La peur d'être marginale
5 participants
Page 1 sur 1
La peur d'être marginale
Salut
J'ai 21 ans, bientot 22. J'ai eu des soucis de dépression ces deux dernieres années, baisse de motivation, notes qui montent et chutent, abcences. Bref j'ai mon bac, mais niveau études sup, je rerpars à zero.
J'ai suivi des formations artsitistiques dans le dessin ces 3 dernières années. J'ai réussi une année sur les 3.
Aujourd'hui je suis suivie pour ma depression etc... Et mon psy me dit, faut absolument reprendre des études, sans ça tu peux pas reconstruire ton image de toi qui est déja bien fragile, et cette fois faut aller jsuqu'au bout quoi qu'il arrive.
Je vais reprendre une formation en peinture.
Mais intérieurement, je suis toujours torturée par certaines questions, des angoisses, qui m'empechent d'avancer, qui me déprimment, malgré le fait que cette voie m'intéresse beaucoup.
J'aimerais vouer ma vie à l'art, parceque je trouve ça magnifique, et que dans mon esprit la vie ne vaut pas la peine d'être vécue pour sa banalité, sans passion, sans dévotion à une discipline dans laquelle on pourrait accomplir de grandes choses. Pour moi de belle choses, et ma fascination se tourne vers les beaux arts.
Seulement, l'aspect matériel des choses me rattrape, je sais que dans ce milieu c'est dur, instable; rien n'es guaranti. Je ne peux m'empecher d'avoir peur apres ces 3 annés en peinture, de me retrouver, sans moyen de gagner ma vie. Et d'être tot ou tard rattrapé par l'aspectr matériel des choses, et devoir pour gagner de l'argent, exercé un métier ou finalement tout ce que j'aurai appris, ne sera pas utilisé. (vendeuse, prof de dessin)
Je constate que c'est un réel sacrifice de sécurité, d'argent. que d'investir mon temps dans l'apprentissage d'une capacité qui s'intégre mal dans une société consommatrice gouvernée par la consommation, l'argent.
Mais en même temps je n'aime pas cette société, je ne me sens pas une partie d'elle, je me sens marginale. J'aime pas le shopping, je veux pas dépenser des milliers dans une nouvelle cuisine, une voiture, je veux pas m'habiller avec de la marque, avoir le dernier smartphone du marché ,aller à la plage prendre le soleil deux semaine par an pou repartir sur une année de métro boulot dodo.
J'ai l'impression, quand j'observe la vie, les gens, autoure de moi, que pour la plupart c'est l'aspect matériel qui prévaut, que si tu crées pas de la richesse t'es une merde. Si t'as un salaire modeste et tu peux pas te payer le dernier machin inutile sortie t'es un raté tu mérites pas d'être heureux.
Je trouve la société actuelle vraiment triste.
Et j'ai bien compris qu'en prenant une route de fait différente, je me marginalise d'une certaine manière., parceque je choisis de ne pas rentrer dans cette logique de société de conso.
Je veux pouvoir exercer mon art, me loger, manger assez pour etre en bonne santé, et participer à des activités culturelles un mini pour continuer à évoluer intelectuellement.
J'angoisse comme une dingue de partir dans cette voie, et pourtant c'est ce que j'admire et je valorise au fond de moi, mais c'est comme si j'avais l'impression que je n'ai pas la force de sortir des rails et de l'assumer aux yeux des autres.
Et en même temps l'idée de repartir dans une autre voie qui m'intéresse nettement moins, juste parceque j'aurai la certitude d'avoir meilleur salaire et un emploi plus stable, mais d'abandonner ma vocation me donne envie de me laisser crever dans un coin tellement tout ça m'a l'air ennuyeux.
Marre d'être torturée par tous ces questionnements, j'aimerais vivre pour moi même, mais à chaque fois que je me heurte aux autres et à leur façon de vivre leur vie, je ne peux m'empecher de me dire que je suis un bien drole de numéro à penser comme ça, et je me sens TERRIBLEMENTseule.
J'ai 21 ans, bientot 22. J'ai eu des soucis de dépression ces deux dernieres années, baisse de motivation, notes qui montent et chutent, abcences. Bref j'ai mon bac, mais niveau études sup, je rerpars à zero.
J'ai suivi des formations artsitistiques dans le dessin ces 3 dernières années. J'ai réussi une année sur les 3.
Aujourd'hui je suis suivie pour ma depression etc... Et mon psy me dit, faut absolument reprendre des études, sans ça tu peux pas reconstruire ton image de toi qui est déja bien fragile, et cette fois faut aller jsuqu'au bout quoi qu'il arrive.
Je vais reprendre une formation en peinture.
Mais intérieurement, je suis toujours torturée par certaines questions, des angoisses, qui m'empechent d'avancer, qui me déprimment, malgré le fait que cette voie m'intéresse beaucoup.
J'aimerais vouer ma vie à l'art, parceque je trouve ça magnifique, et que dans mon esprit la vie ne vaut pas la peine d'être vécue pour sa banalité, sans passion, sans dévotion à une discipline dans laquelle on pourrait accomplir de grandes choses. Pour moi de belle choses, et ma fascination se tourne vers les beaux arts.
Seulement, l'aspect matériel des choses me rattrape, je sais que dans ce milieu c'est dur, instable; rien n'es guaranti. Je ne peux m'empecher d'avoir peur apres ces 3 annés en peinture, de me retrouver, sans moyen de gagner ma vie. Et d'être tot ou tard rattrapé par l'aspectr matériel des choses, et devoir pour gagner de l'argent, exercé un métier ou finalement tout ce que j'aurai appris, ne sera pas utilisé. (vendeuse, prof de dessin)
Je constate que c'est un réel sacrifice de sécurité, d'argent. que d'investir mon temps dans l'apprentissage d'une capacité qui s'intégre mal dans une société consommatrice gouvernée par la consommation, l'argent.
Mais en même temps je n'aime pas cette société, je ne me sens pas une partie d'elle, je me sens marginale. J'aime pas le shopping, je veux pas dépenser des milliers dans une nouvelle cuisine, une voiture, je veux pas m'habiller avec de la marque, avoir le dernier smartphone du marché ,aller à la plage prendre le soleil deux semaine par an pou repartir sur une année de métro boulot dodo.
J'ai l'impression, quand j'observe la vie, les gens, autoure de moi, que pour la plupart c'est l'aspect matériel qui prévaut, que si tu crées pas de la richesse t'es une merde. Si t'as un salaire modeste et tu peux pas te payer le dernier machin inutile sortie t'es un raté tu mérites pas d'être heureux.
Je trouve la société actuelle vraiment triste.
Et j'ai bien compris qu'en prenant une route de fait différente, je me marginalise d'une certaine manière., parceque je choisis de ne pas rentrer dans cette logique de société de conso.
Je veux pouvoir exercer mon art, me loger, manger assez pour etre en bonne santé, et participer à des activités culturelles un mini pour continuer à évoluer intelectuellement.
J'angoisse comme une dingue de partir dans cette voie, et pourtant c'est ce que j'admire et je valorise au fond de moi, mais c'est comme si j'avais l'impression que je n'ai pas la force de sortir des rails et de l'assumer aux yeux des autres.
Et en même temps l'idée de repartir dans une autre voie qui m'intéresse nettement moins, juste parceque j'aurai la certitude d'avoir meilleur salaire et un emploi plus stable, mais d'abandonner ma vocation me donne envie de me laisser crever dans un coin tellement tout ça m'a l'air ennuyeux.
Marre d'être torturée par tous ces questionnements, j'aimerais vivre pour moi même, mais à chaque fois que je me heurte aux autres et à leur façon de vivre leur vie, je ne peux m'empecher de me dire que je suis un bien drole de numéro à penser comme ça, et je me sens TERRIBLEMENTseule.
newt- Messages : 11
Date d'inscription : 15/08/2013
Daft- Messages : 13
Date d'inscription : 12/08/2013
Re: La peur d'être marginale
Hello there!
"To conquer oneself, is to conquer all" dirait Karma et Bouddha. La peur d'être marginale est un sentiment légitime; la peur elle-même étant une réaction biologique saine. Il faut apprivoiser cette peur.
Nous avons tous peur du noir; personne n'est rassuré de passer dans une rue sombre en pleine nuit, pas même le plus fort des hommes de cette Terre. Pourtant, il faut traverser cette rue plongée dans le noir: on ne va pas camper debout jusqu'au levé du jour, n'est-ce pas? Le noir, c'est la vue qui s'éteint: tu as d'autres sens à ta disposition. Il existe toujours un chemin alternatif, pas une option, mais un choix que l'on peut faire, un choix que l'on peut créer peut être?
Alors, si tu es marginale, sois marginale! Sois un parasite, un symbiote, un chêne millénaire au milieu d'une mégalopole enfumée, un soldat endormi sur un champs de bataille, un enfant avec un bâton contre un père violent, un camélia au milieu de roses.
Soyons davantage pragmatique quelques instants. Pourquoi ne pas proposer tes services à des maison d'édition pour illustrer des couvertures de livres? Vendre des toiles ou des œuvres à toi lors de brocante, dans des magasins spécialisés dans les décorations d'intérieur?
Un job alimentaire, ça paye le matériel, la nourriture et ça ne prend que 20heures de ta semaine dans un fast-food ou une supérette.
Personne n'est obligé d'être ce que les autres sont. Personne n'est obligé d'aimer ce que les autres aiment.
Par contre, nous sommes condamnés à être qui nous sommes, condamner à être et à vivre libre, à l'intérieur du contexte dans lequel nous évoluons. Encore que, le contexte, on peut toujours le briser, le contourner, ou le faire changer.
Avoir peur, c'est savoir qu'on est libre. Être libre, c'est être en accord avec soi.
Nous partageons beaucoup de ce que tu écris et vis. Pour remédier à ces frustrations, il est nécessaire d'accepter qui l'on est, et ce que l'on représente aux yeux du monde extérieur."I have seen two paths, and made another between"
"To conquer oneself, is to conquer all" dirait Karma et Bouddha. La peur d'être marginale est un sentiment légitime; la peur elle-même étant une réaction biologique saine. Il faut apprivoiser cette peur.
Nous avons tous peur du noir; personne n'est rassuré de passer dans une rue sombre en pleine nuit, pas même le plus fort des hommes de cette Terre. Pourtant, il faut traverser cette rue plongée dans le noir: on ne va pas camper debout jusqu'au levé du jour, n'est-ce pas? Le noir, c'est la vue qui s'éteint: tu as d'autres sens à ta disposition. Il existe toujours un chemin alternatif, pas une option, mais un choix que l'on peut faire, un choix que l'on peut créer peut être?
Alors, si tu es marginale, sois marginale! Sois un parasite, un symbiote, un chêne millénaire au milieu d'une mégalopole enfumée, un soldat endormi sur un champs de bataille, un enfant avec un bâton contre un père violent, un camélia au milieu de roses.
Soyons davantage pragmatique quelques instants. Pourquoi ne pas proposer tes services à des maison d'édition pour illustrer des couvertures de livres? Vendre des toiles ou des œuvres à toi lors de brocante, dans des magasins spécialisés dans les décorations d'intérieur?
Un job alimentaire, ça paye le matériel, la nourriture et ça ne prend que 20heures de ta semaine dans un fast-food ou une supérette.
Personne n'est obligé d'être ce que les autres sont. Personne n'est obligé d'aimer ce que les autres aiment.
Par contre, nous sommes condamnés à être qui nous sommes, condamner à être et à vivre libre, à l'intérieur du contexte dans lequel nous évoluons. Encore que, le contexte, on peut toujours le briser, le contourner, ou le faire changer.
Avoir peur, c'est savoir qu'on est libre. Être libre, c'est être en accord avec soi.
Dernière édition par UK09 le Ven 16 Aoû 2013 - 14:41, édité 1 fois
UK09- Messages : 958
Date d'inscription : 28/07/2013
Age : 36
Localisation : La tête dans les nuages, les yeux dans un décolleté, de jolis yeux ou sur une paire de fesse, les pieds dans mes sandales, les mains sur un livre, du thé dans un thermos, sous un arbre quelque part dans Nantes. Ou entrain de faire l'imbécile avec mon fils.
Re: La peur d'être marginale
J'aime tellement lire ce forum. Les réponses son tellement completes et recherchées. J'ai du poser des questions sur des sites non dédiés aux zebres, et sur 10 réponses, y'a pas la moitié des infos contenues en une seule.
Bref, merci à ceux qui répondent, je garde tout ça en tete pour les moments de déprime, ça me remonte le moral, vraiment.
Bref, merci à ceux qui répondent, je garde tout ça en tete pour les moments de déprime, ça me remonte le moral, vraiment.
newt- Messages : 11
Date d'inscription : 15/08/2013
Re: La peur d'être marginale
J'aime la réponse de UK09
Bon, pour ma part je fais faire une réponse de vieux con, à l'aune de son expérience (cette lanterne qui n'éclaire que le chemin parcouru). Privilégier la sécurité à la passion, c'est se construire une vie de frustration, la chronique du burn out annoncé. Privilégie les critères de désir, d'envie, écoute tes besoins plus que ta raison. Surtout quand cette dernière est faussée par des clichés sociétaux. La sécurité promise par une formation "porteuse" n'est souvent qu'illusion.
Par contre, ne fait pas les choses à moitié, donne-toi les moyens.
Bon, pour ma part je fais faire une réponse de vieux con, à l'aune de son expérience (cette lanterne qui n'éclaire que le chemin parcouru). Privilégier la sécurité à la passion, c'est se construire une vie de frustration, la chronique du burn out annoncé. Privilégie les critères de désir, d'envie, écoute tes besoins plus que ta raison. Surtout quand cette dernière est faussée par des clichés sociétaux. La sécurité promise par une formation "porteuse" n'est souvent qu'illusion.
Par contre, ne fait pas les choses à moitié, donne-toi les moyens.
Re: La peur d'être marginale
Il n'est pas certain que les gens qui se sentent intégrés à cette société en soient contents non plus... Je ne veux pas croire que ces vanités soient autre chose que des palliatifs à des problèmes plus sérieux. Pourtant ils rentrent dans le moule, même si la taille est douloureuse. Ce qui te rends marginale, c'est peut être simplement moins de lâcheté que les autres, et ils ne porteront pas de jugement négatif pour ça.newt a écrit:Mais en même temps je n'aime pas cette société, je ne me sens pas une partie d'elle, je me sens marginale. J'aime pas le shopping, je veux pas dépenser des milliers dans une nouvelle cuisine, une voiture, je veux pas m'habiller avec de la marque, avoir le dernier smartphone du marché ,aller à la plage prendre le soleil deux semaine par an pou repartir sur une année de métro boulot dodo.
Edit : et puis même si c'était le cas, rien à faire. Faut pas accorder de l'importance à l'avis d'une personne qui se vautre dans une société pareille.
korppi- Messages : 341
Date d'inscription : 05/01/2013
Age : 35
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum