La lassitude.

Bonsoir,

N'avez vous jamais été touché par la lassitude, elle vient briser tout vos espoirs, en rendant la personne désirée ennuyante.. La veille, vous ne rêvez que d'elle, puis le lendemain, l'éviter devient votre leitmotiv. Je ne comprends pas ce syndrome, pourquoi peut-on aussi vite se lasser d'une personne.
Je suis en proie à cette petite maladie, qui m'empêche de m'engager comme je le souhaiterai.. J'en ai pourtant eu l'occasion, avec des personnes plaisantes à mon goût..

Ô Communauté, suis-je seul?

Apprécier cela s'apprend...
Si l'on considère que les choses viennent de l’extérieur, elles viendrons peut être...Ou pas.
Respirer, se poser...Et apprendre à regarder et à apprécier est un jeu qui n'est jamais finit.

Parfois il y a d'autres raisons plus profondes...Il est temps si cela est trop pénible, d'aller consulter qqn...

Je connais ca mais ca ne constitue pas un problème pour moi.
J'analyse les raisons à chaque fois que ca se produit et alors je comprends pourquoi.
La réponse la plus récurrente c'est qu'il y a peu d'êtres humains avec qui je peux partager à long terme.
T'en penses kwa ?

Perso, cela m'arrive parfois. En général, mon analyse est que je me suis trompé sur la personne, que j'en attendais trop, que je lui avais mis un masque et que je viens d'apercevoir la réalité. Bref, que je projetais sur cette personne (ou sur la situation, whatever) un fantasme, un désir ou un besoin.

Très bonne analyse
On projette sur l'autre et/ ou on attend quelque chose que cette personne ne peut pas donner.
La relation la plus complexe est sans doute la relation amoureuse où les déceptions / projections sont les plus nombreuses....

Oui, mais j'ai très peu pu tester à ce niveau...

D'avance, bon courage
Parfois, savoir n'est pas tout. Il y a le savoir théorique et ensuite, comme pour le permis B, y'a l'examen pratique

je pense pareil que Ainaelin

On projette, on attend trop et on déchante.

Mais j'ai aussi rencontré des personnes réellement très intéressantes et dont on ne peut se lasser mais j'ai l'impression que ces personnes réellement intéressantes sont rares.

On projette, on attend trop... ça veut dire quoi exactement ?

Ça veut dire peut-être qu'on a des attentes trop fortes, idéalisées, qu'on ne voit que la partie de la personne qui nous permet cette idéalisation excessive. Qu'au fil du temps et des rencontres, on réalise que probablement personne ne sera jamais à la hauteur de cette attente idéalisée. Le problème étant le probablement d'ailleurs.

Alors ou on ose tenter de vivre quand même une relation qui sera, comme le reste de la vie, insatisfaisante (en partie au moins). Ou on y renonce (le pire étant je pense, la peur anticipée de la lassitude ou de l'échec à venir, qui éteint peu à peu le goût de tenter).

Comme Zarbitude, il me semble que c'est encore plus compliqué dans le domaine la relation amoureuse que dans celui de l'amitié.

adcvh a écrit:On projette, on attend trop... ça veut dire quoi exactement ?

Ben, ça dépend des personnes, mais pour prendre un exemple de mon histoire, très caricatural mais pourtant vrai, la première fois que j'ai eu une copine, je l'ai idéalisée, je la pensais intelligente, vive, espiègle. Et puis, je l'ai découverte de mauvaise foi, critique des autres sans jamais se remettre en cause même quand elle avait été gratuitement méchante, bavarde, irrespectueuse. Et même comme ça, je me disais que j'exagérais, qu'elle avait des qualités, ou qu'elle m'apportait des choses. Et puis, ça m'a gonflé parce que c'était vraiment caricatural (j'avais ma part de défauts aussi, hein, dans la relation !). Quand elle a rompu, je n'ai pas vraiment insisté.

La différence entre "projeter" et être exigeant, je pense, c'est qu'une personne exigeante reste lucide, alors que celle qui projette ses besoins sur l'autre se ment à soi-même en "forçant le tableau" de l'autre pour qu'il corresponde à ce qu'elle cherche.

Et dans ce domaine comme dans d'autres, un excès de lucidité peut devenir plombant... Le / la partenaire idéal(e) n'existe pas.

Que dire alors de la lassitude d'être soi ?

Pour ma part, c'est un sentiment qui va et vient.
Je profite au maximum des moments où il me laisse en paix...

Avec vos réponses, je crois avoir mis un mot sur ce dont vous parlez : La cristallisation.

J'expliquerai plus tard, je ne fais que passer.

Sweet wikipédia..

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cristallisation_(Stendhal)

Projeter, c'est aussi se méconnaitre. Mais en principe, ça nous revient comme un boomerang quand la lucidité réapparait.

Etre exigent, ça n'est pas que "savoir ce qu'on veut", c'est aussi parfois se sentir "au dessus" ou parfois être idéaliste, selon encore une fois, sa propre lucidité.

La cristallisation : pour moi cela reste encore vague (la définition de Stendal serait : on croit ce qu'on a envie de croire puis on ouvre les yeux, on déchante et... ? Je ne sais pas trop si j'ai tout compris (ne me souvenant plus de cet ouvrage lu il y a trop longtemps)

A peu de choses près, j'aurais dit : les pensées qui se cristalisent, les convictions qui se renforcent et deviennent ce qu'on croit penser. On est dans l'erreur mais comme le tout est cristallisé, la réflexion est paralysée et on n'a plus la possibilité de voir et de modifier les situations. (sauf si le déchantement de Stendal apparait dans la notion)

Bon, je vais me coucher !!