Ce besoin impossible à cerner
+11
Ελπίδα
dreadglance
Kinoko
Ise
Lucilou Sauvage
Zeppo
Harpo
filigrane
jmd
fleur_bleue
Fata Morgana
15 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Ce besoin impossible à cerner
Curieux ressenti, depuis quelques semaines - antérieur aux vacances, donc.
Le sentiment de désirer quelque chose, de désirer recevoir quelque chose - mais impossible, impossible de cerner quoi.
Imaginez, pour l'exemple trivial, un gamin qui chercherait à faire "une liste au père Noël" et ne voit pas quoi y mettre.
Il regarde autour de lui et ne voit pas quel objet supplémentaire lui ferait plaisir. Autrefois, il aurait résolu la question de cette manière très simple, mais là, il se sent complètement rassasié.
Il voit des changements possibles à terme dans sa vie, qui pourraient être agréables, mais il sent aussi que "ce n'est pas ça".
Il a l'impression que l'objet de ce désir est simple et qu'il pourrait le tenir, le délimiter entre ses deux mains. Ce n'est ni abstrait ni complexe, il le sent. Mais entre ses mains, il ne voit rien. Il pressent mais il est incapable de déterminer la chose, l'entité qu'il devrait placer entre ses mains.
Il ressent presque physiquement le manque, l'absence de cette Chose entre ses deux mains.
Mais il est... je suis bloqué là: je ne sais pas ce qu'est cette entité que je désirerais tenir là.
Si quelqu'un peut m'aider à y voir plus clair.
Merci
Le sentiment de désirer quelque chose, de désirer recevoir quelque chose - mais impossible, impossible de cerner quoi.
Imaginez, pour l'exemple trivial, un gamin qui chercherait à faire "une liste au père Noël" et ne voit pas quoi y mettre.
Il regarde autour de lui et ne voit pas quel objet supplémentaire lui ferait plaisir. Autrefois, il aurait résolu la question de cette manière très simple, mais là, il se sent complètement rassasié.
Il voit des changements possibles à terme dans sa vie, qui pourraient être agréables, mais il sent aussi que "ce n'est pas ça".
Il a l'impression que l'objet de ce désir est simple et qu'il pourrait le tenir, le délimiter entre ses deux mains. Ce n'est ni abstrait ni complexe, il le sent. Mais entre ses mains, il ne voit rien. Il pressent mais il est incapable de déterminer la chose, l'entité qu'il devrait placer entre ses mains.
Il ressent presque physiquement le manque, l'absence de cette Chose entre ses deux mains.
Mais il est... je suis bloqué là: je ne sais pas ce qu'est cette entité que je désirerais tenir là.
Si quelqu'un peut m'aider à y voir plus clair.
Merci
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Un désir sans objet ? As-tu pensé à une frustration ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ce besoin impossible à cerner
Sans objet identifié.
Ben oui, bien sûr qu'il y a une frustration, mais laquelle ?
Nous souffrons de ne pas parvenir à avoir d'enfant; mais ce n'est pas ça non plus. ça m'a l'air fondamentalement autre.
Je ne peux pas mieux l'illustrer en disant que dans une situation classique, c'est le genre de sentiment de manque qu'on règle par un achat compulsif de joli gadget qui rend heureux dans la pub, neuf, multicolore et clinquant. Sauf que là, ces choses-là ne m'intéressent plus et que je n'en désire réellement aucune, sans même prendre en compte le raisonnement très pragmatique qui sait pertinemment qu'un achat compulsif ne règle le problème qu'un temps très bref et le laisse revenir ensuite, fondement de notre sooociété de consommation.
Ben oui, bien sûr qu'il y a une frustration, mais laquelle ?
Nous souffrons de ne pas parvenir à avoir d'enfant; mais ce n'est pas ça non plus. ça m'a l'air fondamentalement autre.
Je ne peux pas mieux l'illustrer en disant que dans une situation classique, c'est le genre de sentiment de manque qu'on règle par un achat compulsif de joli gadget qui rend heureux dans la pub, neuf, multicolore et clinquant. Sauf que là, ces choses-là ne m'intéressent plus et que je n'en désire réellement aucune, sans même prendre en compte le raisonnement très pragmatique qui sait pertinemment qu'un achat compulsif ne règle le problème qu'un temps très bref et le laisse revenir ensuite, fondement de notre sooociété de consommation.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Peut-être s'agit-il d'un besoin qui est plutôt de l'ordre du sentimental? Y a-t-il des situations concrètes dans lequel ce sentiment de manque est particulièrement fort?
Je connais un sentiment peut-être comparable, mais qui est plutôt un sentiment de solitude, même avec des gens, parce que l'échange qui existe à ce moment-là ne correspond pas à ce que je voudrais, qu'il n'y a pas le genre de proximité que je voudrais...
Je connais un sentiment peut-être comparable, mais qui est plutôt un sentiment de solitude, même avec des gens, parce que l'échange qui existe à ce moment-là ne correspond pas à ce que je voudrais, qu'il n'y a pas le genre de proximité que je voudrais...
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Ce besoin impossible à cerner
Il y a toujours des moments de solitude, ce qui est une forme de manque de reconnaissance (si on était reconnu, on serait entouré).
Madame et moi avons tous deux des soucis on va dire... classiques de Z, et c'est vrai que par moments on a le sentiment d'être seuls à tourner en rond dans notre puits, mais ça ne dure pas, parce que ce n'est pas la réalité de chaque jour. Nous ne sommes ni isolés, ni incompris - ni l'un par l'autre, ni par notre entourage (une chance !)
Un sentiment de routine, peut-être, de manque de piquant. Mais on retombe alors sur l'impossibilité de trouver ce qui y remédierait.
Une espèce de manque de chose reçue. Comme si je m'étais interdit de demander pendant des années et que maintenant que je suis prêt à oser demander, l'objet de la demande est oublié. Certains se rappellent peut-être de posts stupides de ma part où je disais que j'avais interdit à mon entourage de me souhaiter mon anniv, a fortiori de me faire des cadeaux, parce que je ne voulais pas les déranger. Maintenant, je les laisse souhaiter, mais pour ce qui est de "cadeaux", je trouve ça toujours aussi vide. Je n'ai pas besoin de voir leur pensée vis-à-vis de moi matérialisée dans un 56 000e bouquin ou bon fnac dont je ne saurais que faire. Je n'ai pas à me priver, je n'ai pas de désir de ce côté-là.
Et pourtant il y a un sentiment diffus de faire des efforts qui ne sont pas reconnus. C'est peut-être ça qui se tapit derrière ce "manque". Mais en même temps, d'une part il n'y a rien à attendre des autres en termes de reconnaissance, d'autre part, si on ne reçoit rien, c'est qu'on ne mérite rien. Et enfin, je suis toujours parfaitement incapable d'imaginer quelle forme de reconnaissance comblerait le manque en question.
Seulement, j'ai beau passer en revue ce que je pourrais recevoir pour constater que je ne le désire pas, cela ne me fait pas dépasser ce sentiment de manque/besoin/frustration. De sorte que la réponse logique "Tu ne manques de rien" est cohérente, mais ne semble pas la bonne, malgré tout.
Madame et moi avons tous deux des soucis on va dire... classiques de Z, et c'est vrai que par moments on a le sentiment d'être seuls à tourner en rond dans notre puits, mais ça ne dure pas, parce que ce n'est pas la réalité de chaque jour. Nous ne sommes ni isolés, ni incompris - ni l'un par l'autre, ni par notre entourage (une chance !)
Un sentiment de routine, peut-être, de manque de piquant. Mais on retombe alors sur l'impossibilité de trouver ce qui y remédierait.
Une espèce de manque de chose reçue. Comme si je m'étais interdit de demander pendant des années et que maintenant que je suis prêt à oser demander, l'objet de la demande est oublié. Certains se rappellent peut-être de posts stupides de ma part où je disais que j'avais interdit à mon entourage de me souhaiter mon anniv, a fortiori de me faire des cadeaux, parce que je ne voulais pas les déranger. Maintenant, je les laisse souhaiter, mais pour ce qui est de "cadeaux", je trouve ça toujours aussi vide. Je n'ai pas besoin de voir leur pensée vis-à-vis de moi matérialisée dans un 56 000e bouquin ou bon fnac dont je ne saurais que faire. Je n'ai pas à me priver, je n'ai pas de désir de ce côté-là.
Et pourtant il y a un sentiment diffus de faire des efforts qui ne sont pas reconnus. C'est peut-être ça qui se tapit derrière ce "manque". Mais en même temps, d'une part il n'y a rien à attendre des autres en termes de reconnaissance, d'autre part, si on ne reçoit rien, c'est qu'on ne mérite rien. Et enfin, je suis toujours parfaitement incapable d'imaginer quelle forme de reconnaissance comblerait le manque en question.
Seulement, j'ai beau passer en revue ce que je pourrais recevoir pour constater que je ne le désire pas, cela ne me fait pas dépasser ce sentiment de manque/besoin/frustration. De sorte que la réponse logique "Tu ne manques de rien" est cohérente, mais ne semble pas la bonne, malgré tout.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Essaie ceci :
- fermer les yeux et de porter son attention sur la zone qui se trouve entre la gorge et le bassin pendant quelques minutes, jusqu'au moment où un ressenti vague et confus se forme dans cette zone. (Ce ressenti est le sens que le corps a de ton interaction avec le monde extérieur, le sens de ce qui est impliqué).
- ensuite soit une image émerge et tu la décris soit tu décris ce que tu ressens physiquement.
- tu essaies de ressentir ce que ta description provoque dans cette zone.
N'y a-t-il pas une ouverture, même subtile, de ce ressenti ? (sous forme d'une détente par exemple).
- fermer les yeux et de porter son attention sur la zone qui se trouve entre la gorge et le bassin pendant quelques minutes, jusqu'au moment où un ressenti vague et confus se forme dans cette zone. (Ce ressenti est le sens que le corps a de ton interaction avec le monde extérieur, le sens de ce qui est impliqué).
- ensuite soit une image émerge et tu la décris soit tu décris ce que tu ressens physiquement.
- tu essaies de ressentir ce que ta description provoque dans cette zone.
N'y a-t-il pas une ouverture, même subtile, de ce ressenti ? (sous forme d'une détente par exemple).
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Ce besoin impossible à cerner
jmd : malheureusement, il n'est venu, ni rien ni une chose, mais une palanquée.
Dont: le sentiment de manquer d'amour par incapacité à se sentir digne d'être aimé, même quand c'est formulé de manière très claire, mais aussi le manque de beau dans l'existence (mais ça, impossible d'y remédier avant un an), le manque de concret aussi (pas pour rien que ça se trame dans les mains.)
Dont: le sentiment de manquer d'amour par incapacité à se sentir digne d'être aimé, même quand c'est formulé de manière très claire, mais aussi le manque de beau dans l'existence (mais ça, impossible d'y remédier avant un an), le manque de concret aussi (pas pour rien que ça se trame dans les mains.)
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Euh...d'autre part, si on ne reçoit rien, c'est qu'on ne mérite rien.
Sans prendre de pincettes, ça fait un moment que je te lis et j'observe quand même un réel manque d'estime de soi...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ce besoin impossible à cerner
Sans blague.
Disons que la possibilité "je ne reçois pas parce que je ne mérite pas" est une option.
Mais toute question d'estime de soi mise à part, je ne suis pas assez naïf pour croire que dans notre belle société libérale, chacun reçoit selon son mérite. (Ni que ce soit par insuffisance de libéralisme, s'il ne reçoit pas). Les personnes méritantes qui ne reçoivent pas leur dû sont légion. Ce n'est pas un critère. Passons.
Disons que la possibilité "je ne reçois pas parce que je ne mérite pas" est une option.
Mais toute question d'estime de soi mise à part, je ne suis pas assez naïf pour croire que dans notre belle société libérale, chacun reçoit selon son mérite. (Ni que ce soit par insuffisance de libéralisme, s'il ne reçoit pas). Les personnes méritantes qui ne reçoivent pas leur dû sont légion. Ce n'est pas un critère. Passons.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
moi je désire une chose qui donnerait du sens à toutes les choses.
Est-ce que ton besoin n'est pas en rapport avec ça?
Est-ce que ton besoin n'est pas en rapport avec ça?
filigrane- Messages : 270
Date d'inscription : 16/03/2013
Localisation : IDF
Re: Ce besoin impossible à cerner
C'est bien, cela montre que le processus est fécond.Fusainposteur a écrit:jmd : malheureusement, il n'est venu, ni rien ni une chose, mais une palanquée.
Et ce sentiment de manquer d'amour par incapacité à se sentir digne d'être aimé, ce manque de beau dans l'existence et ce manque de concret aussi, quand tu les cites, qu'est-ce que cela fait dans la zone comprise entre la gorge et le bassin, est-ce que cela change quelque chose au niveau du ressenti ?
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Ce besoin impossible à cerner
Non. De ce point de vue-là, je ne suis pas en manque, plutôt en surabondance.filigrane a écrit:moi je désire une chose qui donnerait du sens à toutes les choses.
Est-ce que ton besoin n'est pas en rapport avec ça?
Au risque de te décevoir, rien de particulier...qu'est-ce que cela fait dans la zone comprise entre la gorge et le bassin, est-ce que cela change quelque chose au niveau du ressenti ?
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Cela ne te fait rien de ressentir celà ? Reste avec cela pendant quelques minutes.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Ce besoin impossible à cerner
Il y a déjà un certain nombre de choses (une palanquée) qui ont émergé de l'attention que tu as portée au ressenti (au "sens" que le corps a de ce que tu veux).
En ressentant comment ce qui a émergé peut résonner à l'intérieur de toi (comment tu peux les ressentir à leur tour), d'autres peuvent venir.
En ressentant comment ce qui a émergé peut résonner à l'intérieur de toi (comment tu peux les ressentir à leur tour), d'autres peuvent venir.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Ce besoin impossible à cerner
Ce sont des associations d'idées, en fait, hein. Pas des ressentis physiques.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Il y a une "technique" qui consiste, pour juger de l'origine d'un ressenti, de regarder à quoi il mène.
J'aime bien jouer de la guitare électrique. On a une sensation de puissance phénoménale.
Souvent j'ai un besoin physique de sentir le geste de mon bras et le contact rugueux des cordes tendues et tordues sous les doigts de ma main gauche. Comme un picotement, un désir sensuel qui attire mon attention. Comme si ma main n'était pas tout à fait à sa place sans cela.
Une présence en creux est une formule beaucoup plus juste.
J'aime bien jouer de la guitare électrique. On a une sensation de puissance phénoménale.
Souvent j'ai un besoin physique de sentir le geste de mon bras et le contact rugueux des cordes tendues et tordues sous les doigts de ma main gauche. Comme un picotement, un désir sensuel qui attire mon attention. Comme si ma main n'était pas tout à fait à sa place sans cela.
Une présence en creux est une formule beaucoup plus juste.
Dernière édition par Fata Morgana le Ven 30 Aoû 2013, 18:23, édité 1 fois (Raison : faute)
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ce besoin impossible à cerner
Non ce ne sont pas des associations d'idées. Ce sont des interactions entre d'une part un ressenti global de notre situation (qui se forme quand nous portons notre attention vers l'intérieur) et des symboles (phrases, images, gestes) qui en ont émergé.Fusainposteur a écrit:Ce sont des associations d'idées, en fait, hein. Pas des ressentis physiques.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Ce besoin impossible à cerner
Peut-être alors que ce besoin n'est en fait pas un besoin d'aujourd'hui, mais un besoin ancien? Je crois me souvenir que tu évoquais déjà ce manque de reconnaissance par rapport à ton enfance, avec un désir d'être VU en tant que personne, plutôt que d'obtenir quelque chose de matériel...
Ceci dit, je ne sais pas vraiment comment remédier à ça... J'y suis pas trop non plus.
Pourquoi ne peux-tu pas remédier à l'absence de beau dans ta vie avant un an? N'y a-t-il pas moyen d'en introduire au moins un peu, par-ci, par-là?
Ceci dit, je ne sais pas vraiment comment remédier à ça... J'y suis pas trop non plus.
Pourquoi ne peux-tu pas remédier à l'absence de beau dans ta vie avant un an? N'y a-t-il pas moyen d'en introduire au moins un peu, par-ci, par-là?
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Ce besoin impossible à cerner
jmd > Oui, je veux dire qu'au niveau de la nature, c'est une pensée, pas un ressenti de nature physique.
fleur bleue > il y a peut-être de ça mais je n'arrive pas à en être sûr.
fleur bleue > il y a peut-être de ça mais je n'arrive pas à en être sûr.
Parce que nous avons déjà fait pratiquement tout le possible concernant notre cadre de vie et notre quotidien sans déménager fort loin; et ça, comme il faut bien gagner sa vie, même quand on vit simplement, c'est le plan à déployer à l'échéance d'un an. D'ici là, on ne peut pas faire beaucoup de progrès supplémentaires.Pourquoi ne peux-tu pas remédier à l'absence de beau dans ta vie avant un an? N'y a-t-il pas moyen d'en introduire au moins un peu, par-ci, par-là?
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Très rapidement et sans avoir lu les autres posts, en guise de simple partage d'expérience : j'appelle cela mes phases de gestation.Fusainposteur a écrit:Il voit des changements possibles à terme dans sa vie, qui pourraient être agréables, mais il sent aussi que "ce n'est pas ça".
J'en ai connu deux particulièrement importantes :
1. avant mon divorce
2. avant mes tests Z.
Et c'est vraiment se sentiment-là... la sensation très forte de se dire qu'il "va se passer quelque chose" mais quoi ?
Mon acupunctrice avec laquelle je papote aussi beaucoup m'a dit "tu es sur le point d'accoucher".
Mais c'est le type d'accouchement pour lequel il n'y a malheureusement pas de péridurale.
Mon expérience, mes échanges, mes lectures m'ont depuis le temps invité à me faire confiance et à faire confiance à la vie.
Tu peux voir dans cette phrase des banalités, mais c'est bien ainsi que cela se passe pour moi.
Je me laisser traverser. Je laisse advenir. Je laisse émerger...
Mon message peut être perçu comme léger, mais ces phases-là sont tout sauf confortables.
Et s'il faut plonger, tourner en rond, pleurer, douter, se sentir au bord du gouffre, être impatient etc. eh bien je ne lutte pas.
Je ne lutte surtout pas. Au contraire... J'accompagne le mouvement. Je surfe sur la vague. Je me complais dans ma douleur, mes pleurs, mes doutes.
Je m'isole et j'y vais à fond.
Une fois les grosses contractions passées, c'est la délivrance...
Des pistes apparaissent.
Les projets reviennent.
Les idées aussi...
Jacques Salomé est pas mal pour ça (il a l'air superficiel mais ses "trucs et astuces" m'ont vraiment aidée).
Je l'ai malheureusement lu il y a longtemps.
Il faut chercher les bouquins ou autres supports où il dit qu'il a cessé de se battre.
Dans un genre différent, j'ai assisté il y a tout aussi longtemps à une magistrale conférence de Jean-Pierre Lefebvre, prof de traduction littéraire à l'ENS rue d'Ulm.
La conférence était intitulée : "traduire en marchant".
Même principe : ne pas lutter, laisser advenir...
Au bout du voyage : l'orgasme intellectuel. Si, si
En espérant ne pas être totalement à côté de la plaque...
BON COURAGE.
Dernière édition par Fabuliotte le Ven 30 Aoû 2013, 18:13, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Peux-tu rester en contact avec ce ressenti, l'accueillir ? Peux-tu le décrire physiquement ?Fusainposteur a écrit:Il ressent presque physiquement le manque, l'absence de cette Chose entre ses deux mains.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Ce besoin impossible à cerner
C'est déjà fait.
Fabuliotte: j'ai peur que tu n'aies mal compris la phrase que tu cites. Quand je dis: "des changements possibles à terme dans sa vie, qui pourraient être agréables, mais il sent aussi que "ce n'est pas ça"", cela veut dire que le ressenti qui est l'objet de ce fil n'est PAS en rapport avec ces changements. Ce que je ressens, ce n'est pas du tout quelque chose du genre "il va se passer quelque chose". Ce que cette phrase signifiait, c'est que ce "manque" n'est pas une bête impatience par rapport aux changements programmés et qui ne sont pas pour tout de suite.
Fabuliotte: j'ai peur que tu n'aies mal compris la phrase que tu cites. Quand je dis: "des changements possibles à terme dans sa vie, qui pourraient être agréables, mais il sent aussi que "ce n'est pas ça"", cela veut dire que le ressenti qui est l'objet de ce fil n'est PAS en rapport avec ces changements. Ce que je ressens, ce n'est pas du tout quelque chose du genre "il va se passer quelque chose". Ce que cette phrase signifiait, c'est que ce "manque" n'est pas une bête impatience par rapport aux changements programmés et qui ne sont pas pour tout de suite.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Je ne parlais pas non plus d'une "bête" impatience mais je vois ce que tu veux dire.Fusainposteur a écrit:Ce que cette phrase signifiait, c'est que ce "manque" n'est pas une bête impatience
Je me suis donc laissée emporter par une espèce de lyrisme à exprimer coûte que coûte... (ça déborde, ici, je suis désolée ).
Dans ce cas, je ne peux pas beaucoup t'aider. Je le regrette. La sensation dont tu parles est quelque chose que je ne pense pas avoir expérimenté.
Et dans une démarche typiquement fabulesque, je prends dès que je le peux, le temps de lire intégralement les autres posts de ce fil.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
En fait le sentiment dominant - et c'est pour ça que je le trouve puéril - c'est un truc du genre: attendre que quelqu'un m'accorde enfin la permission de m'offrir quelque chose (c'est con, hein ?) sauf que je ne sais pas quoi. Est-ce à force de "m'être privé" de plein de trucs, auto-exclu, auto-puni pendant des années...
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Je remarque d'autre part que les termes "mériter" et "permission" sont très présents dans ton vocabulaire.
Est-ce que ça a un lien avec tes "esthésies" particulières ? C'est toi qui le sais.
Est-ce que ça a un lien avec tes "esthésies" particulières ? C'est toi qui le sais.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ce besoin impossible à cerner
De ma petite lucarne, ce sentiment de manque dont tu parles ressemble beaucoup à "qu'est-ce que je fiche là". Et j'aurais assez tendance à être d'accord avec Fabuliotte.
Un sentiment difforme de ne plus du tout être maître de sa vie, d'en être spectateur, ou de la subir. Ce que j'appelle la perte du désir, ou non vie. De continuer par mécanisme, ou habitude.
Mais j'ai l'impression que tu ne seras pas d'accord avec cette interprétation toute personnelle.
Un sentiment difforme de ne plus du tout être maître de sa vie, d'en être spectateur, ou de la subir. Ce que j'appelle la perte du désir, ou non vie. De continuer par mécanisme, ou habitude.
Mais j'ai l'impression que tu ne seras pas d'accord avec cette interprétation toute personnelle.
Re: Ce besoin impossible à cerner
Harpo: un peu oui et beaucoup non. Il est exact que compte tenu de notre chemin de vie (écologie chrétienne, objection de croissance, etc) nous ressentons ne plus rien avoir à faire "là", mais compris au sens géographique tout bête: il serait cohérent que nous quittassions la grande ville pour la verdure. ça, c'est ce qui est planifié, mais pas possible avant quelque temps.
En revanche, et pour les mêmes raisons, je ne me demande pas (moins que jamais, même) ce que je fiche "là" au sens "dans la vie que je mène". Avec un métier en pleine cohérence avec ledit chemin - re-choisi en tout discernement, l'année dernière - un quotidien matériel que nous travaillons avec une joie profonde également à mettre en cohérence avec icelui, etc etc, j'ai le sentiment profond d'une "bonne voie" qui nous nourrit de jour en jour. Par exemple le simple acte d'aller chercher notre panier de légumes du coin plutôt qu'en grande surface, suffit à nous procurer un bonheur paisible qui semblerait démesuré par rapport à la modestie concrète de la chose.
L'autre avantage de ce chemin, et la raison pour laquelle j'en fais la pub à l'occasion, c'est que, précisément, face à un monde devenu fou, il apporte la satisfaction paisible de redevenir acteur. Je n'ai la main que sur de tout petits leviers ? Qu'importe: je les prends dans ma main et je les actionne. Je regarde autour de moi et je nous vois de moins en moins rares et isolés, un antidote au "vice" consistant à "faire ce qu'on peut pour sauver sa petite peau".
S'il y a routine, c'est faute, matériellement, de pouvoir poser un nouveau changement (par exemple, disposer d'un potager).
Peut-être, au fond, ce que je ressens n'est-il rien d'autre que la frustration de ne pas aller assez vite sur ce chemin qui nourrit ceux qui le suivent, un peu comme le Hans-Bach dans Voyage au centre de la Terre. Ou de n'y être pas encore assez nombreux. Ou la lassitude d'être encore pris pour un malade mental quand j'essaie d'expliquer à un téléconseiller Orange que la télé ne nous intéresse plus, par nature, et que donc, si son "offre fidélité" ne consiste qu'en bouquets TV payants en promotion, ce n'est pas la peine qu'il insiste.
Fata: c'est très en relation avec l'incapacité à se sentir aimé, hein. Amour conditionnel. Mériter sa place ou mériter d'être détruit.
En revanche, et pour les mêmes raisons, je ne me demande pas (moins que jamais, même) ce que je fiche "là" au sens "dans la vie que je mène". Avec un métier en pleine cohérence avec ledit chemin - re-choisi en tout discernement, l'année dernière - un quotidien matériel que nous travaillons avec une joie profonde également à mettre en cohérence avec icelui, etc etc, j'ai le sentiment profond d'une "bonne voie" qui nous nourrit de jour en jour. Par exemple le simple acte d'aller chercher notre panier de légumes du coin plutôt qu'en grande surface, suffit à nous procurer un bonheur paisible qui semblerait démesuré par rapport à la modestie concrète de la chose.
L'autre avantage de ce chemin, et la raison pour laquelle j'en fais la pub à l'occasion, c'est que, précisément, face à un monde devenu fou, il apporte la satisfaction paisible de redevenir acteur. Je n'ai la main que sur de tout petits leviers ? Qu'importe: je les prends dans ma main et je les actionne. Je regarde autour de moi et je nous vois de moins en moins rares et isolés, un antidote au "vice" consistant à "faire ce qu'on peut pour sauver sa petite peau".
S'il y a routine, c'est faute, matériellement, de pouvoir poser un nouveau changement (par exemple, disposer d'un potager).
Peut-être, au fond, ce que je ressens n'est-il rien d'autre que la frustration de ne pas aller assez vite sur ce chemin qui nourrit ceux qui le suivent, un peu comme le Hans-Bach dans Voyage au centre de la Terre. Ou de n'y être pas encore assez nombreux. Ou la lassitude d'être encore pris pour un malade mental quand j'essaie d'expliquer à un téléconseiller Orange que la télé ne nous intéresse plus, par nature, et que donc, si son "offre fidélité" ne consiste qu'en bouquets TV payants en promotion, ce n'est pas la peine qu'il insiste.
Fata: c'est très en relation avec l'incapacité à se sentir aimé, hein. Amour conditionnel. Mériter sa place ou mériter d'être détruit.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Fusainposteur a écrit :
Une espèce de manque de chose reçue. Comme si je m'étais interdit de demander pendant des années et que maintenant que je suis prêt à oser demander, l'objet de la demande est oublié.
Fusainposteur a écrit:jmd : malheureusement, il n'est venu, ni rien ni une chose, mais une palanquée.
jm a écrit : C'est bien, cela montre que le processus est fécond (héhé... et moi qui parlais de gestation).
Fusainposteur, j'en reviens à mon idée initiale...
Voici ce que je comprends :
* tu ressens visiblement ce que la plupart d'entre nous ressentent (manques, besoin de reconnaissance, frustration, lucidité etc.).
Tu dis toi-même : "Comme si je m'étais interdit de demander pendant des années et que maintenant que je suis prêt à oser demander, l'objet de la demande est oublié."
Tu reformules : "attendre que quelqu'un m'accorde enfin la permission de m'offrir quelque chose (c'est con, hein ?) sauf que je ne sais pas quoi. Est-ce à force de "m'être privé" de plein de trucs, auto-exclu, auto-puni pendant des années..."
C'est loin d'être con !!! Il m'arrive encore (notamment sur ce forum) de ne pas savoir comment me comporter et d'attendre que l'on me dise "oui tu peux".
Pour moi, tu es à un tournant...
Est-ce que tu ne serais pas en train de te défaire de ton faux-self pour aller vers plus d'affirmation, sans être encore suffisamment armé pour en payer le prix = déranger, réclamer, surmonter tes peurs etc. ?
J'ai vécu cela assez récemment. Je le vis encore. M'affirmer réclame de ma part des efforts quotidiens.
Ce n'est pas confortable. Et je pense que cela ne le sera jamais. Cela me coûte à chaque fois.
Souvent au minimum une larmichette (pas plus tard que ce matin).
Je m'y reprends même parfois à plusieurs fois, si je sens que tout n'est pas sorti... façon "Excuse-moi mais je ne suis pas allée au bout de mon idée...".
Je pense que tout cela est lié à notre "peur originelle", celle de ne pas être aimés tout court voire de ne pas être aimés tels que nous sommes.
Je radote mais...
Regarde Jacques Salomé : A qui ferais-je de la peine si j'étais moi-même ?
"Dans cet ouvrage dense, argumenté, nourri de nombreux exemples puisés au quotidien de notre vie relationnelle et dans lesquels chacun pourra se reconnaître, Jacques Salomé, une fois de plus, nous interpelle au plus vif de nous-mêmes. Il nous rappelle combien nous sommes d'une créativité extraordinaire, d'une habileté incroyable, d'une ténacité exemplaire pour produire et entretenir des auto-saboteurs qui nous conduisent à dire ou à faire ce que justement nous ne souhaitons pas. Car la fonction la plus évidente des auto saboteurs est de nous entraîner à produire des comportements, à prononcer des paroles, à nous engager ou à nous lancer dans des projets qui ne correspondent pas du tout à nos aspirations réelles, à notre être profond. C'est en les reconnaissant, en les apprivoisant et surtout en recherchant à quel moment de notre histoire, dans quelle relation significative et surtout avec quel enjeu caché ils sont entrés dans notre existence que nous pourrons nous en libérer, lâcher prise sur leur emprise et accéder ainsi au meilleur de nous-mêmes, à plus de créativité et surtout à cette liberté d'être qui donne du goût à la vie."
Si tu as besoin d'autorisations extérieures : JE TE DONNE LA MIENNE !!!
Vas, vis et deviens...
Autorise-toi : le beau, le bon, le doux, le sensible, l'élégance en toute chose.
Autorise-toi : le choix.
OSE... Dans l'intelligence et avec prudence (pour le côté zébritude). Mais ose !
Ose la confrontation. Ose prendre des gifles. Ose prendre le risque du refus, du rejet.
Ce n'est pas confortable, sur le moment... Mais sur le long terme, cela vaut vraiment le coup.
Sans oublier les rechutes !
J'en profite pour annoncer, ici, que je mets un terme à ma psychothérapie.
Je préfère aussi oser... me planter, me ramasser, mais expérimenter et avancer.
Une espèce de manque de chose reçue. Comme si je m'étais interdit de demander pendant des années et que maintenant que je suis prêt à oser demander, l'objet de la demande est oublié.
Fusainposteur a écrit:jmd : malheureusement, il n'est venu, ni rien ni une chose, mais une palanquée.
jm a écrit : C'est bien, cela montre que le processus est fécond (héhé... et moi qui parlais de gestation).
Fusainposteur, j'en reviens à mon idée initiale...
Voici ce que je comprends :
* tu ressens visiblement ce que la plupart d'entre nous ressentent (manques, besoin de reconnaissance, frustration, lucidité etc.).
Tu dis toi-même : "Comme si je m'étais interdit de demander pendant des années et que maintenant que je suis prêt à oser demander, l'objet de la demande est oublié."
Tu reformules : "attendre que quelqu'un m'accorde enfin la permission de m'offrir quelque chose (c'est con, hein ?) sauf que je ne sais pas quoi. Est-ce à force de "m'être privé" de plein de trucs, auto-exclu, auto-puni pendant des années..."
C'est loin d'être con !!! Il m'arrive encore (notamment sur ce forum) de ne pas savoir comment me comporter et d'attendre que l'on me dise "oui tu peux".
Pour moi, tu es à un tournant...
Est-ce que tu ne serais pas en train de te défaire de ton faux-self pour aller vers plus d'affirmation, sans être encore suffisamment armé pour en payer le prix = déranger, réclamer, surmonter tes peurs etc. ?
J'ai vécu cela assez récemment. Je le vis encore. M'affirmer réclame de ma part des efforts quotidiens.
Ce n'est pas confortable. Et je pense que cela ne le sera jamais. Cela me coûte à chaque fois.
Souvent au minimum une larmichette (pas plus tard que ce matin).
Je m'y reprends même parfois à plusieurs fois, si je sens que tout n'est pas sorti... façon "Excuse-moi mais je ne suis pas allée au bout de mon idée...".
Je pense que tout cela est lié à notre "peur originelle", celle de ne pas être aimés tout court voire de ne pas être aimés tels que nous sommes.
Je radote mais...
Regarde Jacques Salomé : A qui ferais-je de la peine si j'étais moi-même ?
"Dans cet ouvrage dense, argumenté, nourri de nombreux exemples puisés au quotidien de notre vie relationnelle et dans lesquels chacun pourra se reconnaître, Jacques Salomé, une fois de plus, nous interpelle au plus vif de nous-mêmes. Il nous rappelle combien nous sommes d'une créativité extraordinaire, d'une habileté incroyable, d'une ténacité exemplaire pour produire et entretenir des auto-saboteurs qui nous conduisent à dire ou à faire ce que justement nous ne souhaitons pas. Car la fonction la plus évidente des auto saboteurs est de nous entraîner à produire des comportements, à prononcer des paroles, à nous engager ou à nous lancer dans des projets qui ne correspondent pas du tout à nos aspirations réelles, à notre être profond. C'est en les reconnaissant, en les apprivoisant et surtout en recherchant à quel moment de notre histoire, dans quelle relation significative et surtout avec quel enjeu caché ils sont entrés dans notre existence que nous pourrons nous en libérer, lâcher prise sur leur emprise et accéder ainsi au meilleur de nous-mêmes, à plus de créativité et surtout à cette liberté d'être qui donne du goût à la vie."
Si tu as besoin d'autorisations extérieures : JE TE DONNE LA MIENNE !!!
Vas, vis et deviens...
Autorise-toi : le beau, le bon, le doux, le sensible, l'élégance en toute chose.
Autorise-toi : le choix.
OSE... Dans l'intelligence et avec prudence (pour le côté zébritude). Mais ose !
Ose la confrontation. Ose prendre des gifles. Ose prendre le risque du refus, du rejet.
Ce n'est pas confortable, sur le moment... Mais sur le long terme, cela vaut vraiment le coup.
Sans oublier les rechutes !
J'en profite pour annoncer, ici, que je mets un terme à ma psychothérapie.
Je préfère aussi oser... me planter, me ramasser, mais expérimenter et avancer.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Je n'ai pas trouvé cette description sur le fil. Pour moi, la description physique d'un ressenti c'est répondre à des questions telles que :Fusainposteur a écrit:C'est déjà fait.
Est-ce dans la poitrine ?
Dans le ventre ?
Dans la gorge ?
Est-ce que ça serre ?
ça fait un poids ?
ça ouvre ?
ça monte ?
ça oppresse ?
ça fait des bulles ?
ça tourne ?
ça donne l'impression d'un obstacle devant moi ?
ça pousse en avant ?
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Ce besoin impossible à cerner
Fabuliotte: possible, mais dans ce cas, j'ai le sentiment d'être déjà une case en avant de ce que tu évoques. Et que la frustration éprouvée pourrait tout simplement découler du fait que j'en suis encore au stade où, devenant moi-même, ayant le profond sentiment de faire et de vivre quelque chose de bien et de cohérent, ce quelque chose est si à contre-courant de la pensée dominante que cela ne suscite dans notre entourage qu'incompréhension ou rejet. Alors que, par exemple, le fait de vivre un chemin de détachement de la course au fric et au pouvoir devrait nous valoir l'approbation de parents qui nous ont précisément seriné à n'en plus finir que cette course était mauvaise. Et bien finalement, non ! ils me reprochent de ne pas la disputer, et j'ai réalisé récemment qu'en fait, ils avaient réinterprété à leur sauce tout ce que nous vivions de cette manière: "leur truc de vie simple et sobre, en fait, c'est un moyen de faire passer la pilule du peu de fric qu'ils gagnent, vu qu'ils sont décidément trop minables pour conquérir des postes plus haut placés". Plus la peine que je m'emmerde à les convaincre que je n'en ai rien à carrer, mais vraiment rien, profondément rien d'avoir plus de pouvoir (pour quoi ? pour qu'il me corrompe à mon tour ? et pour me faire chier à des réunions et des négociations où j'ai envie de claquer le beignet à toute la salle au bout de dix secondes ?) ou d'argent (pour en faire quoi ? acheter des gagdets de merde dont je n'ai pas envie ? entasser sur un livret A ?)
C'est un exemple; je sais qu'on est censés se foutre du jugement des autres; mais c'est du pipeau, on ne vit pas seuls. C'est peut-être juste ça: en finir avec ce grand écart où on se sent soi-même dans le vrai et la cohérence, mais où on est jugé comme bon pour l'asile parce qu'on n'est pas dans le moule de ce monde incohérent et malade.
C'est là et c'est ça. En cherchant bien, un sentiment de creux un peu similaire dans la gorge. Rien de plus, ni là, ni ailleurs.
Je ne peux pas te dire mieux ni plus.
C'est un exemple; je sais qu'on est censés se foutre du jugement des autres; mais c'est du pipeau, on ne vit pas seuls. C'est peut-être juste ça: en finir avec ce grand écart où on se sent soi-même dans le vrai et la cohérence, mais où on est jugé comme bon pour l'asile parce qu'on n'est pas dans le moule de ce monde incohérent et malade.
Si, je l'ai dit. C'est dans les mains, et c'est exactement ce que Fata a appelé une présence en creux, sauf que je ne sais pas quel est l'objet qui se manifeste de la sorte. Imagine que j'aie dans les mains une boule de bois de la taille d'un ballon de hand, que je la manipule longuement, puis qu'on me la retire; le ressenti est exactement ce que mes doigts éprouveraient: "mais où est cet objet que je sentais sous mes doigts il y a un instant ?"Je n'ai pas trouvé cette description sur le fil. Pour moi, la description physique d'un ressenti c'est répondre à des questions telles que :
C'est là et c'est ça. En cherchant bien, un sentiment de creux un peu similaire dans la gorge. Rien de plus, ni là, ni ailleurs.
Je ne peux pas te dire mieux ni plus.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Tu as tout à fait raison : nous ne vivons pas seuls. Mais là encore tout est question d'affirmation. Choisir les amis certes. Mais aussi choisir la famille !!! Oui, oui... Avoir le courage. Mes relations avec ma famille sont réduites au minimum. Je l'ai dit à plusieurs reprises par ailleurs sur ce forum : je n'ai aucun conflit avec ma famille ; il ne se passe juste rien.Fusainposteur a écrit:C'est un exemple; je sais qu'on est censés se foutre du jugement des autres; mais c'est du pipeau, on ne vit pas seuls. C'est peut-être juste ça: en finir avec ce grand écart où on se sent soi-même dans le vrai et la cohérence, mais où on est jugé comme bon pour l'asile parce qu'on n'est pas dans le moule de ce monde incohérent et malade.
Une relation ne me convient pas ? Je le dis !
On continue ? Qu'à cela ne tienne, la relation s'arrête/
J'ai zéro tolérance pour la pression sociale. Que l'on me veuille dans un quelconque moule et c'est la fuite assurée !
Je renvoie chacun dans ses 22 mètres, avec constance, je peux te le dire !
Avec le temps, l'écart est de moins en moins grand.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
L'écart est de moins en moins grand, mais si c'est parce qu'on n'a plus de relation avec personne, c'est ennuyeux.
Et puis, il y a l'incohérence. Si la pensée dominante dans un certain niveau socio-intellectuel prône de "se gaver" aux dépens notamment des classes que ladite pensée juge inférieure, je me fiche pas mal d'être mal vu par ces gens-là juste parce que je ne partage pas leur Weltanschauung de canards du Périgord. En revanche, être mal vu (ou pris pour un martien) par des gens qui déclarent partager les mêmes valeurs que nous, juste parce qu'on a la mauvaise idée de les traduire en actes, c'est... comment dire ? Même s'ils sont du genre "faites ce que je dis, pas ce que je fais" ils devraient plutôt se réjouir qu'il y ait justement du monde pour faire ce qu'ils disent et n'osent pas faire... Prendre les risques à leur place, quoi.
Et puis, il y a l'incohérence. Si la pensée dominante dans un certain niveau socio-intellectuel prône de "se gaver" aux dépens notamment des classes que ladite pensée juge inférieure, je me fiche pas mal d'être mal vu par ces gens-là juste parce que je ne partage pas leur Weltanschauung de canards du Périgord. En revanche, être mal vu (ou pris pour un martien) par des gens qui déclarent partager les mêmes valeurs que nous, juste parce qu'on a la mauvaise idée de les traduire en actes, c'est... comment dire ? Même s'ils sont du genre "faites ce que je dis, pas ce que je fais" ils devraient plutôt se réjouir qu'il y ait justement du monde pour faire ce qu'ils disent et n'osent pas faire... Prendre les risques à leur place, quoi.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Hum... OUI, ça l'est... Mais j'ai bien dit : prix à payer !Fusainposteur a écrit:L'écart est de moins en moins grand, mais si c'est parce qu'on n'a plus de relation avec personne, c'est ennuyeux.
Perso, j'aime le luxe. Et l'un de mes luxes est de choisir !
Ma démarche : la qualité, pas la quantité et, SURTOUT, aucune relation obligatoire ! Je ne peux tout simplement pas. Cela me rend super agressive. Mais vraiment... très agressive (ne serait-ce qu'au téléphone). Donc pour moi : non pas "plus de relation avec personne" mais des relations "super mega top triées sur le volet" (TOUTES !).
C'est moins vrai pour les relations professionnelles (quoique... c'est facile pour moi, je suis profession libérale).
Une seule solution : faire ! Et pour les autres : renoncer. Ou plutôt : PO-SI-TI-VER = là encore, chercher des personnes qui partagent également les valeurs ET les actes.Fusainposteur a écrit:En revanche, être mal vu (ou pris pour un martien) par des gens qui déclarent partager les mêmes valeurs que nous, juste parce qu'on a la mauvaise idée de les traduire en actes, c'est... comment dire ? Même s'ils sont du genre "faites ce que je dis, pas ce que je fais" ils devraient plutôt se réjouir qu'il y ait justement du monde pour faire ce qu'ils disent et n'osent pas faire... Prendre les risques à leur place, quoi.
Les personnes que tu croises ne te conviennent pas ? Changes-en !!!
Tu veux sauver la planète, être entendu ? Opère autrement !
D'après ce que je comprends : en ce moment tu luttes, tu te bats et tu t'épuises.
L'une de nos difficultés vient du fait que nous voulons tout tout de suite...
Nos combats, à mon sens, se gagnent sur le long terme.
SOIS PLUS INTELLIGENT QUE CELA.
Assume ta zébritude et place-toi "au-delà". Sans arrogance, mais avec constance et détermination.
Toi "tu sais". Les autres "ne savent pas". Tu ES plus fort.
Autorise-toi LE LUXE DU CHOIX !
A partir du moment où te donneras toi-même les autorisations dont tu as besoin, les bonnes personnes viendront à toi...
Essaie, vraiment : pour moi !
Mais le luxe... ça a un prix !
Euh... une grosse précision toutefois : j'ai l'air super sûre de moi, là, comme ça... Mais rien n'est moins vrai ! Il m'arrive encore trop fréquemment de rechuter, de repartir en vrille etc. Mais dans l'ensemble... j'avance.
J'ai adoré la Weltanschauung de canards du Périgord
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Non, pas de ça.SOIS PLUS INTELLIGENT QUE CELA.
Assume ta zébritude et place-toi "au-delà". Sans arrogance, mais avec constance et détermination.
Toi "tu sais". Les autres "ne savent pas". Tu ES plus fort.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Je peux le comprendre...
Mais dans ce cas...
A bientôt sur les ondes...
Mais dans ce cas...
A bientôt sur les ondes...
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
As tu pensé à des besoins contradictoires ? L'un étant peut être autre chose qu'un besoin (exigence par rapport à soi même, peur, refoulement). Ne cherche pas à comprendre cette sensation, laisse la t'habiter. Amplifie la, la solution viendra d'elle même
Zeppo- Messages : 170
Date d'inscription : 09/04/2013
Age : 29
Localisation : Montcuq
Re: Ce besoin impossible à cerner
J'ai répondu trop sèchement, j'en conviens, je m'en excuse.Fabuliotte a écrit:Je peux le comprendre...
Mais dans ce cas...
A bientôt sur les ondes...
Nez en moins comme dirait le Sphinx, je réitère mon refus de ce genre de position, qui est trop risqué, et d'ailleurs, assez contraire à ma foi. Bien sûr que mon chemin consiste à estimer avoir compris certaines choses que d'autres n'ont pas comprises, que je désespère de les voir comprendre. Et après ? cela ne suffit pas à m'autoriser une position supérieure, même en arguant de zébritude. Je fais pendouiller un tau franciscain à mon cou; je désire agir en conformité. Je ne suis pas "plus fort". "Savoir" parmi ceux qui ne "savent pas", si c'est vrai, me désole. Ce qui est beau, c'est d'être un témoin. Si déjà, je pouvais en être un potable, ce serait magnifique.
D'autre part, si on peut faire en sorte de voir les bonnes personnes venir à soi, on ne peut pas empêcher les mauvaises de venir aussi, le poing levé.
Zeppo, c'est une piste intéressante, en effet. Contradictoire, peut-être anachronique aussi.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Pourquoi ce problème serait-il seulement d'ordre psychologique ? Pourquoi ne serait-ce pas une forme de ces impatiences qui s'en prennent aux jambes de certains, mais pas seulement ? J'ai toujours renâclé à l'idée de sonder l'esprit d'autrui pour ce qui me concerne.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ce besoin impossible à cerner
Oulà, pas de malentendu !!!Fusainposteur a écrit:J'ai répondu trop sèchement, j'en conviens, je m'en excuse.
Je n'ai pas été le moins du monde offusquée !
Mais vraiment pas.
Vraiment, vraiment, vraiment, vraiment pas.
DésoléeFusainposteur a écrit:Et après ? cela ne suffit pas à m'autoriser une position supérieure, même en arguant de zébritude.
En repensant à mon post, je me suis en effet dit que mes lignes risquaient d'être mal interprétées.
RE ====> Désolée
Il ne s'agit pas du tout de prendre une position supérieure, ni même d'arguer de quoi que ce soit !!!
Bien au contraire.
Il s'agit simplement d'avoir conscience pour soi-même.
Pas plus que cela.
L'idée n'est pas de bouter les Anglais hors de France (ni les canards du Périgord) mais d'agir en conformité à ses principes, de renoncer à vouloir prêcher la bonne parole, de rester droit dans ses bottes en espérant que peut-être, je dis bien peut-être, nos actions auront un écho.
C'est mon credo du moment : accepter/renoncer, ne pas se battre, laisser émerger, mais ne pas se renier non plus.
J'espère, cette fois-ci être plus claire.
A bientôt.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
A cela, je t'ai répondu en MP.
Il y a déjà quelque temps que j'ai compris que si la douance était un élément constitutif fondamental de ma personnalité, elle n'était qu'un élément, un gros, certes, mais d'un vaste puzzle. Qu'elle était tout à fait insuffisante et inutilisable pour me définir par rapport aux autres.
Parmi les relations riches que j'entretiens, et les pauvres ou les absentes, j'ai bien noté une surreprésentation de surdoués (au moins apparents) dans la première catégorie, mais pas énorme non plus. C'est un critère beaucoup moins intéressant qu'il y paraît. Il en dit beaucoup moins qu'on ne lui en fait dire.
Mais on est en train de dériver drôlement du sujet.
Je l'ai beaucoup ruminé cette nuit et je m'oriente vers une résultante d'une "habitude de privation" (bien relative, la privation, certes). Ayant initialement peu reçu, ou mal (en amour, notamment), je n'ai pas appris à recevoir, et appris que demander ne se faisait pas; la situation de privation m'apparaissait dès lors bonne à entretenir, puisque c'était "ce qui se fait": prive-toi, ne te fais pas plaisir, ne demande jamais, n'attends jamais; d'ailleurs, tu continues à recevoir soit rien, soit ce que tu ne demandes ni ne désires (bah oui: quand on n'ose jamais formuler une demande, on a peu de chances que l'autre tombe juste lorsqu'il offre); donc reste comme ça, c'est bien - et peut-être qu'un jour tu auras tellement creusé le déficit que tu auras le droit de solliciter un petit baume. Le déficit a la taille de la dette publique désormais, mais j'ai complètement oublié ce qui pourrait lui faire du bien. Ou alors c'est tellement abstrait que je ne peux plus en anticiper l'action, donc plus me dire "oui c'est ça". Et puis, je n'ose pas. Je n'ose pas, parce que je risque encore de recevoir une réponse bien intentionnée mais inadaptée, et de devoir encore faire semblant, faire style mon attente, mon manque, ma tension sont apaisés, pour ne pas offenser ou blesser l'autre, mais en réalité la blessure sera intacte. Ravivée même.
Il y a déjà quelque temps que j'ai compris que si la douance était un élément constitutif fondamental de ma personnalité, elle n'était qu'un élément, un gros, certes, mais d'un vaste puzzle. Qu'elle était tout à fait insuffisante et inutilisable pour me définir par rapport aux autres.
Parmi les relations riches que j'entretiens, et les pauvres ou les absentes, j'ai bien noté une surreprésentation de surdoués (au moins apparents) dans la première catégorie, mais pas énorme non plus. C'est un critère beaucoup moins intéressant qu'il y paraît. Il en dit beaucoup moins qu'on ne lui en fait dire.
Témoigner, faire connaître et partager, c'est déjà prêcher. Faire son petit bout de chemin dans son coin, c'est par contre le meilleur moyen de rester seul sans jamais s'apercevoir qu'à vingt mètres de là, quelqu'un suit le même. Témoigner et ne pas rencontrer assez d'écho est pénible, certes, mais y renoncer, c'est se résigner à la garantie de la solitude et du silence jusqu'à la toute fin. Et puis "malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile".L'idée n'est pas de bouter les Anglais hors de France (ni les canards du Périgord) mais d'agir en conformité à ses principes, de renoncer à vouloir prêcher la bonne parole, de rester droit dans ses bottes en espérant que peut-être, je dis bien peut-être, nos actions auront un écho.
Mais on est en train de dériver drôlement du sujet.
Je l'ai beaucoup ruminé cette nuit et je m'oriente vers une résultante d'une "habitude de privation" (bien relative, la privation, certes). Ayant initialement peu reçu, ou mal (en amour, notamment), je n'ai pas appris à recevoir, et appris que demander ne se faisait pas; la situation de privation m'apparaissait dès lors bonne à entretenir, puisque c'était "ce qui se fait": prive-toi, ne te fais pas plaisir, ne demande jamais, n'attends jamais; d'ailleurs, tu continues à recevoir soit rien, soit ce que tu ne demandes ni ne désires (bah oui: quand on n'ose jamais formuler une demande, on a peu de chances que l'autre tombe juste lorsqu'il offre); donc reste comme ça, c'est bien - et peut-être qu'un jour tu auras tellement creusé le déficit que tu auras le droit de solliciter un petit baume. Le déficit a la taille de la dette publique désormais, mais j'ai complètement oublié ce qui pourrait lui faire du bien. Ou alors c'est tellement abstrait que je ne peux plus en anticiper l'action, donc plus me dire "oui c'est ça". Et puis, je n'ose pas. Je n'ose pas, parce que je risque encore de recevoir une réponse bien intentionnée mais inadaptée, et de devoir encore faire semblant, faire style mon attente, mon manque, ma tension sont apaisés, pour ne pas offenser ou blesser l'autre, mais en réalité la blessure sera intacte. Ravivée même.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Merci Fusainposteur pour ce message.
Ton témoignage est le premier, sur ce forum, qui me donne envie de revoir ma position...
Je regrette de n'avoir pas le temps d'écrire plus ce matin.
Mais ton angle de vue me laisse songeuse... Réellement.
Ton témoignage est le premier, sur ce forum, qui me donne envie de revoir ma position...
Je regrette de n'avoir pas le temps d'écrire plus ce matin.
Mais ton angle de vue me laisse songeuse... Réellement.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
- Spoiler:
- Parmi les situations frustrantes, un exemple amusant: après des années de régimes pénibles et sans effet, j'ai trouvé une méthode douce et cohérente qui m'ont permis de perdre, en un an, 16 kg, passant de "fort surpoids" à "surpoids très modéré", puis, stabilisation depuis un an, sans difficulté. Les seules réactions alentour ont été soit de ne rien remarquer, soit de me dire "et ben faut faire des efforts pour en perdre encore plus". Ben oui, que voulez-vous, puisque ça ne m'avait pas coûté assez de peine et d'efforts, pas assez de souffrances, ce n'était pas bien !
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
- Spoiler:
- Bonjour Fusainposteur. J'avais pris 10 kilos récemment à cause de l'arrêt de la cigarette. J'ai pris des réflexions vraiment désagréables: "Mais ton ami va te laisser tomber si tu continues à grossir". "Tu prends moins soin de toi, avant tu étais toujours jolie à te pomponner..." Je comprends ce qu'il peut y avoir de décourageant là-dedans. Si tu ne te conformes pas au standard question poids, tous le monde te le fais savoir.
Lucilou Sauvage- Messages : 964
Date d'inscription : 26/05/2013
Age : 48
Re: Ce besoin impossible à cerner
Je crois que ce qui m'a été reproché est moins mon IMC que le fait d'avoir obtenu un certain résultat sans souffrir suffisamment au goût de personnes pour qui "la vie c'est pour en chier".
Conclusion: quoi qu'on fasse, la ligne d'arrivée recule. Quoi qu'on espère, c'est trop, il faut s'en passer.
Passons-nous-en. Privons-nous. Renonçons. Ne demandons pas. Disons "merci" même quand on reçoit quelque chose dont on n'a que foutre (au sens le plus large du mot recevoir). Glissons, transparents, invisibles, ne dérangeant personne; ou alors, comme je le fais dans ce topic, nous nous roulons dans la perversion.
Conclusion: quoi qu'on fasse, la ligne d'arrivée recule. Quoi qu'on espère, c'est trop, il faut s'en passer.
Passons-nous-en. Privons-nous. Renonçons. Ne demandons pas. Disons "merci" même quand on reçoit quelque chose dont on n'a que foutre (au sens le plus large du mot recevoir). Glissons, transparents, invisibles, ne dérangeant personne; ou alors, comme je le fais dans ce topic, nous nous roulons dans la perversion.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Ah ! Ben moi rassuré ! lolEt puis "malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile".
Non. La vie DES AUTRES c'est qu'ils en chient...la vie c'est pour en chier
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ce besoin impossible à cerner
Une petite idée comme ça. Passer par le physique.
On a le cerveau en ébullition. On se pose plein de questions en permanence. Les réponses sont multiples et à chacun la ou les siennes. Tous les zèbres pourraient te donner des réponses que tu serais peut-être le seul à pouvoir trouver la tienne. Et y en a-t-il une ?
Ta question je me la pose. Besoin de rien, envie de rien, dépression ? Non simple réalité. Nous sommes dans une société où nous avons trouvé notre place, un rôle, des personnes aimantes et aimées, un confort matériel. Et notre esprit cherche où se développer.
Nous sommes des animaux. Nous ne donnons pas assez de place à cette dimension dans notre vie. Prendre un Djembé et en jouer pendant des heures jusqu'à entrer en transe. Aller courir jusqu'à sentir que notre corps est un jouet pour notre esprit car nous pouvons le faire avancer même quand il n'a plus de jus...
On a le cerveau en ébullition. On se pose plein de questions en permanence. Les réponses sont multiples et à chacun la ou les siennes. Tous les zèbres pourraient te donner des réponses que tu serais peut-être le seul à pouvoir trouver la tienne. Et y en a-t-il une ?
Ta question je me la pose. Besoin de rien, envie de rien, dépression ? Non simple réalité. Nous sommes dans une société où nous avons trouvé notre place, un rôle, des personnes aimantes et aimées, un confort matériel. Et notre esprit cherche où se développer.
Nous sommes des animaux. Nous ne donnons pas assez de place à cette dimension dans notre vie. Prendre un Djembé et en jouer pendant des heures jusqu'à entrer en transe. Aller courir jusqu'à sentir que notre corps est un jouet pour notre esprit car nous pouvons le faire avancer même quand il n'a plus de jus...
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Ce besoin impossible à cerner
Sauf que j'échoue à la trouver, sans doute parce que seul, je me la pose toujours de la même manière. Vos réponses me poussent à envisager la question sous des angles nouveaux, à vérifier si j'ai eu raison d'éliminer telle ou telle piste, etc.On a le cerveau en ébullition. On se pose plein de questions en permanence. Les réponses sont multiples et à chacun la ou les siennes. Tous les zèbres pourraient te donner des réponses que tu serais peut-être le seul à pouvoir trouver la tienne.
Invité- Invité
Re: Ce besoin impossible à cerner
Bonjour à tous,
J'ai moi même cette sensation et je n'ai bien sûr pas la solution pour toi mais je commence à trouver la mienne. Je te raconte juste un passage de ma vie.
Quand j'étais salarié, j'ai changé de poste tous les 6 mois en quête de je ne sais pas quoi. J'ai réussi à bien gagner ma vie mais plus je la gagnais plus je me sentais vide et finalement à la fin de mois je n'avais plus rien tellement j'étais acheteur compulsif. Impossible de savoir ce que je voulais.. Tiens si j'avais tel objet je serais bien je me disais en sachant très bien que c'était un besoin bien plus viscéral qu'un simple objet !
J'ai eu un accident au dos et j'ai dû arrêter mon métier, c'était le signe qu'il fallait tout changer. Alors j'ai monté ma boite et pendant 3 ans je n'ai pas gagné 1 centime ! La frustration était énorme car j'étais vide au début et sans argent pour continuer à compenser par des achats.
Et j'ai compris que quelque soit la valeur de la chose que l'on achète, elle ne remplacera jamais l'humain. l'hypersensible que je suis à cette "mission" génétique de protéger les autres et c'est en étant à ma place que je me sens rempli car c'est la reconnaissance et surtout la sensation de me sentir utile qui me fait du bien.
Tu as sans doute des moments ou tu es bien "remplie", il faut donc réfléchir à ce qui te provoque cette sensation^^ Si tu es hypersensible comme moi, ça sera l'humain ! un mot, un regard, un geste de quelqu'un qui d'un coup te fait te sentir bien, normale, utile...
En espérant t'avoir fait avancer dans ta réflexion, même un tout petit peu^^
Bon courage !
JP
J'ai moi même cette sensation et je n'ai bien sûr pas la solution pour toi mais je commence à trouver la mienne. Je te raconte juste un passage de ma vie.
Quand j'étais salarié, j'ai changé de poste tous les 6 mois en quête de je ne sais pas quoi. J'ai réussi à bien gagner ma vie mais plus je la gagnais plus je me sentais vide et finalement à la fin de mois je n'avais plus rien tellement j'étais acheteur compulsif. Impossible de savoir ce que je voulais.. Tiens si j'avais tel objet je serais bien je me disais en sachant très bien que c'était un besoin bien plus viscéral qu'un simple objet !
J'ai eu un accident au dos et j'ai dû arrêter mon métier, c'était le signe qu'il fallait tout changer. Alors j'ai monté ma boite et pendant 3 ans je n'ai pas gagné 1 centime ! La frustration était énorme car j'étais vide au début et sans argent pour continuer à compenser par des achats.
Et j'ai compris que quelque soit la valeur de la chose que l'on achète, elle ne remplacera jamais l'humain. l'hypersensible que je suis à cette "mission" génétique de protéger les autres et c'est en étant à ma place que je me sens rempli car c'est la reconnaissance et surtout la sensation de me sentir utile qui me fait du bien.
Tu as sans doute des moments ou tu es bien "remplie", il faut donc réfléchir à ce qui te provoque cette sensation^^ Si tu es hypersensible comme moi, ça sera l'humain ! un mot, un regard, un geste de quelqu'un qui d'un coup te fait te sentir bien, normale, utile...
En espérant t'avoir fait avancer dans ta réflexion, même un tout petit peu^^
Bon courage !
JP
Kinoko- Messages : 8
Date d'inscription : 01/09/2013
Age : 45
Re: Ce besoin impossible à cerner
En relisant ce topic je m'aperçois que ma propre interprétation du phénomène varie de jour en jour. C'est tellement indistinct que je ne sais pas vers quoi m'orienter.
Une autre possibilité est que je ne trouve pas d'action concrète à poser là pour avancer sur notre chemin. Il faut attendre ou alors faire du virtuel. Cela se carambole avec le vieux démon qui dit "et alors, c'est très bien de se priver, d'explorer la frustration, le manque, jusqu'au bout. Espérer et ne jamais avoir. Renoncer même quand on peut enfin, parce que c'est laid de voir ses besoins satisfaits et beau de savoir souffrir".
Une autre possibilité est que je ne trouve pas d'action concrète à poser là pour avancer sur notre chemin. Il faut attendre ou alors faire du virtuel. Cela se carambole avec le vieux démon qui dit "et alors, c'est très bien de se priver, d'explorer la frustration, le manque, jusqu'au bout. Espérer et ne jamais avoir. Renoncer même quand on peut enfin, parce que c'est laid de voir ses besoins satisfaits et beau de savoir souffrir".
Invité- Invité
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» " Cerner les autres ", hypersensibilité
» Besoin d'être comprise, besoin de douceur ! Appel aux zèbres heureux d'IDF !
» Mission impossible
» Groupe FaceBook ZC de sorties sur Paris!
» A l'impossible nul n'est tenu
» Besoin d'être comprise, besoin de douceur ! Appel aux zèbres heureux d'IDF !
» Mission impossible
» Groupe FaceBook ZC de sorties sur Paris!
» A l'impossible nul n'est tenu
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum