[Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
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[Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
Salut tous le monde
J'ai décidé de faire faire ce topic où je vous raconterai ma vie, mon histoire, afin de vous montrer que n'importe qui peut affronter n'importe quoi.
Je n'ai nullement la prétention que mon histoire est la "pire" de tous, mais elle est vrai, sincère, fait avec mes mots. J'espère pouvoir aidé au moins 1 personne. 1 personne se sentant à la dérive car elle vit un mauvais moment (nous avons tous des mauvais moments dans la vie, les zèbres sans doute plus que les autres).
Ne critiquez pas mon écriture ni mon vécu, je ne le fais que dans le but d'aider les gens à surmonter, à d’extériorisé et éventuellement trouvé la force d'aller de l'avant.
Je m'appelle donc Romain, j'ai 22 ans. Je n'ai jamais osé aller passer un test de QI. La raison ? J'ai peur de me tromper, de me rendre compte que je ne suis qu'une personne comme les autres alors que je sais depuis mon enfance que je suis quelqu'un de différent, quelqu'un d'exclus car je ne suis pas conforme au moule, aux normes de la société actuelle. Les gens me paraissent dérisoires, remplaçable, obsolète.
Je n'ai jamais eu une vie stable. Dès ma naissance, mes parents ont décidés de divorcer. J'avais droit de voir mon père les weekend. Un jour, il m'emmena à la piscine, c'était un samedi soir, j'avais 5 - 6 ans. Je trouvais mon papa très fort, il nageait si vite. A la sortie, lorsqu'on était revenu dans la voiture, je lui ai demandé comment il faisait pour être si fort. Il m'a répondu que c'était parce qu'il prenait des médicaments. Il m'en a proposé un, j'ai dis oui.
La suite, je ne m'en rappelle plus très bien. Je me souviens avoir téléphoner à ma maman d'une station d'essence et puis, plus tard dans la nuit, de la police en face de moi, d'une forêt derrière moi et mon père, me tenant devant lui, une arme braqué sur ma tête. J'entends encore les policiers criés à mon père de lâcher son arme. Je n'ai plus d'autres souvenirs de ce moment là. Je me suis réveillé à l’hôpital, 1 ou 2 jours plus tard, les jambes paralysé. Les effets secondaire de la drogue qu'il m'avait donné dans la voiture. Il m'a fallu 3 jours pour récupérer l'usage de mes jambes. C'était mon grand-père maternelle qui me portait hors de ma chambre. Ma mère dormait à côté de moi, à l'hôpital.
Mon père fut interner dans un centre psychiatrique, mais je me souviens qu'il était venu chez moi (j'habitais avec ma mère et mes grands parents maternelle à ce moment là). Il a franchis le portail et est entré dans la cours tandis que je jouais dehors. Je me souviens de ma mère me criant de rentré, mon grand-père sortant avec un outil, je ne sais plus si c'était une pelle ou quelque chose du genre. Ma mère m'ordonna d'aller me cacher dans la maison. Je me suis caché sous la table du salon.
Je ne put le revoir qu'à l'âge de mes 8 ans environs, sous protection et surveillance constante dans un centre à Bruxelles puis à La Hulpe.
Vers mes 9 - 10 ans, nous pouvions, mon père et moi, quitter le centre sans surveillance, juste pour passer l'après midi, puis un week end et finalement nous n'avons plus eu besoin de passer par le centre. Il venait me chercher chez moi car il n'habitait qu'à 1 kilomètre de chez moi.
Tout se passait très bien. Ma mère et mon père recommençaient à se parler, à s'arranger entre eux pour que je puisse passer plus de temps avec mon père car j'en avais grandement envie (les souvenirs de mon kidnapping n'ayant pas encore refait entièrement surface).
Nous sommes même parti avec sa compagne du moment en Italie lorsque j'avais 11 ans. De merveilleuses vacances !
Mais tout s'arrêta, brusquement, il y avait des signes, mais je n'y faisait pas attention, j'étais trop jeunes que pour m'y intéresser ;
C'était un mercredi, le 19 février 2003, je rentrais de l'école plus tôt car nous devions partir en Italie pour un voyage de fin d'année secondaire (j'avais 12 ans). Juste avant de passer à table, j'entends ma mère au téléphonne. Elle dit une phrase qui me reste en tête depuis ce jour : "C'est une blague ? ". C'était Christiane, la mère de mon père (ne me demander pas pourquoi je ne l'appelle pas "grand-mère paternel", tout sera expliquer plus tard), elle et ma mère se sont toujours détestée. Ma mère se mit à pleurer. J'avais compris que quelque chose de grave c'était passé. Elle m'isola dans le salon, me regarda et me dit : "C'est papa, il est mort".
Le matin du mardi 18 Février 2003, soit 6 jours après mon 12ème anniversaire, mon père s'était suicidé d'une balle dans la tête chez lui, dans son appartement, seul. C'est les voisins qui ont appelé la police pris de panique par ce coup de feu.
Pendant 2 semaines j'ai été incapable d'aller à l'école. Ma classe étant partis au ski, je n'avais donc pas vraiment l'obligation d'aller à l'école.
6 mois plus tard, un ex à ma mère refit son apparition (pour faire vite, ils se remirent ensemble). Lorsqu'il emménagea, il se mit à se prendre pour mon père, à me donner des ordres, à s’immiscer dans mon éducation, à me donner des coups, régulièrement. Pendant 4 ans je l'ai caché à ma mère. J'avais fait le choix de souffrir jours après jours pour ne pas qu'elle ait à faire un choix entre moi et son compagnon. Elle méritait d'être heureuse, elle souffrait elle aussi de la mort de mon père.
J'ai donc vécu dans la souffrance physique et psychologique pendant de longues années, acceptant cette souffrance pour que ma mère puisse être heureuse.
Durant cette période là, je fus la tête de turc de ma classe, je me suis fait frapper dans une ruelle près de mon école. Cette dernière n'a d'ailleurs rien fait pour punir les protagonistes. Je me suis fait volé ma montre sous les yeux de 2 des mes professeurs. Leur réaction ? regarder ailleurs malgré mes appels incessant.
En plus de tous ça, les derniers week end de chaque mois, je devais aller chez Christiane (la mère de mon père). C'était horrible, elle passait tout son temps à critiquer mon père, ma famille maternelle (surtout ma grand-mère maternelle et ma mère ). Je lui ai caché pendant 3 ans que ma mère s'était remise avec quelqu'un et qu'elle avait eu un enfant.
J'ai du aller au tribunal pour faire annulé mon obligation d'aller chez elle. J'ai du renier toute ma famille paternelle et mon héritage pour ça. J'avais 16 ans et demi.
J'ai également changé 2 fois d'école en 1 an.
La période de mes 12 - 16 ans fut donc très dur. J'en garde des séquelles intérieur mais aucun souvenir précis. Surement un processus d'auto préservation de mon inconscient.
J'avais besoin d'un père, j'ai eu un homme qui me battait, qui m'insultait devant mes amis, qui manipulait ma mère contre moi de sorte qu'elle commença à me détester.
J'avais besoin d'une mère, au lieu de ça j'ai eu une femme qui n'était pas présente.
J'avais besoin d'amis, mon beau-père m'en priva à force de m'humilier et de me rabaisser devant eux.
J'avais besoin d'amour, je n'ai eu que souffrance et tristesse.
J'avais de m'épanouir, j'ai eu la lame froide d'une lame, tous les soirs, contre ma peau. Mon corps me disant "oui", mon cerveau me disant "non". Je ne l'ai jamais fait.
Depuis, cette idée s'est incrustée en moi comme marquée au fer rouge, indélébile.
Dans mes 17 ans, j'ai voulu m'éloigner. Je suis aller voir le "Service d'Aide à la Jeunesse" pour me faire émanciper. La personne en charge de mon dossier fit traîner les choses de sortes qu'à l'âge de mes 18 ans, elle me dit qu'à présent j'étais majeur, que j'avais le droit légalement de partir.
Encore une fois, les gens autour de moi me firent défaut et je n'obtins rien. Encore une fois je me sentis abandonné, seul, étranger à ce monde.
Le faite d'avoir fait ces démarches là firent réfléchir ma mère et un déclic se fit, mais trop tard. Les mots qu'elle m'avait dit, les actes qu'elle m'avait fait, ... je n'ai jamais pu lui pardonner, même encore aujourd'hui.
Depuis cette période là, j’aire, seul au milieu de ce monde qui m'a rejeté tant de fois.
L'idée du suicide me traverse encore souvent l'esprit, mais je sais au fond de moi que je ne le ferais pas.
Et moi, maintenant, que suis-je devenu ?
Je suis animateur et professeur pour des jeunes de 3 à 18 ans durant les vacances scolaire.
Mon métier : Militaire.
Choses qui est très dur à vivre au quotidien car j'ai une très très grande émotivité. Je ressent la souffrance des gens comme si c'était la mienne, mais en encore plus pire.
2 exemples récents :
- Mon filleul de 2 ans mangeait un Kiri. Il le fit tombé sans faire exprès et mon chien le mangea. Mon filleul était un peu triste mais sans plus car je lui ai donné un nouveau directement. Mais moi, à l'intérieur de moi, j'avais envie de pleurer, rien que le faite de savoir que SON kiri était tombé et que mon chient l'avait mangé, me rendit triste au point d'en avoir les larmes aux yeux. (En écrivant ces lignes, c'est la première fois que j'ai les larmes aux yeux, c'est pour dire).
- J'étais en conversation Skype avec un ami. J'entendais tout ce qu'il se passait derrière lui. A un moment, j'entendis son petit frère demander à son père s'il voulait bien compter avec lui son argent qu'il avait dans sa tirelire. Son père lui a répondu non. Rien que ça, ça m'a mis les larmes aux yeux. Le simple faite qu'un fils de 4 ans voulait compter son argent avec son père me mit les larmes aux yeux et je du faire un énorme effort pour ne pas pleurer.
Je suis extrêmement sensible, je pourrais donner encore des tas et des tas d'exemples, mais je pense que j'écris déjà trop.
J'ai également constamment mon imagination qui fourmille dans ma tête. Je n'arrive pas à ne pas penser. Durant toutes ces années, je me suis réfugiés dans ma tête, me créant un monde, une bulle accessible à chaque instant. Je n'arrêtais pas de me faire des histoires dans ma tête. Dès que j'étais dans un endroit, automatiquement je m'imaginais qu'il se passait quelque chose de fou, d'impossible. Encore maintenant, mais j'arrive à mieux me contrôler car avant c'était automatique, je ne contrôlais rien.
Maintenant, je vis dans le doute, la peur de ce monde, la peur d'apprendre ce que je pense être depuis quelques années déjà lorsqu'un ami, HP identifié, m'a parlé de lui, de sa différence.
Ce que j'espère ?
- Trouver le moyen de vivre en harmonie avec moi même ou bien ne plus être là, tout simplement. Etre tuer en opération. Je ne me suiciderais pas, mais l'idée de mourir ne me déplait pas, sauf pour 1 chose : J'ai peur de laisser mes amis derrière moi, seul. Je suis quelqu'un qui veut toujours aidé mon prochain. Je pardonne à tous le monde, même aux pires crapules, mon beau père est le meilleur exemple, ma mère et lui se sépare et ça me fait mal de le voir partir alors que durant tans d'années je n'ai espérer que ça.
Je conclurais donc par :
L'être humain est un machine puissante. Nous pouvons survivre à tout !
Il faut juste se relever et ne pas se laisser tirer vers le fond. Même quand ça va mal, quand on ne sait pas comment se sortir d'une mauvaise situation, il garder en tête qu'il y a toujours moyen de s'en sortir et vous verrez, si vous parvenez à vous convaincre de ça, vous trouverez la force et le courage de surmonter n'importe quoi.
L'histoire n'est jamais écrite à l'avance, nous la façonnons secondes après secondes.
Nous pouvons surmonter n'importe quoi ! Il faut juste assez de conviction pour y croire et assez de force pour y parvenir.
Voila en gros mon histoire, je vous épargne la partie sentimental de ma vie car elle est également remplies de souffrance : 4 ex qui m'ont toutes les 4 trompés après environs 3 mois à chaque fois. Je vous laisse imaginé les séquelles ...
J'aurais encore pu entrer plus en détail mais c'est déjà bien, c'est suffisant, je pense, pour que les personnes traversant une mauvaise période de leur vie puisse se dire : " Si il l'a fait, alors pourquoi pas moi ? "
Tout ce que j'espère c'est que ce texte permettra à au moins 1 personne de reprendre courage, de regagner la force nécessaire à affronter l'adversité, quel qu’elle soit.
J'ai été long, et je salue le courage de ceux qui auront eu le courage de lire mon récit en entier.
J'espère que ça sera bénéfique à au moins 1 personne.
Je suis également disposé à répondre à vos questions, vos angoisse.
Je ne suis pas psychologue, loin de là, mais parfois même le meilleur psychologue ne peut comprendre la finesse et la richesse de notre façon de ressentir les choses, de notre façon de faire.
Merci à vous.
J'ai décidé de faire faire ce topic où je vous raconterai ma vie, mon histoire, afin de vous montrer que n'importe qui peut affronter n'importe quoi.
Je n'ai nullement la prétention que mon histoire est la "pire" de tous, mais elle est vrai, sincère, fait avec mes mots. J'espère pouvoir aidé au moins 1 personne. 1 personne se sentant à la dérive car elle vit un mauvais moment (nous avons tous des mauvais moments dans la vie, les zèbres sans doute plus que les autres).
Ne critiquez pas mon écriture ni mon vécu, je ne le fais que dans le but d'aider les gens à surmonter, à d’extériorisé et éventuellement trouvé la force d'aller de l'avant.
Je m'appelle donc Romain, j'ai 22 ans. Je n'ai jamais osé aller passer un test de QI. La raison ? J'ai peur de me tromper, de me rendre compte que je ne suis qu'une personne comme les autres alors que je sais depuis mon enfance que je suis quelqu'un de différent, quelqu'un d'exclus car je ne suis pas conforme au moule, aux normes de la société actuelle. Les gens me paraissent dérisoires, remplaçable, obsolète.
Je n'ai jamais eu une vie stable. Dès ma naissance, mes parents ont décidés de divorcer. J'avais droit de voir mon père les weekend. Un jour, il m'emmena à la piscine, c'était un samedi soir, j'avais 5 - 6 ans. Je trouvais mon papa très fort, il nageait si vite. A la sortie, lorsqu'on était revenu dans la voiture, je lui ai demandé comment il faisait pour être si fort. Il m'a répondu que c'était parce qu'il prenait des médicaments. Il m'en a proposé un, j'ai dis oui.
La suite, je ne m'en rappelle plus très bien. Je me souviens avoir téléphoner à ma maman d'une station d'essence et puis, plus tard dans la nuit, de la police en face de moi, d'une forêt derrière moi et mon père, me tenant devant lui, une arme braqué sur ma tête. J'entends encore les policiers criés à mon père de lâcher son arme. Je n'ai plus d'autres souvenirs de ce moment là. Je me suis réveillé à l’hôpital, 1 ou 2 jours plus tard, les jambes paralysé. Les effets secondaire de la drogue qu'il m'avait donné dans la voiture. Il m'a fallu 3 jours pour récupérer l'usage de mes jambes. C'était mon grand-père maternelle qui me portait hors de ma chambre. Ma mère dormait à côté de moi, à l'hôpital.
Mon père fut interner dans un centre psychiatrique, mais je me souviens qu'il était venu chez moi (j'habitais avec ma mère et mes grands parents maternelle à ce moment là). Il a franchis le portail et est entré dans la cours tandis que je jouais dehors. Je me souviens de ma mère me criant de rentré, mon grand-père sortant avec un outil, je ne sais plus si c'était une pelle ou quelque chose du genre. Ma mère m'ordonna d'aller me cacher dans la maison. Je me suis caché sous la table du salon.
Je ne put le revoir qu'à l'âge de mes 8 ans environs, sous protection et surveillance constante dans un centre à Bruxelles puis à La Hulpe.
Vers mes 9 - 10 ans, nous pouvions, mon père et moi, quitter le centre sans surveillance, juste pour passer l'après midi, puis un week end et finalement nous n'avons plus eu besoin de passer par le centre. Il venait me chercher chez moi car il n'habitait qu'à 1 kilomètre de chez moi.
Tout se passait très bien. Ma mère et mon père recommençaient à se parler, à s'arranger entre eux pour que je puisse passer plus de temps avec mon père car j'en avais grandement envie (les souvenirs de mon kidnapping n'ayant pas encore refait entièrement surface).
Nous sommes même parti avec sa compagne du moment en Italie lorsque j'avais 11 ans. De merveilleuses vacances !
Mais tout s'arrêta, brusquement, il y avait des signes, mais je n'y faisait pas attention, j'étais trop jeunes que pour m'y intéresser ;
C'était un mercredi, le 19 février 2003, je rentrais de l'école plus tôt car nous devions partir en Italie pour un voyage de fin d'année secondaire (j'avais 12 ans). Juste avant de passer à table, j'entends ma mère au téléphonne. Elle dit une phrase qui me reste en tête depuis ce jour : "C'est une blague ? ". C'était Christiane, la mère de mon père (ne me demander pas pourquoi je ne l'appelle pas "grand-mère paternel", tout sera expliquer plus tard), elle et ma mère se sont toujours détestée. Ma mère se mit à pleurer. J'avais compris que quelque chose de grave c'était passé. Elle m'isola dans le salon, me regarda et me dit : "C'est papa, il est mort".
Le matin du mardi 18 Février 2003, soit 6 jours après mon 12ème anniversaire, mon père s'était suicidé d'une balle dans la tête chez lui, dans son appartement, seul. C'est les voisins qui ont appelé la police pris de panique par ce coup de feu.
Pendant 2 semaines j'ai été incapable d'aller à l'école. Ma classe étant partis au ski, je n'avais donc pas vraiment l'obligation d'aller à l'école.
6 mois plus tard, un ex à ma mère refit son apparition (pour faire vite, ils se remirent ensemble). Lorsqu'il emménagea, il se mit à se prendre pour mon père, à me donner des ordres, à s’immiscer dans mon éducation, à me donner des coups, régulièrement. Pendant 4 ans je l'ai caché à ma mère. J'avais fait le choix de souffrir jours après jours pour ne pas qu'elle ait à faire un choix entre moi et son compagnon. Elle méritait d'être heureuse, elle souffrait elle aussi de la mort de mon père.
J'ai donc vécu dans la souffrance physique et psychologique pendant de longues années, acceptant cette souffrance pour que ma mère puisse être heureuse.
Durant cette période là, je fus la tête de turc de ma classe, je me suis fait frapper dans une ruelle près de mon école. Cette dernière n'a d'ailleurs rien fait pour punir les protagonistes. Je me suis fait volé ma montre sous les yeux de 2 des mes professeurs. Leur réaction ? regarder ailleurs malgré mes appels incessant.
En plus de tous ça, les derniers week end de chaque mois, je devais aller chez Christiane (la mère de mon père). C'était horrible, elle passait tout son temps à critiquer mon père, ma famille maternelle (surtout ma grand-mère maternelle et ma mère ). Je lui ai caché pendant 3 ans que ma mère s'était remise avec quelqu'un et qu'elle avait eu un enfant.
J'ai du aller au tribunal pour faire annulé mon obligation d'aller chez elle. J'ai du renier toute ma famille paternelle et mon héritage pour ça. J'avais 16 ans et demi.
J'ai également changé 2 fois d'école en 1 an.
La période de mes 12 - 16 ans fut donc très dur. J'en garde des séquelles intérieur mais aucun souvenir précis. Surement un processus d'auto préservation de mon inconscient.
J'avais besoin d'un père, j'ai eu un homme qui me battait, qui m'insultait devant mes amis, qui manipulait ma mère contre moi de sorte qu'elle commença à me détester.
J'avais besoin d'une mère, au lieu de ça j'ai eu une femme qui n'était pas présente.
J'avais besoin d'amis, mon beau-père m'en priva à force de m'humilier et de me rabaisser devant eux.
J'avais besoin d'amour, je n'ai eu que souffrance et tristesse.
J'avais de m'épanouir, j'ai eu la lame froide d'une lame, tous les soirs, contre ma peau. Mon corps me disant "oui", mon cerveau me disant "non". Je ne l'ai jamais fait.
Depuis, cette idée s'est incrustée en moi comme marquée au fer rouge, indélébile.
Dans mes 17 ans, j'ai voulu m'éloigner. Je suis aller voir le "Service d'Aide à la Jeunesse" pour me faire émanciper. La personne en charge de mon dossier fit traîner les choses de sortes qu'à l'âge de mes 18 ans, elle me dit qu'à présent j'étais majeur, que j'avais le droit légalement de partir.
Encore une fois, les gens autour de moi me firent défaut et je n'obtins rien. Encore une fois je me sentis abandonné, seul, étranger à ce monde.
Le faite d'avoir fait ces démarches là firent réfléchir ma mère et un déclic se fit, mais trop tard. Les mots qu'elle m'avait dit, les actes qu'elle m'avait fait, ... je n'ai jamais pu lui pardonner, même encore aujourd'hui.
Depuis cette période là, j’aire, seul au milieu de ce monde qui m'a rejeté tant de fois.
L'idée du suicide me traverse encore souvent l'esprit, mais je sais au fond de moi que je ne le ferais pas.
Et moi, maintenant, que suis-je devenu ?
Je suis animateur et professeur pour des jeunes de 3 à 18 ans durant les vacances scolaire.
Mon métier : Militaire.
Choses qui est très dur à vivre au quotidien car j'ai une très très grande émotivité. Je ressent la souffrance des gens comme si c'était la mienne, mais en encore plus pire.
2 exemples récents :
- Mon filleul de 2 ans mangeait un Kiri. Il le fit tombé sans faire exprès et mon chien le mangea. Mon filleul était un peu triste mais sans plus car je lui ai donné un nouveau directement. Mais moi, à l'intérieur de moi, j'avais envie de pleurer, rien que le faite de savoir que SON kiri était tombé et que mon chient l'avait mangé, me rendit triste au point d'en avoir les larmes aux yeux. (En écrivant ces lignes, c'est la première fois que j'ai les larmes aux yeux, c'est pour dire).
- J'étais en conversation Skype avec un ami. J'entendais tout ce qu'il se passait derrière lui. A un moment, j'entendis son petit frère demander à son père s'il voulait bien compter avec lui son argent qu'il avait dans sa tirelire. Son père lui a répondu non. Rien que ça, ça m'a mis les larmes aux yeux. Le simple faite qu'un fils de 4 ans voulait compter son argent avec son père me mit les larmes aux yeux et je du faire un énorme effort pour ne pas pleurer.
Je suis extrêmement sensible, je pourrais donner encore des tas et des tas d'exemples, mais je pense que j'écris déjà trop.
J'ai également constamment mon imagination qui fourmille dans ma tête. Je n'arrive pas à ne pas penser. Durant toutes ces années, je me suis réfugiés dans ma tête, me créant un monde, une bulle accessible à chaque instant. Je n'arrêtais pas de me faire des histoires dans ma tête. Dès que j'étais dans un endroit, automatiquement je m'imaginais qu'il se passait quelque chose de fou, d'impossible. Encore maintenant, mais j'arrive à mieux me contrôler car avant c'était automatique, je ne contrôlais rien.
Maintenant, je vis dans le doute, la peur de ce monde, la peur d'apprendre ce que je pense être depuis quelques années déjà lorsqu'un ami, HP identifié, m'a parlé de lui, de sa différence.
Ce que j'espère ?
- Trouver le moyen de vivre en harmonie avec moi même ou bien ne plus être là, tout simplement. Etre tuer en opération. Je ne me suiciderais pas, mais l'idée de mourir ne me déplait pas, sauf pour 1 chose : J'ai peur de laisser mes amis derrière moi, seul. Je suis quelqu'un qui veut toujours aidé mon prochain. Je pardonne à tous le monde, même aux pires crapules, mon beau père est le meilleur exemple, ma mère et lui se sépare et ça me fait mal de le voir partir alors que durant tans d'années je n'ai espérer que ça.
Je conclurais donc par :
L'être humain est un machine puissante. Nous pouvons survivre à tout !
Il faut juste se relever et ne pas se laisser tirer vers le fond. Même quand ça va mal, quand on ne sait pas comment se sortir d'une mauvaise situation, il garder en tête qu'il y a toujours moyen de s'en sortir et vous verrez, si vous parvenez à vous convaincre de ça, vous trouverez la force et le courage de surmonter n'importe quoi.
L'histoire n'est jamais écrite à l'avance, nous la façonnons secondes après secondes.
Nous pouvons surmonter n'importe quoi ! Il faut juste assez de conviction pour y croire et assez de force pour y parvenir.
Voila en gros mon histoire, je vous épargne la partie sentimental de ma vie car elle est également remplies de souffrance : 4 ex qui m'ont toutes les 4 trompés après environs 3 mois à chaque fois. Je vous laisse imaginé les séquelles ...
J'aurais encore pu entrer plus en détail mais c'est déjà bien, c'est suffisant, je pense, pour que les personnes traversant une mauvaise période de leur vie puisse se dire : " Si il l'a fait, alors pourquoi pas moi ? "
Tout ce que j'espère c'est que ce texte permettra à au moins 1 personne de reprendre courage, de regagner la force nécessaire à affronter l'adversité, quel qu’elle soit.
J'ai été long, et je salue le courage de ceux qui auront eu le courage de lire mon récit en entier.
J'espère que ça sera bénéfique à au moins 1 personne.
Je suis également disposé à répondre à vos questions, vos angoisse.
Je ne suis pas psychologue, loin de là, mais parfois même le meilleur psychologue ne peut comprendre la finesse et la richesse de notre façon de ressentir les choses, de notre façon de faire.
Merci à vous.
Romain- Messages : 34
Date d'inscription : 05/05/2013
Age : 33
Localisation : Gembloux
Re: [Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
J'ai tout lu, mais... Quel est le rapport entre ton témoignage et le titre de ton sujet ? (en gros, je m'attendais à autre chose)
Sinon, comme qui dirait: Ce qui ne tue pas rend plus fort. Extérieurement, du moins...
Sinon, comme qui dirait: Ce qui ne tue pas rend plus fort. Extérieurement, du moins...
Invité- Invité
Re: [Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
J'ai tout lu Romain.
A bientôt
A bientôt
Invité- Invité
Re: [Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
Ce que je voulais dire en parlant du titre c'est que la vie des autres à l'air toujours meilleur que la notre.
Mais évidement, il y a un sous entendu, c'est que chacun vit des choses qui nous blessent, nous rendent triste et qu'à l'extérieur, on ne montre que les bons côté.
(et là j'arrive à un des problèmes du zèbre : savoir ce que l'on voulait dire sans savoir l'expliquer clairement ^^)
Et merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire
Mais évidement, il y a un sous entendu, c'est que chacun vit des choses qui nous blessent, nous rendent triste et qu'à l'extérieur, on ne montre que les bons côté.
(et là j'arrive à un des problèmes du zèbre : savoir ce que l'on voulait dire sans savoir l'expliquer clairement ^^)
Et merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire
Romain- Messages : 34
Date d'inscription : 05/05/2013
Age : 33
Localisation : Gembloux
Re: [Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
Bonjour Romain,
Merci à toi d'avoir eu le courage de te livrer ainsi.
Oui, il y aura au moin une personne, moi !
Car je suis actuellement en plein cauchemard
Alors à nouveau MERCI
Merci à toi d'avoir eu le courage de te livrer ainsi.
Oui, il y aura au moin une personne, moi !
Car je suis actuellement en plein cauchemard
Alors à nouveau MERCI
Invité- Invité
Re: [Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
J'ai lu également, cela m'attriste d'un côté puis me rassure de l'autre. Je me dis qu'on est toujours là, tous, mais que les blessures profondes ne sont pas forcément guérissables.
Mais oui, chacun vit avec ses casseroles, en général on s'auto-centre sur soi-même en ne pensant pas à tout ce qui est merveilleux chaque jour (être en bonne santé, pouvoir survivre, avoir des gens autour de nous, etc.)
Mais oui, chacun vit avec ses casseroles, en général on s'auto-centre sur soi-même en ne pensant pas à tout ce qui est merveilleux chaque jour (être en bonne santé, pouvoir survivre, avoir des gens autour de nous, etc.)
Invité- Invité
Re: [Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
Bienvenue Romain !
Ton histoire est vraiment touchante. Tu as écrit avec beaucoup de sincérité.
Merci d'apporter un message d'espoir à ceux qui sont en souffrance. Beaucoup de témoignages sur ZC nous prouvent en effet que "L'histoire n'est jamais écrite à l'avance, nous la façonnons secondes après secondes."
Tu as des capacités pour rebondir, pour t'en sortir malgré les difficultés que tu as pu connaitre !
Ton histoire est vraiment touchante. Tu as écrit avec beaucoup de sincérité.
Merci d'apporter un message d'espoir à ceux qui sont en souffrance. Beaucoup de témoignages sur ZC nous prouvent en effet que "L'histoire n'est jamais écrite à l'avance, nous la façonnons secondes après secondes."
Tu as des capacités pour rebondir, pour t'en sortir malgré les difficultés que tu as pu connaitre !
Re: [Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
Tout d'abord, merci à vous d'avoir pris le temps de lire mon texte.
Si mon texte peut te permettre de retrouver confiance en toi et la force nécessaire pour surmonter ces mauvais moment, alors mon objectif sera atteint, j'aurais aidé au moins 1 personne. Je n'en demandais pas plus
Et si tu as envie d'en parler, n'hésite pas
Colours : En effet, chacun à ses "casseroles", son passé, son vécu. Chacun s'en est sortit de manières différente et c'est cette différence qui peut permettre à une autre personne de trouver l'inspiration, la force de surmonter les obstacles. Il y a toujours de la lumière au fond d'un tunnel car aucun tunnel n'est infini.
Gasta : Merci beaucoup. J'espère ne pas être le premier à le faire car personnellement, quand j'allais mal, j'allais sur des forums "psychologique" et je lisais les histoires des autres, essayant de trouver des similitudes avec mes problèmes et j'essayais de voir comment ils s'en étaient sortis. J'espérais trouvé LA solution miracle pour régler mes problèmes mais j'ai appris au fil du temps qu'il n'existe pas de solution miracle. Nous sommes tous différents, nous avons tous notre manière de réagir et de faire face aux difficultés de ce monde
r'Eve a écrit:Oui, il y aura au moin une personne, moi !
Car je suis actuellement en plein cauchemard silent
Si mon texte peut te permettre de retrouver confiance en toi et la force nécessaire pour surmonter ces mauvais moment, alors mon objectif sera atteint, j'aurais aidé au moins 1 personne. Je n'en demandais pas plus
Et si tu as envie d'en parler, n'hésite pas
Colours : En effet, chacun à ses "casseroles", son passé, son vécu. Chacun s'en est sortit de manières différente et c'est cette différence qui peut permettre à une autre personne de trouver l'inspiration, la force de surmonter les obstacles. Il y a toujours de la lumière au fond d'un tunnel car aucun tunnel n'est infini.
Gasta : Merci beaucoup. J'espère ne pas être le premier à le faire car personnellement, quand j'allais mal, j'allais sur des forums "psychologique" et je lisais les histoires des autres, essayant de trouver des similitudes avec mes problèmes et j'essayais de voir comment ils s'en étaient sortis. J'espérais trouvé LA solution miracle pour régler mes problèmes mais j'ai appris au fil du temps qu'il n'existe pas de solution miracle. Nous sommes tous différents, nous avons tous notre manière de réagir et de faire face aux difficultés de ce monde
Romain- Messages : 34
Date d'inscription : 05/05/2013
Age : 33
Localisation : Gembloux
Re: [Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
En effet Romain, La Solution Miracle n'existe pas ce serait trop facile et dans ce cas tout le monde l'emploierait. Par contre, il existe Des solutions avec éventuellement des similitudes entre l'une ou l'autre. C'est pourquoi un regard extérieur, le vécu, les expériences de l'autre peuvent nous être utiles. Se sortir soi-même seul de ses difficultés c'est possible mais pas toujours simple.
Re: [Témoignage] L'herbe est toujours plus verte chez le voisin
C'est vrai, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé d'écrire ce texte, pour que d'autres puisses se rendre compte qu'il faut garder espoir et courage.
Romain- Messages : 34
Date d'inscription : 05/05/2013
Age : 33
Localisation : Gembloux
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