De la dissonance au diapason
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De la dissonance au diapason
Bonjour,
Je ne sais même pas pourquoi je suis là. Enfin, si, je sais. Je cherche des réponses. Je cherche des réponses, des réponses à des questions qui ne m'ont encore pas effleuré l'esprit. C'est toujours comme ça avec moi. Tout va vite, si vite, dans mon esprit, dans ma tête et dans mon cœur. Un tourbillon, un maelström, tout tournoie à toute allure, et je suis tant bien que mal. Et le reste du monde, qui me semble si lent, qui a l'air de tourner au ralenti. Qui se traîne en longueur, se distord, et s'essouffle. C'est épuisant.
Et je me sens si seule. Seule, parce que personne ne semble comprendre. Seule, parce que je ne sais plus comment être moi-même autour des autres. J'ai l'impression de transporter plusieurs masques sur moi, et selon la personne ou le groupe avec qui je me trouve, je porte un masque différent. Le seul être qui fait exception, c'est mon cheval. A ses côtés, le monde reprend sa place, sonne juste à nouveau, et mes pensées s'ordonnent. C'est mon étoile, mon ancre, la plus belle partie de mon être. Et ça peut sembler stupide, mais il est comme moi. Un zèbre déguisé en cheval. Jamais tout à fait en accordance, jamais tout à fait au diapason. Pas de mensonges, de faux-semblants, d'illusions ou de prétentions entre nous. Juste deux âmes mises à nu, deux moitiés qui forment un tout infiniment plus beau.
Je n'ai confiance en personne, ne dévoile jamais rien. Parce que tant que je peux prétendre auprès des autres que je vais bien, c'est que tout ne peux pas aller si mal, n'est-ce pas? Et pourtant, je m'attache. Vite, et fort. Parce que j'ai tellement d'empathie. Je ne sais même plus distinguer la souffrance des autres de la mienne. Je vis à travers les émotions des autres, parce qu'il est tellement plus facile de réagir à leurs émotions plutôt qu'aux miennes.
J'ai retrouvé un carnet qui traînait dans un carton. Je n'ai jamais tenu de journal intime, mais quand le maelstrom des pensées devenait trop étourdissant, je jetais certaines de ces pensées sur le papier. Toute petite déjà, je me posais des questions. Tellement de questions. J'avais huit ans le jour où j'ai écrit que, la vraie liberté, ce n'était, au final, peut-être pas de faire ce que l'on veut, mais ce que l'on doit. Que la liberté ne dépendait pas d'un état physique, et que l'on pouvait être libre même lorsque notre corps était enchaîné. Qu'il fallait avoir peur pour être courageux. Et ça me semblait évident. Tellement évident. Alors pourquoi personne autour de moi ne semblait me comprendre, ne semblait comprendre qu'une enfant si jeune puisse faire de telles réflexions. Prisonnière entre deux états, entre deux envies déchirantes, dans une forme de stase: l'envie d'être une enfant, naïve et candide, et d'être une adulte, réfléchie et mature. Incapable de trouver un équilibre.
"Révoltée". C'est le mot qu'on a un jour employé pour me qualifier. Qui l'a dit, quand, je ne sais plus. Mais la justesse du mot m'a frappée. Parce que c'est ce que je suis, révoltée. Contre le monde, contre les autres, contre moi-même. Parce que je ne comprends pas, et que je voudrais comprendre. Parce qu'il y a tant de mystères, et si peu de réponses. Tant d'incertitudes, et si peu d'évidences. Je suis si avide. De savoir, de comprendre, de découvrir.
Je n'ai pas eu un parcours évident, ni eu la vie la plus facile qui soit. Il y aurait bien trop à expliquer pour que j'en parle.
Je vis dans mon imagination. Je me raccroche à des chimères, à des des rêves d'aventure et d'action, des rêves de danger, et de grandes histoires. Avec cette sourde et inévitable sensation que c'est dans l'un de ces univers que j'aurais du naître. Je souffre de cette vie, et ne souhaite rien de plus que de m'exiler dans un coin reculé du monde, un coin enneigé où dansent à la nuit tombée les aurores boréales, et brillent une infinité d'étoiles. En dehors du temps.
La musique m'accompagne. Toujours. Elle me rend vivante. Mon coeur et mon souffle qui s'accordent au tempo. Le monde semble un peu plus juste à nouveau quand frémissent les guitares et grondent les batteries. Peut-être que c'est ça que la musique m'apporte. Un chemin, de la dissonance au diapason.
J'espère trouver ici des réponses, auprès de personnes qui, peut-être, pourraient me comprendre. Et au final, peut-être que, plus que les réponses, je trouverai les questions.
Je ne sais même pas pourquoi je suis là. Enfin, si, je sais. Je cherche des réponses. Je cherche des réponses, des réponses à des questions qui ne m'ont encore pas effleuré l'esprit. C'est toujours comme ça avec moi. Tout va vite, si vite, dans mon esprit, dans ma tête et dans mon cœur. Un tourbillon, un maelström, tout tournoie à toute allure, et je suis tant bien que mal. Et le reste du monde, qui me semble si lent, qui a l'air de tourner au ralenti. Qui se traîne en longueur, se distord, et s'essouffle. C'est épuisant.
Et je me sens si seule. Seule, parce que personne ne semble comprendre. Seule, parce que je ne sais plus comment être moi-même autour des autres. J'ai l'impression de transporter plusieurs masques sur moi, et selon la personne ou le groupe avec qui je me trouve, je porte un masque différent. Le seul être qui fait exception, c'est mon cheval. A ses côtés, le monde reprend sa place, sonne juste à nouveau, et mes pensées s'ordonnent. C'est mon étoile, mon ancre, la plus belle partie de mon être. Et ça peut sembler stupide, mais il est comme moi. Un zèbre déguisé en cheval. Jamais tout à fait en accordance, jamais tout à fait au diapason. Pas de mensonges, de faux-semblants, d'illusions ou de prétentions entre nous. Juste deux âmes mises à nu, deux moitiés qui forment un tout infiniment plus beau.
Je n'ai confiance en personne, ne dévoile jamais rien. Parce que tant que je peux prétendre auprès des autres que je vais bien, c'est que tout ne peux pas aller si mal, n'est-ce pas? Et pourtant, je m'attache. Vite, et fort. Parce que j'ai tellement d'empathie. Je ne sais même plus distinguer la souffrance des autres de la mienne. Je vis à travers les émotions des autres, parce qu'il est tellement plus facile de réagir à leurs émotions plutôt qu'aux miennes.
J'ai retrouvé un carnet qui traînait dans un carton. Je n'ai jamais tenu de journal intime, mais quand le maelstrom des pensées devenait trop étourdissant, je jetais certaines de ces pensées sur le papier. Toute petite déjà, je me posais des questions. Tellement de questions. J'avais huit ans le jour où j'ai écrit que, la vraie liberté, ce n'était, au final, peut-être pas de faire ce que l'on veut, mais ce que l'on doit. Que la liberté ne dépendait pas d'un état physique, et que l'on pouvait être libre même lorsque notre corps était enchaîné. Qu'il fallait avoir peur pour être courageux. Et ça me semblait évident. Tellement évident. Alors pourquoi personne autour de moi ne semblait me comprendre, ne semblait comprendre qu'une enfant si jeune puisse faire de telles réflexions. Prisonnière entre deux états, entre deux envies déchirantes, dans une forme de stase: l'envie d'être une enfant, naïve et candide, et d'être une adulte, réfléchie et mature. Incapable de trouver un équilibre.
"Révoltée". C'est le mot qu'on a un jour employé pour me qualifier. Qui l'a dit, quand, je ne sais plus. Mais la justesse du mot m'a frappée. Parce que c'est ce que je suis, révoltée. Contre le monde, contre les autres, contre moi-même. Parce que je ne comprends pas, et que je voudrais comprendre. Parce qu'il y a tant de mystères, et si peu de réponses. Tant d'incertitudes, et si peu d'évidences. Je suis si avide. De savoir, de comprendre, de découvrir.
Je n'ai pas eu un parcours évident, ni eu la vie la plus facile qui soit. Il y aurait bien trop à expliquer pour que j'en parle.
Je vis dans mon imagination. Je me raccroche à des chimères, à des des rêves d'aventure et d'action, des rêves de danger, et de grandes histoires. Avec cette sourde et inévitable sensation que c'est dans l'un de ces univers que j'aurais du naître. Je souffre de cette vie, et ne souhaite rien de plus que de m'exiler dans un coin reculé du monde, un coin enneigé où dansent à la nuit tombée les aurores boréales, et brillent une infinité d'étoiles. En dehors du temps.
La musique m'accompagne. Toujours. Elle me rend vivante. Mon coeur et mon souffle qui s'accordent au tempo. Le monde semble un peu plus juste à nouveau quand frémissent les guitares et grondent les batteries. Peut-être que c'est ça que la musique m'apporte. Un chemin, de la dissonance au diapason.
J'espère trouver ici des réponses, auprès de personnes qui, peut-être, pourraient me comprendre. Et au final, peut-être que, plus que les réponses, je trouverai les questions.
Bad Wolf- Messages : 2
Date d'inscription : 11/11/2013
Age : 30
Re: De la dissonance au diapason
Tes mots esquissent une sensibilité rare, je trouve. Ce qui rend d'autant plus surprenant que personne n'ait réagi jusqu'à présent. (mais peut-être le paradoxe n'est-il qu'apparent)
Je suis particulièrement touché par ce passage :
"Le seul être qui fait exception, c'est mon cheval. A ses côtés, le monde reprend sa place, sonne juste à nouveau, et mes pensées s'ordonnent. C'est mon étoile, mon ancre, la plus belle partie de mon être."
(c'est beau en soi, mais cela résonne aussi avec des souvenirs chers)
Bienvenue, en tout cas !
Je suis particulièrement touché par ce passage :
"Le seul être qui fait exception, c'est mon cheval. A ses côtés, le monde reprend sa place, sonne juste à nouveau, et mes pensées s'ordonnent. C'est mon étoile, mon ancre, la plus belle partie de mon être."
(c'est beau en soi, mais cela résonne aussi avec des souvenirs chers)
Bienvenue, en tout cas !
tagore- Messages : 205
Date d'inscription : 04/08/2012
Age : 39
Localisation : Paris
Re: De la dissonance au diapason
whoaw, je sais pas quoi dire, ça résonne au en moi mais ce n'est pas pareil…
Les animaux, souvent mieux que les humains…
Je comprends que tu n'aies pas confiance, quand on ressent comme ça…
Heureusement, personnellement, je ressentais bcp plus intensément avant mais maintenant, je me suis un peu calme, je pense que cela vient lorsque l'on intellectualise bien et que l'on trouve des moyens de se détacher.
Les animaux, souvent mieux que les humains…
Je comprends que tu n'aies pas confiance, quand on ressent comme ça…
Heureusement, personnellement, je ressentais bcp plus intensément avant mais maintenant, je me suis un peu calme, je pense que cela vient lorsque l'on intellectualise bien et que l'on trouve des moyens de se détacher.
imot3p- Messages : 17
Date d'inscription : 05/11/2013
Age : 34
Localisation : Namur
Re: De la dissonance au diapason
Bienvenue dans notre jungle Bad Wolf
Ta présentation me touche d'autant plus que j'aurais pu en écrire plusieurs passages moi-même (sans doute pas aussi bien, restons modeste ): le lien vital avec la musique, le fait de "réimaginer" sa vie, ça me parle.
Puissent ce forum et ton cheval t'aider à répondre à tes attentes.
Ta présentation me touche d'autant plus que j'aurais pu en écrire plusieurs passages moi-même (sans doute pas aussi bien, restons modeste ): le lien vital avec la musique, le fait de "réimaginer" sa vie, ça me parle.
Puissent ce forum et ton cheval t'aider à répondre à tes attentes.
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: De la dissonance au diapason
Salutation.
Je me risque à te dire ceci.
J'entrevois en toi une certaine détresse. Un fort besoin d'harmonie non découverte à ce jour.
Cette recherche est légitime est nous concerne tous. Puis à chacun ses enjeux.
Je ne peux que te conseiller, du bout d'un forum entre quelque pixel, rien de bien sexy,
de prendre la route. Les moments de fragilités nous poussent parfois au replis, à la construction
de défense. Mon salut ; je rappel modestement, que ce n'est que moi, donc presque rien ;
je l'ai trouvé dans l'aventure. L'inconnu, loin. Le risque, la peur. Un billet d'avion, des billes dans la
poche, 1 ans en sac à dos dans les rizières. Il faut parfois prendre le risque et affronter.
Je sais que la démarche est border line, car il n'y a aucune développement. Ça en devient abrupte
et aisé comme discours. Je n'ai le temps de développer plus encore. Mais, la petite ouverture que j’espère
ouvrir avec ce message est abordable je l’espère.
En tout cas. Je ne me voyais pas te dire autre chose.
Je te souhaite de trouver les questions.
Je me risque à te dire ceci.
J'entrevois en toi une certaine détresse. Un fort besoin d'harmonie non découverte à ce jour.
Cette recherche est légitime est nous concerne tous. Puis à chacun ses enjeux.
Je ne peux que te conseiller, du bout d'un forum entre quelque pixel, rien de bien sexy,
de prendre la route. Les moments de fragilités nous poussent parfois au replis, à la construction
de défense. Mon salut ; je rappel modestement, que ce n'est que moi, donc presque rien ;
je l'ai trouvé dans l'aventure. L'inconnu, loin. Le risque, la peur. Un billet d'avion, des billes dans la
poche, 1 ans en sac à dos dans les rizières. Il faut parfois prendre le risque et affronter.
Je sais que la démarche est border line, car il n'y a aucune développement. Ça en devient abrupte
et aisé comme discours. Je n'ai le temps de développer plus encore. Mais, la petite ouverture que j’espère
ouvrir avec ce message est abordable je l’espère.
En tout cas. Je ne me voyais pas te dire autre chose.
Je te souhaite de trouver les questions.
ffff- Messages : 51
Date d'inscription : 13/11/2013
Age : 37
Localisation : gironde
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