CGT, syndicalisme et s'épanouir
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CGT, syndicalisme et s'épanouir
- un métier peu épanouissant, rébarbatif et usant,
- une hiérarchie qui n'hésite à faire des excès de zèle et d'humeur, tutoyant certains et vousvoyant ceux "qui ne font pas partis de la bande"
- des possibilités d'évolution dérisoires ; COPINAGE et faire le lèche-cul toute l'année si on veut espérer une augmentation/promotion
- Un contexte (je bosse dans un sièGe social) avec beaucoup de cadres et très peu d'employés, donc fort méPris et forte distinction entre les statuts ; on est regardé de très haut.
Avec un camarade très expérimenté et moi-même, voilà Notre réponse avec ce blog
http://cgtprobtp.over-blog.com/
Le syndicalisme, ou comment s'épanouir et s'éclater professionellement, tout en luttant pour plus de justice sociale, et sauvant ma situation à Priori désespéré.
- une hiérarchie qui n'hésite à faire des excès de zèle et d'humeur, tutoyant certains et vousvoyant ceux "qui ne font pas partis de la bande"
- des possibilités d'évolution dérisoires ; COPINAGE et faire le lèche-cul toute l'année si on veut espérer une augmentation/promotion
- Un contexte (je bosse dans un sièGe social) avec beaucoup de cadres et très peu d'employés, donc fort méPris et forte distinction entre les statuts ; on est regardé de très haut.
Avec un camarade très expérimenté et moi-même, voilà Notre réponse avec ce blog
http://cgtprobtp.over-blog.com/
Le syndicalisme, ou comment s'épanouir et s'éclater professionellement, tout en luttant pour plus de justice sociale, et sauvant ma situation à Priori désespéré.
Re: CGT, syndicalisme et s'épanouir
C'est nouveau, dans les entreprises, nous sommes tous des collabo-rateurs... Même quand tu gagnes le SMIC !
La DRH : – « Bonjour Monsieur l’Inspecteur, je vous présente mes collaborateurs… »
- Ah, vous avez des gens extérieurs à l’entreprise, ils ne sont pas déclarés ?
- Mais non, bien sûr, ils sont salariés. Ici, dans l’entreprise, bien sûr.
- Pourquoi vous les appelez collaborateurs ?
- Mais on les appelle comme ça, ce sont des collaborateurs…
- Mais, Madame, vous savez ce qui caractérise un contrat de travail, c’est un « lien de subordination juridique permanente ». Je parle en droit. Tout salarié est « subordonné ». On ne peut à la fois, être « collaborateur » et « subordonné ».
- Monsieur l’Inspecteur on les appelle ainsi, par respect, pour les associer…
- Madame, le mot « collaborateur » n’existe pas une seule fois dans le Code du travail, restez donc sur un plan juridique, c’est clair : un « salarié » !
- Mais enfin Monsieur l’Inspecteur, on a le droit d’appeler nos… nos collaborateurs comme on veut.
- Madame, vous faites de l’idéologie. S’il vous plait, pas avec moi.
- Comment ça ?
- C’est de l’idéologie que d’appeler un salarié « collaborateur ». Ça peut faire croire, qu’il est sur un pied d’égalité avec vous dans son contrat mais ce n’est pas le cas. C’est parce qu’il est subordonné qu’il a des droits. Le Code du travail, c’est la contrepartie à la subordination. Supprimer la notion de subordination, ça enlève la contrepartie. Ça fait croire que dans l’entreprise, tous ont le même « challenge », le même « défi », sont dans le même bateau. Jusqu’à ce que le patron parte avec le bateau et que le salarié reste amarré sur le quai au Pôle emploi, et il s’aperçoit alors qu’il n’était pas collaborateur mais bel et bien subordonné… Le patron et le salarié n’ont pas les mêmes intérêts. L’un cherche à vendre sa force de travail le plus cher possible, l’autre veut la lui payer le moins cher possible.
- Là, Monsieur l’Inspecteur, c’est vous qui faites de l’idéologie !
- Vous croyez ? Bon alors, je propose d’arrêter tous les deux, et pour nous départager, de nous en tenir au droit, au seul droit, donc on parle de « salariés » désormais. Uniquement.
- Bien mais c’est dommage, j’utilise « collaborateur » parce que c’est valorisant…
- C’est vous qui le dites ! Vous ne vous demandez pas pourquoi on n’a pas mis le mot « collaborateur » en 1945-46 dans le Code du travail ?
- C’est une question de génération…On n’a pas le même sens pour le même mot…
- C’est certain. « Collaborateur », c’est marqué d’infamie. On n’a donc pas la même approche. Allez, n’en parlons plus, mais encore une fois, soyez correcte : appelez vos salariés des salariés…"
Gérard Filoche
La DRH : – « Bonjour Monsieur l’Inspecteur, je vous présente mes collaborateurs… »
- Ah, vous avez des gens extérieurs à l’entreprise, ils ne sont pas déclarés ?
- Mais non, bien sûr, ils sont salariés. Ici, dans l’entreprise, bien sûr.
- Pourquoi vous les appelez collaborateurs ?
- Mais on les appelle comme ça, ce sont des collaborateurs…
- Mais, Madame, vous savez ce qui caractérise un contrat de travail, c’est un « lien de subordination juridique permanente ». Je parle en droit. Tout salarié est « subordonné ». On ne peut à la fois, être « collaborateur » et « subordonné ».
- Monsieur l’Inspecteur on les appelle ainsi, par respect, pour les associer…
- Madame, le mot « collaborateur » n’existe pas une seule fois dans le Code du travail, restez donc sur un plan juridique, c’est clair : un « salarié » !
- Mais enfin Monsieur l’Inspecteur, on a le droit d’appeler nos… nos collaborateurs comme on veut.
- Madame, vous faites de l’idéologie. S’il vous plait, pas avec moi.
- Comment ça ?
- C’est de l’idéologie que d’appeler un salarié « collaborateur ». Ça peut faire croire, qu’il est sur un pied d’égalité avec vous dans son contrat mais ce n’est pas le cas. C’est parce qu’il est subordonné qu’il a des droits. Le Code du travail, c’est la contrepartie à la subordination. Supprimer la notion de subordination, ça enlève la contrepartie. Ça fait croire que dans l’entreprise, tous ont le même « challenge », le même « défi », sont dans le même bateau. Jusqu’à ce que le patron parte avec le bateau et que le salarié reste amarré sur le quai au Pôle emploi, et il s’aperçoit alors qu’il n’était pas collaborateur mais bel et bien subordonné… Le patron et le salarié n’ont pas les mêmes intérêts. L’un cherche à vendre sa force de travail le plus cher possible, l’autre veut la lui payer le moins cher possible.
- Là, Monsieur l’Inspecteur, c’est vous qui faites de l’idéologie !
- Vous croyez ? Bon alors, je propose d’arrêter tous les deux, et pour nous départager, de nous en tenir au droit, au seul droit, donc on parle de « salariés » désormais. Uniquement.
- Bien mais c’est dommage, j’utilise « collaborateur » parce que c’est valorisant…
- C’est vous qui le dites ! Vous ne vous demandez pas pourquoi on n’a pas mis le mot « collaborateur » en 1945-46 dans le Code du travail ?
- C’est une question de génération…On n’a pas le même sens pour le même mot…
- C’est certain. « Collaborateur », c’est marqué d’infamie. On n’a donc pas la même approche. Allez, n’en parlons plus, mais encore une fois, soyez correcte : appelez vos salariés des salariés…"
Gérard Filoche
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