Tarkovski ou Le Temps scellé....
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siamois93
The Broken Vow
dessein
Quasar
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Attroupement de zèbres (sorties, rencontres,...) :: Ile-de-France
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Tarkovski ou Le Temps scellé....
CECI N'EST PAS UN RENDEZ-VOUS !
Contrairement aux apparences, j'écris beaucoup de posts sur ce forum. Dans ma tête, veux-je dire, j'en ai déjà écrit beaucoup. Des quantités proprement astronomiques, tous plus édifiants les uns que les autres, dont je me promettais bien de vous faire profiter un jour.... si ce n'était cette maudite procrastination !
Mais là, le choc fut par trop violent ! Un soir que je me promenais lors d'une de mes coutumières dérives, au sens situationniste du terme s'entend (en psychogéographie, si prisée au sein de la mouvance situ, la dérive est la technique du déplacement sans but et elle consiste grossièrement en une déambulation aléatoire, réorientable au gré des rencontres fortuites, avec pour seul guide son intuition et ses envies), un soir que je me baladais, disais-je donc, dans ce que j'appelle entre moi et moi le Quartier Lutin, quelle ne fut pas ma stupéfaction quand je tombai nez à nez, rue Champollion, sur des affiches n'ayant l'air de rien et qui pourtant n'en signalaient pas moins la programmation de presque tous les films d'Andreï Tarkovski ! Cet évènement (j'aime les accents graves) considérable résonna en moi un peu à la manière d'une madeleine de Proust : tout un pan de mon passé refit surface, un mélange hétéroclite de sensations, d'émotions et de sentiments, des images, des sons, etc. Bref, j'avais presque oublié dans ma nouvelle vie combien jadis j'aimais le cinéma, combien surtout j'avais aimé le cinéma d'Andreï Tarkovski, ainsi que celui, pour rester dans la même veine, d'Alexandre Sokourov, d'Ingmar Bergman, de Bela Tarr, de Théo Angelopoulos et j'en passe.... Et c'est là que se fit le déclic ! Je m'en serais beaucoup voulu de garder par devers moi une information aussi capitale à mes yeux, un trésor aussi précieux et qui sonna presque ainsi qu'une révélation. Mais voilà, constat terrible s'il en est, je suis pour ainsi dire quasiment sans famille et sans amis, et c'est pourquoi j'ai tout naturellement pensé à vous autres, la communauté des zèbres. (Parfois il me plaît de vous appeler in petto les Invisibles.) Voyez-vous, je suis un voleur de beauté qui s'assume mal ; à toujours prendre sans presque jamais pouvoir donner, j'ai souvent honte de moi. Il se trouve que je vous lis depuis quelque temps déjà, que je crois pouvoir dire que vous m'apportez beaucoup dans votre diversité, et ce n'est au fond qu'un juste retour des choses si c'est à mon tour de vous donner en partage un peu de ce que j'aime, une petite part de moi-même, ma flamme claire, en somme....
La plupart des commentaires qui suivent s'adresse principalement à ceux d'entre vous qui n'ont jamais vu aucun des films d'Andreï Tarkovski, voire à ceux qui connaissent déjà et qui, n'en ayant vu qu'un seul, n'en ont pas gardé un bon souvenir, n'ont pas persévéré et se sont bien vite détournés d'une oeuvre qui, il faut bien en convenir, est à bien des égards hermétique. À tous ceux-là, ce message peut être l'occasion (je n'ai pas dit l'opportunité) de découvrir sur grand écran la magie poétique d'une oeuvre à la portée universelle, de vivre au sens propre une expérience d'une profondeur et d'une intensité rarement égalées au cinéma, que seuls quelques maîtres peuvent se prévaloir d'avoir su atteindre dans leur art : je songe ici parmi quelques autres à Ingmar Bergman, puis surtout au seul véritable et digne héritier d'Andreï Tarkovski, j'ai nommé son compatriote Alexandre Sokourov, qui fut son élève et à propos de qui Tarkovski soi-même écrivit dans son autobiographie-profession de foi "Le Temps scellé" (1986), accrochez-vous bien : « Sokourov fait des choses étranges et même inexplicables. Mais c'est un génie.... » Eh, oui ! Rien que ça ! (En ce qui me concerne, je n'oublierai jamais ma rencontre avec Sokourov ; grosse impression ! C'est un intuitif puissance mille, il se dégage de lui un puissant magnétisme ; je me comprends....)
(Si vous ne me croyez pas, pour la citation de Tarkovski, demandez aux cinéphiles de ce forum qui fréquentent le bar parisien "Les Affiches", ils n'auront certes pas manqué d'apercevoir dès le seuil, en entrant par la porte qui donne du côté de la fontaine Saint-Michel, l'affiche monumentale d'un de mes films préférés, à savoir "Le Jour de l'Éclipse" de Sokourov, et dont l'en-tête s'orne comme d'un joyau de ladite phrase en question, résumée comme suit : Sokourov est un génie ; occultation....)
Pour les autres, ceux qui n'aiment pas du tout ne devraient pas se sentir concernés par ce post ; quant aux inconditionnels d'Andreï Tarkovski, pour ceux qui ne le savaient pas déjà, je suis convaincu qu'ils seront heureux comme je le fus moi-même d'apprendre la tenue d'une mini-rétrospective de ses films à la Filmothèque du Quartier Latin, et je les invite dès lors à consulter directement la programmation retranscrite ci-dessous en caractère gras. Je prie surtout ces derniers, si parmi eux figurent par hasard quelques spécialistes scrupuleux de l'oeuvre, de bien vouloir me pardonner si j'ai commis çà et là quelque bévue ou imprécision éventuelle dans mes commentaires.
(Quel horrible mot que celui de "commentaire " ! Deux occurrences déjà ! Ça commence à faire beaucoup ! Il faut que je prenne garde désormais à ne pas réitérer une telle faute de goût dans le choix des termes. Mot pas aussi horrible, remarquons-le toutefois, que son proche cousin "commentateur" ! Mais bon passons, revenons à nos moutons....)
Programmation Andreï Tarkovski
Filmothèque Quartier Latin
(Paris 5ème, 9 rue Champollion)
Mercredi 5 juin, 21h00 :
STALKER (1979)
Jeudi 6 juin, 21h30 :
LE ROULEAU COMPRESSEUR ET LE VIOLON (1960), suivi de L'ENFANCE D'IVAN (1962)
Samedi 8 juin, 17h20 :
LE MIROIR (1974)
Samedi 8 juin, 21h10 :
SOLARIS (1972)
Dimanche 9 juin, 20h50 :
ANDREI ROUBLEV (1966)
Attention, notez bien que chaque film ne passe qu'une seule fois !
Après, ô cinéphiles exigeants ! vous pourrez vous vanter d'avoir vu sur grand écran la quasi-intégralité de l'oeuvre filmé d'un des plus singuliers cinéastes de l'histoire du cinéma. Manquent à l'appel, et on ne peut que le regretter, ses deux derniers longs métrages : Nostalghia (1983) ; ainsi que son ultime réalisation, Le Sacrifice (1986), que l'on peut légitimement considérer comme son testament cinématographique....
Afin de vous mettre l'eau à la bouche et de tenter les plus récalcitrants d'entre les zèbres, quelques mots sur Stalker qui, si mes souvenirs ne me font pas défaut, serait celui de ses films auquel Andreï Tarkovski attacherait le plus d'importance (affirmation à prendre avec des pincettes). En gardant toutefois présent à l'esprit qu'il est quasi impossible de rendre par écrit la complexité infinie de ses films et que s'y essayer est une entreprise d'avance vouée à l'échec :
« Il existe une zone, lieu dont personne ne connaît la nature. Un vaste no man's land où jadis serait tombée une météorite. Vision apocalyptique de fin du monde ? D'aucuns prétendent qu'il s'agirait bien plutôt d'une catastrophe d'origine humaine, les conséquences de quelque holocauste nucléaire. D'autres y ont vu la manifestation d'un phénomène extraterrestre et la preuve de la présence sur Terre d'êtres venus d'ailleurs....
Le souvenir post-traumatique du récent cataclysme sibérien de la Tunguska hante encore bien des esprits (mardi 30 juin 1908), qui a laissé des traces dans l'inconscient collectif d'une humanité en quête d'elle-même, à la recherche de ses origines et de la direction à donner à son destin....
Cette zone redoutée, considérée comme dangereuse par les autorités, est cernée par les forces de l'ordre et il est strictement interdit à quiconque d'y pénétrer. Une rumeur pourtant s'est fait jour ; il y aurait un secret la concernant : en son coeur, on dit qu'il existe un lieu, "la chambre", où tous les voeux de ceux qui parviendraient à l'atteindre seraient magiquement exaucés. Des passeurs, les stalkers, se proposent de guider à l'intérieur de la zone les curieux et autres téméraires qui, faisant fi de toute prudence et bravant tous les interdits, se risqueraient à vouloir en apprendre davantage....
Deux hommes, incarnant la raison et le scepticisme, l'un physicien et l'autre écrivain, sont parvenus à entrer en contact avec un stalker : ils décident ensemble de s'introduire dans la zone et, si elle existe réellement, d'y découvrir la fameuse chambre des désirs.... »
Alors, in fine, y aurait-il parmi vous des amateurs ? Des candidats zébrés assez fous et audacieux pour tenter l'aventure et oz-er affronter l'inconnu ? Entrer dans la zone ? Partir à la quête de ce graal représenté par la chambre des désirs ? Faire face à ses doutes, ses peurs, ses angoisses et ses phobies, mais aussi ses aspirations, ses phantasmes et ses rêves....
« L'art est par nature aristocratique, et son effet sur l'auditoire naturellement sélectif. C'est que son influence, même dans ses manifestations "collectives" comme le théâtre ou le cinéma, est liée aux émotions secrètes de chacun de ceux qui entrent en contact avec l'oeuvre. Et plus un individu est bouleversé par ses émotions, plus l'importance de cette oeuvre est grande dans son expérience personnelle.... »
Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (page 153)
Le cinéma de Tarkovski est une expérience filmique hors du commun. D'ordre métaphysique n'hésiteront pas à dire les plus sensibles et les plus fervents de ses admirateurs. Un cinéma profondément russe et universel à la fois. Afin d'en donner brièvement une idée, je me bornerai à retenir trois adjectifs parmi la pléiade de ceux qui égrènent çà et là les textes critiques des nombreux thuriféraires qui encensent l'oeuvre du maître. Ceux des adjectifs que j'ai choisis et qui reviennent régulièrement sous leur plume sont les suivants : poétique, spirituel et mystique....
Enfin, une ultime citation de Tarkovski, chère à mon coeur, et dont je suis sûr, j'en mettrais ma main au feu, qu'elle parlera à bon nombre de zèbres :
« J'ai toujours aimé ceux qui n'arrivaient pas à s'adapter de façon pragmatique à la réalité. Il n'y a jamais eu de héros dans mes films, mais des personnages dont la force était la conviction spirituelle et qui prenaient sur eux la responsabilité des autres. De tels personnages sont comme des enfants avec une gravité d'adulte, doués d'une attitude irréaliste et désintéressés du point de vue du sens commun.... »
Andreï Tarkovski, Le Temps scellé
Je n'ai qu'un seul mot d'ordre : à chacun selon son désir !
Le musée de Cluny n'est pas loin, que les amateurs d'Histoire médiévale connaissent bien : au-delà des cinq sens, sur la sixième tapisserie (6ème sens), qu'ouis-je ?
« À mon seul désir ! », murmure la Dame à la Licorne....
Contrairement aux apparences, j'écris beaucoup de posts sur ce forum. Dans ma tête, veux-je dire, j'en ai déjà écrit beaucoup. Des quantités proprement astronomiques, tous plus édifiants les uns que les autres, dont je me promettais bien de vous faire profiter un jour.... si ce n'était cette maudite procrastination !
Mais là, le choc fut par trop violent ! Un soir que je me promenais lors d'une de mes coutumières dérives, au sens situationniste du terme s'entend (en psychogéographie, si prisée au sein de la mouvance situ, la dérive est la technique du déplacement sans but et elle consiste grossièrement en une déambulation aléatoire, réorientable au gré des rencontres fortuites, avec pour seul guide son intuition et ses envies), un soir que je me baladais, disais-je donc, dans ce que j'appelle entre moi et moi le Quartier Lutin, quelle ne fut pas ma stupéfaction quand je tombai nez à nez, rue Champollion, sur des affiches n'ayant l'air de rien et qui pourtant n'en signalaient pas moins la programmation de presque tous les films d'Andreï Tarkovski ! Cet évènement (j'aime les accents graves) considérable résonna en moi un peu à la manière d'une madeleine de Proust : tout un pan de mon passé refit surface, un mélange hétéroclite de sensations, d'émotions et de sentiments, des images, des sons, etc. Bref, j'avais presque oublié dans ma nouvelle vie combien jadis j'aimais le cinéma, combien surtout j'avais aimé le cinéma d'Andreï Tarkovski, ainsi que celui, pour rester dans la même veine, d'Alexandre Sokourov, d'Ingmar Bergman, de Bela Tarr, de Théo Angelopoulos et j'en passe.... Et c'est là que se fit le déclic ! Je m'en serais beaucoup voulu de garder par devers moi une information aussi capitale à mes yeux, un trésor aussi précieux et qui sonna presque ainsi qu'une révélation. Mais voilà, constat terrible s'il en est, je suis pour ainsi dire quasiment sans famille et sans amis, et c'est pourquoi j'ai tout naturellement pensé à vous autres, la communauté des zèbres. (Parfois il me plaît de vous appeler in petto les Invisibles.) Voyez-vous, je suis un voleur de beauté qui s'assume mal ; à toujours prendre sans presque jamais pouvoir donner, j'ai souvent honte de moi. Il se trouve que je vous lis depuis quelque temps déjà, que je crois pouvoir dire que vous m'apportez beaucoup dans votre diversité, et ce n'est au fond qu'un juste retour des choses si c'est à mon tour de vous donner en partage un peu de ce que j'aime, une petite part de moi-même, ma flamme claire, en somme....
La plupart des commentaires qui suivent s'adresse principalement à ceux d'entre vous qui n'ont jamais vu aucun des films d'Andreï Tarkovski, voire à ceux qui connaissent déjà et qui, n'en ayant vu qu'un seul, n'en ont pas gardé un bon souvenir, n'ont pas persévéré et se sont bien vite détournés d'une oeuvre qui, il faut bien en convenir, est à bien des égards hermétique. À tous ceux-là, ce message peut être l'occasion (je n'ai pas dit l'opportunité) de découvrir sur grand écran la magie poétique d'une oeuvre à la portée universelle, de vivre au sens propre une expérience d'une profondeur et d'une intensité rarement égalées au cinéma, que seuls quelques maîtres peuvent se prévaloir d'avoir su atteindre dans leur art : je songe ici parmi quelques autres à Ingmar Bergman, puis surtout au seul véritable et digne héritier d'Andreï Tarkovski, j'ai nommé son compatriote Alexandre Sokourov, qui fut son élève et à propos de qui Tarkovski soi-même écrivit dans son autobiographie-profession de foi "Le Temps scellé" (1986), accrochez-vous bien : « Sokourov fait des choses étranges et même inexplicables. Mais c'est un génie.... » Eh, oui ! Rien que ça ! (En ce qui me concerne, je n'oublierai jamais ma rencontre avec Sokourov ; grosse impression ! C'est un intuitif puissance mille, il se dégage de lui un puissant magnétisme ; je me comprends....)
(Si vous ne me croyez pas, pour la citation de Tarkovski, demandez aux cinéphiles de ce forum qui fréquentent le bar parisien "Les Affiches", ils n'auront certes pas manqué d'apercevoir dès le seuil, en entrant par la porte qui donne du côté de la fontaine Saint-Michel, l'affiche monumentale d'un de mes films préférés, à savoir "Le Jour de l'Éclipse" de Sokourov, et dont l'en-tête s'orne comme d'un joyau de ladite phrase en question, résumée comme suit : Sokourov est un génie ; occultation....)
Pour les autres, ceux qui n'aiment pas du tout ne devraient pas se sentir concernés par ce post ; quant aux inconditionnels d'Andreï Tarkovski, pour ceux qui ne le savaient pas déjà, je suis convaincu qu'ils seront heureux comme je le fus moi-même d'apprendre la tenue d'une mini-rétrospective de ses films à la Filmothèque du Quartier Latin, et je les invite dès lors à consulter directement la programmation retranscrite ci-dessous en caractère gras. Je prie surtout ces derniers, si parmi eux figurent par hasard quelques spécialistes scrupuleux de l'oeuvre, de bien vouloir me pardonner si j'ai commis çà et là quelque bévue ou imprécision éventuelle dans mes commentaires.
(Quel horrible mot que celui de "commentaire " ! Deux occurrences déjà ! Ça commence à faire beaucoup ! Il faut que je prenne garde désormais à ne pas réitérer une telle faute de goût dans le choix des termes. Mot pas aussi horrible, remarquons-le toutefois, que son proche cousin "commentateur" ! Mais bon passons, revenons à nos moutons....)
Programmation Andreï Tarkovski
Filmothèque Quartier Latin
(Paris 5ème, 9 rue Champollion)
Mercredi 5 juin, 21h00 :
STALKER (1979)
Jeudi 6 juin, 21h30 :
LE ROULEAU COMPRESSEUR ET LE VIOLON (1960), suivi de L'ENFANCE D'IVAN (1962)
Samedi 8 juin, 17h20 :
LE MIROIR (1974)
Samedi 8 juin, 21h10 :
SOLARIS (1972)
Dimanche 9 juin, 20h50 :
ANDREI ROUBLEV (1966)
Attention, notez bien que chaque film ne passe qu'une seule fois !
Après, ô cinéphiles exigeants ! vous pourrez vous vanter d'avoir vu sur grand écran la quasi-intégralité de l'oeuvre filmé d'un des plus singuliers cinéastes de l'histoire du cinéma. Manquent à l'appel, et on ne peut que le regretter, ses deux derniers longs métrages : Nostalghia (1983) ; ainsi que son ultime réalisation, Le Sacrifice (1986), que l'on peut légitimement considérer comme son testament cinématographique....
Afin de vous mettre l'eau à la bouche et de tenter les plus récalcitrants d'entre les zèbres, quelques mots sur Stalker qui, si mes souvenirs ne me font pas défaut, serait celui de ses films auquel Andreï Tarkovski attacherait le plus d'importance (affirmation à prendre avec des pincettes). En gardant toutefois présent à l'esprit qu'il est quasi impossible de rendre par écrit la complexité infinie de ses films et que s'y essayer est une entreprise d'avance vouée à l'échec :
« Il existe une zone, lieu dont personne ne connaît la nature. Un vaste no man's land où jadis serait tombée une météorite. Vision apocalyptique de fin du monde ? D'aucuns prétendent qu'il s'agirait bien plutôt d'une catastrophe d'origine humaine, les conséquences de quelque holocauste nucléaire. D'autres y ont vu la manifestation d'un phénomène extraterrestre et la preuve de la présence sur Terre d'êtres venus d'ailleurs....
Le souvenir post-traumatique du récent cataclysme sibérien de la Tunguska hante encore bien des esprits (mardi 30 juin 1908), qui a laissé des traces dans l'inconscient collectif d'une humanité en quête d'elle-même, à la recherche de ses origines et de la direction à donner à son destin....
Cette zone redoutée, considérée comme dangereuse par les autorités, est cernée par les forces de l'ordre et il est strictement interdit à quiconque d'y pénétrer. Une rumeur pourtant s'est fait jour ; il y aurait un secret la concernant : en son coeur, on dit qu'il existe un lieu, "la chambre", où tous les voeux de ceux qui parviendraient à l'atteindre seraient magiquement exaucés. Des passeurs, les stalkers, se proposent de guider à l'intérieur de la zone les curieux et autres téméraires qui, faisant fi de toute prudence et bravant tous les interdits, se risqueraient à vouloir en apprendre davantage....
Deux hommes, incarnant la raison et le scepticisme, l'un physicien et l'autre écrivain, sont parvenus à entrer en contact avec un stalker : ils décident ensemble de s'introduire dans la zone et, si elle existe réellement, d'y découvrir la fameuse chambre des désirs.... »
Alors, in fine, y aurait-il parmi vous des amateurs ? Des candidats zébrés assez fous et audacieux pour tenter l'aventure et oz-er affronter l'inconnu ? Entrer dans la zone ? Partir à la quête de ce graal représenté par la chambre des désirs ? Faire face à ses doutes, ses peurs, ses angoisses et ses phobies, mais aussi ses aspirations, ses phantasmes et ses rêves....
« L'art est par nature aristocratique, et son effet sur l'auditoire naturellement sélectif. C'est que son influence, même dans ses manifestations "collectives" comme le théâtre ou le cinéma, est liée aux émotions secrètes de chacun de ceux qui entrent en contact avec l'oeuvre. Et plus un individu est bouleversé par ses émotions, plus l'importance de cette oeuvre est grande dans son expérience personnelle.... »
Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (page 153)
Le cinéma de Tarkovski est une expérience filmique hors du commun. D'ordre métaphysique n'hésiteront pas à dire les plus sensibles et les plus fervents de ses admirateurs. Un cinéma profondément russe et universel à la fois. Afin d'en donner brièvement une idée, je me bornerai à retenir trois adjectifs parmi la pléiade de ceux qui égrènent çà et là les textes critiques des nombreux thuriféraires qui encensent l'oeuvre du maître. Ceux des adjectifs que j'ai choisis et qui reviennent régulièrement sous leur plume sont les suivants : poétique, spirituel et mystique....
Enfin, une ultime citation de Tarkovski, chère à mon coeur, et dont je suis sûr, j'en mettrais ma main au feu, qu'elle parlera à bon nombre de zèbres :
« J'ai toujours aimé ceux qui n'arrivaient pas à s'adapter de façon pragmatique à la réalité. Il n'y a jamais eu de héros dans mes films, mais des personnages dont la force était la conviction spirituelle et qui prenaient sur eux la responsabilité des autres. De tels personnages sont comme des enfants avec une gravité d'adulte, doués d'une attitude irréaliste et désintéressés du point de vue du sens commun.... »
Andreï Tarkovski, Le Temps scellé
Je n'ai qu'un seul mot d'ordre : à chacun selon son désir !
Le musée de Cluny n'est pas loin, que les amateurs d'Histoire médiévale connaissent bien : au-delà des cinq sens, sur la sixième tapisserie (6ème sens), qu'ouis-je ?
« À mon seul désir ! », murmure la Dame à la Licorne....
Quasar- Messages : 15
Date d'inscription : 19/01/2013
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
evidemment voir stalker sur grand ecran et bouffer une crepe après ça fait rever mais bon il y ecole demain...
dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
J'aime bien le petit jardin entre Rome et Montaigne situé devant le musée.
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
Le temps scellé ; ou l'étincelle...
Merci pour l'information !
Bien que ne l'ayant vu qu'une seule fois il y a très longtemps de cela, Le Miroir de Tarkovski reste à ce jour l'un des films qui m'ont le plus marqué. Et il continue de me hanter...
J'irai sûrement y refléter à nouveau ma flamme et qui sait, peut-être tenterai-je enfin la traversée du miroir ?!
Info contre info, je serai auparavant place Saint-Sulpice pour la 31ème édition du Marché de la Poésie ; cette année, le pays invité est l'Irlande
Merci pour l'information !
Bien que ne l'ayant vu qu'une seule fois il y a très longtemps de cela, Le Miroir de Tarkovski reste à ce jour l'un des films qui m'ont le plus marqué. Et il continue de me hanter...
J'irai sûrement y refléter à nouveau ma flamme et qui sait, peut-être tenterai-je enfin la traversée du miroir ?!
Info contre info, je serai auparavant place Saint-Sulpice pour la 31ème édition du Marché de la Poésie ; cette année, le pays invité est l'Irlande
Ulm- Messages : 2
Date d'inscription : 02/05/2013
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
J'avais vu Stalker il y a longtemps maintenant, en vidéo, du temps des cassettes.
Film très étrange, dont je ne garde que peu de souvenirs, et j'avais oublié le peu que j'avais pu comprendre de l'histoire. Ce film aurait dû me rebuter, par son étrangeté même, un scénario que je ne comprenais pas, sa lenteur et sa longueur (d'ailleurs, je crois être allée me coucher avant la fin), sa grisaille. Et pourtant, non. Je m'en souviens comme d'un objet étrange, je n'ai ni cherché à en savoir plus, ni à le revoir, mais parfois il remonte à ma mémoire. C'est vrai aussi que je l'associe aux circonstances dans lesquelles je l'ai vu, les souvenirs sont liés, mais j'aurais pu oublier cette soirée, ou le fait de l'avoir vu, ou le nom du film et celui du réalisateur.
Ce post provoque un effet lui aussi étrange. Le souvenir murmure vaguement quelque chose que je ne saisis pas. Curieux mélange entre souvenirs personnels et mystère des images vues. Du coup, je ne sais pas si je dois chercher à revoir Stalker, à lire des critiques, pour retrouver et comprendre les sensations du passé ou rester dans une dimension plus vague et intérieure.
Je suis curieuse, et fascinée et touchée par ce que disent les passionnés de ce qu'ils aiment. Qu'est-ce que tu as tellement aimé dans le cinéma de Bergman, Sokourov, Tarkovski, Angelopoulos ? Si tu penses que je veux te pousser à poster ce que tu écris dans ta tête, tu as raison.
Les Invisibles. J'aime beaucoup. C'est plus joli que "zèbres" et ça a plus de sens, je trouve.
Film très étrange, dont je ne garde que peu de souvenirs, et j'avais oublié le peu que j'avais pu comprendre de l'histoire. Ce film aurait dû me rebuter, par son étrangeté même, un scénario que je ne comprenais pas, sa lenteur et sa longueur (d'ailleurs, je crois être allée me coucher avant la fin), sa grisaille. Et pourtant, non. Je m'en souviens comme d'un objet étrange, je n'ai ni cherché à en savoir plus, ni à le revoir, mais parfois il remonte à ma mémoire. C'est vrai aussi que je l'associe aux circonstances dans lesquelles je l'ai vu, les souvenirs sont liés, mais j'aurais pu oublier cette soirée, ou le fait de l'avoir vu, ou le nom du film et celui du réalisateur.
Ce post provoque un effet lui aussi étrange. Le souvenir murmure vaguement quelque chose que je ne saisis pas. Curieux mélange entre souvenirs personnels et mystère des images vues. Du coup, je ne sais pas si je dois chercher à revoir Stalker, à lire des critiques, pour retrouver et comprendre les sensations du passé ou rester dans une dimension plus vague et intérieure.
Je suis curieuse, et fascinée et touchée par ce que disent les passionnés de ce qu'ils aiment. Qu'est-ce que tu as tellement aimé dans le cinéma de Bergman, Sokourov, Tarkovski, Angelopoulos ? Si tu penses que je veux te pousser à poster ce que tu écris dans ta tête, tu as raison.
Les Invisibles. J'aime beaucoup. C'est plus joli que "zèbres" et ça a plus de sens, je trouve.
Invité- Invité
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
Sauf à écrire des banalités, si brillantes fussent-elles, mille fois ressassées par une critique professionnelle autrement plus compétente que moi, mais j'ai bien compris que là n'était pas le sens de ta question, je me garderai pour l'heure d'en dire davantage....
Je ne suis tout simplement pas en état de le faire.
Ton message m'a profondément troublé ; il faut que je prenne le temps d'y réfléchir....
Je ne suis tout simplement pas en état de le faire.
Ton message m'a profondément troublé ; il faut que je prenne le temps d'y réfléchir....
Quasar- Messages : 15
Date d'inscription : 19/01/2013
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
@Ulm :
AVANT QUE LE MONDE NE FÛT
Si j’assombris mes cils
Et illumine mes yeux
Et fais mes lèvres plus écarlates,
Ou demande si tout cela est juste
De miroir en miroir,
Sans montrer de vanité :
Je cherche le visage que j’avais
Avant que le monde ne fût.
Et si je regarde un homme
Comme on regarde son aimé,
Comme si mon sang un instant se glace
Dans mon coeur immobile ?
Pourquoi penserait-il que je suis cruel
Ou qu’il soit trahi ?
J'aurais aimé le voir aimer ce qui était
Avant que le monde ne fût.
William Butler Yeats
AVANT QUE LE MONDE NE FÛT
Si j’assombris mes cils
Et illumine mes yeux
Et fais mes lèvres plus écarlates,
Ou demande si tout cela est juste
De miroir en miroir,
Sans montrer de vanité :
Je cherche le visage que j’avais
Avant que le monde ne fût.
Et si je regarde un homme
Comme on regarde son aimé,
Comme si mon sang un instant se glace
Dans mon coeur immobile ?
Pourquoi penserait-il que je suis cruel
Ou qu’il soit trahi ?
J'aurais aimé le voir aimer ce qui était
Avant que le monde ne fût.
William Butler Yeats
Quasar- Messages : 15
Date d'inscription : 19/01/2013
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
@Ulm :
Si l'on veut bien se donner la peine d'accorder quelque crédit à l'écrivain Joris-Karl Huysmans, ou bien plutôt à son double littéraire l'historien Durtal, des réunions secrètes à caractère très spécial se seraient jadis tenues au sommet de lune des tours de Saint-Sulpice, au domicile du sonneur de cloches, un dénommé Carhaix....
Quant à moi, me sentant ces temps-ci l'humeur poétique, j'irais bien faire un tour demain Là-bas....
@DesEsseintes : j'adore les crêpes ; spécialement les bretonnes....
Si l'on veut bien se donner la peine d'accorder quelque crédit à l'écrivain Joris-Karl Huysmans, ou bien plutôt à son double littéraire l'historien Durtal, des réunions secrètes à caractère très spécial se seraient jadis tenues au sommet de lune des tours de Saint-Sulpice, au domicile du sonneur de cloches, un dénommé Carhaix....
Quant à moi, me sentant ces temps-ci l'humeur poétique, j'irais bien faire un tour demain Là-bas....
@DesEsseintes : j'adore les crêpes ; spécialement les bretonnes....
Quasar- Messages : 15
Date d'inscription : 19/01/2013
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
La Seconde Venue (The Second Coming, 1919)
Tournant, tournant dans la gyre toujours plus large,
Le faucon ne peut plus entendre le fauconnier.
Tout se disloque. Le centre ne peut tenir.
L’anarchie se déchaîne sur le monde
Comme une mer noircie de sang : partout
On noie les saints élans de l’innocence.
Les meilleurs ne croient plus à rien, les pires
Se gonflent de l’ardeur des passions mauvaises.
Sûrement que quelque révélation, c’est pour bientôt.
Sûrement que la Seconde Venue, c’est pour bientôt.
La Seconde Venue ! A peine dits ces mots,
Une image, immense, du Spiritus Mundi
Trouble ma vue : quelque part dans les sables du désert,
Une forme avec corps de lion et tête d’homme
Et l’oeil nul et impitoyable comme un soleil
Se meut, à cuisses lentes, tandis qu’autour
Tournoient les ombres d’une colère d’oiseaux…
La ténèbre, à nouveau ; mais je sais, maintenant,
Que vingt siècles d’un sommeil de pierre, exaspérés
Par un bruit de berceau, tournent au cauchemar,
- Et quelle bête brute, revenue l’heure,
Traîne la patte vers Bethléem, pour naître enfin ?
William Butler Yeats
Tournant, tournant dans la gyre toujours plus large,
Le faucon ne peut plus entendre le fauconnier.
Tout se disloque. Le centre ne peut tenir.
L’anarchie se déchaîne sur le monde
Comme une mer noircie de sang : partout
On noie les saints élans de l’innocence.
Les meilleurs ne croient plus à rien, les pires
Se gonflent de l’ardeur des passions mauvaises.
Sûrement que quelque révélation, c’est pour bientôt.
Sûrement que la Seconde Venue, c’est pour bientôt.
La Seconde Venue ! A peine dits ces mots,
Une image, immense, du Spiritus Mundi
Trouble ma vue : quelque part dans les sables du désert,
Une forme avec corps de lion et tête d’homme
Et l’oeil nul et impitoyable comme un soleil
Se meut, à cuisses lentes, tandis qu’autour
Tournoient les ombres d’une colère d’oiseaux…
La ténèbre, à nouveau ; mais je sais, maintenant,
Que vingt siècles d’un sommeil de pierre, exaspérés
Par un bruit de berceau, tournent au cauchemar,
- Et quelle bête brute, revenue l’heure,
Traîne la patte vers Bethléem, pour naître enfin ?
William Butler Yeats
Ulm- Messages : 2
Date d'inscription : 02/05/2013
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
@Ulm : la réponse du berger à la bergère....
La Croisée des Chemins (1889)
Au bas des jardins de saules (traduction Yves Bonnefoy)
Au bas des jardins de saules je t’ai rencontrée, mon amour,
Tu passais les jardins de saules d’un pied qui est comme neige.
Tu me dis de prendre l’amour simplement, ainsi que poussent les feuilles,
Mais moi j’étais jeune et fou et n’ai pas voulu te comprendre.
Dans un champ près de la rivière nous nous sommes tenus, mon amour,
Et sur mon épaule penchée tu posas ta main qui est comme neige.
Tu me dis de prendre la vie simplement, comme l’herbe pousse sur la levée,
Mais moi j’étais jeune et fou et depuis lors je te pleure.
William Butler Yeats
***
Pour les puristes, en anglais :
Down By The Salley Gardens
Down by the salley gardens my love and I did meet;
She passed the salley gardens with little snow-white feet.
She bid me take love easy, as the leaves grow on the tree;
But I, being young and foolish, with her would not agree.
In a field by the river my love and I did stand,
And on my leaning shoulder she laid her snow-white hand.
She bid me take life easy, as the grass grows on the weirs;
But I was young and foolish, and now am full of tears.
Post-Scriptum : Là, m'est avis qu'il devient urgent de créer dans la section appropriée un topic spécialement "dédié" - sorry pour l'anglicisme - à l'oeuvre poétique de William Butler Yeats, voire plus généralement à la poésie irlandaise....
La Croisée des Chemins (1889)
Au bas des jardins de saules (traduction Yves Bonnefoy)
Au bas des jardins de saules je t’ai rencontrée, mon amour,
Tu passais les jardins de saules d’un pied qui est comme neige.
Tu me dis de prendre l’amour simplement, ainsi que poussent les feuilles,
Mais moi j’étais jeune et fou et n’ai pas voulu te comprendre.
Dans un champ près de la rivière nous nous sommes tenus, mon amour,
Et sur mon épaule penchée tu posas ta main qui est comme neige.
Tu me dis de prendre la vie simplement, comme l’herbe pousse sur la levée,
Mais moi j’étais jeune et fou et depuis lors je te pleure.
William Butler Yeats
***
Pour les puristes, en anglais :
Down By The Salley Gardens
Down by the salley gardens my love and I did meet;
She passed the salley gardens with little snow-white feet.
She bid me take love easy, as the leaves grow on the tree;
But I, being young and foolish, with her would not agree.
In a field by the river my love and I did stand,
And on my leaning shoulder she laid her snow-white hand.
She bid me take life easy, as the grass grows on the weirs;
But I was young and foolish, and now am full of tears.
Post-Scriptum : Là, m'est avis qu'il devient urgent de créer dans la section appropriée un topic spécialement "dédié" - sorry pour l'anglicisme - à l'oeuvre poétique de William Butler Yeats, voire plus généralement à la poésie irlandaise....
Quasar- Messages : 15
Date d'inscription : 19/01/2013
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
Nouvelle programmation, prioritairement à l'attention des intéressés qui auraient raté le coche
Programmation Andreï Tarkovski
Filmothèque Quartier Latin
(Paris 5ème, 9 rue Champollion)
Mercredi 12 juin, 17h20 :
STALKER (1979)
Jeudi 13 juin, 21h00 :
LE ROULEAU COMPRESSEUR ET LE VIOLON (1960),
suivi de L'ENFANCE D'IVAN (1962)
Vendredi 14 juin, 21h30 :
LE MIROIR (1974)
Samedi 15 juin, 15h30 :
ANDREI ROUBLEV (1966)
Dimanche 16 juin, 21h00 :
ANDREI ROUBLEV (1966)
Lundi 17 juin, 21h10 :
SOLARIS (1972)
C'est dans le dessein non dissimulé de corrompre, douce volupté, les plus velléitaires d'entre vous, par pur souci du plaisir partagé, si tant est que cela puisse avoir quelque heureux effet, que je tiens à attirer votre attention sur deux trois hommages que quelques-uns des grands noms du cinéma ont tenu à rendre à Andreï Tarkovski :
D'abord, comme il se doit, l'hommage de l'élève à son maître dans un film documentaire d'Alexandre Sokourov intitulé "Élégie de Moscou" ; ensuite, "Une journée d'Andreï Arsenevitch", film documentaire, excusez du peu, du récemment disparu et regretté Chris Marker ; puis, à noter également, fait plus curieux, la dédicace insolite du réalisateur danois Lars von Trier qui lui dédia son film "Antichrist".
Enfin, cerise sur le gâteau, cette citation du maître d'entre les maîtres, j'ai nommé Ingmar Bergman, grand admirateur de l'oeuvre de Tarkovski :
Quand je découvris les films d’Andreï Tarkovski, ce fut pour moi un miracle. Je me trouvais, soudain, devant la porte dont jusqu’alors la clef me manquait. Une chambre où j’avais toujours voulu pénétrer et où lui-même se sentait parfaitement à l’aise....
Programmation Andreï Tarkovski
Filmothèque Quartier Latin
(Paris 5ème, 9 rue Champollion)
Mercredi 12 juin, 17h20 :
STALKER (1979)
Jeudi 13 juin, 21h00 :
LE ROULEAU COMPRESSEUR ET LE VIOLON (1960),
suivi de L'ENFANCE D'IVAN (1962)
Vendredi 14 juin, 21h30 :
LE MIROIR (1974)
Samedi 15 juin, 15h30 :
ANDREI ROUBLEV (1966)
Dimanche 16 juin, 21h00 :
ANDREI ROUBLEV (1966)
Lundi 17 juin, 21h10 :
SOLARIS (1972)
C'est dans le dessein non dissimulé de corrompre, douce volupté, les plus velléitaires d'entre vous, par pur souci du plaisir partagé, si tant est que cela puisse avoir quelque heureux effet, que je tiens à attirer votre attention sur deux trois hommages que quelques-uns des grands noms du cinéma ont tenu à rendre à Andreï Tarkovski :
D'abord, comme il se doit, l'hommage de l'élève à son maître dans un film documentaire d'Alexandre Sokourov intitulé "Élégie de Moscou" ; ensuite, "Une journée d'Andreï Arsenevitch", film documentaire, excusez du peu, du récemment disparu et regretté Chris Marker ; puis, à noter également, fait plus curieux, la dédicace insolite du réalisateur danois Lars von Trier qui lui dédia son film "Antichrist".
Enfin, cerise sur le gâteau, cette citation du maître d'entre les maîtres, j'ai nommé Ingmar Bergman, grand admirateur de l'oeuvre de Tarkovski :
Quand je découvris les films d’Andreï Tarkovski, ce fut pour moi un miracle. Je me trouvais, soudain, devant la porte dont jusqu’alors la clef me manquait. Une chambre où j’avais toujours voulu pénétrer et où lui-même se sentait parfaitement à l’aise....
Quasar- Messages : 15
Date d'inscription : 19/01/2013
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
Message supprimé par l'utilisateur
Dernière édition par Ungeziefer le Sam 24 Avr 2021 - 9:31, édité 1 fois
Ungeziefer- Messages : 32
Date d'inscription : 03/04/2013
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
Le temps scellé à télécharger gratuitement en pdf :
http://www.fichier-pdf.fr/2013/05/07/andree-tarkovski-le-temps-scelle/
Les films de Tarkovski gratuits sur internet :
http://www.openculture.com/2010/07/tarkovksy.html
http://www.fichier-pdf.fr/2013/05/07/andree-tarkovski-le-temps-scelle/
Les films de Tarkovski gratuits sur internet :
http://www.openculture.com/2010/07/tarkovksy.html
Invité- Invité
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
Si je devais choisir un seul film de Tarkovski, vous me recommanderiez lequel? (Car je compte en acheter un en DVD et vu lu prix, je n'ai pas envie de me planter). Merci
il etait une fois- Messages : 494
Date d'inscription : 29/03/2011
Age : 51
Localisation : Saint Germain en Laye
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
Message supprimé par l'utilisateur
Dernière édition par Ungeziefer le Ven 23 Avr 2021 - 15:32, édité 1 fois
Ungeziefer- Messages : 32
Date d'inscription : 03/04/2013
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
Je dirais Stalker aussi. Si tu aimes le rythme lent et la poésie de Stalker, tu auras sûrement envie de voir les autres.
Et ensuite Andrei Roublev, Solaris et Le Miroir.
Je n'ai pas vu les deux premiers. Et je placerai Nostalgia et Le Sacrifice un ton en dessous.
Et ensuite Andrei Roublev, Solaris et Le Miroir.
Je n'ai pas vu les deux premiers. Et je placerai Nostalgia et Le Sacrifice un ton en dessous.
Re: Tarkovski ou Le Temps scellé....
Merci pour vos conseils
il etait une fois- Messages : 494
Date d'inscription : 29/03/2011
Age : 51
Localisation : Saint Germain en Laye
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