L'homme des canons
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L'homme des canons
Hi there !
Petit essai de poésie. Ce n'est pas le genre littéraire qui me sied le plus, dîtes-moi ce que vous en pensez, s'il vous plait
L'homme des canons
En guenilles et haillons, il va.
De boue drapé, de suie teinté,
Son visage fendu d’une joie feintée,
Il trace son sillage sur une mer décadente,
La démarche lourde et titubante.
Triste arpenteur au cœur incertain,
Tué, dépouillé de son libre destin,
Il est devenu un passereau hanté,
Entravé au ciel désenchanté.
Sa voix aux lents accents sibyllins
Se lève, se tend, se choque,
Se lance furieuse contre la coque
D’un vaisseau sans barre ni fin.
Il chante fiévreusement le chant du monde,
Et chuchote ardemment la poésie du verbe ;
Mais son corps indécent que déjà la mort sonde
S’ouvre lentement d’entre les lames acerbes.
Alors il va, en haillons et guenilles,
Et d’une larme souligne l’orgueil déversé
D’un être perfide ; qui d’un carreau percé
Fut vaincu : c’était la manille !
Sous ses pas crissent les balles de plomb
Et sous ses ongles miroitent les fusils d’argent.
Ses yeux dénoncent la mort et son aplomb,
Mais sa bouche conte la vie d’un enfant.
Frémissant est son souvenir de gloire.
Battant, ses idéaux évanescents.
La lente cristallisation de ses espoirs
Lui ouvre un ailleurs nitescent.
Fier le soldat qui s’en va au combat.
Fier, il partira…
Petit essai de poésie. Ce n'est pas le genre littéraire qui me sied le plus, dîtes-moi ce que vous en pensez, s'il vous plait
L'homme des canons
En guenilles et haillons, il va.
De boue drapé, de suie teinté,
Son visage fendu d’une joie feintée,
Il trace son sillage sur une mer décadente,
La démarche lourde et titubante.
Triste arpenteur au cœur incertain,
Tué, dépouillé de son libre destin,
Il est devenu un passereau hanté,
Entravé au ciel désenchanté.
Sa voix aux lents accents sibyllins
Se lève, se tend, se choque,
Se lance furieuse contre la coque
D’un vaisseau sans barre ni fin.
Il chante fiévreusement le chant du monde,
Et chuchote ardemment la poésie du verbe ;
Mais son corps indécent que déjà la mort sonde
S’ouvre lentement d’entre les lames acerbes.
Alors il va, en haillons et guenilles,
Et d’une larme souligne l’orgueil déversé
D’un être perfide ; qui d’un carreau percé
Fut vaincu : c’était la manille !
Sous ses pas crissent les balles de plomb
Et sous ses ongles miroitent les fusils d’argent.
Ses yeux dénoncent la mort et son aplomb,
Mais sa bouche conte la vie d’un enfant.
Frémissant est son souvenir de gloire.
Battant, ses idéaux évanescents.
La lente cristallisation de ses espoirs
Lui ouvre un ailleurs nitescent.
Fier le soldat qui s’en va au combat.
Fier, il partira…
Transcendance- Messages : 172
Date d'inscription : 19/03/2012
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