Vous sentez-vous indifférent à tout ?

Bonjour !!!!!!!!!!!!!

J'avais une question, peut être totalement debile, peut etre totalement fondée, je l'ignore...

Mais, je me sens, indifférente a beaucoup de choses !

C'est a dire, que outre le fait que je ne peux m'empecher d'aider tout le monde, de toujours faire sourire les gens qui m'entourent, de leur rendre leur quotidien plus facile, je me sens indifferente aux choses les plus "normales" de la vie, c'est a dire, l'amour, l'amitié en elle meme, les hommes, le sexe, rien de tout cela ne m'interesse. je ne me sens jamais triste, ou jamais heureuse, je suis toujours dans un etat de stabilité "sentimentale" meme quand quelque chose de grave arrive, la ou la plupart des gens peteraient un cable, moi je me dis, y'a pire, et je passe a autre chose, sans ressentir la moindre emotion... alors que normalement on est "hypersensible" soit disant, moi je le suis quand on me cherche trop, ou qu'on me dit un truc sur ma personne qui va me vexer, mais sinon, le vide ...

et vous ?

non, je ne me reconnais pas dans ton témoignage. Au contraire, je suis plutôt sensible et émotive, meme si je contrôle mes réactions, à l'intérieur c'est le tourbillon. Par contre il m'est arrivé dans ma vie d'être totalement indifférente, mais à ce moment là j'étais déprimée et j'ai pris un traitement pendant 6 mois qui a règlé le problème. A l'adolescence j'ai eu aussi une période, "je m'en foutiste" mais qui n'a pas duré non plus. D'une manière générale je prends les choses à coeur. A toi de voir si c'est ton état habituel (j'ai l'impression que c'est la cas d'après ce que tu décris) ou si c'est une dépression (as-tu eu des périodes dans ta vie où tu étais sensible ?). Ensuite apparemment il y a quand meme certaines choses qui te touchent, donc tu as tout de meme une certaine sensibilité...
Quand je vois un arc-en-ciel ça m'émeut... Le ciel aussi... mais parfois je bloque sur certaines émotions violentes aussi, ce n'est pas qu'elles n'existent pas mais je les ressens a postériori: par exemple quand on m'agresse verbalement, je n'aurais pas toujours une réaction immédiate, parfois je bloque, je laisse passer et je ressens la colère après.

j'ai vu qu'il y avait un bouquin de christophe andré et françois lelord peut-être que ça t'apporterait des réponses : la force des émotions.

Pareil le seul moment ou je me suis retrouvé dans une situation similaire c'était lié à un traitement pour une dépression. Neutralité totale au niveau des sentiments, rien ne me faisait d'effet, dans un sens ou dans l'autre.

J'ai un rapport à la mort qui pourrait se rapprocher de ce que tu dis, mais qui est logique pour moi. Je n'arrive pas à être triste pour les personnes mortes (de mort naturelles en tout cas),on m'a reproché de sourire à l'enterrement de ma grand-mère. Mais pour moi, je pense aux moments heureux que j'ai eu avec elle, et forcément ça me rend heureux.

Le reste du temps, ce n'est pas de l'indifférence, mais de la relativisation, je sais que je ne suis pas "aussi" heureux que je l'ai été à certaines périodes de ma vie, mais j'arrive à me satisfaire de plein de petites choses merveilleuses, à profiter de la vie. Quand j'ai un coup de cafard je l'accepte et il me fait bien moins mal du coup. J'ai passé assez de temps à être triste, ça ne m'a rien apporté et je n'apportais rien aux autres non plus.

Comme egg² je peux contempler des choses et ressentir une joie assez intense. J'ai depuis que je suis enfant un "magnétisme" avec les bébés, comme si on partageait la "même naïveté" et ça les intrigue vraiment, en général ils me fixent du regard pendant des très longues périodes, et ça me rend vraiment heureux.

Phephe, tu as mis beaucoup trop de "!!!" pour être vide !
Tu sais, rendre ton entourage heureux, en soit c'est déjà merveilleux. Les choses normales comme tu les appelles, ne le sont pas pour tout le monde. Pense au contraire aux choses anormales qui te rendent heureuse, je suis sûr qu'il y'en a plein ! On ne t'a jamais dit que tu avais une réaction bizarre avec tel ou tel sujet ?

Hello !

Alors, je me suis mal exprimée !

Moi, je m’émerveille de tout, le ciel, l'herbe, les nuages, les animaux, la musique, sont des choses qui me font procurer une émotion très intense, je l'a sens jusqu'au bout des mes doigts, ca me penetre litteralement.

Mais concrètement, je parlais des sentiments humains tels que l'amour l'amitié parfois meme la famille...
c est les sentiments que je peux eprouver pour les gens qui sont inexistants!

pourtant je peux pas m'empecher d aider! mais des que ca va jouer sur mes sentiments affectifs, y''a plus rien!

Mais justement, tu ne peux pas t’empêcher d'aider, pourquoi le fais tu si ce n'est par amour (au sens large) de l'autre ?
Serais-ce possible que tu ne saches juste pas reconnaître ces sentiments ?

Pour ma part je suis incapable de différencier mes sentiments (amour/amitié/respect), et encore pire je suis très sensible aux sentiments des autres, qui se confondent aux miens assez facilement. Mais je les sens, bien présents, même si je ne peux pas les différencier.

Peut-être es-tu toi même trop critique avec tes réactions ?
Ou alors on attend trop de toi, tu paniques et fais le ménage ?
Tu es sûre de ne jamais avoir ressenti de bonheur lié à la proximité avec une autre personne ? T'est-il déjà arrivé de t’inquiéter pour un proche ? Est-ce que ça te fait peur de t'accrocher à quelqu'un ? En as-tu envie ? As-tu l'impression de ne pas mériter l'amour des autres ?

Désolé pour le spam de questions !

Je suis dans le meme état que toi quand je suis connecté à ma nature, dans l’arrière plan...Ca peut durer quelques minutes, parfois des heures, des jours...plus rarement des mois.

Juste se rappeler que la vie ca se passe à l'avant plan...
Mais c'est sympa aussi l’arrière

Si tu n'en as JAMAIS d'émotion il conviendrais de se demander si tu ne fuit pas l'avant à l’arrière...Mais ca seul toi le sait

En y reflechissant, il est vrai que je crois que j'ai peur justement d'eprouver des emotions, car elles sont toujours tellement fortes, tellement poignante, que je crois que je m'oblige a ne pas en avoir ( ou du moins les cacher, bien les cacher a mon cerveau )

je n'ai pas envie de m'attacher a quelqu'un, parce que je prevois toujours le deroulement de la chose, et c est peut etre bete, mais quand quelqu'un est proche de moi,c est comme ci, je savais toujours ce a quoi il pensait, j arrive a lire dans ses yeux, ses gestes, ses reactions, et c est vraiment, vraiment pas agreable de toujours comprendre l autre sans qu'il ne dise un mot!

je crois qu'en fait je me suis masquée la face, et que maintenant j'arrive pas a revenir a la normal...!

C'est pas agréable mais il faut apprendre à savoir gérer ça.
Je vois tout à fait ce que tu dis, étant moi même concerné par cette sensibilité, j'ai même pensé comme toi un moment, préférant la fuite dès que je ressentais cette sensation désagréable.

Je pense que c'est quand j'ai compris que je me faisais du mal et en faisait aux autres que j'ai pu changer ça.
J'ai du apprendre à me pardonner et à pardonner aux autres, j'ai du apprendre à gérer mes émotions (en tout cas essayer), à donner leur chance aux autres même quand je ressens quelque chose de "mauvais". Accepter le fait qu'ils ont le droit de faire des erreurs et que je n'ai pas à m'interposer même si je sais pertinemment que ça finira mal, car ils ont besoin d'échecs pour apprendre, tout comme j'ai eu besoin de souffrir de cette sensibilité pour commencer à en maîtriser un (petit) peu l'usage.
Apprendre aussi à se laisser aller, un peu à la dérive, en restant soi même mais sans nager à contre courant.

Je te conseille aussi d'oublier cette idée de "normal", je ne suis pas normal, personne n'est normal, ça ne correspond à rien si ce n'est une absence totale de personnalité. Sois toi même, ce qui te gène, changes le, ce qui gène les autres, on s'en fout (tant que ça reste respectueux, il va de soit).

Je suis sans doute parti un peu dans tous les sens, j’espère que c'est lisible

En tout cas je suis content de voir que tu progresses dans ta démarche !
Se rendre compte que tu as bien ces sentiments, même un peu enfouis, c'est super.

En y reflechissant, il est vrai que je crois que j'ai peur justement d’éprouver des emotions, car elles sont toujours tellement fortes, tellement poignante, que je crois que je m'oblige a ne pas en avoir ( ou du moins les cacher, bien les cacher a mon cerveau )

C'est un des pièges classique dans les traditions spirituelles : l'usage de la spiritualité pour fuir les tensions psychologiques...
Et le pire c'est que ca marche...
Ca coute juste la vie...Mais ca marche :p

je n'ai pas envie de m'attacher a quelqu'un, parce que je prévois toujours le déroulement de la chose, et c est peut etre bete, mais quand quelqu'un est proche de moi,c est comme ci, je savais toujours ce a quoi il pensait, j arrive a lire dans ses yeux, ses gestes, ses réactions, et c est vraiment, vraiment pas agréable de toujours comprendre l autre sans qu'il ne dise un mot!

Je connait bien...Apres il y a plusieurs stratégies possibles...(qui ne s’excluent pas...)
- Réenchanter son regard
- Trouver des gens surprenant
etc...

je crois qu'en fait je me suis masquée la face, et que maintenant j'arrive pas a revenir a la normal...!

Bienvenu parmi les (a peu pret) incarnés

peut-être s'agit-il d'un système de défense pour justement rejeter par défaut le trop plein d'émotions que ce genre de relations, événements te procureraient ?

Salut
J'était un peu dans cet état de stabilité émotionnelle que Phephe a décrit plus haut, il y'a qqs ans!Par rapport à ça ,je me reconnait à ce que tu dis
ce que je peu te dire,Phephe,c'est que lorsque j'étais dans cet état,c'était ni l'un ni l'autre,stable,neutre,comme tu l'as décris
Je pense qu'on peut rendre sa vie plus intense émotionnellement en décidant de faire des trucs qu'on aime
Je dis a pcq je pense que si j'étais dans cet état,c'était parce que je suivait et me laisser porter par ma vie,sans chercher à faire des trucs que j'aimais particulièrement
Et donc,évidemment,pas de sensation de s'amuser,et la stailité émotionnelle

mais well,pour toi,it seems que c'est causé par qqch de différent
une hypersensi ilté
well,toi même tu sais,hein

Bonjour,

Je ne me reconnais que partiellement dans ton témoignage (j'ai un coté social, et sociable, de l'empathie, hypersensible, hyperémotive +++), mais je me fous de tout en fait, mes émotions sortent seulement quand elles sont piquées a vif, sinon, j'ai plutôt la zen attitude... et la philo qui va avec car très branchée sur l'Asie du fait des arts martiaux, et des coups sévères dans "la gueule" que j'ai ramassé.. donc un peu blasée de la vie, sans être suicidaire non plus. (même mon spy me dit qu'avec que j'ai vu et vécue, d'autres se seraient mis une balle dans la tête, mais non la résilience est mon for).
Quoi que j'ai vécu, je le met de coté ce qui est arrivé est arrivé et n'a plus lieu d'être ruminer en permanence, la vie est devant.
Je suis très en osmose avec la nature donc j'ai vraiment besoin, plus que du contact humain. Bien que je reconnais que c'est sympa aussi d'avoir des discussions franches et libres avec certains individus intéressants de temps en temps, mais il faut qu'ils valent le déplacement, mais n'en trouvant que tellement peu... j'aime la culture, mais j'aime pas que l'ont se sente supérieur en tout point, qu'on fasse des grandes phrases avec des mots sophistiqués....moi l'école c'est celle du terrain et de la vie (et Dieux sait que j'en ai vu, surtout que jsuis athée), mais j'essaye de rester humble... je me contente de ma petite vie, au calme au fond de mes bois en tête à tête avec mes pensées, je me sens plus sereine.
Difficile a comprendre et paradoxale en même temps, agoraphobe en partie, donc farouche sans en avoir l'air, sortir oui mais en petit comité et toujours près et avec des issues de secours.
Après si cela te conviens, où est le mal?
Après aussi c'est peut être une façon de se protéger effectivement, a développer   peut être !