique de tenter ce genre d'approche par le compliment qui ne dit pas son nom...

Alors, des remarques sur ma vivacité d'esprit, ma culture, ma façon de m'habiller, ou de m'exprimer, ma gentillesse, ma loyauté... Oui, il y en a. Je les prends, aujourd'hui, avec plus de "bienveillance" envers moi-même. Mais je n'oublie pas que la flatterie est souvent un moyen de faire passer l'amertume d'une déclaration qui va suivre...

Comme dirait l'autre : "Distance et raison garder".

Anaelin : Ben c'est de la gentillesse ! On tient à toi et on veut te le montrer ! C'est peut être exagéré pour toi, ms à quoi sert de demander "pourquoi ce cadeau?".
Ton amie qui ne te vois que rarement et super heureuse de revoir son ami et c'est normal: depuis combien de temps attendait elle pr te revoir ? Du coup au moment des retrouvailles, elle est super enthousiaste ! Un gros câlin, un "ça fait du bien de te revoir" montre l'affection qu'elle a pr toi ! Tandis que toi tu montre d'une autre façon ton enthousiasme de la revoir.
Après quand tu rends service, chacun te remercie à sa façon ! et puis ceux qui te remercient que tu les ai écouté, c'est normal ça... Tu as pris du temps avec eux et pour eux, peut être que tu as résolu leurs problèmes, ils en sont reconnaissants, pcq ils peuvent avoir pensé que ça dérangeait d'exposer leurs problèmes, alors que en fait ça t'embête pas !

Enfin pour le physique, peut être que vs vs trouvez pas beau charismatique, ms l'autre en face, oui. Vous vous trouvez pas extraordinaire, mais d'autres peuvent trouver quelque chose qui les interesse, qu'ils trouvent que vs avez un certain charme... C'est mieux que quand vs êtes rejetés et qu'on vous dise "t'es trop bizarre toi...". C'est ça qui vs bloque qd on vs fait un compliment ! À force d'être rabaissé

Donc oui, c'est peut être psychologique de se poser trop de questions sur ces signes de gentillesse, mais faut pas craindre ces preuves d'affection... C'est trop gentil ! ^^

Oulà là...

Je suis un handicapé du savoir-recevoir-un-compliment.

Depuis toujours et sans doute à jamais, suspectant toujours l'ironie, le foutage de gueule, l'incompétence, l'aveuglement, une méprise ou (pire) une démarche intéressée à mon égard.

Pas de progrès en vue apparemment.

Euh... Voilà.

Bonsoir,
Je suis exactement comme toi Anaelin et depuis ma tendre enfance.
Tous mots gentils ou compliments à mon égard me posent toujours des problèmes, "mais pourquoi ils me disent cela.....? Dans quel but !
Moi aussi je suis une handicapée du savoir-recevoir un compliment idem avec Bird et aucun progès en vue non plus.
Un manque d'estime de soi sûrement !!!!!

Si ça concerne mon physique, je vais penser que c'est de la pure politesse
Si ça concerne mon potentiel professionnel, je vais être honnête, je savoure...
Si ça concerne ma cuisine, j'accepte car je me débrouille
Mais je déteste les faux-compliments ou les compliments de politesse "oh tu as l'air en forme ! C'est joli chez toi ! Oh que ton fils est beau dis donc ! tu as été chez le coiffeur ? c'est très réussi"
ceux là, je les aime pas et n'y croit jamais (sauf pour mon fiston )

Je suis un handicapé du savoir-recevoir-un-compliment.

Depuis toujours et sans doute à jamais, suspectant toujours l'ironie, le foutage de gueule, l'incompétence, l'aveuglement, une méprise ou (pire) une démarche intéressée à mon égard.

Pas de progrès en vue apparemment.

This. Et ça m'emmerde.

Je suis devenue très habile pour détourner l'attention de ma personne dès que je reçois un compliment ...
Ou que l'on s’intéresse trop à moi. Je n'ai pas l'habitude de me confier facilement, voire pas du tout! Seules quelques personnes triées sur le volet y ont droit et encore pas très souvent.
Du coup, je suis très gênée par les politesses, je ne sais jamais si c'est vraiment sincère ou non et je réponds en général par une question concernant mon interlocuteur... Imparable!

je suppose que c'est une réponse au manque de confiance en moi, une parade pour que l'on ne rentre pas dans mon intimité...
Par contre, je suis très souvent en train de m'excuser ou de remercier l'autre, et j'essaie de me refréner car je sais que c'est agaçant...

Pas simple en tous cas....

Oui, faut admettre que certains compliments sont forcés voire carrément faux-cul, mais quand ça a l'air sincère, pourquoi se dire "il/elle exagère.." ou "pourquoi vous dites ça de moi ?" ?

adrienh a écrit:

Je suis un handicapé du savoir-recevoir-un-compliment.

Depuis toujours et sans doute à jamais, suspectant toujours l'ironie, le foutage de gueule, l'incompétence, l'aveuglement, une méprise ou (pire) une démarche intéressée à mon égard.

Pas de progrès en vue apparemment.

This. Et ça m'emmerde.

Moi aussi !

Je ne sais pas quoi faire d'un compliment, en général, si ce n'est dire "merci, c'est gentil", tout simplement (et ça suffit).
Quant au reste Ainaelin: peut-être que tu ne penses pas que les autres sont ce qu'ils sont et que ton amie est tout simplement expansive. C'est sa façon d'être. Il se peut que cela n'est rien à voir avec toi. Ou bien, si c'est le cas: tu peux toujours tenter de prendre les choses telles qu'elles viennent et te donner le droit "à l'erreur". C'est-à-dire: soit ton amie est sincère (cool!) soit non, elle ne l'est pas tout à fait et un jour tu t'en apercevras (dommage!) mais ce n'est pas grave:"Ah, je me suis trompée sur ses intentions, c'est dommage! Mais bon, on ne peut pas toujours se méfier, je me suis trompée, ça arrive à tout le monde!"
Il y a beaucoup de gens qui exagèrent leur enthousiasme. Parce qu'ils ont les mêmes craintes que toi et veulent aussi plaire. Donc vous êtes sur un pied d'égalité. Il n'y a de rapport de force que lorsque les deux parties en mettent un. Donc le mieux, je pense est d'accorder le bénéfice du doute à chacun et de garder à l'esprit que le positif appelle le positif.
Il m'est arrivé de me confronter à quelqu'un qui se la jouait hypocrite et pour me faire du mal, et venu me dire qu'il faisait semblant d'apprécier et que ces compliments n'étaient pas sincères... (je la fais courte)
Je n'ai pas perdu mon sang-froid et je lui ai rétorqué avec une bonne foi bien mensongère, un truc du genre:
"Ah bon? Je ne m'en étais pas doutée du tout! Je croyais que tu étais sincère! Parce que je trouvais que ces compliments et ses reconnaissances étaient amplement méritées!"
Inutile de vous dire que cette personne était sur le fion!
Même si je mentais sur mon estime de moi, pas question de le lui dire! Et puis c'était trop drôle! Ca m'a aussi aidée à garder une bonne image de moi et de ne pas être touchée par ces remarques.

En résumé, s'ils ne sont pas sincères avec toi, peu importe. Ils n'ont que peu d'éléments pour te juger après tout! Par-contre, toi tu sais ce que tu vaux et donc c'est ton regard sur toi-même que tu dois changer. Lorsque tu auras conscience de ta valeur, le regard des autres ne t'affectera que peu. On y arrive.

Bon, eh bien, je suis rassuré sur au moine une chose : je suis loin d'être le seul.
Anianka, je suis d'accord avec toi sur le fait que le problème vient de moi, et de mon ego. Cependant, je n'ai jamais réussi à changer cela jusqu'à présent. Peut-être qu'avec la découverte de ma douance (à confirmer dans quelques semaines), qu'avec un suivi psychologique, et/ou tout simplement une meilleure compréhension de mon fonctionnement, je vais réussir à gagner cette confiance en moi, et donc chaneger mon regard sur moi et les autres... et donc ma façon d'être et de ressentir. Il ne manque sans doute pas grand chose, juste une perspective légèrement décalée. C'est souvent le cas.

Bouclette, le souci vient du fait qu'on se considère comme en-dessous de tout. A partir d'un tel postulat, la seule position logique face à un compliment est de le considérer comme une erreur, une moquerie, ou de l'hypocrisie. Au mieux, je considère que l'autre a mauvais goût ou n'y connait rien.

De plus, ça va dans les deux sens dans mon cas. Je suis plutôt exigeant à plusieurs niveaux, je n'atteins pas le niveau recherché dans mon travail ou dans mes écrits (par exemple), et je suis presque aussi exigeant avec les autres. Quand on me montre un écrit, la plupart du temps, je ne dis rien, ou je fais une moue mitigée "oui, ça va, c'est pas mal". Les quelques fois où j'ai dit tout ce que je pensais (oui, c'est vraiment pas mal, mais il y a ça, ça, ceci, cela, et aussi ça, ça, etc. qu'il faudrait revoir), j'ai découragé les personnes en question, tout comme j'aurais été découragé moi-même. Alors que j'avais fait l'effort d'énumérer tout ce qui n'allait pas justement parce que ces personnes étaient proches d'un excellent résultat à mon avis. Maladresse, encore.

Mais je suis avare de compliments, ça, c'est certain aussi.

Lorsque j’entends un compliment, je prend ça, la plupart du temps, comme une marque d'hypocrisie, de tentative d'arnaque ou de manipulation. Je me demande tjrs "Pourquoi il/elle me sort ça, ou veut-il/elle en venir, qu'est-ce qu'il/elle veux m'amener à faire pour servir SES intérêts... Comme souvent, le compliment précède la demande (c'est une des première leçon pour apprenti-manipulateur d'ailleurs...) Et plus le compliment sera élogieux, plus la demande qui suit sera lourde.

Ne vous inquitétez pas, en tout cas. J'ai remarqué (empirisme à l'appui) que lorsqu'un comportement venant de nous, ne nous convenait pas et que nous souhaitions s'en débarasser, il finissait par disparaître...

Moi et les compliments... c'est bizarre.

En même temps je les recherche, mais je les accepte de peu de personnes.

On me complimente majoritairement sur mon travail. Et je n'aime pas trop les groupies... alors trop ça me met mal à l'aise, mais aucun retour en même temps c'est tout aussi insupportable. -_-

Par convention si quelqu'un complimente mon travail, je dis simplement merci. (J'oublie pas, sinon ça la fout carrément mal.)

Quand il s'agit de moi... c'est encore autre chose.
Dans la bouche des hommes j'entends toujours un "je veux coucher avec toi" dans n'importe quel compliment... aussi même si j'ai besoin d'en entendre... les leurs sont quelque peu... faussés. Ca dépend complètement du genre de relation que j'ai avec eux. Si c'est ambigu ça le fera pas. (Et même quand ils disent que ça l'est pas, ça l'est.)

Si c'est un compliment d'un prof, ça a toujours une énorme importance à mes yeux, si tant est que je respecte ce prof.

Je n'accepte réellement les compliments que des gens en qui je fais une immense confiance en fait.
Mais je les cherche frénétiquement, j'ai toujours besoin de plaire.. et c'est pas pratique.

Quand un imbécile me trouve intelligente, ça ne me flatte pas des masses sinon.

Les compliments en fait... tombent un peu dans le vide parfois...

Cependant moi j'en fais beaucoup quand j'observe véritablement de belles choses chez les gens.

J'ai tendance à virer au rouge tomate lors d'un compliment, car souvent cela se fait sur quelque chose de si naturel que je ne vois pas le mérite. Du coup je suis super gênée et j'ai tendance à recadrer en expliquant que j'ai rien fait de spécial.

Quand c'est sincère, que ce n'est pas de la flatterie ou de la basse drague, je suis étonnée et touchée. Je les accepte avec plaisir, d'un simple "merci, c'est gentil". Pour moi, "gentil" est un compliment.

Ça n'a pas toujours été le cas, plus jeune je ne comprenais pas ce qu'on me voulait, je pensais que ce n'était que de la moquerie (si peu habituée sans doute).

Comment ça a changé? No sé... Peut-être que mon amour des autres a grandi, et accepter des compliments c'est leur faire confiance. Je suis plus à l'aise aussi pour dire ce que je pense de bien, exprimer mon affection.

Si vous essayiez vous aussi de faire des compliments, ça pourrait aider à les recevoir ? Entrainement ciblé sur ZC : un petit message à quelqu'un que vous appréciez, une fois par ci, une fois par là, à l'occasion de telle ou telle discussion. Non ?

J'ai pas lu les posts ni voté car j'hésite entre deux.
Je dirais juste que ... ... ca me met super mal à l'aise.
Moi pas avoir été habituée à ce genre de choses

J'ai voté "Vous les minimisez" - j'aurais pu répondre que ça me gêne aussi :
Sur le plan professionnel, en général, je comprends pas trop qu'on me fasse de compliment... En général je rends un truc bancal et on me dit "Super boulot !"
Pour le debriefing de ma dernière mission, j'ai passé 30 min avec ma responsable à recevoir une pluie de compliment, avec comme seule réponse de ma part "Si tu es satisfaite, c'est le principal"
Sur le plan personnel, je ne me rappelle pas en recevoir ! Je dois pas savoir les distinguer (ou ne pas en mériter )

Ceci dit, j'ai dû mal à en faire aussi... Ils sont souvent masqués, noyés sous des nappes de cynisme

Post réédité parce qu'écrit initialement sous le coup de la fatigue et de l'impulsivité.
Mon message n'était donc pas clair du tout.

J'ai voté : "j'ai tendance à croire que l'on se moque de moi"...
Je doute encore beaucoup, vraiment.

Mais je suis aussi très très clairement sur la voie de la guérison.

Lorsque l'on me fait un compliment, je le crois de plus en plus.
C'est généralement sur mon sourire et ma bonne humeur.
Parfois sur mon regard pétillant.

Lorsque l'on me fait un compliment différent, qui me surprend, j'ai encore tendance à ne pas en croire mes oreilles.
Mais j'y crois tout de même un peu. Dans ce cas je m'exclame avec une note d'humour  "Tu peux me le redire ?".
Généralement mon interlocuteur/trice rit, et répète le compliment...
Je réponds cette fois par un "ouahhhhh, la chance" qui déclenche une nouvelle salve de rire et détend l'atmosphère.
De mon côté, je savoure encore plus la chose. J'en profite, me pourlèche les babines, je reprends du rab.

Professionnellement : sans aucune honte, les compliments reçus à propos de mon travail, je les prends avec un bonheur immense !!!
Et sans honte aucune, je trouve que je les mérite, vu ce que j'investis dans mes prestations. Donc tout va bien là-dessus !

MAIS : il m'a fallu du temps pour croire en mes compétences. Accepter les compliments professionnels parce que je les estime aujourd'hui fondés m'a pris... près de 25 ans ! Toute ma carrière. Il a fallu que je voie cet été le travail d'une jeune consoeur dont la plume était réputée pour m'apercevoir que finalement, j'avais de sacrées compétences.

Cette prise de conscience me permet d'accepter aujourd'hui les compliments avec beaucoup plus de sérénité, c'est-à-dire avec beaucoup de plaisir, mais sans prendre le melon non plus.
Les compliments que l'on me fait, aujourd'hui, me servent d'ancrage lorsque, parfois, les doutes reprennent le dessus et que je vacille.

EXCELLENTE question. J'adore toute manifestation positive à mon égard mais seulement si je la juge justifiée. Quand je la juge injustifiée je la considère comme une insulte au genre humain... Bon je vais retourner à ma place  c'est pour le bien de l'humanité.

Je les minimise, toujours, je ne me sens pas du tout à l'aise avec les compliments. Et quand on en vient à des compliments sur mon physique (étrangement, ça arrive), c'est encore pire, là je crois vraiment qu'on se fout de ma gueule. Tout ce que je sais répondre à un compliment, c'est "Ah?" d'un ton absolument pas enjoué.
Après tout dépend de qui vient les compliments, si ça vient de quelqu'un que je connais bien, et depuis longtemps, ça passe mieux, mais je regarde quand même dans le vague en rougissant intérieurement pour enchaîner sur un autre sujet.
J'encaisse bien mieux les critiques.

Tout dépend du compliment. Certains sont justifiés, d'autres non. S'ils sont justifiés, je les accepte avec naturel. S'il ne le le sont pas, j'exprime mon désaccord. Si je pense que l'autre essaie de me manipuler par ses compliments, je lui demande de les justifier et reste très critique sur ses justifications.

j'hésitais entre les trois derniers, je suis toujours mal à l'aise quand on me complimente car j'estime que je ne les mérite pas, que l'autre se voile la face et voit quelque chose de bien là où il n'y a que médiocrité. Mais bon c'est lié à l'estime de soit me semble

Si on m'avait posé la question il y a 20 ans, j'aurais répondu 4. Il y a 10 ans, 3. Maintenant, 2 :-) À quand le 1 ?

Maintenant je suis surtout gêné parce que je ne sais pas comment réagir : un simple merci ? Se montrer très touché ? Trouver un compliment à dire en retour ? Genre :

Elle : Tu es beau !
Lui: Je sais bébé, tu n'es pas mal non plus.

ou bien : Merci. Tu peux me passer le sel ?
ou encore : Merci, merci, tu ne peux pas savoir combien ce que tu me dis là me fait plaisir, je me trouve tellement laid des fois tu sais !

Chouette, je crois que je vais réussir à faire la réponse la plus prétentieuse de ce fil (jusqu'ici tout au moins).

Déjà, on ne me fait pas beaucoup de compliments. Mais les rares fois où on m'en fait, j'ai tendance à les minimiser, pas par vraie ni fausse modestie mais parce que j'estime qu'on ne me fait pas les bons: les compliments que j'aimerais recevoir ne sont pratiquement jamais ceux que j'entends.

Par exemple, c'est particulièrement vrai en informatique. A peu près à chaque fois qu'on m'a complimenté pour mes compétences, c'était parce que j'avais réussi un truc totalement trivial (classer une feuille Excel par ordre alphabétique, corriger un gros volume de copie par recherche-remplacement, installer un gros logiciel en cliquant "OK", "OK", "OK" pendant un quart d'heure)... En revanche, je n'ai jamais obtenu même la moitié d'un vague intérêt poli quand je montre des travaux informatiques personnels qui m'ont demandé des semaines, des mois, des années de réflexion et de concoctage de listings, du genre définition de mouvements de caméra en 3D continus et réguliers par le calcul de courbes de Bézier dans l'espace-temps, administration de mon serveur Linux avec une base MySQL et douze tonnes de scripts PHP appelant eux-mêmes des moulinettes en Python, division fractale pseudo-aléatoire de triangles isogonoïdes par une batterie de listings Haskell... Vu que personne n'y comprend rien, personne ne me complimente -- mais pour être quand même polis les copains me féliciteront d'avoir si bien réglé les marges quand je les ai aidés à mettre en page leur CV... Z'êtes gentils, les gars, mais franchement, ce genre de compliments, j'en ai carrément rien à cirer (surtout que j'aurais infiniment préféré que vous appreniez à régler les marges vous-mêmes au lieu de m'emmerder à le faire à votre place).

Dans une de mes histoires d'amour les plus torrides, la dame de mes pensées a refusé avec une obstination proche de l'insulte de lire ne fût-ce que le premier chapitre de mon grand roman (inachevé à ce jour)... en revanche elle m'a chaleureusement complimenté pour mon joli petit cul. Bon, c'est gentil, certes, mais j'aurais quand même préféré un compliment un tantinet plus intello, tu vois: j'ai un joli cul, certes, mais j'ai aussi une âme.

Cela dit, ce problème des compliments mal placés est très loin de ne concerner que les qualités de ma misérable personne. D'une façon générale, l'humanité a une tendance prononcée à s'intéresser davantage à l'emballage qu'au contenu. Une fois qu'on l'a compris, on devient ou un as du marketing (capable de vendre très cher des merdes bien emballées), ou un peu misanthrope sur les bords; je n'ai malheureusement pas le tempérament adapté à la première option (j'ai un profond mépris de l'argent -- même que ce mépris est au nombre des qualités pour lesquelles personne ne m'a jamais félicité ni, j'en ai peur, ne me félicitera jamais; alors que, pour une fois, ça me flatterait...).

La vertu est sa propre récompense, disent les directeurs de conscience catholiques. Ben putain si c'est tout ce que ça rapporte c'est vraiment pas cher payé, répondent les mécréants dans mon genre.

J'accepte les compliments, non sans gêne, seulement si je les sens sincères. Mais neuf fois sur dix, je les sens hypocrites ou disproportionnée, donc j'ai plus tendance à croire qu'on se moque de moi, d'autant plus qu'on me fait rarement des compliments autres que le fait que je fasse les choses vites et bien. Pour les autres, ça a l'air presque impensable que je le fasse de cette manière, alors que moi, je me trouve affreusement lente.

Je suis à cheval entre les minimiser et croire qu'on se moque de moi. Quand on me dit que je suis intelligente ou cultivée ou talentueuse, je suis gênée, je vais minimiser en disant que c'est parce que je m'intéresse à un tas de choses me faisant connaître un tas de sujets en surface, mais rien en profondeur, je dis alors que «ça me donne l'air plus intelligent que je le suis vraiment.»

Par contre, quand on me fait des compliments au niveau physique, là je me dis qu'on se moque de moi, ou qu'on veut juste me faire plaisir. Et ce sujet tombe vraiment bien, à cause de ma récente mise en couple avec un garçon merveilleux... La première fois qu'il m'a dit que j'étais belle, j'ai fait comme d'habitude et je me suis dit «oui, c'est ça...». Et après il me l'a redit et encore, et j'ai fini par lui dire que très honnêtement, je me trouvais pas belle, que j'étais pas habituée qu'on me dise ça, et il m'a dit qu'il allait m'apprendre à me trouver belle. Trop mignon qu'il était, parce que lui me trouve jolie, il pensait que je me le faisait dire souvent par d'autres gens...

Ce fil est à mettre en rapport avec celui sur la fierté... Est-il possible d'accepter simplement les compliments quand on n'est fier de rien, ou qu'on est fier exclusivement des rares choses extraordinaires que l'on fait ? Doit-on être en permanence extraordinaire pour être fier de soi et accepter les compliments ?

Eomer a écrit:Ce fil est à mettre en rapport avec celui sur la fierté... Est-il possible d'accepter simplement les compliments quand on n'est fier de rien, ou qu'on est fier exclusivement des rares choses extraordinaires que l'on fait ? Doit-on être en permanence extraordinaire pour être fier de soi et accepter les compliments ?

Oui, il tout à fait possible d'accepter les compliments sans avoir de sentiment de fierté pour autant. Ressentir que ce qui est complimenté aurait pu ne pas être augmente la fierté.

J'ai surtout tendance qu'on veut me demander quelque chose dans un futur pas si lointain. (Et j'ai souvent raison..)

Petitagore, je partage pleinement ce que tu as écrit. Je vis la même chose et en tire les mêmes conclusions.

Petitagore je ne partage pas trop ce que tu as écrit, même si c'est très bien dit,
car si je ne cherche pas plus les compliments dans les menus gestes quotidiens appréciés de l'entourage que je peux faire (mon côté mère poule sans doute) que dans les difficiles et remarquables entreprises dans lesquelles je m'embarque parfois (procédant en celà de mon sentiment altruiste d'oeuvrer pour l'humanité),
il n'en demeure pas moins que leur absence non pas me chagrine mais renforce si possible mon mode haineux et ma râlerie sourde, tandis que manifestés je m'irrite avec aplomb bien estimé de ces marques de reconnaissance.

Je prends toujours les compliments littéralement.

Vous devriez essayer =)

Par contre les compliments négatifs je les prends très bien, et j'en suis très fier.

Hier par exemple c'était "tu es tout le temps sarcastique" et je l'ai vu comme un super compliment...

C-

Les compliments à la fois me gênent et à la fois je les recherche en permanence. J'en ai besoin. Je trouve que je n'en ai jamais assez. Vu que je fais toujours de mon mieux.
Et pourtant quand ils arrivent je les minimise, ne voulant surtout pas que la personne qui me fait le compliment se croie inférieure.
De mon côté je passe mon temps à faire des compliments. Je trouve normal de dire ce que je vois, et de féliciter quand j'apprécie. Mais cela me ramène à moi-même, je me sens nulle.
Assez logique que donc j'attribue à celui qui me fait un compliment le même sentiment.
En lisant la question je me dis que je pourrais essayer de trouver un compliment à faire en retour
Aussi parfois je dis tout simplement merci. Mais je trouve que c'est brut.
Sujet donc très pertinent qui permet de mettre en relief encore une difficulté relationnelle... Pfffffffff !  

J'ai tendance à attirer l'attention sur quelqu'un d'autre dans ces cas là. "Tu as de la culture en cinéma! - Ah... mais je connais quelqu'un qui en a plus, d'ailleurs il/elle me parlait de ... bla bla bla."

maigre participation de mon expérience:

Oh dis-donc, j'adore tes chaussures !
...Et ta soeur ? (et c'est parti: mais pourquoi elle me parle de mes chaussures, qu'est ce qu'elles ont, pourtant je les avais hier déjà, alors rien d'extraordinaire, ah mais hier, elle n'était pas là, peut être qu'elle ne les a vraiment jamais vues, mais si elle me parle de chaussures, c'est qu'autre chose l'a gênée peut être, bref, elle masque son malaise et donc elle se moque de moi. Elle me parle d'une chose triviale, elle me prend pour une imbécile).

Jusqu'au jour où j'ai fait un lien qui aujourd'hui me sauve.
Oh dis donc, il fait beau aujourd'hui non ? j'espère que ça va durer, que hier, la pluie, non vraiment la pluie et cet oraaaage !!!

La météo... et le même raisonnement s'enclenche en mon for intérieur.

Conclusion pragmatique : Être humain A essayer d'entrer en contact avec Être humain B, alors pourquoi ne pas juste laisser faire et ne pas chercher à élever le débat tout de suite (2 secondes). Et maintenant, ça va nettement mieux.

Mais pour en venir aux "vrais compliments" alors ceux là je les reçois shplaf dans la figure, ils mes viennent de gens que j'estime énormément et je crois qu'ils sont encore dans ma mémoire. jamais ils ne partiront. Ma réponse ? je reste muette. Je commence à croire qu'ils représentent une certaine réalité, mais je reste persuadée de n'en pas mériter un seul de ceux reçus jusqu'à ce jour.

Cordialement, bien à vous bisous

J'pense que la perception de tout compliment dépend entièrement du locuteur. Lorsque c'est une très bonne amie, je ne douterai pas ou peu de la véracité de ses propos.

On accepte le compliment qu'on pense juste. Une de mes amies qui m'a demandé si j'étais surdouée, j'ai honteusement répondu à l'affirmative, ce à quoi elle m'a dit que c'était génial, que j'avais trop de chance, c'est un don, qu'elle comprenait mieux. Ca m'a vraiment surpris parce que moi déjà je ne l'assume pas du tout, mais surtout je ne suis pas tellement d'accord.

J'accepte sans broncher et je le savoure, sans me la péter.

Hier mon commandant m'a convoqué pour parler de mon poste qui est supprimé et de mon choix d'affectation suivant. Je lui avais auparavant envoyé un mail pour lui expliquer mon cas (je suis en reconversion hors armée).

Il a félicité mon très bon niveau de français, ma syntaxe, mon orthographe parfaite et mon style formel très bien maitrisé. Venant de la part d'un commandant, ça fait plaisir. J'ai été crédible et j'ai réussi à le convaincre de proposer un arrangement au RH pour que je finisse mon contrat dans mon unité actuelle.

Donc je suis happy!

 
je n'aime pas les compliments, sa me met trop mal alaise ! bizarouche dans mon ventre !j'ai l impression que je ne respire plus,et qu'on ma serrer la ceinture !
3 000 questions se pose au moment du compliment: pourquoi à moi ?que veulent t il ?par rapport au remerciement et sur quelle ton je vais le dire et si je rajoute un sourire et si il me prenne pour une craneuse et si je passe pour une mal polie .....bref autant eviter de me complimenter je m'en porterais mieux .. j'espere que vous voyez de quoi je parle ???  
et puis les cadeau et les anniv etc...juste une horreur
par contre j'aime faire plaisire je jubile a l'idee de donnee " fire in my heart "
je pense au anniv , fête de mes proches , naissance ect et j'aime ca  

Si nous acceptons les compliments, nous sommes à même d'accepter d'être blesser par les critiques, les injures qui si vous suivez bien le mécanisme de la pensé prend sa source dans l'image que nous avons de nous même.
Hors si nous remettons en doute le fait compulsif d'entretenir des "images" du "soi" visant à sécuriser l'individu psychologiquement, alors si l'individu remet en doute les flatteries comme les critiques il n’y aura plus personne à flatté et plus personne à blessé si vous suivez bien le processus de la pensé.
Nous ne pouvons accepté les flatteries et rejeter les critiques car elles prennent si vous observez bien leurs sources dans le "moi" et l'édifice de toute ses images ...
A partir de la chacun de nous est responsable de souffrir de se à quoi il s'est identifié se qu'il à édifié psychologiquement, voyez certains se battent pour des questions de religions édifié aussi sur un principe d'identification, d'images, d'autre pour des questions de nationalisme (qui n'est autre que du tribalisme glorifié) d'autre d'image de Thqi, zèbres etc, etc etc ...
Remettre en doute le pourquoi l'individu et l'esprit édifie des images afin de s'y sécuriser peut être source de la vrai Intelligence et de liberté inébranlable.

J'ai qu'une envie c'est que la personne se taise, je veux presque disparaître, tellement je suis gênée.

J'ai choisi la réponse 3: je minimise. Je suis mal à l'aise avec les compliments, la plupart du temps. Pourtant j'apprécie les marques de reconnaissance, n'est-ce pas paradoxal ? J'ai souvent l'impression que n'importe qui pourrait faire aussi bien que moi. Depuis que j'ai découvert le concept de zébritude, je réalise que ce n'est peut-être pas toujours le cas. J'ai souvent eu des compliments admiratifs de collègues, au boulot, pour des choses que j'estimais faciles, mais que les autres trouvaient complexes. Je ne réalisais pas, à l'époque, que peut-être ils disaient vrai. Quand j'écris, j'ai toujours l'impression aussi que n'importe qui pourrait faire ce que je fais, en sachant rendre les personnages vivants, et j'ai du mal à admettre mes qualités. C'est peut-être pour ça que je suis si exigeante avec moi-même. Je me remets en question tout le temps.

"J'ai souvent l'impression que n'importe qui pourrait faire aussi bien que moi. Depuis que j'ai découvert le concept de zébritude, je réalise que ce n'est peut-être pas toujours le cas. "

J'ai eu un sentiment assez proche, pendant de longues années, jusqu'à il y a quelques mois. Je pensais que si les autres ne faisaient pas comme moi, c'était parce que ce que je faisais n'était pas vraiment bien, ou que c'était sans intérêt. Parfois, mon travail n'était pas reconnu, comme si je parlais une autre langue. J'ai beaucoup douté. Le discours qui m'était tenu dans mon enfance c'était que je bénéficiais des avantages de mon milieu social, que mes résultats étaient naturels, et que mes camarades qui ne réussissaient pas aussi bien n'avaient pas eu ma chance. Complimenter se faisait peu autour de moi. Ni critiquer, ni moquer. On admettait, bien faire était naturel, on faisait différemment si on n'était pas d'accord, ou un mauvais travail était juste remarqué comme à reprendre.  
Je suis très ambivalente lorsque je reçois un compliment : c'est tellement rare que j'en suis toute retournée, et en même temps, les choses qui m'ont demandé le plus de réflexion, le plus de recherche et de travail, les plus abouties, n'étant presque jamais reconnues, j'ai le sentiment d'être complimentée pour des choses qui n'en valent pas la peine, et de ne pas l'être pour les vraies choses. Ce qui fait que le plus grand des compliments que je reçois, je suis la seule à m'en apercevoir : c'est lorsqu'une idée que j'ai eue à force de travail et de réflexion dans un domaine, que j'ai développée et synthétisée jusqu'à n'en retenir que l'essence jusqu'à être une évidence, puis proposée (sur une liste de diffusion, dans un débat au sein d'un petit groupe) est reprise par une autre personne parce qu'elle y adhère, qu'elle l'apprécie jusqu'à la faire essaimer, sans toujours savoir qui en est à l'origine.

Plurebati, tu as bien raconté tout ça. Tout pareil pour moi.

C'est dramatique quand on y pense.