trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
4 participants
Page 1 sur 1
trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
Bonjour;
La lumière baisse déjà en cette fin de soirée automnale, elle est propice à l'introspection et aux questionnements, comme toutes les autres en fait. C'est fatigant, surtout que le cadre autour se télescope à la phrase 1000 fois entendu: avec toutes tes capacités, comment tu n'as pas réussi? Non, je n'ai pas réussi, je me suis même drôlement enquiquiné à ne pas le faire. J'ai juste tenté de me fondre dans la masse, de dissimuler ce que par ailleurs je n'avais pas compris, toujours étonné de ne pas être compris. En trébuchant sur les jugements de "supérieur" "hautain" "pas comme nous", moi qui me donnait tant de mal à rire du pas drôle, de faire semblant d'être intéressé par ce qui ne l'est pas, intéressant, je me suis construit en négatif, pour essayer d'être normal. Je file vers mes 50 ans et lire les "symptômes" de l'adulte en douance m'ont fait chialer comme un dépressif sur le gâchis et le champ de ruines laissé derrière moi. Heureusement que j'ai mes enfants, tellement compréhensifs et entendants. Zut, eux aussi. La grande traîne son inadaptation sociale comme une disgracieuse infirmité et s'emporte contre ses proches de ne pas être comprise et me le raconte, moi qui la comprends. Mais c'est son père aveugle qui lui transmet sa solitude. Dans ma famille déjà, "on comprends pas ce qu'il dit", "il a du recopier ce poème, ça ne peut être lui"; a l'école je devenait "l'encyclopédie ...(mon nom)", la punition humiliante pour avoir contredit le maître, et surtout lui prouver. Puis les lectures sur tout ce qui a trait à la psychologie pour tenter de comprendre ce qui ne va pas, quelle maladie psychique occasionne de tels troubles sociaux. Des heures et des semaines à me disséquer la tête pour pouvoir enfin voire un psy avec LE diagnostique approprié qui me donnerait LE médicament qui me soignerait. Mes enfants: ais je transmis mon comportement, ma maladie cette affection particulière qui fait d'eux des martiens sur notre bonne vieille terre si normative? J'ai enfin pu passer mon bac il y a quelques années; C'était tellement facile que je me suis demandé pourquoi pas avant. Que je pouvais enfin me raccrocher au cortège des gens normaux, répondre à une offre d'emploi en pouvant y mettre une croix dans une case, au moins une. Rien n'a changé. Mon CV ressemble toujours à un bottin de téléphone, aussi grand qu'un étendard sur lequel serait indiqué: instable. J'ai eu tellement de logements, de métiers, de voitures et de compagnes que je commence à en oublier. Pauvres compagnes... celles qui m'ont aimé et qui ne me comprenaient pas, et celles qui me comprenait mais je ne savait pas pourquoi elles prenait le temps de le faire; Vite partir avant qu'elles ne voient l'imposture. J'ai cassé tellement de carreaux pour rentrer quelque part, même dans leur cœur. Une fois l'huis forcé, il faut vite déguerpir avant la venue des condés, des parents ou des amis qui me pointerais du doigt: voleur.
C'est trop long, mais j'ai la flemme d’effacer. Un autre l'a écrit il y a peu: je suis une grosse merde. En lisant sa présentation, j'imaginais les commentaires qui ne manqueraient pas de suivre: feignasse, inadapté, égocentrique etc. Même pas, vous avez réagis comme des humains. Merci. Alors j'ose.
La lumière baisse déjà en cette fin de soirée automnale, elle est propice à l'introspection et aux questionnements, comme toutes les autres en fait. C'est fatigant, surtout que le cadre autour se télescope à la phrase 1000 fois entendu: avec toutes tes capacités, comment tu n'as pas réussi? Non, je n'ai pas réussi, je me suis même drôlement enquiquiné à ne pas le faire. J'ai juste tenté de me fondre dans la masse, de dissimuler ce que par ailleurs je n'avais pas compris, toujours étonné de ne pas être compris. En trébuchant sur les jugements de "supérieur" "hautain" "pas comme nous", moi qui me donnait tant de mal à rire du pas drôle, de faire semblant d'être intéressé par ce qui ne l'est pas, intéressant, je me suis construit en négatif, pour essayer d'être normal. Je file vers mes 50 ans et lire les "symptômes" de l'adulte en douance m'ont fait chialer comme un dépressif sur le gâchis et le champ de ruines laissé derrière moi. Heureusement que j'ai mes enfants, tellement compréhensifs et entendants. Zut, eux aussi. La grande traîne son inadaptation sociale comme une disgracieuse infirmité et s'emporte contre ses proches de ne pas être comprise et me le raconte, moi qui la comprends. Mais c'est son père aveugle qui lui transmet sa solitude. Dans ma famille déjà, "on comprends pas ce qu'il dit", "il a du recopier ce poème, ça ne peut être lui"; a l'école je devenait "l'encyclopédie ...(mon nom)", la punition humiliante pour avoir contredit le maître, et surtout lui prouver. Puis les lectures sur tout ce qui a trait à la psychologie pour tenter de comprendre ce qui ne va pas, quelle maladie psychique occasionne de tels troubles sociaux. Des heures et des semaines à me disséquer la tête pour pouvoir enfin voire un psy avec LE diagnostique approprié qui me donnerait LE médicament qui me soignerait. Mes enfants: ais je transmis mon comportement, ma maladie cette affection particulière qui fait d'eux des martiens sur notre bonne vieille terre si normative? J'ai enfin pu passer mon bac il y a quelques années; C'était tellement facile que je me suis demandé pourquoi pas avant. Que je pouvais enfin me raccrocher au cortège des gens normaux, répondre à une offre d'emploi en pouvant y mettre une croix dans une case, au moins une. Rien n'a changé. Mon CV ressemble toujours à un bottin de téléphone, aussi grand qu'un étendard sur lequel serait indiqué: instable. J'ai eu tellement de logements, de métiers, de voitures et de compagnes que je commence à en oublier. Pauvres compagnes... celles qui m'ont aimé et qui ne me comprenaient pas, et celles qui me comprenait mais je ne savait pas pourquoi elles prenait le temps de le faire; Vite partir avant qu'elles ne voient l'imposture. J'ai cassé tellement de carreaux pour rentrer quelque part, même dans leur cœur. Une fois l'huis forcé, il faut vite déguerpir avant la venue des condés, des parents ou des amis qui me pointerais du doigt: voleur.
C'est trop long, mais j'ai la flemme d’effacer. Un autre l'a écrit il y a peu: je suis une grosse merde. En lisant sa présentation, j'imaginais les commentaires qui ne manqueraient pas de suivre: feignasse, inadapté, égocentrique etc. Même pas, vous avez réagis comme des humains. Merci. Alors j'ose.
zebré- Messages : 18
Date d'inscription : 01/11/2013
Age : 60
Localisation : brive 19
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
Autant ma volubilité me pousse sans cesse à écrire des romans pour répondre à des questions rhétoriques, autant là je reste sans voix...
Le temps que cela décante, je reviendrais, parce que je n'ai pas dit mon dernier mot!
Le temps que cela décante, je reviendrais, parce que je n'ai pas dit mon dernier mot!
confetti- Messages : 32
Date d'inscription : 23/10/2013
Age : 34
Localisation : Pays-Bas
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
Bienvenue zebré!
Alors, comme ça, toi aussi tu as un CV épais comme un bottin de téléphone? ben pareil pour moi, mais je préfère dire "éclectique" ou "polyvalente" qu"'instable", ça t'a une autre gueule tout de suite, non?
Bon, un peu plus sérieusement, ta présentation me touche...je reconnais beaucoup de choses là-dedans.
Alors, comme ça, toi aussi tu as un CV épais comme un bottin de téléphone? ben pareil pour moi, mais je préfère dire "éclectique" ou "polyvalente" qu"'instable", ça t'a une autre gueule tout de suite, non?
Bon, un peu plus sérieusement, ta présentation me touche...je reconnais beaucoup de choses là-dedans.
Invité- Invité
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
merci zebrapois. Si on pouvait mettre des mots dans la bouche de ceux qui jugent, les tribunaux seraient des salles de concert... L'instabilité m'a été reproché tellement souvent que mon vocabulaire s'est enrichi. Expériences multiples, autodidacte choisi. Mais c'est lourd.
zebré- Messages : 18
Date d'inscription : 01/11/2013
Age : 60
Localisation : brive 19
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
Non, non, ce n'est pas trop long.
Je pense qu'effectivement ça peut parler à certains ici.
Bienvenue, donc et joyeuse route.
Je pense qu'effectivement ça peut parler à certains ici.
Bienvenue, donc et joyeuse route.
Boitachat- Messages : 1754
Date d'inscription : 31/07/2013
Age : 44
Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
zebré- Messages : 18
Date d'inscription : 01/11/2013
Age : 60
Localisation : brive 19
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
Alors... je te souhaite la bienvenue ici zebré
J'adore ta façon d'écrire.. cet assemblage de mots si touchant, la poésie et le rythme, bref.. j'ai pris beaucoup de plaisir à te lire. Et puis les images que tu utilises.. j'aime
J'adore ta façon d'écrire.. cet assemblage de mots si touchant, la poésie et le rythme, bref.. j'ai pris beaucoup de plaisir à te lire. Et puis les images que tu utilises.. j'aime
Invité- Invité
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
Ca me fait plaisir Marie Poppins. J'ai moi même suivi, avant de vous rejoindre, les échanges qui ont participé à ton accueil, drôle et plaisant;
Ta petite fée est charmante:oops:
Ta petite fée est charmante:oops:
zebré- Messages : 18
Date d'inscription : 01/11/2013
Age : 60
Localisation : brive 19
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
(je vais grandir... pour le moment, je suis encore une mini-fée zébrillonne )zebré a écrit:Ca me fait plaisir Marie Poppins. J'ai moi même suivi, avant de vous rejoindre, les échanges qui ont participé à ton accueil, drôle et plaisant;
Ta petite fée est charmante:oops:
J'adore cette petite fée, c'est tout moi en ce moment avec son air stupéfait
Invité- Invité
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
quand les fées grandissent, elles perdent leurs ailes et doivent trouver des chaussures, ça accélère la descente au sol. Faut il des godasses avant ou après?
zebré- Messages : 18
Date d'inscription : 01/11/2013
Age : 60
Localisation : brive 19
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
Ah flûte... hum... chaussures de fée, chaussures de fée....zebré a écrit:quand les fées grandissent, elles perdent leurs ailes et doivent trouver des chaussures, ça accélère la descente au sol. Faut il des godasses avant ou après?
- Ah là ! :
- Roooo lala :
- Roooo lala lala... je kiffe trop... :
Invité- Invité
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
Vu la surface alaire de ton personnage, si tu rajoute une flûte, la chute va être brutale.
zebré- Messages : 18
Date d'inscription : 01/11/2013
Age : 60
Localisation : brive 19
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
Bon... régime, abandon des ailes postérieur à l’atterrissage et abandon du pipeau.. pfff.. faut penser à tout
Invité- Invité
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
B'soir ;>)) pour les bottins trop lourds , , , changez pour départements moins peuplés !
Re: trop bon pour être là, trop con pour être ailleurs
Après avoir très largement tenté d'accepter mes différentes parures, j'en suis arrivé a découvrir que celles ci étaient des rayures. Bon. La suite? Je n'en ai pas la moindre idée. je découvre mon état dépressif, mon incommensurable talent pour coiffer un couvercle de cocotte minute sur la tête, en espérant que la vapeur du sifflet ne se voit pas trop et cette fragilité tellement attirante pour les pervers(e)s (n'est ce pas Marie Poppins?). J'ai passé plusieurs années avec le sentiment qu'il devait y avoir quelque chose de différent, avec un œil torve capté par la possibilité d'une rayure. Un test internet mensa il y a une dizaine d'année, et ce gros méchant doute qui reste sur mes capacités. Il faut bien être un peu débile pour se mettre dans des situations pareilles, et le regard nocif d'une famille qui ne devait pas en avoir trop envie. Ensuite, comment on fait? Dans ma belle province rurale, pas de trace d'un psy dans les forums, et j’angoisse un peu de me planter. Pourtant, il va bien falloir reprendre les teintes du passé et envisager enfin un avenir. Je suis pas sur d'y arriver. Seul. Comment qu'on fait?
zebré- Messages : 18
Date d'inscription : 01/11/2013
Age : 60
Localisation : brive 19
Sujets similaires
» Trop con pour être heureux
» Trop heureux pour être intelligent .
» Trop lucide pour être autiste ?
» Trop intelligent pour être heureux?
» Trop intelligent pour être en couple ?
» Trop heureux pour être intelligent .
» Trop lucide pour être autiste ?
» Trop intelligent pour être heureux?
» Trop intelligent pour être en couple ?
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum