Métaphores ?

Je ne sais pas où foutre ce sujet, il n'est pas très important, alors je le mets dans « Humeurs ».


Que ce soit dans l'expression ou dans la compréhension, j'ai cru remarquer que les métaphores
étaient bien pratiques et pertinentes par rapport à ma façon d'appréhender le monde en général.


Ça vous parle ?
Ça a un quelconque rapport potentiel avec votre zébritude ?

Allez, définis-nous clairement ce qui différencie une périphrase d'une métaphore !

Les citations vidéos c'est bien, mais il manque la patte de l'auteur  

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Je suis d'une région dont le dialecte locale est particulièrement métaphorique. Que je sache, ils ne sont pas tous zébrés. Je ne pense pas qu'il y ait un lien particulier.

D'accord. Merci Gimli pour ta réponse.

Je ne prétendais nullement qu'il puisse y avoir un lien réel, c'est un simple questionnement parmi d'autres  

Delphes a écrit:Ça me parle complètement, je métaphorise à longueur de phrases…
Probablement le besoin de mettre en images afin de rendre la sensation au plus juste. Je trouve que ça permet de mieux donner à voir sa pensée à l'autre, et plus tu connais cet autre, mieux tu peux choisir ta métaphore...

Oui, tout à fait !

J'ai l'impression que ma pensée métaphorise automatiquement, qu'elle appelle des images pour mieux comprendre.

Et qu'à l'inverse, employer des images pour les autres permet de les faire mieux appréhender nos conceptions.

On n'a pas besoin de partir trop loin grâce à cette technique, trouver la bonne image peut suffire !  

Delphes a écrit:Probablement le besoin de mettre en images afin de rendre la sensation au plus juste. Je trouve que ça permet de mieux donner à voir sa pensée à l'autre, et plus tu connais cet autre, mieux tu peux choisir ta métaphore...

Pareil. Tous mes amis me disent que je sais toujours choisir la bonne image.
Mais j'ai du mal face à un auditoire, mes métaphores sont, la plupart du temps, destinées à un interlocuteur. Même sur ce forum je poste souvent sur les sujets légers, mais pour les sujets plus graves, je me rabat souvent sur des MP afin de clarifier au maximum mon propos, trouvant, ou craignant, que mon propos ne soit pas clair.

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Delphes a écrit:Alors ça, l’angoisse de heurter l’autre en étant mal comprise…  

Sortir un truc qui nous parait tout à fait normal.
Puis regarder la mine dépitée de notre interlocuteur.

Vite, vite, cerveau, au secours une image !!  


- Non mais en fait tu vois c'est comme si [...]
- Aaaah ok !


Ouf... jusqu'à la prochaine fois.

Exactement.

J'adore parler par métaphores, malheureusement peu de gens pour partager ça avec moi ces dernières années.  

Je crois avoir remarqué que les gens normaux emploient souvent des comparaisons. Par contre, l'usage des métaphores est vraiment faible, ou cantonné à des métaphores devenues expressions quotidiennes. Cela reflète la pensée standard en séquence A vers B et ainsi de suite.

Quand une explication coince, alors j'emploie une métaphore. Si ça coince encore, je finis par utiliser une comparaison.
Il me semble à vous lire que vous pensez par métaphore assez naturellement, vous 'avez pas à vous entraîner ou à suivre un parcours littéraire pour apprécier le procédé.

Je vais peut être dire une bétise, mais la différence entre la comparaison et la métaphore est ténue non ? J'ai lu que la comparaison faisait intervenir un lien comparant / comparé explicite , contrairement à la métaphore...

La nuance que tu fais UK09 ne serait-elle pas au niveau du caractère "imagé" de l'image (hum...  ) ?
Une comparaison est A => B et parle d'elle même
Une métaphore est beaucoup plus imagée, permet parfois d'associer plusieures idées, mais le lien avec le sujet de départ nécessite une plus grande abstraction ?

Mais je n'ai peut être pas bien compris...

Personnellement, je ne peux pas m'en empêcher, ça permet de donner un éclairage beaucoup plus riche. Et ça aide énormément pour appuyer une idée, c'est presque indispensable ! Mais j'en rigole souvent aussi danss les sujets moins serieux "Oui !!  regarde ! C'est comme..." (regard de mon interlocuteur "oh non, ca y'es, il recommence") . Ceci-dit, ça permet de chercher un autre éclairage, et de nouvelles pistes..

Par contre, les gens ne les trouvent pas toujours pertinentes, ou ne voient pas forcément le rapport ... je n'ai pas de zébritude avérée, et au delà d'un fonctionnement particulier, je crois surtout que je m'en amuse !

La différence est ténue, je suppose, si on considère l'usage qu'on en fait. Mais j'ai cru comprendre que les mécanismes qui amènent la métaphore ou la comparaison diffèrent. La première fonctionne sur l'imagination, l'abstraction des sens et du ressenti; la seconde sur la logique, le corps visible.

La métaphore modifie la réalité(a), tandis que la comparaison réduit l'idée à réalité(b).

a: J'arpentais avec douceur tout un monde vallonné et mystérieux que je croyais déjà connaître. Une éternelle beauté éphémère.
b: J'arpentais avec douceur un corps et une âme qui était comme un monde que je croyais connaître. Sa beauté est tout à la fois comme éternelle et éphémère.

Caricaturalement, bien entendu.

une comparaison s'utilise pour comparer un objet à autre chose (comme, tel que), une métaphore remplace purement et simplement l'objet (sans explication).

enzèbrée a écrit:une comparaison s'utilise pour comparer un objet à autre chose (comme, tel que), une métaphore remplace purement et simplement l'objet (sans explication).

Je préfère mon explication, elle fait moins peur.  

UK09 a écrit:La différence est ténue, je suppose, si on considère l'usage qu'on en fait. Mais j'ai cru comprendre que les mécanismes qui amènent la métaphore ou la comparaison diffèrent. La première fonctionne sur l'imagination, l'abstraction des sens et du ressenti; la seconde sur la logique, le corps visible.

La métaphore modifie la réalité(a), tandis que la comparaison réduit l'idée à réalité(b).

a: J'arpentais avec douceur tout un monde vallonné et mystérieux que je croyais déjà connaître. Une éternelle beauté éphémère.
b: J'arpentais avec douceur un corps et une âme qui était un monde que je croyais connaître. Sa beauté est tout à la fois éternelle et éphémère.

Caricaturalement, bien entendu.

hihi, c'est rigolo, j'avais pas vu les premières légendes a et b... et du coup je me suis dit "ouhh trop bien sa métaphore de personification du monde" !! (j'ai cru que (a) était l'exemple et (b) sa version métaphore imagée ^^

En effet, j'ai oublié les "comme" dans ma phrase. Du coup, ta réaction était logique; je n'avais d'ailleurs pas vu que ça fonctionnait dans les deux sens.  

de la puissance de l'image ! (et de la créativité que l'image évocatrice de ces courbes merveilleuses peut nous apporter !)