Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
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Gasta
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Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
j'aime beaucoup ce que tu fais Gasta
je suis d'accord avec VK. les qualificatifs alourdissent ton teste alors qu'il est magnifique
magnifique , tout comme ce poème et ces peintures que tu nous fait partager
je suis d'accord avec VK. les qualificatifs alourdissent ton teste alors qu'il est magnifique
magnifique , tout comme ce poème et ces peintures que tu nous fait partager
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Merci Où-est-la -question !
Une de mes dernières peintures faite au couteau "La ville en feu".
Une de mes dernières peintures faite au couteau "La ville en feu".
Dernière édition par Gasta le Ven 1 Mai 2015 - 9:44, édité 1 fois
Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Encore !!
J'adore lire de beaux écris de gens de chez nous autres.
Cela sent le " simplement vrai".
J'apprécie beaucoup l'asymétrie des yeux. Elle est parfaite , elle correspond très bien à l'effet de joie.
J'adore lire de beaux écris de gens de chez nous autres.
Cela sent le " simplement vrai".
J'apprécie beaucoup l'asymétrie des yeux. Elle est parfaite , elle correspond très bien à l'effet de joie.
Invité- Invité
Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Gasta a écrit:Merci Où-est-la -question !
Une de mes dernières peintures faite au couteau "La ville en feu".
Tu as vu l'homme qui lève les bras ?
Invité- Invité
Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Un crime !!!! Je vous laisse lire...
Quand on aime, on a toujours vingt ans .
- Vous vous demandez sans doute ce que fait ce cadavre au milieu de mon couloir ? Entrez, entrez, je vais vous expliquer…
C’était la première fois que mon voisin m’interpellait.
La peur me glaça mais l’envie irrésistible d’en savoir plus m’empêcha de prendre mes jambes à mon cou.
Tapisserie défraîchie, moquette d’un autre âge, fleurs en plastique sur le guéridon, c’est bien tel qu’on pouvait l’imaginer. Et puis cette guirlande clignotante sur la porte du salon…. Pour donner un air de fête, on en oublierait presque la tache de sang qui ruisselle, tentant de se frayer un chemin entre la poussière et les objets hétéroclites qui jonchent le sol.
- Je vous offre un petit café ?
Un p’tit noir pour oublier le p’tit rouge….
Une scène à ce point irréelle, si singulièrement et ridiculement déplacée que je dus retenir un rire nerveux. Qu’est-ce que je foutais là ?
Sous la lumière blafarde distillée par le vasistas, je distinguais une masse informe, tas de chiffons laissés là négligemment.
En m’approchant, j’aperçus une main ridée aussi artificielle que le plastique d’une poupée de collection puis une chaussure noire qui masquait en partie le visage ridé et cireux, rendant la scène irréelle et absurde.
La bouche laissait échapper un rictus et j’eus l’impression d’entendre un murmure que couvrit aussitôt la voix rocailleuse de mon voisin.
- Elle l’a bien cherché ! Elle a voulu me frapper !
Comment une vieille femme fluette a-t-elle pu agresser ce fort des halles, pilier de rugby à ses moments perdus ?
Son regard métallique me figea.
Mille pensées se bousculaient dans mon esprit. L’angoisse me submergeait, je devais prendre les choses en main mais je sentais qu’il me surveillait, impossible de tenter une action. Je pensais surtout à sauver ma peau.
D’un pas rapide, il se précipita vers la porte du vestibule et j’entendis le bruit sec de la clé.
- Il ne faut pas qu’on découvre le cadavre…. Aidez-moi à le mettre de l’autre côté.
Avec dégoût et effroi, j’attrapais les jambes de la vieille femme et la portais dans la chambre.
Me voilà complice d’un crime !
Les rideaux étaient tirés, seuls quatre chandeliers diffusaient une lueur vacillante dans cette macabre pénombre.
Il l’allongea délicatement sur le drap de soie, inclina la tête sur le côté, une mèche de cheveux courant sur l’épaule.
- Au revoir, maman….
C’est à cet instant que quelqu’un frappa à la porte.
- Ouvrez police !
Profitant de la confusion, je courus dans le vestibule.
Je reconnus le commissaire Marec, il habitait dans l’immeuble.
- Vos papiers s’il vous plait ! …. Euh, Monsieur Daniel… Que faites-vous ici et où est le locataire ?
- C’est moi qui l’ai tuée, sanglota mon voisin, du fond de la chambre.
Le commissaire suivi des gendarmes se précipita dans la pièce et referma la porte.
Je restais seul tandis qu’un agent enregistrait mes déclarations.
J’essayais de tendre l’oreille mais j’entendis seulement des bribes de conversations.
Bientôt le commissaire sortit et lut ma déposition.
- Bien, bien je vais vous expliquer. Vous savez que j’habite dans l’immeuble. Ce matin en me rendant au travail, je me suis fait bousculer dans l’escalier par un individu qui m’a semblé suspect. Je l’interpelle, lui demande ses papiers… qu’il n’avait pas, direction le commissariat. Il était fiché, il a tout avoué. Faut dire que je sais y faire. On ne me trompe pas moi, trente ans de carrière dans la police, ça vous donne de l’expérience, j’ai le nez fin !
C’est un voleur et il a été surpris par madame Félix. Un coup trop violent et nous voilà avec un crime. Son fils a toujours vécu ici et à cinquante ans passés, il est perdu sans elle.
- Alors ce n’est pas lui le criminel ?
- Non, il s’accuse, il voudrait aller en prison, la vie seul au dehors lui semble pleine de dangers. Il préfère prendre vingt ans pour un crime qu’il n’a pas commis.
Le commissaire esquissa un sourire…
- ça me rappelle Jean-Pierre Ferland…. Oui, vous savez la chanson.
Et le commissaire sortit en fredonnant :
J'ai pris mon couteau et schlack!
Dans le dos
Il est mort comme le juge l'a dit
J'ai eu vingt ans
Quand on aime, on a toujours…
_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_
Quand on aime, on a toujours vingt ans .
- Vous vous demandez sans doute ce que fait ce cadavre au milieu de mon couloir ? Entrez, entrez, je vais vous expliquer…
C’était la première fois que mon voisin m’interpellait.
La peur me glaça mais l’envie irrésistible d’en savoir plus m’empêcha de prendre mes jambes à mon cou.
Tapisserie défraîchie, moquette d’un autre âge, fleurs en plastique sur le guéridon, c’est bien tel qu’on pouvait l’imaginer. Et puis cette guirlande clignotante sur la porte du salon…. Pour donner un air de fête, on en oublierait presque la tache de sang qui ruisselle, tentant de se frayer un chemin entre la poussière et les objets hétéroclites qui jonchent le sol.
- Je vous offre un petit café ?
Un p’tit noir pour oublier le p’tit rouge….
Une scène à ce point irréelle, si singulièrement et ridiculement déplacée que je dus retenir un rire nerveux. Qu’est-ce que je foutais là ?
Sous la lumière blafarde distillée par le vasistas, je distinguais une masse informe, tas de chiffons laissés là négligemment.
En m’approchant, j’aperçus une main ridée aussi artificielle que le plastique d’une poupée de collection puis une chaussure noire qui masquait en partie le visage ridé et cireux, rendant la scène irréelle et absurde.
La bouche laissait échapper un rictus et j’eus l’impression d’entendre un murmure que couvrit aussitôt la voix rocailleuse de mon voisin.
- Elle l’a bien cherché ! Elle a voulu me frapper !
Comment une vieille femme fluette a-t-elle pu agresser ce fort des halles, pilier de rugby à ses moments perdus ?
Son regard métallique me figea.
Mille pensées se bousculaient dans mon esprit. L’angoisse me submergeait, je devais prendre les choses en main mais je sentais qu’il me surveillait, impossible de tenter une action. Je pensais surtout à sauver ma peau.
D’un pas rapide, il se précipita vers la porte du vestibule et j’entendis le bruit sec de la clé.
- Il ne faut pas qu’on découvre le cadavre…. Aidez-moi à le mettre de l’autre côté.
Avec dégoût et effroi, j’attrapais les jambes de la vieille femme et la portais dans la chambre.
Me voilà complice d’un crime !
Les rideaux étaient tirés, seuls quatre chandeliers diffusaient une lueur vacillante dans cette macabre pénombre.
Il l’allongea délicatement sur le drap de soie, inclina la tête sur le côté, une mèche de cheveux courant sur l’épaule.
- Au revoir, maman….
C’est à cet instant que quelqu’un frappa à la porte.
- Ouvrez police !
Profitant de la confusion, je courus dans le vestibule.
Je reconnus le commissaire Marec, il habitait dans l’immeuble.
- Vos papiers s’il vous plait ! …. Euh, Monsieur Daniel… Que faites-vous ici et où est le locataire ?
- C’est moi qui l’ai tuée, sanglota mon voisin, du fond de la chambre.
Le commissaire suivi des gendarmes se précipita dans la pièce et referma la porte.
Je restais seul tandis qu’un agent enregistrait mes déclarations.
J’essayais de tendre l’oreille mais j’entendis seulement des bribes de conversations.
Bientôt le commissaire sortit et lut ma déposition.
- Bien, bien je vais vous expliquer. Vous savez que j’habite dans l’immeuble. Ce matin en me rendant au travail, je me suis fait bousculer dans l’escalier par un individu qui m’a semblé suspect. Je l’interpelle, lui demande ses papiers… qu’il n’avait pas, direction le commissariat. Il était fiché, il a tout avoué. Faut dire que je sais y faire. On ne me trompe pas moi, trente ans de carrière dans la police, ça vous donne de l’expérience, j’ai le nez fin !
C’est un voleur et il a été surpris par madame Félix. Un coup trop violent et nous voilà avec un crime. Son fils a toujours vécu ici et à cinquante ans passés, il est perdu sans elle.
- Alors ce n’est pas lui le criminel ?
- Non, il s’accuse, il voudrait aller en prison, la vie seul au dehors lui semble pleine de dangers. Il préfère prendre vingt ans pour un crime qu’il n’a pas commis.
Le commissaire esquissa un sourire…
- ça me rappelle Jean-Pierre Ferland…. Oui, vous savez la chanson.
Et le commissaire sortit en fredonnant :
J'ai pris mon couteau et schlack!
Dans le dos
Il est mort comme le juge l'a dit
J'ai eu vingt ans
Quand on aime, on a toujours…
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Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Gasta a écrit:Un crime !!!! Je vous laisse lire...
J''ai beaucoup aimé.
Invité- Invité
Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Un vrai pique assaut! ça jette!
itiz- Messages : 1355
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 66
Localisation : Bretagne
Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Toujours dans ta période bleue , j'avoue une petite préférence pour celui-ci
itiz- Messages : 1355
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 66
Localisation : Bretagne
Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Merci pour ces cadeaux Ô grand Timonier des arts !
Boitachat- Messages : 1754
Date d'inscription : 31/07/2013
Age : 44
Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Diptyque : tableau en deux parties.
J'ai essayé de jouer sur les nuances avec des parties mates et d'autres brillantes (ça ne se voit pas vraiment sur la photo...), du relief (en bas du tableau en particulier), des matières différentes avec incrustation de verres colorés.
J'ai essayé de jouer sur les nuances avec des parties mates et d'autres brillantes (ça ne se voit pas vraiment sur la photo...), du relief (en bas du tableau en particulier), des matières différentes avec incrustation de verres colorés.
Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Un tableau grand format avec un plus petit en relief pour un effet mouvement
Re: Gasta : Mes écrits, dessins, peintures...
Bonjour Gasta,
J'aime beaucoup Un crime !!!! Je vous laisse lire...,le rythme et le suspense m'ont tenu en haleine jusqu’à la dernière ligne. Merci de ce partage
J'aime beaucoup Un crime !!!! Je vous laisse lire...,le rythme et le suspense m'ont tenu en haleine jusqu’à la dernière ligne. Merci de ce partage
Saphira- Messages : 73
Date d'inscription : 24/04/2016
Age : 39
Localisation : Vichy
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